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  • Maurras et le petit poussin

    Devoir de mémoire…

    En modeste contribution à l’oeuvre de commémoration nationale, et à la façon toute particulière dont ceux qui s’en occupent ont attiré l’attention sur la naissance, il y aura 150 ans le 20 avril prochain, de Charles Maurras, nous vous proposons cet extrait de Mes idées politiques.

    Ce texte, aussi peu conformiste que clair, délicieux et profond est l’un de ses plus beaux écrits.

     Présent dans un recueil scolaire très usité, il a pu ainsi, au fil de nombreuses années, être présenté à l’ignorance étonnée des élèves par un professeur de philosophie facétieux …

     Ils ont pu, en retour, constater que l’auteur n’était pas qu’un vieux barbu barbant et pestiféré.

    « Le petit poussin brise sa coquille et se met à courir.

    Peu de choses lui manque pour crier : « Je suis libre … ». Mais le petit homme ?

    Au petit homme, il manque tout. Bien avant de courir, il a besoin d’être tiré de sa mère, lavé, couvert, nourri. Avant que d’être instruit des premiers pas, des premiers mots, il doit être gardé de risques mortels. Le peu qu’il a d’instinct est impuissant à lui procurer les soins nécessaires, il faut qu’il les reçoive, tout ordonnés, d’autrui.

    Il est né. Sa volonté n’est pas née, ni son action proprement dite. Il n’a pas dit « Je » ni « Moi », et il en est fort loin, qu’un cercle de rapides actions prévenantes s’est dessiné autour de lui. Le petit homme presque inerte, qui périrait s’il affrontait la nature brute, est reçu dans l’enceinte d’une autre nature empressée, clémente et humaine : il ne vit que parce qu’il en est le petit citoyen.

    Son existence a commencé par cet afflux de services extérieurs gratuits. Son compte s’ouvre par des libéralités dont il a le profit sans avoir pu les mériter, ni même y aider par une prière, il n’en a rien pu demander ni désirer, ses besoins ne lui sont pas révélés encore. Des années passeront avant que la mémoire et la raison acquises viennent lui proposer aucun débit compensateur. Cependant, à la première minute du premier jour, quand toute vie personnelle est fort étrangère à son corps, qui ressemble à celui d’une petite bête, il attire et concentre les fatigues d’un groupe dont il dépend autant que de sa mère lorsqu’il était enfermé dans son sein.

    Cette activité sociale a donc pour premier caractère de ne comporter aucun degré de réciprocité. Elle est de sens unique, elle provient d’un même terme. Quand au terme que l’enfant figure, il est muet, infans, et dénué de liberté comme de pouvoir ; le groupe auquel il participe est parfaitement pur de toute égalité : aucun pacte possible, rien qui ressemble à un contrat. Ces accords moraux veulent que l’on soit deux. Le moral de l’un n’existe pas encore.

    On ne saurait prendre acte en termes trop formels, ni assez admirer ce spectacle d’autorité pure, ce paysage de hiérarchie absolument net.

    Ainsi, et non pas autrement, se configure au premier trait le rudiment de la société des hommes.

    La nature de ce début est si lumineusement définie qu’il en résulte tout de suite cette grave conséquence, irrésistible, que personne ne s’est trompé autant que la philosophie des « immortels principes », quand elle décrit les commencements de la société humaine comme le fruit de conventions entre des gaillards tout formés, pleins de vie consciente et libre, agissant sur le pied d’une espèce d’égalité, quasi pairs sinon pairs, et quasi contractants, pour conclure tel ou tel abandon d’une partie de leurs « droits » dans le dessein exprès de garantir le respect des autres.

    Les faits mettent en pièce et en poudre ces rêveries. La Liberté en est imaginaire, l’Egalité postiche. Les choses ne se passent pas ainsi, elles n’amorcent même rien qui y ressemble et, se présentant de toute autre manière, le type régulier de tout ce qui se développera par la suite est essentiellement contraire à ce type-là. Tout joue et va jouer, agit et agira, décide et décidera, procède et procédera par des actions d’autorité et d’inégalité, contredisant, à angle droit, la falote hypothèse libérale et démocratique.

    Supposons qu’il n’en soit pas ainsi et que l’hypothèse égalitaire ait la moindre apparence. Imaginons, par impossible, le petit homme d’une heure ou d’un jour, accueilli, comme le voudrait la Doctrine, par le choeur de ses pairs, formé d’enfants d’une heure ou d’un jour. Que feront-ils autour de lui ? Il faut, il faut absolument, si l’on veut qu’il survive, que ce pygmée sans force soit environné de géants, dont la force soit employée pour lui, sans contrôle de lui, selon leur goût, selon leur coeur, en tout arbitraire, à la seule fin de l’empêcher de périr : Inégalité sans mesure et Nécessité sans réserve, ce sont les deux lois tutélaires dont il doit subir le génie, la puissance, pour son salut.

    Ce n’est que moyennant cet Ordre (différencié comme tous les ordres) que le petit homme pourra réaliser ce type idéal du Progrès : la croissance de son corps et de son esprit.

    Il grandira par la vertu de ces inégalités nécessaires.

    Le mode d’arrivée du petit homme, les êtres qui l’attendent et l’accueil qu’ils lui font, situent l’avènement de la vie sociale fort en deçà de l’éclosion du moindre acte de volonté. Les racines du phénomène touchent des profondeurs de Physique mystérieuse.

    Seulement, et ce nouveau point importe plus peut-être que le premier, cette Physique archique et hiérarchique n’a rien de farouche. Bien au rebours ! Bénigne et douce, charitable et généreuse, elle n’atteste aucun esprit d’antagonisme entre ceux qu’elle met en rapport : s’il n’y a pas eu l’ombre d’un traité de paix, c’est d’abord qu’il n’y a pas eu trace de guerre, de lutte pour la vie, entre l’arrivant et les recevants : c’est une entraide pour la vie qu’offre la Nature au petit hôte nu, affamé, éploré, qui n’a même pas en bouche une obole qui lui paye sa bienvenue. La Nature ne s’occupe que de le secourir. Il est en larmes, elle le caresse et le berce, et elle s’efforce de le faire sourire.

    Dans un monde où les multitudes dolentes élèvent à longs cris des revendications minima, que ceux qui les entendent ne manquent pas de qualifier de calamiteux maxima, – en ce monde où tout est supposé devoir surgir de la contradiction d’intérêts aveugles et la bataille d’égoïsmes irréductibles, – voici quelque chose de tout autre et qu’on ne peut considérer comme hasard d’une rencontre ni accident d’une aventure ; voici la constance, la règle et la loi générale du premier jour : cette pluie de bienfaits sur le nouveau-né. Au mépris de tout équilibre juridique, on le fait manger sans qu’il ait travaillé ! On le force, oui, on le force à accepter sans qu’il ait donné ! Si les mères répondent qu’il faut bien faire vivre ce qu’on a fait naître, leur sentiment n’est point à classer entre les durs axiomes du Juste, il procède du souple décret d’une Grâce. Ou, si l’on tient absolument à parler justice, celle-ci se confond certainement avec l’Amour. C’est ainsi ! Nulle vie humaine ne conduit son opération primordiale courante sans qu’on lui voit revêtir ces parures de la tendresse. Contrairement aux grandes plaintes du poète romantique, la lettre sociale, qui paraît sur l’épaule nue, n’est pas écrite avec le fer. On n’y voit que la marque des baisers et du lait : sa Fatalité se dévoile, il faut y reconnaître le visage d’une Faveur.

    … Mais le petit homme grandit : il continue dans la même voie royale du même bénéfice indû, littéralement indû ; il ne cesse de recevoir. Outre qu’on lui a inculqué une langue, parfois riche et savante, avec le grave héritage spirituel qu’elle apporte, une nouvelle moisson qu’il n’a point semée est récoltée de jour en jour : l’instruction, l’initiation et l’apprentissage. »

    Patrick Malvezin

    http://www.medias-presse.info/maurras-et-le-petit-poussin/86918/

  • Les Français n’ont (déjà) plus confiance dans le gouvernement

    Aujourd’hui, par le biais de son compte Tweeter, le site internet The Spectator Insider spécialisé dans les sondages internationaux donne le niveau de confiance des peuples en leur gouvernement pour le mois de janvier 2018.

    Les Chinois ont confiance dans leur gouvernement à 84 %, les Indiens à 70 % et les Turcs à 51 %. Viennent ensuite les Canadiens à 46 %, les Sud-Coréens à 45 %, les Russes à 44 % et les Allemands à 43 % (rappelons que l’Allemagne n’a plus de gouvernement depuis 4 mois, il s’agit probablement de la confiance en la Chancelière Angela Merkel).

    Les Japonais ne sont que 37 % à avoir confiance dans leurs dirigeants, 36 % pour les Britanniques, 34 % pour les Espagnols. Quant aux Français, ils sont les plus sceptiques avec les Américains, taux de confiance de 33 %. Visiblement, l’effet Macron n’est pas si fort que cela sur la durée…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/les-francais-nont-deja-plus-confiance-dans-le-gouvernement/86758/

  • Grand remplacement : complot, fantasme ou réalité ?

    Face à l’immigration, les Français semblent de plus en plus nombreux à croire à une substitution de population. Mais le « Grand remplacement » et son inventeur, l’écrivain Renaud Camus, sont voués aux gémonies. À tort ou à raison ?

    Le chroniqueur Edouard Chanot donne son avis.

  • JUPPÉ SIFFLÉ ET HUÉ PAR SES PROPRES ADMINISTRÉS

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    La scène se déroulait samedi matin, dans le quartier tranquille (et bourgeois) de Saint-Augustin, à Bordeaux. Une association de quartier, vent debout contre la nouvelle réglementation du stationnement, s’est bruyamment invitée à la cérémonie municipale des vœux. Plus de trois cents personnes venues, avec banderoles et tracts, crier leur colère contre le maire de Bordeaux et son adjoint de quartier.

    Petit verbatim ? « Tu seras pas réélu ! » Et je vous passe les citations plus crues.

    Réponse de M . Juppé ?

    « Gueuler ne sert à rien. Je n’ai jamais vu un tel comportement dans aucun quartier, qui ont pourtant tous bénéficié du même règlement. La décision est prise et ne sera pas remise en question ! »

    Du droit dans ses bottes pur Juppé !

    Ce qui n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Et même le quotidien Sud-Ouest, média bien-pensant s’il en est, écrivait : « La crise de Saint-Augustin loin de se calmer, risque de prendre une ampleur inédite. »

    Après l’élimination de M. Juppé de la scène nationale lors de son échec à la primaire, il semble que ce soit aussi le début de la fin de sa carrière à Bordeaux. Et il faut espérer qu’il aura, cette fois-ci, la lucidité de ne pas courir le mandat de trop.

    Mais l’événement est, en fait, révélateur d’un mouvement bien plus grand et plus profond que le cas personnel de M. Juppé, même si celui-ci est désormais, pour l’Histoire, le prototype du technocrate qui aura toujours été sourd aux aspirations populaires, en 1995, comme en 2016, et encore en ce mois de janvier 2018, donc.

    Le même jour, en effet, des centaines de motards en colère – une tout autre France que celle de Saint-Augustin – s’invitaient de la même façon virile à une cérémonie des vœux des députés LREM du département voisin du Lot-et-Garonne pour crier leur « ras-le-casque » du 80 km/h.

    Il semblerait que, dans le Sud-Ouest, à la fois dans les départements ruraux abandonnés et les centres urbains plus favorisés, il y ait une France vraiment remontée qui n’a pas du tout l’intention d’adhérer au grand mouvement central de MM. Juppé et Macron.

    http://www.bvoltaire.fr/juppe-siffle-hue-propres-administres/

  • DÉCLIN DU DOLLAR, ENVOLÉE DE L’OR : VERS UN KRACH BOURSIER ?

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    Marc Rousset

    Le polytechnicien Bernard Arnault, PDG de LVMH, a eu l’honnêteté de déclarer, dans Le Figaro du 26 janvier : « Les valeurs en Bourse sont très élevées, mais pas seulement pour le luxe […] D’autres types d’actifs s’envolent de façon irrationnelle, comme ce tableau de Vinci dont on ne sait pas s’il est vrai ou faux. Le monde est atteint d’une certaine folie. Par ailleurs, plusieurs des valeurs technologiques qui valaient cher en 2000 ont disparu. »

    Les investisseurs se congratulent en voyant les indices boursiers voler de record en record, mais un krach financier est inéluctable. L’économie est cyclique et le bon sens nous indique que les marchés ont été orientés depuis trop longtemps à la hausse pour qu’il n’y ait pas, prochainement, au minimum une correction, alors que certains économistes entrevoient même, à juste titre, l’apocalypse à venir et l’écroulement possible du système. Ce que Macron et les médias aux ordres se refusent à envisager.

    Du côté du dollar, les choses ne se présentent pas très bien non plus. L’agence de notation chinoise Dagong a annoncé sa décision, dans un rapport rendu public le 16 janvier 2018, de réviser à la baisse la crédibilité souveraine du dollar américain en tant que monnaie légale et devise internationale. Le dollar a été dégradé de la catégorie A- à BBB+ avec la mention « perspective défavorable », compte tenu de la structure économique des États-Unis, de leur endettement trop élevé, des dernières perspectives de rentrées fiscales suite à la dernière réforme de Donald Trump, de leur déficit financier et de l’insuffisance de la valeur de liquidation des actifs convertibles du gouvernement américain.

    Au-delà des dernières déclarations contradictoires de Donald Trump à Davos et de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin sur un dollar faible ou fort à venir, le dollar connaît un mouvement à la baisse depuis plus d’un an qui s’est amplifié ces derniers mois. Le dollar est, en fait, en chute libre. L’euro, qui était à 1,25 dollar en novembre 2014, qui était descendu à 1,040 dollar en décembre 2016, vient de remonter à 1,24 dollar. Cette réévaluation de l’euro va faire mécaniquement reculer le prix des importations et, donc, tirer l’inflation vers le bas, ce qui va éloigner la BCE de son objectif de 2 % d’inflation qui devait lui servir de prétexte pour sortir de sa politique monétaire actuelle, laxiste et ultra-dangereuse.

    Le prix de l’or, lui, a grimpé de 100 dollars l’once au cours des trente derniers jours. Il s’élève, maintenant, à 1.337 dollars l’once. Il pourrait retrouver son dernier sommet de 1.920 dollars l’once du 6 septembre 2011 beaucoup plus tôt que prévu et s’envoler, même, à 10.000 dollars l’once, toutes choses égales par ailleurs, en cas de krach prononcé ou d’explosion du système.
     
    L’or est le yin du yang que sont les marchés ; il est inversement corrélé avec les marchés. L’or, valeur refuge, monte dans un environnement de crise économique et d’hyperinflation, ce que démontrent les graphiques historiques passés, les statistiques et les coefficients de corrélation. Déjà, en 1980, l’or avait connu une brusque envolée à 850 dollars l’once alors qu’il n’était qu’à 35 dollars l’once en 1970, soit une hausse spectaculaire de 2.328 %.

    Un chiffre est malheureusement indiscutable et plus que certain, même si le banquier Macron ne l’a jamais évoqué dans ses discours « en même temps » juste bons à endormir les foules : la dette mondiale est de deux millions de milliards de dollars ! Elle se compose d’une dette globale nominale de 240.000 milliards de dollars, de 250.000 milliards de dollars de dépenses non provisionnées qui n’apparaissent donc pas sous forme de dettes officielles, mais qui en sont de véritables, et 1,5 million de milliards de dollars de produits bancaires dérivés.

    Cette dette ne pouvant être remboursée en aucune façon, la seule solution qui s’imposera inéluctablement un jour ou l’autre pour régler la quadrature du cercle sera, comme nous l’a montré l’Histoire, soit une guerre, soit plus vraisemblablement l’implosion du système et une hyperinflation déclenchée par une politique monétaire d’assouplissement quantitatif à très haut débit toutes vannes ouvertes. La création monétaire actuelle de la Fed et de la BCE ressemblera alors à de vulgaires et misérables seaux d’eau.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les intox des Femen

    6a00d83451619c69e201bb09ee0ae6970d-800wi.pngOlivier Goujon, journaliste indépendant depuis 20 ans, auteur de 500 reportages dans 160 pays, sur des sujets aussi divers que les derniers trappeurs du Canada, les vendeurs d’argent en Somalie, la féminité en Iran, les particularismes kurdes… vient de publier un ouvrage sur les Femen. Il explique à... la Fédération Nationale de la Libre pensée :

    "C’est l’arrivée en France d’Inna qui change la donne pour toujours. Inna arrive à Paris le 21 août 2012. Elle a, dit-elle, fui dans l’urgence, des hommes armés qui forçaient la porte de son appartement. Elle choisit la France car le mouvement y possède déjà une branche, fondée par Safia Lebdi quelques mois auparavant.

    Le récit de son “évasion” est invérifiable, plein d’incohérences, et se heurte frontalement aux témoignages de ses ex-compagnes de révolte. Je le démonte point par point dans le livre en refaisant son parcours. Mais ce récit est bien vite porté par ses nouvelles amies françaises, à commencer par Caroline Fourestqui multiplie les interventions médiatiques et écrit un livre plein d’approximations, d’oublis et de contre-vérités pour expliquer l’arrivée d’Inna et justifier que les autres restent en Ukraine. Elle prétend par exemple qu’Inna “devait” s’échapper, car elle était poursuivie pour avoir tronçonné une croix chétienne.

    Elle oublie de dire que les 3 autres tirent sur les haubans pour abattre la croix. Au regard de la loi ukrainienne, les 4 sont également coupables et rien ne justifie l’accueil d’Inna plutôt que celui des autres. La diplomatie française était d’ailleurs d’accord pour accueillir les 4. Je renvoie au livre pour comprendre comment Caroline Fourest explique à Sacha et Oxana qu’elles ne pourront pas être accueillies alors que la France regarderait d’un bon oeil l’arrivée d’Inna. Sacha et Oxana vont rentrer en Ukraine et continuer de se battre dans des conditions terrifiantes. Elles seront enlevées par les services secrets, battues, accusées de terrorisme tout en continuant de financer – c’est hallucinant de cynisme - la vie quotidienne d’Inna à Paris en vendant des objets dérivés Femen. Au bout d’un an, à la fin de l’été 2013, Sacha et Oxana se réfugient elles aussi en France, exténuées, pauvres, amaigries, Oxana s’est cassé les deux poignets en fuyant… Elles ignorent que le plus dur commence.

    C’est-à-dire ?

    Inna Shevchenko, la leader actuelle, et Caroline Fourest, vont instrumentaliser Femen France contre Sacha et Oxana. La raison est la même qui présidait au refus de les voir rester en 2012: Inna veut être seule à la tête de Femen, c’est pour cela qu’elle a organisé son “évasion” l’année précédente. Caroline Fourest, elle, veut utiliser Femen à son profit politique, or cet objectif sera beaucoup plus difficile à atteindre si le mouvement est dirigé en France par Sacha et Oxana, qui sont bien plus légitimes qu’Inna. Caroline Fourest s’inventera un prétexte romantique en prétendant être tombée amoureuse d’Inna. Je ne sonde pas les coeurs et les reins, mais je dis que c’est un prétexte. J’explique pourquoi dans le livre. De son côté, Anna décide de rentrer dans le rang en Ukraine. Elle travaille aujourd’hui dans… la communication politique. C’est une défaite de plus pour le mouvement. [...]

    Les médias ont-ils une responsabilité dans la “trahison” que vous évoquez?

    Enorme. Les réseaux de Caroline Fourest, mis au service d’Inna Shevchenko, vont être d’une efficacité redoutable. Je donne de nombreux exemples dans le livre: l’affaire du timbre Marianne, le faux attentat incendiaire du Lavoir Moderne,  l’attaque du théâtre... Toutes manipulations au service du pouvoir d’Inna! [...]

    Par ailleurs, il y a, oui, de la connivence, et comment ! Le livre de Caroline Fourest en fait même état impunément : embarquée par la police dans une manif, c’est Valls, ministre de l’Intérieur qui s’inquiète de sa situation ! Plus loin elle se vante de sa relation privilégiée avec la Présidence, puis de ses contacts avec le ministère pour qu’Inna obtienne ses papiers (et de fait Inna obtient le statut de réfugié politique en 49 jours, record battu ! Les autres mettront 400 jours !) [...]

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les médias sont l'institution jugée la moins fiable au monde

    Alors que le « Tagesschau » [principal journal télévisé allemanda reconnu avoir modifié le son lors d’un reportage sur Donald Trump, afin de faire croire qu'il avait été hué, le « Trust Barometer » (« baromètre de confiance ») Edelman 2018, indique que les médias sont pour la première fois l'institution jugée la moins fiable au monde.

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    Depuis 18 ans, le « Trust Barometer » (« baromètre de confiance ») Edelman présente une évaluation de la confiance et de la crédibilité accordées par les citoyens du monde aux grandes institutions que sont l’État, les médias, les ONG et les entreprises. Les résultats de cette enquête internationale, menée dans 28 pays auprès de 33000 personnes (dont environ 1150 en France), indiquent que la confiance dans les médias est tombée en dessous de 50 % dans 22 des 28 pays étudiés. Les médias sont considérés pour la première fois comme l’institution la moins fiable au monde. 43 % des personnes interrogées font confiance aux médias, tout comme à l’Etat. Ils sont respectivement 52 % et 53 % à faire confiance aux entreprises et aux organisations gouvernementales.

    La défiance envers les médias aux Etats-Unis a gagné 5 points depuis 2017. 42 % des Américains seulement ont confiance dans les médias en 2018, contre 47 % en 2017. 33 % des Français font confiance aux médias, un chiffre stable depuis 2017.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LAURENT DE BÉCHADE : « LE RACISME ANTI-BLANC PREND UNE AMPLEUR CONSÉQUENTE »

    Laurent de Béchade vient de créer l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA). Pourquoi cette association ? Réponse au micro de Boulevard Voltaire.

    Laurent de Béchade, vous avez créé l’OLRA, l’organisation de lutte contre le racisme anti-blancs.
    Pourquoi avoir créé cette association ?

    « L’OLRA est la première association laïque, apolitique et indépendante de lutte contre le racisme anti-blancs.
    Aujourd’hui, il était nécessaire pour nous de créer cette association pour plusieurs raisons.
    La première est que le racisme anti-blancs prend une ampleur conséquente depuis plusieurs années.
    La seconde est l’extrémisme grandissant dans les rangs même de l’anti-racisme.
    Ces deux faits parallèles nous ont amenés à créer cette association. Elle fait beaucoup parler d’elle, sur les réseaux notamment.
    Beaucoup d’anti-racistes aujourd’hui ont du
     mal à comprendre que des blancs puissent également être victimes de racisme. »

    De quoi parlez-vous exactement lorsque vous parlez de racisme anti-blancs ?

    « Il me semble important de vous préciser que l’OLRA est une association universaliste. Nous défendons tous types de communautés et dénonçons tous types de racisme et de discrimination. Nous ne sommes donc pas dans un repli communautariste.
    Pour répondre à votre question, le racisme anti-blancs est une forme de racisme qu’on nie et qu’on bafoue aujourd’hui sous prétexte que cela viendrait d’une thématique de l’extrême droite. Or aujourd’hui, nous voulons démontrer que c’est un problème qui transcende bien sûr tous les partis. Même si Jean-Marie Le Pen a amené le problème en 1985 sur la scène médiatique, il y a une réalité concrète aujourd’hui qui impose que ce ne soit pas l’extrême droite qui s’empare de ce sujet. Il faut que ce problème soit pris en charge par tout le corps politique et même les corps anti-racistes
    . »
    Y a-t-il une dimension culturelle au racisme anti-blancs ?

    « On ne peut effectivement pas réduire le racisme anti-blancs à une affaire de pigmentation. Le racisme anti-blancs est une projection, des préjugés et des stéréotypes qui sont attachés à la couleur de peau. »

    Quels sont ces stéréotypes et ces préjugés ?

    « Il y en a de très nombreux. On peut dire que l’homme blanc est le colonisateur, le privilégié d’une caste de personnes qui ont des privilèges, l’Occidental, le fragile et le précieux. Ces divers stéréotypes génèrent un nouveau racisme.
    On les remarque surtout sur les réseaux sociaux.
    Lorsqu’on a créé l’association, nous avons eu un florilège de propos racistes. Pour autant, on dirait que les gens ne se rendent pas compte que c’est raciste.
    Je vous donne un exemple. Le terme de « privilège blanc » est un propos extrêmement raciste. On le retrouve pourtant dans les rangs mêmes de l’anti-racisme, en tout cas au moins dans les rangs de l’extrémisme anti-raciste.
    Le privilège blanc est à la fois une hiérarchisation au regard de la couleur de peau. On vous dit : «  les blancs sont plus privilégiés que les autres ».
    On retrouvait les mêmes propos dans les années 30 à l’égard des juifs. On hiérarchisait positivement en disant que le juif était un très bon financier qui calcule très bien.
    Et bien, aujourd’hui, le blanc est privilégié. Il a des avantages que les autres n’ont pas. On généralise toute une couleur de peau à une de ces caractéristiques. On dit souvent que tout blanc est privilégié. »

    Quel est l’objectif de long terme de l’OLRA ?

    « L’association est en plein développement. Nous avons beaucoup d’ambition. Nous allons procéder par étape.
    Le premier objectif aujourd’hui est de sensibiliser l’opinion et de créer un débat national qui pourrait avoir lieu entre les politiques, mais surtout au sein de l’anti-racisme même.
    Nos premières actions seraient de développer des journées de formation de militantisme anti-raciste. Elles seraient ouvertes à tous ceux qui sont curieux de connaître la nature du racisme anti-blancs. Nous souhaitons développer un mouvement anti-raciste universaliste, non pas communautaire, non pas suprémaciste, mais un anti-racisme ouvert à tous.
    Selon nous, seule cette forme d’anti-racisme peut permettre de lutter contre le racisme.
    L’ anti-racisme qui consiste à rester entre-soi, dans sa propre communauté et fermé aux autres est voué à l’échec. Il exacerbe les racismes et fait le contraire de ce qu’il prétend combattre. »

    http://www.bvoltaire.fr/racisme-anti-blanc-prend-ampleur-consequente/