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Actuailes: bimensuel d'actualités gratuit pour les 10-15 ans
Actuailes est né en mai 2013. Le journal est porté par une quinzaine de pères et mères de famille, accompagnés d'un moine prêcheur. Il vise à donner aux enfants une information régulière, variée et conforme à l'éducation reçue à la maison et à la loi naturelle.
Il ne vise pas à imposer des vérités absolues, mais, à partir d'un fait majeur d'actualité, de faire réfléchir les enfants sur les ressorts profonds qui peuvent expliquer ce qui est arrivé. Ils pourront ainsi mieux comprendre le monde qui les entoure, se construire une opinion sûre et avoir le goût des grandes choses.
La diffusion, réalisée uniquement par Internet, est entièrement gratuite. L'idéal est de s'abonner en ligne afin d'être averti par courrier électronique lors de chaque parution, puis d'imprimer le dernier numéro pour une meilleure lecture des enfants.
Dans le dernier numéro, un article est consacré à l'idéologie du genre.
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Action des Antigones aux Halles
Cet après-midi, les Antigones ont dénoncé aux Halles à Paris le matérialisme ambiant, qui ne respecte pas la personne humaine.
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En marche vers le néo-totalitarisme
En ce printemps 2013, alors que l’autoritarisme étatique impose une loi destructrice de civilisation tendant à l’indifférenciation sexuelle et à la négation de la Nature, il est désormais clair que le Parti socialiste est à la pointe de l’oppression sociale et politique.
Ce parti et ses forces supplétives (medias de propagande et groupuscules ou associations gauchistes) agissent d’une part pour renforcer l’oppression économique des Français par leur mise en esclavage, grâce à une dette artificielle, d’autre part pour accélérer l’oppression psychologique, par le biais d’un projet chargé d’inhiber la construction de l’individu autonome. La loi de dénaturation du mariage est en effet un élément-clef d’une stratégie d’organisation d’un chaos global, portant atteinte à la subjectivité individuelle. Passivité, déracinement, perte de repères, tendance à la dépression, liens sociaux et familiaux fragilisés sont les objectifs d’une oligarchie qui souhaite sécuriser son pouvoir sur le long terme. Pour parvenir à ses fins, elle dispose désormais de la technologie et des medias de masse à un niveau de développement tel qu’elle ne peut résister à la tentation d’une oppression renforcée. Pour ces néo-totalitaires, l’individu conscient et capable d’esprit critique, nouant librement des liens avec sa collectivité, représente l’ennemi à abattre, l’éternel opposant potentiel dont il faut empêcher la naissance.
Les totalitarismes du XXème siècle ne renaîtront pas. Ils seraient désormais d’une totale inefficacité, et seule l’imbécillité gauchiste entretenue peut encore dénoncer la fiction de leur menace, passant dès lors à côté de la nouvelle forme de totalitarisme qui se met en place insidieusement, mais implacablement. Désormais, le néo-totalitarisme vise à reprogrammer l’individu de manière à le contrôler de la naissance à la mort en altérant efficacement son individualité par l’analphabétisme, l’abrutissement médiatique, le pseudo-divertissement décérébrant, le déracinement, ou encore la perte de l’origine biologique. Le projet d’artificialisation de l’existence individuelle entame sa marche déshumanisante, de la conception par le laboratoire à la disparition par le suicide assisté et l’euthanasie. Le contrôle social totalitaire décrit par Aldous Huxley dans son « Meilleur des mondes » n’est plus du seul ressort de la fiction littéraire, mais devient progressivement réalité. De plus, ce projet d’asservissement se pare de mots et de concepts falsifiés et vidés de leur sens, comme la liberté, l’égalité, l’amour et l’épanouissement individuel. L’utilisation à outrance d’un langage dénaturé permet ainsi d’accélérer l’invasion des consciences. L’infantile « jouir sans entraves » récupéré par la publicité et les medias est revisité par l’Etat moderne et s’avère même d’une grande utilité pour ces oppresseurs d’un type nouveau.
La société néo-totalitaire, reflet de la dictature de l’Economie sur les hommes, ne peut tolérer que la réalité objective d’une Nature persiste à lui échapper dans un quelconque secteur. La falsification s’est donc imposée partout, de la nourriture de masse à l’air que l’on respire, de la culture muséifiée à l’aménagement de l’espace et, désormais, jusqu’à la possibilité de rencontre et à la sexualité. Tout doit passer sous les fourches caudines du profit et de la marchandisation, y compris l’identité biologique et sexuelle des individus. En effet, au supermarché des pseudo-choix des êtres atomisés de l’avenir, il sera possible de choisir son sexe et d’en changer avec enthousiasme selon l’opportunité offerte par les rendez-vous festifs imposés par le Pouvoir.
Le meilleur moyen de fabriquer en série des individus soumis consiste à leur retirer toute possibilité d’identification à une culture, à une langue, à une histoire, à un territoire, à une origine biologique avec père et mère identifiés, et même à un sexe défini. L’homme nomade vanté par un Attali, sans attaches, dénué de passé et d’avenir, socialement fragilisé, est sciemment planifié. Toujours plus en déshérence, il sera livré à son seul narcissisme, à la consommation d’images, de flux sonores en continu et d’antidépresseurs. La culture « hors sol et hors sexe » du néo-individu répond à une feuille de route rédigée par ces totalitaires d’un genre nouveau, qui se parent des attraits usés d’un hédonisme de bazar et d’une apologie de l’amour estampillé par l’Etat.
Longtemps cible de la critique et de l’opposition aux pouvoirs en place, la famille fut perçue par certains comme l’unité de base de l’oppression, garante d’un ordre moral honni. C’est sans doute l’une des erreurs les plus absurdes des mouvements critiques du XXème siècle, et cet acharnement sur la famille constituait finalement l’expression d’une vision bornée, signe de reconnaissance pour des « petits-bourgeois » à la recherche d’une posture de révolté. Pourtant, la famille, base naturelle de la vie en société, demeure l’unité la plus apte à protéger l’individu. En effet, malgré sa fragilisation par le divorce et l’immixtion massive du spectacle médiatique et du divertissement de masse en son sein, elle est un obstacle à l’avancée du Marché et à la formation des profits. Par conséquent, la famille doit être dénaturée, voire détruite, transformée en de nouvelles formules d’associations, microgroupes à durée de vie réduite, ersatz appauvris et dégradés de la famille originelle. Le Pouvoir, ayant bien compris que le désordre moral et le relativisme nihiliste représentaient des outils de contrôle social particulièrement efficaces, a donc tout naturellement fait de la famille sa cible privilégiée. Le projet de déconstruction va s’accélérant, élément-clef sur lequel aucun recul n’est envisageable. Dans l’optique de tétaniser les foules placées devant le fait accompli, la production d’irréversibilité est devenue une technique de gouvernement.
Ce projet, le Parti Socialiste est le mieux à même de le mettre en pratique, à la différence des partis de droite, qui partagent, certes, les mêmes choix économiques ultra-libéraux, mais sont encore bridés par un électorat rétif aux bouleversements nihilistes du « tout se vaut » et à la destruction programmée de toute common decency chère à George Orwell. La Gauche use, quant à elle, d’une remise en question permanente des mœurs afin d’occulter la question sociale. Elle rencontre toujours une complicité insolente et puérile à l’extrême-gauche, dont l’absence totale de culture politique reste la caractéristique principale. Le gauchisme des années 70, qui manifestait déjà à cette époque son incompréhension complète de l’oppression moderne, a logiquement engendré des successeurs toujours plus dérisoires, enfants du festivisme, de la banalisation des drogues et d’un relativisme libertaire de salon, aboutissant à un stade encore plus avancé d’inconscience politique et de bêtise individuelle.
Face à cette nouvelle oppression totalitaire qui fonctionne à partir d’ingrédients tels qu’une fausse liberté sexuelle mortifère, la banalisation des drogues, le relativisme moral et la jouissance marchande instantanée, le « peuple de gauche » se retrouve totalement démuni. Gavé à l’idéologie festive pendant trois décennies, il est incapable d’opposer la moindre résistance au rouleau compresseur relativiste du politiquement correct le plus autoritaire. Alors, dans une France en décomposition, en ce printemps 2013, les familles catholiques, toutes générations confondues, solidement ancrées sur l’exigence de dignité humaine, ou encore l’ensemble des individus plutôt orientés idéologiquement à droite composent l’immense majorité des rangs d’un mouvement de résistance lucide aux projets liberticides actuels. Si l’on ne peut que s’en féliciter, il faut espérer que cette population, d’habitude silencieuse et oubliée des medias, identifie le véritable moteur du néo-totalitarisme en marche : la marchandisation forcée de l’ensemble de la vie humaine, à des fins lucratives et répressives, de la naissance à la mort, jusqu’à l’intimité biologique et psychologique des individus.
Le « meilleur des mondes », ce cauchemar déshumanisant actuellement en progression, peut être vaincu. Mais cette victoire suppose la perception préalable de la complémentarité étroite qui lie deux domaines en apparence séparés : d’une part l’oppression politique et économique du Capital mondialisé devenu nihiliste, d’autre part l’oppression psychologique et spirituelle qui œuvre à la dénaturation globale des mœurs et au recul de l’intelligence moyenne.
Dette des Etats, destruction des enseignements à l’école et théorie du genre appartiennent à la même feuille de route.
L’espoir d’un monde qui préserve la dignité humaine et s’oppose à la réification, pour le bien des générations futures, réside dans notre aptitude à saisir toutes les composantes du projet de l’adversaire afin de déjouer l’avenir funeste conçu par une oligarchie dénuée de tout scrupule.
Peuple de France résistant, encore un effort pour devenir révolutionnaire !
Alexandre Dunois http://www.printempsfrancais.fr/3650/en-marche-vers-le-neo-totalitarisme/
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Le Marxisme
Que reste-t-il du marxisme après la disparition de la plupart des pays communistes. Le dernier grand pays dit communiste a accepté une économie de marché et est devenu sans doute le pays le plus capitaliste. L'effondrement du capitalisme tant annoncé par les marxistes n'est pas encore pour demain. Le sens de l'Histoire selon eux devait pourtant y aboutir. Le marxisme porte sur lui la responsabilité des anciennes dictatures communistes. Mais avant d'être la pensée officielle des régimes communistes le marxisme a avant tout été une analyse économique, historique, sociologique et politique du système capitaliste (le mode de production capitaliste MPC). Il a été pour beaucoup une pensée de combat contre le capitalisme haï. Il y a certes une part de haine dans le marxisme. Un nombre incalculable d'intellectuels a été réceptif à ce courant. « Le marxisme est l'horizon indépassable dé notre temps » (Sartre). Les brochures du parti socialiste ont utilisé pendant longtemps une vulgate marxiste ce que déplorait Raymond Aron, libéral qui avait fait profession d'anti-marxisme.
Dans toute pensée, il y a toujours une intentionnalité. Le projet marxiste a donc été d'instaurer une société sans classes où les hommes seraient égaux (même et surtout économiquement). Cette idée d'égalité n'est pas nouvelle. Est-ce une trace du christianisme pour qui les hommes sont égaux devant Dieu.
Le libéralisme dont l'idéologie est celle des droits de l'homme a décrété les hommes égaux en droit sur terre. Le communisme a voulu aller encore plus loin pour vouloir établir une société où les hommes seraient égaux sur le plan économique et où les classes n'existeraient plus (Le Grand soir).
Pour le marxisme, qu'est-ce qui fait que les hommes ne sont pas égaux. Pour cette doctrine, il y a la primauté de l'économie sur la société : l'être économique détermine l'être social. Les hommes ne sont donc pas égaux du fait de l'existence des classes, ce qui crée un rapport de domination les uns sur les autres. Il y a d'un côté les oppresseurs et de l'autre les opprimés. Pour Marx en plus de l'existence des classes il y a une lutte des classes. « L'Histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de lutte de classes ». C'est le thème du manifeste du parti communiste. Ces classes résultent la division du travail. Le moteur de l'histoire est posé comme étant de tous temps celui de la lutte des classes, ce qui donne une interprétation de l'histoire parmi d'autres. La vision marxiste de l'histoire s'appelle le matérialisme historique. On retrouve le fameux moteur à deux temps explicatif : infrastructure, superstructure. L'infrastructure étant l'ensemble des forces de production. La superstructure est l'ensemble des institutions (administratives, juridiques, policières et militaires…) qui encadrent et renforcent l'infrastructure.
La conscience des hommes est déterminée par leur être social. La superstructure n'est que l'expression du mode de production. Au cours de l'histoire le mode de production a été esclavagiste, féodal puis capitaliste. Le marxisme a voulu établir un nouveau mode de production socialiste où la propriété privée des moyens de production n'existerait plus. Il faut reconnaître même si cela a été un crève-cœur pour les communistes que ce système n'était guère efficace comparé au système capitaliste.
Marx jeune, était un hégélien de gauche et il a repris la dialectique hégélienne pour décrire l'histoire et ses antagonismes sociaux qui la font avancer. L'idée de classe sociale n'était pas nouvelle et existait déjà chez les classiques anglais (Smith, Ricardo, Mill…). Les deux principales sources d'inspiration de Marx sont sur le plan philosophique Hegel et sa dialectique plus généralement la philosophie allemande et sur le plan économique les classiques anglais ce qui a fait dire a l'économiste américain Samuelson que Marx était un ricardien attardé.
Pour dénoncer l'exploitation de l'homme par l'homme il faut définir ce qu'est la valeur d'un bien. Marx reprend la définition des classiques anglais. La valeur d'un bien est le travail, le temps de travail socialement nécessaire. Le travail se mesure en temps. Toute la difficulté que n'a pas résolu Marx fut le passage de la valeur au prix puisque l'on constate des prix et non des temps de travail. Seules les marchandises reproductibles ont une valeur. Marx fait la distinction entre valeur d'usage et valeur d'échange. La valeur d'usage revient a son utilité. La valeur d'échange est la proportion dans laquelle s'échangent des valeurs d'usage. Cette proportion est celle du temps de travail socialement nécessaire.
Une marchandise aura donc comme valeur :
C + V+PL
C : Temps de travail mort (machines, matières premières…)
V : Temps de travail vivant
PL : Plus-Value
Le capitaliste s'approprie la plus-value, concept clef du marxisme. Il y a donc une aliénation économique du travailleur en plus de l'aliénation sociale du fait de travailler pour un autre avec travail en général non choisi.
Dans le marxisme il y a donc exploitation de l'homme par l'homme.
Le taux de profit est P= PL / C+V P = PL : C+V
Le salaire se définit comme l'expression monétaire de la valeur de la force de travail. La force de travail contient un élément social et historique donc le salaire aussi.
La plus-value est la différence entre la valeur créée par cette force de travail et ce qu'a coûté cette dernière.
Pour Marx le capitalisme est rarement à l'équilibre. Il génère des crises. Le marxisme sur ce point rejoint la pensée keynésienne et le rejet de la loi Say « l'offre crée sa propre demande, la monnaie n'est plus qu'un voile ».
Pour les néo-classique (ou libéraux) il ne peut y avoir de crises. Dans la pensée économique, il y a donc trois grands courants : la pensée libérale, la pensée keynésienne et le marxisme. Une des idées les plus controversées du marxisme est la baisse tendancielle du taux de profit.
Taux de profit PL : C+V = PL/V : C/V+1
PLV = Taux d'exploitation, le rapport C/V est la composition organique du capital. Or la tendance à accumuler fait augmenter C/V et donc baisser le taux de profit. On notera au passage l'utilisation rudimentaire des mathématiques dans DAS KAPITAL. Il y a bien sur plusieurs façons d'empêcher la baisse du taux de profit, entre les délocalisations.
En conclusion, nous n'avons pas voulu résumer en quelques lignes la théorie marxiste absolument immense avec en plus les commentateurs et les prolongements. Il faut lui reconnaître une certaine cohérence. Elle a été un outil intellectuel de combat contre le capitalisme d'ailleurs beaucoup plus solide que ne le préconisait cette théorie. À de nombreuses reprises on a annoncé l'effondrement du capitalisme qui a montré une prodigieuse faculté d'adaptation. Sans prétendre être un discours de vérité économique le marxisme propose une vision globale de l'économie de la société et de l'Histoire.
PATRICE GROS-SUAUDEAU
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LE RENOUVEAU PAÏEN DANS LA PENSEE FRANCAISE
Livre militant. Issu de la Nouvelle Droite (abrégé ND) et publié par la maison d’édition de la Nouvelle Droite. Livre daté donc en quelque sorte. Ce qui n’enlève rien, ni à sa qualité, ni à son actualité.
L’apparition de la ND dans les années 70 provoqua un véritable tsunami intellectuel. La certitude établie que la France possédait la droite la plus bête du monde volait subitement en éclats. La gauche n’en crut ni ses yeux ni ses oreilles. Voici que des intellectuels de haut-vol regroupés autour d’A. de Benoist et de M. Marmin s’en allaient chasser sur des terres inaccoutumées. C’est que la ND commença par un crime de lèse-majesté. C’est une vieille tactique militaire que d’attaquer du côté par où l’on vous attend le moins. Panique à gauche : la ND osait se revendiquer du théoricien communiste italien Gramsci. Certes il n’était pas question pour ses affiliés de s’inscrire au Parti, ils se contentèrent de faire main-basse sur le concept gramscien, non plus de lutte de classe, mais de lutte de culture. En termes marxistes disons que la ND avait compris qu’elle ne verrait son triomphe politique qu’une fois que ses propres idées seraient devenu le fonds commun de l’idéologie dominante. Plus facile à dire qu’à faire, mais au contraire d’Archimède la ND possédait et son levier et son point d’appui pour soulever le monde !
C’est que la ND prenait les ouailles habituelles à revers : les gauches révolutionnaires ou réformistes comme les droites traditionnelles ou extrémistes. Alors que l’on s’attendait à une résurgence modernisée de l’alliance du Royaume et de l’Autel, la Nouvelle Droite sortit de sa poche deux joujoux relégués depuis si longtemps au magasin des antiquités que l’on avait fini par croire qu’ils n’avaient jamais existé, l’Empire et le Paganisme. À gauche, c’était en ces temps où l’on tendait avec componction et gravité la main aux chrétiens de gauche, l’on avait oublié que la Révolution française s’était déroulée à l’ombre exemplaire de la République Romaine et de la tutélaire société des Égaux spartiate. L’on s’étrangla de fureur devant ces trouble-fête qui investissaient le champ si symbolique de Mars que l’on avait laissé en friches depuis si longtemps. La bobonne vieille droite réactionnaire et catholique s’estima poignardée dans le dos par de dangereux extrémistes. De tous côtés l’on s’activa dare-dare à dresser autour des troublions un périmètre de concentration et de sécurité des plus efficaces…
Les années ont passé. Le monde a changé. La ND n’a jamais su ou pu concrétiser son démarrage foudroyant. Les causes de son échec à court terme demanderaient de longues explications qui ne sont pas du ressort de ce modeste article. Mais une chose est sûre et indéniable : si l’on peut parler aujourd’hui, même dans ce que ce terme présente d’artificialité et de superficialité, d’un renouveau païen en Europe et en France, force est de reconnaître que la Nouvelle Droite est en grande partie responsable de l’émergence de cette vaste mouvance. Dans Le Renouveau Païen dans la Pensée Française J. Marlaud, tout en partageant notre point de vue sur l’opérativité de la ND quant à l’éclosion de cette nouvelle sensibilité, s’essaie à reconstituer la généalogie philosophique et littéraire de ce phénomène de renaissance païenne.
Une chose est sûre : nous ne procédons pas du même cheminement. Pour nous, nous sortons tout droit de l’héritage impérieux. Tout petit nous y sommes tombés dedans. Comme beaucoup, par les canaux de liaison à notre portée immédiate : les livres. Nous n’avons eu qu’à tendre la main et à saisir sur l’étagère les Discours de Cicéron ou l’Anabase de Xénophon. Nous ne nions pas qu’il nous a fallu beaucoup de temps pour relier tout ce qui nous fut donné épars, dans le désordre chaotique de sa mise à mort, mais enfin, les Dieux étaient-là, et relever les autels renversés n’était pas une tâche insurmontable. D’autant plus que nous avions des prédécesseurs, un Byron, un Heredia, un du Bellay, nous avaient déjà dégagé le chemin. Les Dieux et les Poëtes partagent les mêmes rituels de foudre. J. Marlaud ne remonte pas plus loin. Il placera sa première borne bien plus près, chez Montaigne. Mais son paganisme théorique est surtout et avant tout le résultat d’une démarche intellectuelle précise qui s’imposera à lui comme le résultat tactique d’une réflexion métapolitique poussée jusqu’au bout de ses principes.
En homme de droite J. Marlaud possède son chiffon rouge, sa hantise, son fantôme : le marxisme. Éradiquez la philosophie marxiste et le communisme s’effondrera. En fait c’est le contraire qui est arrivé, mais ceci est une autre histoire ! Et qu’est-ce que le marxisme si ce n’est une resucée laïque du christianisme ? Ensuite il suffit d’un peu de logique et de quelques connaissances historiques. Non l’athéisme ne fut pas l’ennemi du christianisme ! Les chrétiens étaient d’ailleurs accusés d’athéisme par l’administration romaine ! L’adversaire du monothéisme chrétien fut et restera le paganisme européen ! Beaucoup s’étonneront de cette hargne principielle contre le christianisme. Quelle idée baroque que d’aller tirer de leur sommeil de plomb les anciens Dieux ! Juste au moment où l’Église perdait ses brebis à foison ! Plus grand monde à la messe du dimanche, et de toutes les façons y aurait-il eu foule qu’il n’y avait pratiquement plus de curés pour distribuer le pain bénit de la rédemption ! Avec le recul l’on s’aperçoit que le cadavre est encore agité de tressaillements indésirables. Ayons l’œil, les romains se sont fait avoir avant nous : ils n’avaient pas prévu le coup de la résurrection. Ne dédaignons pas les secours des Dieux antiques. Ils ont perdu une bataille, mais pas la guerre. Mais revenons à J. Marlaud.
Certes le christianisme a du plomb dans l’aile nous assure-t-il mais l’essentiel de son message s’est sécularisé et imprègne si bien les consciences que la plupart des individus, de manière plus ou moins volontariste ou inconsciente, suivent et propagent des valeurs chrétiennes. J. Marlaud en inventorie les principales. Ainsi à l’idée de fraternité christique s’est substituée la notion d’égalité des êtres humains. De la Déclaration des Droits de l’Homme aux utopies anarchistes les plus radicales ce principe d’arasement métaphysique de toutes les différences a été décliné jusqu’à plus soif dans nos sociétés modernes. Alors que la société païenne instaurait le règne hiérarchique des puissances institutionnelles le christianisme a perverti et brouillé les cartes de la reconnaissance sociale. Privées de leurs ossatures rituelles les organisations castiques se sont effritées de l’intérieur gagnées par le vertige grégaire du plus grand nombre à se réconforter en la croyance mutuelle de leur stricte identité égalitaire.
Nous n’avons rien à redire à cette analyse de J. Marlaud si ce n’est qu’il ne nous semble pas avoir intégré à son raisonnement l’aspect dialectique des processus évoqués. Ce n’est pas de la faute du christianisme s’il a eu raison du paganisme. C’est le paganisme qui s’est d’abord effondré de l’intérieur, de lui-même et selon sa propre idéologie, et qui n’a ensuite subsisté qu’en tant qu’arbre mort, debout certes encore, mais qui ne se doute pas que le prochain vent automnal le boutera à terre. Lorsque les ilotes s’emparent du pouvoir, les maître n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes de leurs propres faiblesses. Ils en portent l’entière responsabilité. Rien ne sert de gémir. Ni de pleurnicher. Souvent nous assénons des décisions dont nous n’avons pas étudié les plus lointaines conséquences. L’appât du gain et du pouvoir a obnubilé les élites païennes des deux premiers siècles de la Rome Antique. Devant l’immense concentration de richesses opérées il ne restait plus aux larges masses populaires que leurs deux yeux pour pleurer. Le Christ a donné une raison de vivre à leurs larmes.
Ce ne sont pas les chrétiens qui ont tué l’Imperium, c’est l’Imperium qui a couvé les lentes du christianisme. Comme l’oiseau qui s’en va réchauffer l’œuf du serpent et se fait dévorer le jour de l’éclosion. Le pire c’est qu’un phénomène de cette importance est difficile à analyser par ceux qui assistent à son déploiement. Il arrive un moment où les contradictions se démultiplient : l’unité de tous ceux qui ont objectivement raison de se liguer contre ce nouvel état de fait en train de poindre, se lézarde. Les rencontres individuelles, le goût de la nouveauté, l’envie de se démarquer de ses pairs, un ressentiment quelconque, et mille et un arbrisseaux, examinés un par un, vous voilent la forêt qu’ils sont en train de devenir.
Le christianisme aurait perverti notre sensibilité. Nous n’en doutons pas. En serions-nous pour autant la proie des valeurs spécifiquement féminines : pacifisme, économisme, sentimentalisme ? Certainement, à condition de ne pas oublier que la femme est une construction culturelle hominienne au même titre que le personnage souvent falot et ridicule du mari. Et en ce sens les valeurs que J. Marlaud lui prête sont tout autant celles de l’homme. C’est que l’homme et la femme, artefact biblique et sociétal, sont aussi semblables que le mâle et la femelle sont authentiquement dissemblables. Nous sommes soumis aux desiderata d’une idéologie émolliente et avilissante. Inutile d’en rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Le plus court chemin est souvent celui du renoncement à être soi-même. Désigner un fautif c’est déjà vouloir lui ressembler. Reconnaissons nos faiblesses et nos lâchetés. À plus amer que la gamète diabéique de notre miroir se doit notre sang.
Le paganisme de J. Marlaud est essentiellement idéologique. Le nôtre absolument politique. Et pour cela beaucoup plus proche de son essence. Car toute idéologie est, de par sa nature explicative même, rattaché de très près comme de très loin à la monothéique notion de vérité. J. Marlaud a négligé l’aspect de jeu sophistique qui est à la base de tout discours païen. Ce qui suit est un peu malhonnête de notre part car nous nous jouons d’un anachronisme qu’en 1986 notre auteur était dans l’impossibilité naturelle d’observer : depuis quelques années la ND use d’une moindre virulence quant à son positionnement pro-païen. Toute idéologie est versatile car le critère de vérité doit s’adapter à toutes les oscillations de l’adaptation pragmatique de l’Unité conceptuelle intangible confrontée à la Multiplicité mouvante du réel, du désir et de la volonté. Il n’est pas étonnant que les premiers auteurs considérables étudiés en ce volume soient, tout de suite après Montherlant, Gripari, Pauwels et Jean Cau. Un chapitre en entier leur est chaque fois consacré. Nous aurions commencé pour notre part par quelques pages sur Homère et Virgile, Empédocle et Lucain. Simple différence de perspective. Reste que les pages sur Montherlant sont superbes et que ce livre de J. Marlaud est une des meilleures études de cette étendue que nous ayons lue sur les origines du renouveau païen de la pensée française.
► André Murcie, Littera Incitatus (bulletin n°26), 2006. http://vouloir.hautetfort.com
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Esteban
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Blonde youtube et les roms
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Les Identitaires : des « lanceurs d’alerte » au service de notre identité charnelle et historique
Bilan des nombreuses actions des Identitaires l’an passé, organisation du mouvement, projets du Bloc Identitaire, Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire, a accordé un entretien à Novopress.
Source : Novopress du 16 septembre 2013
Novopress : Pouvez-vous dresser un bilan des Identitaires l’année dernière ?
Fabrice Robert : Le bilan est indéniablement très positif. À commencer par la Convention identitaire qui, en réunissant plus de 800 personnes, apparaît comme un véritable succès politique et médiatique.
Ces derniers mois, si nous avons continué à développer – avec succès – un certain nombre de projets (associations, maison d’éditions, etc.), le mouvement identitaire a surtout été aux avant-postes du combat contre François Hollande. Rappelons que dès le lendemain de son élection, nous avions lancé l’initiative « Hollande n’est pas mon président ». Nous rappelions alors qu’élu par seulement 33% des Français en âge de voter, François Hollande n’avait aucunement la légitimité suffisante pour mener des réformes aussi profondes que l’octroi du droit de vote aux étrangers ou encore l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Le mouvement identitaire s’est donc logiquement impliqué dans le vaste mouvement d’opposition au mariage gay qui a mobilisé des millions de personnes en France.
Au-delà de l’adoption de la loi Taubira, il faut bien avoir conscience que ces rassemblements ont permis de politiser un public qui n’était pas habitué à défiler dans la rue. Ou à militer tout simplement. Face au déni de démocratie, face à la répression, nombreux sont ceux qui s’ont passé d’un combat limité contre le mariage gay à un combat plus global contre la présidence Hollande. Les arrestations, les gardes à vue et le gazage systématique des manifestants n’ont fait que renforcer la contestation. Les slogans tels que « Hollande démission ! » ne sont d’ailleurs pas sans rappeler notre campagne « Hollande n’est pas mon président ».
Autre constat très important : la défense de la famille a suscité des rencontres, des prises de consciences et la naissance de nouvelles convergences au sein de la « droite ». Je suis donc convaincu que les Identitaires ont fortement gagné en terme d’influence à l’occasion de ces mobilisations pour la défense de la famille.
Pour le chercheur en science politique, Gaël Brustier, la thématique « identitaire » serait très prégnante chez les acteurs de la Manif pour tous. Il parle d’offensive culturelle de la droite et de la probable naissance d’un « bloc culturel, politique et demain sans doute électoral ». À nous de faire en sorte de jouer un rôle de premier plan dans cette guerre culturelle annonciatrice de victoires politiques.
Novopress : Comment s’articule le Bloc Identitaire dans ce mouvement ? Quel est son rôle exact ?
F.R. : Au sein du mouvement identitaire, le Bloc Identitaire, c’est ce pilier central qui prend la forme, à la fois, d’un réseau, d’un syndicat d’association et d’une centrale d’agitation.
Le lobby de défense des Français de souche européenne
Le Bloc Identitaire est, avant tout, le lobby de défense des Français de souche européenne.
L’objectif du Bloc Identitaire est clairement de favoriser le développement de stratégies d’influences. Nous avons toujours cru à la guerre culturelle pour gagner des parcelles de pouvoirs. Cette guerre culturelle doit utiliser tous les moyens et tous les canaux disponibles (actions militantes, campagnes de lobbying, mailings, pétitions, développement de nos médias, stratégie offensive sur les réseaux sociaux, etc.) pour renforcer sa puissance d’impact. Le gramscisme identitaire est un gramscisme culturel et technologique.Plus qu’un « parti », nous existons en tant qu’objet politique. Nous existons aussi en tant que média, en tant que créateurs d’informations et diffuseur d’informations. Média aussi car nous sommes des intermédiaires entre ce que ressent une partie majoritaire du peuple et les castes qui nous gouvernent. Nous voulons mettre des actes et des mots sur ce ressenti de notre peuple.
Aiguillon médiatique, éveilleur de consciences, le Bloc Identitaire joue un rôle à part dans le champ politique français.
Novopress : Quels sont les projets pour le BI cette année ?
F.R. : Parmi les objectifs importants : le renforcement de la fonction du Bloc Identitaire en tant qu’aiguillon politique et médiatique, lobby, centrale d’agitation. Depuis 10 ans, nous avons remporté un certain nombre de victoires sémantiques et nous sommes parvenus à imposer certaines de nos idées dans le débat politique en France.
Des « lanceurs d’alerte » au service de notre identité charnelle et historique
Mais il reste, bien évidemment, encore beaucoup à faire. Les responsables du Bloc Identitaire doivent devenir, en quelque sorte, des « lanceurs d’alerte » au service de notre identité charnelle et historique. Nous devons être des « veilleurs » capables de décrypter et dénoncer le double discours et les initiatives de ceux qui souhaitent la disparition de la France dans un vaste magma mondialisé et métissé. Par nos actions, nous devons envoyer un message fort aux nôtres qui se sentent abandonnés par la classe politique. Non, désormais, vous n’êtes plus seuls !
Autre objectif. Mettre l’accent sur le développement et l’investissement du champ associatif. Les associations permettent de s’engager autrement et surtout, à terme, d’occuper des « espaces libérés » tout en incarnant parfois de véritables contre-pouvoirs. Le tissu associatif est habituellement la chasse gardée de la gauche. Notre offensive culturelle passe donc aussi par là!
Enfin, autre objectif important. Faire entrer des personnes issues des rangs identitaires dans les assemblées municipales lors des élections de mars 2014, à travers des listes d’union et de rassemblement. Avoir des élus permettrait au mouvement identitaire de franchir une nouvelle étape. En disposant d’élus susceptibles de reprendre nos mots d’ordre et de relayer nos campagnes, le mouvement identitaire ne pourrait que gagner en influence. Au service de notre peuple et de notre identité.
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Paris : obligation de déclarer les regroupements de 2 vélos
La préfecture de police de Paris refait parler d'elle :
"Comme l'appel au rassemblement (sans volonté de bloquer la circulation) n'était pas déclaré en Préfecture (il aurait sans doute été refusé), les responsables de l'association Vélorution ont été convoqués mercredi 2 octobre à la Préfecture de Police de Paris. Vélorution nous a indiqué s'être vu rappelé à l'ordre pour avoir "organiser des 'randonnées' sans les déclarer au préalable auprès de la Préfecture".
Et pourtant, Camille Carnoz de Vélorution dénonce : "Il n'y a pas de désobéissance, car nous respectons le Code de la route. Au contraire, nous cherchons à démontrer toute notre légitimité à circuler sur cet espace public. Notre action est légale : nous avons le même droit que les voitures à constituer le trafic routier en ville".
Du coup, l'association a demandé des précisions sur la définition exacte d'une randonnée, d'un groupe de cyclistes et les obligations de déclaration d'un parcours.
Ils sont eu la réponse suivante :
- une unité constituée de cyclistes commence à partir de deux
- toute unité constituée de cycliste est une randonnée
- toute randonnée doit faire l'objet d'une délaration préalable.
"C'est évidemment absurde" s'insurge Camille Carnoz de Vélorution.
Cela signifie, qu'en théorie, tout regroupement qui compte au moins deux cyclistes devrait faire l'objet d'une déclaration préalable en Préfecture..."