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  • Une enquête montre comment la communauté LREM manipulerait les réseaux sociaux

    Une enquête montre comment la communauté LREM manipulerait les réseaux sociaux

    © Martin Bureau Source: AFP   Ismaël Emelien, à l'époque conseiller spécial d'Emmanuel Macron, le 14 mai 2017 à Paris (image d'illustration

    Dans une enquête publiée le 10 avril, le site Mediapart révèle comment la communauté LREM opèrerait afin d'instrumentaliser les réseaux sociaux.
    Des actions en contradiction totale avec la doctrine officielle du parti présidentiel.                              
    «A tous les #MacronistesAnonymes…vraiment, MERCI !!!» Ce message, posté sur Twitter en février 2019, est l’œuvre de Benjamin Griveaux, l’ancien porte-parole du gouvernement et désormais candidat à la Mairie de Paris. 
    Deux ans plus tôt, ce même Benjamin Griveaux déclarait, toujours sur le réseau social : «Quand on a un peu de courage, on ne twitte pas anonymement. La démocratie se vit à visage découvert.» 
    Alors que s’est-il passé entre ces deux déclarations ?
    Dans une enquête publiée le 10 avril, Mediapart, en association avec le chercheur indépendant Baptiste Robert, célèbre hacker français également connu sous le pseudonyme d'Elliott Alderson, révèle comment la communauté LREM a tenté de «manipuler le traffic sur Twitter lors du premier meeting de Nathalie Loiseau». 
    Du 29 mars au 1er avril, week-end ayant connu l’acte 20 des Gilets jaunes, le lancement de la campagne LREM pour les européennes et un mini-remaniement, l’équipe d’investigation a relevé tous les messages comportant l’un des 21 hashtags en lien avec les élections et le parti présidentiel (#LREM, #EnMarche, #JeVotele26Mai…).
    Une fois ces données compilées, le chercheur a calculé un «coefficient de manipulation de trafic» grâce à un outil développé à l’Oxford Internet Institute (université d’Oxford). 
    Résultats : celui de la communauté LREM est de 16 soit «au-dessus de la moyenne observée». 
    A titre de comparaison, des mots-clefs banals sont associés à un coefficient compris entre 8 et 10. «On peut donc en déduire une tentative de manipulation du trafic de la part de cette communauté», explique Baptiste Robert à Mediapart. 
    Une affirmation qui peut paraître étrange lorsqu’on se remémore le discours d’Emmanuel Macron à propos d’Internet en novembre dernier plaidant pour la fin «d’un anonymat devenu problématique».
    Depuis l’élection présidentielle, les exemples au sein de la macronie ne manquent pas. 
    La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa refusant de dévoiler le ou la propriétaire du compte de soutien @Avec_Marlène, ou encore l’embarras de l'ancien conseiller spécial du président Ismaël Emelien, incapable de se justifier devant Patrick Cohen sur France 5 à propos la diffusion anonyme d’images de vidéosurveillance de la préfecture ou du montage grossier qui en est réalisé pour disculper Alexandre Benalla.
    «Une démonstration de force»
    Mediapart révèle un ensemble de comptes structurés autour de @EnsembleEMacron, décrit comme «l’un des comptes les plus actifs de la sphère macroniste» qui serait «vraisemblablement tenu par plusieurs personnes» à en croire les données de connexion recueillies. 
    L’étude montre comment 14 des 20 comptes les plus actifs ce week-end du 29 mars appartiennent à la communauté LREM qui en comptabilise 4 626. 
    Le samedi 30 mars en fin d’après-midi, lors du meeting de Nathalie Loiseau, les 4 626 comptes fournissent 68% des retweets alors qu’ils ne représentent que 10% des comptes recensés grâce aux hashtags. 
    «Une démonstration de force» pour le chercheur, avec la volonté de créer un effet de masse. Il est néanmoins très difficile d’identifier les personnes se cachant derrière ces comptes.
    Le site d’investigation poursuit son analyse : «Cet usage des réseaux sociaux peut s’apparenter à une campagne d’astroturfing, décrit comme "le fait de simuler de manière artificielle un mouvement d’opinion en ligne".» 
    Romain Badouard, enseignant-chercheur à Paris II, confie à Mediapart : «Historiquement, l’intérêt des réseaux sociaux est de permettre des mouvements d’opinion spontanés. Chercher à reproduire, à simuler cette spontanéité, c’est ça l’astroturfing.» 
    Néanmoins, il est très difficile de confondre ces vrais faux comptes. 
    «Aujourd’hui, il existe à la fois des faux comptes administrés par des personnes réelles et des vrais comptes alimentés par des robots, ce qui rend leur détection quasi impossible», constate l’universitaire.
  • Le Venezuela comme métaphore

    6a00d8341c715453ef0240a47a6f97200d-320wi.jpgLes citoyens qui suivent l'actualité internationale en général, et celle du Venezuela en particulier, ne constituent sans doute pas une majorité de l'opinion française. On peut le regretter et on doit s'interroger plus généralement sur le nombrilisme hexagonal. En l'occurrence cette forme d'aveuglement permet de renforcer aussi bien l'emprise des médias conformistes que les croyances sectaires de l'extrême gauche utopiste.

    Ajoutons que l'étatisme ambiant y retrouve son compte.

    Pour sa part le rédacteur de cette chronique n'hésite jamais à chercher à mieux se renseigner quant aux réalités sud-américaines, y compris en accueillant de temps à autre un auteur invité, quand il accepte de participer à ce modeste ouvrage de réflexion et d'information, l'excellent responsable des Colombian News, l'ami Eduardo Mackenzie. En tout état de cause, les chroniques des événements courants du site Est-et-Ouest[1] permettent au lecteur de se faire une idée plus juste des affrontements et des drames qui se déroulent, hélas, dans divers pays du monde sous la pression des reliquats du communisme. On l’a trop vite cru mort et enterré. Mais, désormais, dans le monde, il se manifeste, certes sous des formes un peu différentes, principalement par l'esclavagisme capitalo-marxiste de Xi Jinping en Chine et par l'emprise de plus en plus en plus inquiétante de son impérialisme. L'emprise totalitaire de l'islamisme a retrouvé d'autre part l'alliance historique à laquelle travaillaient déjà Lénine et Staline en 1920 à l'époque du congrès de Bakou[2], au lendemain de leur défaite à l'ouest en Allemagne et en Pologne.

    Aujourd'hui la désinformation sur l'Amérique latine en général et sur le Venezuela en particulier n'est pas monopolisée par le camarade Mélenchon, grand admirateur de feu Chavez. Cet apprenti dictateur tonitruant à l'excès semble à vrai dire en voie de démonétisation, sauf chez les plus naïfs des gilets jaunes et les plus criminels de black blocs.

    Le mensonge est plutôt propagé, d'une manière beaucoup plus subtile, et plus efficace, par de fausses symétries. Toujours de très mauvaise foi, on peut ainsi faire confiance au quotidien Le Monde. On le voit, fidèle à ses vieilles habitudes, inoculer son venin avec l'idée qu'à Caracas se déroule un duel. Il oppose un gentil président légal et légitime, le délicieux, le facétieux, le courageux Maduro et l'inqualifiable méchant du film en la personne de Donald Trump. Et de celui-ci, des maudits Gringos, des gros capitalistes de Wall Street, le serviteur zélé s'appellerait donc Guaido, jeune président de l'assemblée démocratiquement élue.

    On découvre, et les rédacteurs du Monde font mine de s'en effrayer qu'avant de riposter, comme il l'a fait, à la pseudo-réélection entièrement truquée de l'autocrate qui se cramponne à la tête de son pays, avant-hier prospère, aujourd'hui ruiné et ravagé, oui, il s'est rendu fin décembre dans différents pays voisins. Les États frontaliers manifestent eux-mêmes leur inquiétude, notamment du fait migratoire que provoquent, à leurs frontières, la misère et l'oppression grandissantes au Venezuela. Ce 9 avril, l'Organisation des États américains s'est même exprimée en sa faveur. Or, au début de l'année, Juan Guaido s'est préoccupé d'abord de coordonner une opposition vénézuélienne jusqu'ici morcelée. Sans doute les journalistes parisiens de gauche souhaiteraient-ils qu'elle restât cantonnée dans ses divisions, mais, crime affreux, il a cherché la sympathie d'exilés en Floride et d'élus aux patronymes bien hispaniques, et même chez l'ancien colonisateur, en Espagne, où réside l'ancien maire élu de Caracas destitué par le régime. La piste, facile à suivre, mène tout droit au cercueil de Franco, qui s'obstine à demeurer au Valle de Los Caidos. Penser cela ne s'appelle pas du complotisme puisque la conjuration est dénoncée par la gauche.

    Non l'échec économique désastreux, l’incompétence des militaires et la corruption mafieuse du régime de Maduro n'expliquent donc ni la pénurie des biens de premières nécessité, ni les pannes géantes d’électricité, ni le mécontentement généralisé d'un peuple. Les mêmes qui dénoncent le prix de l'énergie trop élevé en France, pensent qu'une conspiration nord américaine s'emploie, à l’encontre des valeureux peuples exportateurs d'hydrocarbures, à faire baisser le prix du baril de pétrole.

    Quiconque a vu le fameux film sur le voyage initiatique d'Ernesto Che Guevara le sait : quand une pauvre vieille femme souffre en Amérique latine d'un défaut de soins bucco-dentaires, c'est évidemment de la faute de ce qu'on appelait hier, à la suite de Marx, le capitalisme. Il est plus chic aujourd'hui de parler de mondialisme néolibéral.

    Scandale : le département d'État américain exprime sa sympathie pour Guaido. Comme par hasard. Qu'est-ce les malfaisants de Washington viennent donc faire en Amérique du Sud ? Je vous le demande. À la faveur de l'internationalisation de la crise[3] d'ailleurs ce sont les pays bienveillants, l'Iran, la Chine et la Turquie, qui ont apporté leur soutien à Nicolas Maduro dans son bras de fer avec Juan Guaido. L'Iran, la Chine et la Turquie sont évidemment les bienvenues, chez elles en Amérique latine. Des avions russes à Caracas comme hier à La Havane ? mais voyons c'est pour mieux t'embrasser mon enfant.

    Le 11 avril les Parisiens pourront découvrir un film et participer à un débat à propos du Venezuela[4], avec la participation de Paulo Paranagua, journaliste [atypique] du… Monde[5] et de la sociologue vénézuélienne Paula Vazquez. L'auteur de ces lignes regrette de ne pouvoir s'y rendre et salue d'avance ceux qui s'y intéresseront.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Sur le site Est-et-Ouest
    [2] cf. "La Faucille et le Croissant" – islamisme et bolchévisme au congrès de Bakou, par JG Malliarakis.
    [3] cf. Revue de presse publiée le 4 avril par l'IHS : "Venezuela : internationalisation de la crise"
    [4] Un film et un débat sur le Venezuela.
    [5] On y lit toujours avec intérêt ses trop rares chroniques latino-américaines

  • Brexit : six mois de sursis pour le Royaume-Uni – Journal du jeudi 11 avril 2019

     

    Brexit : six mois de sursis pour le Royaume-Uni

    Le Brexit est repoussé au 31 octobre… le délai obtenu par le premier ministre Theresa May devrait permettre une sortie plus sereine du pays de l’Union Européenne. Les électeurs britanniques, eux, pourraient être appelés aux urnes pour les élections européennes, ce qui ne sera pas sans conséquences pour les autres Etats membres.

    Adama Traoré : la surenchère permanente

    3 ans après la mort d’Adama Traoré, la famille et l’extrême gauche ne lâchent pas le morceau. Alors qu’une expertise judiciaire avait mis hors de cause les gendarmes, une nouvelle expertise médicale a été ordonnée après une nouvelle instrumentalisation.

    Modérateurs Facebook : entre censure et traumatismes

    Les publications passées au crible. Avec l’essor des réseaux sociaux s’est créé un nouveau métier : modérateur. Retour sur un travail peu médiatisé qui gère les contenus du net.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-six-mois-de-sursis-pour-le-royaume-uni-journal-du-jeudi-11-avril-2019

  • Lu sur le Bien Commun : Populisme et Gilets jaunes, entretien avec F. Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments

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    « ...On touche ici les limites de la révolte populaire.»

    Cofondateur de la Nouvelle Librairie et rédacteur en chef d’Éléments, François Bousquet est auteur, polémiste et analyste pointu de la droite française. 

    Le mouvement des Gilets jaunes qui dure depuis plusieurs mois se révélait dans ses débuts être le mouvement de cette France périphérique si bien décrite par Christophe Guilluy. Que pensez-vous du vocabulaire de diabolisation utilisé à son encontre par le gouvernement ? Et son traitement médiatique  ? 

    Il y aurait des volumes à écrire sur le lexique invariablement dépréciatif auquel le parti de l’Ordre, de Thiers à Macron, de Guizot à Griveaux, recourt pour qualifier le peuple, ou plutôt le disqualifier. Car ici qualifier, c’est disqualifier. Je ne voudrais pas verser dans la facilité de succomber à l’argument raciste, mais pour le coup le mépris des classes dominantes ressemble à s’y méprendre au racisme tel qu’il s’est constitué en idéologie au XIXe siècle. Soyons marxiste sur ce point. Il fallait alors créer une catégorie de sous-homme – l’Untermensch – pour fournir une main-d’œuvre taillable et corvéable à l’industrie, soit en la prolétarisant, soit en l’esclavagisant.

    Chaque civilisation ayant son animal de trait (le cheval, le bœuf, le lama, le chameau…), l’âge de la vapeur venait d’inventer le sien : l’ouvrier, animal laborans, à charge pour le racisme, sorti de la matrice darwinienne, d’en fournir l’alibi scientifique, ou pseudo-scientifique. De ce point de vue, ce ne fut rien d’autre que l’instrument de légitimation des nouveaux rapports de production. La nouveauté aujourd’hui, c’est que le système techno-marchand n’a plus besoin de ce réservoir d’emplois non qualifiés, sauf dans l’industrie des services. Dès lors, l’Untermensch, c’est l’homme en trop, un motif sur lequel la littérature soviétique et pré-soviétique (Gogol, Dostoïevski, Olécha, Léonov) a surabondamment écrit, dans un monde en quête d’homme nouveau.

    Patrice Jean lui a récemment consacré un magnifique roman, L’Homme surnuméraire. C’est le rêve d’une société sans travail, vieille utopie icarienne. La vérité, c’est que nous cols blancs, nous citadins connectés, n’avons jamais autant travaillé. La fin du travail, c’est en réalité et seulement la fin du travailleur, du moins en Occident. Mais que faire de ces hommes en trop, soumis au même principe d’obsolescence programmée, forme cool du darwinisme social ? Les mettre au rebut comme des objets encombrants ? Les confiner dans la périphérie, dans des sortes de réserves peuplées de bonnets rouges, de gilets jaunes et, pour faire bonne mesure, de cas soc’, moyennant une allocation universelle – le pain – et des jeux ineptes, en faisant le pari qu’ils rejoindront le cimetière des espèces disparues sans protester ? Pari perdu. Il en va de même d’une autre forme d’infériorisation  : l’éternel procès en moisissure du Français moyen (de Dupont Lajoie aux Bidochon, des Deschiens à la Présipauté de Groland). Or, le Français moyen a subi lui aussi un glissement sémantique. Il faut dire qu’entre-temps, victime du grand plan social des trente dernières années, il a plus ou moins disparu. De moyen, il est devenu petit. Mieux : il a été déchu de sa nationalité au profit de sa détermination ethnique : c’est le fameux petit Blanc, fascinante expression qui résume à elle seule l’inconscient raciste des élites. Elle est entrée dans le langage courant tant et si bien que les premiers concernés – les petits Blancs donc – l’ont eux-mêmes adoptée dans un classique mécanisme d’identification négative. « Petit » Blanc (avec ou sans guillemets), c’est l’homme inférieur, à tout le moins infériorisé. Aux promesses de l’homme augmenté, il renvoie, lui, l’image de l’homme diminué. C’est la France des « gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel ». Et « ça n’est pas la France du XXIe siècle que nous voulons », comme l’a dit le porte-parole d’un gouvernement qui s’imaginait pouvoir être le liquidateur judiciaire et politique de cette France périphérique avant qu’elle ne se soulève. 

    Vous êtes directeur de la Nouvelle  Librairie.  L’attaque de cette dernière par des militants d’extrême-gauche ne montre-t-il pas que le mouvement a été confisqué par nos ennemis ? 

    C’est le paradoxe des derniers actes des Gilets jaunes. L’extrême gauche – étrangère au mouvement et foncièrement hostile à ses revendications – s’est invitée au cœur des défilés. Les rangs sont clairsemés, mais on n’y manque ni de professionnalisme ni de spécialistes de close combat. Elle s’infiltre dans les cortèges, en détourne les slogans et y impose sa stratégie  d’intimidation  physique, laquelle est tolérée par les pouvoirs publics et secrètement approuvée par les médias centraux. Mais personne n’est dupe. Gageons que les Gilets jaunes ne se laisseront pas déposséder de leur légitime colère. 

    Si des initiatives métapolitiques à l’instar de la Nouvelle Librairie ou la révolte des Gilets jaunes prouvent que le peuple français n’est pas mort, il n’en demeure pas moins que sur le plan de la politique partisane, nous ne transformons pas l’essai. À l’approche des élections européennes, le mouvement des Gilets jaunes ne semble pas pouvoir se muer en une force d’opposition construite au pouvoir en place. Qu’en pensez-vous ? 

    On touche ici les limites de la révolte populaire. À étudier le phénomène sur la longue durée, soit en France à partir du XIVe siècle et de l’essor de l’État, on voit combien la révolte a échoué quasi systématiquement à se transformer en révolution. Parcourir les éphémérides de ces émotions (terme en vigueur sous l’Ancien Régime), et il y en a eu des milliers, c’est reprendre la chronique aussi troublée qu’oubliée de l’histoire de France. Mille pages ne suffiraient pas à en accueillir la longue et vaine plainte. Émeutes, insurrections, jacqueries, troubles, rébellions, l’histoire en est saturée. Le populisme n’en est jamais que la continuité à l’âge démocratique. Pour autant, tous ces soulèvements populaires n’ont jamais débouché sur une politique. La raison à cela ? On connaît la réponse du Duc de Liancourt à Louis XVI après la prise de la Bastille : « C’est une révolte ? –  Non Sire, c’est une révolution ! » Eh bien, pour comprendre l’essence du populisme, il faut renverser la formule. « C’est une révolution ? – Non Sire, c’est une révolte ! » Qu’est-ce qui distingue une révolte d’une révolution  ? La révolution veut contrôler le cours de l’histoire ; la révolte, s’en affranchir. Le dégagisme contemporain nous le rappelle suffisamment. Pour s’en tenir aux Gilets jaunes, ils ne remplissent qu’un des deux prérequis du populisme (je veux parler d’un populisme conséquent qui ne se condamnerait pas à l’impuissance politique) : la protestation horizontale.  Lui  fait défaut la réponse verticale, autrement dit son incarnation politique, le leader populiste, aujourd’hui singulièrement absent. Pour le dire avec les mots d’Alain de Benoist, les Gilets jaunes n’ont à cette heure fait jouer que leur pouvoir destituant, pas constituant. Mais le même de Benoist dit qu’il nous faut envisager ce phénomène comme la répétition générale d’une crise de plus grande ampleur. 

    Marine Le Pen, qui n’a pas d’alliés, simplement des ralliés. Dupont-Aignan qui cède à la pression médiatique en écartant Emmanuelle Gave de sa liste. Bellamy qui malgré ses opinions  personnelles relativement conservatrices se trouve à la remorque de Macron... Pensez-vous que la droite pourra tout de même faire quelque chose des prochaines élections ? Ne va- t-elle pas dans le mur ? 

    C’est tout le génie de Macron, bien aidé par la médiocrité de ses adversaires. Il a mis sur pied une Große Koalition, une grande coalition à l’allemande. Comme s’il n’avait blessé à mort le PS et diminué les LR que pour pouvoir les réinventer et les fusionner en un parti central unique. Désormais, l’UMPS n’est plus une figure de style, c’est une réalité politique : le macronisme. Cela faisait longtemps que les convergences idéologiques poussaient le PS dans les bras des LR, et réciproquement. Mais il n’y avait pas de passage à l’acte, principalement pour des raisons de clientélisme électoral, dont justement Macron n’avait que faire, n’ayant aucune clientèle électorale sur laquelle capitaliser. Lui, devait bâtir une force nouvelle répondant à la demande des élites économiques et à la sociologie des grandes métropoles, qui ont tourné le dos à la France déclassée et majoritaire pour épouser la cause des minorités, ethniques, sexuelles, religieuses, au nom d’un internationalisme qui doit beaucoup plus au pop art qu’à la quatrième Internationale.  

    Propos recueillis par  Adrien Chollard

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Grand débat : Macron, Blanquer et Castaner chutent dans les sondages

    Macron-Castaner.pngLe président et ses ministres semblent payer la mauvaise gestion du Grand débat national. 
    En avril, le gouvernement n’a pas la cote. Un sondage Ifop pour Paris Match et Sud Radio indique une nette baisse de sympathie pour Emmanuel Macron et certains de ses ministres, très exposés ces derniers temps.
    C’est Jean-Michel Blanquer qui perd le plus de terrain, et semble payer sa réforme sur l’école qui passe mal chez les enseignants. Crédité de 29% d’opinions favorables, le ministre de l’Education nationale perd neuf points par rapport au précédent sondage. Derrière lui, Emmanuel Macron lâche cinq points et culmine à 34% d’opinions favorables. La conséquence directe d’une mauvaise gestion du Grand débat national, malgré une hausse de sympathie à droite (+2). Les ministres François de Rugy, Marlène Schiappa et Christophe Castaner sont également sanctionnés dans ce sondage, perdant respectivement cinq, quatre et trois points. Au sein du gouvernement, seuls les ministres issus de la droite Edouard Philippe (46%, +2), Bruno Le Maire (43%, +3) et Gérald Darmanin (31%, +1) se maintiennent à flots.
    [...] 
    En savoir plus sur valeursactuelles.com 

  • Expulsion d’un violeur Kosovar : la Suisse épinglée par la Cour européenne des droits de l’Homme

     INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Une constante désormais : selon un arrêt du 9 avril de la Cour européenne des droits de l’homme, la Suisse aurait à nouveau violé l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) en ordonnant le renvoi d’un Kosovar condamné pour un viol commis en 2003. En cause ?

    L’intervention de cette condamnation douze ans après les faits. Les juges du Tribunal administratif fédéral auraient négligé de tenir compte de l’évolution du condamné, ainsi que des liens sociaux et familiaux qu’il entretenaient en Suisse et au Kosovo.

    Le présent arrêt de chambre peut encore faire l’objet d’un renvoi dans les trois mois devant la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme.

    https://fr.novopress.info/214242/expulsion-dun-violeur-kosovar-la-suisse-epinglee-par-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme/

  • L'arrière-petit-fils du Duce candidat aux élections européennes en Italie

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    Il est dirigeant d'entreprise et il a 50 ans, c'est sur les listes de Fratelli d'Italia qu'il se présente aux élections européennes de mai prochain en Italie. Caio Giulio Cesare Mussolini, arrière-petit-fils de Benito Mussolini, l'a annoncé dans un entretien avec le journal Il Messaggero publié ce mardi. 

    "Tout le monde veut mettre Mussolini sur le bulletin de vote", déclare cet ancien officier sous-marinier. Il reconnait n'avoir jamais fait de politique, mais il assure avoir "respiré" la politique toute sa vie. 

    Déjà une Mussolini eurodéputée

    Ce n'est pas la première fois que le patronyme Mussolini fait campagne en Italie. Caio Giulio Cesare est le petit-cousin d'Alessandra Mussolini, petite-fille du Duce, eurodéputée depuis 2014 après avoir été sénatrice et députée nationale.

  • Assimilation : Malika Sorel, ancien membre du HCI, donne à nos dirigeants une leçon de patriotisme

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    Malika Sorel, qui fut membre du Haut Conseil à l’intégration de 2009 à 2012, jusqu’à sa dissolution par François Hollande, a récemment dénoncé, dans Le Figaro, les propos de Nicole Belloubet, qui répondait en ces termes à la question d’un député sur la laïcité : « La France s’est toujours constituée, agrégée, autour d’un multiculturalisme séculaire, le nier ce n’est pas comprendre notre histoire. » Contrairement au garde des Sceaux, elle y fait un plaidoyer pour l’assimilation que gagneraient à lire nos dirigeants, si la France représente encore pour eux quelque chose.

    Nicole Belloubet semble ignorer que les précédents mouvements migratoires étaient principalement européens, que les Italiens et les Polonais se sont intégrés, quand ils ne sont pas spontanément rentrés chez eux, et que les Vietnamiens fuyant le régime communiste n’ont posé aucun problème. Ils trouvaient naturel, même s’ils éprouvaient une certaine nostalgie de leur pays natal, d’adopter les règles et les usages de la France, qui les accueillait. Ils lui en étaient reconnaissants. Mais quand les flux persistent à un haut niveau, conjugués à une résurgence du fondamentalisme islamique contraire aux principes de notre devise républicaine, l’assimilation est rendue très difficile.

    Si Malika Sorel estime qu’Emmanuel Macron « ne maîtrise pas ces problématiques » – ce qui n’est pas un compliment –, elle considère que bien des politiques « campent sur leurs erreurs et s’enfoncent dans leur ignorance ». Tout projet de société est, en effet, le « reflet de l’identité d’un peuple » et « la non-intégration culturelle ou non-assimilation aboutira tôt ou tard à la mise en minorité sur le sol français des idéaux politiques portés par l’identité française ». Belle lucidité ! « J’ai toujours dit et écrit », rappelle-t-elle, « que la laïcité était la digue qui protégeait la France ». Mais avec une culture où la religion dicte des lois contraires à nos valeurs, cette digue ne peut en rien empêcher la submersion.

    Née en France de parents algériens, Malika Sorel tient un discours bien plus patriote que celui de certains Français de souche, oublieux de ce qu’ils doivent à la France. Elle souligne la responsabilité de nos prétendues élites dans la crise identitaire que connaît notre pays. Non seulement elles se sont couchées, mais elles ont renoncé à défendre l’assimilation. Au nom de la tolérance, elles soutiennent un multiculturalisme qui est une négation de notre identité et un obstacle à la cohésion nationale. Comment des populations d’une culture incompatible avec nos valeurs seraient-elles incitées à s’assimiler quand les dirigeants eux-mêmes ne croient plus à ces valeurs ou les relativisent en les mettant sur le même plan que les autres ?

    Non contents de se coucher et de ne pas résister, ils n’hésitent pas à dénigrer la France, à prôner la repentance, à encourager les ressentiments victimaires en qualifiant, comme Macron, la colonisation française de « crime contre l’humanité ». Ils collaborent, consciemment ou non, avec des adversaires déclarés de nos valeurs. Tout se passe comme s’ils estimaient que ce n’est pas aux immigrés de s’adapter à notre culture mais aux Français de s’adapter à la leur.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/assimilation-malika-sorel-ancien-membre-du-hci-donne-a-nos-dirigeants-une-lecon-de-patriotisme/

  • La dissolution de Génération identitaire s’annonce compliquée : « Cela ferait peser un risque sur d’autres ONG ayant recours à des procédés similaires comme Greenpeace »

    Dissoudre Génération identitaire ? Selon des sources officielles consultées par Libération, le projet envisagé par le gouvernement est encore loin d’aboutir. Cette hypothèse a été évoquée la semaine dernière par la secrétaire d’Etat Christelle Dubos, après une intrusion de militants du mouvement d’extrême droite dans la caisse d’allocations familiales de Seine-Saint-Denis, à Bobigny. Ils avaient alors gagné le toit du bâtiment pour y déployer une banderole sur laquelle était écrit : «De l’argent pour les Français. Pas pour les étrangers !» Les militants avaient été délogés par la police après plusieurs heures d’occupation. La secrétaire d’Etat avait annoncé dans la foulée un rendez-vous avec ses collègues, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, «pour voir comment on peut dissoudre ce groupe».

    Créé en 2012, le mouvementdont le porte-parole Romain Espino sera auditionné jeudi à l’Assemblée par la commission d’enquête parlementaire sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite, milite contre «l’islamisation»«l’immigration massive», la «fracture ethnique» et le «métissage imposé». Ses actions – occupations de lieux publics, «sécurisation» du métro, patrouille anti-migrants dans les Alpes, à la frontière entre la France et l’Italie – visent à maximiser l’impact médiatique tout en minimisant le risque légal. Le groupe veut éviter le sort du groupuscule Unité radicale, dont il est un descendant indirect, dissous en 2002 après la tentative d’assassinat sur Jacques Chirac commise par l’un de ses sympathisants, le jeune Maxime Brunerie.

    «On pourrait quand même imaginer une dissolution pour de telles actions, mais on ferait alors peser un risque sur d’autres ONG ayant recours à des procédés similaires, comme Greenpeace», poursuit notre source. Une organisation écologiste dont Génération identitaire se flatte régulièrement d’avoir repris les méthodes pour les mettre au service de sa propre cause. Contacté par Libération, l’Intérieur confirme que le mouvement fait partie des groupes dont le ministère «analyse» la situation, mais ne se prononce pas sur la complexité juridique de son éventuelle dissolution.  (…)

    http://www.fdesouche.com/1190067-la-dissolution-de-generation-identitaire-sannonce-compliquee

  • Retour en vidéo sur le déplacement de Marine Le Pen et Jordan Bardella en Bretagne !