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tradition - Page 312

  • Résistance

    Editorial du père de Menthière curé de saint Jean Baptiste de la salle (Paris 15) :

    "Quatre-vingt-treize, c’est le titre d’un beau roman de Victor Hugo sur l’épopée glorieuse et ensanglantée des chouans. C’est un nombre qui évoque par lui-même les grandes résistances catholiques. Est-ce totalement un hasard si le jour ou Monsieur Hollande vint au Lycée Buffon pour exhorter les jeunes têtes blondes à la Résistance, 93 paroissiens se virent interpeller arbitrairement et embastiller dans un commissariat sis - Sainte Providence ! - rue de l’Evangile…. Quatre-vingt-treize, c’est le chiffre de la Terreur à laquelle on parvient vite quand un parti ayant tous les pouvoirs se croit tout permis. Il faut-être vigilant, on nous le dit assez. On ne peut laisser disparaitre subrepticement les libertés publiques. Et c’est pourquoi j’écris en témoignage de ce qui advient désormais chaque jour dans notre pays.

    Donc, ce lundi, un des prêtres, nos catéchistes, plusieurs étudiants furent arrêtés et menés au poste. Pendant ce temps, il ne se passait rien dans le paisible département du neuf-trois (tiens ? encore 93), ou plutôt il pouvait tout se passer puisque les policiers en très grand nombre étaient accaparés, boulevard Pasteur, à maîtriser héroïquement de dangereuses mères de familles au risque de trébucher sur les poussettes. Il faut dire que ces dames avaient eu l’audace, les rebelles, de nommer résistance leur refus de la Loi Taubira, ce que M. le Président condamna. Les mots ont un sens, disait-il, il faut leur donner leur signification. Mais pourquoi ne peut-on appeler Résistance ce qui en devient chaque jour davantage une, si on peut appeler Mariage ce qui n’en sera jamais un ? Car Bruno et Vincent, nos deux médiatiques amants, seront peut-être pour certains des symboles, des égéries, des pionniers, mais il y a une chose qu’ils ne seront jamais l’un pour l’autre : des époux. Que voulez-vous : le réel lui aussi résiste…

    A l’heure où j’écris ces lignes, deux jeunes paroissiens, pris mercredi en flagrant délit d’opinion subversive, sont encore en garde à vue. Je voulais que vous le sachiez. A l’instant, au téléphone, je reçois des nouvelles d’un de leur camarade qui a pu s’échapper. Il vient d’avoir vingt ans. Là, pas besoin des chiffres de la Préfecture : indubitablement, il est né en 93 …."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le CRAC provoque Pierre Bergé au Conseil économique, social et Environnemental !

  • Un aperçu du grand soir – Bis repetita

    Les antifas semblent décidés à s’en prendre, par représailles et en dépit du fait que l’affaire Méric n’ait aucun lien direct avec le catholicisme, à tous les symboles catholiques, puisque, une nouvelle fois à Nantes, la cathédrale a été gravement profanée la nuit dernière.

    Des inscriptions contradictoires et incohérentes, sans doute pour brouiller les pistes, ont été taguées, au point qu’ « une partie du chœur ainsi que les deux autels » ont été « défigurés ». En outre, « les portes extérieures du rez-de-chaussée ont été fracturées. » Une statue a également été renversée et brisée.

    Les inscriptions retrouvées mélangent obscénités, symboles nazis, symboles de la manif pour tous et symboles satanistes.

    Tandis que des jeunes se sont spontanément rassemblés sur le parvis de la cathédrale pour prier, des jeunes nationalistes du Renouveau français sont venus défendre les abords de la librairie catholique taguée hier.

    8 juin 2013 http://www.contre-info.com/

  • Le champion Matt Birk ne rencontre pas Barack Obama à cause de son soutien à Planned Parenthood

     

    Matt Birk, le célèbre joueur de football américain, vainqueur cette année du Super Bowl avec les Ravens de Baltimore, a annoncé jeudi sur la chaîne de radio KFAN-FM qu’il ne se rendrait pas à une rencontre qui avait lieu le jour même avec Barack Obama : « Il y a environ 5 ou 6 semaines, notre Président a fait un commentaire dans un discours où il a dit ‘Dieu bénisse Planned Parenthood’. Planned Parenthood réalise environ 330 000 avortements par an. Je suis catholique. Je suis actif au sein du mouvement pro-vie et je ne peux pas accepter de telles déclarations. » 

     

     

    Bien qu’ayant « un grand respect pour la fonction de président », Birk a affirmé qu’il « ne (pouvait) approuver » la prise de position d’Obama « en aucune façon ». Quelle idée en effet de demander à Dieu de bénir « un lieu où se terminent 330 000 vies par an » ! 

     

     

    Matt Birk est un fidèle participant de la March for Life annuelle de janvier à Washington, D.C., et milite ouvertement, depuis octobre 2012 où il a fait les manchettes de plusieurs magazines, pour la défense du mariage traditionnel. « La société devrait toujours être à la recherche de moyens pour renforcer le mariage, plutôt que de penser à le redéfinir », déclarait-il alors, plein de bon sens. Marié, Matt Birk a six enfants.

    Nouvelles de France via http://www.oragesdacier.info/

  • Réagir face aux violences policières

    Les violences policières n’ont de cesse de se multiplier. Certains s’en sont faits largement l’écho, comme Le Rouge & le Noir. Les gardes à vue ont été aussi nombreuses qu’abusives. L’avocat, de gauche, qui s’est fait connaître sous le pseudonyme de Maître Eolas, a lui-même fermement dénoncé ce qu’il considère comme un « scandale ».

    Si rien ne justifiait une garde à vue pour des centaines de personnes arrêtées alors qu’elles quittaient les manifestations et regagnaient leur domicile, les conditions et la durée de ces détentions sont d’autant plus iniques. Garder dans des cellules étroites, parfois en compagnie de criminels violents, de jeunes gens qui ont eu le malheur de défendre leurs convictions, est proprement la montre d’un calcul politique éhonté, et d’un sadisme patenté. Fait notoire, la plupart des gardes à vue souffre de vices de procédure : avocats convoqués trop tard, absence de procès-verbal suite à l’interpellation … Les exemples sont assez nombreux pour démontrer qu’au-delà de l’incompétence, l’objectif du gouvernement était essentiellement de se venger et de faire payer à la jeunesse de France le prix de ses convictions courageuses et résolues.

    Calfeutrés sous les ors des palais de la République, aveugles devant l’histoire que nous écrivons, ils ne sentent pas que leur violence n’a qu’une conséquence, celle de nous faire réagir. Pour cette raison, nous vous invitons à le faire vigoureusement : que vous ayez subi une garde-à-vue ou un contrôle d’identité, que l’on vous ait trainé devant la justice ou que vous ayez reçu un simple rappel à la loi, il est important de le signaler. Votre témoignage doit servir à informer l’opinion, voire à entamer des poursuites contre les autorités.

    Pour ces différentes raisons, deux associations se sont constituées : le comité des avocats contre la répression policière (C.A.R.P.) et Solidarité pour tous. Le comité rassemble des avocats qui défendent gratuitement, à toutes heures du jour et de la nuit, les personnes arrêtées et placées en garde à vue. L’association Solidarité pour tous fournira quant à elle une aide sociale aux personnes qui doivent avancer des frais d’avocats ou sont condamnées. Elle peut être contactée via l’adresse courriel suivante : solidaritepourtous | @ | laposte.net.

    Il est important, afin qu’elles travaillent efficacement, que ces associations puissent avoir communication de tous les cas. Pour cette raison, nous demandons à tous nos lecteurs concernés de répondre aux questions suivantes, et de les envoyer à l’adresse suivante : « pressecarp | @ | gmail.com ». La confidentialité de vos données sera respectée. En cas d’interrogation, vous pouvez également écrire un courriel et demander à avoir un entretien téléphonique direct.

    Formulaire à compléter

    Identité : nom, prénom
    Coordonnées : numéro de téléphone, adresse courriel
    Date, heure et motif de l’interpellation
    Description brève et précise des faits réels
    Transport ?
    Fouille ?
    Demande de médecin ? Obtenu ?
    Demande d’avocat ? Obtenu ?
    Interrogatoire subi ?
    Placement en garde-à-vue ? Si oui, heure de la notification et heure de fin ?
    Quel(s) document(s) vous a été remis ?
    Avez-vous subi un rappel à la loi ?
    Un procès-verbal a-t-il été dressé ?
    Tout autre détail que vous jugeriez utile (conditions de détention, état des cellules, transferts, insultes, comportement des forces de l’ordre, accès aux toilettes, à de l’eau ou de la nourriture)

    http://solidaritepourtous.blogspot.fr/

  • Une association au service des victimes de la répression policière – Par Solidarité pour Tous

    Une association au service des victimes de la répression policière – Par <em>Solidarité pour Tous</em>

    Depuis plusieurs semaines, le meilleur de la jeunesse de France s’est mobilisée pour défendre ses valeurs, nos valeurs : le mariage, la famille, la filiation naturelle. Des centaines de jeunes garçons ont été contrôlés, arrêtés, enfermés. Des centaines de jeunes filles ont été bousculées, menottées, enfermées. Pour avoir participé paisiblement à une marche ou à un rassemblement. Parfois pour avoir simplement été présent à proximité de ces manifestations. Pour avoir chanté la Marseillaise et brandi des drapeaux tricolores. Pour avoir mené des actions transgressives et non violentes.

    Ces jeunes Français en bute à une répression politique injustifiable, ce sont vos camarades, vos enfants, vos petits-enfants, vos neveux, vos filleules. Des gens sans histoire, respectueux des lois, qui croyaient pouvoir exprimer leurs opinions ou circuler librement dans la rue. Or, ils ont été brutalement réprimés.

    Nous sommes donc en droit de nous demander pourquoi les forces de l’ordre ont agi sans aucun sens de la mesure. Est-ce parce que le ministre de l’Intérieur leur a donné l’ordre de réprimer brutalement les opposants à la loi Taubira ? Parce qu’elles se savent protégées par des procureurs aux ordres de Mme Taubira ? Parce qu’elles savent que les médias du système ne parleront pas de ces violences ?

    Mais c’était sans compter sur les médias alternatifs, c’était sans compter sur la détermination sans faille de ces jeunes manifestants, qui marchent, qui veillent, qui témoignent jour après jour.

    Solidarité pour Tous : une association au service des victimes de la répression policière

    Anne-Laure Blanc

    Or ce fer de lance de la résistance, ce sont des étudiants, des jeunes travailleurs, des mères de famille, la plupart sans grandes ressources. L’association Solidarité pour Tous a donc été créée afin de leur apporter une aide financière, mais aussi juridique, morale et sociale. Sa présidente, Anne-Laure Blanc, mère de famille nombreuse, a elle-même été interpellée à deux reprises. Son équipe a été et reste très présente sur le terrain, au prix d’interpellations et de gardes à vue arbitraires et injustifiables.

    Solidarité pour Tous se tient à la disposition de toutes les victimes de la répression policière et judiciaire pour leur venir en aide. Ces victimes peuvent lui adresser leurs témoignages et leurs demandes par courriel.

    Solidarité pour Tous : une association au service des victimes de la répression policière

    Les avocats

    Les dossiers qui lui seront soumis seront étudiés en toute transparence et équité par un comité des dons. Solidarité pour Tous s’engage à tenir régulièrement ses soutiens et ses donateurs au courant de ses actions.

    Solidarité pour Tous remercie par avance tous ceux et celles qui nous aideront à aider le meilleur de la jeunesse de France ! On ne lâche rien !

    Solidarité pour Tous http://fr.novopress.info/

    Site internet : Solidarité pour Tous.
    Courriel : solidaritepourtous@laposte.net
    Solidarité pour Tous est sur Facebook

    Crédit photos : Solidarité pour Tous, DR.

  • La France des invisibles est devenue visible

    Patrick Buisson est interrogé dans Le Monde. Extrait :

    "Comment interprétez-vous la mobilisation massive de La Manif pour tous ?

    La France des invisibles est devenue visible. A travers La Manif pour tous, cette France a accédé à une conscience civique et politique. Nul ne peut mesurer l'impact qu'aura cette révolution culturelle. Nous sommes dans cette phase que décrivait Lénine de politisation de catégories jusque-là réfractaires ou indifférentes à l'égard de la chose publique. Regardez ce qui s'est passé avec les catholiques qui, en opposant la loi morale reliée à la transcendance comme légitimité supérieure à la loi, se sont redécouverts pleinement chrétiens et pleinement actifs contre la prétention de César de se substituer à Dieu. Il y a là incontestablement comme un écho à l'appel lancé par Nicolas Sarkozy lors de son discours du Latran en 2007 : "La France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d'affirmer ce qu'ils sont et ce en quoi ils croient." D'une certaine manière, ce mouvement aura été la première manifestation de ce qu'on peut appeler un populisme chrétien.

    Dans une crise économique aussi grave, la mobilisation de la droite n'est-elle pas outrancière ?

    La place symbolique accordée par le pouvoir à cette réforme a été perçue par beaucoup comme un non-sens. La faible consommation du pacs par les homosexuels aurait dû interpeller le législateur sur la réalité d'une quelconque demande en ce domaine. Malgré cela, François Hollande a voulu en faire un marqueur politique. Du coup, il a mis simultanément en évidence l'activisme sociétal de la gauche et sa faillite sociale. Un fort ressentiment s'est développé dans les catégories populaires à l'égard de l'exécutif, qui est apparu avant tout préoccupé de donner satisfaction aux revendications purement idéologiques d'une minorité de privilégiés appartenant à la classe urbaine dominante. La fracture sociale passe aussi par là.

    Quels enseignements la droite doit-elle en tirer pour revenir au pouvoir ?

    Il y a un continuum parfait entre la campagne de Nicolas Sarkozy engagée en février 2012 sous la bannière des valeurs et la mobilisation, un an plus tard, de centaines de milliers de Français sur des questions sociétales dont on disait qu'elles ne passionnaient personne. La synergie dialectique créée par le candidat Sarkozy a rendu à ce peuple la fierté de se battre pour autre chose que des intérêts catégoriels. Elle lui a du même coup redonné une suprématie morale. En ce sens, la présidentielle n'a pas été un échec, mais une défaite fondatrice.

    Cette ligne droitière est contestée à l'intérieur même de l'UMP. Est-elle la seule efficace pour battre la gauche ?

    Une récente enquête de l'IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès atteste de l'émergence de cette droite des valeurs portée par un haut niveau d'adhésion de l'opinion. D'aucuns persistent à garder les yeux grand fermés sur ce mouvement de fond. Ils voudraient vite refermer la parenthèse du sarkozysme et de La Manif pour tous. Ils rêvent d'un retour à ces temps où la droite n'était qu'une moindre gauche ou, pour reprendre le mot de Muray, une "petite gauche de confort". Avec cette mécanique implacable si bien décrite par Mark Twain : "Les gens de gauche inventent des idées nouvelles ; quand elles sont usées la droite les adopte." Ce ressort-là est cassé. On ne reviendra pas à la case ante Sarkozy. Ceux qui voudraient à nouveau faire de la gauche et des médias les arbitres de la stratégie de la droite mènent un combat d'arrière-garde. [...]

    La crise doit amener la droite à repenser son rapport à l'économie. Il n'y a pas d'économique pure. L'économique est toujours le reflet d'une métaphysique. On est passé d'un capitalisme entrepreneurial qui, en osmose avec l'éthique chrétienne, conférait une valeur morale au travail, à l'investissement à long terme, à l'ascétisme et la satisfaction différée à un capitalisme financier qui privilégie la pulsion et la compulsion, le court-termisme et la jouissance instantanée. La crise économique actuelle est en réalité une crise de civilisation, celle d'une forme de capitalisme qui favorise des comportements humainement, socialement et économiquement destructeurs. [...]

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « J’ai été la première victime d’un système totalitaire » – Entretien avec Christian Vanneste

     Cette semaine paraît, aux éditions Mordicus, M… au lobby gay ! (1) Une plaquette vigoureuse et alerte signée par Christian Vanneste, le président du Rassemblement pour la France (RPF), cloué au pilori (mais judiciairement blanchi) par ce groupe de pression de plus en plus intransigeant. Christian Vanneste prolonge dans « Minute » ce salutaire coup de gueule d’un homme libre.

    Minute : Votre livre s’intitule M… au lobby gay!. Le M…, c’est pour Merde ou c’est pour Merci ? Car finalement, après toutes vos mésaventures, vous êtes maintenant libre de dire tout ce que vous voulez…

    Christian Vanneste : Non, c’est le mot de Cambronne! C’est le célèbre mot qui vient confirmer, de façon claire et concise, ce que Cambronne venait de déclarer durant la bataille de Waterloo à un général anglais qui avait l’outrecuidance d’insister pour qu’il dépose les armes: « La garde meurt mais ne se rend pas! » C’est mon envoi au lobby gay: Vanneste meurt mais ne se rend pas !

    Ce lobby, vous le dénoncez tout au long du livre, mais qu’est-ce exactement que le « lobby gay »?

    Le lobby gay est un mouvement qui trouve ses racines aux Etats- Unis dans la pensée de Harry Hay, un intellectuel marxiste et homosexuel. Dès la fin des années 1940, Harry Hay a théorisé le mode de développement de ce groupe de pression, en identifiant le groupe homosexuel comme étant un groupe dominé et en en faisant une sorte de prolétariat. Selon sa théorie, le groupe homosexuel devait s’engager dans un processus de libération par rapport à l’idéologie excluante de l’ensemble de la société. La différence avec le marxisme, et l’une des aberrations de son raisonnement, est que le prolétariat avait vocation à devenir majoritaire et à constituer la totalité du peuple alors que toute revendication des homosexuels constitués en groupe de pression ne peut être qu’ultra minoritaire !

    Sauf à basculer dans une autre dimension, totalement irréelle, et c’est ce qui se passe avec la « théorie du gender », qui, comme le marxisme, est une théorie culturaliste, qui nie l’importance de la nature. On en arrive à dire que l’orientation sexuelle est plus importante que le sexe, ce qui est complètement absurde car il y a bien évidemment, physiquement, une différence entre les sexes. C’est encore Harry Hay qui, dans les années 1970, a apporté sa caution intellectuelle au mouvement LGBT dont je n’ai jamais compris qu’on ne dénonce pas certaines de ses propositions dans un grand éclat de rire.

    « Une vitesse de propagation jamais vue en France »

    Non seulement la théorie a pris mais elle est passée à un autre stade, celui de la quasi-dénonciation de l’« hétérosexualité », conçue comme un simple mode particulier de sexualité…

    Oui car, après lui, sont arrivés des « identitaires homosexuels », pour qui la sexualité fonde l’identité, et qui ont joué à fond la carte de la victimisation. Leur raisonnement, ou leur tactique, est d’une grande simplicité: si nous sommes exploités, c’est à cause de la culture hétérosexuelle contre laquelle il faut se regrouper et se mobiliser.

    Sans réaction ?

    Pendant longtemps, il n’y a pas eu de réaction, car on ne mesurait pas à quel point ces revendications farfelues allaient pénétrer la société. Cela semblait impensable qu’elles sortent d’une culture ultra minoritaire pour irriguer un jour jusqu’à l’enseignement dans les écoles ou jusqu’à la modification de la législation et du sens même des mots du dictionnaire! Il a fallu en arriver là, avec une vitesse de propagation jamais vue en France, pour que la résistance se lève et s’organise.

    Vous faites là allusion au mouvement de la Manif pour tous…

    A la Manif pour tous, au Printemps français et à tous les mouvements qui sont nés en réaction à la dénaturation du mariage, jusqu’aux Antigones. Les Français ont eu une réaction forte et cohérente, qui pose les bases d’un solide mouvement de reconquête des esprits par ce qui est tout simplement le bon sens.

    Pendant longtemps, j’ai eu l’impression d’être seul: seul sur le plan intellectuel et politique, seul à résister à une idéologie dangereuse, absurde et pernicieuse portant at teinte à la liberté d’expression dans la mesure où, maintenant, toute critique de cette idéologie conduit au tribunal en vertu d’une législation qui contraint la parole et même la pensée! Lorsque j’ai été poursuivi – pour être finalement totalement blanchi, on oublie de le rappeler! –, je ne l’ai pas été à raison de ce que j’avais dit mais en fonction de ce qu’on me suspectait de penser au-delà de ce que j’avais dit! J’ai été la première victime d’un système totalitaire et je crains de ne pas être le dernier.

    « J’ai été la première victime d’un système totalitaire » - Entretien avec Christian Vanneste

    Christian Vanneste

    Ce mot d’« homophobe » est dépourvu de tout sens mais admettons- le pour répondre à votre question. Il n’y a jamais eu la moindre « homophobie » dans mes propos, c’est-à-dire le moindre appel à la haine ou à la violence envers les personnes homosexuelles. Je me contente de défendre une conception millénaire de la société. Que l’on veuille me bâillonner alors que je ne fais qu’exposer tout ce qui est à la base de la société et qui lui permet de se reproduire de génération en génération est tout simplement extravagant!

    Le système totalitaire de contrôle de la pensée, a fortiori quand elle est catholique, comme c’est mon cas, repose sur la pression, les menaces de toute une myriade d’associations qui perçoivent des subventions inversement proportionnelles à leur représentativité et qui se permettent de traîner ceux qui résistent à leurs oukases devant les tribunaux pour un oui ou pour un non. Ces associations ne sont fortes que de la lâcheté de ceux qui, s’ils étaient fidèles à leurs convictions – ou à leurs électeurs – devraient les ignorer.

    En fait, ces associations appliquent la méthode qui a fonctionné pour le racisme. C’est la technique du coucou: elles s’installent dans le lit de l’antiracisme et font pareil. Elles auraient tort de se gêner puisque ça fonctionne.

    « Bien sûr que Copé était favorable au mariage homo ! »

    Pourquoi cette lâcheté ?

    Parce que les partis politiques ne sont plus que des agences de placement électoral, à commencer par l’UMP. Ce que Stéphane Bern vient de révéler sur Jean-François Copé tenant, en privé, des propos favorables au mariage homosexuel n’est que la divulgation publique de ce que je savais. Bien sûr qu’il était favorable au mariage homo! Beaucoup l’étaient à l’UMP. Mais comme leurs électeurs – ou leurs anciens électeurs – se sont levés pour dire non, ils sont devenus contre! Vous noterez au passage que Jean-François Copé dîne avec Stéphane Bern et Marc-Olivier Fogiel; moi pas.

    Si j’ai été flingué, alors que j’étais très proche de Nicolas Sarkozy dans un premier temps, c’est parce que ces gens-là, qui n’ont aucune conviction et qui n’ont aucune formation philosophique, ceci expliquant cela, pensaient utile d’être bien avec le lobby gay qui comprend des associations mais aussi des gens fortunés.

    Il faudra quand même un jour que l’on sache qui finance GayLib et comment ce mouvement est devenu associé à l’UMP!

    Ce n’est quand même pas compliqué de comprendre que le mariage des homosexuels constitue un changement anthropologique majeur, il suffit d’avoir lu Claude Lévi-Strauss pour le savoir!

    Peut-être Lévi-Strauss n’est-il pas enseigné à l’ENA…

    L’ENA est une école d’ignorance et de fatuité. Elle ne produit que des dirigeants inefficaces et très sûrs d’eux.

    Quand vous parlez, dans votre livre, d’« invasion de l’UMP par le groupe de pression homosexuel », vous y allez quand même un peu fort!

    Vous trouvez? Il y en a plus qu’on ne le pense. Vous avez ceux qui sont déclarés, ce qui aurait été impossible il y a quelques années, parce qu’ils le sont, mais vous avez surtout ceux qui se sont déclarés pour des raisons électorales, particulièrement en région parisien e.

    Et puis, et là on marche sur la tête, vous avez ceux qui ne sont pas homosexuels mais qui se déclarent « gay friendly », comme on dit, pour avoir les sympathies de la presse!

    L’exemple emblématique est Nathalie Kosciusko-Morizet, qui mise sur la bienveillance des médias et le vote des homosexuels à Paris pour être élue.

    Au-delà des personnalités, il ne faut pas négliger le poids des apparatchiks.

    Je ne peux pas donner de noms mais, au sein de l’appareil de l’UMP, le groupe de pression homosexuel est extrêmement puissant. Ce cercle de l’ombre, si j’ose dire, pratique une sorte d’autorecrutement et cela finit par peser sur les décisions ou, pire encore, par des anomalies dans le fonctionnement parlementaire comme il a pu s’en produire au Sénat lors du vote sur le mariage des homosexuels.

    Mais comment le groupe a-t-il pu renoncer à demander un scrutin public?

    C’est joyeux…

    C’est la réalité. Moi qui ai commencé en politique à l’UJP, le mouvement des jeunes gaullistes, et étais bien sûr, en Mai 68, contre la « chienlit » et les idées folles que défendaient les révoltés, j’ai fini par m’a percevoir que, dans mon parti, devenu l’UMP, je n’avais plus que des adversaires. Dans le parti auquel j’étais resté fidèle, il n’y avait plus que des Rhinocéros, comme dans la pièce de Ionesco

    « Marine Le Pen est passée à ma gauche… »

    Le mouvement suscité par le « mariage pour tous » a dû vous réjouir.

    Ce mouvement me donne beaucoup d’espoir en cela qu’il vient du peuple. C’est la levée – la levée en masse si j’ose dire – des gens d’en bas, révoltés non seulement par le fait que notre pays connaît le déclin mais surtout par le fait qu’il s’enfonce dans la décadence. Les valeurs disparaissent, la seule qui tenait encore à peu près debout, la famille, est attaquée, et ce « vieux peuple », comme disait De Gaulle, se dresse enfin! Oui, l’espoir a changé de camp!

    Oui, c’est une réaction de tout un peuple et c’est une réaction de la vie, cette vie qui finit toujours par gagner! J’espère que cela va se traduire par un mouvement politique quasiment révolutionnaire.

    Comment le voyez-vous ?

    Je ne le vois pas, j’essaye de le faire. Je suis pour l’union des droites, de toutes les droites, mais à une condition: que ce soit des vraies droites, et pas des gens qui font carrière.

    Avec le Front national ?

    Avec toutes les droites, même si, je dois le dire, les positions économiques de Marine Le Pen me dérangent énormément. En gros, Marine Le Pen est passée à ma gauche…

    Etre vraiment de droite implique d’être conservateur sur les valeurs sociétales, ancré sur l’idée de nation et pragmatique sur le plan économique, ce qui ne peut se concevoir que lorsqu’on agit à l’intérieur d’un impératif qui est l’impératif libéral, qui est bien différent de la mondialisation.

    Il faut aussi dire que la liberté est essentielle, à commencer par la liberté de l’information, absolument essentielle, ce qui est mon point de convergence avec Robert Ménard chez qui mon livre est édité.

    Mais sur le plan économique, il faut être conscient que seuls des acteurs économiques qui ont la possibilité d’être libres peuvent donner une économie efficace.

    Propos recueillis par Antoine Vouillazère http://fr.novopress.info

    1. M… au lobby gay !, par Christian Vanneste, éd. Mordicus, 32 pp., 4,95 euros.

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 5 juin 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    « J’ai été la première victime d’un système totalitaire » - Entretien avec Christian Vanneste

  • Et maintenant, QUE FAIRE ?

    On l’a dit, le combat mené par la France des valeurs contre le mariage homosexuel révèle une vivacité et un esprit de résistance d’une bonne partie de la jeunesse de notre pays et plus largement des familles, ce qui en fait une mobilisation pluri générationnelle.

    La répression sauvage qui s’est abattue sur ces français habituellement silencieux révèle, non seulement l’importance des enjeux par la force de la mobilisation d’une France décomplexée mais encore le trouble de nos adversaires jamais avares de formules assassines qui ont déversés par la force des matraques et par des propos sur les réseaux sociaux et autres médias, un torrent hallucinant de haine et de ressentiment, ce qui laisse augurer de l’ambiance des prochains mois.

    Bien sûr, il ne faut rien lâcher, mais il faudra faire preuve à l’avenir d’imagination et de créativité pour organiser la résistance dans tout le pays. Le « Printemps Français » est un exemple, mais il existe de nombreuses organisations, comme les veilleurs, les mères veilleuses, mais aussi les mouvements et groupes patriotiques que l’on voit renaissants aujourd’hui, des associations laïques et confessionnelles, lesquels semblent converger vers le même but : Combattre le totalitarisme rampant et redresser le pays par la primauté des valeurs constitutives de l’humain.

    De l’autre côté la révolution semble avoir repris son cours. Tous les voyants sont au rouge : Sectarisme et autoritarisme d’état, Idéologies de la déconstruction dans nos écoles primaires, voire maternelles, poursuite accélérée du « grand remplacement » dénoncé par Renaud Camus, dans un pays qui atteint un taux de chômage record, renonciation à la souveraineté monétaire, économique et politique pour sans doute mieux se consacrer à l’application d’une idéologie suicidaire, stigmatisation outrancière des oppositions, refus du dialogue.

    Face à cela, le pays doit entrer en résistance, mot qui fait bien sûr horreur à notre président normal, comme à quelques évêques toujours en retard d’une guerre.

    Alors que l’on nous rebat les oreilles avec la démocratie, on refuse une demande de référendum avec 700 000 signatures et on fait voter à marche forcée par un parlement désormais minoritaire en termes de réelle représentativité et en dépit de manifestations monstres, des lois qui s’en prennent aux fondements de notre société.

    Nos sectateurs ne voient toujours pas qu’ils ont réveillé une force française qui coulait comme la lave dans les profondeurs de la terre et qui pourrait bien se muer en volcan furieux. Avec les cadres de l’AF d’abord, et nos partenaires les plus constructifs ensuite, nous allons proposer une réflexion cet été et à la rentrée, dans la perspective d’une mise en place d’un dispositif capable de fédérer cette force.

    Un genre de « conseil national de la résistance » s’appuyant sur la révolte spontanée de ceux qui sont le sel de la terre de France.

    La république se meurt d’avoir renié la France, débranchons les tuyaux.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française http://www.actionfrancaise.net