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Najat Vallaud-Belkacem veut que toutes les femmes quittent leur foyer
A défaut de rendre le travail obligatoire pour les femmes, le ministre va prendre des mesures fiscales incitatives, pour les empêcher de rester au foyer. C'est cela sa conception de la liberté, une vision totalement individualiste de la société :
"De nombreuses réformes sont déjà lancées en ce sens : développement des places en crèches, refonte du congé parental, lutte contre les temps partiels trop réduits... Nous allons par ailleurs faire de l’année 2014, l’année de la mixité des métiers. Une plateforme d’action associera tous les acteurs économiques sur ce chantier. [...]
L’emploi des femmes est encore vécu comme un travail et un salaire d’appoint, et le système fiscal renforce cet état de fait car il repose sur le principe de la conjugalisation. Il est donc très coûteux de travailler pour le deuxième apporteur de ressources du ménage qui est souvent la femme. Seuls trois pays dans l’OCDE pratiquent la familialisation obligatoire de l’impôt sur le revenu : la France, le Portugal et le Luxembourg... L’individualisation de l’impôt favorise, à l’inverse, l’emploi des femmes.
La pression fiscale doit rester stable ce qui n’exclut pas des incitations positives à la bi-activité. [...]"
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Prostitution : Saint Thomas et les Tchétchènes
par Philippe Mesnard
Débattre de la prostitution est sans doute un exercice antique. Dans quelle mesure peut-on apporter des réponses nouvelles au commerce sexuel marchand ? Solutions, arguments, impasses.
Faire commerce de ses charmes, masculins ou féminins, est une pratique universelle, plus ou moins tolérée ou encouragée, selon qu’on penche pour un traitement discret des pulsions sexuelles ou pour une approche sociale des rapports charnels [1]. Mais c’est aujourd’hui, en France, qu’on légifère.
Marchandisation des corps
Si le corps est la propriété de l’individu et qu’il en a la libre jouissance, autrement dit si seul le libre consentement de l’individu est la mesure de la licéité et de la moralité des pratiques, rien n’interdit la prostitution en société libérale pourvu que le prostitué ne soit pas contraint. De même, rien n’interdit l’euthanasie, la GPA, la pornographie : rien n’interdit les usages abusifs où le corps, devenu parfait objet, n’est plus la personne ni même le support de la personne mais un outil à libre disposition de son propriétaire ou de celui à qui il en a cédé l’usage. L’État n’a pas à promouvoir une morale sexuelle spécifique. C’est d’ailleurs un argument qui prévaut chez certaines féministes : “déstigmatiser” la prostitution est un combat pour les libres travailleuses du sexe (et leurs consœures intellectuelles) qui veulent exercer ce métier. C’est en fonction de cette double perspective libérale et sociale que la prostitution est légale dans un certain nombre d’états, dont l’Allemagne, la Suisse, la Hollande, le Canada… Comme tout projet libéral, il suppose un être humain purement théorique évoluant dans un environnement légal purement utopique. Dans les faits, la majeure partie des prostitué-e-s sont contraint-e-s, ne serait-ce que par leur situation économique, voire esclaves. Quand Saint Thomas conclut qu’interdire la prostitution serait un remède pire que le mal [2], il raisonne dans un monde où l’humain peut être une marchandise… et dans un monde où les mafias tchétchènes n’existent pas, sans bordels low cost ni organisation bourgeoise de l’abattage. Cette affirmation de la dignité humaine et ce retour au réel sont systématiquement nécessaires.
C’est d’ailleurs cet empirisme qui fonde une véritable approche de la prostitution, en dehors des cadres idéologiques individualistes et des prétendues peurs d’un État totalitaire : certes, l’État n’a que trop tendance à intervenir de façon moralisante, mais légiférer en la matière n’est plus seulement réguler la vie sexuelle des citoyens mais empêcher une marchandisation immorale, injuste et sordide.
Incohérence législative
En revanche, quelle est la cohérence de l’action française qui consiste à pénaliser le consommateur ? Il est évident qu’interdire la consommation tout en autorisant la vente est une pure absurdité – même si cela oblige les forces de l’ordre à changer leurs routines répressives (on peut en revanche y reconnaître une cohérence fiscale : les revenus de la prostitution sont imposables). Au-delà de cette double pensée systématique (interdire le tabac, autoriser la drogue, interdire la fessée, autoriser le sadisme, etc.), où toujours la loi postmoderne s’efforce de déceler un schéma dominant/dominé qui permet d’absoudre le supposé dominé et d’accuser le supposé dominant, quelle sera l’efficacité du nouveau dispositif ? La Suède, qui a pénalisé depuis dix ans les clients, se félicite que les Suédois ne consomment plus en Suède… mais ailleurs : une façon toute scandinave d’être vertueux. Un avantage certain, en revanche : les mafias considèrent que le pays est devenu dangereux, et n’essayent plus de l’investir. Un bénéfice qui a poussé la Norvège à promulguer une loi identique.
Tout l’enjeu de la loi suédoise est cependant moral (par rapport à un traitement “sanitaire” à l’allemande), il s’agit de bannir la prostitution du champ du socialement acceptable. On se contente de culpabiliser socialement une partie des acteurs sans pour autant éradiquer les causes du dysfonctionnement, et même en se refusant à condamner ces causes (on se retrouve avec un schéma d’antiracisme à la Taubira). Outre l’incohérence initiale, c’est le principal défaut de la loi votée – ou son but principal : nous nous dirigeons tranquillement vers un marché européen assaini de la prostitution, sans mafia mais avec une tolérance envers la prostitution “propre”.
[1] Nous ne rentrerons pas dans la sûrement passionnante analyse comparée des différents modes de prostitution masculine ou féminine, publique ou privée, sacrée ou profane, marchande ou “gratuite”, consentie ou forcée, etc. Il y a vraisemblablement peu de choses qui n’aient pas été testées, des plus saugrenues aux plus sordides, mais cette hauteur de vue historique et cet humanisme distancié n’ont aucun intérêt dans le débat présent.
[2] Et nous ne rentrerons pas non plus dans la défense et illustration de la prostitution comme soupape matrimoniale ou sociale : ce qui est en jeu n’est pas le bénéfice que tel ou telle peuvent tirer de la supposée complaisance tarifée de tel ou telle autre, c’est la dignité de la personne humaine en France en 2013 et au-delà, et les moyens que l’État mobilise pour l’assurer.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Prostitution-Saint-Thomas-et-les
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Loi de programmation militaire : un article liberticide qui ne passe pas
PARIS (NOVOpress) – La France va-t-elle connaître son propre Patriot Act, summum d’atteintes aux libertés notamment sur la Toile ?
C’est ce que l’on peut craindre avec l’article 13 de la loi de programmation militaire pour la période 2014-2019. Présenté hier au Sénat, cet article vise ni plus ni moins qu’à augmenter le contrôle par les autorités publiques des faits et gestes des Français sur Internet. L’État pourrait donc accéder directement aux données personnelles détenues par les opérateurs de communications électroniques, les fournisseurs d’accès ou encore les hébergeurs de sites web. Plus besoin de passer par un juge. N’importe quel fonctionnaire de l’Intérieur ou de la Défense pourra ainsi avoir accès facilement à toutes ces données. Big Brother légalisé par des parlementaires sensés défendre nos libertés…
Un article liberticide qui fait tâche au pays des droits de l’homme et qui suscite la polémique.
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Centrafrique : si les chrétiens ne s'étaient pas défendus, la France serait-elle intervenue ?
"La vérité sur la nature du conflit, c’est que depuis des mois la population très majoritairement chrétienne (80 %) de la république centrafricaine est terrorisée par le mouvement au pouvoir, la Séléka, issu de la minorité musulmane et très renforcé par des jihadistes venus du Tchad, du Cameroun et du Soudan et aussi par toute une piétaille de bandits, ce qui n’est pas contradictoire.
La soldatesque Séléka, bénéficiant de surcroît de l’évidente complaisance et même de la complicité des troupes africaines de l’OUA censées avoir été envoyée à des fins de pacification n’a cessé de piller, de violer, de massacrer. Il est donc triste que l’on ait attendu pour intervenir que les chrétiens désespérés et exaspérés, constituant des groupes de résistance dans la brousse et s’organisant dans leurs quartiers, sous le vocable « d’Anti-Balaka », se rebiffent. Leur sursaut, avec des armes dérisoires, a évidemment pris, çà ou là, la tournure d’une contre-terreur, aux excès sans doute regrettables. Mais fallait-il qu’ils attendent tous d’être génocidés comme jadis au Rwanda, mais d'une manière inverse, la minorité Tutsi par la majorité Hutu ?
N’est-il pas curieux qu’une décision d’intervention n’ait été prise par nos dirigeants socialistes que lorsque les périls pour la minorité musulmane au pouvoir ont été semblables à ceux ayant jusque-là frappé la majorité chrétienne ? [...]"
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Centrafrique : et si la France ne faisait qu’ajouter le chaos au chaos ?
Le président français s’est fort imprudemment avancé en proclamant d’entrée, urbi et orbi, persona non grata le président Michel Djotodia..
« Il fallait intervenir. » Ni la majorité, bien entendu, ni l’opposition, à ce jour, n’ont marchandé à François Hollande leur accord de principe. Dans l’urgence ? Sans doute. Dans l’improvisation et dans l’approximation ? Alors que la situation se détériorait de mois en mois en Centrafrique et que l’anarchie tournait inexorablement à la guerre civile, on était en droit de penser que le Président, son gouvernement et l’état-major, ayant disposé de tout le temps nécessaire, avaient pris la mesure des multiples dimensions du problème, internationale, humaine, militaire et politique. Il semble bien qu’il n’en ait rien été.
Le contexte international n’a pas changé depuis l’opération « Serval » : États africains pour la plupart bien disposés mais impuissants, Union européenne indifférente et inerte, États-Unis trop occupés ailleurs et surtout soucieux de se désengager. C’est donc avec la seule autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU que la France s’est lancée toute seule, comme une grande, avec tambours, trompettes et panache, dans une aventure dont elle ne connaît pas, dont elle n’est pas près de voir le terme, alors même qu’elle n’en a pas fini au Mali.
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CENTRAFRIQUE. Deux soldats français tués à Bangui
Deux soldats français ont trouvé la mort lundi lors d’un accrochage à Bangui, a déclaré l’armée auprès de BFMTV mardi 10 décembre.
Un peu plus tôt, l’état major des armées avait indiqué que la "population n’était plus menacée" dans la capitale centrafricaine.
Les groupes armés qui tenaient les rues de Bangui ont pour la plupart quitté leurs positions pour se regrouper dans un camp de la capitale centrafricaine, a en effet indiqué lundi soir à Paris l’état-major des armées, alors que l’opération se poursuivait dans la capitale centrafricaine.
"Il n’y a plus de groupes armés qui patrouillent dans la ville", a déclaré le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron : "Très rapidement, nous nous sommes rendus compte que ces groupes avaient quitté leurs positions dans leur très grande majorité".
François Hollande se rendra par ailleurs sur place mardi soir, en compagnie de Laurent Fabius. [...]
La suite sur Nouvel Obs
http://www.actionfrancaise.net/craf/?CENTRAFRIQUE-Deux-soldats-francais
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Prospectives Royalistes de l’Ouest
Le numéro n° 38 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.
Vous pouvez le télécharger ici -
Éboueurs de Marseille (envahie par les rats) : 15 heures payées 35, qui dit mieux ?
« Sur Causeur, Jean-Paul Brighelli se plaint de la prolifération des rats à Marseille. Fort bien, mais allons jusqu’au bout.
S’il y a des rats, si nos rues sont si sales, c’est parce que les ordures jonchent les trottoirs et si les ordures prolifèrent, c’est parce que les camions-bennes qui sont supposés les ramasser ne le font pas. C’est le fameux fini-parti, maintes fois dénoncé, notamment par la Cour des Comptes, qui permet à nos sympathiques « agents de surface » de rentrer chez eux quand ils estiment avoir accompli leur tâche. En pratique, cela signifie qu’ils ne ramassent qu’une poubelle sur deux – quand ils ne sont pas en grève, bien sûr – et bouclent leurs tournées en 3h30 au lieu des 7h00 sur la base desquelles ils sont payés (chiffre de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour 2007).
Saviez-vous que la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) dont s’acquittent les Marseillais est la plus élevée de France ? En 2011, à Lyon, s’était 70 euros la tonne par habitant tandis qu’à Marseille c’était 149 euros ; 5 euros de plus qu’à Paris ; plus du triple de ce que payaient les Brestois.
L’origine de cette peste, c’est le système Defferre. Né en 1953 lorsque « Gastounet », qui n’aimait pas les communistes de la CGT, a donné les clés de la ville à la toute nouvelle CGT-FO, Force Ouvrière, le syndicat majoritaire qui fait la pluie et le beau temps à Marseille.
Ce ne sont pas les rongeurs qui coulent la ville ; c’est une toute autre espèce de nuisibles qui a pris le pouvoir à tel point que Gaudin, comme Vigouroux avant lui, n’imaginent même pas les défier et que les frères Guérini en ont fait les chevilles ouvrières de leurs petits systèmes. Voilà les véritables rats ! Ils se cachent encore moins que les rongeurs ; ils défilent même régulièrement au grand jour en chantant l’hymne de la justice sociale et de l’intérêt général.
Via Thomas Joly
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Orléanais : dîner-débat