« Éléments » et la Nouvelle Droite ont essaimé un peu partout en Europe. C’est ce que nous rappelle Javier Portella, chef de file de la Nueva Derecha en Espagne, qui dirige ElManifiesto.com, quotidien en ligne. Il est également l’auteur de « N'y a-t-il qu'un dieu pour nous sauver ? » (La Nouvelle Librairie). Un demi-siècle vu de ND d’outre-Pyrénées.
C’était l’année mille neuf cent soixante-huit. Ils étaient français, jeunes, audacieux, rebelles… Mais non, je ne pense pas à ceux qui, en mai de cette même année, se sont jetés sur les barricades en espérant découvrir « la plage sous les pavés » ou en tentant de porter « l’imagination au pouvoir ». Des objectifs nobles, qui s’accompagnaient pourtant d’autres qui les contredisaient, comme la croyance que « mes désirs sont la réalité », ou que « le sacré est l’ennemi », ou encore qu’« il est interdit d’interdire ». Des slogans, ces derniers, qui, lancés par ces apparents rebelles, ont fini par marquer le monde.