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tradition - Page 36

  • Les frères Grimm Deux frères à la rencontre du “Volkgeist”

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    Des célèbres frères Grimm, on ne connait  en France, qu'un seul ouvrage : leur recueil de contes, dont l’interprétation souvent réductrice ignore la réelle portée. Les frères Grimm, Jacob et Wilhelm, s'inscrivent dans la tradition romantique allemande d'un Klopstock, qui présentait à la fin du XVIIIe siècle, un héros médiéval germanique du nom d'Arménius. Ce romantisme, que l'on retrouvera aussi chez Barrès, prône les vertus héroïques et le génie national de chaque peuple, héritage mystique et terrestre, légué aux nouvelles générations par les Anciens. Par ailleurs, les deux frères se trouveront confrontés à l'invasion napoléonienne et au démantèlement de leur Empire, événement qui, à l'image de tout le peuple Germanique, les éprouvera fortement. Contemporains de Johann Fichte, maître à penser de la nouvelle nation allemande, ils vont, comme lui, tenter de faire perdurer leur identité.

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  • Brocéliande contre le monde moderne 1/2

    Notes pour servir à la constitution d'un Front Brocéliande contre le monde moderne

    « J'ai revêtu plusieurs aspects
    Avant d'atteindre ma forme naturelle.
    J'ai été le fer étroit d'une épée
    (Je le croirai si je le revois)
    J'ai été une goutte dans l'air
    J'ai été une étoile scintillante
    J'ai été un mot dans un livre...
    J'ai été un tisonnier dans le feu
    J'ai été un arbre dans un fourré »

    Câd Goddeu (Le Combat des Arbres)

    « ... l'intuition, qu'il y a quelque vaste processus à l'œuvre qui réalise l'acmé de la création, l'entéléchie de toute lutte vitale, dans ces larges et fraîches feuilles d'extase magique, qui s'ouvrent et frémissent dans l'air invisible ».

    John Cowper Powys

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  • Cap au Nord Homère dans la Baltique 2/2

    Cap au Nord Homère dans la Baltique.jpeg

    Un grand nombre d'arguments apportés par l'auteur me semblent probants, ainsi l'inversion du cours d'un fleuve à marée montante est inconnue en Méditerranée. L'identification des trois îles d’où proviennent les prétendants de Pénélope à trois îles du sud de la Fionie, infirmée par la proportion rigoureuse entre leur nombre et la superficie de ces îles, est en effet une « confirmation extraordinaire ».

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  • La tradition indo-européenne parmi nous

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    Entretien avec Jean Haudry

    Il n'est sans doute pas inutile de rappeler, à une époque où tout un dispositif idéologique cherche à nous convaincre que l'Européen, détaché de toute appartenance, pourrait se construire à partir de rien ; il n'est pas inutile de rappeler, disais-je, qu'il ne peut y avoir de peuple ni de civilisation sans "transmission", c'est-à-dire - au sens premier du terme - de "tradition".

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  • La comtesse de Ségur, un auteur classé « rose »

    La comtesse de Ségur, un auteur classé rose.jpeg

    Marie-Josephine Strich est la spécialiste incontestée de la vie et de 'œuvre de la Comtesse de Ségur Elle a écrit six ivres, dans lesquels elle explore jusqu'aux recettes de cuisine de Sophie née Rostopchine. Le film réalisé par Christophe Honoré, Les malheurs de Sophie, ne l’a pas laissée de marbre. Gabrielle Cluzel non plus, même si elles ne sont pas du même avis toutes les deux.

    Mais qui donc se cache derrière les couvertures de percaline rouge frappées des griffons dorés de l'éditeur Hachette ? Qui donc est cette « Comtesse de Ségur née Rostopchine » qui signait ainsi ses dédicaces ? Rostopchine, quel nom aux singulières sonorités ! Serait-elle vraiment russe et apparentée au général Rostopchine qui appliqua la politique de la terre brûlée devant Napoléon et devint l'incendiaire de Moscou ? Oui !

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  • Face au déracinement, fonder une communauté – Victor Aubert – VIe Forum de la Dissidence de Polemia

  • « Lorsque les sols sont morts, comment parler de terroirs ? »

    David Foubert est vigneron bio. Comme il y a des vendanges tardives, il y a des vocations tardives : il s'est installé à 40 ans et vit son travail comme une passion. Il fait un vin qui est donc le fruit de sa passion : du fruit en barre, cette cuvé saumuroise de son domaine, La Folle Berthe… J'ai dégusté ! Et je dois dire que le bio, en vin, je suis conquise !

    Entretien avec David Foubert, vigneron bio

    Monde&Vie : On ne voit pas les vignerons manifester en ce moment : contrairement aux éleveurs de porcs ou aux producteurs de lait, vous êtes heureux ?

    David Foubert : À titre personnel, oui ! Pour la filière viticole, c'est beaucoup plus mesuré. Elle subit en fait deux tendances contradictoires comme l'ensemble de l'agriculture. D'une part, une tendance à l'hyper-concentration des terres qui se termine par une dépossession complète : les exploitations deviennent tellement grandes que seuls des grands groupes financiers ou des investisseurs peuvent acheter la terre. En Anjou, des domaines avoisinent les 100 hectares. Multipliez par 20 ou 60 000 euros l'hectare, cela vous donne une idée de l'investissement nécessaire (hors chai, matériel, etc.). À Sauterne par exemple, la plupart des domaines appartiennent aux groupes du CAC 40 et c'est une tendance qui arrive également sur les bords de Loire. Autant dire que, dans cette perspective d'hyper-concentration, s'installer devient vraiment improbable pour un jeune.

    Mais il y a aussi une deuxième tendance, à laquelle j'appartiens. Elle s'inscrit dans une approche contraire tout sauf la concentration. On vise plutôt une installation sur une petite surface qui permet de travailler sereinement et de faire de la qualité.

    Justement, on parle beaucoup de la qualité française à l'occasion du Salon.

    Certes. Là encore, la réalité recouvre des situations vraiment différentes voire contradictoires. Lorsque j'entends la FNSEA parler de qualité française en incluant certains céréaliers dont les blés ne sont plus capables de faire du pain, comme l'explique Claude Bourguignon(1), on se demande de quoi l'on parle. Si l'on accepte de regarder la situation en face, le plus souvent, les sols se sont appauvris quand ils ne sont pas morts les aliments que nous consommons ont une qualité nutritive qui peut être 70 % moindre qu'il y a quarante ans… Vous n'aurez aucun mal à relier cela à la malbouffe ou à l'explosion des cancers.

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  • Le génie celte

    8NTW1MbUqGxBWP0_TPzflT_SPu0.jpg• Recension : Le monde celtique, Miranda Green, Flammarion, 1996.

    Au IVe siècle avant l'ère chrétienne, la "koïnè" celtique s'étend sur une grande partie de notre continent, des Balkans aux îles Britanniques. Cette communauté culturelle s'exprime tant par l'exubérance de son art que par ses rites funéraires. Ces vestiges archéologiques, ainsi que les "scéla" heureusement recueillies par les moines irlandais, mais fâcheusement passées au crible de leur esprit évangélique, nous permettent d'appréhender cette civilisation de tradition essentiellement orale. Quiconque a contemplé torques, fibules et autres reliques celtiques ne peut plus se contenter de récits grecs et romains qui laissent entrevoir un peuple rude aux coutumes barbares. Ouvrons Le monde celtique [The Celtic World, 1995] de l'historienne Miranda Green, auteur de plusieurs ouvrages de bonne vulgarisation (dont un remarquable The Sun Gods of Ancient Europe, Batsford Ltd, Londres, 1991) et découvrons, au fil d'une riche iconographie, un art d'une finesse extrême. Vivant en symbiose avec la nature, l'artiste celte en saisit l'âme et en dégage l'aspect intangible et éphémère et traduit ses émotions en un foisonnement de spirales et d'entrelacs. Tout un monde baroque et mystérieux s'éveille alors sous nos yeux : des visages insaisissables surgissent d'entre vrilles et volutes, des animaux se métamorphosent en monstres fantastiques, des têtes d'oiseaux se cachent dans les lobes des triscèles. Asymétrie et opposition apportent force et tension à cet art de l'illusion et de la surprise, à la puissante symbolique. Expressions des croyances et des aspirations de la société celtique, ces émouvants Vestiges pallient quelque peu la désespérante absence de sources écrites.

    ► Anne Ramaekers, Antaios n°11, 1996.

    http://www.archiveseroe.eu/tradition-c18393793/32