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  • Ne dites pas « clandestin » mais « sans-papiers » !

    Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent plus connaître ; l’école, en ce temps-là, faisait encore son boulot… L’éminent auteur Pierre Gaxotte avait déjà dénoncé que le plus grand fléau de notre monde était d’avoir volontairement changé le sens des mots… Fasciste ?

    Non, académicien.

    Molière doit se retourner dans sa tombe de voir traitée avec si peu de vertu la sémantique au gré des « modes et des mœurs ». Ainsi, ne dites plus un « clandestin », mais bien un « sans-papiers », car la préposition privative est bien plus touchante et a dédramatisé la réalité ; ne dites plus « avortement », mais « interruption volontaire de grossesse ». Interruption ? Oui, vous savez, comme ce mot qui rend elliptique la reprise de l’action par la suite. [...]

    Isabelle Surply - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Choc : on aurait découvert un journaliste « de droite » à France 3 !

    La grande majorité des « journalistes » des gros médias français sont clairement de gauche, c’est un fait.

    L’affaire du Syndicat de la Magistrature le souligne encore, ainsi que la farce de la prétendue « déontologie journalistique ».

    Il y a quelques jours, un journaliste filmait secrètement, dans les locaux du Syndicat de la Magistrature (SM, d’extrême-gauche et majoritaire !), un « mur des cons » sur lequel figuraient des photos de nombreuses personnalités, de droite ou non, dont des parents de victimes. Pas de criminel en revanche.

    L’affaire fit grand bruit.

    Mais voici que le journaliste auteur des images, Clément Weill-Raynal, se trouve à présent, lui-même, sur la sellette !

    Il a été rapidement attaqué et désigné à la vindicte par le « Syndicat national des journalistes », majoritaire, qui a tenu à affirmer sa solidarité avec le SM.

    Et le SNJ-CGT de France 3 de demander que le journaliste soit traduit en conseil de discipline. Ce qui est chose faite, la chaîne publique ayant annoncé hier l’ouverture d’une procédure disciplinaire.

    Ce qui est vraiment fort, dans cette affaire, c’est le motif pour lequel le journaliste est attaqué par sa propre caste : le SNJ, dans un communiqué, « rappelle que l’utilisation d’images volées dans un lieu privé, en l’occurence [nous laissons la faute d'orthographe en l'état ! NDCI] les locaux du SM, est contraire à la déontologie professionnelle la plus élémentaire. »

    Alors que jusqu’à présent, on n’avait entendu aucune organisation journalistique s’offusquer lorsqu’il s’agissait de piéger et filmer en caméra caché des membres de la droite nationale ou radicale, avec des dégâts importants (fermeture d’une école catholique traditionnelle par exemple). Une spécialité de la télévision publique d’ailleurs !

    Un « deux poids deux mesures » honteux !

    http://www.contre-info.com/

  • Paris sans Nathalie ? C'est bien possible

    T Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La grande peur du Systéme

    Fort d’une conjoncture décrite comme « porteuse » pour ses idées, les médias, même les plus hostiles au Mouvement national,  prévoient une belle affluence à l’occasion du traditionnel défilé frontiste du 1er mai en l’honneur de Jeanne d’Arc et des travailleurs français. Celui-ci sera bien évidemment clôturé par  une allocution de Marine Le Pen place de l’Opéra sous le thème du « peuple d’abord », de la « concorde nationale », de la résistance aux oligarchies mondialistes.  Thierry Lepaon, le très controversé successeur de Bernard Thibault à la tête  de la CGT, a d’ailleurs avoué implicitement  dans le quotidien gratuit Directmatin ce mardi,  que sa préoccupation n’était pas tant  le sort des salariés français –mais ça nous le savions déjà-  que la division cette année du  cortège  syndical qui  «sert le Front National ». «  Il y a un risque important que leur cortège (du FN, ndlr) soit plus important demain que les nôtres. Cela renverrait une image terrible.»  Pour le Système certainement M. Lepaon…

     Preuve de cette adhésion en progression constante aux constats, au programme de Marine,  selon un sondage CSA pour BFMTV,  la présidente du FN  serait  face à Nicolas Sarkozy au second tour d’une élection présidentielle si le premier tour avait lieu dimanche. Avec 23% des suffrages (contre 17,9 en 2012), elle surclasserait très largement François Hollande, qui recueillerait  seulement 19% des voix (contre 28,6% en 2012).

    Tout juste peut-on s’étonner –« Français vous avez la mémoire courte »- que  Nicolas Sarkozy  caracole en tête dans cette enquête avec 34% des intentions de vote  (contre 27,2% il y a un an). Pourtant, comment ne pas voir que la situation actuelle découle certes de l’impuissance socialiste, mais plus  largement du quinquennat sarkozyste,  d’une décennie  d’UMP au pouvoir.  

    Sur le plan sécuritaire,  exemples parmi d’autres, Valérie Pécresse, élue régionale UMP,  expliquait hier dans Le Parisien son souhait de débloquer « 200 000 euros pour l’équipement en télésurveillance des médecins, car l ’insécurité est l’une des causes de la désertification »…

    Au même moment,  la Préfecture de police de Paris  a relancé sa « campagne de sensibilisation » sur les vols des chaines  en or, invitant les femmes, avec le retour des beaux jours,  à ne pas porter leurs bijoux de « façon trop ostensible ». Voilà la réponse apportée par les autorités   à l’explosion des vols à l’arrachée  et la recrudescence  des exactions des  bandes de (très) jeunes, souvent originaires des communautés Roms des pays de l’Est.

    Encore un peu souligne Bruno Gollnisch,   et comme à Rio ou à Lagos, les passants seront obligés de sortir de chez eux sans aucun «signe extérieur de (petite) richesse » et les femmes « invitées »,  comme au Caire,  à se déplacer dans des wagons réservés…

    Cette insécurité  que découvre Mme Pécresse, cette explosion des vols avec violence, des agressions dont  les femmes sont souvent les premières victimes,  ne sont  jamais que le fruit  de l’ouverture  des frontières, de la poursuite d’une immigration sans frein, cause de délinquance,  de tiers-mondisation, de paupérisation  sociale et  économique. Une  politique poursuivie par Sarkozy avec l’entrée officiellement d’un million d’immigrés supplémentaires entre 2007 et 2012.

    Si Marine Le Pen est en tête dans les enquêtes d’opinion chez les ouvriers et les  salariés,  « Pas une semaine ne passe  (sans qu’elle ne) se revendique comme le héraut des petits broyés par ce système et de la classe moyenne attaquée de toutes part », note Guillaume Perrault dans Le Figaro.

     Ce dernier ne voit qu’un « seul bémol, mais de taille, à ce contexte favorable pour Marine Le Pen: l’ampleur de la mobilisation contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels et la starisation de Frigide Barjot. »

     « Entre Marine Le Pen et l’ex-cofondatrice du magazine Jalons, la prudence a fait place à l’affrontement » affirme-t-il et « depuis que l’égérie de la Manif pour tous a pris ses distances     avec l’extrême droite (sic)  et a annoncé sa volonté de présenter des listes aux municipales, Marine Le Pen peut arguer que son mouvement est largement repris en mains par l’UMP».

     Une «(re)prise en main » par le parti de MM. Copé et Fillon qui est de l’ordre de l’évidence. Elle a été  constatée par tous  les patriotes ayant participé aux manifestations et notamment par Bruno Gollnisch qui, comme Marion Maréchal notamment, ont été interdits de toute prise de parole publique pendant les rassemblements  tandis que dans le même temps  les « ténors de l’UMP » ont monopolisé les micros et les tribunes.

    Or,  comme l’a noté Michel Geoffroy sur le site Polemia, «les élus de droite, soucieux de ne pas paraître  homophobes  et de complaire aux médias, (ont finassé)  et (n’ont cessé)  de prendre leurs distances avec (les manifestants). Ces élus leur recommandent le  calme , ce qui veut dire qu’il ne faudrait pas trop contester le pouvoir. Ils mettent en garde contre la radicalisation , c’est-à-dire contre la contestation des fondements du Système… que les élus de droite ont, il est vrai, contribué à mettre en place ! Au Sénat,  ces élus n’ont même pas demandé de scrutin public. »

    Sur le site Mediapart,  Jean Mézières écrivait le 28 avril que comme le fit François Mitterrand en 1989,  qui avait créé « de toutes pièces »  le parti « Génération Ecologie   pour assommer les Verts »,  ce qui limita « la catastrophe électorale » pour le PS, l’UMP aurait la même volonté machiavélique.

     Ainsi, selon M. Mézières qui comme beaucoup à gauche pointe les liens qui existeraient entre la Manif pour tous et  des réseaux droitiers américains, « la Droite veut faire du Mitterrand ». En l’espèce  « appeler à la rescousse les ultraconservateurs américains pour organiser et financer un nouveau parti en faisant un coup d’éclat contre le  Mariage pour Tous. Nouveau parti du style mouvance  Droite Populaire  qui mettrait Marine Le Pen à moins de 10 %. »

     « L’Opus Dei américaine et le Tea-Party annihilant des nationalistes dans leur province européenne, cela ne manque pas de piquant ! » écrit encore M Mézières.  Mais cela manque tout de  même sérieusement de réalisme. Imaginer que des listes dans l’orbite de la  Manif pour tous -et il y a une grande  marge entre annoncer leur éventuelle création en  2014 et leur mise en place à grande échelle….-  puissent limiter l’essor d’une liste FN, conduirait à prendre les électeurs-sympathisants nationaux  pour des naïfs et des  imbéciles.

     C’est  ignorer aussi  que des listes de cette obédience   parasiteraient certainement, et notamment pour d’évidentes raisons de sociologie électorale,  dans de bien  plus grandes proportions  les  listes municipales  UMP. C’est ignorer enfin que le FN est le seul mouvement à avoir unanimement condamné ce mariage pour tous et que les  Français lui savent gré  justemment de  sa défense résolue des valeurs traditionnelles.

    http://www.gollnisch.com

  • Dénaturation du mariage : l’opposition persiste, alors que la Chancellerie presse le pas

     

    Dénaturation du mariage : l’opposition persiste, alors que la Chancellerie presse le pas

    PARIS (NOVOpress via Le Bulletin de réinformation) – La course de vitesse du mariage pour tous se poursuit. Après l’accélération du calendrier parlementaire, le ministère de la Justice se hâte de préparer le terrain avant la promulgation de la loi sur l’ouverture du mariage aux duos homosexuels.

     

    Vendredi matin, la Chancellerie a fait savoir qu’elle avait d’ores et déjà transmis au Conseil d’Etat un projet de décret concernant les conséquences de la loi sur l’état civil telles que le livret de famille.

    Cet empressement exaspère les parlementaires de l’opposition mobilisés contre le texte. Alors qu’ils viennent tout juste de saisir le Conseil constitutionnel, ces derniers s’étonnent de cette nouvelle pointe de vitesse et de la préparation de documents provisoires en absence de certitude.

    Dans le même temps, les opposants à la dénaturation du mariage ne faiblissent pas et poursuivent leurs nombreuses actions. Monseigneur Rafin, évêque de Metz, rappelait récemment que « ce qui est légal n’est pas forcément moral ».

    http://fr.novopress.info

  • Le pourtoussisme a vaincu !

    Les nouvelles valeurs de la République : subjectivisme, relativisme, mercantilisme

    Ça y est, c’est fait. En votant « le mariage pour tous », la gauche française vient de larguer définitivement le peuple et de sceller officiellement son adhésion au libertarisme et au relativisme culturel, à la mondialisation heureuse et au mercantilisme triomphant.

    Deux hommes et deux femmes vont pouvoir se marier et des enfants vont être affublés de deux pères ou deux mères, hourra ! Madame Taubira aura oublié, dans sa « réforme de civilisation », sa culture créole qui réserve le lundi gras du carnaval antillais aux « mariages burlesques » entre des hommes déguisés en femmes et des femmes travesties en hommes. Ces transgressions, qui s’achèvent le mercredi des Cendres lorsque l’on brûle Vaval et que l’on rétablit la norme biologique et anthropologique, vont désormais être inscrites de façon pérenne dans notre Code civil. L’on comprend les réticences des élus d’outre-mer, heurtés dans leur culture mais aussi dans leur conscience de gauche. L’homo festivus de Philippe Muray a donc gagné et nous allons bientôt avoir le carnaval tous les jours avec ses étonnantes marches nuptiales dadaïstes. Son « pion progressiste » a réussi à faire copier cent fois aux parlementaires : « La loi naturelle n’est qu’un serpent de mer réactionnaire ! Le mariage n’est qu’une construction sociale » ! [...]

    Anne Le Pourhiet - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Mme Taubira doit partir ! par Xavier Raufer

     

     
    Le choc frontal entre la réalité criminelle et l’incapacité de la garde des Sceaux à appréhender le phénomène devrait la conduire à démissionner. Madame Taubira doit partir d’un ministère de la Justice où, depuis son arrivée, c’est Apocalypse Now au quotidien.
    Elle doit partir car, désormais, justice et administration pénitentiaire ne sont pour les voyous qu’objet d’hilarité ou vecteur de règlements de comptes. Elle doit partir car son idéologie provoque un tel tsunami criminel que Police et Gendarmerie s’y cassent les dents, malgré d’immenses efforts. Elle doit partir, enfin, car l’exaspération gagne le pays.¢
     

    Entre ceux qui déjà “organisent des rondes” et ceux que fascine la “tentation de l’autodéfense”, une poche malsaine se développe qui pourrait être fatale à l’État de droit. Pour preuve ces faits, tous récents :
     
    — avril 2013 : évasion spectaculaire de Redoine Faïd : cinq portes de prison soufflées à l’explosif, otages capturés pistolet au poing. Des “dégâts énormes” pour une opération “très bien organisée”, explosifs, armes et téléphones ayant aisément été stockés sur place. Or la justice n’a rien détecté — le garde des Sceaux et ses gourous étant trop occupés à nous dépeindre des fauves type Redouane Faïd & Co comme réinsérables, grâce à des traitements sur mesure ;
     
    — Créteil, mars 2013 : après une “erreur” du juge d’instruction, des trafiquants de drogue multirécidivistes sont relâchés. Tempête. Un magistrat promet des « sanctions sévères » lors du procès. Gros mensonge : les accusés présents dans le box obtiennent tous le sursis, les “peines lourdes” étant infligées à des fugitifs, de longue date repartis au Maghreb ;
     
    — Marseille, mars 2013 : un bandit tout juste libéré est criblé de balles par deux hommes en scooter — à la porte même de la prison des Baumettes. Une telle opération est forcément minutée. Qui savait ? Qui pouvait savoir ? Qui sont les complices dans la prison ?
     
    — Évry, mars 2013 : selon un magistrat, Sofiane est un « prédateur ». Seulement voilà, il « redoute de retourner en prison ». Voyant arriver la police au tribunal, Sofiane « préfère partir avant » d’être arrêté. Quant à son complice, Mohamed, il a préféré ne pas venir du tout. Et voici la justice, version Taubira, suspendue aux préférences des prédateurs !
     
    Cela bien sûr, les voyous l’apprennent de leurs semblables ou de leurs avocats. Résultat, tous les indicateurs criminels sont au rouge :
     
    — les cambriolages (+ 60 % à Paris) et les violences aux personnes augmentent encore ; les gangsters s’entretuent en Corse et à Marseille ;
    — sur les réseaux de transport, les vols à la tire et les violences contre les agents explosent. Les syndicats RATP-RER protestent : « De nombreuses affaires transmises à la justice parisienne sont restées en jachère ». Ainsi végète une justice désormais tétraplégique ;
    — à Sevran (Seine-Saint-Denis), les criminels font la loi : un calvaire pour des habitants « seuls face aux dealers » qui brûlent leurs voitures, sabotent les ascenseurs et interdisent l’accès des tours à quiconque leur déplaît ;
    — au Louvre (le plus grand musée du monde, 10 millions de visiteurs par an), des hordes de parfois trente jeunes nomades dépouillent les touristes ; souvent molestés, les agents du musée n’y travaillent plus que la peur au ventre. Pourquoi le pillage ? Parce que l’accès gratuit est accordé aux moins de 26 ans sans que rien ne soit fait sur le plan de la sécurité pour cette largesse, cela profite aux seuls amateurs d’art ;
    — sur la ligne du RER D, les voyageurs sont physiquement agressés et dépouillés « comme au temps du Far West » ;
    — enfin, et plus grave encore si possible, un rapport confidentiel d’un syndicat d’assureurs s’alarme de la forte augmentation des incendies criminels — dans leur langage : une « sinistralité incendie liée à la malveillance ».
     
    Pour ces mêmes assureurs,« de plus en plus souvent, ces actes de malveillance, de vandalisme et de tentative de vols sont précédés, ou se prolongent, par des incendies qui affectent les locaux [des victimes] ». Sur 150 sinistres causés par un incendie, au préjudice de 150 000 euros ou plus, « environ 40 % sont imputables à des actes malveillants ».
     
    Or, pour les criminologues, l’incendie criminel n’est pas une infraction banale, plutôt une forme sournoise d’insurrection.
     
    C’est pour toutes ces raisons que Mme Taubira doit partir
    http://www.francepresseinfos.com/

     

  • L’honnêteté n’a jamais été gage de compétence…

    L’honnêteté n’a jamais été gage de compétence… Après Jérôme Cahuzac, le rabbin Gilles Bernheim surpris en flagrant délit de mensonge. Sans compter ces statistiques concernant ceux qui mentent sur leurs CV pour leurs entretiens d’embauche. Et ces gens dont on a l’impression qu’ils mentent en tout et en permanence. Ambiance délétère ou phénomène vieux comme le monde ?

    François Hollande avait promis une « République exemplaire ». Je trouve que Jérôme Cahuzac est un homme parfaitement exemplaire. À une époque où l’on n’est plus censé vivre mais « gérer » son existence, et où « réussir » signifie gagner plus d’argent que les autres, il a parfaitement intériorisé la règle implicite de notre temps : « plus » est toujours synonyme de « mieux », et les moyens d’acquérir plus comptent pour peu de choses par rapport à cette fin. L’État de droit libéral se veut neutre sur le plan des valeurs. Au prétexte que ce serait discriminer entre des choix individuels tous parfaitement légitimes, il n’a rien à dire sur ce qu’Aristote appelait la « vie bonne ». Dans cette optique, le politique ne peut être porteur d’aucune dimension éthique, puisqu’on ne peut en son nom promouvoir aucune conception du bien commun. La société se définit dès lors comme une simple addition d’individus autosuffisants. La corruption généralisée en est la conséquence.

    Cela dit, les cas individuels n’ont guère d’intérêt. Dans l’histoire, il y a d’une part les acteurs ; de l’autre, les dynamiques, les logiques et les structures. C’est à ces dernières qu’il faut surtout s’intéresser. Le système libéral est un système qui prétend que la logique de l’intérêt et le droit procédural suffisent à faire tenir ensemble une société. Le capitalisme fait toujours primer la logique du profit sur toute considération morale. Qu’est-ce que la logique du profit ? C’est la logique de la valorisation toujours croissante du capital. Autrement dit, faire toujours plus d’argent avec de l’argent. C’est pourquoi le capitalisme exige la marchandisation généralisée (du travail, de la terre, de l’art, de la culture, de la santé, des corps, des organes, etc.) et la circulation généralisée de toutes marchandises. La question qui se pose est alors de savoir comment sortir du système de l’argent ?

    Élisabeth Lévy stigmatise cette volonté de transparence voulant que tout un chacun déballe son patrimoine en place publique. Votre avis ?

    Ceux qui possèdent des comptes à l’étranger ne le diront évidemment pas quand ils fourniront l’état de leur patrimoine. Ce déballage ne sert donc strictement à rien. Il relève d’un voyeurisme qui n’est pas très éloigné de la culture de l’excuse : nous sommes nuls, mais voyez comme nous sommes honnêtes. À ce rythme-là, on finira par découvrir que Roselyne Bachelot n’est plus vierge et que Pierre Moscovici a oublié de déclarer dix-sept cuillères à café héritées de son grand-père pour lesquelles il n’a pas de facture ! La volonté de « transparence » est d’inspiration totalitaire, car il y a des opacités bienfaisantes. Quant à la lutte contre les paradis fiscaux, elle prête plutôt à sourire. Les plus grands paradis fiscaux actuels s’appellent la City de Londres et Wall Street. Les paradis fiscaux de l’avenir seront, eux, des paradis immatériels.

    L’honnêteté est-elle véritablement une vertu politique, sachant que certains incorruptibles furent de féroces massacreurs, tandis que des corrompus notoires ont pu se montrer fins politiciens ?

    L’honnêteté n’a jamais été gage de gentillesse ni de compétence. Et l’on peut en effet préférer des corrompus qui font au moins une bonne politique à de vertueux impuissants. Mais quand un chômeur ou un retraité apprend que Carlos Ghosn, patron de Renault et Nissan, gagne 35.000 euros par jour (12 millions d’euros par an), il n’a pas besoin de s’interroger sur l’origine de cet argent pour s’indigner. La somme seule suffit à choquer ce que George Orwell appelait la « décence commune ». Il serait surtout temps de comprendre que la politique et la morale ne sont pas la même chose, ou plus exactement, comme le disait Julien Freund, que la politique a sa propre morale, dont l’objectif est de servir le bien commun – un bien qui n’est pas la somme des biens particuliers, mais un bien indivisible dont tous les citoyens bénéficient ensemble. Pas plus qu’une économie nationale n’est comparable à un budget familial, la morale en politique ne peut être calquée sur la morale privée. Pour ne donner qu’un exemple, l’hospitalité n’a pas le même sens selon que l’on parle d’un individu ou d’un pays…

    Quand Jérôme Cahuzac demande pardon, n’y a-t-il pas mélange des genres, entre confessionnal et tribunal ? Intrusion du religieux dans le politique ?

    Il s’imagine peut-être que péché avoué est à moitié pardonné. Dans son attitude, je vois en fait surtout la détestable influence des confessions publiques à l’américaine, héritées du puritanisme. Mais il y a pire. Si Cahuzac est condamnable, je trouve plus répugnant encore le spectacle de tous ces faux-culs qui, la main sur le cœur, assurent avoir été « trompés » et condamnent hautement les mauvais agissements d’un homme à qui ils ne reprochent en réalité que d’avoir été assez maladroit pour les avoir mis tous en danger en se faisant prendre. Tous les hommes politiques ne sont pas corrompus, mais ils sont tous partie prenante d’un système qui corrompt tout. C’est pour cela qu’ils sont tous discrédités. Lénine disait que les révolutions se produisent quand à la base on ne veut plus, et qu’à la tête on ne peut plus. On n’en est peut-être pas très loin.

    Alain de Benoist, le 26 avril 2013

  • Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°317

    http://www.youtube.com/watch?list=UUeWMp4Frgyv275gSnWNYoZQ&feature=player_embedded&v=2ad_35YGZyg

  • DSK-Cahuzac-Sarkosy

    Les petites gens croient toujours que ceux qui ont des responsabilités importantes ont une vie privée culturelle intense en accord avec leur charge. Qu'ils passent leurs soirées à des concerts de musique classique ou à l'opéra. Au cours de dîners mondains ils abordent de façon passionnée toutes les grandes questions économiques, philosophiques et politiques se posant à l'humanité. On se demandait souvent pourquoi DSK n'avait pas de vie mondaine à Washington. Avec l'affaire du Carlton on a appris que DSK avait mieux à faire qu'aller faire le baise-main à de vieilles américaines aux lourds colliers de diamant.
    Quand j'étais en terminale C (qui n'existe plus), mon professeur de mathématiques répondait quand un élève posait une question : « c'est une question de terminologie ». Pour qualifier Strauss-Kahn on a eu beaucoup de terminologie. Pour ceux de sa communauté c'était un séducteur. Pour les autres moins indulgents, c'était un vicelard ou un détraqué sexuel. Quand aux féministes elles ont surtout vu un salopard. Les mots comme toujours n'expriment qu'une subjectivité.
    On a souvent reproché à Cahuzac d'avoir de mauvaises fréquentations politiques surtout celles qu'on qualifie « d'extrême droite ». Pourtant il n'y avait rien de plus social et tolérant chez cet homme qui relativisait l'idée de vérité en politique. Pourquoi avoir toujours la mentalité d'être en guerre civile avec des gens qui pensent différemment ? Plus sérieusement, l'argent transcende les clivages politiques. Pour paraphraser Shakespeare l'argent ouvre toutes les portes de droite comme de gauche. Ou avait-il compris intuitivement cette sentence de Nietzsche : « les convictions sont des prisons ».
    Avec Cahuzac le mensonge ne sera plus ce qu'il était comme au temps de Chirac où il suffisait de passer à la télé et de dire « pschitt » ou « abracadabrantesque » pour faire taire la polémique et stopper toute enquête. L'époque en politique où l'on mentait « droit dans les yeux » n'est peut-être pas terminée, mais a pris un peu de plomb dans l'aile. Sarkosy avec les affaires Bettencourt, Karachi, le financement par la Lybie et le Quatar devra en dire plus que Chirac pour convaincre.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU