Il s’agit d’une traduction des 3 derniers chapitres du livre « The Furtive War » (La guerre furtive) écrit par le journaliste australien Wilfred Burchett et publié en 1963. Le récit de Burchett est particulièrement intéressant parce qu’il se trouvait sur place et a été le témoin direct d’une partie de ces évènements. Les 8 premiers chapitres traitent du Vietnam à la même période. Le livre n’a jamais été traduit en français mais on peut en lire l’intégralité en version originale anglaise sur le lien suivant : https://www.marxists.org/burchett/1963/the-furtive-war
Ci-dessous la traduction du neuvième chapitre :
La guerre furtive de Wilfred Burchett, chapitre 9
Contre-révolution
Un assassinat fatidique
Le 18 septembre 1954, le bruit assourdissant d’une arme à feu brisait le silence de la capitale laotienne, Vientiane. L’homme assassiné était Kou Voravong, ministre laotien de la Défense et chef du Parti démocrate du Laos. Ses « crimes », de l’avis de ceux qui ont payé l’assassin thaïlandais – et organisé son vol de retour à travers le Mékong vers la Thaïlande – étaient multiples. En tant que délégué à la Conférence de Genève de 1954, il avait signé les accords de cessez-le-feu, conformément aux instructions de son Premier ministre, Souvanna Phouma. Un autre délégué, son hôte fumeur de cigares cette nuit fatidique, avait refusé de signer. Il s’agissait de Phoui Sananikone, ministre des Affaires étrangères à l’époque de Genève. De plus, à l’Assemblée nationale, Voravong venait de révéler qu’un agent américain avait payé à Sananikone 1 000 000 $ pour ne pas signer, et que l’argent avait été déposé dans une banque suisse.
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