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  • Pour combattre l'euthanasie : nous avons besoin de vous

    Chers amis,

    EComme vous le savez, Normal Ier et son gouvernement ont prévu de légiférer dans les prochains mois, sous la pression des lobbies les plus "recommandables", sur l'euthanasie (après les municipales, naturellement!...).

    Pour nous, catholiques, c'est clairement non : non, il n'est pas possible d'assassiner un vieillard, un handicapé ou une personne affaiblie (que ce soit en les piquant, comme se propose de le faire M. Hollande, par "humanitarisme", ou en les laissant mourir de faim ou de soif, comme la loi permet actuellement de le faire).

    Mais il ne suffit pas de dire NON. Il ne suffit même pas de dire, et de redire, que nous NE LACHERONS RIEN, JAMAIS. Il faut combattre pied à pied - dans la rue, dans les urnes... et au parlement.

    C'est pourquoi je suis heureux de vous annoncer que, depuis une dizaine de jours, une demi-douzaine d'assistants parlementaires proches du Salon Beige ont commencé à travailler sur le plan législatif, pour préparer la résistance et la riposte à ce projet de loi national-socialiste qui s'annonce. Mais il nous faut absolument leur procurer les moyens de se battre : il est impératif de montrer les conséquences de cette loi (le désastre actuel de la Belgique, où on peut assassiner des enfants, éventuellement même sans l'accord de leurs parents, est un "excellent" exemple) et il est impératif de mettre ces courageux assistants en relation avec les meilleurs juristes, médecins et spécialistes de ces questions.

    Après avoir travaillé avec ces assistants parlementaires, avec quelques juristes et quelques autres experts, nous avons estimé à environ 60 000 euros nos besoins pour préparer (et, plus encore, diffuser) les éléments nécessaires à la résistance anti-totalitaire. C'est infime par rapport aux moyens des lobbies de la culture de mort. Mais, avec cette somme, nous devrions être en mesure de défendre efficacement nos positions au parlement.

    Mais, pour réunir cette somme, j'ai absolument besoin de vous. Le Salon Beige a déjà engagé plus de 15 000 euros dans ce combat. Aidez-nous à réunir les 45 000 euros manquants (voir l'onglet "Faire un don" dans la colonne de gauche). Et, naturellement, si certains lecteurs connaissent bien ce sujet, que ce soit au plan médical ou au plan juridique, leur aide nous sera précieuse (le plus simple est alors de se signaler à la rédaction du Salon Beige).

    Merci à tous pour votre soutien

    Guillaume de Thieulloy, Directeur du Salon Beige

    Le Salon Beige

  • La démocratie d'apparence - 2

    I - Sommes nous en démocratie ?

    La question est d’une affligeante banalité car on la pose presque à tous les coins de rues. Et pourtant on peut lui apporter des réponses contradictoires. Tout dépend en effet de la manière dont on a défini préalablement la démocratie, car le terme est aujourd’hui si vague qu’il peut englober des choses très différentes.

    Première définition possible, la démocratie serait synonyme « d’Etat de droit ». C’est la conception la plus large, celle que l’on retrouve souvent dans les Etats anglo-saxons. La démocratie est ici entendue dans son aspect juridique, à savoir la défense des libertés fondamentales et des droits de l’homme. On est tenté alors de répondre par l’affirmative : nous vivons biens dans une démocratie puisque nous pouvons organiser librement des réunions politiques, que nous ne pouvons être arbitrairement incarcérés, que nos propriétés sont reconnues et protégées, etc… Mais une analyse un peu plus approfondie conduit à relativiser cette affirmation :

    - Tout d’abord le système démocratique ne protége pas toujours l’Etat de droit ; il recèle parfois même des tentations totalitaires. On l’a vu dans le passé, les débordements de la Révolution française en constituent l’illustration. Plus récemment la prise du pouvoir par Hitler résultait d’un processus parfaitement démocratique. Et même de nos jours, ce qu’il est convenu en France d’appeler « notre démocratie » manifeste depuis quelques temps des dérives éminemment fâcheuses. Par exemple en 1990, la loi « Gayssot » a décidé de frapper de sanctions correctionnelles tous ceux qui contestaient publiquement les crimes reconnus comme tels par le Tribunal International de Nuremberg à la fin de la seconde guerre mondiale. Puis en janvier 2005 une autre loi a été votée qui punit désormais de peine correctionnelle les personnes qui tiennent en public des propos « homophobes », autrement dit hostiles à l’homosexualité, sans que l’on sache très bien comment définir ce terme…
    Enfin fin 2006 l’Assemblée Nationale a voté en première lecture une proposition de loi qui vise à punir de peine de prison ceux qui remettent en question la réalité du génocide arménien…

    Cette manière de légiférer n’a rien à envier aux Etats totalitaires qui imposent une vérité officielle qu’il est interdit de contester. Beaucoup s’en sont émus, même à gauche puisqu’à l’initiative du journal « Libération » un certain nombre d’historiens de renom ont signé une pétition intitulée « Liberté pour l’histoire » qui a recueilli plus de 500 signatures. De leur coté, de nombreux professeurs de droit ont également signé une pétition pour réclamer l’abrogation des lois « mémorielles » qui créent en fait des délits d’opinion… On imagine aisément en effet les excès auxquels peuvent donner lieu de tels précédents législatifs : dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans le Parlement décidera-t-il de punir des même peines correctionnelles ceux qui critiqueront ouvertement l’immigration, la construction européenne ou encore la démocratie elle-même, ce qui placerait la présente contribution hors la loi ?... On n’en est pas là évidemment, mais on parle déjà d’interdire tout propos qui serait susceptible de justifier la colonisation…Il n’y a que le premier pas qui coûte dit-on, et ce premier pas a été franchi en 1990 avec la loi « Gayssot » qui a vu le premier accroc à la liberté d’expression et à la libre recherche scientifique. C’est un exemple qui montre que la démocratie ne se confond pas nécessairement avec la liberté et la défense de l’Etat de droit.

    - Une seconde observation vient étayer cette analyse. L’histoire montre que les libertés publiques et les droits subjectifs ont également été défendus par d’autres formes d’Etats de droit que les Etats démocratiques, puisque tout au long de leur histoire les monarchies européennes ont offert des garanties politiques et juridiques à leurs sujets. Ainsi en France sous l’Ancien Régime, même si les libertés publiques n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui, on protégeait la liberté d’association, le droit de propriété, la liberté d’aller et venir, la liberté contractuelle, la liberté de se marier et de fonder une famille, etc.…

    De même au XIXeme siècle, des Etats aristo-monarchiques comme l’Empire allemand ou l’Empire Austro-Hongrois ont défendu très efficacement les principales libertés publiques, et n’ont pas hésité à introduire le suffrage universel. Ils ont en outre été les premiers à mettre en place un système de protection sociale inexistant chez nous à cette époque…Enfin, on pourrait faire observer qu’en Angleterre la défense des droits de l’individu avec notamment « l’habeas corpus » est bien antérieure à l’avènement de la démocratie politique.

    - Plus fondamentalement enfin, la démocratie ne se confond pas avec le libéralisme ou l’esprit de tolérance car rien n’interdit à la majorité d’opprimer la minorité dès lors que cette majorité est détentrice de la souveraineté politique. Certes, les démocraties libérales s’efforcent d’empêcher ces abus et posent des garde-fous notamment sur plan juridique et institutionnel, mais ceux-ci constituent précisément une limitation du principe démocratique au nom d’autres impératifs jugés prioritaires : la liberté individuelle, le droit des minorités, la tolérance, le respect de la personne humaine, etc...

    Or ces impératifs auxquels se soumet le régime ne sont pas nécessairement eux-mêmes liés au concept de « démocratie », mais à une conception plus large de la Civilisation. Bref, l’Etat démocratique n’est qu’une forme d’Etat de droit parmi d’autres. Comme d’autres il peut aussi dériver vers des atteintes aux libertés et l’histoire montre qu’il suffit d’une crise et d’un concours de circonstances économiques, sociales, militaires, voire simplement électorales pour qu’un parti révolutionnaire puisse être porté au pouvoir. La démocratie n’est donc pas toujours synonyme d’Etat de droit et nos libertés sont peut être davantage liées à notre tradition historique qu’à la forme actuelle du gouvernement. Dans une telle perspective, la question de savoir si l’on est ou non en démocratie est assez secondaire… Deuxième définition possible, la démocratie serait « le gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple ». Cette seconde définition est issue de la Révolution française et de l’idéologie égalitaire et on la retrouve d’ailleurs dans la Constitution de la Ve République ; elle est plus étroite que la précédente et correspond à l’aspect politique du régime démocratique. Elle est souvent mise en avant par les politiciens de droite comme de gauche qui aiment à se replonger dans la mystique révolutionnaire, source présumée de légitimité électorale. Une telle définition conduit à donner à la question qui nous occupe une réponse brutale, mais que nous croyons lucide. Pour le philosophe René Guénon, « le gouvernement du Peuple par lui-même est une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à une autre ».

    Autrement dit, nous ne sommes pas en démocratie puisque le Peuple est un corps impuissant qui sera toujours gouverné en fait par des élites. On pourrait même ajouter que non seulement nous ne sommes pas en démocratie, mais que nous n’y serons jamais compte tenu de l’impossibilité absolue pour ce Peuple de se gouverner de manière autonome, faute de disposer comme un individu de conscience, de volonté et de réflexion. L’affirmation est sans doute cruelle pour nos contemporains et ne peut de prime abord que heurter leur sensibilité égalitaire. Mais on ne manquera pas d’être frappé par le caractère artificiel de la théorie de la volonté générale qui constitue un des principaux piliers de la doctrine démocratique. En réalité la volonté générale supposerait l’unanimité ce qui est impossible en pratique et cette prétendue volonté générale n’est autre qu’une volonté majoritaire, ce qui n’est pas du tout la même chose.

    En outre, cette volonté majoritaire est elle-même fictive puisque désormais dans les grandes démocraties ce sont parfois les abstentionnistes et les protestataires qui sont en réalité majoritaires ! Dès lors, la « volonté générale » n’est rien d’autre que la volonté de la minorité la plus forte et la mieux organisée, ce qui nous renvoie à l’analyse de Mosca, évoquée au début de cette contribution. Ce n’est que de manière exceptionnelle et dans des périodes de crise extrêmement graves que le Peuple peut manifester une volonté à peu près claire: c’est par exemple le ralliement massif des français au Général De Gaulle à la fin des année 1950 ; ou celui au Maréchal Pétain en 1940… Ce qui montre d’ailleurs que pour être claire dans certaines circonstances, la volonté populaire n’est pas pour autant systématiquement clairvoyante…

    Cette seconde définition, utopique, de la démocratie conduit inéluctablement à une réponse négative à la question posée : nous ne sommes pas en démocratie parce que celle-ci n’existe pas. Elle n’est rien d’autre qu’une fiction idéologique à l’usage des peuples, un habile appareil psychologique et idéologique au service des oligarchies au pouvoir. En outre on sait avec Aristote et Montesquieu que la démocratie tend à se corrompre de deux manières, soit en dérivant vers l’anarchie, c'est-à-dire la lutte de tous contre tous, soit en dérivant vers la ploutocratie, c'est-à-dire vers la dictature des riches. Dans les deux cas, le régime se dégrade et aboutit à la loi du plus fort, du plus rusé et du plus cynique. Or l’évolution des régimes démocratiques contemporains révèle hélas que ces deux corruptions sont toujours d’actualité : le lien social s’est altéré et la société tend à être dominée par la violence et les rapports de force (anarchie). Parallèlement le monde occidental est désormais dirigé par des puissances économiques et financières (ploutocratie) bien visibles à travers la mondialisation. Ainsi dans un article paru dans le journal « Le Monde » le 16 novembre 2001, notre éminente collègue Mireille Delmas-Marty n’hésitait pas à écrire : « Le monde est gouverné par une ploutocratie cosmopolite suffisamment flexible et mobile pour marginaliser à la fois les Etats, les citoyens et les juges ». Dès lors, face à la réalité de ces dérives les pessimistes auront tendance à répondre : « nous sommes bien en démocratie puisque nous baignons dans un climat d’anarchie et de ploutocratie ». Enfin les cyniques « in peto » ajouteront peut-être «…et c’est fort bien comme cela puisque nous y trouvons notre compte…».

    Nous ne sommes plus loin du « dernier homme » dont parlait Nietzsche. Décidément la question naïve « sommes nous en démocratie » conduit déjà à des réponses bien embarrassantes…

    Mais tout n’est pas encore dit car il est une troisième manière de définir la démocratie. Troisième définition possible, la démocratie serait la participation des individus à la vie politique. Cette troisième définition renvoie à l’aspect sociologique de la démocratie, compris comme la volonté de chaque individu de participer aux processus décisionnels. La question revient alors à s’interroger sur la possibilité pour l’homme de maîtriser son destin à travers le destin collectif. A cette question, la réponse est pour le moins surprenante pour ne pas dire paradoxale.

    - Dans l’état actuel des choses, c'est-à-dire dans les régimes de démocratie représentative comme le sont les grands pays industriels, la possibilité pour un homme ordinaire d’influer sur l’évolution de la société est extrêmement faible pour ne pas dire inexistante. Cela explique en grande partie l’abstention fréquente d’une bonne partie du corps électoral, celle qui est résignée à son impuissance ; de même que le vote protestataire d’une autre partie, celle qui ne l’est pas encore et dont l’exaspération va grandissante à l’endroit des maîtres du jeu, à savoir les oligarques qui détiennent en fait les leviers de commande. Cette impuissance a depuis longtemps été dénoncée. Rousseau disait que dans les régimes de démocratie parlementaire « le Peuple est libre un jour (celui des élections) et esclave cinq ans (entre les échéances électorales) ». Charles Péguy quant à lui parlait « du droit de vote cette fraction impuissante du pouvoir ». Pourquoi cette impuissance ? Elle est inéluctable et liée à la nature même des choses : à la différence des sociétés aristocratiques dans lesquelles la liberté est conçue comme une prérogative ou un droit que tel individu ou telle communauté peut opposer à l’Etat, dans les sociétés démocratiques elle est conçue comme la participation à la décision politique. Or les choses étant ce qu’elles sont, cette liberté se réduit mathématiquement avec le nombre des participants. La fraction de la souveraineté qui était d’environ 1/400e pour les membres de l’Aréopage, l’assemblée politique d’Athènes, ne sera plus évidemment que de 1/500 000 000e dans le cadre d’un empire comme la Communauté européenne. Autant dire qu’elle sera purement verbale et laissera le champ libre aux puissantes oligarchies médiatiques, financières et bureaucratiques que nous évoquions précédemment. Dans un système qui postule la liberté et l’égalité de ses membres, l’influence de l’individu se dilue inexorablement dans le nombre. Elle est comme un faisceau de lumière qui se perd dans l’immensité des ténèbres...

    Certes ce pouvoir dilué à l’extrême a-t-il néanmoins son utilité puisque de temps à autres un sentiment commun soulève ce corps électoral et met en échec les grandes visées des oligarchies au pouvoir ; on l’a vu il n’y a pas si longtemps avec certains référendums ou certaines élections…Mais ces démentis électoraux, pour cinglants qu’ils soient, n’influent que partiellement sur le cours des choses : ils interviennent souvent trop tard, de manière ponctuelle et leur effet est considérablement amorti par la collusion de fait des grands partis au pouvoir. Tout au mieux est-on en présence d’une soupape de sûreté ; en aucun cas d’une implication du citoyen dans la décision politique. En définitive, le prétendu « déficit démocratique » dont on nous rebat les oreilles est beaucoup plus structurel que fonctionnel ; il tient paradoxalement à la conception démocratique elle-même, c’est à dire quantitative et égalitariste de la société.

    - Il n’est possible de remédier à cette impuissance que de deux manières : soit en limitant le mécanisme démocratique à de très petites entités politiques comme les cantons suisses dans lesquelles l’influence de l’électeur retrouve son poids ; soit en abandonnant les postulats de liberté et d’égalité chers aux régimes occidentaux modernes au profit d’une conception inégalitaire et aristocratique qui fait dépendre l’influence des individus dans la vie publique d’un multiplicité de facteurs : la profession, la compétence, la condition sociale, la famille, la culture, la motivation personnelle, etc.…En admettant que tous ne peuvent gouverner on peut alors permettre à certains d’avoir sur la vie publique une influence notable et parfois décisive. On peut aussi combiner les deux remèdes en organisant de petites entités politiques à caractère démocratique où tout individu dispose d’une certaine influence, à l’intérieur d’un système aristocratique où le rôle des individus est inégalitaire. C’est un peu l’idée du régime mixte d’Aristote qui a pu fonctionner avec profit dans certains Etats : la République romaine, l’Empire allemand, l’Empire Austro-Hongrois, et bien sûr aussi la Monarchie française à certaines époques de son histoire. Maurras lui-même, ce grand pourfendeur de la démocratie, n’y était pas hostile lorsqu’il préconisait « la monarchie en haut, les républiques en bas » !

    A la réponse à la question « sommes nous en démocratie ? », la réponse est donc comme nous l’avons dit paradoxale : ce qui entrave la possibilité des individus d’influer sur leur destin collectif, donc ce qui paralyse l’accès réel à la vie politique et le pouvoir concret des citoyens, ce sont précisément les dogmes universalistes et égalitaristes de la démocratie ! Ce qui nous amène à nous demander à quoi sert la démocratie.

    Olivier Tournafond

    http://www.actionroyaliste.com/articles/republique-et-democratie/1321-la-democratie-dapparence-2

  • Limitation de vitesse, feu de cheminée, normes: «Arrêtez d'emmerder les Français!»

     Alors que la limitation de vitesse pourrait passer à 80 km/h sur les routes, l'écrivain fait le bilan des normes qui existent en France et sur la planète. Bienvenue dans le Meilleur des mondes.
    Le vieux fauteuil de cuir craquelé, le dernier polar dans une main, le fond de verre d'armagnac ou de cognac dans l'autre, les pieds allongés devant le feu qui danse joyeusement dans la cheminée et dans son panier le toutou fidèle qui fait de beaux rêves tandis que dehors, le vent siffle et le froid gèle à pierre fendre…
    D'un coup, les bons clichés de nos petits bonheurs «à la française» viennent de s'envoler.
    Un arrêté préfectoral bouillotte sur le poêle qui devrait interdire dès 2015 en Ile de France l'ancestral feu de cheminée qui a traversé les siècles, les régimes et même les révolutions. Pour notre bien, pour notre bien, braves gens! Ecolo, le feu de bois? C'est ce qu'on croyait naïvement mais nenni, chers petits lapins! Les grands humanistes qui surveillent jour et nuit l'air que nous avons le culot de respirer ont découvert que les cheminées à foyer ouvert balanceraient autant de particules fines dans l’atmosphère que le pot d'échappement des engins assassins à quatre roues qui défient dans les rues nos vélos libres, conviviaux et républicains .
    C'est également en pleine conscience citoyenne qu'afin de respecter les besoins physiologiques des footballeurs, les communes vont devoir modifier la superficie des vestiaires, au prix de coûteux travaux ,dés qu'un club changera de division; ou que désormais l'immatriculation des Mercedes de classes A, B et C est interdite en raison de la nocivité de leurs gaz de refroidissement qui causent de graves dommages aux poumons de nationalité française mais, pour des raisons encore inexpliquées, aucun système respiratoire d’origine étrangère.
    Réjouissons nous également que nos pouvoirs publics se soient enfin émus du danger que fait courir aux adeptes des arts martiaux le capitonnage insuffisant sur les murs des salles où ils pratiquent leurs sport.Les Français ayant pris un certain nombre de centimètres au fil des ans, il devenait urgent d'imposer les mesures appropriées.Le coût du relèvement du capitonnage pour les collectivités est évalué à la somme, fort modeste, de 5 millions d'euros, soit le coût d'un rond- point et demi.
    Autre mesure qui s'imposait pour la santé de nos enfants: dans les cantines scolaires, le poids obligatoire de la saucisse est de 50 grammes et pour les oeufs durs, la portion est d'un quart d'oeuf pour les enfants de plus de 18 mois en crèche, un demi oeuf pour la maternelle, un oeuf entier pour les classes élémentaires et de 1 à 1,5 oeuf au collège. Les plateaux-repas et petits fours non consommés qui jusqu’ici étaient redistribués à des associations charitables devront être soit jetés , soit arrosés de détergents afin de les rendre impropres à la consommation.
    Applaudissons enfin les recommandations qui nous sont faites de consommer du vin sans alcool, l'interdiction imposée aux coqs de chanter avant le lever du soleil dans des communes phares telles qu'Oléron Sainte Marie et Lalleu en Île et Vilaine ou le projet déjà bien avancé de bannir sur tout le territoire la pratique du barbecue dominical, qui représente un véritable danger pour notre vivre-ensemble.
    Au dernier pointage, le Journal Officiel recensait 400.000 normes diverses sur lesquelles pèse une grave menace. En effet, à la demande du président Hollande, le gouvernement s'interrogerait sur la nécessité d'en réduire le nombre . Une aberration totale à laquelle, heureusement, nous devrions échapper, connaissant la sagesse des princes qui nous gouvernent.
    Pas touche à notre modèle français, s'il vous plaît !
    Nous sommes fiers et heureux d'être 65 millions à vivre dans une nurserie de zouzous qui jouent avec des éoliennes, sont nourris au biberon du sirop, équitable, de la chaîne citoyenne, de l'écoute à l'Autre, de la diversité, et de l'espace partagé. On y rénchante le monde, on y broie rien que du vert, on fait son lit sur un nuage et on se dit bonne nuit en s'échangeant des tas de bisous.
    Nous sommes fiers et heureux de vivre dans une société solidaire et humaniste qui prend soin de notre santé en nous obligeant à mourir d'autre chose que du tabac, à bouffer cinq fruits et légumes par jour version bio, à siffler notre coup de tutu «avec modération», à devenir centenaire, à ne plus fonder de famille mais à «faire famille» , et à permettre à nos enfants de ne plus se sentir discriminés à l'école où les notes «encourageantes» devront remplacer les notes «vraies», c'est à dire les 2/20 et les zéros pointés infligés aux cancres .
    Oui, nous sommes fiers et heureux qu'on nous mette dès le berceau un anneau dans le nez et que nous puissions fêter à longueur d'année, les mères, les pères, les grands-mères, les grands-pères, le vélo, la musique, les pompiers, les gardiens de prison, les évadés des centrales, le cinéma, les chevaux de trait, les ânes du Poitou, les trans et les bi, les autobus, les châteaux branlants, les premières dames, les esclaves morts il y a trois siècles, la guillotine et le gaz à tous les étages. En attendant la fête de la banqueroute et celle d'Alzheimer.
    Après le devoir de mémoire, il ne nous reste plus qu'à être promus au bonheur à perpétuité. Certains disent, sous le manteau, que dans l'Histoire, tous ceux qui ont promis le bonheur sont ceux qui ont le plus massacré leurs semblables. Sûrement des ragots.
    En revanche, nous devrions être plus exigeants. Nos gouvernants n'en font pas assez. En fouinant de ci de là, j'ai découvert que dans bien des domaines, nous avions beaucoup à apprendre de l'étranger, en matière de protection sociale et de joie de vivre.
    Par exemple pourquoi ne pas faire comme dans cette ville du Colorado où il est interdit d'embrasser les femme qui dorment ; en Floride, de chanter en maillot de bain ; dans le Nevada, d'obliger les épouses à demander à leur mari l'autorisation de porter un râtelier; en Alaska, de punir ceux qui donneraient à boire de l'alcool à des souris; à Chicago, de pêcher à la ligne en pyjama ; à Eureka ,dans le Nevada, de coller une forte amende à tout moustachu qui embrasserait une dame sur la bouche; ou bien encore à Portland, de trainer devant les tribunaux les hommes qui chatouillent leur femme avec un plumeau.
    Je signale aux chercheurs que des exemples comme ceux là, j'en ai des dizaines qui ont cours dans le monde entier. Savez -vous, par exemple, qu'en Grande Bretagne, les femmes n'ont pas le droit de manger du chocolat dans les transports publics ?
    Rien n'arrêtant le progrès , le genre humain appartient aujourd'hui à une espèce protégée, tout comme le moustique de Camargue ou le requin-marteau. Dans sa sagesse, le législateur a toutefois prévu des exceptions. Il est par exemple permis aux hommes de se massacrer entre eux quand ça leur chante.

    source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Y aura-t-il une vague eurosceptique en mai 2014 ?

    par Thomas Ferrier
    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
    Pourquoi l’Union Européenne est impopulaire.
    Tous les sondages en Europe annoncent une forte poussée des mouvements eurosceptiques ou europhobes aux élections européennes de 2014. L’Union Européenne est en train de payer son incapacité à parler d’une seule voix et à se placer au service véritable et exclusif des Européens, des indigènes/autochtones du continent européen. Car en vérité, nous n’avons pas bâti l’Europe politique, qui reste à construire. En l’absence de toute transparence démocratique, limitée dans ses pouvoirs d’action par des traités contraignants qui ont maintenu le véritable pouvoir au niveau de chaque état-« nation », état de plus en plus autoritaire au fur et à mesure qu’il devient de moins en moins « national » d’ailleurs, l’Union Européenne ne peut qu’être contestée. Et en outre, elle se refuse à accuser les véritables responsables de son impopularité, les gouvernements des Etats.
    L’Union Européenne sert à faire le sale « boulot » pour les gouvernements, qui souhaitent la même politique libérale et atlantiste, mais n’ont pas le courage de l’assumer directement devant le peuple. Qui peut croire ainsi que le PS actuel est « socialiste » et « démocrate » ? Mais il ne l’est pas non parce que la « méchante Union Européenne » l’obligerait à renier son identité, mais parce que l’Union Européenne est à l’image des chefs de gouvernement et de partis. Quel est le pouvoir du président du PPE ou de l’ADSE sur les partis membres ? Strictement aucun. Gustavo Barroso, le président de la Commission, est redevable d’un pouvoir qu’il ne tient que des chefs d’état et de gouvernement, et pas du véritable pouvoir que confère le suffrage universel. Il est la courroie de transmission de Paris et de Berlin… mais aussi de Washington.
    L’Union Européenne n’ayant pas de réel pouvoir et n’étant pas dirigée par de véritables européistes, elle est accusée de tous les maux sans avoir les moyens de se défendre efficacement contre une propagande europhobe aussi mensongère que la propagande « euro »-mondialiste à laquelle la dernière prétend s’opposer.
    En attaquant l’Union Européenne, « nain politique » par la faute des Etats, on exonère ainsi facilement de toutes responsabilités le gouvernement en place. En accusant l’€ de la ruine économique du continent, alors que l’€ n’a pas empêché le relèvement irlandais, et n’est la cause ni de l’effondrement économique de l’Islande ni de la politique d’extrême rigueur budgétaire appliquée à Londres, on se sert de la monnaie unique comme d’un bouc émissaire afin de ne pas aborder les sujets qui fâchent.
    Le nouveau Front National a ainsi troqué le thème de la lutte contre l’immigration, sous-entendue extra-européenne, pour la lutte contre l’Union Européenne. Ce faisant, il trahit ses électeurs qui votaient ou votent pour lui pour la seule raison qu’ils croient que ce parti va résoudre cette question. Le néo-chevènementisme symbolisé par le ralliement opportun de Florian Philippot, mais qui n’est pas nouveau, ne fait que matérialiser l’acceptation d’une définition universaliste et néo-colonialiste de la France. Le mouvement UKiP, qui n’a pas un mot contre l’immigration issue du Commonwealth, s’en prend quant à lui aux travailleurs européens, Polonais, Roumains et Bulgares, comme si c’était eux qui étaient le problème. Cette démagogie europhobe, qui trahit en réalité un ralliement total à l’idéologie mondialiste, celle d’une définition « multiculturelle » de l’identité « nationale » des Etats européens, est évidemment insupportable mais contre elle l’Union Européenne ne fait rien. Elle préfère à l’instar d’une Viviane Reding exciter les colères justifiées des Européens contre une immigration non désirée en exigeant davantage encore d’ouverture des frontières, quand le peuple souhaite le contraire.
    Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, l’Union Européenne est, souvent à juste titre mais parfois fort injustement aussi, impopulaire. C’est donc logique qu’elle suscite en réaction une montée de mouvements hostiles à l’UE, même si pour des raisons malhonnêtes intellectuellement et en trahissant les intérêts de leurs propres électeurs. Le ralliement du FN à l’idéologie souverainiste sera sans doute sa perte mais pour le moment, dans le contexte actuel, ce n’est pas le cas.
    Deux types de mouvements nationalistes et/ou eurosceptiques semblent émerger, selon que l’on se trouve en Europe occidentale ou en Europe centrale.
    En Europe centrale, deux mouvements se distinguent, à savoir l’Aube Dorée, mouvement néo-fasciste au discours surtout centré sur le problème de l’immigration non-européenne, et le Jobbik, parti national-radical de type « hungariste », favorable à la Turquie et à l’islam au nom d’une définition eurasienne fausse de la magyarité, dans un pays où l’immigration est très réduite. Ces partis, au cœur matriciel judéophobe, connaissent un certain succès, dépassant les 13% dans les sondages. L’Aube Dorée a certes été très fragilisée par l’arrestation et la mise en examen de ses principaux ténors, ce qui n’empêchera pas la progression électorale de ce mouvement, vue la situation de la Grèce.
    Mais dans le reste de l’Europe centrale, les mouvements nationalistes, qui parfois se sont retrouvés au second tour d’élections présidentielles, sont en très net recul. Le « mouvement national » polonais, en pleine reconstruction, sera très loin des scores passés de la Ligue des Familles ou de Samoobrona. En Roumanie, le PRM (« Grande Roumanie ») est en pleine déliquescence, de même qu’Ataka en Bulgarie, le Parti National Slovaque (SNS) comme son homologue slovène ou le HSP croate. Quant à l’allié traditionnel du FN en Serbie, le Parti Radical Serbe (SRS), certes d’un pays qui n’est pas encore membre de l’Union Européenne, il sombre littéralement sondage après sondage.
    En revanche, en Europe occidentale, les sondages indiquent une nette progression des mouvements eurosceptiques, toutes tendances confondues, et ce autour de deux coalitions en gestation. Autour du FN de Marine Le Pen et du PVV de Geert Wilders, désormais alliés, s’organise une coalition hétéroclite de mouvements, comme Plataforma y Espana (extension espagnole du mouvement catalan) ou la Ligue du Nord, deux mouvements qui n’auront probablement aucun élu en mai 2014, mais surtout des poids lourds de la mouvance « nationale », à savoir le FPÖ de Strache, premier parti du pays selon certains sondages (autour de 25%), le Vlaams Belang belge et les Sverigedemokraterna, crédités de plus de 10% de voix dans les sondages suédois.
    Une deuxième coalition, souverainiste davantage que nationaliste, repose sur la tendance UKiP de Nigel Farage, en tête dans la dénonciation de l’Union Européenne, non sans un succès indéniable, puisqu’il parvient à peser sur les Tories de David Cameron, et pourrait obtenir 20% des voix au Royaume-Uni, faisant disparaître un British National Party qui avait pourtant obtenu près de 6% des voix en 2009. Sur cette ligne, modérée sur la question migratoire, se retrouvent le DFP danois, anciennement dirigé par Pja Kjarsgaard, qui lui aussi pourrait atteindre 20% des voix, mais aussi le Perussuomalaiset finlandais de Timo Soini (16/18%).
    La première a peu de chances de créer son propre groupe parlementaire à Strasbourg car il faudrait 25 députés, ce qu’ils auront, mais issus de sept pays de l’UE, ce qu’ils n’auront pas. Malgré ses prétentions, Marine Le Pen ne devrait pas parvenir à créer le dit groupe. Dans ce cadre, Wilders pourrait être tenté de rejoindre la seconde coalition une fois les élections passées. Car le second groupe ne devrait avoir aucun mal à conserver celui dont il dispose déjà.
    Mais tout ça part d’un principe un peu douteux, à savoir la confiance qu’on peut avoir envers les sondages. Il est assez ironique de constater que le nouveau FN s’appuie sur des sondages, alors même qu’il avait eu dans le passé comme habitude d’en dénoncer le caractère artificiel et partisan, tant que ceux-ci lui étaient défavorables. Cela amène Marine Le Pen à se vanter de représenter le futur premier parti du pays, si les sondages où le FN est à 23% sont confirmés dans les urnes. Elle oublie que la participation est déterminante dans le résultat des partis. Si son électorat, dont elle attise l’euroscepticisme en permanence, reste chez lui au lieu de manifester son soutien en mai 2014, non seulement elle ne fera pas ses 23% mais le FN pourrait n’obtenir qu’un médiocre 12 ou 13%. Il est en effet paradoxal de dénoncer l’Union Européenne mais de bénéficier de ses institutions, lorsqu’on n’arrive pas à se faire élire député national. Pourquoi un électorat anti-UE irait-il se déplacer dans des élections pour élire le parlement de cette même UE ?
    Cette vague eurosceptique, indéniable, pourrait ainsi voir son impact considérablement limité par un électorat qui ne se mobiliserait pas pour une élection dont l’intérêt ne lui sauterait pas nécessairement aux yeux. Même si le gouvernement français est à juste titre extrêmement impopulaire, il n’est pas dit que cela se manifestera dans des élections atypiques où de toute façon PS et UMP font classiquement de mauvais scores. La méthode Coué marche parfois mais il faut faire attention aussi de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
    En outre, même si cette poussée électorale avait lieu, dans la plupart des grands pays européens, avec par exemple l’arrivée de députés allemands de l’AfD, et un FN et un UKiP en tête, les groupes eurosceptiques, même s’ils surmontaient leurs divisions historiques, auraient un poids fort limité et seraient incapables de peser. En effet, en refusant de toute façon toute alliance avec les rares mouvements nationalistes d’Europe centrale en mesure de faire rentrer des députés, et même en les acceptant d’ailleurs, ce qui est impensable pour un Geert Wilders, ils seraient trop faibles. Les mouvements nationaux en Europe Centrale ont quasiment disparu, alors même qu’en Espagne, en Irlande ou au Portugal, ils continuent d’être inexistants. Pour qu’il y ait une vague eurosceptique, il faudrait qu’elle soit le fait de partis concertés, présents sur tout le continent, et dans une coalition explicite et revendiquée.
    Ainsi peut-on penser que cette « vague eurosceptique » sera très modeste, loin d’un tsunami, même si le nombre de députés eurosceptiques n’aura jamais été aussi important. Cela ne changera rien à la situation du continent, qui continuera de mourir de sa division et non d’une fédéralisation imaginaire, mais cela amènera peut-être au niveau national à quelques modifications à la marge. En effet, un FN devenu premier parti du pays, obligerait peut-être le gouvernement à une légère réorientation mais gênerait davantage la droite parlementaire que la « gauche » mondialiste. Cela reste très hypothétique. Il sera au contraire facile de relativiser un résultat avec un taux de participation qui sera de toute façon faible, donc jugé non représentatif, et le vote de 15 à 25% d’électeurs ne servira une fois de plus à rien.
    Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/02/08/temp-c0be30572c5c72bcb02b6f7c88e223ff-5293646.html

  • Pierre Palmade sceptique sur "l'identité gay"

    Pierre Palmade, homosexuel lui-même, tient des propos qui font faire de la peine au lobby LGBT :

    "Je suis sceptique sur l’identité gay ! Vous savez, je ne suis gay que dans ma chambre à coucher. Pour le reste, je n’éprouve pas le besoin de manger gay, de m’habiller gay ou de de partir en vacances dans un club gay. J’ai parlé un jour de ma tristesse de ne pas avoir été hétéro, ce qui n’a pas plu à tout le monde. Certaines associations ont protesté et vous n’imaginez comme ça m’a consterné. Je veux bien être le premier à lutter contre l’homophobies, si nécessaire, mais je vois pas au nom de quel grand principe je devrais cacher ma manière contrariée d’être homo. Ou taire ce que j’ai ressenti et qui constitue une partie de moi-même..."

    Michel Janva

  • La farce de Montreux

    Conférence pour la paix en Syrie: les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne veulent pas la fin de la guerre civile

    A Montreux, en Suisse, la “communauté internationale” (ou ce qui en tient lieu...) tente de trouver une paix acceptable qui mettrait fin à la guerre civile qui fait rage depuis trois ans en Syrie et qui a détruit le pays. Ce que l’on met en scène sur les bords du Lac Léman n’est rien d’autre qu’une farce. Dès le départ, ni les puissances occidentales, surtout les Etats-Unis, qui soutiennent les rebelles dits “modérés”, ni l’Arabie saoudite, qui protège les combattants radicaux islamistes, n’ont intérêt à conduire des négociations sérieuses.

    Ainsi, le ministre américain des affaires étrangères, John Kerry, exige, en méconnaissant ainsi la situation réelle dans le pays, que le Président syrien Bechar El-Assad renonce au pouvoir. D’après Kerry, il serait impensable que l’homme “qui a oppirmé son peuple de manière si brutale” puisse encore continuer à diriger la Syrie. Et comme par miracle, juste avant que ne commencent les négociations de Genève II, les médias ont diffusé des images prouvant soi-disant les massacres d’opposants au régime, perpétrés par les forces de sécurité loyalistes syriennes. Quant à la puissance régionale que constitue l’Iran, elle a d’abord été invitée, puis, sous pression américaine, “dés-invitée” par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov définit cette exclusion de l’Iran comme “une faute impardonnable”.

    De cette façon, les deux alliés, inégaux entre eux que sont les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, ont constitué une sorte d’Axe dirigé directement contre l’Iran. En effet, les deux Etats poursuivent —pour des motifs certes divergents— un but commun, celui de contenir et d’encercler l’Iran. L’élément-clef de cette stratégie américano-saoudienne est de briser un maillon fort de “l’arc chiite”, espace géographique en forme de croissant qui part de l’Iran, s’étend à l’Irak et à la Syrie pour aboutir finalement aux zones contrôlées par le Hizbollah au Liban. Pour faire tomber Assad, Washington accepte délibérément que l’Arabie saoudite soutienne les combattants djihadistes de Syrie.

    Nikolaï Bobkin, qui appartient à la “Strategic Culture Foundation”, une boîte à penser russe, met bien la situation en évidence: “Ryad ne met plus de gants quand il s’agit de faire face aux initiatives internationales pour contrôler le programme nucléaire iranien. Les Saoudiens prônent sans fard le changement de régime en Syrie et ne cessent plus de verser des fonds pour armer l’opposition syrienne. Le royaume d’Arabie saoudite entretient des liens avec les adversaires les plus rabiques de Bechar El-Assad et est ainsi le principal soutien du terrorisme en Syrie”. A juste titre, Bobkin pose la question: l’Arabie saoudite ne mériterait-elle pas de subir les mêmes sanctions que l’Iran?

    L’Occident laisse faire le royaume islamo-fondamentaliste saoudien —dont la religion d’Etat est le wahhabisme (une secte sunnite)— qui peut ainsi intervenir non seulement en Syrie mais aussi dans l’Irak voisin. Ce laxisme est facile à comprendre: les Saoudiens, disposant à profusion de pétrodollars, sont de bons clients, surtout pour acheter du matériel militaire. Bobkin poursuit son raisonnement: rien que pour cette raison, la famille royale saoudienne peut demeurer sûre que “Washington et ses alliés européens continueront à fermer les yeux, quoi que fasse l’Arabie saoudite dans la région”.

    Fin 2011, Washington et Ryad ont signé un accord d’achat de matériels militaires pour une somme de 60 milliards de dollars. Bobkin démontre que, grâce à cet accord, les Saoudiens peuvent prendre sous leur aile protectrice les Etats qui leur sont loyaux dans la région, en soutenant financièrement leur programme d’armement: “Par exemple, l’Arabie saoudite a promis aux militaires libanais de financer à raison de trois millions de dollars un achat d’armes en France”. Les forces libanaises seront alors en mesure d’agir efficacement contre le Hizbollah, bien armé par l’Iran. Les membres de cette milice chiite libanaise se battent en Syrie aux côtés des troupes d’Assad.

    Pourtant l’Arabie saoudite ne constitue pas un sujet de conversation dans les milieux influents aux Etats-Unis. On se contente d’y réclamer un “changement de régime” à Damas et d’exercer à cette fin une pression constante sur le Président Obama. Elliott Abrams, conseiller de l’ex-Président George W. Bush, rappelle à Obama, dans une contribution au “Weekly Standard”, que le premier président afro-américain des Etats-Unis avait, il y a deux ans et demi, réclamé la chute d’Assad. Ensuite, Abrams dresse une longue liste de “péchés” commis par le gouvernement syrien. Celui-ci serait un “régime ennemi”, lié à l’Iran et au Hizbollah, qui opprimerait brutalement toute opinion divergente émise dans le pays. L’idéologue néo-conservateur utilise ensuite l’arme propagandiste de l’exagération en affirmant tout de go que le régime de Damas “a du sang américain sur les mains”, parce qu’il y a une dizaine d’années, il aurait favorisé le transit de djihadistes vers l’Irak, où ces derniers auraient tué des Américains. Abrams est aveugle quelque part: il refuse de voir que le régime d’Assad excite la haine des islamistes parce qu’il est séculier et laïque. Abrams ne constate pas cet état de choses, pourtant évident: il se borne à faire feu de tous bois pour attiser la haine anti-syrienne.

    Genève II n’apportera donc aucun résultat. L’invitation de représentants de la “Syrian National Coalition” (SNC), regroupement d’opposants à Assad, n’y changera rien. Cette SNC n’est rien d’autre qu’un spectre inconsistant qui donne l’illusion qu’existerait une opposition pro-occidentale. Car il ne faut pas se voiler la face: la plupart des rebelles sont des islamistes, dont beaucoup cultivent des liens à peine dissimulés avec le réseau Al-Qaeda. Le “Washington Post” commentait les préparatifs à Genève II comme suit: “L’incapacité de la coalition lui a coûté la sympathie de la plupart des Syriens normaux et de la majorité des groupes rebelles armés. Pour cette raison, on ne sait pas très bien qui cette coalition représente, ce qui pose problème si elle a l’intention de participer aux négociations”.

    Bernhard TOMASCHITZ.

    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°5/2014, http://www.zurzeit.at ).

  • LA BRETAGNE REELLE SE LEVE !

    Suite aux violences de samedi dernier à Rennes…

    Rennes-15-mars