
Par Nikolay STARIKOV – ORIENTAL REVIEW
Dans les chapitres précédents, nous avons examiné les relations cordiales entre l’Allemagne nazie et la Deuxième République polonaise dans les années 1930 qui n’étaient troublées que par un conflit territorial mineur, insignifiant comparé aux ambitions des deux pays de l’Est …
Les Allemands offraient une solution pacifique et civilisée au problème territorial – un référendum devait avoir lieu dans les zones contestées [Note de OR : corridor de Dantzig], ce qui permettrait de résoudre tous les problèmes. Si les habitants de ce qui était connu sous le nom de «Corridor» décidaient que leurs terres retourneraient en Allemagne, la Pologne recevrait une ligne ferroviaire avec un statut extraterritorial à l’intérieur de ses frontières, plus une autoroute Reichsautobahn qui lui préserverait l’accès à la mer Baltique. Et si le “Corridor” restait sous contrôle polonais, alors l’Allemagne aurait en compensation ces options de transport. Hitler ne demandait pas aux Polonais de rendre Danzig pour rien. Il était prêt à garantir les nouvelles frontières de la Pologne, à étendre le pacte de non-agression germano-polonais et à garantir des droits spéciaux aux Polonais dans la nouvelle Dantzig allemande. Et un morceau de l’Ukraine soviétique ferait plus que compenser la perte de son territoire à la Pologne. Ce sont des offres assez généreuses, mais la Pologne les a rejetées. La prédisposition des Polonais à avoir de bonnes relations avec l’Allemagne avait des causes externes, et avaient été définies loin des frontières polonaises.