
Ce 5 octobre au matin, Gérald Darmanin faisait face à la commission d'enquête sur « la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023 » à l’Assemblée nationale, soit lors de Sainte-Soline et du 1er Mai. L’occasion de mettre des chiffres et des mots sur la réalité des menaces de l’extrême gauche et de l’extrême droite. « Quand on combat l’ultra-droite […], les choses sont plus faciles, si j’ose dire, explique Darmanin, [parce qu’ils sont] plus organisés, avec une hiérarchie, des statuts, souvent des financements, un souci de l’ordre souvent obsessionnel qui aide les services de renseignement à caractériser ce qu’est ce groupuscule. » En face, les organisations des groupes d’extrême gauche sont plus « nébuleuses », plus cachées surtout. Ils communiquent à l’aide de radios propres et non sur les réseaux sociaux faciles à capter. Le ministre de l’Intérieur décrit « une organisation de dissimulation » et une forme de doctrine justifiant « les violences contre les biens. Leur tactique ressemble à celle d’une organisation militante, avec une hiérarchie dans l’attaque des forces de l’ordre », précise le ministre de l'Intérieur.