Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 14

  • Quand l'UMP fusionne avec des listes de gauche

    Jean-Claude Gaudin, maire UMP sortant de Marseille, a fusionné l'une de ses listes, celle du 2e secteur, avec celle du maire guériniste du Panier, Lisette Narducci (PRG). Cela lui permettra de ravir ce secteur à la gauche. Le leader PS Patrick Mennucci dénonce «des accords de longue date» entre Gaudin et Guérini, une «alliance scélérate» avec un «partage des tâches». Dans ce secteur, le FN a réalisé 16%.

    Jean-Michel Baylet, patron du PRG, assure 

    «désavouer totalement cet accord contre-nature». «Je ne peux accepter que des PRG fusionnent avec l’UMP dont nous ne partageons absolument pas les valeurs. C’est d’autant plus condamnable que ce 2e secteur de Marseille n’est aucunement menacé par le Front national. Ceux qui ont passé cet accord seront sanctionnés par les instances de notre parti».

    Du côté de l'UMP, pas de réaction.

    Même alliance contre-nature à Blagnac (31), avec la fusion de la liste PRG/PS/PC avec celle de l'UMP (3e à 21,82 %) fait des remous (voir les résultats du 1er tour). Ces candidats s'allient contre le maire sortant, de gauche, arrivé en tête avec 37,98 % des voix.

    Michel Janva

  • Une majorité de sympathisants UMP et FN en faveur d'accords locaux

    Atlantico : Selon un sondage exclusif  Ifop pour Atlantico, les sympathisants UMP (55%) et FN (62%) souhaiteraient la mise en place d'accords électoraux aux scrutins locaux. Après une légère baisse de cette volonté de rapprochement chez les sympathisants UMP depuis la présidentielle de mai 2012, ce chiffre repart à la hausse en mars 2014, comment l'expliquer ?

    Lire lasuite

    Atlantico : Selon un sondage exclusif  Ifop pour Atlantico, les sympathisants UMP (55%) et FN (62%) souhaiteraient la mise en place d'accords électoraux aux scrutins locaux. Après une légère baisse de cette volonté de rapprochement chez les sympathisants UMP depuis la présidentielle de mai 2012, ce chiffre repart à la hausse en mars 2014, comment l'expliquer ?
    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/majorite-sympathisants-ump-et-fn-en-faveur-accords-locaux-sondage-exclusif-ifop-1020547.html#d9tTzPY2A7SzwvpJ.99
  • L’islam n’est que la partie visible de l’iceberg

    Petite piqûre de rappel pour ceux qui s’imaginent que l’islam est l’unique problème en France.

    En réalité, l’islam n’est que la partie la plus visible de l’iceberg (iceberg, encore un juif !). Les deux femmes présentées dans cette vidéo (voir http://georges-vexincourt.blogspot.fr/2014/03/association-des-francaises-voilees.html, merci à Georges Vexincourt) semblent plutôt distinguées, cultivées et s’expriment dans un français correct. Et pourtant, 3 faits sont indiscutables :

    - la majorité des allogènes sont à l’opposé de ce constat. Il n’est pas envisageable ni souhaitable que ces envahisseurs du désert changent leur comportement de parasite. Ils sont bien trop heureux en vivant sur le dos des autres et surtout bien trop heureux de mettre en avant les quelques exceptions qui sortent du lot et qui cachent bien mal les millions d’égocentriques et belliqueux afro-maghrébins planqués derrière ces pantins.

    - même dans ces circonstances, nous ne voulons pas d’eux chez nous dans les proportions folles qui nous sont imposées. Nous discuterons des conditions EXCEPTIONNELLES de leur présence sur notre sol le jour venu (on ne va pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué). En l’état, ces allogènes, qu’ils soient islamisés ou laïcs, lascars ou réconciliés, ne sont pas la bienvenue pour une seule et bonne raison : ils menacent grandement les Européens que nous sommes. Par simple constat démographique, on peut faire une projection très rapide pour arriver à cette conclusion : les Blancs sont menacés en tant que tels sur leur propre sol et aucune dynamique culturelle n’interfère dans ce constat ETHNIQUE.

    - admirez l’incroyable arrogance de ces deux personnes qui veulent et exigent toujours plus. Eh bien, cette arrogance n’est qu’un début. Au fur et à mesure de leur expansion, elle ne va faire que croitre et, dans la tête de ces malades spoliateurs, elle ne s’arrêtera qu’à un seul moment : lorsque nous serons éteints.

    C’est pour ça que se battre furieusement et exclusivement contre l’islam est une sottise sans nom. Que nous importe l’expansion des mosquées et du halal si tous nos voisins sont des basanés ? 6 millions de non-Européens intégrés et catholiques (nous en sommes loin) resteront toujours aussi les Africains qu’ils sont. A ceci, la solution tient en deux étapes :

    - là-dessus, je pense que tout le monde est d’accord : arrêt total de l’immigration.
    - là on le message passe moins, mais pourtant c’est une nécessité absolue : inversion des flux migratoires et refonte de la nationalité sur plusieurs générations. Et j’anticipe les critiques grâce à l’épatante intervention de Scipion de Salm, tout ceci est tout à fait possible et souhaitable :


    Intervention de Scipion de Salm à Beauvais le... par ThomasJoly60

    http://pierrepetrus.wordpress.com/

  • Manifestation à Versailles Jeudi 27 à 19h en raison du déplacement d’Hollande

     

    Le collectif citoyen « REFERENDUM & DEMOCRATIE » (Hollande Démission), représenté par David van Hemelryck, organise une manifestation jeudi 27 Mars de 19h00 à 19h45, place d’Armes, 78000 Versailles.
    Hollande-degage

  • L’Union européenne en "guerre" contre ses peuples ?

    Au cours de ces dernières années, le pourcentage de Français qui ont une opinion positive de l’Union européenne est tombé à 37 %. Qu’on ne s’y trompe pas : nous ne sommes pas devant un « passage à vide » momentané, nous sommes devant une rupture profonde, qui ne ressemble pas à «l’euroscepticisme» que l’on connaissait jusqu’ici. L’Union dans sa forme actuelle n’est plus en mesure de réparer cette rupture.
    Jusqu’ici, les manœuvres de l’Union pour la « fédéralisation » et le nivellement au nom de la logique du marché unique, avec toutes les violations de la démocratie indissociables, soulevaient la colère d’une frange d’ «eurosceptiques», mais ces derniers restaient minoritaires. C’était plutôt une affaire d’intellectuels. La majorité des Français, comme des autres citoyens des pays d’Europe, continuait, malgré les déceptions, à faire crédit à l’Union.
    Aujourd’hui tout change. On pouvait faire crédit à l’Union lorsque nous nous trouvions encore sur la lancée des « Trente Glorieuses ». La démocratie était violée, mais au moins on pouvait croire qu’il en ressortait quelques résultats économiques positifs. Cette époque est révolue. Tout le monde voit bien que nous sommes plongés dans une crise sans fin, et que celle-ci est largement imputable aux politiques de l’Union. La crise ouvre les yeux des plus europhiles. Ce n’est plus seulement une frange eurosceptique, mais une large majorité qui comprend que l’Union fait fausse route et qu’il faut la réformer profondément. Or, devant ce retournement, l’oligarchie européenne se raidit. Elle ouvre une véritable guerre contre ses propres peuples. Ou bien ceux-ci réussiront à reprendre le contrôle de ce système fou, ou bien le système européen les détruira sans pitié. "Act React Impact" : le slogan très "impactant" de l'UE pour lutter contre l'abstention aux élections européennes de mai prochain (une campagne de 16 millions d'euros selon EuObserver) par Georges Berthu, ancien député européen
    On a fait depuis longtemps le constat des violations de la démocratie à Bruxelles. Pour mémoire, elles avaient principalement deux origines :
    Du côté juridique, la volonté de faire progresser le fédéralisme dans le dos des peuples. L’idée était en effet bien ancrée chez certains fondateurs de l’Europe que si l’on disait clairement aux peuples où l’on voulait aller à terme – à savoir un super-État européen - ils s’y opposeraient. Le meilleur exemple de cette dissimulation est la jurisprudence de la Cour de Justice, qui a proclamé la supériorité du droit européen sur toute forme de droit national, même constitutionnel, sans que les peuples n’aient eu leur mot à dire.
    Du côté économique, une fausse logique selon laquelle le marché unique devrait comporter sur tous les points des règles unifiées, y compris la monnaie. Pourtant les eurocrates démentaient eux-mêmes cette logique en ouvrant les frontières commerciales aux pays du monde entier sans harmonisation préalable des législations sociales, environnementales ou sanitaires.
    Ces deux sources empoisonnées continuent aujourd’hui à déverser leurs conséquences.
    Tout le monde se souvient qu’après les référendums français et néerlandais qui, en 2005, avaient rejeté le projet de Constitution européenne, les eurocrates et les dirigeants nationaux avaient cru bon de reprendre les mêmes dispositions juridiques, en les baptisant « traité de Lisbonne », et en les faisant adopter par la voie parlementaire. Même la supériorité du droit européen sur les Constitutions nationales, qui figurait dans le projet rejeté et que, par conséquent, on aurait pu croire rejetée aussi, fut ainsi avalisée. Sans doute les eurocrates et les dirigeants nationaux pensaient-ils que les peuples, comme autrefois, oublieraient rapidement cette injure. Mais contrairement à leurs attentes, ce n’est visiblement pas le cas. Aujourd’hui nos compatriotes ne parlent de cet épisode qu’avec la plus extrême virulence.
    L’unification des règles du marché unique continue elle aussi de faire des ravages, toujours en produisant des violations flagrantes de la démocratie. C’est ainsi que, par une interprétation abusive des traités (mais que les chefs d’État et de gouvernement n’ont jamais remise en cause), la Commission se trouve aujourd’hui en position d’autoriser la culture du maïs transgénique TC1507 dans l’ensemble de l’Union, alors même que 19 pays sur 28 s’y opposent. Ce n’est d’ailleurs même pas une question de majorité. On ne voit pas pourquoi, dans un cas comme celui-là, chaque pays n’a pas le droit de faire son propre choix. La centralisation de la compétence à Bruxelles n’a vraiment pour but que d’éloigner la décision des citoyens et d’enlever à chaque pays son libre choix.
    Or les peuples supportent de plus en plus mal d’être ainsi constamment méprisés. D’autant que la crise fait prendre conscience de l’impasse européenne. Tout le monde voit bien que les pouvoirs transférés à Bruxelles, qui devaient nous rendre « plus forts », nous ont en réalité rendus plus faibles car les eurocrates ne sont pas contrôlés. Ils entraînent l’Europe dans des politiques suicidaires (ouverture sans discernement des frontières commerciales, portes ouvertes à l’immigration, rigidités de l’unification monétaire) qui expliquent le caractère interminable de la crise actuelle. C’est l’Union européenne qui entretient la crise, telle est la conclusion à laquelle les Français arrivent de plus en plus souvent.
    En même temps, nos compatriotes semblent redécouvrir cette ancienne vérité que la nation, avec sa démocratie et sa solidarité interne, est la meilleure protection de tous ses citoyens, y compris et avant tout les plus pauvres, contre les dangers extérieurs. Et ils découvrent en même temps que, très logiquement, le grand patronat pousse les feux, autant qu’il peut, en faveur de l’Europe supranationale. Il n’est pas surprenant que les Français en déduisent qu’il faut s’opposer à tout nouveau transfert de compétences vers Bruxelles. Ils ont maintenant compris que l’objectif ultime de tout ce système européen – pas l’objectif initial, peut-être, mais en tout cas l’objectif actuel telle que l’Europe est devenue - c’est de dissoudre les nations et les peuples, pour laisser les malheureux qui resteront à la merci de tous les dangers et de toutes les exploitations.
    Mais devant cette dégradation de son image, l’Union ne se remet pas en cause. L’idée d’un changement de politique, ici ou ailleurs, n’appartient pas à sa culture. Au contraire, elle en tire la conclusion qu’il faut accélérer la réalisation du fédéralisme. Et d’ailleurs, au point où elle en est rendue, elle ne peut plus faire autre chose qu’essayer de passer en force. D’où de nouveaux conflits qui détériorent encore plus la relation entre l’Union et ses peuples.
    C’est ainsi que la Commission négocie dans l’obscurité, une fois de plus, et selon les bonnes vieilles méthodes méprisantes pour les peuples que l’on croyait révolues, un « Traité de partenariat transatlantique » destiné non seulement à diminuer les protections commerciales, mais aussi à placer les pays membres dans un engrenage qui les conduirait peu à peu à démolir toutes les règles de vie (par exemple les restrictions aux cultures d’OGM) qui font leur spécificité. Dans le même temps, la Commission s’efforce de sauver l’unification monétaire en verrouillant d’autres politiques adjacentes, en premier lieu les budgets nationaux, et en imposant aux peuples une austérité renforcée – alors même que les dépenses publiques excessives qu’il s’agit de juguler sont en partie la conséquence de la politique européenne, puisqu’elles sont destinées à soigner les plaies causées par le libre-échangisme et la fixité des parités internes. Pour le dire autrement, la Commission préfère soumettre à la torture les peuples des pays membres plutôt que d’amender ses politiques.
    Et encore les dirigeants européens vouent aux gémonies les pauvres Suisses qui ont voulu contrôler leur immigration par une politique de quotas, en les menaçant de tous les maux – menaces qui s’adressent en réalité aux citoyens des pays membres tentés de faire la même chose.
    De cet entêtement européen témoigne une récente étude de l’institut Jacques Delors « Notre Europe », intitulée : « Vers la fédération européenne – L’Europe de la dernière chance ». Nous citerons les premières lignes du résumé, qui donnent une bonne idée de l’ensemble : « L’Europe est à l’heure des choix. L’Europe va mal. Les sondages démontrent que l’opinion lui est de plus en plus défavorable. La récession ou une croissance trop faible gagne de plus en plus tous les pays, et notamment ceux de la zone euro. La crise de l’euro n’est pas terminée. L’Europe est dès lors devant une double urgence. D’une part, il faut trouver le moyen de mettre en face de l’euro une structure politique dotée d’une gouvernance forte, d’autre part il faut relancer substantiellement la croissance européenne par l’investissement productif coordonné à l’échelle européenne. Ces deux objectifs ne peuvent être atteints que dans le cadre d’une fédération politique européenne… Nous devons avoir le sursaut nécessaire pour relancer une dynamique européenne. Elle sera nécessairement fédérale ».
    Ce texte est, en un sens, admirable. Il montre clairement l’impasse dans laquelle nous ont conduits les fédéralistes : rien ne marche, mais il faut continuer. Aucun examen de conscience. Aucune remise en cause. Sauf l’habillage par quelques mots nouveaux, mais sans portée, comme « Parlements nationaux ». Et si cette politique aveugle conduit à consommer la rupture déjà bien avancée entre l’Europe et ses peuples ? Ce point de détail n’est pas digne d’intérêt.
    D’autres idéologues du même courant de pensée ont cependant poussé le raisonnement plus loin. Le philosophe allemand Jürgen Habermas, gourou des fédéralistes, publie régulièrement dans « Le Monde » des pleines pages qu’il faut méditer. Par exemple ces phrases : « L’objection des eurosceptiques consiste à dire qu’il ne pourra jamais y avoir d’États-Unis d’Europe parce que le soubassement d’un peuple européen manque à une telle construction. En vérité, l’enjeu est ici de savoir si une extension transnationale de la solidarité civique est possible à l’échelle de l’Europe dans son ensemble. Or une identité européenne commune n’a quelque chance de voir le jour que si, à l’intérieur de chaque État en particulier, le tissu de la culture nationale sait s’ouvrir dans sa densité à l’intégration des citoyens ayant une autre origine ethnique ou religieuse ».
    Suivez bien le raisonnement : l’Europe supranationale n’est pas possible avec des peuples différents. Donc il faut démolir les peuples nationaux qui empêchent de faire la vraie Europe. Nous sommes là devant l’inversion complète des valeurs européennes : l’Europe n’est plus faite pour mieux défendre ses peuples, comme certains avaient pu le croire au début ; ce sont les peuples en tant que tels qui doivent disparaître pour mieux faire l’Europe… Et c’est sans doute lorsqu’ils auront été détruits qu’ils seront le mieux défendus ?
    Voilà donc où nous allons. Compte tenu de l’état d’esprit des eurocrates, compte tenu de leur refus – ou de leur impossibilité – d’admettre que leurs politiques ont tourné le dos à la démocratie, ont tourné le dos aux peuples qu’ils auraient dû défendre, et qu’elles ont amplifié la crise, nous allons nécessairement vers de graves tensions internes à l’Union.
    Comme on en voyait les prémices depuis longtemps, l’Union investit maintenant toute son énergie, non à lutter contre les dangers extérieurs, mais à lutter contre ses propres peuples.
    Ou bien les peuples reprendront le contrôle de ce système fou, ou bien ils seront broyés.
    La seule question qui reste, c’est donc : comment sortir de l’impasse ?

    L'observatoire de l'Europe

  • Municipales: Spectaculaire progression du FN, gifle pour la gauche

    MUNICIPALES 2014 - Marqué par les affaires et le désaveu du gouvernement, ce scrutin voit la montée du Front national, qui pourrait emporter d’autres villes après Hénin-Beaumont…
    Le Front national a réalisé une spectaculaire progression dimanche au premier tour des municipales, marqué par une sanction de la gauche au pouvoir, sur fond d'impopularité record de l'exécutif qui a permis à la droite de progresser. Tour d’horizon des grands enseignements du premier tour.

    Le FN présent dans plus de cent triangulaires

    A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, Tarascon, le FN est arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d'enregistrer d'autres victoires après celle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où Steeve Briois l'a emporté dimanche, permettant au parti de gagner pour la première fois une ville de plus de 10.000 habitants dès le premier tour. Au second tour, le parti devrait être présent dans plus d'une centaine de triangulaires.
    «C'était inespéré», a salué Marine Le Pen, qualifiant ce scrutin de «cru exceptionnel» marquant «la fin de la bipolarisation de la vie politique». L'autre grand gagnant du scrutin est l'abstention, qui atteignait à 1h du matin 38,62% sur plus de 22,5 millions de bulletins dépouillés, selon le ministère de l'Intérieur, soit le niveau le plus élevé jamais atteint pour ce scrutin.

    L’impact des affaires politiques

    Alors que la campagne a surtout été marquée par des affaires touchant la droite (écoutes Buisson, affaire Sarkozy/Herzog, attaques contre Copé), la gauche a subi de plein fouet les conséquences de l'impopularité d'un exécutif au plus bas dans les sondages, François Hollande restant, au bout de deux ans de mandat, le président de plus impopulaire de la Ve République. Le message envoyé par les électeurs au président de la République pourrait d'ailleurs le conduire à procéder à un remaniement gouvernemental plus large qu'il ne l'avait prévu, après le second tour.
    «Le Front était jusqu'ici un vote national, nous sommes en train de démontrer qu'il est aussi un vote local, un vote qui s'est enraciné», s'est félicité le vice-président du FN, Florian Philippot, qui a obtenu près de 36% à Forbach (Lorraine). Le FN a fait même une poussée dans l'Ouest, alors qu'il y était peu présent.

    Gifle pour la gauche

    Devant cette montée frontiste, la gauche s'est mobilisée sur son registre habituel : le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé «les forces démocratiques et républicaines» à faire barrage au FN au second tour. Le porte-parole du PS, David Assouline, a reconnu une hausse «inquiétante» du parti d'extrême droite, tandis que Pierre Laurent, numéro un du PCF, parlait d'«une alerte pour la gauche tout entière» et Olivier Besancenot (NPA) d'un «système politicien carbonisé». «La gifle attendue est bien arrivée pour la gauche», a commenté le directeur de BVA, Gaël Sliman.
    Résultat spectaculaire: Niort a basculé à droite après près de 60 ans de gouvernance de la gauche, tandis que Strasbourg et Toulouse, villes que le PS avait enlevées à la droite en 2008, pourraient bien lui échapper. Même dans les villes que la gauche ne perd pas, l'hémorragie est souvent considérable : à Nantes, la candidate PS Johanna Rolland, adoubée par Jean-Marc Ayrault, perd 20 points par rapport à son mentor en 2008; à Lille, Martine Aubry en perd 12, à Lyon Gérard Collomb est en ballottage, alors qu'il était passé dès le premier tour la dernière fois.
    Il y a un «tassement incontestable mais pas l'effondrement que la droite espérait», a voulu relativiser Thierry Mandon, porte-parole des députés PS. Dans certaines villes, son parti maintient ses positions, comme à Bourg-en-Bresse, Rodez ou Aurillac.

    Pour la gauche, espoirs déçus à Marseille, bonne chances à Paris

    Mais à Marseille, la ville devrait rester aux mains du «vieux lion» Jean-Claude Gaudin (UMP), qui arrive largement en tête devant le FN Stéphane Ravier, le candidat PS Patrick Mennucci n'arrivant qu'en troisième position dans cette cité sur laquelle les socialistes fondaient de grands espoirs.
    A Paris, la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a fait mentir les pronostics en se classant en pole position sur l'ensemble de la capitale devant Anne Hidalgo (PS). NKM a jugé «le changement possible», «tout proche» après deux mandats de Bertrand Delanoë (PS). Mais mathématiquement la partie s'annonce des plus serrée pour l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, Anne Hidalgo restant largement en mesure de l'emporter.

    L’équation des triangulaires

    La gauche risque aussi de perdre Amiens, Angers, Reims, Saint-Etienne et Laval. Au Havre, le maire sortant UMP, Edouard Philippe, est réélu dès le premier tour, comme Alain Juppé à Bordeaux ou Xavier Bertrand à Saint-Quentin (Aisne). Le président de l'UMP, Jean-François Copé, réélu dès dimanche à Meaux, a appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour, estimant que «les conditions d'une grande victoire» de la droite étaient réunies.
    Mais cette éventuelle «vague bleue» dépend pour partie du nombre de triangulaires qui opposeront dimanche prochain gauche, droite et FN et d'éventuelles consignes de désistement pour faire barrage au FN. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ores et déjà prévenu que la majorité ferait «tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité». Le chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, a, lui aussi, défendu le front républicain pour contrer le FN.
    Pour l’UMP, pas d’alliances avec le FN ni de désistement en faveur de la gauche
    Mais l'UMP restera fidèle à sa ligne depuis 2011, le «ni PS, ni FN». «Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le front républicain», a annoncé Henri Guaino, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy et député des Yvelines. L'ex-Premier ministre UMP François Fillon a confirmé: «Aucun désistement» en faveur de la gauche, ni «alliance» avec le FN.
    La vice-présidente de l'UDI, Rama Yade, fidèle au mot d'ordre de son parti, a préconisé le front républicain dans les villes où le FN arrive en tête. A Pau, le président du MoDem, François Bayrou, arrive nettement en tête avec près de 42% des voix dans cette ville qu'il tente de conquérir pour la troisième fois. Son bras droit, Marielle de Sarnez, est élue dès le premier tour conseillère de Paris sur la liste du maire UMP du VIe arrondissement. Les écologistes ont des raisons de se réjouir, ayant franchi les 10% dans plusieurs grandes villes (Annecy, Valence notamment) et surtout devançant à Grenoble le dauphin désigné du maire sortant PS.