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  • Livre : Pouvoir d’achat, le grand mensonge, de Philippe Herlin

    téléchargement.jpegEn ces jours de mobilisation des gilets jaunes, un ouvrage paru en septembre 2018 donne un éclairage intéressant sur ce mouvement populaire. Le livre de Philippe Herlin, Pouvoir d’achat le grand mensonge, dévoile une vérité cachée. L’indice des prix à la consommation calculé tous les ans par l’Institut national des statistiques et des études économiques est minoré. Cet indice est basé sur des produits dont la liste est secrète ; officiellement pour empêcher d’éventuelles manipulations des résultats par les pouvoirs publics. Ceux-ci pourraient bloquer les prix des produits faisant partie du calcul de l’indice.

    Toutefois, l’INSEE a décidé d’appliquer des règles arbitraires pour le calcul de l’indice des prix à la consommation :

    – Les impôts directs, les cotisations sociales et les intérêts des crédits ne sont pas des achats de consommation et ils ne sont donc pas pris en compte ;

    – Les achats de biens immobiliers (investissements) et les travaux d’entretien des propriétaires ne sont pas non plus pris en compte ;

    – L’INSEE intègre un « effet qualité » : il s’agit de prendre en compte l’amélioration des produits induit par le progrès. Ainsi, les biens qui intègrent des améliorations (ordinateurs, smartphones, autos, vêtements, produits alimentaires, etc.) font l’objet d’une minoration des prix affichés à la vente.

    Ces règles conduisent à des aberrations dans le calcul de l’indice des prix à la consommation, selon Philippe Herlin. Ainsi, les charges locatives pèsent pour 6 % dans l’indice des prix à la consommation alors que le poids réel est proche de 30 % pour les ménages. L’application de l’effet qualité aux ordinateurs pendant des années génère un prix actuel de cinquante euros pour les ordinateurs les moins chers proposés à la vente. Ces règles ont surtout pour conséquence de minorer le taux d’inflation. Elles permettent de masquer une éventuelle perte de pouvoir d’achat : celui-ci se calculant par la différence entre les variations de revenus et le taux d’inflation. Les revenus sont bien connus par les services de Bercy mais l’indice des prix à la consommation est un indicateur évaluant le panier moyen des Français.

    Philippe Herlin a évalué les variations du pouvoir d’achat sur cinquante ans. Il compare les prix par rapport au salaire d’un smicard. Par exemple, le réfrigérateur le moins cher représentait 1,7 SMIC en 1965 et 0,38 SMIC en 2015. La voiture bas de gamme représentait plus de 12 SMIC en 1965 et 10,6 SMIC en 2015. Sur le long terme, ce sont les gains de productivité qui permettent la baisse des prix. D’après les calculs de Philippe Herlin, le pouvoir d’achat s’accroît fortement entre 1965 et 1975, puis il stagne entre 1975 et 1990 (chocs pétroliers) ; il s’accroît modérément entre 1990 et 2000 (effet mondialisation) et il décroît entre 2000 et 2015 (hausse des prix du logement et des matières premières). Sur la même période, le pouvoir d’achat s’accroît tous les ans, selon l’INSEE, sauf en 1984, 2012 et 2013. On comprend mieux pourquoi de nombreux Français ont l’impression de perdre du pouvoir d’achat !

    http://www.bvoltaire.fr/livre-pouvoir-dachat-le-grand-mensonge-de-philippe-herlin/

     
     
  • La petite frayeur des mal pensants

    6a00d8341c715453ef022ad3c56b73200b-320wi.jpgTraçant ces lignes à la veille de l'Acte IV des mobilisations de gilets jaunes, on ne peut que prendre acte, ce 7 décembre, des étonnantes prévisions et des bonnes résolutions du ministre de l'Intérieur. Il n'obligera plus ses hommes à demeurer l'arme au pied, à recevoir des pavés et à devoir y trouver l'ADN des émeutiers interpellés. Il ne permettra plus les outrages, les déprédations, les incendies volontaires. Revirement total par conséquent du citoyen Castaner : il parle et paraît vouloir agir en qualité de responsable – celui qui répond – du maintien de l'ordre public, des biens et des personnes, et plus encore de nos chères, très chères, institutions républicaines.

    Depuis le 17 novembre, il s'était montré d'une incompétence rare, mettant en place un dispositif que l'on qualifiera gentiment, restons dans l'euphémisme, "d'humaniste" : en ce sens qu'il ne fallait surtout pas faire bobo aux gauchistes, surtout pas nommer les black blocs, surtout pas stigmatiser la provenance des voyous et pillards.

    "Cet heureux temps n'est plus, tout a changé de face"[1]La tempête gronde. Notre président préféré se tait, le meilleur moyen de ne pas dire des bêtises. Assez de paroles, des actes, n’est-ce pas. Retenez le Castaner ou il fait un malheur. Tous sur le pont. Et, reconnaissons qu’on n’y va plus avec le dos de la cuillère : 80 000 hommes et femmes mobilisés, même la police judiciaire m’a-t-on dit, des petits blindés. De quoi rassurer les braves gens, screugneugneu.

    Mais à notre époque, le pouvoir ne saurait mobiliser les gendarmes, motiver les CRS, montrer sa force, modeler ses biceps, motoriser ses cyclistes et muscler ses troupes, sans le secours des consciences médiatiques.

    On a donc appris[2] que Le Parisien, jadis libéré, hébergeait en date de ce 7 décembre un appel au calme signé de 175 intellectuels français de haute qualité. En tête de gondole figure un prince de l'intelligence et du bon goût français en la personne de Cyril Hanouna. Ben mon cochon, l'eusses-tu cru ?

    Ne méprisons quand même pas un tel vœu. Reconnaissons-le partagé par de nombreux citoyens, autrement plus intéressants que ce vilain bonhomme[3]. Écoutons-les favorablement et puisse l'exaucer le dieu du Tonnerre, le vrai, projetant par exemple, c'est tout à fait dans ses cordes, une trombe d’eau salutaire. Un tel acte de Dieu laverait ainsi nos villes de leurs souillures, protégeant les boutiques des Champs-Élysées où, dois-je l’avouer je n’achète jamais rien, et, plus encore, les vitrines des commerçants de nos quartiers et de ce qui reste des artisans de notre Vieux Paris.

    Il ne se produit jamais ce que les astrologues de Cour prévoient. Encore moins ce qu'ils promettent. Retenons cependant, dans le meilleur des scénarios, c'est-à-dire dans le cas d'une happy end pour bisounours hollywoodiens, qu'au moins nos technocrates et nos maîtres auront serré leurs petites fesses.

    Or, au livre des Proverbes, il est écrit que la crainte du Seigneur est le commencement de la Sagesse.[4]

    Ils ont vu le peuple, et ça fait peur, hein.

    Pourquoi ne lisent-ils pas Louis-Ferdinand Céline, je vous le demande. Ils sauraient ce qu'il faut vraiment penser de la démocratie. "Le peuple… écrivait-il, oui… à condition de ne pas voir sa gueule".

    Pensons aussi à ce slogan qu'on entendait il y a un demi-siècle, si joyeusement scandé par Alain Robert et ses camarades, au lendemain de la grande chienlit de 1968 : "aujourd'hui l'anarchie, demain l'ordre nouveau".

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. Racine Phèdre Acte Ier scène 1 : "Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face, /Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé/ la fille de Minos et de Pasiphaé."
    [2] cf. "Transformer la colère en débat : l’appel à la sagesse lancé aux Gilets jaunes" 
    [3] Surtout ne googlisez pas "cyril hanouna + pétition".
    [4] cf. Proverbes 1,7 et Psaume 111,10.

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets Jaunes. Une nouvelle fois, la Droite regarde passer le train de l’histoire

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Le mouvement des Gilets Jaunes a surpris la classe politique comme la classe syndicale et la classe médiatique. Mais, à droite, l’impuissance est d’autant plus grande que cette famille politique ne s’est jamais intéressée aux questions sociales. En 2017, la droite a perdu l’élection présidentielle imperdable et a donné le champ libre à Emmanuel Macron. En 2018, elle est au surplus en passe de perdre la révolte des Gilets Jaunes.

    Les Républicains n’ont rien à dire au peuple des Gilets Jaunes

    La droite de gouvernement ne s’intéresse qu’à « l’économie » ce qui signifie que pour l’essentiel elle s’est ralliée au « consensus de Washington » néo-libéral tel qu’on le pratique dans l’Union européenne.  Laquelle a justement engagé le processus de paupérisation des classes moyennes qui revêtent aujourd’hui le gilet jaune de la révolte.

    En s’alignant au surplus sur l’idéologie sociétale de la gauche libertaire et déconstructiviste, la droite de gouvernement s’est aliéné les classes populaires, attachées au maintien des traditions et de la décence commune.

    Devenue, enfin, surtout un rassemblement de notables, prudemment retranchés dans leurs petites Ligne Maginot locales, la droite de gouvernement a perdu tout contact avec le peuple de France.

    On comprend qu’elle tombe des nues devant un mouvement de révolte populaire apparu spontanément, qui dure, qui réclame tous azimuts et qui se radicalise !
    Les Républicains n’ont donc globalement rien à dire au peuple des Gilets Jaunes, sinon que : la violence ce n’est pas bien…

    La droite nationale : une ligne qui passe au-dessus des Gilets Jaunes

    La droite nationale, identitaire ou souverainiste n’est pas en meilleure posture, hélas. Alors même que le gouvernement a essayé de dépeindre les Gilets Jaunes sous les couleurs de l’ultra-droite, pour les diaboliser. Et qu’il était manifeste que la France de souche entrait en révolte.

    Car, en faisant du refus de l’immigration et de la contestation de l’Europe de Bruxelles son axe principal de mobilisation politique, son discours passe au-dessus, ou à côté, d’un mouvement de protestation avant tout économique, fiscal et social.

    Malgré quelques tentatives sporadiques, la protestation identitaire ne revêt pas le Gilet Jaune : en tout cas elle ne s’exprime pas comme telle.

    La France reste donc pour le moment, le seul pays européen où la question de l’immigration ne fait pas descendre la population dans la rue, si l’on excepte les protestations locales sporadiques et d’ailleurs déclinantes contre l’installation de centres de migrants. Sans doute faut-il y voir le poids écrasant du politiquement correct et de la répression « antiraciste » conduite au nom des législations liberticides que les gouvernements ne cessent de renforcer depuis 1972.

    La révolte des Gilets Jaunes, symbole de la nouvelle lutte des classes

    La droite est aussi désemparée par le mouvement des Gilets Jaunes car elle n’a pas pris conscience de la nouvelle lutte des classes qui s’est installée en Occident et qui commence à modifier la nature du clivage droite/gauche.

    Une lutte sociale qui oppose désormais les élites mondialistes et adeptes de la déconstruction sociétale, aux peuples autochtones qui ne veulent pas qu’on les remplace, ni que l’on détruise leur cadre de vie.

    Non seulement parce que la droite n’a pas vraiment réfléchi à l’évolution de la société. Mais aussi parce qu’elle a tenté – sans succès il est vrai – de concurrencer la gauche dans sa stratégie de séduction des minorités et notamment des électeurs issus de l’immigration. D’où sa réticence à se positionner clairement dans cette nouvelle lutte des classes et notamment à se ranger du côté du peuple autochtone .

    La droite nationale : soutien sans participation

    Certes, la droite nationale et principalement le Rassemblement national ont incontestablement une assise populaire.

    Mais cela n’implique pas pour autant qu’ils profiteront électoralement demain de la mobilisation des Gilets Jaunes. Ne serait-ce que parce que pour l’essentiel les Gilets Jaunes ne sont pas des déçus du macronisme : ils n’ont pas voté pour La République en Marche ! Et parce que la situation politique française est pour le moment bien confuse.

    Les leaders de la droite nationale déclarent soutenir le mouvement, mais il ne s’agit que d’un soutien sans participation.

    Ce sont donc pas eux, pour le moment, qui font l’histoire….

    LFI : comme un poisson dans l’eau… jaune

    En réalité les seuls à surfer sur le mouvement sont la gauche, qui tente péniblement et non sans ridicule de se relancer à l’image de François Hollande ou de Ségolène Royal.

    Et surtout ce sont les gauchistes de La France Insoumise qui se positionnent : car justement LFI se prétend « sociale » tout en faisant l’impasse sur la question de l’immigration. C’est certes contradictoire mais cela lui permet dans l’immédiat de se sentir comme un poisson dans l’eau… jaune.

    Cette gauche, à la différence de la droite, est en outre organisée et sait comment noyauter l’opinion et surtout les médias.

    Les ténors de la LFI sont d’ailleurs partout sur nos écrans pour commenter la révolte des Gilets Jaunes et tenter de se l’approprier. Curieusement ces mêmes Gilets Jaunes que l’on invite à la télévision prétendent toujours refuser toute « récupération politique » mais ne trouvent rien à redire, manifestement, au soutien de plus en plus bruyant, des partisans de Jean Luc Mélenchon.

    Un soutien qui favorise d’ailleurs indirectement aussi Emmanuel Macron, comme la violence des casseurs, pour effrayer et rallier une nouvelle fois les bourgeois des beaux quartiers à sa cause.

    On ne sait pas à ce jour si la tentative d’OPA de La France Insoumise, sur les Gilets Jaunes, réussira.

    Mais pour le moment, tout se passe comme si elle pouvait compter sur une droite, globalement aux abonnés absents.

    Michel Geoffroy 04/12/2018

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-droite-regarde-passer-train-histoire/

  • Fiscalité, popularité, ISF

    6a00d8341c715453ef022ad3c54f66200b-320wi.jpgChanger une carafe d'eau en carafe de vin, rien de plus facile. Il suffit de remplacer le contenu. Les réseaux gauchistes ont ainsi détourné les gilets jaunes de leur vocation initiale. Apolitiques, non violents et anti fisc, on les détourne vers la violence, la révolution et le fiscalisme.

    La faute en revient certes aux atermoiements du pouvoir.

    Mais pas seulement.

    On définit parfois la géométrie comme l'art de raisonner juste à partir de figures fausses. Tout au contraire l'abus des statistiques conduit à tirer des déductions erronées à partir de chiffrages approximatifs.

    On pardonnera quand même, je l'espère, à l’auteur de ces lignes, de sombrer dans un tel travers, semblant baser son analyse sur des sondages et des pourcentages.

    Évoquons d'abord la popularité du fisc. Les sondages montrent qu'en France 54 % de nos concitoyens apprécient sa justice. Sans doute pensent-ils d'abord à l'impôt progressif sur le revenu. On désignait autrefois cette fiscalité sous le sigle élégant d'IRPP.

    Ce pourcentage enviable d'opinions favorables ne doit pas nous surprendre. On peut le rapprocher en effet des 53 % de ménages qui échappent à ce prélèvement. La différence 54-53 = 1 % égale sans doute le nombre de ces excellents citoyens payant avec plaisir. Ou le taux d'erreur.

    Mon petit livre de 2012 proposant une libération fiscale[1] commençait par ce constat : "tout le monde en France paye trop". Trop d'impôts, de taxes, de contributions, de cotisations obligatoires, etc. 300 formes de fromages, 300 formes de taxations.

    Au même moment l'OCDE et Eurostat établissaient que ce pays bat désormais tous les records mondiaux, dépassant maintenant le Danemark. Dans l’Hexagone, les prélèvements obligatoires ont atteint 47 % du PIB. À ce montant officiel déjà énorme, il faudrait ajouter les déficits financés par la dette.

    Mais la majorité reste intoxiquée. On la paralyse par la crainte vague d'un effondrement de l'État.

    Ceci explique sans doute la vague démentielle de ceux qui trouvent des mérites à l'ISF, symbole de ce qu'on appelle encore le modèle français.

    Contre l'éventuel rétablissement de cet impôt franco-français absurde les arguments ne manquent pourtant pas.

    Efficace vulgarisateur, un Nicolas Bouzou déplore d'abord que "la politique fiscale du gouvernement n'a pas été réfléchie." Selon lui, "rétablir l’ISF, c’est-à-dire surtaxer le capital, reviendrait à faire sortir la France de l’Histoire.[2]"

    Deux sots notoires, l'une agressive, l'autre prétentieux, la Schiappa et son collègue Griveaux se sont permis de s'écarter, sur ce point, de la ligne du gouvernement. Or, ils y siègent toujours et n'en ont pas été chassés. Ils envisagent, comme un certain nombre d'esprits mous le retour à cette taxation sordide. L'évocation même d'une telle expérimentation dissuadera l'investissement.

    Depuis sa création sous le sigle IGF par Fabius en 1982, sa redéfinition par Rocard en 1988 sous le sigle ISF on a pu mesurer les effets de ce type de surtaxation. Elle a donc disparu chez ceux de nos voisins qui la pratiquaient. Partout et toujours le résultat s'est révélé négatif pour l'économie. Pourquoi insister ?

    Une autre réalité condamne l'hypothèse du rétablissement. L'expérience ne se mesure pas seulement au nombre considérable des exilés fiscaux résidant désormais à Bruxelles ou à Genève. Les incertitudes politiques ne les inciteront pas à revenir. Mais bien plus encore devrait-on penser aux milliers de jeunes actifs, d'entrepreneurs ou de scientifiques, de viticulteurs ou de cuisiniers comme de médecins ou d’ingénieurs, tous porteurs d'avenir, émigrés à Londres ou San Francisco, Berlin ou Montréal.

    Le modèle social n'attire plus que les bras cassés. L'enfer fiscal fait fuir d’irremplaçables créatifs. Les faits restent toujours aussi têtus.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. Pour une libération fiscale
    [2] Sur LCI

    https://www.insolent.fr/

  • Gilets jaunes : des pompiers rejoignent le mouvement

    Gilets jaunes : des pompiers rejoignent le mouvement
  • Serge Petitdemange, porte parole ?

  • Gilets Jaunes : Le système tremble

  • Droite et Gilets jaunes contre le Pacte pour les migrations, par Olivier Bault

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    Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières que la France s’apprête à signer à Marrakech les 10 et 11 décembre serait-il en passe de se retrouver au centre de la révolte des Français contre la dictature des élites mondialistes et progressistes et leur représentant Emmanuel Macron ? Jusqu’à récemment, les médias mainstream français évitaient consciencieusement d’en parler, espérant sans doute comme le pouvoir exécutif que sa signature par la France passerait inaperçue. C’est une fois de plus la réinfosphère et les médias dissidents comme Présent qui obligent aujourd’hui les grands médias à parler de cet important sujet, et à signaler que la thématique de l’immigration et du Pacte mondial de l’ONU pour les migrations « s’invite dans la mobilisation des Gilets jaunes » (dixit France Info). Le sujet du pacte était débattu cette semaine sur la page du groupe Facebook Gilets jaunes (plus de 150 000 membres) tandis que la polémique enflait sur les réseaux sociaux, à l’approche des manifestations du 8 décembre qui se dérouleront deux jours avant l’ouverture du sommet de Marrakech.

    « Menée par Marine Le Pen et l’extrême droite, la fronde contre le pacte de Marrakech agite le mouvement des Gilets jaunes », expliquait BFM TV le 3 décembre. Si BFM TV, comme d’autres grands médias, abordait enfin la question du Pacte pour les migrations et de sa signature par la France, c’était parce que Marine Le Pen avait tenu une conférence de presse pour dénoncer « la trahison silencieuse de la nation » et exiger d’Emmanuel Macron qu’il renonce à le signer. « On ne peut pas accueillir des centaines de milliers de personnes supplémentaires, sans que ça ait une influence sur l’équilibre de nos budgets sociaux et de nos territoires », a fait remarquer la présidente du Rassemblement national après son entretien de lundi avec le Premier ministre Edouard Philippe.

    « En mars 2000, l’ONU préconisait déjà l’entrée de 159 millions d’immigrés en Europe d’ici 2025. Aujourd’hui, l’ONU veut nous imposer son Pacte mondial pour les migrations. Bien qu’on nous répète que ce texte n’ait aucun caractère contraignant, il vise à consacrer un prétendu droit à la migration. Présenté comme un nouveau droit de l’homme, il induirait de nouveaux devoirs pour les pays signataires. Et ce, au nom d’une charité dévoyée qui fait passer les autres avant les nôtres », dénonçait déjà Nicolas Bay, coprésident du groupe ENL, le 13 novembre au Parlement européen.

    Chez les Républicains, l’opposition à ce pacte commence aussi à se faire entendre, à l’image de ce qu’en disait le 29 novembre Eric Ciotti dans Le Figaro : « Ce texte néfaste instaurera un appel d’air mondial et une forme de droit international à la migration. Au nom de l’intérêt de l’Etat et de sa souveraineté, j’appelle Emmanuel Macron à refuser de signer ce pacte. » « Signer ce pacte sans même un débat au Parlement est une nouvelle preuve du mépris de ce gouvernement pour nos institutions », renchérissait, lui aussi cité le 29 novembre par Le Figaro, le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont, chargé des questions d’immigration pour LR.

    Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, va encore plus loin puisqu’il exigeait fin novembre la tenue d’un référendum à ce sujet, en dénonçant dans un communiqué cosigné avec le sénateur Jean-Louis Masson : « Ce Pacte […] encourage l’immigration et dépossède les Etats de la maîtrise de leur politique migratoire. De plus, il promeut la propagande en faveur de l’accueil des migrants et les sanctions matérielles à l’égard des médias dénonçant les dérives de l’immigration de masse. »

    A l’étranger, outre l’Italie et la Suisse qui ne seront pas représentées à Marrakech puisque leur signature est suspendue à un débat au Parlement, la Bulgarie a rejoint mercredi la liste des pays qui se sont officiellement retirés de ce Pacte pour les migrations : Etats-Unis, Australie, Israël, Autriche, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie et Pologne.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 7 décembre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Véhicules blindés et unités équestres contre gilets jaunes

    A Paris, les Gilets jaunes ont investi d’autres quartiers que les Champs Élysées. Les forces de l’ordre déploient véhicules blindés et unités équestres contre les manifestants. Des moyens auxquels le gouvernement, et les précédents tout autant d’ailleurs, n’a pas recours quand ce sont les banlieues qui mettent Paris ou les périphéries à feu et s’en prennent aux CRS et policiers…

    https://www.medias-presse.info/vehicules-blindes-et-unites-equestres-contre-gilets-jaunes/102152/

  • Ces autistes qui nous gouvernent

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    Le billet de Patrick Parment

     Jacques Chirac qui était un vrai castra politique avait pour lui d’avoir un certain flair politique qui consistait à baisser son froc plus vite que son ombre dès que la rue grondait. Alain Juppé, autre eunuque politique, en sait quelque chose quand en décembre 1995, Chirac lui coupa l’herbe sous le pied de sa réforme pour calmer la rue en proie aux manifs depuis trois semaines. Cela n’induit pas pour autant que Chirac aimait le peuple chez qui il ne voyait, en fait, que des électeurs. Le cul des vaches était chez lui une notion marketing.

    Emmanuel Macron n’est pas du même bois : il est autiste. Voici quatre semaines que le peuple est dans la rue aux quatre coins de la France et voici quatre semaines qu’il se mure dans le silence. Ce qui veut bien dire qu’il ne comprend rien à cette colère des Français. Car c’est bien de colère qu’il s’agit. Les gilets jaunes ne sont pas un parti politique et refuse de nommer des représentants, car cela reviendrait à entrer dans un jeu politicard. Ce qu’ils refusent avec raison a bien été analysé par des intellectuels comme Vincent Coussedière, Alain Finkielkraut, Christophe Guilluy, Michel Onfray et quelques autres et parmi les journalistes, des femmes, pas vraiment féministes d’ailleurs, comme Elisabeth Lévy,  Natacha Polony, Eugénie Bastié, Charlotte d’Ornellas. Quant à nos politiques les seuls qui arrivent encore à surnager sont à côté de la plaque. Marine Le Pen invite le président à s’exprimer – mais manifestement il n’a rien à dire - et Mélenchon, en bon politicard, demande la dissolution de l’Assemblée. La ficelle est un peu grosse, camarade Méchancon ! Mais Macron n’est pas Chirac version 1997. Laurent Wauquiez, quant à lui, navigue dans le flou de la "Carte du tendre".

    Plus Macron se taira, plus dur sera la sortie de crise. S’il avait deux sous de bon sens, il proposerait des états généraux départementaux qui réuniraient les élus (maires, conseillers municipaux et généraux, députés) et les gilets jaunes avec leur cahier de revendications. Ce qui pourrait déboucher sur un cahier de doléances qui remettrait en selle ces corps intermédiaires que sont les élus face au pouvoir. Car, contrairement à ce que l’on peut entendre, ici et là, les gilets jaunes ne veulent pas l’abolition de la République comme on a pu l’entendre sur les ondes par certains journalistes mainstream. Ils veulent des gouvernants responsables susceptibles d’organiser dans ce pays une plus juste répartition des richesses. Richesses dont ils sont l’un des moteurs plus opérants et plus réels que la Bourse. Ce que veulent les gilets jaunes, c’est plus de liberté dans le travail pour entreprendre et qu’on en finisse avec toutes ces normes absurdes qui asphyxient le travail et les taxes qui grèvent les budgets familiaux. Sans parler de l’arrêt des surréalistes diktats bruxellois ! Ce qui devrait déboucher non sur l’abolition mais bien la refonte de notre système social à l’aune des nouvelles donnes que sont l’immigration massive et l’impérative transition écologique.

    Mais bigre, les Gilets jaunes, c'est NOUS !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/