par David Gattegno
Perversion socio-musicale par la Révolution française et nos jours suivants
Tout art est question de formation à son expression, et ce, surtout depuis que l’inspiration directe n’a plus proprement cours… C’est-à-dire, depuis que nous avons déchu du Jardin d’Éden et que nous n’entendons plus rien de la langue antérieure à Babel. Si bien que l’on pourrait envisager le concept de formation en proportion inverse de l’idée que l’on se ferait du génie; en somme, plus la science s’impose, moins l’art coule de source… Cela dit en dépit absolu de l’adage médiéval sine scientia ars nihil est. C’est la formule passée à la postérité qu’avait opposée l’architecte Jean Mignot aux plans dressés par les bâtisseurs de Milan, ceux-ci s’étant avisés que leur cathédrale pouvait menacer ruines. Quelle « science » pouvait donc invoquer le Français afin d’éviter la perte prédite ? Celle expérimentale, prônée par les Modernes ? Ou, plutôt, le recours à des principes ? Ceux-ci ressortissant à la connaissance cultivée par les Anciens.
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