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  • L’Affaire des Cagnottes, par Etienne Defay

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    Il aura fallu une volée de poings assénée sur un bouclier et sur un casque pour faire trembler les valeurs de la République. Il aura fallu un acte isolé lors de l’acte VIII pour susciter l’ire de Marianne.

    Pour un bref rappel des évènements, une poignée de mobiles tentait de contenir quelques Gilets jaunes sur un pont parisien samedi dernier. Arrive Christophe Dettinger dit « Le gitan de l’Essonne », ancien champion de France de boxe. En une poignée de secondes, il force les gendarmes à se replier à coups d’arguments solidement assénés. Deux jours plus tard, le boxeur se rend au commissariat du IVe arrondissement de Paris non sans avoir posté préalablement une vidéo expliquant son geste.

    Suite à cela, une cagnotte lancée sur le site Leetchi par des proches du boxeur a récolté plus de 100 000 euros en moins de 72 heures. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire gouvernementale. Marlène Schiappa en tête qui a fustigé la tenue de cette cagnotte qui mettrait à mal pas moins que les valeurs de la République. A l’image des camions fous et des voitures tueuses, la cagnotte devient aujourd’hui contraire aux valeurs de la République. La secrétaire d’Etat à l’Egalité a ainsi demandé à ce que les donateurs de cette cagnotte soient identifiés… pour être sans doute punis. Quoiqu’il en soit, la cagnotte a été clôturée hier. Quand on sait que la fondatrice de Leetchi, Céline Lazorthes, est un soutien officiel de La République En Marche, on ne s’étonne plus de rien. Edouard Philippe voulait ficher les auteurs de violence en manif (un fichier qui existe déjà en passant), faudra-il ficher demain les donateurs de cagnottes ? A titre indicatif, celles ouvertes en soutien de Tarik Ramadan sont encore ouvertes…

    Le criminologue Xavier Raufer rappelait hier sur Boulevard Voltaire que près de 19 millions de Français étaient fichés. Une bonne occasion de passer la barre des 20.

    Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas ici de défendre Christophe Dettinger, ni cautionner les violences dans les manifestations, il s’agit surtout d’attirer l’œil sur le deux poids deux mesures permanent qui est à l’œuvre dans ce pays. On se rappelle avec effarement de l’avalanche de critiques qui s’étaient abattues sur les forces de l’ordre au moment de l’affaire Théo, on se rappelle avec effarement la prise de position ouvertement pro-Théo d’Emmanuel Macron à l’époque des faits. On se rappelle avec effarement cette époque où nous étions bien peu nombreux à défendre les forces de l’ordre.

    Forces de l’ordre bien protégées, puisque certains politiques à l’instar du président de la Région PACA, Renaud Muselier, ont ouvert en réaction une cagnotte pour les forces de l’ordre qui n’en demandaient pas temps. Ainsi, plutôt que de payer les millions d’heures supplémentaires en souffrance des policiers, on ouvre des cagnottes pour leur donner l’aumône.

    Mais Christophe Dettinger n’est pas Théo Luhaka, aussi il ne mérite aucune compassion, à l’image des Gilets jaunes qui font l’objet d’un discours de fermeté jamais entendu concernant les banlieues de Seine-Saint-Denis ou d’ailleurs. Vous l’avez bien compris, le principal objectif n’est pas votre sécurité mais la viabilité d’un gouvernement aux abois dont le quinquennat est mort-né. « La République gouverne mal mais se défend bien », l’adage n’a jamais été autant d’actualité.

    Etienne Defay

    Article paru danPrésent daté du 09 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213180/laffaire-des-cagnottes-par-etienne-defay/

  • Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ? – Journal du vendredi 11 janvier 2018

     

    Social / Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ?

    Et c’est reparti pour un tour ! Déjà plus de deux mois après la première mobilisation, les Gilets Jaunes vont à nouveau battre le pavé samedi… avec des manifestations à Paris, Toulouse mais aussi Bourges où de nombreux contestataires ont décidé de se rendre.

    Société / Immobilier : le coût du logement au coeur de la crise

    Alors que les manifestations contre la fiscalité et pour le pouvoir d’achat se multiplient, la question du coût du logement passe à la trappe… et pourtant, l’augmentation des loyers et l’incapacité d’accéder à la propriété participent à l’appauvrissement des foyers.

    Economie / Arnaques au consommateur : Coucou c’est le plombier !

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-ix-en-parti-decentralise-journal-du-vendredi-11-janvier-2018

  • Ni grand ni débat ni national

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    Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

    La consultation des Français dont le gouvernement a prévu le commencement au 15 janvier s'annonce sous de mauvais auspices. Elle est qualifiée de grand débat national. Trois mots, trois mensonges.

    Benjamin Griveaux (NDLR : en photo ci-dessus derrière Macron) fait toujours office de porte-parole du pouvoir. Responsable à ce titre d'une part de son impopularité, cette insupportable tête à claques tente de le délimiter d'une manière étroite en contradiction avec le propos de son maître le 10 décembre. On ne peut que constater une chose : la volonté de restreindre à quatre sujets cet ersatz de démocratie participative.

    Si l'on compare en effet la liste des têtes de chapitres, l'un au moins excède largement la compétence que l'on pourrait prêter à de telles assemblées informelles, avec le sujet de la fiscalité.

    La procédure envisagée n'existant nulle part sous la forme qui semble se dessiner, on se contentera de comparer les pratiques de la démocratie directe telle qu'elle fonctionne, de façon correcte dans un pays de taille et de structure(1) analogue au nôtre : l'Italie, où la constitution organise l'initiative citoyenne de façon raisonnable, en écartant précisément la fiscalité.

    En France le débat politique quotidien sur ce sujet tourne, surtout, autour de quelques impôts seulement : l'indétrônable impôt sur le revenu et l'ancien ISF. La popularité posthume incroyable dont jouit ce dernier se révèle inversement proportionnelle au nombre de ses contributeurs. Il en va de même pour l'IR que moins de la moitié des citoyens supportent mais pour lequel tout le monde vote.

    On sait donc très bien que le fiscalisme emportera toujours l'adhésion de ceux qui, précisément, ne payent pas. Il en allait déjà de même au Moyen Âge où les clercs théorisaient la taille, alors qu'ils ne la subissaient pas. Il en ira ainsi, au terme de la réforme chaotique de la taxe d'habitation : elle sera infligée aux seuls propriétaires de résidences secondaires qui, par définition, ne votent pas dans les communes, où ils consomment beaucoup moins de services municipaux, où leurs enfants ne sont pas scolarisés, etc. Les exempts des contributions jugent normal, juste, égalitaire et quelque part sans doute évangélique de faire payer les autres.

    Rappelons que les deux impôts qui coûtent le plus cher aux Français, ce qui permet de les louer de ce qu'ils rapportent le plus à l'État central parisien, sont moins souvent évoqués : il s'agit de la Taxe à la valeur ajoutée et de la Taxe sur les produits pétroliers, encore qu'elle a servi indirectement de détonateur à la protestation initiale des Gilets jaunes.

    Dans les débats forcés et biaisés on prétend ajouter la fameuse et fumeuse notion de transition énergétique. Un chapitre du Deutéronome, jusqu'ici mal connu, fait sans doute figurer cet impératif dans les commandements dictés à Moïse sur le mont Sinaï. Mais, au pays de Voltaire, on ne semble guère s'en préoccuper.

    On dédaigne en haut lieu la simple lutte contre la pollution, celle des océans par les sacs plastiques, celle des cours d'eau que l'on empoisonne, celle de nos villes de plus en plus sales, sous l'effet de dégradations impunies. On débat plus volontiers de ce contre quoi nous ne pouvons pas grand-chose, le climat, la planète, etc.

    Ce faux débat pourra-t-il être qualifié de national ? Il semble résolument que non. On pourrait entendre par là qu'il doit s'ouvrir aux questions relatives à l'identité de la nation, de la France, de l'Europe. Parmi ces sujets, figurerait l'immigration, murmurée timidement par Jupiter lors de son allocution de décembre. Il s'agit de la préoccupation lancinante des Français. Mais cela implique aussi certains sujets liés. Or, Benjamin Griveaux a tranché, les classant comme irrecevables.

    Si l'on pense que la souveraineté réside dans le peuple entier elle ne saurait se déléguer à des assemblées générales. Curieusement d'ailleurs c'est le parti de la France Insoumise dont les partisans, à plus de 53 %, s'apprêtent plus que les autres à participer, ou le disent, contre 20 ou 30 % pour les sympathisants d'autres courants d'opinion. On peut leur faire confiance, à eux et aux gens de la CGT, pour crier plus fort que les autres. Mais la direction de ce parti, Mélenchon en tête récuse par avance la procédure.

    Cela devrait nous rappeler le sanglant souvenir des soviets de 1917 en Russie. Ils furent noyautés par les bolcheviks. Mais ils se virent réduits au silence en 1918 par Lénine, Trotski et Staline dès qu'ils accédèrent au pouvoir.

    (1) Le cas souvent évoqué de la votation en Suisse, outre son caractère traditionnel, peut difficilement se transposer dans un pays centralisé, où, de plus, le référendum fait l'objet d'une dramatisation et d'une personnalisation. On vote en France pour ou contre celui qui pose la question.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La Marche pour la vie s’affiche dans la presse

    La Marche pour la vie s’affiche dans la presse

    De Famille chrétienne à Valeurs Actuelles :

  • La défiance des Français envers la classe politique atteint des sommets

    « Méfiance » et « dégoût » sont les premiers mots qui viennent à l’esprit des Français lorsqu’ils pensent à la politique. Selon le baromètre annuel Cevipof-OpinionWay, la confiance des Français dans les institutions politiques et leurs dirigeants n’a jamais été aussi basse.

    Jamais les Français n’avaient exprimé une telle défiance envers les institutions politiques et leurs représentants. Selon le baromètre du Cevipof publié vendredi 11 janvier dans Le Figaro, seuls les maires tirent leur épingle du jeu, alors que la crise des « gilets jaunes » secoue le pays depuis près de deux mois. 58 % des personnes interrogées leur font confiance ( + 3 points).

    Arrivent ensuite les conseillers départementaux, les conseillers régionaux, les députés, le Premier ministre, le président et les députés européens. Tous ont vu leur score baisser. La confiance dans le président Emmanuel Macron est à son plus bas niveau (23 %), soit 13 points de moins que l’an passé, ainsi que celle du Premier ministre Edouard Philippe (25 %) qui perd 11 points, selon le baromètre.

    […]

    La confiance dans les syndicats (27 %), les médias (23 %) ou les partis politiques (9 %) stagne également à des niveaux très bas, alors qu’en revanche les hôpitaux (78 %), les PME (78 %), l’armée (74 %), la police (74 %) ou l’école (69 %) restent très majoritairement appréciés. Seuls 27 % des sondés estiment que la démocratie fonctionne bien en France (moins 9 points en un an) et à peine 14 % (moins 2 points) jugent que les responsables politiques se préoccupent de ce que les « gens comme vous » pensent.

    […]

    Boursorama

    http://www.fdesouche.com/1139613-la-defiance-des-francais-envers-la-classe-politique-atteint-des-sommets

  • Gilets Jaunes : un débat national qui tourne au fiasco – Journal du jeudi 10 janvier 2019

     

    Social / Gilets Jaunes : un débat national qui tourne au fiasco

    Le débat national voulu par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des Gilets Jaunes tourne au fiasco avant même d’avoir débuté. Outre la démission de Chantal Jouanno de l’équipe d’organisation des échanges… c’est la défiance des français qui pourrait rendre le dialogue impossible.

    Politique / Debout la France met le cap sur Bruxelles

    Mercredi, Nicolas Dupont-Aignan a présenté son QG de campagne pour les élections européennes de mai prochain. L’occasion d’expliquer son programme de reconquête de la souveraineté en pleine crise des Gilets Jaunes.

    Environnement / La biodiversité en danger de mort

    L’actualité en bref

  • Étrangers terroristes, fichiers, décision

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    Xavier Raufer est criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt les réflexions, informations, explications et détails évidemment intéressants, qu'il a publiés récemment. LFAR

    Par  Xavier Raufer 

    9772656.jpgL'appareil d'Etat français dispose de nombre de fichiers administratifs  judiciaires ou de renseignement, voués à cibler et suivre tous types de criminels, terroristes, escrocs, aliénés, etc. En vrac : STIC (système de traitement des infractions constatées), Fichier des personnes recherchées (FPR) dont les « Fiches S » sont une subdivision ; Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ; Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT), etc. 

    Répondant à divers besoins, gérés par maintes instances du continuum régalien de l'Etat, ces fichiers lui donnent la cruciale profondeur stratégique en matière de menaces et permettent le suivi d'individus problématiques ou dangereux. 

    Or ces fichiers sont immenses : FPR, environ 400 000 individus, Fiches S, 25 000, dont un peu moins de 10 000 pour les  djihadis-salafis, FSPRT, environ 20 000, etc. Ils sont aussi complexes : les fiches S comportent 16 catégories, pour autant de profils. Ainsi, le récent terroriste de Strasbourg, Cherif Chekatt, était-il fiché S11 (surveillance basse). 

    Le premier danger est donc ici de retomber dans un travers ainsi décrit, vers 1968, par des humoristes : « La France compte 20 000 gauchistes, dont 100 000 fichés par la police ». 

    De plus, ceux qui garnissent ces fichiers retiennent souvent d'impalpables297155448.jpg critères de sélection, comme la radicalisation qui, dans la tête d'un individu, va du raptus sans lendemain à l'engagement d'une vie. Il est donc délicat de décider du sort d'un individu ciblé sur la seule inscription, plus ou moins durable, dans un fichier visant d'abord à la surveillance et l'alerte, et moins ou pas du tout, à évaluer une dangerosité. Admettons cependant que le criblage fin de tous ces fichiers révèle un socle récurrent de quelques milliers de fanatiques résolus et dangereux. Qu'en faire ? 

    Deux cas de figure : ils sont Français, ou étrangers. Pour les étrangers, l'expulsion se peut, s'il y a « menace grave pour l'ordre public ». A fortiori, « très grave ». L'expulsion s'opère alors au cas par cas, et exige des preuves. Le terroriste agissant en réseau avec, par exemple, le Moyen-Orient, peut être aussi jugé en Cour d'assises pour « intelligence avec l'ennemi ». Car bien sûr, le terroriste du terrain préparant un attentat, informe son état-major (disons, al-Qaïda ou l'Etat-islamique) situé dans la zone des combats Irak-Syrie. Ou, si le terroriste est dans l'action directe, on peut le juger pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Mais à titre symbolique, l'intelligence avec l'ennemi est plus redoutable et inquiétante pour le terroriste putatif. Avec l'état d'urgence, elle exprime le conflit grave, lors duquel l'Etat frappe fort et frappe large. 

    Deux obstacles en tout cas : 

    ■ Ces divers processus sont lents et complexes ; certains comme la Cour d'assises, hors de prix. Un haut magistrat a récemment révélé au signataire qu'un procès d'assises coûtait en moyenne 600 000 euros. Ainsi, la France a expulsé vingt fanatiques étrangers - dangereux en 2018. Peut-être irait-on jusqu'à une centaine - mais des milliers, sûrement pas, dans le présent système judiciaire, inadapté et impécunieux. 

     La  justice française vit mal le collectif. Depuis un demi-siècle, la France affronte des criminalités collectives : terrorisme, crime organisé, mais la justice française s'adapte mal à ces nouvelles formes d'hostilité, de prédation ou de conflit « à basse intensité ». Faute de moyens sans doute, mais aussi, de culture criminologique et d'expérience de l'international. Exemple: au fil des ans, le signataire a fréquenté maintes conférences internationales sur le crime organisé, le terrorisme, etc. Or il n'y a croisé qu'une seule fois, un magistrat français s'exprimant couramment en anglais - ou toute autre langue. 

    Venons-en à l'obstacle crucial en matière de lutte antiterroriste : la timidité des dirigeants de la France. Depuis Charlie-Hebdo et l'Hyper-casher, on a vu des gouvernants tétanisés multiplier les actes symboliques, des rites de deuil collectif à l'empilage de lois nouvelles pas toujours utiles. Et hésiter ou renoncer, par bienséance, « antiracisme » mal placé, etc., à prendre des décisions fortes, voire brutales, prouvant à l'ennemi – car ennemi il y a bien - qu'on a fini de rire et que désormais, les coups lâchés font mal. 

    La lâcheté politique s'exprime toujours ainsi : il faut attendre, attendre encore et toujours... il manque un rapport, un article de loi... Tel dispositif est imparfait... Attendre donc, jusqu'au parfait polissage du dernier bouton de guêtre. Or bien sûr, là n'est pas la bonne voie. Mao Zedong, bourreau de son peuple mais grand seigneur de la guerre, a ouvert en la matière deux voies fécondes,  ainsi exprimées « Se lancer dans la guérilla pour apprendre à faire la guerre » et « Oser lutter, oser vaincre ».

    Partant de là, on peut sidérer l'ennemi, lui ravir l'initiative, le refouler hors des frontières.

    Faire jouer à ses dépens le ressort ultime de toute entreprise criminelle, mafieuse ou terroriste : l'effet de déplacement. Quand les braqueurs trouvent les banques trop blindées, ils ne filent pas s'inscrire à Pôle-emploi mais ciblent les supermarchés - ou les particuliers à domicile. Quand les terroristes se brûlent par trop les doigts en touchant à la France, ils ciblent un autre pays - car cette guerre-là est planétaire et donc, frapper les infidèles ici ou ailleurs, peu importe au fond. 

    C'est ainsi que, de 2015 à 2018, domine le sentiment que l'obstacle majeur sur la voie de la victoire contre le terrorisme est l'absence de décision politique forte. Or décider est l'essence même du politique. 

    Alors : expulser des fichés S, ou toute autre catégorie de fanatiques dangereux ? Chasser de France des terroristes, leurs relais logistiques ou propagandistes ? Cibler efficacement les Mohamed Merah et Chérif Chekatt en temps utile - c'est à dire, avant le bain de sang ? Bien sûr ; cela tient à un mot : décider. 

    Ici, pour conclure, le rappel philosophique de ce que la décision a de1883060776.jpg redoutable – surtout pour qui l'élude : «Les décisions ne s'obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu'est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l'éluder revient en fait à la décision la plus grave ». (Martin Heidegger). 

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/10/etrangers-terroristes-fichiers-decision.html