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  • Oui, l’islam est la source de tous nos malheurs

    C'est le cri du coeur du chercheur égyptien Sabah Ibrahim, qui s'insurge contre la culture intrinsèquement destructive de l’islam. Dans un récent article, daté du 3 février 2016, "il attaque directement le cheikh de l’université islamique d’Al-Azhar qui prétend que la civilisation islamique a transmis à l’Occident le savoir, les connaissances et les sciences" (Riposte Laïque). Le résultat est assez triste, car les musulmans honnêtes sont obligés d'admettre que non seulement l'islam n'a rien apporté à l'humanité, mais qu'au contraire il a passé son temps à détruire tout ce qui lui est étranger. Sabah Ibrahim au directeur d'Al-Ahzar :

    "Monsieur le cheikh d’Al-Azhar, permettez-moi de vous dire :

    « Votre discours est truffé d’erreurs et de mensonges. Les musulmans n’ont jamais connu du progrès ni de civilisation. Nous n’avons aucun monument historique témoin de cette civilisation ni au berceau de l’islam ni dans une région que les arabo-musulmans ont occupée. Presque tous les savants dits musulmans, tels que Ibn Sina (Avicenne), Al-Razi, al-Khawarizmi et d’autres, ne sont pas arabes mais persans. Ils ont acquis le savoir de leur civilisation et non pas de vos prétendues sciences islamiques ou arabes. Les Chrétiens occidentaux n’ont pas abandonné leur religion et ont excellé dans tous les domaines scientifiques. Ils ont appliqué la parole de leur Évangile : ‘Donnez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu !’ Ils ont séparé la religion de la politique. Leur culte est exercé librement au sein de leurs églises et temples. C’est ainsi qu’ils ont connu le chemin du progrès et la promotion de leur civilisation.

    « Mais nous, arabo-musulmans, nous continuons à mélanger État, politique et religion, et c’est la raison fondamentale de notre sous-développement éternel.

    « Même les autres peuples, tels les Chinois, les Japonais, les Sikhs, les Bouddhistes, excellent dans tous les domaines scientifiques et récoltent des Prix Nobel.

    « Par contre, les musulmans n’excellent que dans la terreur, les massacres, le génocide des minorités, l’ethnocide des populations historiques, le viol collectif, la destruction des monuments qui attestent la grandeur de civilisations millénaires. Ils bombardent les usines, les écoles, les hôpitaux avec les armes achetés en Occident avec l’argent du peuple musulman.

    « Regardez les guerres des musulmans qui s’éternisent en Libye, en Syrie, en Irak, au Yémen, en Afrique.

    « Oui, les musulmans n’excellent que dans les horreurs : tueries de masse, flagellation, lapidation, décapitation, crucifixion, enterrement de femmes vivantes. La preuve frappante de cette culture destructive s’illustre quotidiennement par Daesh, al-Qaeda, al-Nosra, Boko Haram, les Frères musulmans, les bandes criminelles musulmans, et tout ce qu’ils font en Iraq, en Syrie, au Yémen, au Sinaï, en Égypte et ailleurs."[...]

    "« Oui, M. le grand cheikh d’Al-Azhar, c’est l’islam qui est la source de tous nos maux. Il s’immisce dans tous les aspects de notre vie, même dans la relation la plus intime entre un homme et son épouse. Il nous impose la façon d’entrer et de sortir du WC. Oui, c’est l’islam qui enjoint à la femme qui travaille avec un collègue homme dans un bureau ou dans un autre endroit, de l’allaiter de son sein, afin qu’il ne la regarde plus avec convoitise.[...]

    « Toutes ces aberrations abominables sont, entre autres, enseignées dans votre institution au Caire, cette prétendue ‘grande université islamique’, Al-Azhar, comme dans les écoles qui en dépendent.

    « Comment voulez-vous donc que ces enseignements stimulent la promotion du progrès dans le monde arabo-musulman ?" [...]

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/oui-lislam-est-la-source-de-tous-nos-malheurs.html

  • JT du lundi 15 fevrier 2016 : Politique / Les Républicains : Copé déclaré

  • Révolution numérique : miracle ou imposture ? 1ère partie

    Cet  article de fond, qui sera publié en quatre parties distinctes au cours de ce mois de février, pose la question : la révolution numérique et Internet ne seraient-ils pas des faux-semblants, qui n’amènent pas d’améliorations substantielles mais au contraire compliquent les choses ? Cette hypothèse incorrecte doit être soigneusement examinée.   

    La petite musique de l’utopie numérique

     Le journaliste économique Jean–Pierre Robin, assez sceptique envers les promesses de cette révolution numérique, écrit dans Le Figaro : « L’utopie est au coin de la rue. À moins qu’elle ne transmue en son contraire, la dystopie, dont la plus célèbre, Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley  semble avoir anticipé très exactement le nôtre : moyens de surveillance tentaculaires, perte de confidentialité, grégarisme des comportements ».

     La révolution numérique nous promet aussi la transplantation d’organes artificiels fabriquées par des imprimantes 3D, la robotique généralisée, les nanomatériaux, (le graphène, 100 fois plus résistant que l’acier), l’Internet des objets, la connexion aux capteurs (un milliard de capteurs prévus  en 2025) et des tas d’autres merveilles, notamment le fameux ”surhumanisme”. Nous verrons plus loin, dans le cours de cet article, qu’il s’agit souvent de plaisanteries.  

     Dans The Fourth Industrial Révolution, Klaus Schwab, l’organisateur des forums de Davos, explique que cette quatrième révolution techno-industrielle est caractérisée par trois facteurs  : «  sa rapidité (contrairement aux autres révolutions industrielles, son évolution est exponentielle et non pas linéaire) ; son amplitude (de multiples techniques sont à l’œuvre) ; son impact systémique (sur les entreprises, les pays et la société »).

    Selon deux chercheurs du MIT, Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, nous entrons dans « le deuxième âge de la machine ». Cette révolution technologique pourrait « rendre les hommes inutiles », notamment les moins qualifiés et provoquer des inégalités ingérables. Jusqu’à présent, selon eux, la performance instrumentale des machines progressait de 2% à 5% par an. Actuellement, elle aurait doublé.  

    La révolution numérique serait porteuse d’ « innovations disruptives », terme crée en 1995 par l’Américain Clayton Christensen (« disruptive technology »), c’est-à-dire de ruptures technologiques qui modifient le fonctionnement de l’économie et bouleversent les modes de vie. Ce fut déjà le cas avec la machine à vapeur, l’électricité et l’ordinateur.

    C’est précisément ce que je conteste : la révolution numérique n’est pas ”disruptive ”. Ses bouleversements sont beaucoup moins puissants que ceux des précédentes révolutions industrielles. Et surtout, ses effets négatifs sont inquiétants.  

    Le mythe de la ”quatrième révolution industrielle”

    La première révolution industrielle – début du XIXe siècle– s’organisait autour de la machine à vapeur, la deuxième (fin du XIXe) autour de l’électricité, la troisième autour de l’informatique (milieu XXe). La quatrième révolution (début XXIe), issue des deux dernières, l’électrique et l’électronique, concernerait la généralisation d’Internet et des connections universelles numériques par le web. Le concept de « 4e révolution industrielle » est né après la foire de Hanovre en 2011, où l’on a célébré la naissance de l’ ”usine connectée” ; cette dernière, entièrement ”webisée” et branchée directement sur les clients, est robotisée et emploie de moins en moins de salariés. On a créé l’expression abstraite d’ ” industrie 4.0”. C’est un concept assez creux : à quand, l’ ”industrie 5.0” ?

    Un des gourous néo-romantiques de cette « 4e révolution industrielle » est – comme indiqué plus haut – le Pr. Klaus Schwab, fondateur et animateur du forum économique mondial de Davos. Le colloque de janvier 2016 a été consacré à la 4e révolution industrielle. Au programme : l’intelligence artificielle, la robotique, les objets connectés, les nanotechnologies, des innovations « révolutionnaires ». Pourquoi pas ? Ce qui est à la fois intéressant  mais par ailleurs comique, c’est que tous les médias, sans aucun recul, ont cru sur parole les conclusions (idéologiques plus que scientifiques) de ce forum de Davos. Personne ne s’est posé la question de savoir quelles améliorations concrètes apportait cette miraculeuse économie numérique qui est pourtant parallèle d’une dégradation de la situation mondiale.  L’invasion migratoire qui déstabilise l’Europe, la montée du djihad islamique, l’effondrement des cours du pétrole, l’accélération planétaire de tous les types de pollution ne furent pas des sujets abordés. La ”révolution numérique” est censée résoudre tous les problèmes. C’est la croyance aux miracles, qui relève plus de la pensée magique que de la réflexion rationnelle. 

    Le néo–scientisme et l’écologisme

    Les prophéties sur la révolution de l’économie numérique, avec ses mots fétiches, cloud, big data,transhumanisme, etc, appartiennent à une idéologie néo–scientiste qui risque de déboucher sur des désillusions terribles. Or, ce néo-scientisme sans prise de recul, comme celui de la fin du XIXe siècle, cohabite curieusement, chez les mêmes, avec un anti–progressisme écologiste. Il est aussi stupide que les théories de la ”décroissance : il relève du même extrémisme.

     Ce romantisme néo-scientiste est l’exact pendant de celui de la fin du XIXe siècle – relisez Jules Vernes et Victor Hugo –  où l’on s’imaginait l’avenir en rose sous l’influence du concept magique et au fond peu rationnel de ”Progrès”. À la fin de son poème La légende des siècles, Victor Hugo brossait une vision idyllique du XXe siècle.

    Les erreurs des pronostics technologiques sont une habitude. Jules Vernes prévoyait qu’en 1960, les habitants des villes se déplaceraient en engins volants individuels. Mais il n’avait pas prévu l’automobile.  Et, dans les années 60, on pronostiquait des bases humaines nombreuses sur la Lune et sur Mars, astronomiques et d’extraction minière, la généralisation des transports aériens supersoniques et hypersoniques stratosphériques ainsi que la diffusion de l’énergie de fusion nucléaire. Bien des pronostics sur le futur de la ”révolution numérique” relèvent probablement des mêmes erreurs utopiques de jugement.

    L’utilité marginale déclinante de l’économie numérique

    Le téléphone, l’électrification, le chemin de fer et l’automobile, l’aviation comme la radio et la télévision, la pénicilline, l’anesthésie, etc. ont été des bonds technologiques énormes, de par leurs conséquences, bien plus qu’Internet ou l’économie numérique. Le binôme numérique/ informatique offre moins de facilités qu’on ne croit ; parce qu’il complique les processus autant qu’il ne les simplifie. Les innovations technologiques de la ”révolution numérique” ne répondent pas dans la pratique quotidienne, à leurs promesses. Elles sont inférieures en terme d’avantages marginaux aux innovations des précédentes mutations techno–industrielles.   

    Les systèmes de communication, d’écriture et de transmission de tous types de données par Internet et les techniques numériques amènent des avantages inférieurs à ce qu’on croit. Et pas seulement pour une raisons d’obsolescence des matériels, à remplacer sans cesse, ou de course à des ”innovations. 

    La fréquence des ”bugs” des pannes, la fragilité des transmissions, rendent les nouveaux modes de communication moins fiables que les anciens. Certes, ils sont plus rapides et instantanés mais a-t-on réellement besoin d’une telle rapidité ? 90% des messages entre les humains ne sont pas urgents. 

    La thèse que je défends est celle de l’utilité marginale déclinante des avancées de l’économie numérique. Autrement dit, le ”progrès”, en termes d’avantages économiques et pratiques, a été beaucoup plus important au cours des trois précédentes révolutions industrielles, surtout les deux premières, que depuis l’arrivée de l’informatique puis du numérique. On observe un ralentissement des avantages procurés, voire une stagnation ou un recul. 

     Il faut se fonder sur la notion, centrale en économie, d’utilité marginale croissante – ou décroissante. Quel avantage objectif (et non pas subjectif ou spectaculaire) amène une innovation ? À la fois en termes de coûts, de bien–être et de commodités : c’est-à-dire de percées concrètes, de facilitations réelles. À cet égard, l’économie numérique et connectée peut-être soupçonnée de ne pas être à la hauteur. Nous verrons dans la deuxième partie de cet article (1) que ses innovations sont souvent des gadgets et qu’elle comporte nombre d’inconvénients, à côté bien sûr de ses indéniables avantages.

    (1) La deuxième partie de cet article comme la 3e et la  4e seront publiées au cours de ce mois de février, pas nécessairement à la suite les unes des autres. Le prochain article, quant à lui, à paraître très bientôt, sur un tout autre sujet, s’intitulera : « Un projet de génocide des peuples européens ? » 

    http://www.gfaye.com/revolution-numerique-miracle-ou-imposture-1ere-partie/

  • L’Algérie se plaint du nombre de ministres marocains… Dans le gouvernement français !

    C’est un comble… Un gouvernement étranger se plaint du nombre d’étrangers dans notre gouvernement ! Après Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, c’est au tour d’Audrey Azoulay de rentrer au gouvernement avec la double nationalité (Franco-marocaine). Espérons que Pyongyang et Kim Jong-un ne crient pas au scandale après la nomination de Jean-Vincent Placé comme secrétaire d’Etat…

    Dénonçant une «marocanisation de la vie politique française», Alger a été le théâtre d’une véritable levée de boucliers après la nomination à l’Elysée de la fille de l’ancien conseiller du roi du Maroc.

    Frère et conseiller spécial du président algérien, Saïd Bouteflika aurait déploré une manœuvre de «lobbying» de la part du Maroc, au sein d’une scène médiatique française qu’il estime «infestée» de politiciens, de journalistes et de stars d’origine marocaine, rapporte le site d’information Mondafrique. Celui-ci indique que l’homme politique algérien aurait fait part, à l’abri des micros, de sa désapprobation auprès de l’un des conseillers de François Hollande.

    D’autres personnalités algériennes auraient également fait montre de leur irritation envers la «marocanisation» de la scène politique hexagonale, d’après le site.

    Audrey Azoulay, symbole de la bi-nationalité et du rapprochement entre le Maroc et la France

    Si Alger s’enflamme, c’est que la nouvelle ministre de la Culture de François Hollande n’est autre que la fille d’André Azoulay, ancien conseiller des rois du Maroc Hassan II et Mohammed VI.

    Mis à part Audrey Azoulay, Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, respectivement ministre de l’Education et du Travail, sont les deux autres membres du gouvernement qui possèdent la double nationalité franco-marocaine.

    Alger voit ce rapprochement entre l’Hexagone et le Maroc d’un mauvais œil en raison de ses relations tendues avec ce dernier.

    Source

    http://www.contre-info.com/lalgerie-se-plaint-du-nombre-de-ministres-marocains-dans-le-gouvernement-francais#more-40977

  • État, patrie, nation

    Le réel revient au grand galop. Nos politiques y sont confrontés : patrie, nation, frontières, État, voilà à quoi se rattachent les peuples.

    L’état d’urgence, décrété par François Hollande après les attentats du 13 novembre en application de la loi du 3 avril 1955, a été voté une première fois par le Parlement les 19 et 20 novembre 2015 à une quasi unanimité pour une prolongation de trois mois, soit jusqu’au 26 février 2016. Le gouvernement, au regard de la situation, se voit dans l’obligation en ce début février d’en demander encore la prorogation jusqu’à la fin mai. Il pense qu’il pourra, à ce moment là, utiliser, le cas échéant, la nouvelle règle constitutionnelle en préparation qui lui évitera les éternelles discussions de la vie démocratique. Christiane Taubira qui était opposée à cette réforme, a démissionné le 27 janvier, laissant le ministère de la Justice à Jean-Jacques Urvoas qui, lui, était déjà totalement impliqué dans la rédaction de la nouvelle loi. C’était une question de cohérence.

    L’état d’urgence

    On s’en souvient : François Hollande, lors de son discours à Versailles devant le Congrès, avait annoncé sa décision de constitutionnaliser l’état d’urgence pour en faire une arme permanente à la disposition des pouvoirs publics.

    Pour faire bonne mesure et obtenir l’approbation nécessaire de la droite à une telle réforme constitutionnelle qui exige l’accord des 3/5e du Congrès, François Hollande avait cru bon de joindre au texte concernant l’état d’urgence, un autre qui visait la déchéance de nationalité des binationaux convaincus de crime terroriste ou, selon l’expression du projet de loi aussi étrange qu’inconnue en droit pénal, « constituant une atteinte grave à la vie de la nation ». Crime ou délit, a-t-il été précisé, ce qui étend le champ des applications de la loi.

    Ce faisant, Hollande pensait se rallier une large et suffisante majorité de parlementaires et se gagner l’opinion des Français, acquis dans leur ensemble à ces deux mesures.

    Et voilà que tout se complique. Sa gauche se rebiffe une fois de plus. Taubira en sera l’égérie ! Elle l’annonce. Les magistrats et les robins de tous états font entendre un sourd grondement de protestation, car l’autorité judiciaire, à les entendre, serait bafouée dans ses prérogatives : n’est-elle pas constitutionnellement la gardienne de la liberté individuelle ? La Ligue des droits de l’Homme, le Conseil de l’Europe, l’Onu elle-même signifient leur inquiétude.

    Le problème de la déchéance de nationalité

    Enfin, des gens fort sérieux, de droite comme de gauche, ont fait savoir publiquement leur désaccord. à quoi sert l’état d’urgence, disent les uns ; il y a un arsenal de lois suffisant pour réprimer le terrorisme, sans qu’il soit besoin d’installer le pays dans un état permanent d’effervescence.

    Quant à la déchéance de nationalité, disent les autres et quelquefois les mêmes, en ne visant que les binationaux, elle créerait une discrimination inutile entre les Français selon leur origine ; elle n’aurait aucun effet dissuasif sur des criminels décidés à passer à l’acte ; et elle mettrait la France en porte-à-faux dans ses relations internationales.

    Les conseillers de l’Élysée et de Matignon, la commission des lois de l’Assemblée nationale, sous la présidence d’Urvoas, ont donc travaillé sur une rédaction qui puisse obtenir la majorité requise. La binationalité et autres questions de citoyenneté seront ainsi renvoyées à des textes d’application. Il est question de « réhabiliter » la peine d’indignité nationale, applicable à tous les citoyens, pour assurer ainsi « l’égalité devant la loi » !

    Le président et le Premier ministre sont maintenant, tous les deux, obligés de réussir leur coup. Car, au-delà de toutes ces arguties juridiques, comment ne pas soupçonner une intention électorale en vue des élections présidentielles de 2017 ? Dans tant de débats aussi discordants que superficiels, on joue avec le droit et les mots sans se soucier de la vérité politique.

    François Hollande se met à parler de patrie, mot qui lui était parfaitement étranger, à lui comme à ses pairs. Or, à aucun moment dans ses propos, il ne la désigne sous ses traits singuliers ; il est évident qu’il ne la comprend pas, qu’il ne la sent pas ; il n’en communique ni l’amour ni le respect. La patrie pour lui, c’est équivalemment la République, une abstraction, et la République en fait, c’est sa chose à lui ; il se l’est appropriée. Valls a la même conception idéologique et totalement subjective ; il suffit de l’écouter pour savoir que dans son esprit domine une équation de la simplicité radicale d’un fondamentalisme religieux : France = République = Valls !

    Ils sont tous pareils, dans le même état d’esprit, à droite, à gauche, au centre. Lisez leur bouquin à chacun, quel qu’en soit le titre : partout le même narcissisme républicain ! L’intelligence, c’est moi ; l’action, c’est moi, l’État fort, c’est moi ; la liberté, c’est moi ; la sincérité, c’est moimoi, moi, moi ! Pas des hommes d’État, des moi, tous du même acabit.

    Patrie et nation

    Or la patrie a, d’abord, une signification charnelle : elle est la terre des pères ; elle est un sol, un territoire, un paysage, un patrimoine incorporé aux lieux aimés ; elle parle des générations qui se sont succédé, d’un art de vivre, de la religion, des mœurs et du labeur de nos familles. Bref, tout ce que la République a décidé – et encore récemment – de ne plus connaître, voire de supprimer. Et la nation dit, d’abord, la naissance : c’était vrai déjà dans les acceptions du langage courant dès le XVIe siècle. La nation, avant d’être un contrat, est un fait. Nous appartenons tous à une nation et ce caractère distinctif marque à tout jamais notre origine et, sauf exception, détermine notre avenir. Il est possible, sans doute, de changer de nationalité, de s’insérer dans une autre nation ; encore faut-il le faire en respectant cette donnée de fait qu’est la nation. Il n’est pas besoin d’évoquer Taine, Renan, Barrès, Maurras ou Péguy pour adhérer d’esprit et de cœur à ces claires certitudes, le plus beau partage qui nous soit échu et qui établit en France notre communion historique. Car l’histoire est là, prégnante.

    Le grand problème de nos dirigeants, c’est qu’il y a longtemps qu’ils ont jeté cet héritage aux orties. Ils sont internationalistes, mondialistes, européistes. En même temps qu’attachés au jacobinisme d’État le plus archaïque qui justifie leurs prébendes ! D’où leur indifférence profonde pour la paysannerie qui se meurt, pour l’artisanat de chez nous, pour tous les métiers de nos pays, pour nos industries et notre écologie vraie qui est constituée de terroirs, de clochers, de traditions, de populations qui ne sauraient être submergées par l’étranger. Vendre des Rafale et des Airbus, ça ne suffit pas !

    Leurs lois s’inscrivent toutes dans la médiocrité d’une défense républicaine et non dans l’élan d’une reconquête française. Comment dans ces conditions avoir une politique intérieure de sécurité et de justice, quand tout n’est plus que clientélisme de parti et de syndicat et quand des banlieues entières, bientôt des villes, telle Calais, sont littéralement abandonnées à cause de leur incurie ? Comment opérer les réformes nécessaires quand l’esprit public est perverti ? La réforme du travail ? Allons donc, un rapport de plus pour le vieux Badinter ! Plus gravement, comment faire la guerre, la soutenir dans la durée, s’obliger au sacrifice nécessaire, quand les moyens sont continuellement rabotés ? Comment mener une politique extérieure quand on ne sait même plus ce que sont les intérêts du pays et quand on renie l’âme de la France ? Comment enfin sauver nos finances quand plus aucune décision souveraine n’est possible qui mette à l’abri des cataclysmes à venir ?

    Leur œuvre aboutit au néant, mais ils tiennent la République et sa loi. Ils sont contents ; ils sont comme des enfants gâtés. Ce sera leur joujou jusqu’au bout.  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Marine Le Pen doit écouter les aspirations des Français

    Marine Le Pen a déclaré qu'elle allait profiter de cette année 2016 pour aller à la rencontre des Français. Les écoutera-t-elle ?
    Il y une semaine se tenait, dans l’Essonne, le séminaire du Front national. Réservée aux caciques du parti et à quelques invités comme Robert Ménard et Gilbert Collard, non encartés au FN, cette réunion devait être l’occasion d’une remise à plat de la ligne du mouvement. Tous les sujets devaient pouvoir, sans tabou, être discutés et disséqués. Nous étions plusieurs, y compris dans ces colonnes, à voir dans cette démarche novatrice une possibilité unique et historique de redynamiser le FN après ses déboires électoraux de mars et décembre 2015. C’était, pour lui, le moment de rechercher les causes de ces défaites et d’y apporter les remèdes nécessaires. Nombreux étaient ceux qui pensaient que, pour élargir la base électorale du parti, préalable indispensable à toute victoire, il fallait procéder à des ajustements sur les sujets clivants tels que la question de l’euro, les 35 heures, les retraites, le Code du travail, etc.
    Si ces sujets, d’après les échos, furent bien abordés, la présidente du FN s’employa davantage à recadrer chacun des participants afin de faire rentrer dans le rang celles et ceux qui auraient pu avoir la tentation d’en sortir. Pas question, donc, de faire bouger les lignes !

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  • J’écris ton nom… liberté

    Yannik Chauvin, docteur en droit, écrivain, compositeur.

    ♦ Le gouvernement, impuissant à agir, radicalise sa position en maniant l’interdit et fait donner ses forces de l’ordre pour appuyer ses mauvaises actions.

    Dans la période que nous vivons, riche en manifestations en tout genre, et où la sérénité n’est plus la qualité première des magistrats, l’article de Yannik Chauvin sur l’arrêt Benjamin donne largement matière à réflexion.
    Polémia

    Autrefois, nous étions protégés par l’arrêt Benjamin. L’affaire date de 1930. René Benjamin, homme de droite et violent critique de l’enseignement public, devait donner une conférence à Nevers sur le thème « Deux auteurs comiques : Courteline et Sacha Guitry ».

    Une opposition musclée avait prévu une contre-manifestation. Devant le risque de désordre, le maire de la ville a interdit la conférence par arrêté municipal.

    En 1933, le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative, saisi par René Benjamin, a annulé l’arrêté du maire sur un argument explicite : « L’éventualité de troubles, alléguée par le maire de Nevers, ne présentait pas un degré de gravité tel qu’il n’ait pu, sans interdire la conférence, maintenir l’ordre en édictant les mesures de police qu’il lui appartenait de prendre. »

    En d’autres termes, avant qu’un maire ou un préfet ou un ministre de l’Intérieur interdise une manifestation, il lui faut d’abord prendre les mesures de police adéquates. Le principe était clair : « La liberté est la règle, la restriction de police l’exception. » Nous avons vécu quatre-vingts ans sous ce régime de liberté. Aujourd’hui, c’est terminé.

    Le premier coup de massue à avoir fracassé la jurisprudence Benjamin a été porté par Manuel Valls en janvier 2014 dans l’affaire Dieudonné. Depuis que la brèche est ouverte, le même Valls étant chef du gouvernement, on ne compte plus les décisions des préfets interdisant des manifestations. Les dernières en date frappent Saint-Brieuc et Calais, là où le général Piquemal a été arrêté.

    Qu’on ne s’y trompe pas : l’état d’urgence n’a rien à voir dans l’affaire. Sinon, pourquoi autoriser les manifestations d’agriculteurs ou de taxis ? Non ! La vraie raison, la seule, c’est empêcher que s’exprime publiquement une opinion différente de la pensée officielle. Le gouvernement, impuissant à agir, radicalise sa position en maniant l’interdit et fait donner ses forces de l’ordre pour appuyer ses mauvaises actions. Le pouvoir ne se cache même plus ! Le préfet des Côtes-d’Armor a interdit la manifestation du 6 février avec l’argument suivant : « L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. » L’andouille ! On ne lui demande pas d’être ou de ne pas être en phase. On lui demande de prendre les moyens pour que la liberté soit assurée. C’est son boulot ! On se fiche de ses états d’âme.

    Selon Larousse, la dictature, c’est un « régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire ». Nous n’y sommes pas encore tout à fait, mais pas loin. Les excommunications laïques des intellectuels comme Camus, Zemmour, Finkielkraut, Verdier ou Ménard participent de cette opération d’orwellisation.

    Oh ! toi, Paul Éluard, le surréaliste, le fou de liberté, le compagnon de Picasso dans le sang de Guernica, permets qu’une vingt-deuxième et dernière strophe vienne achever ton poème sublime, parachuté, pendant la guerre, pour que ceux qui se battaient alors pour la France ne perdent pas espoir.

    On y lirait, aujourd’hui, une épitaphe :

    Sur le marbre froid des stèles
    Sur la grise pierre tombale
    Sur les monuments aux morts
    J’écris ton nom
    Liberté

    Yannik Chauvin, 8/02/2016

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/le-gouvernement-impuissant-a-agir-radicalise-sa-position-en-maniant-linterdit/

  • Comment le désir d'émancipation libérale est porteur d'un système post-totalitaire

    Entretien avec Chantal Delsol

    Ex: http://www.atlantico.fr

    Dans son dernier livre, la Haine du monde, Chantal Delsol explique comment l'Occident postmoderne mène une croisade contre la réalité du monde au nom de l'émancipation totale.

    Chantal Delsol, philosophe, membre de l'Institut, poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la métaphysique et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages aux éditions du Cerf dont "Le Nouvel âge des pères" (2015), "Les pierres d'angles" (2014) et "L'âge de renoncement" (2011).

    Atlantico : Selon vous, la volonté d'émancipation par le communisme, ou celle de la période de la Terreur, venait d'en haut. Elle était imposée par l'Etat, alors qu'aujourd'hui elle est individualisée. Cette nouvelle forme de l'émancipation est-elle meilleure ou pire ? Pour quelles raisons ?

    Chantal Delsol : Meilleure ou pire tout dépend selon quels critères. La terreur est ce qu’il y a de pire, et quand on pense à ce qu’ont subi les sujets des totalitarismes on aurait honte de comparer à quoi que ce soit. Cependant il faut préciser une chose : la terreur détruit les vies et les existences, mais en semant des martyrs elle sème aussi la résistance et la ferveur : les militants des droits de l’homme écrivent en cachette, les prêtres disent la messe dans les caves. Mais la dérision détruit beaucoup plus surement, ce peut être une sorte d’acide sur lequel l’herbe ne repousse plus.

    Pour lutter contre la terreur il faut être courageux, pour lutter contre la dérision il faut être intelligent et profond : il faut carrément retourner aux racines – c’est plus difficile et cela confère à la dérision une plus grande force de frappe.

    Cette recherche d'une émancipation plus personnelle n'est-elle pas due au fait que les "simples" citoyens ne croient plus au politique et aux élites, dont ils se sentent déconnectés?

    C’est dû à l’individualisme en général. Et au dégoût de l’oppression étatique et idéologique après ce qui s’est passé au XX° siècle. Personne n’acceptera plus de devenir le pion d’un système. Mais les mêmes finalités doivent être obtenues individuellement. L’un des exemples les plus intéressants est l’ « eugénisme libéral », qui nous montre que finalement ce que l’on reprochait à Hitler ce n’était pas l’eugénisme, mais le fait que cet eugénisme venait de l’Etat – puisque nous le justifions aujourd'hui quand il est individuel. Ce raisonnement date d’ailleurs de la période révolutionnaire. Par exemple, on le trouve chez Sade (dans Français encore un effort…) quand il délégitime la peine de mort parce qu’elle vient de l’Etat, et la justifie quand elle est le fruit du désir individuel…

    Notre volonté d'émancipation est-elle finalement plus destructrice que créatrice ? Dans certains cas, n'exprime-t-elle pas une forme de négation coupable, ou en tout cas dangereuse, de la réalité ? Lesquels ?

    L’émancipation est évidemment constructrice : comment peut-on nier par exemple que l’abolition de l’esclavage par les sociétés occidentales était constructrice de civilisation ? Mais l’émancipation commence à engager des destructions quand elle récuse la notion même de limite, quand elle se déploie sans réfléchir. Je pense qu’il y a là une négation de la réalité parce qu’une réalité résiste : une réalité anthropologique et morale que nous ne pouvons pas évincer. L’être humain ne peut pas devenir n’importe quoi, la différenciation du bien et du mal, non plus (sinon nous ne serions pas si horrifiés devant les destructions totalitaires). Tout n’est pas possible !

    Sans pointer bêtement du doigt une catégorie de la population en particulier, qui est à l'origine de cette négation de la réalité ?

    D'une manière générale, les courants qui récusent l’existence d’une anthropologie et d’une morale qui nous précèdent et nous dépassent. C’est à dire les pensées de la déconstruction en philosophie, en littérature, en art, et en politique une grande partie des courants de gauche. C’est extraordinaire de détester la réalité à ce point. Nous avons vu tout le long du XXe siècle les désastres humains qui se produisent quand on dit « tout est possible », et il y a des courants qui continuent à croire que tout est possible.

    C’est le sujet de mon livre.

    Pourtant nous souffrons d'une vacuité du symbolique. Alors comment ré-enchanter le monde sans tomber dans l'écueil du progressisme aveugle que vous dénoncez ? 

    Il ne faut pas croire que la vacuité du symbolique dont vous parlez peut trouver une réponse dans je ne sais quelle nouvelle construction. On ne ré-enchante pas le monde parce qu’on le décide ! D'ailleurs je ne vois pas en quoi « ré-enchanter le monde » nous ferait tomber dans le progressisme aveugle… Le phénomène de refus de la réalité que je décris, est à la fois vide de symbolique (dans son matérialisme par exemple), et aussi créateur de certains ré-enchantements (par le retour aux mythes, dans j’ai parlé dans L’âge du renoncement)…

    Peut-on parler d'une nouvelle génération plus "rebelle" et défiante, ou d'un contexte qui rend cette demande de rupture plus forte ?

    Les générations qui viennent sont capables de répondre à ces destructions dont je parle. Elles ont compris qu’il fallait retourner aux fondements pour lutter contre la dérision. Je suis frappée par leur courage et leur détermination. Ma génération, qui est celle de Mai 68, n’est pas aussi sympathique ! Elle est tombée tout entière dans les idéologies les plus violentes et n’a jamais assumé ses convictions meurtrières. Nous avons des enfants qui ne nous ressemblent pas et c’est une bonne chose.
    Les générations qui viennent sont capables de répondre à ces destructions dont je parle. Elles ont compris qu’il fallait retourner aux fondements pour lutter contre la dérision. Je suis frappée par leur courage et leur détermination. Ma génération, qui est celle de Mai 68, n’est pas aussi sympathique ! Elle est tombée tout entière dans les idéologies les plus violentes et n’a jamais assumé ses convictions meurtrières. Nous avons des enfants qui ne nous ressemblent pas et c’est une bonne chose.