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L’Initiative européenne « Un de Nous » renforcée par le rejet d'Estrela
Grégor Puppinck, Président du Comité européen de l’Initiative Citoyenne « Un de Nous » félicite et remercie chaleureusement toutes les personnes et institutions, ainsi que les députés et groupes politiques, qui se sont mobilisés pour faire barrage au projet de résolution Estrela et pour adopter une autre résolution.
"Le projet de résolution Estrela était extrême ; présenté sous couvert de promotion de la santé, il portait violement atteinte au droit à la vie et à la dignité de tout être humain, à la liberté de conscience des personnels de santé, aux droits éducatifs des parents et des enfants, ainsi qu’au droit européen. Son rejet consécutif à l’adoption d’une résolution alternative est à l’honneur de la majorité du Parlement européen.
Le projet de résolution Estrela avait notamment pour objectif de poser le fondement d’un « droit à l'avortement » imposable aux Etats au titre des droits de l’homme; il visait aussi à définir en ce sens la politique extérieure de l’Union européenne à l’approche de négociations internationales sur ce thème. La résolution finalement adoptée rejette ces objectifs et réaffirme clairement que « la définition et la mise en œuvre des politiques relatives aux SDSG [santé, droits sexuel et génésiques] et à l'éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des États membres ».
Le vote de ce jour est un signal positif fort pour la suite de la procédure législative, devant la Commission et le Parlement européen, introduite par l’Initiative Citoyenne « Un de Nous ». En effet, la Résolution alternative finalement adoptée réaffirme que les questions liées à l’avortement et aux politiques de santé relèvent de la compétence des Etats membres. Ceci est en accord avec la « Proposition législative Un de Nous » qui demande à l’Union européenne de respecter à cet égard la souveraineté des Etats en mettant un terme au financement public européen de l’avortement dans le monde et de la recherche destructrice sur l’embryon en Europe.
La victoire de ce jour témoigne de la dynamique « citoyenne » qui se manifeste à travers l’Europe en faveur de la défense de la vie, de la famille et de la liberté de conscience. Cette mobilisation, dont témoignent aussi les deux millions de signataires de « Un de Nous », est un mouvement de fond durable porté par la volonté de préserver la vie, la liberté et la dignité humaines, et de témoigner qu’une autre politique est possible et nécessaire, en particulier s’agissant du soutien à apporter aux familles et aux femmes enceintes.
A cet égard, 75% des avortements sont causés par des difficultés d’ordre socio-économiques, liées notamment aux ressources financières, au logement, ou à l’emploi. Plutôt que d’encourager l’avortement comme unique solution à ces difficultés, les Etats devraient assumer leurs obligations sociales et économiques et accorder une « protection et une assistance aussi larges que possible (..) à la famille » et « aux mères pendant une période de temps raisonnable avant et après la naissance des enfants » comme l’exige notamment le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (art. 10).
La résolution alternative adoptée évoque en conclusion la possibilité pour l'Union européenne de contribuer à promouvoir les « meilleures pratiques » au sein des États membres relatives à la santé et à l'éducation. Les 1.250.000 avortements pratiqués chaque année dans l’Union européenne révèlent l’ampleur de l’échec des politiques nationales en matière de prévention de l’avortement. Ces politiques doivent être totalement revues afin de favoriser l’acceptation et l’accueil de la vie."
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Les professeurs des classes prépas sacrifiés par le sinistre M. Peillon.
« Il n’y a que les Prépas qui ont encore de bons résultats », déclare une intervenante aux Grandes gueules sur RMC ce lundi 9 décembre, et poursuivant : « il faut que l’on arrête de niveler par le bas », à propos des projets de M. Peillon, ministre provisoire de l’Education nationale en attente d’un siège au Parlement européen en mai prochain… et dont la réforme est en train d’affaiblir les fameuses classes préparatoires françaises, au moment même où les classements internationaux comme « Pisa » montrent le déclin accéléré du niveau éducatif de notre pays !
Ce matin, les collègues des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du lycée Hoche étaient en grève et distribuaient des tracts à la porte de l’établissement pour dénoncer le sort qui leur était réservé par ce gouvernement qui, de plus en plus, semble n’avoir de cesse que de détruire ce qui marche et de décourager ceux qui prônent l’excellence et l’espérance plutôt que la défiance et l’assistanat. C’est aussi ce que dénonçait Jacques Julliard dans son article de samedi dernier publié par Marianne, à la suite de nombreux autres textes rédigés par des professeurs ou d’anciens élèves de Prépas, comme celui de Camille Pascal dans Valeurs actuelles de jeudi dernier et affiché ce matin dans la salle des profs du Couvent de la Reine, au milieu de quelques autres et de papiers administratifs.
Le tract des collègues, en quelques lignes, résumait bien la situation et allait plus loin que la seule défense de leurs propres intérêts, en soulignant que les professeurs de lycée étaient aussi concernés par une prochaine baisse de leurs revenus, alors même que nos salaires (je dis « nos », car je suis dans ce cas qui est celui de tous mes collègues de l’enseignement public…) sont, depuis 3 ans, « gelés » (ce qui, dans mon cas personnel, ne me gêne pas mais qui peut affecter les professeurs chargés de famille et dont les frais, eux, ne cessent d’augmenter…), que le gouvernement soit de droite ou de gauche, d’ailleurs : sans doute la « continuité républicaine »…
« Vincent Peillon ne cache pas son hostilité au système des prépas. Nous sommes pourtant convaincus qu’il permet chaque année à des milliers de jeunes gens de progresser et de réussir, c’est pourquoi nous y sommes très attachés. Notre inquiétude est grande quant à l’avenir de ces filières d’excellence au sein desquelles nous sommes pourtant fiers et heureux de travailler. » : le tract évoque là le vrai souci, celui de la disparition possible (et souhaitée par certains…) des classes préparatoires considérées comme « des lieux de reproduction sociale » par les égalitaristes de tout poil, à la fois jaloux de l’excellence des élèves sélectionnés pour y entrer et des rémunérations de ceux chargés d’encadrer et d’instruire ceux-ci.
Et pourtant ! Tout le monde sait bien que, si la France veut encore jouer un rôle dans les années prochaines au sein des grandes nations, il faut préparer les nouvelles générations et former des élites, ce dernier mot étant hypocritement honni par ceux qui nous gouvernent actuellement et, j’espère, provisoirement. Alors que de nombreuses universités ont désormais du mal à assumer leurs fonctions traditionnelles de transmission du savoir et de l’expérience, n’ayant pas la possibilité de filtrer les entrées en leur sein malgré l’effondrement du niveau des bacheliers depuis quelques décennies déjà (le problème était ainsi évoqué au milieu des années 1980 au Conseil d’administration de l’université de Rennes-2, conseil au sein duquel je siégeais en tant qu’élu étudiant !), et au lieu de s’inspirer des réussites des classes préparatoires, le ministère de la République préfère, par paresse intellectuelle et aussi par lâcheté vis-à-vis des pédagogues qui continuent de faire la loi, leur Bourdieu en poche et leur suffisance en bandoulière (tel ce Meirieu qui empoisonne l’éducation en France depuis tant d’années…), s’attaquer aux quelques milliers d’enseignants de CPGE, traités d’ « aristocrates » (sic !) comme aux temps sombres de la Révolution française, celle-là même que M. Peillon, déclarait n’être « pas terminée » dans son livre de 2008, véritable manifeste républicain qu’il veut, désormais au Pouvoir, appliquer pour le pire plus que pour le meilleur…
Danton aurait-il lui-même trouvé grâce aux yeux de M. Peillon ?
En écoutant il y a quelques jours Vincent Peillon s’exprimer à la radio avec ce ton si déplaisant et arrogant et affirmer qu’il ne céderait pas devant la colère des enseignants, un collègue haussait les épaules et lançait, dans un souffle rageur, ce qui me semble bien résumer la situation : « la République n’a plus besoin de professeurs, juste d’ordinateurs ! ». Julliard, dans Marianne, ne disait, en d’autres termes, pas autre chose…
Et si, nous les professeurs, nous en tirions enfin les conséquences politiques ? Tant pis, alors, pour la République…
http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1106:les-professeurs-des-classes-prepas-sacrifies-par-le-sinistre-m-peillon&catid=47:2013&Itemid=58 -
Libé fête ses 40 ans mais ne rappelle pas son soutien aux khmers et aux pédophiles
Quarante ans de Libé, ça se fête, et en musique ! Le 13 décembre au Centquatre à Paris, Libération organise une série d'événements avec en point d'orgue un grand concert, de 19h30 à 2h du matin.
Curieusement, à Libé, personne ne rappelle que ce quotidien a soutenu les Khmers rouges...
"Le 18 avril 1975, tandis que les Khmers rouges commencent à déporter l'entière population de Phnom Penh, Libération choisit de saluer avec enthousiasme l'entrée de ses frères « révolutionnaires » dans la capitale cambodgienne. Etrangement, on ne trouve aucune trace de cette une historique - « Phnom Penh : sept jours de fête pour une libération » - dans le livre collectif que Flammarion publie pour les 40 ans du journal. Qu'importe ! On sait tous que Libé a toujours raison, même lorsqu'il écrit une chose et son contraire, ou qu'il troque le maoïsme sénile de Sartre pour le sweat-capuche de Demorand."
Libération avait également milité pour la légalisation de la pédophilie.
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Racisme : où est le problème
Culturellement, il n'y a pas de problème avec le racisme, chacun sait qu'il est immédiatement condamnable. Nous baignons en effet tous dans une culture chrétienne qui nous a appris à reconnaître notre prochain dans chaque individu. Le principal problème du racisme, c'est l'antiracisme. Comment combattre aujourd'hui de manière désintéressée et efficace pour un nouvel humanisme?
« Il n'y a plus ni Juifs ni Grecs. » Saint Paul a réitéré cette formule ; il a répété cela aux Galates et aux Corinthiens. Que signifie-t-elle sinon que le racisme - sous quelque forme que ce soit - n'est pas chrétien. Les Juifs se savaient le peuple élu. Les Grecs se disaient les plus intelligents de l'univers, les seuls à ne pas être « barbares ». Mais désormais, dans le Christ, il n'y a plus ni Juifs ni Grecs. Le Christ a détruit « le mur de la haine » qui les séparait en interdisant toute forme de supériorité entre ces deux peuples emblématiques. Mais ce qui est vrai des Juifs et des Grecs est vrai de tous les peuples de la terre. Le christianisme est la plus vaste et la plus longue opération antiraciste qui ait jamais été lancée, agissant non par incantations vaines, mais par cette force nouvelle qu'il découvre au fond des cœurs : l'amour inconditionnel du prochain, symbolisé dans les paraboles évangéliques par l'attitude du Bon samaritain, celui qui n'est pas de l'ethnie du blessé mais qui s'empresse de le secourir, et cela en contraste avec le prêtre et le lévite, l'un et l'autre trop fidèles à leur loi pour percevoir au fond d'eux-mêmes l'urgence de cet amour du prochain.
Dans la perspective chrétienne, où tous les hommes viennent d'Adam et Eve et où tous les hommes ont été sauvés par le Christ, le racisme ne peut exister qu'à l'état de préjugé, avant l'intervention de cette raison commune imprégnée d'Evangile qui interdit tout racisme conscient à ceux qui la cultivent ou qui en vivent parfois à leur insu. « De par sa nature, dit saint Thomas d'Aquin, aucun homme n'est inférieur à un autre » (S. th. Ia Q96 a4). « Tous les hommes sont égaux par nature » (IIaIIae Q105 a5). Il faut attendre le matérialisme d'aujourd'hui, le nihilisme d'aujourd'hui pour que l'appartenance de certains à l'humanité fasse problème. Christiane Taubira nous avait averti que l'on est en train de changer de civilisation. Mais de là à lâcher pour une blague de potache parue dans Minute, qu'en la trouvant « maligne comme un singe », l'hebdomadaire lui déniait son appartenance à l'humanité... il y a une marge ! Effectivement, quand les seules références sont celles de la rentabilité et de la rationalité comptable, on a du mal à fonder un humanisme... Et alors pour un « oui » ou un « non » on se pose le problème de savoir qui appartient à l'espèce humaine. Les nazis avaient très vite résolu le problème, en assassinant les handicapés et en faisant disparaître les juifs qu'ils taxèrent de sous-hommes ou de vermines. Leur violence et leur cruauté suffirent à les juger. Mais aujourd'hui... Le racisme a évolué mais pas l'antiracisme. Nous sommes toujours dans les vieux slogans.
La réduction antiraciste
Comme dit Pierre-André Taguieff dans un long article sur le racisme publié par The Huffingtonpost, « l'antiracisme de l'époque post-nazie et post-colonialiste reste à inventer. L'antiracisme s'est enlisé jusqu'ici dans un discours commémoratif empêchant de considérer la nouveauté des défis à affronter et favorisant les amalgames polémiques (la réduction de l'adversaire à Hitler ou à Pétain), et embourbé dans le marécage des arguties juridiques liées au politiquement correct, qui pousse à l'interprétation paranoïaque du moindre "dérapage" lexical ou sémantique. D'où l'apparition d'antiracistes visionnaires, victimes d'hallucinations répétées, qui crient au "retour des années trente", du pétainisme ou du nazisme face à de simples constats concernant par exemple les liens entre immigration et délinquance ». Pour reprendre une autre expression à Taguieff, nous sommes aujourd'hui devant une nouvelle forme de racisme : « un racisme sans race », un racisme qui s'en prend à la culture ou à la religion, un racisme qui se croit antiraciste avec la meilleure foi du monde, mais qui refuse tout ce qui n'est pas le petit consommateur mondialisé, bien formaté.
Collection de phobies
Pour définir clairement le nouvel antiracisme, l'antiracisme qu'il faut à notre époque, Taguieff choisit les mots suivis de « phobie » : « Il convient de reconnaître comme des formes émergentes de "racisme", même si le terme semble mal convenir aux phénomènes désignés, les passions idéologiquement organisées que sont l'islamophobie, la judéophobie et la christianophobie, qui s'opposent ou se combinent diversement. »
Le vivre-ensemble est aujourd'hui tellement problématique entre crise économique et crise d'identité, que l'on assiste à une guerre des communautés où l'ethnie a remplacé la race et où le différend culturel suffit parfois à définir l'ethnique. S'il introduit délibérément dans son analyse les trois phobies, liées aux religions, Taguieff reconnaît que, à l'usage, les distinctions sont difficiles entre vraie phobie et simple rejet. « Ces trois derniers termes fonctionnent le plus souvent sans être définis précisément, et leur indistinction en favorise les usages polémiques. »
Comment sortir des polémiques autour du racisme, qui rendent de plus en plus inefficace le vieil antiracisme ? Par exemple, comment tenir compte du racisme antiblanc quand les blancs, dans tel ou tel lycée, dans telle ou telle cité sont devenus minoritaires ? Comment tenir compte du racisme antichrétien, de plus en plus ouvertement professé, et professé sans mauvaise conscience, que ce soit par le bobo athée ou par l'islamiste fervent ? La solution est dans cette forme d'amour inconditionnel qu'on appelle le respect. Plus facile à dire qu'à faire...
Alain Hasso monde&vie du 3 décembre 2013 -
Victoire ! Le rapport Estrela rejeté au Parlement européen !
Les députés européens ont rejeté aujourd'hui le rapport Estrela sur la "santé et les droits reproductifs et génésiques". Ils ont voté pour la proposition alternative du Parti populaire européen (PPE, droite), par 334 voix pour et 327 voix contre. Celle-ci renvoie le sujet à la compétence des Etats membres, mettant en valeur le principe de subsidiarité bafoué par le rapport.
Furieuse de voir sa promotion de la culture de mort ainsi repoussée, Edite Estrela a qualifié le vote d'"obscurantisme et d'action hypocrite qui nie les droits des femmes" :
Une victoire des citoyens qui se sont mobilisés partout en Europe contre l'influence des lobbies féministes et homosexualistes. Rappelons que le rapport d'Edite Estrela impliquait la reconnaissance d'un supposé "droit à l'avortement", la restriction du droit à l'objection de conscience pour les professionnels de la santé, la PMA pour tous, ainsi qu'une éducation sexuelle promouvant la masturbation des enfants et l'image des homosexuels et transsexuels.
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Les candidats du FN « fliqués » par l’UMP
Un communiqué de presse du Front National dénonce « les méthodes de flicage » mises en place par l’UMP pour analyser le pédigrée de chaque candidat du Front National aux élections municipales.
« Jean-François Copé aurait manifestement doté l’UMP d’une cellule chargée de fliquer les candidats du Front National ». Il s’agit selon les explications de l’UMP «d’une équipe internet, chargée de passer au crible les nouveaux candidats du Front national : leur vie, leurs fréquentations, leur passé sur les dix dernières années.»
Selon le communiqué du FN, « l’UMP et ses dirigeants ont choisi de continuer à jouer les supplétifs des socialistes, traquant le Front National avec un zèle qu’on ne rencontrait plus qu’à SOS Racisme. »
Une attitude qui ne favorisera certainement pas le report des voix en cas de second tour PS contre UMP.
http://medias-presse.info/les-candidats-du-fn-fliques-par-lump/3606
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Manuel Valls tente de faire disparaître cette vidéo !
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Réprimer les dérapages verbaux ne règle rien…
« Roms, l’unique objet de mon ressentiment », semblent dire les uns après les autres les maires de Cholet, de Croix ou de Roquebrune-sur-Argens. Ces « dérapages » verbaux, épinglés par les médias et sanctionnés ou au moins désavoués par les partis de rattachement, sont faciles à stigmatiser.
Il est plus intéressant d’analyser le processus dans lequel ils se situent. La présence inopportune, non souhaitée et dérangeante des Roms est de plus en plus mal supportée par les riverains des campements insalubres dans lesquels ils s’installent illégalement, en suscitant de nombreux soupçons sur leurs activités et l’origine de leurs ressources. Les élus locaux, parfois détenteurs de mandats nationaux, sont souvent dans la situation schizophrénique de tenir des discours « politiquement corrects », c’est-à-dire hypocrites dans leurs interventions officielles, et de se laisser aller à des boutades démagogiques dans la chaleureuse ambiance des réunions de proximité : un bon mot, un excès de langage ou un coup de colère qui rencontrent l’adhésion de l’assistance par le rire ou les applaudissements sont des tentations difficiles à éviter.
La liberté d’expression est un indicateur de l’opinion qu’il faut prendre en compte avant qu’il ne soit trop tard.
Cette question est celle de la tolérance. Lorsque la passivité à l’égard de l’illégalité, voire de la délinquance, accompagne la répression de la parole indignée contre elles, alors c’est la société qui dérape et devient injuste aux yeux de la plupart des citoyens. Spinoza écrivait : « Il est impossible d’enlever aux hommes la liberté de dire ce qu’ils pensent. » Si on les en empêche, ils n’en penseront pas moins, jusqu’au moment où la pression de l’inacceptable deviendra telle que faute de parole, on passera aux actes.
La liberté d’expression est donc à la fois une libération salutaire, une « catharsis » et un indicateur de l’opinion qu’il faut prendre en compte avant qu’il ne soit trop tard. Une sorte de désobéissance civile « à blanc ». Toutes les désobéissances ne se valent pas. Lorsqu’une poignée de farfelus estiment posséder la vérité qui leur donne le droit de saccager un magasin ou un champ expérimental d’OGM, c’est doublement inacceptable, puisqu’aucune censure ne frappe leur discours et que leurs victimes sont dans la plus parfaite légalité. En revanche, comme le dit encore Spinoza : « Une mesure provoquant l’indignation générale a peu de rapport avec le droit de la Cité. » Autrement dit, lorsque l’opposition à une situation, même protégée par le droit, soulève les foules, comme on le voit en Bretagne, il est nécessaire de lui trouver une solution politique et non judiciaire.
Les dérapages verbaux ne sont que des signaux annonciateurs. Les réprimer aveuglément revient à casser le thermomètre lorsque la fièvre monte. Actuellement, les Roms sont nombreux à venir et à revenir en France, à s’y installer dans des conditions déplorables, à se livrer pour certains à la mendicité et à des activités délictuelles. Ils seront plus nombreux demain si l’on intègre leurs pays d’origine – assez incertains, comme l’affaire Leonarda l’a montré – dans l’application du traité de Schengen. La lenteur de la justice, la volonté et les moyens de l’État, le droit et l’idéologie de l’oligarchie européenne irritent davantage encore l’indignation. Comme beaucoup d’autres en ce moment, il faut l’écouter, entendre un peuple qui pense à 88 % que les gouvernants ne s’intéressent pas à ses problèmes.
Christian Vanneste dans Boulevard Voltaire
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