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tradition - Page 313

  • Le Forum Civique est né

    Lu sur La Table Ronde :

    "Le Forum Civique est né ce matin, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu, symboliquement, devant le Panthéon à Paris. Né du constat de la nécessité de donner un cadre à la formidable mobilisation citoyenne contre le mariage gay afin de la pérenniser et d’élargir son champ d’action, le Forum Civique est un groupement d’associations, de médias et de mouvements politiques qui se proposent de travailler ensemble, selon le principe de subsidiarité, afin de fournir à tout citoyen désireux de s’engager (ou de poursuivre son engagement) de quoi se former, agir, réfléchir, selon les besoins et les aspirations de chacun.

    [...] Le Forum Civique est bâti sur cinq piliers :

    • La défense de la dignité humaine de la conception à la mort naturelle,
    • Le respect des libertés de conscience, d’expression, d’éducation, d’entreprise et de religion,
    • La défense de la famille naturelle,
    • La solidarité entre les hommes,
    • L’établissement d’une politique au service du Bien Commun.

    Concrètement, le premier acte du Forum Civique est la constitution de cahiers de doléances, à laquelle vous pouvez contribuer via leur site Internet. Ces cahiers de doléances serviront de base au déroulement d’états généraux qui auront lieu le 14 juillet. Sur le site Internet figure également la liste des 25 signataires de l’appel, parmi lesquels le Parti chrétien démocrate (PCD), le Salon Beige, le Cercle des avocats contre la répression policière (CARP), l’Institut Montalembert, Français en Révolte, le Printemps Français, l’ECJL de Gregor Puppinck ainsi que nos amis des gazettes en ligne Nouvel Arbitre et Le Rouge & le Noir."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « Chrétiennes anti-Femen »

    C’est sur Facebook :

    « Dans le sillage des femmes catholiques Polonaises “Christian Women Against Femen”, nous défendons notre spécificité féminine et notre attachement à notre religion. »

    Pour leur « description », elles citent ce beau texte :

    « Vous femmes, vous avez toujours en partage la garde du foyer, l’amour des sources, le sens des berceaux. Vous êtes présentes au mystère de la vie qui commence. Vous consolez dans le départ de la mort. Notre technique risque de devenir inhumaine. Réconciliez les hommes avec la vie. Et surtout veillez, nous vous en supplions, sur l’avenir de notre espèce. Retenez la main de l’homme qui, dans un moment de folie, tenterait de détruire la civilisation humaine.
    Paul VI »

    Ce m’est l’occasion de découvrir une curiosité. La citation est signée Paul VI. Il s’agit d’un des « messages » publiés à la fin du concile Vatican II. Ils furent alors publiés comme « messages du concile » (comme en témoigne l’édition classique des textes du concile aux éditions du Centurion), et c’est ainsi que je les commente dans mes Notules sur un concile. Mais je découvre qu’en effet, sur le site du Vatican, ces messages sont attribués à Paul VI, et ne figurent pas parmi les textes du concile. Si quelqu’un sait depuis quand la paternité des messages a été transférée du concile au pape, ça m’intéresse (mais ça n’a pas grande importance…).

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/
  • Des forces de l'ordre désarmées face aux veilleurs

    Mercredi soir, les veilleurs se sont rendus devant le ministère de la justice. Les forces de l'ordre ont été dépassées :

     

    "[...] Il est une heure du matin. Un policier entreprend de faire une première sommation pour disperser les manifestants, mais son mégaphone l'abandonne. Les veilleurs lui proposent le leur... Un autre mégaphone est apporté. Sommation. La jeune femme qui était en train de parler au micro s'interrompt pour répondre aux policiers : sont-ils vraiment là où est la violence ?

    Deuxième sommation "avant usage de la force". Des journalistes commencent à arriver. Médiatiquement, c'est un sacré coup, la nervosité des forces de l'ordre, pendues à leurs radio, le démontre assez. De l'une d'entre elles, on entend distinctement "Ceux qui ne partent pas, on les embarque." Dernière sommation. Axel invite ceux qui le souhaitent à se retirer. Une centaine de personnes se lèvent, et passent derrière le cordon de CRS, sans quitter la place, rejoignant un petit groupe de veilleurs qui n'avait pu arriver avant le verrouillage. Les CRS continuent d'arriver par dizaines, aménagent un corridor jusqu'aux paniers à salade, et refoulent les observateurs. Les Veilleurs demeurant au pied du Ministère, au nombre de 150 environ, annoncent qu'ils resteront jusqu'à deux heures, puis se mettent à lire un texte d'Aragon.

    Il est une heure et demi. L'ordre fuse "On va faire un rateau !" Les CRS prennent leurs dispositions, tandis qu'imperturbable, Axel entreprend la lecture d'un texte du philosophe Fabrice Hadjadj, "Pour un Manifeste des Émerveillés". Au loin, les veilleurs refoulés, rejoints par d'autres, entonnent "l'Espérance". Une fille offre une fleur à un policier.

    Les CRS ne bougent pas. Les minutes passent, une, puis deux, puis trente. Peu après deux heures, Axel annonce la dispersion dans le calme. Les veilleurs se lèvent, et quittent la place sans être inquiétés, rejoignant les quelques dizaines de personnes tenues à l'écart. Apparemment, aucune interpellation n'a lieu."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Notre mission : réveiller les consciences anesthésiées par Mai 68

    De Mgr Olivier de Germay, évêque d'Ajaccio :

    Germay"[...] Aujourd’hui, il est clair que le fruit de Mai 68 a déçu. Par bien des côtés, notre société ressemble à un éternel adolescent qui n’a pas assumé son rapport à la loi et qui pense encore que la liberté s’acquiert dans la transgression. Et des transgressions, nous en avons eu depuis 45 ans ! Elles sont venues progressivement, et leur banalisation a eu pour effet d’anesthésier les consciences. Il serait injuste de parler d’anesthésie générale car, dans certains domaines, le sens du respect de la personne humaine a progressé. L’attention plus grande portée aux personnes handicapées, l’ouverture à d’autres cultures, l’abolition de la peine de mort, par exemple, sont des signes positifs.

    Mais dans d’autres domaines, des idéologies ont produit une sorte d’hypnose collective. Citons simplement les 220 000 avortements annuels passant inaperçus, les expérimentations sur les embryons, la banalisation des divorces, le tout nouveau « mariage pour tous » et bientôt peut-être l’autorisation de la GPA.

    Dans ce contexte, le mouvement de contestation qui est apparu sonne comme le début d’un réveil des consciences. J’avoue être très impressionné par les images de ces « veilleurs » - jeunes pour la plupart - exprimant pacifiquement leur opposition à toutes ces dérives. Ils ne jettent pas des pavés sur les forces de l’ordre, mais ils entendent lutter contre l’aveuglement dont est frappée notre société. Ils veulent réveiller les consciences.

    Tel est bien notre rôle de chrétiens. Nous sommes dans le monde mais pas du monde, comme dit Jésus (cf. Jn 17,15.16), et il nous faut certainement apprendre aujourd’hui à nous situer d’une manière nouvelle dans un monde qui n’est plus chrétien. Nous ne pourrons pas toujours éviter que des lois contraires à la dignité de la personne soient votées, mais nous devons aider nos concitoyens à décrypter les présupposés idéologiques qui se cachent sous certains projets de lois apparemment très généreux.

    Nous ne pourrions le faire si notre souci premier était d’être bien vus du monde. Nous risquerions alors de penser et d’agir comme le monde, ainsi que le disait récemment le Pape François aux évêques italiens. Mais nous ne serions pas plus fidèles à l’Evangile si nous tombions dans la tentation de mépriser ce monde ou de le fuir avec l’illusion de construire, à part, un monde « moralement pur ».

    Et surtout, nous ne pourrons jouer ce rôle si nous ne nous efforçons pas de vivre en cohérence avec les valeurs que nous défendons. Qu’il s’agisse du respect de l’immigré, du mariage, de l’enfant à naitre ou de notre rapport à l’argent, l’Evangile nous appelle à faire des choix radicaux et parfois crucifiants. Mais peut-être est-ce là la grâce de notre époque : nous redécouvrons qu’être chrétien, ce n’est pas être attaché à un modèle culturel, c’est faire le choix un peu fou de renoncer à soi-même pour mener une vie nouvelle. Pacifiquement, vivons en enfants de lumière ; éveillons !"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Pèlerinage national

    Depuis 1947 a lieu chaque année en juin un pèlerinage national des dévôts de sainte Clotilde venus de toute la France. Il est venu s’ajouter à la fête locale de sainte Clotilde (3 juin) célébrée depuis des siècles dans la paroisse de Vivières. Le pèlerinage national de Vivières est organisé et animé spirituellement par la confrérie sainte Clotilde.

    Le pèlerinage à Vivières a désormais lieu chaque année l’avant dernier dimanche de juin.

    Le prochain pèlerinage a lieu le dimanche 23 juin 2013.

    La France et la Chrétienté ont besoin de nos prières et de l’intercession de sainte Clotilde. Soyons donc nombreux à nous rendre le 23 juin à Vivières, derrière les bannières de la Confrérie sainte Clotilde et celles du Centre Charlier, soutien fidèle et apprécié de notre pèlerinage depuis plus de 25 ans.

    Nous lançons un appel à la générosité de tous les membres et amis de la Confrérie Sainte Clotilde afin d’assurer les honoraires des messes pour la France le 3 de chaque mois et pour couvrir les frais de secrétariat – d’avance merci ! Devenez membre de la Confrérie en demandant votre inscription à Pierre MAIRE.

    Pierre MAIRE, 85, rue Petit, 75019 PARIS, 06 80 72 72 77

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net

  • Vendredi 7 juin, soirée de soutien aux 19 jeunes identitaires ayant occupé le siège du PS à Nice

    Vendredi 7 juin, soirée de soutien aux 19 jeunes identitaires ayant occupé le siège du PS à Nice

    NICE (NOVOpress) - Demain, vendredi 7 juin, à Nice : soirée de soutien aux 19 jeunes identitaires ayant occupé le siège du PS. Au programme : témoignages et diffusion de vidéos inédites de l’opération. Rendez-vous au Bastioun 9 rue Ribotti à partir de 20 heures.

    http://fr.novopress.info

  • Grèce - L'Aube dorée rend hommage aux derniers défenseurs de Constantinople (le 30 mai dernier)

    Le parti ultranationaliste grec l’Aube dorée a rendu hommage à la mémoire des derniers défenseurs de Constantinople, tombée le 29 mai 1453, et, selon les nationalistes grecs, toujours occupée par les Turcs.

    http://alter-natife.blogspot.fr/

  • Me Pichon à L'Action Française : "On assiste à une dérive totalitaire du pouvoir."

    Entretien avec Me Frédéric Pichon président fondateur du Cercle des Avocats Libres, très impliqué dans la défense du mariage, de la famille et des libertés publiques, également malmenées par le pouvoir en place.

    L’Action Française : Vous êtes un avocat spécialisé dans le droit pénal et le droit du travail : qu’est-ce qui vous a poussé à créer en 2011 le Cercle des Avocats Libres, que vous présidez ?

    Me Frédéric Pichon : Je fais beaucoup de droit pénal de la presse et les dérives liberticides de ces textes — lois Pleven, Gayssot, Perben, Lellouche — en matière de liberté d’expression m’ont amené à créer ce collectif. Si les avocats qui sont en première ligne dans le domaine des libertés ne font rien, personne ne le fera à notre place. De plus notre immunité dans le prétoire ainsi que notre fonction nous donnent une certaine légitimité.

    Le Cercle et vous-même êtes très engagés dans la défense de la famille : pourquoi ?

    La famille est le noyau de la société. En remettant en cause cet élément structurant de la société humaine au nom de théories farfelues et destructrices (idéologie du genre) c’est à la civilisation qu’on s’attaque en général et en particulier aux plus faibles (les enfants).

    Le moins qu’on puisse dire est qu’une lourde répression s’abat quotidiennement depuis plusieurs mois sur les opposants au mariage homosexuel. Le Conseil de l’Europe s’est même inquiété. Où en sont les libertés publiques en France ?

    On assiste à une dérive totalitaire du pouvoir. On a des gens arrogants qui sont issus d’une caste coupée du peuple ( GODF, Inter LGBT Fondation Terra Nova, Pierre Bergé) et qui se croient tout permis parce qu’ils ont été élus par défaut en 2012. Totalement idéologues, ils sont prêts à imposer par la force s’il le faut leur projet destructeur. L’absence de condamnation de ces violences par une partie de la presse qui est largement acquise à ces idées ne peut que les conforter. Mais la résistance de cette jeunesse est inattendue et pour tout dire impressionnante et héroique.

    Cette répression se fait-elle dans des formes légales ? De nombreuses plaintes ont déjà été déposées contre les forces de l’ordre. Le préfet de police, voire Manuel Valls pourraient-ils un jour rendre compte de leurs agissements devant la justice ?

    Nous assistons à des arrestations et gardes à vue totalement arbitraires et nous étudions avec un collectif d’avocats organisés autour du CARP (Collectif des Avocats contre la Répression Policière) les plaintes et les voies de recours contre ces violences. Cela va prendre beaucoup de temps car la justice est lente sauf lorsqu’il s’agit de défendre les Femen mais nous ne lâcherons rien.

    Propos recueillis par François Marcilhac - L’Action Française n° 2864

    http://www.actionfrancaise.net
  • Le décryptage d’Alliance VITA sur l’actualité de la loi Taubira :

    « Quelle liberté de conscience pour les maires ? »

    L’EVENEMENT

    Depuis la promulgation de loi Taubira autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de personnes de même sexe, le 17 mai 2013, de nombreux maires sont confrontés à un problème de conscience inédit.
     
    En tant qu’officiers d’état civil, les maires et leurs adjoints sont tenus de procéder aux célébrations des mariages dans les mairies et de les inscrire dans les registres de l’état-civil de la commune. La « clause de conscience » leur ayant été refusée, comment peuvent-ils exprimer leur liberté de conscience, au nom de principes éthiques supérieurs à la loi ?

    LE CHIFFRE

    14 900 maires refuseront de marier deux personnes de même sexe ; et dans 2 500 communes, maires et adjoints sont tous opposés à la loi. Ces estimations ont été diffusées en avril 2013 par le Collectif des maires pour l’enfance, qui a fédéré à ce jour 20 128 maires et adjoints ayant signé l’Appel des maires pour l’enfance.

    Ces maires, revendiquant leur droit imprescriptible à suivre leur conscience plutôt qu’une loi considérée comme injuste, resteront sans doute pour la plupart dans la discrétion. Mais certains pourraient être publiquement « mis en demeure » par des militants homosexuels d’appliquer la loi, avec des menaces de sanctions.

    LE RESUME DES ENJEUX

    1) Les positions en présence

    a) L’Association des maires de France (AMF), au cours de son audition à l’Assemblée nationale le 15 novembre 2012, a exprimé plusieurs demandes pour tenir compte des « cas de conscience » des maires opposés à la loi, en particulier :
    - Elargir le choix des communes où un couple peut se marier, en ajoutant les communes où résident les parents des époux (ce qui rajoute 4 lieux possibles) ;
    - Elargir les cas de délégation à ses adjoints, si le maire invoque un « empêchement moral » (forme atténuée d’une clause de conscience).

    b) Le Président François Hollande, au cours d’un discours devant l’AMF le 20 novembre 2012, a d’abord donné le sentiment d’accepter ces demandes comme légitimes, « dans un souci d’apaisement ». Il a notamment déclaré : « Des possibilités de délégation existent, elles peuvent être élargies, et il y a toujours la liberté de conscience. La loi s’applique pour tous, dans le respect néanmoins de la liberté de conscience ».

    Le lobby LGBT se scandalisa de ces déclarations dès le lendemain, en annonçant « suspendre toutes ses relations avec le gouvernement », et exigeant d’être reçu rapidement à l’Elysée pour « obtenir des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison ».
    Quelques heures plus tard, deux représentants de l’Inter-LGBT étaient reçus par le chef de l’Etat, et annonçaient à la sortie de l’entretien qu’aucune liberté de conscience ne serait reconnue dans la loi future.

    c) Le Gouvernement s’est très fermement opposé à toute forme d’objection de conscience et a refusé les divers amendements déposés, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Les possibles sanctions administratives ou pénales ont été souvent rappelées dans les débats (voir ci-dessous).

    2) Deux dispositions nouvelles de la loi Taubira

    Le Parlement a introduit deux modifications ayant un impact potentiel sur la liberté des maires de célébrer ou non des mariages homosexuels :

    - De façon positive, par un amendement voté à l’unanimité des députés, il a élargi les lieux possibles de célébration : tout mariage pourra avoir lieu non seulement dans la commune de résidence d’un des époux, comme actuellement, mais aussi dans celle des parents de l’un d’entre eux (article 74 du code civil).

    - De façon négative, comme pour souligner l’absence de marge de manœuvre des maires et de leurs adjoints, il a tenu à rappeler que les officiers de l’état civil « exercent leurs fonctions sous le contrôle du procureur de la République » (article 34-1 du code civil).

    3) Les sanctions possibles contre un maire qui refuse de marier un couple homosexuel

    a) Les sanctions administratives

    - Le Préfet, au titre de ses pouvoirs généraux comme représentant de l’Etat, peut constater la carence du maire ou de ses adjoints et se substituer à eux, directement ou indirectement (article L.2122-34 du code des collectivités territoriales).

    - Le Gouvernement, constatant le manquement à ses obligations, peut suspendre un maire par arrêté ministériel pour une durée maximale d’un mois (sanction appliquée au maire de Bègles en 2004, pour le mariage illégal d’un couple homosexuel). Il peut aussi prendre une sanction plus sévère, même si peu probable : la révocation par décret motivé pris en Conseil des ministres, avec inéligibilité pendant un an (article 2122-16 du code des collectivités territoriales).

    - Le Tribunal administratif peut également prononcer la démission d’office d’un conseiller municipal qui refuse, sans excuse valable, « de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par les lois », ce qui le rend inéligible pendant un an (article 2121-5 du code des collectivités territoriales).

    b) Les sanctions pénales

    - Au titre du refus de marier, les sanctions peuvent être très lourdes : « Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique, agissant dans l'exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l'exécution de la loi est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende » (article 432-1 du code pénal). A titre de peine complémentaire, le juge peut prononcer l’interdiction des droits civiques, civils et de famille pour 5 ans au plus, ce qui entraine notamment l’inéligibilité (article 432-17 du code pénal).

    - La discrimination en raison de l’orientation ou de l’identité sexuelle, commise par tout citoyen de base, est sanctionnée de trois ans de prison et 45 000 Euros d’amende. Mais dans le cas du maire, officier d’état civil, les sanctions sont encore plus lourdes : « La discrimination définie aux articles 225-1 et 225-1-1, commise (…) par une personne dépositaire de l'autorité publique (…), est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende, lorsqu'elle consiste à refuser le bénéfice d'un droit accordé par la loi ou à entraver l'exercice normal d'une activité économique quelconque » (article 432-7 du code pénal).

    4) Les marges de manoeuvre des maires

    Au cours des débats parlementaires et dans les médias, plusieurs attitudes ont été évoquées pour permettre aux maires d’exercer leur liberté de conscience. Celles-ci peuvent être classées selon la gradualité dans une opposition de plus en plus ferme :

    - 1ère attitude : le maire a exprimé publiquement son désaccord de principe, mais accepte de célébrer le mariage parce qu’il veut respecter la loi au nom des principes républicains.
     
    - 2e attitude : le maire incite les personnes à aller célébrer leur mariage dans une autre commune que la sienne, puisqu’ils ont maintenant un plus grand choix.
     
    - 3e attitude : le maire refuse de célébrer le mariage, mais délègue un de ses adjoints qui accepte de le faire.

    - 4e attitude : le maire et tous ses adjoints refusent de faire le mariage, et une délégation est faite à un autre membre du conseil municipal qui exerce la fonction d’officier d’état civil à titre exceptionnel, pour un mariage précis.

    - 5e attitude : le maire refuse et préfère démissionner plutôt que de se faire imposer un acte que sa conscience récuse. Cette position peut aller jusqu’à la démission de l’ensemble du conseil municipal, provoquant de nouvelles élections.
     
    - 6e attitude : le maire exerce une forme d’objection de conscience en refusant d’organiser la célébration du mariage, puis il attend la réaction des pouvoirs publics. En cas de mesures administratives ou de poursuites judiciaires (cf plus haut), il invoque sa liberté de conscience et entre dans un bras de fer éthique et éventuellement médiatique avec les pouvoirs publics.

    5) Les initiatives récentes pour soutenir la liberté de conscience des maires

    Depuis le début des débats en 2012, et plus encore ces dernières semaines, différentes initiatives ont été prises pour défendre la liberté de conscience :

    - Le Collectif des maires pour l’enfance, créé en 2005, rassemble des milliers de maires et d’adjoints qui ont exprimé leur opposition de principe à la loi Taubira, et qui réclament le respect de leur liberté de conscience (voir § sur le chiffre).

    - Maires pour le Droit Familial, site internet créé en mai 2013, propose aux maires la signature d’une charte qui exige notamment la reconnaissance du droit à l’objection de conscience.

    - Le site Objection ! , créé également après le vote de la loi, veut défendre la liberté de conscience en France, en proposant des informations et diverses actions de soutien aux maires, mais aussi aux professions médicales, aux enseignants, etc.

    - Le sénateur de la Moselle non inscrit Jean-Louis Masson a déposé le 27 mai 2013 une proposition de loi créant une clause de conscience pour les maires et autres officiers d’état civil, concernant la célébration des mariages homosexuels.

    NOTRE COUP DE COEUR

    Trois citations d’auteurs célèbres, parmi beaucoup d’autres évoquées sur Twitter ces dernières semaines :

    « Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l'Etat te le demande », Einstein.

    « Chacun est moralement tenu de désobéir aux lois injustes », Martin Luther King.

    « La désobéissance civile est le droit imprescriptible de tout citoyen ; il ne saurait y renoncer sans cesser d’être un homme », Gandhi.


    NOTRE COUP DE GUEULE

    « Un agent public peut s’opposer à un ordre illégal, mais il ne peut pas invoquer une clause de conscience parce que, en qualité d’agent public, il doit se conformer à des principes constitutionnels, dont le premier est la neutralité du service public »,  Madame Taubira, débats à l’Assemblée nationale, 2 février 2013.

    Pour le Gouvernement, le maire qui agit en tant qu’officier d’état civil n’a aucune marge d’appréciation vis-à-vis de la loi. Mais la liberté de conscience se situe au-dessus des lois : elle n’a pas besoin d’être officiellement reconnue pour être mise en œuvre, elle existe « en soi » et peut toujours trouver un moyen approprié pour contester une loi injuste !

    ANNEXES 

    « Les clauses de conscience reconnues en droit français »

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