
Je longeais la plage, comme presque chaque matin lorsque la marée et le vent s’y prêtent, entre Lechiagat et Lesconil. Un kilomètre à peine, une poignée de mouettes qui piaillent, l’odeur de goémon mouillé, et cet exercice un peu maniaque que je pratique depuis des années, compter les déchets plastiques. Les écologistes professionnels m’avaient promis un apocalypse en PVC, des rivages croulant sous les bouteilles et les sacs, des océans transformés en déchetterie flottante. Or, sur ce ruban de sable qui regarde plein sud, vers le golfe de Gascogne, je ne trouve presque rien. Trois bouchons, un fragment de caisse à poisson, parfois un vieux bidon, rarement davantage, moins de cinq déchets au kilomètre, certains jours aucun.





