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Le marché des « enfants jetables » que la famille d’adoption a décidé de rendre
De Sabine de Villeroché sur Boulevard Voltaire :
"Ils s’appellent Alina, Lola ou Franck et défilent à la manière de mannequins sur un tapis rouge comme à un défilé de mode. Ils espèrent accrocher le regard des adultes… Dans le public, des candidats à l’adoption, ou plutôt à la ré-adoption (« rehoming », en anglais). Tous ces enfants-adolescents qui déambulent ont vécu plus ou moins la même histoire : une expérience ratée au point que leur famille d’adoption a décidé de les rendre.
La journaliste Sophie Przychodny a enquêté aux États-Unis sur ce marché des « enfants jetables » réalisé ce reportage sidérant diffusé à plusieurs reprises dans nos médias.
Selon les services sociaux américains, chaque année, 25.000 enfants sont ainsi remis sur le marché de l’adoption, soit un quart des enfants adoptés. Aux États-Unis, il n’y a pas de loi pour interdire à des adoptants de rendre l’enfant qui n’aurait pas donné toute satisfaction.
Pour tenter de retrouver une autre famille, ces enfants « rendus » sont récupérés par des agences d’adoption et remis sur le marché. Pas tous, car les moins chanceux sont échangés via de petites annonces postées sur Internet avec tous les risques que cela comporte dans un monde où les prédateurs de tous ordres se multiplient.
À l’autre bout de la planète, en 2014, en Thaïlande, Gammy a subi le même sort. Enfant-objet d’un contrat de GPA conclu entre une mère porteuse thaïlandaise et un couple d’Australiens, il est venu au monde atteint de trisomie 21. À sa naissance, ses commanditaires n’en ont subitement plus voulu ; ce n’était pas « l’enfant parfait » comme ils l’avaient commandé. Au contraire de sa sœur jumelle qui, elle, a été acceptée par ses parents-clients. [...]"
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Je continue à préférer Brigitte Bardot…, par Philippe Bilger
Il y a quelques années, invité dans les Grandes Gueules à la suite de la publication d’un livre, j’avais eu droit, de la part des excellents Marschall et Truchot, à un questionnaire auquel j’avais répondu avec un mélange de sincérité et de provocation. Notamment, interrogé sur ma préférence entre Soeur Emmanuelle ou Emmanuelle Béart, j’avais penché en faveur de la première parce que j’éprouvais plus de respect pour elle et que je tenais à échapper à l’artistiquement convenu.
J’ai un peu éprouvé le même sentiment en lisant le long entretien avec Brigitte Bardot (BB) dans Le Monde et en prenant connaissance de la réaction de Marlène Schiappa dont je ne raffole pas en dépit du fait qu’elle est devenue, comme on dit incontournable, en cette période où à tout bout de champ il est de bon ton d’envisager un projet de loi pour réprimer toutes les attitudes viriles discutables où que ce soit – être homme n’est pas encore une infraction !
Cette Secrétaire d’Etat chargée de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes est médiatiquement célébrée. Tout ce qu’elle touche et décrète est marqué du sceau du progressisme qu’il convient d’afficher. Rien de ce qui est le féminin ne lui est étranger. Récemment un portrait lui a été consacré dans Le Figaro par Anne Fulda dont on sentait à chaque ligne l’envie qu’elle avait d’en dire du bien.
Marlène Schiappa a déclaré au sujet de BB que “c’est triste venant d’une icône féminine et qu’elle ferait mieux de se concentrer sur la cause des animaux”.
C’est d’ailleurs ce qu’a fait BB dans le dialogue auquel j’ai fait référence et qui pour une très large part concerne les animaux, leur sort, leurs souffrances et sa mobilisation absolue et politique en faveur de leur condition. Je ne ferais pas de mal à la moindre bête mais j’avoue que je suis davantage passionné par le destin des humains même si on me rétorque souvent que le traitement des animaux doit aller de pair.
Qu’a donc proféré BB de si intolérable par rapport aux pensées correctes et bienséantes concernant le féminisme, de quelle abstention quasiment criminelle s’est-elle rendue coupable ?
Elle a bien précisé que son propos ne se rapportait pas à toutes les femmes mais seulement aux actrices. On peut la créditer d’une certaine connaissance de ce milieu.
Elle osait avancer que des actrices “allumaient” les producteurs et qu’après pour faire bien, elles se plaignaient de harcèlement. Elle dénonçait ce qui lui apparaissait comme un jeu “ridicule, hypocrite et sans intérêt”, au regard de sujets bien plus importants, et soulignait qu’elle n’avait jamais confondu les compliments flatteurs et même osés sur sa beauté allant jusqu’à “un joli petit cul” – avec du harcèlement dont elle n’avait jamais été victime.
Bien sûr c’est BB et on veut bien présumer que son caractère, sa personnalité et son incroyable gloire durant plusieurs années la plaçaient dans un statut privilégié, totalement à part. Il n’empêche qu’aussi radicale et globale que soit sa charge, elle fait du bien. On a besoin d’esprits libres et d’âmes bien trempées, on aspire à une résistance de la part de ceux qui peuvent se la permettre et parfois en font preuve. On a besoin d’une Brigitte Bardot qui, aussi détestable qu’elle puisse apparaître à certains, nous console pourtant de la mièvrerie humaniste chronique d’une Marlène Schiappa. Dont les injonctions doucement totalitaires donneraient presque absurdement l’envie de les fuir.
Je prends mes risques mais si j’étais confronté à cette alternative qui vaut bien celle par laquelle j’ai commencé, je n’en démordrais pas. Je continuerais à préférer Brigitte Bardot à Marlène Schiappa – la femme dans sa nature, sa liberté et sa vérité plutôt que la femme devenue une cause politique.
Philippe Bilger
Texte repris du site Philippebilger.com
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SIGNAUX DE KRACH FINANCIER EN PROVENANCE DE DAVOS, DES ÉTATS-UNIS ET D’EUROPE
Marc Rousset
L’euphorie règne en apparence sur les marchés, mais certains responsables ne sont pas victimes de l’exubérance irrationnelle. À Davos, des financiers et des économistes réunis par Bloomberg se sont demandé si la « complaisance » ne régnait pas sur les marchés. Certains s’inquiètent de la folie du « bitcoin ».
Jes Staley, le président de Barclays, a pu dire : « La situation actuelle me rappelle le forum de 2006, quand tout le monde pensait qu’on pouvait surfer sur les crises financières. » Un an plus tard éclatait la crise des « subprimes » outre-Atlantique puis, en 2008, la faillite de Lehman Brothers.
David Rubenstein, le fondateur du groupe Carlyle, lui aussi présent dans la station suisse, s’interroge sur le très haut niveau des dettes publiques : « C’est lorsque tout le monde s’estime heureux et satisfait que quelque chose survient. »
Quant à Kenneth Rogoff, professeur à Harvard, il souligne le cocktail explosif que constituent les niveaux stratosphériques de la Bourse et les très bas taux d’intérêt. Dans son ouvrage à succès Cette fois, c’est différent. Huit siècles de folie financière, il a stigmatisé l’optimisme béat, naïf et congénital des marchés financiers qui ont toujours de bonnes raisons pour justifier les bulles boursières.
En Europe, la BCE continue sa course folle en actionnant la planche à billets au rythme diminué de trente milliards d’euros par mois, alors que la Fed a stabilisé la sienne. C’est ainsi que, selon Holger Zschäpitz, du journal Die Welt, le bilan de la BCE atteint désormais 41,45 % du PIB de la zone euro, contre 22,78 % seulement pour la Fed dans le PIB américain, soit pratiquement le double ! Tout se passe comme si la BCE était un gigantesque « trou noir » dans la galaxie financière qui absorbe sans cesse des quantités astronomiques d’obligations européennes avec, en contrepartie, des émissions de monnaie en euros.Les liquidités créées par la BCE ont pour effet d’aplatir la courbe des taux, de ne plus rémunérer l’épargne, de permettre à des sociétés parasites, inutiles et non compétitives de perdurer en empruntant à des taux proches de zéro. On estime le montant pourri des créances bancaires douteuses dans la zone euro à plus de 1.000 milliards d’euros, dont 350 milliards pour la seule Italie.Comme déjà mentionné sur Boulevard Voltaire, les bilans totaux des quatre grandes banques américaines représentent 44,5 % du PIB des États-Unis et les totaux des bilans des quatre grandes banques françaises représentent 3 fois le PIB de la France. Quant à l’effet de levier moyen de ces banques qui caractérise le niveau et, donc, le risque d’endettement par rapport aux capitaux propres, il est de 25,53 en France et de seulement 11,63 aux États-Unis.
Aux États-Unis, c’est surtout le niveau d’endettement global démentiel du pays qui continue de s’élever avec Trump et la bulle boursière qui sont préoccupants. Quant aux produits dérivés des banques, ils sont aussi démentiels aux États-Unis qu’en Europe.
Tout se passe, en fait, comme si, partout dans le monde, de l’Europe aux États-Unis en passant par la Chine, le Japon et les pays émergents, nonobstant les risques géopolitiques, des cygnes noirs étaient partout blottis, cachés sous les roseaux. La mare aux canards est tranquille et sans rides ; en apparence, rien ne se passe, mais gare au premier cygne noir qui sortira de sa tanière aquatique, incitant et obligeant ses congénères à faire de même. Le premier cygne noir, malgré l’optimisme injustifié du banquier Macron à Davos prenant ses désirs pour des réalités, pourrait bien faire son apparition dans la zone euro, tout autant qu’à Wall Street !
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Le business florissant du trafic de migrant - Journal du Lundi 29 janvier 2018
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Entretien avec Pierre Cassen sur la situation du contre-pouvoir médiatique en France
La situation de Pierre Cassen est un exemple parmi d’autres car la situation de la liberté de la presse en France est catastrophique. Le CSA, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels et même l’Élysée déterminent qui a le droit de porter la carte de presse ! C’est inédit dans un pays qui donne des leçons de démocratie dans le monde ! Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire agissent sur le contre-pouvoir, un élément de base mesurant la bonne santé d’une démocratie. Le cas de Riposte Laïque montre l’acharnement de ces trois derniers pouvoirs contre la liberté d’expression. Avec Riposte Laïque d’autres rédactions et sites sont attaqués par le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire alors que des rédactions officielles sont muselées et les journalistes menacés. RT-France est le dernier exemple dans le pays de Victor Hugo, de Zola… alors que l’agence russe est constituée de journalistes qui ont déjà travaillé plusieurs années pour d’autres rédactions reconnues par le CSA. Même des journalistes reconnus par la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels sont menacés par les trois pouvoirs qui constituent avec le quatrième pouvoir les piliers d’une démocratie. Comment peuvent des rédactions comme Riposte Laïque vivre dans un tel contexte ? Source : Novorossia Today
NRT24 : Encore une mise en examen ! C’est quoi la nouvelle raison ? Pour fake news ?
Pierre Cassen : C’est en effet la première de l’année, comme je l’ai expliqué dans cet article. La question n’est même pas le contenu d’un article d’un policier, qui signe Géronimo, qui avait allumé durement sa hiérarchie, au lendemain d’un nouveau suicide d’un de ses confrères. Le parquet a ordonné, en 2015, une enquête sur le fonctionnement du site Riposte Laïque. Pourquoi, alors que les attentats musulmans ensanglantaient la France, a-t-il agi ainsi ? Parce que les ordres sont venus de très haut, de chez Cazeneuve (qui déposera 4 plaintes contre nous, bien que ministre de l’Intérieur) et Taubira. Dans les instances du pouvoir socialiste de l’époque (et rien n’a changé), on ne supportait pas le fait que, nos amis suisses étant responsables du site depuis 2012, le responsable de publication, contre qui on pouvait multiplier les plaintes, ne soit plus Pierre Cassen. D’où l’enquête, la multiplication de convocations policières et judiciaires, et une perquisition au cours de laquelle les agents de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) m’ont confisqué ordinateur et téléphone, sans rien trouver de bien compromettant, par ailleurs.
NRT24 : Combien de mises en examen depuis et combien de condamnations et pour quels motifs ?
Pierre Cassen : Je n’ai été définitivement condamné qu’une seule fois, avec mon ami Pascal Hilout, apostat de l’islam, et encore parce que, débutants, nous avons commis des erreurs de procédure qui nous ont empêchés d’aller en cassation. Sinon, on est dans du Grand Guignol. J’ai été relaxé deux fois par des tribunaux. Un autre tribunal a condamné le président suisse Alain Jean-Mairet, pour avoir autorisé la diffusion d’un apostat de l’islam. A la question de l’incompétence des tribunaux français pour juger ce qui relève du droit suisse (la Confédération helvétique est une démocratie, non ?), nos juges ont répondu qu’à partir du moment où un texte était consultable sur Internet, depuis la France, il tombait sous la juridiction française. Bref, la France des juges a décidé que notre pays devenait la police du politiquement correct dans le monde entier. Je vous laisse deviner l’utilisation de cette logique que pourraient faire les Saoudiens, quand des Français critiquent leur prophète !
Sinon, j’en suis à la sixième mise en examen, et le cru 2018 promet d’être abondant, à défaut de la qualité… Pour information, 3 chiffres : de 2007 à 2012, sous Sarkozy, une seule plainte contre Riposte Laïque, et jamais le moindre rassemblement interdit ; sous Hollande, et à présent Macron, nous en sommes à 55 procédures entamées contre nous ; en Suisse, aucune plainte, alors que notre journal relève du droit suisse.
NRT24 : Il faut être solide pour affronter ces attaques en justice ! C’est grâce à votre passé de syndicaliste pour défendre les salariés opprimés et exploités par le Système que vous pouvez rester zen ?
Pierre Cassen : Il est vrai que j’ai la chance d’avoir les nerfs solides, et de bien dormir, même la veille d’un procès. Ma compagne Christine Tasin a les mêmes atouts, sur ce terrain. Le passé syndical, au sein de la CGT, permet d’avoir le cuir épais. Quand vous avez animé des centaines d’assemblées générales, parfois dans des contextes dramatiques (fermetures d’entreprise, licenciements massifs), cela forme une carapace solide. J’ajouterais que quand, dans la CGT, vous êtes élu délégué du personnel, voire délégué syndical, avec une étiquette d’extrême gauche, et que vous traversez des événements comme la Pologne, en affichant un badge « CGT avec Solidarnosc » dans un contexte des plus hostiles, cela aide aussi à faire face au mieux à ces petits tracas judiciaires. A part cela, nous ne sommes pas des robots, et nous nous interrogeons sérieusement, devant la suite inquiétante qui se prépare, sur l’attitude à tenir, des fois que les menaces de prison se rapprocheraient. Je rappelle que j’ai été condamné, le 6 septembre, lors d’un procès où je n’étais même pas informé qu’il allait se tenir, à 3 mois de prison avec sursis, et que les juges multiplient, à présent, des peines de prison avec sursis contre les patriotes résistants.
NRT24 : Au fait, d’où vient cette volonté de combattre la censure, les oppressions, car vous pourriez éditer des livres ne touchant pas la politique et vivre en paix ou mieux encore des livres mettant en valeur le pouvoir actuel ?
Pierre Cassen : Depuis que je suis en âge de réfléchir, je ne supporte pas l’injustice et l’arbitraire, et le totalitarisme de la pensée qui va avec. Mes engagements de jeunesse à gauche, puis à l’extrême gauche, viennent de là. Je refusais ce que j’appelais à l’époque le fascisme, que j’assimilais au FN (ce qui était politiquement une imbécillité), le capitalisme sauvage quand il avait besoin de dictatures pour briser la résistance des peuples (Pinochet, Videla, colonels grecs) et le stalinisme, que je renvoyais dos-à-dos avec ces deux autres modèles dictatoriaux. Dans cette logique, je ne pouvais, pour rester cohérent avec moi-même, que mener le combat contre le totalitarisme du XXIe siècle : l’islam. Je n’ai jamais envisagé d’être un retraité paisible, jouant à la pétanque tous les après-midis (même si j’adore ce sport), et m’inscrivant dans un machin humanitaire de catho ou de gaucho compassionnel ; ce n’est vraiment pas mon truc. Sinon, oui, je pourrais écrire des livres sur d’autres passions, le sport, par exemple, et principalement le football, mais cela ne serait pas suffisant. Mettre en valeur Macron, il ne faut pas exagérer, je ne serai jamais un lèche-bottes, encore moins de traîtres à la France comme ce président ou celui qui l’a précédé. Et puis, pouvoir me regarder dans une glace, tous les matins, en me disant que je fais ce que je peux pour mes enfants et petits-enfants, et pour mon pays, est nécessaire à mon équilibre de vie.
NRT24 : Macron a fait un discours sur le journalisme et se permet de dire qui a le droit d’être journaliste ! Cela vous fait bondir ?
Pierre Cassen : Depuis la victoire de Trump et du Brexit, les politiciens du Système et les journalistes n’ont qu’une crainte : que d’autres victoires suivent. Il y a donc une alliance objective entre les médias du Système (quotidiens nationaux, quotidiens régionaux, hebdomadaires nationaux), gavés de subventions, et les propagandistes déguisés en journalistes, pour réduire au silence la réinformation. J’ai connu les journalistes, professionnellement, puisque j’étais ouvrier du Livre, et travaillais avec eux. Beaucoup d’entre eux étaient fiers de ce pouvoir que leur donnait leur profession, et ne voulaient surtout pas que d’autres, qui n’avaient pas fait leurs écoles et leurs études, puissent écrire des articles dans des quotidiens. Vous imaginez donc leur fureur quand ils voient, sur Internet, des articles, sur Riposte Laïque, Boulevard Voltaire ou d’autres sites, souvent mieux écrits que les leurs, qui, par leur contenu, mettent à nu leurs mensonges ? Intolérable ! Donc, quand Macron présente ses vœux à la presse, le 3 janvier, il leur propose un pacte : je vais briser ceux qui vous font concurrence, et je vais augmenter vos subventions. Mais je veux un retour sur investissement, compris ? Et le message doit passer, puisqu’on apprend, ce jour, que le rédacteur en chef de L’Obs, Croissandeau, serait sur la sellette pour avoir orchestré une campagne hostile de son hebdomadaire, accusant le nouveau président de vouloir mener une politique répressive contre les clandestins (ce qui est faux, en outre). Et, histoire de les faire saliver, il multiplie les menaces et les mesures de rétorsion contre Russia Today, dont il ne paraît pas supporter l’existence.
NRT24 : Les lecteurs ne seraient donc pas capables de juger par eux-mêmes de la qualité des informations ? Ou le pouvoir prend les lecteurs français pour des idiots ?
Pierre Cassen : Le pouvoir ne veut surtout pas que les Français puissent juger par eux-mêmes. Imaginez que pendant un mois les journaux télévisés, les quotidiens nationaux, régionaux ou les hebdomadaires, qui tous mentent aux Français sur la réalité de l’immigration, sur l’insécurité qu’elle entraîne, sur l’islam qui serait différent de l’islamisme, sur l’Union européenne, se mettent, à l’unisson, à dire, du matin au soir, ce que nous disons sur le Grand Remplacement et le changement de peuple et de civilisation qui se met en place. Ce serait rapidement une situation pré-révolutionnaire, qui ne pourrait qu’amener le peuple français à demander des comptes aux imposteurs, politiciens et immigrationnistes de tout poil, qui les ont mis dans une telle situation. Donc, justement parce qu’il sait que le peuple de France est capable de tous les sursauts, y compris parfois les pires, Macron tient à avoir des journalistes à sa disposition, qu’il arrose pour mentir aux Français.
NRT24 : Macron parle des faux journalistes qui répandent des fake news ! Votre réaction ?
Pierre Cassen : La meilleure réponse a lieu tous les ans, avec la cérémonie des « Bobards d’Or », de Jean-Yves Le Gallou. Et apparemment, la France fait des émules au plus haut niveau puisque le président Donald Trump lui-même a organisé, depuis son bureau, une cérémonie similaire, les « Golden Bobards » ?
Et apparemment, les journalistes américains, dans ce domaine, n’ont rien à envier à leurs confrères français ! Par ailleurs, la meilleure façon de contrer ce qui est appelé une fausse information n’est-elle pas de la démonter, justement, et d’en ridiculiser celui qui l’a diffusée ? Enfin, qui décide qu’une information est un bobard ? Ceux qui contestaient que des djihadistes puissent figurer dans le flot de clandestins qui envahissent l’Europe ? Ceux qui disent que l’islam est incompatible avec la France, avec la laïcité, avec les rapports hommes-femmes du monde occidental, avec la liberté d’esprit, etc. Ceux qui disent que le niveau scolaire n’a jamais été aussi élevé ? Ceux qui disent que l’immigration est en baisse ? Ceux qui disent qu’elle rapporte des milliards à la France ?
NRT24 : Comme le président français se permet de parler de faux journalistes et de fake news, pouvons-nous parler d’un faux président et de fake politics ?
Pierre Cassen : Un faux président, c’est difficile à dire, Macron est hélas président pour cinq ans, sans aucune échéance électorale importante d’ici 2020 et les municipales, car il s’en fout des Européennes de 2019. C’est dire les dégâts qu’il peut opérer dans la société française, du même niveau que Merkel dans la société allemande, ou que Trudeau au Canada. De même, la caste politique, de plus en plus médiocre, n’est plus là pour diriger le pays, donner les grandes orientations, et impulser des débats de société. Ainsi, on a appris que même Hulot et Collomb n’étaient pas au courant de la décision prise par Macron-Philippe d’abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes. C’est dire l’inutilité des députés et des ministres. Mais la France est le pays qui entretient la bureaucratie administrative la plus opulente, et la plus coûteuse, et la classe politique la plus nombreuse. Et comme la très grande majorité des politiciens ne savent rien faire d’autre, et que la place est bonne, en terme de pouvoir, avec ce qui va avec, le fric et les femmes, ils vendent leur soumission au pouvoir contre le maintien de leurs avantages.
NRT24 : En 1938 Goebbels, après l’Anschluss, avait fait un discours pour dire qui a le droit d’être journaliste ou pas et disait « Tout le monde n’a pas le droit d’écrire ! Seule une maturité nationale et de mœurs peut permettre d’obtenir le droit d’écrire. Ce droit est lié aux devoirs envers l’Etat ». Macron a, lui, dit « supprimer le contenu mis en cause et déréférencer le site » ; « nous voyons dans le champ médiatique l’éruption des fausses nouvelles. Il n’a jamais été autant facile de se prétendre journaliste. Nous avons considéré que toutes les paroles pouvaient se valoir. Toutes les paroles ne se valent pas ». Une similitude entre Macron et Goebbels ou entre l’époque de Goebbels et celle de Macron si on ne considère pas les lois raciales contenues dans le discours de Goebbels ?
Pierre Cassen : Effectivement, la ressemblance est troublante, et on pourrait ajouter, concernant Macron, que « plus c’est gros, mieux cela passe ». Pour le moment, Macron peut encore se permettre de faire illusion, car personne de sérieux ne peut faire le parallèle entre le totalitarisme soviétique ou nazi et la France de 2018. C’est beaucoup plus sournois. La France actuelle, c’est plutôt cette phrase d’Aldous Huxley, écrite en 1958 : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
NRT24 : En France pour être journaliste il faut être embauché par une rédaction homologuée par le CSA (mais uniquement dans ce cadre et uniquement en ce qui concerne les médias audiovisuels) et être reconnu par la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (enfin, l’employeur doit être une entreprise de presse, écrite ou audiovisuelle, ou une agence de presse agréée). Ce même CSA attaque RT France l’accusant de ne pas être une vraie agence de presse et l’Elysée dit ouvertement que les journalistes embauchés par RT France ne sont pas des journalistes… et les interdit d’assister à des conférences de presse… pourtant ces journalistes engagés par RT France sont issus de médias comme France 3, I-Télé, LCI, BFMTV. Vrai visage de la liberté de la presse en France ? Des inquiétudes ?
Pierre Cassen : L’exemple des journalistes de Russia Today est formidablement parlant. Mais je vous rappelle aussi que la caste médiatique et politique a laissé crever France-Soir, dirigé par un Russe, Alexandre Pugachev, qui avait eu le malheur de dire que s’il était français, il voterait pour Marine Le Pen. Et la profession n’a pas bougé une oreille pour sauver ce titre qui, au temps de sa splendeur, sous Pierre Lazareff, atteignait le million d’exemplaires par jour. Mais on maintient en vie L’Humanité et Libération, et on prive de subventions Présent et Valeurs actuelles, sous prétexte qu’ils auraient subi des condamnations pour « incitation à la haine » suite à des plaintes des associations amies du pouvoir. C’est cela, la liberté de la presse, en France. Aucun journaliste encarté au FN ne pourrait trouver de travail dans une rédaction parisienne ou provinciale, et même, si on est étiqueté à droite, ce n’est pas très facile. Il reste donc la réinfosphère, TV-Libertés, Radio Courtoisie, et maintenant Russia Today, pour la plus grande rage du pouvoir.
NRT24 : Il est donc impossible en France d’avoir des recherches ou des opinions journalistiques qui dénoncent par des faits le pouvoir politique dans des rédactions agréées car pour obtenir la carte de presse française, il faut avoir l’accord de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels. Le journaliste qui a la carte de presse française et qui écrirait pour Riposte Laïque sur des sujets censurés dans sa rédaction perdrait d’office sa carte de presse et donc son emploi de journaliste (un journaliste perd sa carte de presse s’il ne satisfait plus à ces conditions. Par exemple, si ses revenus issus d’une autre activité dépassent ceux du journalisme ou s’il travaille pour une publication non agréée ! Preuves que l’Etat en France contrôle toutes les rédactions et tous les journalistes, c’est-à-dire le contre-pouvoir, en labélisant le métier de journaliste qui est pourtant une activité libre basée sur les faits, et preuve que le quatrième pouvoir est actuellement absent en étant soumis aux trois pouvoirs incarnant l’Etat (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) ?
Pierre Cassen : C’est vrai, mais en même temps c’est plus compliqué que cela. Jean-Yves Le Gallou, spécialiste des médias, affirme que le premier pouvoir, à présent, c’est celui des journalistes. Ils peuvent, de manière tout à fait coordonnée, orchestrer de véritables campagnes de lynchage médiatique, qui peuvent durer deux ou trois jours, et laisser en lambeaux les plus fragiles. D’où la prudence extrême des politiciens dès qu’ils parlent de sujets sensibles : le FN, l’immigration, l’islam, l’insécurité, l’Union européenne. Eric Zemmour a été souvent victime de ces campagnes, souvent mensongères, qui n’ont qu’un but : faire taire tout discours mal-pensant tenu par des hommes politiques. Et comme, en général, ceux-ci ne sont pas des monstres de courage, et que les pressions de leurs parties sont énormes, cela se termine piteusement par des excuses publiques. Ils sont rares ceux qui, comme Eric, n’ont jamais cédé et ont rendu coup pour coup. Après, vous ajoutez, parmi les cerbères du politiquement correct, le rôle du CSA, qui, bien que non élu, se permet de tirer les oreilles et de menacer les réalisateurs ou les journalistes trop indépendants, et vous avez l’ensemble des paramètres qui font que tout le monde a peur et se réfugie dans des platitudes consternantes. Même les humoristes sont à présents visés : se rappeler Canteloup, qui avait ironisé sur un homosexuel, ou Tex, viré pour avoir blagué sur les femmes battues. C’est la terreur médiatique.
NRT24 : Twitter a suspendu le compte de Génération identitaire. Boris Le Lay a été condamné par la justice française pour avoir parlé de faits ; son site Internet est déclassé par Google ; Amazon a retiré de la vente le livre de Martin Sellner, leader des Identitaires allemands, et ce dernier doit affronter les banques qui ferment ses comptes ; Facebook a supprimé le compte d’Égalité & Réconciliation. Le rédacteur en chef de L’Obs, Mathieu Croissandeau, pourrait perdre son poste pour sa une montrant Macron sous les barbelés afin de dénoncer sa politique migratoire. Preuves que la répression envers la presse en France a atteint un niveau particulier et que vous, avec votre liberté de ton issue de la tradition française, n’êtes pas la seule cible du régime actuel ?
Pierre Cassen : Nous ne sommes pas, hélas, les seules cibles du régime actuel et de ses juges. C’est toute la réinfosphère qui est visée, mais aussi bien plus largement la mouvance patriotique. Quand une femme de 56 ans, que tout le monde appelle Domi La Basque, et son mari de 68 ans se font défoncer leur porte, à 6 heures du matin, par un commando de 15 hommes lourdement armés, c’est un message qui s’adresse à toute notre famille. On a vu de quoi ce régime a été capable contre les militants de La Manif Pour Tous (lire l’excellent ouvrage de François Billot de Lochner, La Répression pour Tous. On sait également que des sans-grades, des citoyens coupables de trop aimer la France, se retrouvent devant les tribunaux et subissent parfois des peines de prison pour avoir écrit sur Facebook ou Twitter des choses qui ne plaisent pas, ou avoir laissé tomber un bout de saucisson devant une mosquée. Les peines de prison et amendes ahurissantes requises contre les Identitaires, à Poitiers, sont une autre facette de cette répression tous azimuts, qui touche aussi et surtout Riposte Laïque.
NRT24 : Finalement, Riposte Laïque, qui accueille la parole de simples citoyens, reste un des derniers médias de la libre expression. Riposte Laïque va-t-elle évoluer ? Changer de nom ?
Pierre Cassen : Riposte Laïque se flatte effectivement, malgré une rédaction de 25 personnes qui publie quotidiennement entre 10 et 15 articles allant jusqu’à 10.000 signes l’article, de donner la parole, dans la moitié de son espace environ, à des lecteurs lambda. Je ne vous cache pas que la liberté d’expression qu’impulsent nos amis suisses m’émerveille, et que j’ai du plaisir à lire dans le journal que j’ai fondé, il y a maintenant plus de 10 ans, des articles dont je ne partage pas la philosophie. Quand je serai d’accord avec tous les articles publiés par RL, c’est que nous serons devenus une Pravda laïque islamophobe ! Or, j’aime trop la liberté d’expression pour pouvoir envisager cela. Changer de nom ? Ce débat, qui traverse le FN, n’a pas encore atteint Riposte Laïque !
Propos recueillis par Olivier Renault 22/01/2018
Source : NRT24
Correspondance Polémia – 22/01/2018
Crédit photo : novopress.info via Flickr (cc)
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Tout d’abord, avez-vous subit des pressions, avant ou après la publication de votre livre ?Essentiellement après. Mais elles sont sans importance : les réactions des lecteurs, en particulier des victimes, des policiers et des premiers témoins de l’insécurité, sont très favorables. Mon but est de dire la vérité, pas de ménager ceux qui ont intérêt à la dissimuler. Le terrorisme intellectuel ne gagnera pas.Comment appréhendez-vous le fait que, dans une vidéo officielle récente, Marine Le Pen fasse l’éloge de votre livre ?Ce qui m’importe est qu’on parle de mon livre. Je me demande plutôt pourquoi la plupart des médias et des politiciens refusent d’en parler. L’insécurité n’a pourtant rien de politique… Assurer la sécurité des honnêtes gens est un des devoirs essentiels de la société. Non seulement ce devoir n’est plus assuré, mais il devient périlleux de le faire remarquer.Avez-vous envisagé la récupération politique et comment comptez-vous la gérer ?J’espère que le sujet sera « récupéré » par tous ceux que la réalité criminelle intéresse. Pour l’instant, beaucoup de citoyens… très peu de médias et de politiciens.À présent, parlons du contenu de votre livre. Vous vous référez fréquemment à des anthropologues pour appuyer vos propos. Votre grille de lecture de l’insécurité diffère nettement de l’idéologie officielle dont vous refusez le misérabilisme. Pourriez-vous résumer votre analyse sociologique de ce phénomène ?Pour synthétiser, la violence est normale, c’est une règle évolutive, et nous sommes le produit d’une longue lutte pour la survie des plus adaptés. L’ultraviolence qui secoue notre société est le choc entre une société moraliste (la nôtre), qui a renoncé à sa violence normale, et la tribalisation de groupes – souvent issus de l’immigration – dont la violence (encouragée) envers les autres groupes est un moteur identitaire.Quels sociologues, anthropologues, ethnologues sont, selon vous, les plus aptes à nous faire analyser la situation actuelle ?Paradoxalement, ce sont des éthologues qui expliquent le mieux la situation. Nous ne devons pas oublier que des règles biologiques nous animent. En France, les « experts » médiatisés ont souvent un siècle de retard : pour eux le social détermine tout. Ils s’interdisent même de considérer l’éventualité de différences culturelles entre groupes d’individus, par peur d’être lynchés médiatiquement. La plupart des sociologues médiatiques sont là pour psychanalyser la violence et lui inventer des causes dénuées de toute réalité, comme je le montre dans mon livre.Comment expliquez-vous la lâcheté et l’inaction des journalistes et des pouvoirs en place ?Dans notre pays s’est développée une sorte de compétition morale, qui consiste à aller toujours plus loin dans l’excuse du criminel et l’oubli des victimes, et donc dans l’encouragement de la barbarie et dans la négation de la réalité. Cette morale hors-sol, devenue incontournable (il faut suivre le groupe pour ne pas en être exclu), offre un bon statut (du pouvoir), à peu de frais, car il est facile d’en assimiler les contours : il suffit de tenir un discours égalitaire et progressiste. Qu’on soit artiste, journaliste, universitaire, souvent magistrat, cette morale est quasi-indispensable pour réussir une carrière. Tant que cette morale si facile à adopter sera concrètement bénéfique, il n’y a pas de raison pour que ces gens y renoncent. Problème : cette morale hors-sol ne peut survivre qu’à condition de nier la réalité de plus en plus violemment.Qu’est-ce qui fait que la presse locale relate plus les nuisances des criminels et des délinquants que la presse nationale ?La presse locale a une obligation de vérité. Si elle ne relate pas les faits que les gens constatent, ils cesseront de la lire. La presse nationale en revanche peut se permettre de ne plus vivre de ses lecteurs, tant elle est subventionnée (et déficitaire), par quantité de manières, pour occuper l’espace informatif, donner l’illusion que la presse plurielle existe encore et que notre démocratie se porte bien. Ces journalistes sont des fonctionnaires. Ils peuvent donc continuer à nier la réalité, c’est même leur rôle essentiel.Pensez-vous, comme Xavier Bébin, que la construction de nouvelles prisons serait salutaire d’un point de vue judiciaire et économique, les condamnations permettant de juguler le coup de la délinquance ?Cela permettrait d’avoir un effet immédiat, en se donnant simplement les moyens d’appliquer la loi. Mais il faut également s’interroger sur la pertinence de vouloir à tout prix, plus tôt que plus tard, une société ethniquement hétérogène, ce que la France et les pays européens n’ont jamais été. Je montre dans mon livre que tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte (entre autres désagréments), contrairement aux pays homogènes.Quelles solutions préconisez-vous ?Mon analyse n’étant pas politique, je m’en tiens à mes constats. Pas assez de prisons, échec du laxisme, faillite morale, État incapable d’assurer la sécurité de nos concitoyens, dégâts de l’hétérogénéité… Résoudre ces problèmes est une autre étape, qui ne peut pas être abordée sans prise de conscience populaire. Mon livre est là pour ça.Pour finir, quelle est votre position sur la peine de mort. Aurait-elle selon vous un effet dissuasif en entraînant une baisse de la criminalité ?L’objectif premier de la justice n’est pas tant la dissuasion que le fait de faire payer au condamné le prix de son crime. Aujourd’hui, un prisonnier joue toute la journée à la Playstation, coûte très cher à la société… et est relâché souvent rapidement, même pour des crimes très graves. Plus les peines sont courtes, plus le taux de récidive réelle est élevé… La peine de mort existe bel et bien : notre société, parce qu’elle refuse de condamner des coupables, condamne des innocents à croiser leur route.Laurent Obertone est journaliste diplômé de l’École de Lille. Après avoir travaillé pour un hebdomadaire français, il s’est consacré à l’écriture d’un livre sur l’explosion de la violence et l’ensauvagement de la société : « La France orange mécanique » (Éditions RING, 2013)
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TÉMOIGNAGE. 1) Les villages colonisés du sud. 2) Génèse du blanc racailleux
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EN ALLEMAGNE, ON LÉGALISE LA POLYGAMIE POUR LE « BIEN » DES ENFANTS !
En Allemagne, la polygamie est, comme chez nous, officiellement interdite, mais deux réfugiés syriens viennent de réussir à faire venir leur seconde femme. Ils ont d’abord émigré avec leur première épouse et tous leurs enfants, y compris ceux du second foyer. Que ces derniers soient privés de leur maman a semblé intolérable aux yeux des services sociaux et, pour leur « bien », la deuxième épouse a obtenu à son tour le droit de s’installer en Allemagne. Comme dans une affaire similaire qui s’est déroulée l’année dernière, les deux familles devront sans doute vivre séparément. Peut-être imposera-t-on une distance géographique d’une cinquantaine de kilomètres entre les deux domiciles. Mais il n’y aura pas vraiment d’obstacle à la poursuite de la vie polygame et les allocations familiales seront versées au père. Trouvera-t-il du travail ou se contentera-t-il des aides sociales ? Celles-ci ne seront pas nécessairement élevées, mais elles lui permettront de vivre modestement et le papa se partagera équitablement entre ses deux foyers comme le lui prescrit le Coran.
Nous avons connu une situation similaire en France, il y a trente ans. Un juge a alors estimé que si la polygamie était pratiquée dans le pays d’origine d’un réfugié, elle devenait légale en France, puisqu’un être humain a droit à une vie « normale » et « semblable » à celle qu’il menait avant d’immigrer. Son arrêt a créé une jurisprudence qui s’est imposée à l’État. Pendant dix ans, nous avons donc introduit le plus légalement possible des secondes (voire des troisièmes ou quatrièmes) épouses. Le Parlement a fini par voter une loi pour interdire cette pratique. Néanmoins, cette interdiction apparente de la polygamie est facile à contourner. Si, en principe, les ascendants ne sont pas concernés par le regroupement familial (et, donc, l’argument utilisé en Allemagne ne peut pas s’appliquer chez nous), les parents ont le droit de venir comme visiteur (pour trois mois). Ensuite, les prétextes pour rester sont nombreux (maladie…) et, quitte à passer par une période d’illégalité, les clandestins finissent toujours par être régularisés. Le moyen le plus efficace, pour une seconde épouse, est d’accoucher chez nous (si elle le peut), surtout si son mari est naturalisé, car les parents d’enfants français sont inexpulsables en droit. Et même si l’époux n’a pas encore obtenu sa naturalisation, un bébé né sur notre sol empêche, dans les faits, le renvoi au pays de ses parents. Ensuite, les HLM sont fort compréhensifs. Souvent, ils louent aux familles polygames des appartements voisins (toujours au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant).
En Occident, nous nous gargarisons d’être fermes et d’imposer notre législation aux nouveaux venus. Mais, dans la réalité, nous appliquons souvent les lois et les coutumes des pays d’origine des migrants. Nous trouvons toujours un biais prétendument humanitaire pour violer notre propre jurisprudence avec la meilleure conscience du monde, au risque de faire exploser l’équilibre délicat de notre société.
http://www.bvoltaire.fr/allemagne-on-legalise-polygamie-bien-enfants/