C'est une bombe que révèle l'hebdomadaire Valeurs Actuelles ce soir :
"Après avoir menti aux Français sur la théorie du genre à l’école, Najat Vallaud-Belkacem, ministre déléguée des Droits des femmes, tente désespérément de se raccrocher aux branches en faisant signer aux partenaires sociaux, une tribune rédigée…par son propre cabinet !
[...] Il est proposé à des organisations de plusieurs sensibilités (CFDT, FO, CGT, CFTC, Medef entre autres), de cosigner un texte, défendant les ABCD de l'égalité. Les ABCD, très critiqués depuis le succès de La Manif Pour Tous du dimanche 2 février, ont pour but d'inculquer aux enfants la théorie du genre, de manière déguisée. [...]
Valeurs actuelles a pu consulter ce document. Il ressort de son étude que ce texte n’est pas l’œuvre des partenaires sociaux, mais qu’il a été rédigé par un proche conseiller de la ministre : Thierry Breton, chargé de l'égalité professionnelle à son cabinet. En outre, la dernière relecture du texte a été supervisée par Jérôme Teillard, directeur adjoint du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem !"
Voici ce texte de propagande :
"« Nous ne ferons pas l’égalité dans l’emploi sans un apprentissage de l’égalité à l’école ! »
Il n’est pas habituel pour nous de prendre la plume sur une question dont beaucoup nous considère éloignés, celle de l’éducation à l’égalité à l’école.
Notre attachement à l’Ecole de la République est celui de tous les citoyennes et citoyens de ce pays. L’école est le lieu des apprentissages ; c’est aussi le creuset où se fonde le « vivre ensemble » indispensable à la cohésion sociale, où se transmettent les valeurs auxquelles nous sommes tous attachés, la liberté, l’égalité, la fraternité.
Et, soyons clairs, la transmission d’une culture de l’égalité ne peut se faire, aujourd’hui comme hier, sans aborder la question de l’égalité entre les filles et les garçons, l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce n’est évidemment pas une question de théorie. C’est une nécessité démocratique mais c’est aussi un impératif pour lutter et annuler des inégalités professionnelles.
En tant que responsables d’organisations syndicales et d’organisation patronales, nous sommes mobilisés pour réduire les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes qui perdurent sur le marché du travail. Par le dialogue social, sous l’impulsion de la loi, nos organisations s’engagent pour supprimer les écarts de salaire, les différenciations injustifiées de parcours professionnels, pour lutter contre des représentations dépassées qui renvoient femmes et hommes à des activités hiérarchisées et enferment encore trop souvent les femmes entre plafond et parois de verre.
L’égalité sur le marché du travail ne se fera pas de manière isolée. Elle est complémentaire et solidaire d’un progrès de toute la société, d’une société dans laquelle les responsabilités entre femmes et hommes sont mieux partagées.
C’est à la société dans son ensemble de se mobiliser. Et l’Ecole joue évidemment un rôle fondamental. Inutile de croire qu’un jour nous pourrons supprimer les écarts de salaire et le plafond de verre, si l’apprentissage de l’égalité ne commence pas dès le plus jeune âge. Inutile d’imaginer que nous pourrions faire la mixité des métiers si nous ne donnons pas confiance à nos enfants, si nous ne leur expliquons pas que tous les horizons professionnels sont possibles, que tous les métiers sont ouverts, que toutes les responsabilités peuvent être assumées, à égalité.
Parce que nous voulons réussir l’égalité professionnelle, parce que la transmission d’une culture de l’égalité dès le plus jeune âge est une nécessité et qu’elle contribuera à la compétitivité de notre économie, nous soutenons l’esprit et la démarche des ABCD de l’égalité."