Privée de son journal, L'Action française 2000, qui vient tout juste de cesser de paraître, le mouvement royaliste a-t-il encore un avenir ? Francis Venciton, responsable du Cercle de Flore Paris (Institut d'Action Française), nous dit pourquoi et comment l'aventure va continuer.
150 ans de Maurras. C'est à la fois peu et déjà long. Cela signifie aussi près de 120 ans d'Action française. N'en déplaise aux fâcheux, la vieille maison est encore là malgré les ans, les dissensions et les adversités. Sa doctrine royaliste, décentralisatrice, anti-parlementaire et traditionnelle, est défendue à travers son journal et son mouvement. Cela a-t-il encore un sens ? À quoi bon défendre les provinces à l'époque de la mondialisation, ou la royauté à l'époque de la démocratie totale ? On pourrait s'étonner que la synthèse développée par Maurras il y a maintenant plus d'un siècle puisse séduire des jeunes et que le mouvement qui l'a portée soit encore d'actualité.



Certes, la Gaule du Ier siècle avant J.-C. n'était pas une nation, car elle était morcelée en autant de territoires que de peuples. Mais ce fut le talent de Vercingétorix que d'arriver à rassembler tous ces peuples indépendants et divisés (qui guerroyaient souvent les uns contre les autres). Les Gaulois avaient, ceci dit, la conscience de former un grand peuple, uni par un même sang. Les druides le leur enseignaient.



