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  • Un mot sur notre système éducatif

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    Ce n’est pas parce que je ne suis pas enseignant que je devrais fermer ma gueule et ne pas dire ce que je pense de notre système éducatif qui se barre en sucette. Je suis de la génération du « baby boom » d’après guerre. J’ai fait mes classes dans l’enseignement public et je n’ai qu’à m’en louer alors que les réformes commençaient à se faire jour qui vont contribuer à la déliquescence du système. Dans mon souvenir, nos profs d’alors (années 1950/60) étaient d’abord d’honnêtes citoyens/enseignants et la politique n’avait pas encore infesté les couloirs de nos lycées. Je dirai même que la politique était clairement prohibée. Mais il est vrai que ce ministère, sous la IVe République, n’a pas su anticiper le boom démographique qui aboutira à mai 68 et au foutoir qui s’ensuivra.

    Il faut remonter en aval. Pour mieux comprendre. Notamment à la loi inspirée par Langevin-Wallon élaborée dès 1944 sous l’égide du gaulliste René Capitant. Une fois de plus est attesté la grande collusion entre gaullistes et communistes puisque nos deux lascars étaient deux bolchos de la meilleure eau. Au sortir de la guerre, la droite de l’époque, c’est la démocratie chrétienne. La droite idéologique ayant été décapitée à la Libération pour les raisons que l’on connaît. Or, cette démocratie chrétienne (MRP) n’était pas en mesure de s’opposer à ce qu’il convient d’appeler la gauchisation de notre système éducatif et sur laquelle se garderont bien de revenir les gaullistes. D’ailleurs, l’Education nationale De Gaulle s’en fout. Toutefois, c’est à partir de 1968 que l’enseignement se politisera au grand jour sous l’œil amorphe d’un Giscard d’Estaing qui n’a rien compris des enjeux. Passons sur les années Mitterrand, Chirac, Sarkozy et aujourd’hui Macron qui ne savent par quel bout prendre ce Radeau de la Méduse.

    Tout ça pour dire que les profs sont aussi responsables de ce qui leur arrive aujourd’hui, avec leurs thèses égalitaires et leurs utopies pédagogiques socialisantes. Ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Des profs aujourd’hui perdus, pour la plupart incultes (c’est la grande nouveauté), incapables de considérer qu’un enseignement, c’est d’abord l’expression d’une longue mémoire. Pour ne rien arranger, ils ont en face d’eux un panel racial étendu à la terre entière et aux racines culturelles incompatibles avec les nôtres. Ce souk éducatif est à la mesure de l’idéologie dominante, celle des droits de l’homme, cette cigüe mentale. Mieux encore, c’est dans les bonnes écoles chrétiennes que l’on accepte toute une frange de la musulmanerie qui refuse le chaos de l’école publique. On croit rêver.

    Le plus grave dans tout ce foutoir, où Blanquer va perdre les cheveux qu’il n’a déjà plus, c’est que ça participe de la désintégration de la nation française que la IIIe République avait naïvement imagée en la personne de Jeanne d’Arc et de Vercingétorix. Car une nation n’existe que sur une histoire partagée par tous et qui puise ses racines dans l’enseignement. On est loin du compte. On assiste aujourd’hui à un enseignement de classe avec d’un côté la France d’en haut, de l’autre celle d’en bas. Cela ne suffit pas à faire une nation.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • En France, les islamistes ont des complices : ceux qui minimisent leur influence

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    Ce ne sont pas seulement les islamistes déclarés qui menacent la France, mais tous ceux qui minimisent leur influence dans la société.

    Quand on entend le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis n’admettre que du bout des lèvres l’existence de « dérives religieuses extrémistes », pour ajouter qu’il y en a des « islamiques » mais d’autres qui ne le sont pas, on comprend tout de suite qu’on a affaire à un relativiste, qui met toutes les religions sur le même plan. Mais ce relativisme, en laissant entendre que le christianisme ou le judaïsme ont aussi leurs intégristes, banalise les manifestations d’un communautarisme spécifique à l’islam.

    On peut comprendre qu’un élu de Seine-Saint-Denis déplore qu’on ne parle que des dérives communautaires, du trafic de drogue, de la violence gratuite ou intéressée, en occultant les réussites des quartiers. Il reste que, si l’on n’a pas conscience que l’islam mêle le temporel et le spirituel, le politique et le religieux – ce qui, précisément, le rend perméable à toutes les dérives sectaires –, on devient malgré soi un complice de l’islamisation progressive de la France.

    Les témoignages recueillis dans l’ouvrage dirigé par deux journalistes du Monde« Inch’Allah, l’islamisation à visage découvert », sont sans appel. Pour ne pas faire de vagues, on a laissé se développer dans les cités un processus identitaire qui non seulement va à l’encontre de toute intégration – ne parlons pas d’assimilation ! – mais favorise le développement de ghettos revendiqués : les Blancs s’en vont, les Arabes non musulmans ou bien intégrés font de même. Les islamistes peuvent en toute impunité imposer leur loi et leur culture, faire régner une terreur physique et psychologique. Gérard Collomb, peu avant son départ, avait lancé les « quartiers de reconquête républicaine » : c’est plutôt la République qui se fait conquérir.

    Ce président du conseil départemental qui, sur France 24, s’offusque de voir des quartiers de son département stigmatisés est un socialiste, qui cultive des préjugés de gauche. Un mélange d’angélisme, d’idéalisme et d’idéologie, une culture de l’excuse qui trouve toujours des explications sociales ou victimaires aux comportements les plus répréhensibles. Se rendent-elles compte, ces bonnes âmes, que leur relativisme revigore l’extrémisme islamique en en minimisant la portée ? Ce ne sont pas seulement les imams fanatiques qui propagent le communautarisme et la haine : ce sont aussi les politiciens qui, par clientélisme, cèdent aux revendications communautaires.

    Notre nouveau ministre de l’Intérieur ne s’est pas débarrassé de ce travers socialiste. Quand il fait un parallèle entre les femmes musulmanes qui portent le voile et le voile que portaient, autrefois, les femmes catholiques pour assister à la messe, se moque-t-il du monde ou se montre-t-il plus stupide qu’il ne l’est ? Il est vrai qu’Alain Juppé, lui aussi, qui n’en rate pas une quand il s’agit d’être dans le vent, avait raconté que sa mère se rendait à la messe avec un foulard et qu’il n’était guère choqué de le voir porté, de nos jours, par les femmes musulmanes.

    Autre signe précurseur de l’islamisation : Gérard Collomb aurait manifesté sa crainte de l’élection de maires salafistes aux prochaines élections municipales. Il faut dire qu’il leur a bien préparé le terrain, avec ses amis socialistes et macroniens. Au nom de quoi refuserait-on à des musulmans de se présenter sur des listes communautaristes ? Quand on met le doigt dans l’engrenage, tout le bras risque d’y passer. Il serait temps, pour les pouvoirs publics, de cesser de subir !

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/en-france-les-islamistes-ont-des-complices-ceux-qui-minimisent-leur-influence/

  • Tacite et le message anti-impérialiste

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    Les Carnets de Nicolas Bonnal

    428612167.jpgEx: http://www.dedefensa.org

    Les extraits que vous allez lire sont de Tacite (Agricola, XXX-XXXII). Ils exposent le message national, rebelle et anti-impérial du chef de la résistance bretonne à l’envahisseur romain qui l’attaque avec son armée mondialisée, ses mœurs sexuelles dépravées et ses impôts incroyables et son esclavage assorti. Ils sont d’une actualité brûlante et valent tous les écrits de résistance postérieurs. Lisez-les bien par conséquent :

     « Parmi les chefs, Calgacus se distinguait par sa bravoure et son lignage. Devant la foule qui s’agglutinait et réclamait le combat, il prit la parole.

    Voici les propos qu’on lui prête :

    XXX. 1. « Chaque fois que je pense à nos raisons de faire le guerre et à4166345497.jpg l’état d’urgence où nous sommes réduits, j’ai vraiment l’espoir que cette journée, qui scelle aujourd’hui notre entente, marquera pour toute la Bretagne le début de sa liberté. Car c’est tous ensemble que vous êtes ici réunis, vous qui n’avez jamais connu l’esclavage. Au-delà de notre terre, il n’y a plus rien. La mer ne nous protège même plus : la flotte romaine nous y attend. 2. Alors, prendre les armes pour combattre – un honneur que revendiquent les braves – c’est le choix le plus sûr, même pour les pleutres ! 3. Ceux qui autrefois, avec des fortunes diverses, ont combattu les Romains, voyaient dans notre force armée l’espoir d’être secourus. Pourquoi ? »

     On se croyait loin des invasions impériales en Bretagne. Mais comme a dit Guy Debord à la fin des années 80, « dans un monde unifié, on ne peut s’exiler » :

    « Nous étions de toute la Bretagne les plus dignes et, pour cette raison, nous vivions dans son cœur même, sans voir les rivages où vivent des hommes asservis. Nous préservions même nos regards à l’abri des atteintes de l’oppression. 4. Nous occupons les confins du monde, la terre des derniers hommes libres, car c’est notre éloignement même et tout ce qui entoure notre réputation qui, jusqu’aujourd’hui, nous ont protégés ; or tout ce qui est inconnu est magnifié. 5. Mais maintenant voilà que s’ouvre l’extrémité de la Bretagne. Au-delà, il n’y a plus un seul peuple. Il n’y a plus rien. Rien que des vagues, des écueils et une menace encore plus grande, celle des Romains. Ne croyez surtout pas que vous échapperez à leur fierté méprisante en vous effaçant dans l’obéissance. »

     L’empire romain ressemble à notre empire actuel néolibéral. Il pille, il est omniprésent, il est sexuellement dépravé et insatiable ; il profane le monde et notre humanité.

    « 6. Le monde entier est leur proie. Ces Romains, qui veulent tout, ne trouvent plus de terre à ruiner. Alors, c’est la mer qu’ils fouillent ! Riche, leur ennemi déchaîne leur cupidité, pauvre, il subit leur tyrannie. L’Orient, pas plus que l’Occident, n’a calmé leurs appétits. Ils sont les seuls au monde qui convoitent avec la même passion les terres d’abondance et d’indigence. 7. Rafler, massacrer, saccager, c’est ce qu’ils appellent à tort asseoir leur pouvoir. Font-ils d’une terre un désert ? Ils diront qu’ils la pacifient. XXXI. 1. La nature a voulu que les enfants et les proches soient aux yeux de chacun les êtres les plus chers. Les conscriptions les arrachent pour en faire ailleurs des esclaves. Même si en temps de guerre, épouses et sœurs ont échappé aux appétits sexuels des envahisseurs, ceux-ci attentent à leur pudeur en invoquant l’amitié et les lois de l’hospitalité. »

    Selon ce grandiose Calgacus, on est là aussi pour être rincés par les impôts qui n’ont jamais été aussi élevés (France, Allemagne, USA) pour les couches faibles et moyennes dans ce monde pourtant si libéral :

    « 2. Les revenus des biens sont dévorés par l’impôt, chaque année les récoltes passent à donner du blé, les corps eux-mêmes et les bras s’épuisent, sous les coups et les injures, à défricher des forêts et assécher des marais. 3. Ceux qui sont nés pour servir ne sont qu’une seule fois pour toutes destinés à être vendus comme esclaves. Mieux, ils sont nourris par leurs maîtres. Mais la Bretagne, c’est chaque jour qu’elle achète son asservissement, chaque jour qu’elle le repaît. 4. Au sein du personnel domestique, tout esclave acheté en dernier lieu est tourné en ridicule, même par ses compagnons d’esclavage. De la même façon, dans ce monde domestiqué depuis bien longtemps, on nous voue à l’extermination: nous qui sommes les derniers venus, nous ne valons rien ! »

     Extraordinaire Calgacus ou Tacite ! Les peuples n’ont plus de patrie et ils sont remplacés comme dans notre nouvelle économie de plantation (on déplace les esclaves, on remplace les locaux, on envoie les bénéfices à Dubaï ou Wall Street). Description des envahisseurs romains si proches des anglo-américains contemporains (le thème est repris par Geoffroy de  Monmouth, X, voyez mon livre sur Perceval et la reine) :

     « XXXII. 1. Croyez-vous vraiment que les Romains soient aussi vaillants à la guerre que dévergondés dans la paix ? Il n’y a que nos divergences et nos différends pour mettre en valeur ces gens, qui font des défauts de leurs ennemis la gloire de leur propre armée. Or cette armée n’est qu’un ramassis des peuples les plus disparates. Seules des circonstances favorables préservent son unité, que des revers réduiront en miettes. Mais, peut-être, pensez-vous que, tout en offrant leur sang pour asseoir ce pouvoir étranger, des Gaulois et des Germains et – quelle honte ! – bien des Bretons, qui furent plus longtemps les ennemis que leurs esclaves, se sentiront retenus par des sentiments de fidélité et d’attachement ? 2. La crainte et l’effroi sont de bien faibles liens d’amitié et, quand ils sont dépassés, ceux qui n’ont plus peur se mettent à haïr ».

    Calgacus espère faire reculer l’armée de l’envahisseur en évoquant la patrie et la famille, les deux réalités les plus massacrées à notre époque.

    « 3. Tout ce qui fait vaincre est de notre côté. Ici, les Romains n’ont pas d’épouses qui enflamment leur courage, pas de familles pour les blâmer s’ils ont fui. Beaucoup n’ont pas de patrie ou peut-être est-ce une autre que Rome. 4. Ils ne sont que peu nombreux. Ils ne connaissent rien de cette terre et cela les fait trembler : le ciel lui- même, la mer, les forêts, c’est l’inconnu tout autour d’eux ! Tout se passe comme si les dieux nous avaient livrés des prisonniers enchaînés ! 5. Ne vous laissez pas impressionner par de vains dehors ni par l’éclat de l’or et de l’argent, qui ne protège ni ne blesse. 6. C’est dans les rangs mêmes de l’ennemi que nous recruterons nos propres troupes. 7. Les Bretons reconnaîtront leur propre cause ! Les Gaulois se souviendront de leur liberté perdue ! Tout comme viennent de le faire des Usipiens, tous les autres Germains déserteront ! 8. »

    On a peur de résister, sauf quand on a plus mal que peur. La résistance ne doit alors plus effrayer car c’est cela ou l’esclavage et la mine :

    « Après cela, qu’est-ce qui nous fera encore peur ? Des fortins vides ? Des colonies de vieillards ? Des municipes en mauvaise posture où se déchirent ceux qui se soumettent de mauvais gré et ceux qui les dominent injustement ?

    Ici, il n’y a que leur général, ici, il n’y a que leur armée. Là d’où ils viennent, on paie des impôts, on peine dans les mines et tous les autres sévices s’abattent sur ceux qui sont asservis. Subirons-nous ces outrages à jamais ou nous en vengerons-nous tout de suite dans cette plaine ? Marchez au combat en pensant à vos aïeux et à vos fils ! »

    Rassurons le système : Calgacus fut tué, les bretons écrasés (XXXVII),  et les héritiers anglo-saxons devinrent les meilleurs impérialistes de l’histoire !

    Bibliographie

    Nicolas Bonnal – Perceval et la reine

    Guy Debord – Commentaires sur la Société du Spectacle

    Niall Ferguson – Empire_How Britain made the modern world

    Geoffrey of Monmouth – History of the kings of Britain – book X – In Parentheses publications

    Tacite – Agricola (sur Wikisource_ traduction Danielle De Clercq-Douillet)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Rejet du budget italien, femmes instruites et familles nombreuses, 11 novembre, flambée des prix du gasoil, pas de vagues…

    L’actualité de la semaine vue par Bruno Gollnisch :

    • Nouveaux rebondissements dans « l’affaire dite des assistants parlementaires »
    • La Commission européenne rejette le budget italien
    • Macron à la tribune de l’ONU sur les femmes mères de 7, 8 ou 9 enfants et leur éducation
    • La Rwandaise Louise Mushikiwabo élue secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie
    • L’Élysée pour une commémoration du 11 novembre « pas trop militarisée
    • Flambée du prix du gasoil
    • Pas de vague : l’éducation nationale face aux incivilités

  • Avec Macron, l’agression fiscale se poursuit – Journal du 25 octobre 2018

    Fiscalité / Avec Macron, l’agression fiscale se poursuit
    Après cinq années de socialisme, les électeurs d’Emmanuel Macron pensaient en avoir fini avec la fiscalité oppressive… pas de chance après un an et demi de mandat, le président en marche est une pâle copie de ses prédécesseurs en la matière.

    Société / Paris : une capitale clochardisée
    Alors qu’Anne Hidalgo est de plus en plus contestée à la mairie de Paris, la capitale continue sa descente aux enfers… aux problèmes de circulation et de propreté s’ajoute la recrudescence de sans-abri notamment des femmes.

    Economie / Français : vers un grand déplacement ?
    Alors que la situation économique du pays est morose et que les français sont de plus en plus inquiet de leur sécurité, une étude révèle qu’une très large majorité des jeunes entendent quitter le pays !

    Europe / Hongrie : Un 23 octobre entre commémoration et élections

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • L’affaire Khashoggi ou le cynisme occidental face à l’Arabie Saoudite

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    Mohamed Ben Salman (MBS) et Donald Trump 

    Par Antoine de Lacoste 

    Depuis le début de l’affaire Khashoggi, ce journaliste tué dans les locaux du consulat saoudien en Turquie, l’Arabie Saoudite a multiplié les mensonges.

    Après avoir affirmé que le journaliste était ressorti libre du consulat, elle a finalement admis, devant l’évidence, qu’il y était mort mais à la suite d’une bagarre. On imagine en effet aisément, alors que le journaliste venait chercher des papiers lui permettant d’épouser une Turque, ce dernier cherchant à se colleter avec les barbouzes du consulat…

    Personne ne croit à cette thèse et il semble évident que les deux jets ayant fait l’aller-retour Ryad-Istanbul le même jour transportant plusieurs membres des services secrets saoudiens, se soient déplacés pour régler le cas Kashoggi.       

    Ce dernier était un islamiste convaincu, ce que l’on oublie un peu, et ses liens avec feu Ben Laden sont bien connus. Il était ensuite devenu proche des frères musulmans, donc du Qatar, nouvel et récent ennemi de l’Arabie Saoudite de Mohamed Ben Salman (MBS). Il semble que ce soit pour éviter de faire partie de la vague d’arrestations qui a frappé le royaume l’année dernière, que Jamal Khashoggi ait préféré s’enfuir aux Etats-Unis. Il y comptait de nombreux amis, a été fort bien accueilli et, depuis, réglait ses comptes avec le régime saoudien, par de nombreux articles publiés dans le Washington Post.

    Depuis cette disparition, le monde occidental est bien embarrassé. Si sourcilleux sur le respect des droits de l’homme quand il s’agit de la Syrie, de la Russie et maintenant, pourquoi pas, de la Hongrie, peut-il passer l’éponge aussi facilement sur ce qui s’apparente bien à un crime d’Etat ?

    Alors comme d’habitude, on fait semblant : Bruno Lemaire annule sa participation au « Davos du désert » prévu à Ryad mais cela « ne remet pas en cause le partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite », Emmanuel Macron attend les résultats de l’enquête, le PDG de Thalès annule également son déplacement mais, rassurez-vous, le patron de la branche spatiale sera bien là...

    Ce qu’il y a de bien avec Donald Trump c’est qu’il ne se croit pas obligé de faire semblant. Ses récentes déclarations à Fox Business portent assez haut le cynisme assumé : « S’ils étaient au courant c’est mauvais. S’ils ne savaient rien, des évènements malheureux peuvent arriver ». Certes, surtout dans un consulat...Il ajoute, finaud : « Nous voulons être malins. Je ne veux pas renoncer à 110 milliards. Il s’agit d’emplois. ».

    Son amitié pour Ryad est d’ailleurs assez ancienne. Ne disait-il pas, lors de sa campagne électorale, « les Saoudiens, ils m’achètent des appartements. Ils dépensent 40, 50 millions de dollars. Je les aime beaucoup ! ». On sait prévoir l’avenir à Ryad.

    La flagornerie occidentale vis-à-vis de l’Arabie Saoudite est très ancienne, et cette affaire ne remettra pas en cause une servilité si éprouvée.

    Elle embarrasse toutefois le roi Salman al-Saoud qui a écarté des cercles du pouvoir deux proches du prince héritier MBS. De plus,un des membres des services secrets saoudiens, le lieutenant Saad al-Bostani, présent au consulat, vient de mourir opportunément d’un accident de voiture à Ryad. MBS doit comprendre qu’il ne faut pas faire n’importe quoi.

    Mais que l’on se rassure : quoi qu’il arrive, au Proche Orient, les gentils sont Israël et l’Arabie Saoudite et les méchants les Iraniens et les Syriens. Ainsi en a décidé la grande Amérique.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/10/22/l-affaire-khashoggi-ou-le-cynisme-occidental-face-a-l-arabie-6099145.html

  • Union des droites ? Marion Maréchal devant Wauquiez chez les sympathisants LR

    Union des droites ? Marion Maréchal devant Wauquiez chez les sympathisants LR

    Selon le baromètre Ipsos-Le Point du mois d’octobre, Marion Maréchal obtient 44 % d’opinions favorables auprès des sympathisants LR, soit un bond de 13 points depuis septembre, qui lui permet de passer de la 14e à la 8e place dans le classement des personnalités politiques préférées du mouvement de droite. Et de coiffer au poteau Laurent Wauquiez, relégué au 10e rang (il perd deux places).

    Pour Federico Vacas, directeur adjoint du département politique et opinion d’Ipsos, cette très nette amélioration de l’image de Marion Maréchal dans un électorat de droite classique

    « montre une certaine radicalisation des sympathisants LR qu’elle parvient à capter grâce à un discours débarrassé d’une certaine forme d’étatisme ».

    Le positionnement économique de Marion Maréchal contribuerait donc à séduire des Républicains au détriment de Laurent Wauquiez.

    Le positionnement de droite conservatrice nationale et des libertés exerce plus d’attrait sur l’électorat LR que le positionnement ni droite ni gauche n’a exercé sur l’électorat Mélenchon en 2017. L’Union Des Droites par les électorats est possible.

    https://www.lesalonbeige.fr/union-des-droites-marion-marechal-devant-wauquiez-chez-les-sympathisants-lr/

  • Zoom – Eudes Baufreton : Le combat de Contribuables Associés

  • Samedi 10 novembre, 15 h, Place de la Bourse à Paris : MARCHE DE LA RECONQUÊTE ORGANISÉE PAR LA DISSIDENCE FRANÇAISE

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    Vincent Vauclin, Président de la DF, à la 12e Journée de Synthèse nationale :

     

  • Écologie et démographie : le nécessaire compartimentage d’une planète saturée

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    Régulièrement, l’évocation dans la presse d’un lien entre démographie et environnement suscite polémiques et controverses. Retour sur la question avec notre collaborateur Fabien Niezgoda, qui a publié avec Antoine Waechter Le sens de l’écologie politique(Sang de la Terre, 2017). Nos lecteurs pourront se reporter également à l’article « Démographie : la bombe P n’est toujours pas désamorcée », paru dans le n°158 d’Éléments (janvier-février 2016).

    Une infographie publiée par l’AFP lundi 8 octobre a fait parler d’elle, en plaçant parmi les gestes permettant de réduire son empreinte carbone le fait d’« avoir un enfant de moins », loin devant le renoncement à la voiture ou le changement des ampoules.

    L’AFP n’a fait que reprendre l’évaluation effectuée l’an dernier par la revue scientifique Environmental Research Letters. Du reste, les calculs associant l’impact environnemental d’une société à la consommation individuelle multipliée par l’effectif des consommateurs (en tenant compte du type de technologie utilisée) sont présents de longue date dans la réflexion écologiste la plus sérieuse. Citons l’équation de Ehrlich-Holdren (« I = PAT »), au début des années 1970, ou encore l’équation de Kaya , utilisée par le GIEC. L’évidence mathématique provoque pourtant des cris d’orfraie, car la question démographique a cette particularité d’associer deux dimensions que l’on préférerait sans doute dissocier : d’une part la vaste échelle géographique où se mesure l’impact du nombre, et d’autre part l’échelle familiale et individuelle où toute perspective d’ingérence suscite méfiance ou scandale, comme une atteinte aux droits fondamentaux. Pourtant, ainsi que le souligne Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie Responsable, « il n’y a nulle raison d’opposer une action sur les modes de consommation et la lutte contre la surpopulation, les deux se conjuguent »[1].

    Yannick Jadot, cité par le Figaro [2], affirme pourtant que « ces thèses ne pèsent plus rien dans l'écologie politique »…
    On pourrait répliquer en demandant ce que pèse Jadot – quoiqu’il ne faille jamais sous-estimer le poids des boulets. Plus tristement, on pourrait s’interroger sur le poids de l’écologie politique elle-même. En réalité, ce qui nous ramène au sujet, les représentants les plus visibles de celle-ci se sont pour la plupart discrédités en évacuant progressivement de leur discours et de leur réflexion les données scientifiques les moins compatibles avec un programme politique qui se veut consensuel et progressiste. Jadot rejette ainsi « les grandes théories de l'effondrement global qui ne tiennent pas la route », alors que, ne lui en déplaise, de plus en plus d’écologistes convaincus, conjuguant expertise scientifique et engagement militant, se tournent vers ce que Pablo Servigne et Raphaël Stevens (Comment tout peut s’effondrer, Le Seuil, 2015) ont nommé la « collapsologie », cette démarche d’anticipation des crises à venir, présente en particulier au sein de l’Institut Momentum que préside Yves Cochet. Il en résulte certes des conclusions rarement optimistes, qui ne permettent guère de vendre du rêve – ce qui ne veut pas dire que les collapsologues négligeraient de dessiner des pistes d’action, bien au contraire. Mais le fait de ne pas chercher à séduire les foules ni à les caresser dans le sens du poil a un avantage : on peut dès lors ne pas tenir compte des tabous, en l’occurrence sur la question démographique, et donner à ce paramètre toute sa place dans la prospective, comme l’ont toujours fait les modélisateurs, à commencer par l’équipe réunie autour de Dennis Meadows, à l’origine du fameux rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance. Tout récemment, les scientifiques signataires d’une tribune dans Le Monde[3] l’ont répété eux-mêmes clairement : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé. »

    Interrogé par L’Express [4], Yves Cochet enfonce le clou du néo-malthusianisme, prônant par exemple une refonte radicale du système d’allocations familiales.

    Il a raison ; ce système n’est rien d’autre qu’un outil politique, qu’il est donc légitime d’utiliser en fonction des objectifs que l’on se fixe. Yves Cochet avait d’ailleurs déjà évoqué une « grève du troisième ventre » en 2009, suscitant la gêne de ses collègues Verts. Notons qu’en tant que mathématicien, il n’est pas de ceux qui ignorent les équations citées plus haut, ou qui en négligent la portée ; il n’est pas pour rien devenu une figure de proue de la collapsologie. Cochet a raison également quand il souligne qu’agir sur ce paramètre n’est pas plus illusoire que prôner le sacrifice du confort matériel : renoncer à la voiture, au smartphone, à l’entrecôte… Toutefois, il me semble faire fausse route, ou du moins garder un angle mort dans son raisonnement, quand il dit que cette « limitation des naissances » devrait être menée « encore plus en Europe et aux États-Unis qu'ailleurs », du fait de l’empreinte écologique individuelle plus forte des habitants des pays les plus développés. « Contrairement à l'idée répandue que c'est en Afrique qu'ils font beaucoup d'enfants et que cela est un problème », affirme-t-il, « c'est évidemment chez nous qu'il faut avoir une politique de planification familiale anti-nataliste. »

    Le problème, c’est que le « malthusianisme dans un seul pays », dans le cadre d’une « planète migratoire » (pour reprendre l’expression du géographe Gildas Simon), c’est un peu l’équivalent d’un désarmement unilatéral dans un contexte belliqueux : une capitulation, déguisée en démarche pacifiste. Se contenter d’inciter les Européens à réduire leur fécondité sans remettre en cause les flux migratoires en provenance des zones à forte pression démographique ne contribue guère à résoudre le problème global, bien au contraire. Au niveau individuel, et en laissant de côté les enjeux socio-culturels évidemment liés à la question, un Malien qui s’installe en France multiplie en quelques années son empreinte carbone par cent : ce déracinement n’est-il pas une aberration écologique ?

    D’autre part, ce jeu de vases communicants a un double effet néfaste sur les pays ainsi connectés. Pour les pays récepteurs, l’apport migratoire réduit à néant les amorces de stabilisation voire de décrue démographique – et si l’on n’est pas convaincu de la surpopulation d’un pays comme la France, que l’on compare des cartes IGN récentes à celles antérieures aux « Trente Glorieuses » et à l’« aménagement du territoire », pour y constater d’un coup d’œil l’explosion de l’emprise foncière des zones urbaines au détriment des zones agricoles et naturelles. Quant aux pays émetteurs, la perspective migratoire leur offre comme un bassin déversoir qui a pour effet de retarder les mesures de régulation interne, alors même que des prises de conscience existent, comme le montre le Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale. Le bilan global en terme de pression démographique et écologique n’est donc en rien amélioré par l’ouverture migratoire. Pourtant celle-ci reste prônée contre vents et marées par ceux qui se veulent porteurs de solutions écologistes. Ainsi, selon le secrétaire national d’EELV David Cormand, l’annonce récente de la candidature européenne du maire de Grande-Synthe Damien Carême, actif dans l’accueil des migrants, « illustre en quoi la question écologique est intrinsèquement liée à la question migratoire et européenne ». Diagnostic exact, du moins pour ce qui concerne les réfugiés climatiques, mais prescription charlatanesque.
    Un écologiste immigrationniste ne serait donc pas seulement coupable de « hors-sujet », comme on en accuse parfois les écologistes délaissant leur domaine pour des préoccupations sociétales, mais il commettrait même un contresens ?

    Il en va ainsi sur d’autres sujets dits « sociétaux » : souvenons-nous de José Bové rappelant à ses collègues favorables à la généralisation de la PMA les critiques fondamentales de son maître Jacques Ellul sur la question de la technique… Mais en effet, sur le sujet démographique et migratoire qui nous intéresse ici, on peut également constater un contresens, qui a d’ailleurs déjà été relevé par d’autres : « Les écologistes devraient dire que l’immigration maintient ou accroît la pression humaine sur le milieu naturel dans des pays où, de par le recul de la natalité, cette pression pourrait s’y stabiliser sinon régresser. Ainsi il n’y aura pas de répit. L’homme va continuer à saturer l’espace planétaire à la fois par la croissance démographique et par les transferts de population. »[5]

    Réaffirmons-le : la prise en compte de la démographie est une absolue nécessité écologique. S’aveugler à ce sujet revient à nier que deux fois trois fassent six. Mais les paramètres de la population et des ressources n’ont guère de sens si on les examine « hors-sol », en dehors des milieux (n’oublions pas le sens étymologique du mot « écologie », la science de l’habitat). La dimension géographique, territoriale, géopolitique ne doit pas être évacuée de l’analyse. « Alors que les humains ont atteint les limites de toutes les frontières, y compris celles de la planète, ils devraient dorénavant se contenter du territoire où peuvent s’exprimer leurs solidarités de proximité. Les problèmes économiques, sociaux et éthiques qu’entraînent les migrations devraient être une motivation supplémentaire pour agir au niveau de la maîtrise de la fécondité, pour élaborer collectivement une démographie responsable. »[6]

    L’humanité prise dans sa globalité a déjà dépassé la capacité de charge de la planète, entraînant un déséquilibre accru de la biosphère (le climat et la biodiversité en étant les aspects les plus préoccupants, mais il y en a d’autres : changement d’affectation des sols, acidification des océans, cycles du phosphore et de l’azote, pollution chimique...). Mais si le système thermo-industriel peut et doit être observé et compris dans sa dimension mondiale, force est de constater que « l’humanité » en elle-même n’est pas un acteur politique, contrairement aux sociétés territorialisées ; elles seules peuvent être ces acteurs, à condition précisément de rester des communautés politiques ayant par définition la maîtrise de leur territoire, et donc de leurs frontières. Dans une planète saturée, il est indispensable d’envisager le compartimentage de l’écoumène.

    Fabien Niezgoda animera un dîner-débat sur le thème
    « Écologie et démographie : le défi de la décroissance » le jeudi 8 novembre au Port-Marly (Yvelines).
    Renseignements et réservations : cf. le n°174 d’Éléments (p. 4), actuellement disponible en kiosque.

    [1] « Pour une démographie responsable », entretien paru dans Éléments n°158.

    [2] Le Figaro, "Faire moins d'enfants pour sauver la planète : itinéraire d'une thèse vivace" par Edouard de Mareschal

    [3] Le Monde, "Climat : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue »" Collectif

    [4] L'Express, "Pour le climat, on n'est pas prêts à faire moins d'enfants" par Anna Benjamin

    [5] René Monet, Environnement, l’hypothèque démographique, cité par Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux. L’urgence écologique de repenser la démographie, Sang de la Terre, 2014.

    [6] Michel Sourrouille, « La problématique des migrations dans une planète close et saturée », in Moins nombreux, plus heureux, op. cit.

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2018/10/%C3%A9cologie-et-d%C3%A9mographie-le-n%C3%A9cessaire-compartimentage-dune-plan%C3%A8te-satur%C3%A9e.html