Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 22

  • La menace au porc de Najat Belkacem

    Le ridicule ne tue pas, sinon le ministre de l'égalité serait déjà 6 pieds sous terre.

    Najat Belkacem a affirmé que les communes dirigées par le FN obligeront les enfants à manger du porc. Voilà un argument politique de poids.

    Michel Janva

  • Percée bleue marine : la fin du théâtre de la bipolarisation

    1-L’événement des municipales de mars 2014 c’est avant tout la percée du Front national :
        -        597 listes présentes ;
        -        7% des suffrages exprimés en ne présentant des listes qu’à un tiers des Français ;
        -        330 listes qualifiées au second tour (au lieu de 115 en 1995, record précédent) ;
        -        114 triangulaires, 77 quadrangulaires, 22 pentagulaires dans les villes de plus de 30.000 habitants, ;
        -        1 ville déjà conquise : Hénin-Beaumont ;
        -        en tête dans 17 communes de plus de 10.000 habitants (y compris Avignon, « ville de culture et de métissage » selon le Dauphiné libéré) et 7 communes de moindre taille ;
        -        5 à 10 victoires possibles supplémentaires ;
        -        un quasi-raz de marée – 45% pour Robert Ménard – à Béziers, ville de 77.000 habitants.
    2-La fin du théâtre de la bipolarisation
    Marine Le Pen a raison d’affirmer : « C’est la fin de la bipolarisation de la vie politique en France ». Les électeurs comprennent progressivement que l’alternance UMP/PS est une fausse alternance théâtralisée : les plus lucides des électeurs (lorsqu’ils en ont la possibilité, là où le FN a pu aligner des candidats crédibles) se portent alors vers l’offre politique nouvelle. Ce n’est que le début d’un processus : celui de la découverte que le système UMPS est clos et qu’il ne peut changer rien de fondamental.
    3-L’émancipation transgressive des électeurs des canons du politiquement correct
    Hors la présence de Marion Maréchal Le Pen, le Front national a été relativement discret lors des manifestations anti-loi Taubira. Mais celles-ci ont beaucoup décomplexé l’opinion tant par le fond que par la forme prise par les protestations contre le pouvoir. Les comportements transgressifs des manifestants ont ouvert la voie au comportement transgressif des électeurs. Localement de nombreuses têtes de liste RBM ont signé la charte de la Manif pour tous, s’ouvrant ainsi les faveurs d’un électorat nouveau.
    4-L’usure des procédés de diabolisation
    Le processus de diabolisation fonctionne moins bien : d’abord, parce que la ligne Marine/Philippot le rend plus difficile à mettre en œuvre ; mais aussi, et surtout, parce que l’antinazisme quotidien (à travers les documentaires et surtout les fictions) finit par lasser 70 ans après la fin de la seconde guerre mondiale – et qu’il est malgré tout difficile de faire croire que c’est Hitler qui est responsable du chômage en France en 2014. L’affaire Dieudonné – qui n’a pas touché que les milieux de l’immigration – a aussi contribué à décomplexer de nombreux jeunes électeurs. En défendant, non le fond des propos de l’humoriste, mais le principe central de la liberté d’expression, les dirigeants du FN ont fait un choix courageux et utile sur le long terme.
    Quant à la forme, les vieilles recettes des diabolisateurs peinent à se renouveler : le bus des jeunes socialistes, de l’UEJF et de SOS-Racisme qui va visiter les villes susceptibles de basculer vers le FN a un fort parfum des années 1980 : l’imagination n’est plus au pouvoir chez les socialistes et les communautaristes !
    Le refus du front républicain par l’UMP révèle d’ailleurs les limites du processus de diabolisation. Tout comme l’affirmation, dimanche 23 mars sur France 3, de Bruno Lemaire à Marine Le Pen : « Vous êtes dans le jeu démocratique ».
    5-La décrédibilisation des médias
    Libération (de moins en moins de lecteurs !) titre le 24 mars : « Peur sur les villes » mais cela n’effraye plus grand monde… Sur France 3, lors de la soirée électorale, les présentateurs interrogeaient leurs invités en boucle : « FN, à qui la faute ? ». Seulement voilà : les électeurs savent de plus en plus qu’il s’agit non de médias d’information mais de médias de propagande. Selon un sondage IPSOS, 72% des sondés estiment que les journalistes sont « coupés des réalités et ne parlent pas des vrais problèmes des Français », 73% pensent qu’ « ils ne sont pas indépendants » et « ont tendance à céder aux pressions du pouvoir politique », et 58% considèrent qu’ « ils font mal leur travail ». http://www.polemia.com/comment-abattre-la-tyrannie-mediatique/
    Bref, on peut compter sur les médias de l’oligarchie pour effectuer leur travail de désinformation et de mésinformation mais celui-ci est de moins en moins efficace.
    6-L’effort d’enracinement
    La percée FN n’a été possible que parce qu’un travail d’implantation a été conduit notamment par le secrétaire général, Steeve Briois, et son adjoint Nicolas Bay. Ils se sont appuyés sur la remobilisation de vieux briscards implantés comme Philippe Eymery à Dunkerque, Jean-Luc Mayennobe à Franconville ou Pierre Chassin aux Mureaux et sur de jeunes pousses talentueuses comme David Rachline, 26 ans, en passe d’emporter Fréjus ou Julen Rochedy, élu à Montélimar. Dans ce dispositif l’Ile-de-France reste un point de faiblesse. Raisons ethniques (le « grand remplacement ») et sociologiques (la « boboïsation ») en sont les causes principales, aggravées sans doute par des problèmes de leadership régional. On observera à cet égard l’écart entre Lyon (12%) et Paris (6%, malgré l’espace à droite laissé disponible par NKM). En Ile-de-France, on notera toutefois le très beau score de Dominique Joly (26%) à Villeneuve Saint-Georges, fruit, lui aussi, d’un long travail d’implantation.
    7-L’effort d’ouverture
    Le RBM s’est aussi élargi à de nombreux candidats venus d’ailleurs. La solution la plus intelligente a été trouvée à Béziers où Robert Ménard, issu de Reporters sans frontières, a conduit une liste de large union sans concurrence et avec le soutien du FN – une situation qu’il a résumée ainsi : « Je n’ai que 5 FN sur ma liste mais je suis fier de leur soutien ». Une attitude sans complexe qui a porté ses fruits.
    Conclusions
    Le deuxième tour des municipales se présente donc bien pour le FN malgré la campagne de haine et de dénigrement que les médias de propagande ne manqueront pas d’entretenir. Les élections qui suivront sont aussi prometteuses pour le RBM. Pour autant, il ne faut pas sous-estimer les capacités de défense du Système sur lesquelles Polémia reviendra dès la semaine prochaine. En donnant aussi des pistes de riposte…
    Jean-Yves Le Gallou
    http://www.polemia.com/percee-bleue-marine-la-fin-du-theatre-de-la-bipolarisation/

  • Le goût de rien ou comment l’Homme se perd…

    Il est toujours contre-productif voire stupide de se mettre des œillères, essentiellement pour tout ce qui touche aux comportements humains. Pourquoi, ne serait-ce que politiquement parlant, avons-nous souvent des difficultés à entrer en contact avec certaines personnes, ou à les intéresser ? Une partie de la réponse se trouve dans le titre de cet article : car elles n’ont le goût de rien.
    Il est essentiel de le réaliser : la majorité de nos contemporains ne sont pas intéressés par quoi que ce soit de véritable. Ils s’occupent, tout simplement. Ils occupent leur temps libre par besoin de faire quelque chose, pas par intérêt réel. Parlez autour de vous, avec vos collègues, certains membres de votre famille etc. N’avez-vous jamais constaté ce vide de leurs êtres, leur attachement à parler de tout ce qui est le plus plat, le plus insipide, le plus minable ? Ils n’ont aucune conversation pour la simple et bonne raison que rien ne les intéresse (ou ne les touche) réellement. Quelle aubaine pour que le système perdure ! Des cerveaux vides, on peut les remplir de tous les ersatz possibles. Foot, shopping ? De l’occupationnel instigué par le système. Le fait de regarder la télé et de rabâcher bêtement les inepties de notre époque ? Le système encore ! Qui utilise le peu de cerveau encore disponible à cette fin. On a fait des gens de véritables zombies, incapables de réaliser qu’on les enterre peu à peu. Fatigués de tout, découragés et pleutres, les problèmes et enjeux réels de leur époque ne peuvent les toucher, hormis quand cela atteint leur porte-monnaie… La politique ? Laissons cela aux autres. Militer pour des idées, dénoncer le système ? Dangereux et à quoi bon perdre son temps d’occupationnel à cela ? Esclaves oui, mais volontaires par paresse. Se laisser porter par les douces ondes du système est leur seule attente réelle ; on pense et on agit pour moi vu que mon état lymphatique me va très bien ou alors je branche la perfusion de « plaisirs » que le même système me propose pour oublier qu’il me détruit.
    Ce goût de rien conduit irrémédiablement –à plus ou moins long terme- à l’indifférence et à l’individualisme quand ce n’est pas à la drogue, à l’alcool et à la dépression et ses variantes, qui nécessiteront fatalement force médicaments incapacitants et addictifs, enrichissant toujours davantage l’une des grandes puissances de notre époque : le lobby pharmaceutique. La chute de l’individu lambda est implacable : il s’affaiblit… et à tous les niveaux (intellectuel, physique, moral, social…). Bien que l’homme moderne soit lobotomisé, une petite part de lui vient toujours lui rappeler que sa vie est finalement bien merdique et qu’elle ne poursuit aucune autre quête que celle des chimères de cette époque vide de sens. Ce mal-être généralisé, que les gens n’ont même plus la décence de cacher tant la surenchère de la complainte est devenue la norme de toutes les conversations, constitue du pain béni pour le système. Cette magnifique société étouffe encore plus toute résistance d’un peuple qui, humainement égoïste, va avant tout penser à remontrer sa propre pente (généralement en vain…merci les psys collabos) et donc être bien loin de réaliser que son salut ne pourrait venir que d’une opposition réelle et collective… mais encore faudrait-il avoir envie de faire quelque chose…
    Le système s’attaque justement au peuple dès sa plus tendre enfance en faisant voler en éclat son insouciance, puis redouble d’énergie chez l’adolescent, là où justement l’enfant est le plus vulnérable psychologiquement. Il prolonge ainsi son mal-être jusqu’à l’âge adulte et plus encore, ayant réussi à piétiner toute flamme, toute ardeur, toute rébellion chez un individu qui ne pourra se tourner que vers ce que lui propose une société qu’il est urgent de détruire : du vide, rien que du vide sous un masque d’abondance, de « culture » et de bonheur virtuel. Victime du néant de son époque, et ce, du berceau à la tombe, le peuple est rendu dépendant par un système qui fournit les remèdes factices aux maladies qu’il génère et reste dans la passivité la plus totale quant à son sort et à sa destinée.
    Les êtres les plus intéressants sont pour la plupart des passionnés, à un titre ou à un autre, à partir du moment où ils croient en quelque chose, qu’ils poursuivent un idéal avec foi. Et ces passionnés-là sont acteurs de leur vie et sont ceux qui veulent combattre, résister et changer les choses. A partir du moment où l’on décide de déchirer la sordide couverture qui nous tient sournoisement chaud mais qui nous gratte et nous étouffe, mais également de se rassembler entre êtres conscients, volontaires et actifs, la dépression disparaît, la « grande santé » revient, et ce pour quoi nous sommes faits recouvre enfin tout son sens. 
    Ann et Rüdiger
    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/03/24/le-gout-de-rien-ou-comment-l-homme-se-perd-5327082.html

  • Liberté, égalité, fraternité (2)

    II – Égalité
    La seconde des idées révolutionnaires, le principe d’Égalité, constitutif du régime démocratique, livra le pouvoir au plus grand nombre, aux éléments inférieurs de la nation, producteurs moins énergiques et plus voraces consommateurs, qui font le moins et mangent le plus. Découragé, s’il est entreprenant, par les tracasseries de l’Administration, représentante légale du plus grand nombre, mais, s’il est faible ou routinier, encouragé par les faveurs dont la même administration fait bénéficier sa paresse, notre Français se résigna à devenir un parasite des bureaux, de sorte que se ralentit et faillit s’éteindre une activité nationale où les individus ne sont pas aidés à devenir des personnes et les personnes étant plutôt rétrogradées jusqu’à la condition des individus en troupeaux.
    Charles Maurras, Romantisme et Révolution, préface
    Contradiction apparente
    Nous abordons le deuxième volet du désordre social, en contradiction apparente avec le premier. En effet, à première vue, liberté absolue et égalité sont des termes antinomiques. La liberté sans bornes offre aux membres de la société la loi de la jungle où le fort écrase le faible. Sous la Révolution, la loi Le Chapelier, mère du problème ouvrier, en fut un exemple illustre. La destruction des corporations au nom de la Liberté livra l’ouvrier à l’arbitraire patronal.
    Mais, contraires selon les règles de la logique classique, les deux éléments de la doctrine républicaine, le libéralisme et l’égalitarisme sont complémentaires dans la mystique démocratique puisqu’ils relèvent du même principe faux, l’autonomie de l’individu.
    Les conséquences de l’Égalité
    Il existe certes une égalité spécifique entre tous les hommes, mais cette égalité par essence n’empêche pas l’inégalité individuelle des conditions, l’inégalité accidentelle qui fonde les droits relatifs des membres d’une société saine et raisonnable.
    Le pouvoir, en république, va donc être en apparence livré à la masse, et, reprenant les analyses que saint Thomas a tirées d’Aristote et de Cicéron, Maurras évoque la foule de ceux qui coûtent au corps social plus qu’ils ne lui rapportent, le grand nombre de ceux qui, poussés par les démagogues, voteront les dépenses que le petit nombre réglera. La foule gaspillera, les créateurs de richesses s’épuiseront, et la société sombrera dans l’appauvrissement.
    La liberté sans frein ayant engendré l’administration, car il faut bien que l’élu tienne son électeur, cette dernière va se mettre naturellement au service de l’égalité socialisante. Le Français actif et indépendant connaîtra d’abord les freins et les brimades des bureaux mis au service de l’envie égalitaire, et bientôt le citoyen qui pouvait contribuer à la prospérité générale, qui était une personne, c’est-à-dire un être conscient et responsable, conscient de ses droits, de ses devoirs et de ses possibilités, se dégradera en simple individu, consommateur assisté de l’État-providence.
    En voulant concilier des principes frères, dangereux séparément, mortels quand ils sont associés, la démocratie désagrège la société et ravale les personnes au rang d’individus soumis.
    « Les libertés, cette énonciation est un non sens. La Liberté est. Elle a cela de commun avec Dieu, qu’elle exclut le pluriel. Elle aussi dit : sum qui sum. » (1) Le lecteur aura reconnu les accents inimitables de Victor Hugo quand il se prend pour un penseur. Leconte de Lisle a dit qu’il était bête comme l’Himalaya (2). C’est pourtant à l’ombre de l’inégalité reconnue, protectrice, que peuvent fleurir les libertés qui assurent l’épanouissement de la personne, sa réalisation pour le bien commun.
    Gérard Baudin L’Action Française 2000 n° 2743 – du 5 au 19 mars 2008
    (1) Je suis celui qui suis. Actes et Paroles, tome II.
    (2) Léon Daudet, Fantômes et Vivants.

  • 2e tour : Bernard Antony appelle à amplifier la déroute de la gauche

    Communiqué de Bernard Antony :

    "L’Institut du Pays Libre se réjouit de la déroute des candidats du pouvoir socialiste aux élections municipales.

    Illégitime moralement après avoir fait voter des lois contre-nature, l’évidence c ‘est qu’il n’a pas non plus de justification démocratique. François Hollande ferait bien de démissionner ou, pour le moins, de dissoudre l’Assemblée Nationale.

    Pour le second tour des élections l’Institut du Pays Libre appelle à faire battre partout la gauche là où elle est encore en position de l’emporter, si du moins les candidats de la pseudo-droite ne sont pas aussi gauchis que ceux de la gauche.

    Ainsi à Paris est-il inutile de voter dans son arrondissement pour madame Kosciusko-Morizet, qui ne répond vraiment à aucun des  critères de bien commun de la droite de conviction.

    À Toulouse, en revanche, pour faire battre l’exécrable maire gauchiste Pierre Cohen, on doit se résoudre à voter pour Jean-Luc Moudenc, candidat du moindre mal.

    À Pau, le laïcisme, aussi agressif que celui des socialistes, de François Bayrou contre toute expression en politique des valeurs chrétiennes ne permet pas un vote en sa faveur.

    L’Institut du Pays Libre invite à voter pour tous les candidats du Front National susceptibles de l’emporter même si hélas, il faut le dire, certains sont bien éloignés des exigences de la droite de conviction sur la défense de la vie, de la famille, des libertés.

    L’Institut du Pays Libre invite tous les membres des réseaux amis à se mobiliser ardemment pour faire élire ses amis Thibaut de La Tocnaye à Cavaillon, Hervé de Lépinau à Carpentras et à amplifier le très beau résultat à Bollène de Marie-Claude Bompard, qui frise à quelques voix sa réélection au premier tour. Il  la félicite et félicite son mari, notre ami Jacques Bompard, de sa quatrième et triomphale réélection."

    Michel Janva

  • Hittites : Les guerriers aux mille dieux

    Sophistiqué et profondément spirituel, leur royaume fut aussi puissant que celui du Nil. Jusqu'à menacer le grand Ramsès II en 1275 avant JC.
    [Une cité-forteresse : la capitale hittite, Hattussa, prospère entre 1650 et 1200 avant notre ère, était organisée en quartiers fortifiés et entourée d'une muraille aux portes bien gardées. Certaines étaient ornées de sculptures, telle la porte des Lions. La ville bénéficiait d'un système complexe d'approvisionnement en eau et en grains, dénotant un haut niveau d'organisation]
    « Nu NINDA-an e-iz-za-at-te-ni wa-tar-ma e-ku-ut-te-ni ». C'est par cette phrase, la première déchiffrée de la langue hittite, qu'un beau jour de 1915, une civilisation pluri­millénaire d'Asie mineure s'est enfin offerte aux chercheurs. Elle signifie tout simplement : « Et vous mangerez du pain et ensuite vous boirez de l’eau ». Jusqu'alors, les Hittites, peuple émigré en Asie mineure au IIIe millénaire avant notre ère et installé en Ana­tolie, restaient tout à fait énigmatiques.
    L’homme qui lève le mystère est un Tchèque, Bedrich Hrozny. Il s'inté­resse aux quelque 5.000 tablettes cunéiformes trouvées dans les pre­mière décennies du XXe siècle au cœur du plateau anatolien, sur le site de Hattussa, l'ancienne capitale hittite. Parmi les inscriptions cunéi­formes, datées du XVIe au début du XIIe siècle av. JC, certaines sont en akkadien (babylonien), langue sémitique déjà déchiffrée, d'autres, rédigées en une langue jamais rencontrée, gardent jalousement leurs secrets. L'équipe allemande chargée des fouilles de Hattussa, menée par Hugo Winckler, assyriologue de renom, avait supposé une parenté entre les 2 langues. Une structure sémitique devait ordonner les mystérieuses tablettes, comme elle ordonnait les inscriptions akkadiennes.
    Hypothèse erronée. Bedrich Hrozny part d'un point de vue différent, supposant qu'il s'agit là d'une lan­gue indo-européenne : il rapproche wātar de water en anglais [comparaison génétique], et croit reconnaître les racines “ed” et “ek” pour “manger” et “boire”. La première phrase hittite, la plus ancienne langue de la famille indo-­européenne, vient de se dévoiler. Dès lors, des générations d'archéologues pour­suivront ce travail de décryptage et reconstitueront peu à peu l'histoire d'un peuple fascinant
    Un bruit de chars et de chevaux
    La première référence aux Hittites revient à la Bible, dans le Livre des Rois (II, 7, 6) : « Yahvé avait fait entendre dans le camp des Araméens un bruit de chars et de chevaux,  le le bruit d'une  grande armée, et ils s'étaient dit entre eux : “Le roi d'Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Hittites et les rois de l'Égypte, pour qu'ils marchent contre nous.” Ils se levèrent et s'enfuirent au crépuscule, abandon­nant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes ». Les Hittites [c’est à dire fils de Heth] apparaissent ainsi au même titre que les Égyptiens. Mais aucun indice ne permet de situer leur berceau [les Hittites sont dits habiter les hauteurs de Canaan au temps d’Abraham et au moment de la conquête israélite].
    Un premier pas est franchi en 1834, lorsque le ministère de l'Instruction publique français envoie un archi­tecte, Charles Texier, en Anatolie, pour trouver les vestiges d'une cité romaine mentionnée par Hérodote. À 150 km à l'est d'Ankara, près du village de Bogazkale, c'est la surprise : il découvre sur un massif rocheux des bas-reliefs dont l'as­pect ne lui rappelle tien de connu. « Sans le savoir, il était tombé sur les fortifications de Hattussa, capitale de l'empire hittite, une cité prospère habitée entre 1650 et 1200 avant notre ère », raconte Michel Mazoyer, spécialiste des Hittites à l'université Paris-I. Non loin de là seront retrouvées les fameuses tablettes.
    À la grande époque de Hattussa, le royaume des Hittites — baptisé Kheta [pays du Hatti] par les Égyptiens — est aussi important que celui du Nil. Il s'étend de la côte égéenne de l'Anatolie à l'est de l'Euphrate et à la Méditerranée. Les 2 empires maintien­nent d'étroites relations : échanges commerciaux par temps de paix, mais aussi guerres ou accords de coopération, dont quelques épi­sodes sont restés célèbres. Ainsi la fameuse bataille de Qadesh, en 1275, où le roi Muwattali II l'emporte contre le grand Ramsès II. Une décennie plus tard, devant la menace assyrienne, Hattusili, frère de Muwattali, conclut une alliance avec le pharaon. Le traité de 1259/1258 confirme que les Hittites conservent le contrôle du nord de la Syrie, les Égyptiens restant maîtres de Canaan et de la Syrie méridio­nale. Au terme de cette collabora­tion, Hattusili marie même sa fille à Ramsès II.
    À quoi ressemblait la capitale des Hittites ? Les vestiges dessinent l'image d'une cité fortifiée. Le site s'étend sur plus de 160 hectares, divisés en une ville haute et une ville basse. L’ensemble était entouré d'une muraille de six km de long, ouverte çà et là par des portes ornées de bas­-reliefs sculptés en forme de lion, de sphinx ou de roi. Et dominé par la citadelle royale, dressée sur un piton rocheux. « Un agencement à but défensif que l'on retrouve dans de nombreuses cités de la région, notamment à Çatal Huyuk, qui date de 6000 avant notre ère », précise Vincent Dargery [« L'architecture militaire à Hattuša au Nouvel Empire »], historien de l'Association des amis de la civilisation hittite [Hatti].
    À Hattussa, ville de montagne, la moindre éminence de pierre est mise à profit pour bâtir et les ravins deviennent des barrages infran­chissables pour l'ennemi. Tandis que des passages souterrains, à l’is­sue dissimulée, creusés sous les portes des fortifications, permett­ent la fuite à tout moment. Ce sys­tème de poternes semble une inno­vation des Hittites. La sécurité de Hattussa repose sur une organisa­tion administrative complexe : le soir venu, un oeazannu — l'équiva­lent d'un bourgmestre — veille à la fermeture des portes de la cité et pose un scellé arborant sa marque personnelle. À l'aube, le cachet doit être intact, preuve qu'aucun intrus n'a porté atteinte à l'intégrité de la ville... La sécurité alimentaire n'est pas en reste : des aqueducs cana­lisent, depuis des sources exté­rieures, l'eau stockée dans des bas­sins aux parois recouvertes d'argile, et l'on a trouvé des silos à grains dans la partie basse de la ville. D'après leur contenance, on peut estimer la population de Hattussa entre 10.000 et 20.000 personnes.
    Des dieux grognons et tendres
    « En dépit de son allure défensive, la capitale des Hittites portait la marque d'une forte spiritualité », explique M. Mazoyer. Son emplacement même avait été choisi selon des principes religieux : le piton rocheux représentait la mon­tagne inébranlable, de sexe masculin [cf. « Quelques réflexions sur la montagne comme lieu de culte des Hittites », A. Birchler in Res Antiquae III/2006]. « La Bible s’en est-elle inspirée bien plus tard ? — s'interroge M. Mazoyer. L'évangile selon saint Matthieu précise : “Sur cette pierre je bâtirai mon Église”. Il est très possible qu'il s'agisse de la résurgence de légendes anciennes. » Autre élément important : la source, ou la rivière, appartenant à la sphère féminine. « Finalement — conclut le chercheur —, la spiritua­lité des Hittites était à l'image des paysages de leur région : rivière et montagne, deux divinités qu'il fallait associer à chaque ville. »
    Source, éminence, orage, soleil... La religion était présente à tout instant de la vie, et les divinités nombreuses. Chaque activité quo­tidienne avait la sienne. Et l'on a parfois désigné les Hittites comme « le peuple aux mille dieux ». Mal­gré cette foultitude, chacun entre­tenait une relation privilégiée avec l'une ou l'autre de ces déités. À cela s'ajoutaient des rituels sacrés, fêtes, initiations. Une grande partie des textes gravés sur les tablettes d'ar­gile témoigne de ces cérémonies. « Cette dualité : d'une part mille dieux régissant la vie jusqu'en ses détails anodins, d’autre part, une relation privilégiée entre un homme et une divinité, est une étape vers les religions monothéistes [hypothèse d'Itamar Singer concernant une réforme religieuse entreprise sous le règne de Muwatalli II] », insiste M. Mazoyer.
    Les prêtres veillent à la satisfaction matérielle des dieux hittites. Car ces derniers sont exigeants. Leur mécontentement déclenche un tor­rent de châtiments : fièvres, épidé­mies, famines, sauterelles... « Mais ils semblent plus boudeurs que vengeurs : tel le dieu Télipinu qui, chagriné par la baisse de fréquentation des lieux de culte, quitte son temple et se réfugie dans la campagne. Un peu comme s'il abandonnait les hommes à leur sort, considérant que son contrat avait été rompu. Il suspend son acti­vité. Cette désertion est à l'ori­gine de fléaux. Mais il est possible de le faire revenir. Pour cela, les hommes peuvent unir leurs efforts multiplier offrandes et rituels. »
    La bienveillance divine prend par­fois l'allure d'un véritable amour parental. Dans le mythe de Téli­pinu, elle est comparée aux soins nourriciers du monde animal : « La vache s'occupa de son veau, Télipinu s'occupa du roi et de la reine et les pourvut de vie et de force pour l'avenir… ». D'autres fois, la relation devient profonde amitié, plaçant divinité et homme sur un pied d'égalité, l'une se comportant alors en confidente privilégiée de l'autre. Finalement, les dieux hit­tites semblent empreints de caractères très humains : grognons, tendres, avec un penchant pour les confidences. Et laissant parfois éclater leur colère.
    Un code sexuel rigoureux
    Au rayon des actes qui fâchent, la transgression des interdits... sexuels. Lorsque Huqqana, roi du pays de Hayasa, peuple établi en Petite Arménie, signe un traité avec le grand roi hittite Suppiluliuma Ier, celui-ci le met en garde contre les pratiques sexuelles de son pays : l'inceste, autorisé chez les Hayasas, est inter­dit au royaume des Hittites. Le texte en dit long sur le jugement moral que ceux-ci portent sur les pra­tiques de leurs voisins.
        « Chez les Hittites — est-il écrit —, c'est une coutume importante qu'un frère ne prenne pas sexuellement sa sœur ou sa cousine. Ce n'est pas permis.  Dans le pays du Hatti, quiconque commet un tel acte ne reste pas en vie mais est mis à mort. Comme votre pays est barbare, il est en conflit. Là-bas, on prend régulièrement sa sœur ou sa cousine, mais dans le pays hatti, ce n'est pas permis [...] et si par hasard une sœur de votre femme, ou la femme de votre frère, ou une cou­sine vient vers vous, donnez-lui quelque chose à ma manger et à boire. Chacun de vous, mangez, buvez et amusez-vous, mais vous ne devez pas désirer la prendre. »
    Le terme de “barbare” (dampupi en langue hittite), parfois tra­duit par “sauvage”, illustre bien la pensée des Hittites. « La pratique de l'inceste est la ligne de démarcation entre les peuples civilisées et les barbares », rappelle M. Mazoyer [« Sexualité et barbarie chez les Hittites », in Cahiers Kubaba n°7, L'Harmattan, 2005]. Si le roi insiste autant sur le respect de ces pratiques, c'est parce qu'une telle trans­gression serait cause de fléaux pour le pays. « L'in­terdit qui pèse sur l'inceste est ainsi de nature reli­gieuse, puisqu'il déclenche la colère des dieux », pour­suit le chercheur.
    Le terme de “hurkel” employé dans le texte hittite désigne les crimes sexuels : si l'inceste en fait partie, le viol et l'adultère n'ont pas ce statut. La transgres­sion entraînerait la ruine du pays. « On pourrait  voir dans ce traité un texte qui rejette et condamne les pratiques des étrangers en les traitant de barbares — explique M. Mazoyer. En fait, il en est tout autrement. Car c'est par leur ignorance des us et coutumes des Hittites que les étrangers pour­raient déclencher la colère des dieux. Ils sont en réalité présentés comme  des ignorants commettant une erreur fatale à la population entière, mais qui peuvent être éduqués : la mise en garde du roi fait partie de cette éducation. »
    Autre interdit mentionné par le texte : celui de regarder une femme du palais, qu'elle soit libre ou ser­vante. Il est suivi d'une anecdote concernant un certain Mariya qui regarda une servante du palais. Surpris par le père de Sa Majesté, « l’homme est mort juste pour l'avoir regardée de loin... Prenez garde », avertit Suppiluliuma.
    La complexité du code sexuel des Hittites montre le degré de réflexion et d'analyse mené au sein de cette société, où chaque cas fait l'objet d'un rituel particulier que racontent les tablettes : pour gué­rir de l'impuissance, l'homme doit ainsi s'allonger sur un autel et s'unir en rêve à une femme...
    Reste qu'après nous avoir livré d'innombrables tablettes d'ar­gile expliquant les rouages de leur société, les Hittites ne nous révè­lent rien sur l'énigme de leur dis­parition : est-elle liée à une famine sans précédent, une épidémie ? On perd leurs traces brutalement vers 1200 avant notre ère. « Certains chercheurs soutiennent que le royaume aurait été attaqué par les Peuples de la Mer — poursuit M. Mazoyer. D'autres que les Gasgas, populations nomades du nord de l'Anatolie, l'ont anéanti. » Les premiers sont très mal connus : des barbares indo-européens venus de la mer Égée... Quant aux seconds, seules les tablettes hittites et quelques textes assyriens les mentionnent : ils avaient déjà tenté des attaques à plusieurs reprises.
    Mais le mot de la fin se trouve peut-être encore dans les ruines de la cité de Hattussa. « D'après les textes et nos reconstitutions historiques, seules 15 % des tablettes ont été découvertes », précise M. Mazoyer. Et toutes n'ont pas encore été décryptées. Certaines recèlent peut-être la chronique des derniers jours de la civilisation hittite...
    Azar Khalatbari, Sciences & Avenir HS n°163, été 2010.
    http://www.archiveseroe.eu/hittites-a48178921

  • Les hirondelles FN annoncent le printemps

    « Les sondages c’est comme le parfum, il faut les humer mais ne pas les boire » aimait à dire l’ex Premier ministre israélien Shimon Péres. Une distance et une prudence à conserver vis-à-vis des enquêtes d’opinion qui se sont vérifiées dimanche puisque médias et politologues n’ont pas su prévoir les deux enseignements majeurs de ce premier tour des élections municipales. Ceux-ci ont été énoncés par Jean-Marc Ayrault lui-même hier soir, lors de sa déclaration officielle : l’ampleur de l’abstention et la très forte poussée du FN. Bien sûr, la claque administrée à la gauche hier avait été logiquement anticipée par tous les observateurs au regard de l’impopularité record de la politique gouvernementale.

    Certes, Paris confirme sa différence, en permettant à Anne Hidalgo, en ballottage favorable, d’espérer succéder à M. Delanoë. Elle est distancée par NKM de trois points au premier tour, laquelle fait un meilleur score que prévu. Mais cette dernière ne devrait pas être en mesure de l’emporter dimanche prochain, dans les arrondissements décisifs des XIIe et XIVe. Et nous voyons mal les 6% d’électeurs FN de la capitale se précipiter à son secours…

    Mais ailleurs, le désaveu est terrible pour le PS, ses alliés communistes et Verts dont les scores de premier tour, notamment ceux enregistrés par les maires sortants, s’effondrent par rapport à 2008. Symbole, après 60 ans de gouvernance de la gauche, Niort a basculé à droite, la capacité du PS à conserver Strasbourg et Toulouse, conquises en 2008, est tout sauf évidente, elle risque aussi de perdre Amiens, Angers, Reims, Saint-Etienne, Laval…

    Si plusieurs ténors de l’UMP ont été réélus dés le premier tour -Edouard Philippe Au Havre, Alain Juppé à Bordeaux, Xavier Bertrand à Saint-Quentin, Jean-François Copé à Meaux, François Baroin à Troyes…-c’est bien la vague nationale, la vague bleu Marine qui a déferlé bien au delà de ce qu’indiquait les sondages, qui a surpris le microcosme.

    Dans la deuxième ville de France, à Marseille, véritable coup de tonnerre, les listes FN conduites par Stéphane Ravier (en tête dans le 7éme secteur où il se présentait avec plus de 32% de suffrages) devancent nettement celles du socialiste Patrick Mennucci, avec environ 22% des suffrages contre 20% au PS.

    Victoire emblématique à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où les corrompus sont balayés dès le premier tour avec l’élection du Secrétaire général du FN, Steeve Briois (50,26%). Les listes patriotiques arrivent en tête à Béziers (Hérault), où le journaliste indépendant Robert Ménard, soutenu par le FN et DLR de M. Dupont-Aignan, enregistre 45% des suffrages ; à Saint-Gilles (Gard), avec le député et candidat RBM Gilbert Collard qui a totalisé 42,6% des suffrages; à Fréjus (Var) avec David Rachline qui passe la barre des 40% ; à Tarascon (Bouches-du-Rhône)Valérie Laupies a obtenu plus de 39% des voix . Nos amis cités ici peuvent s’attendre dans les heures qui viennent à une très forte adversité des tenants du Système qui feront tout pour garder leurs fromages…

    Sont aussi en tête avec des scores oscillant entre 32 et 37%, mais dans un rapport de force, une configuration rendant une victoire peut être encore plus difficile, Louis Aliot à Perpignan (Pyrénées Orientales), Florian Philippot à Forbach (Moselle), Julien Sanchez à Beaucaire (Gard), Hervé de Lépinau à Carpentras, dans un département du Vaucluse où les 12 listes du FN sont toutes qualifiées pour le second tour.

    Seule la victoire du maire sortant à Sorgues dés le premier tour prive la liste FN conduite par Gérard Gérent (plus de 33% des voix) et sur laquelle figurait à la dixième place Marion Maréchal-Le Pen, d’un second tour.

    A Hyères (Var), où Bruno Gollnisch était confronté à deux candidats de droite solidement implantés et bénéficiant de nombreux réseaux clientélistes, le député FN parvient à accrocher un second tour en réunissant près d’un électeur sur cinq (17, 97%). Il se hisse en troisième position derrière le maire sortant Jacques Politi (sans étiquette, divers droite, 27,65%) et le député UMP Jean-Pierre Giran (24,96%), mais devant les candidats de la gauche et de l’UDI.

    Le Front National a d’ores et déjà engrangé 472 conseillers municipaux,  102 conseillers communautaires, et sera présent dans 315 villes au second tour dimanche prochain. Rappelons aussi que le FN récolte les fruits de l’effort remarquable qu’il a conduit pour étendre son implantation. Ainsi, sur les 2000 communes où ces élections étaient marquées par des affrontements entre candidats investis par l’UMP, le PS et leurs partis satellites, le FN était présent d’un plus d’un quart d’entre elles avec 597 listes.

    Marine Le Pen l’a dit dés hier soir sur le plateau de TF1, ce premier tour permet de prime abord de constater que « l’implantation du FN est voulue par les Français », nous assistons à «la fin de la bipolarisation de la vie politique française », « les Français viennent de reprendre leur liberté !». «La vie ne se résume pas à faire gagner la droite ou la gauche, nous voulons défendre les intérêts de nos compatriotes ». Et de préciser encore que le FN, contrairement a une idée mainte fois rabâchée, à tort nous l’avons vu lors des dernières partielles, peut disposer de réserves de voix supplémentaires pour s’imposer au second tour dimanche prochain.

    Les réactions des partis du système ont été à la hauteur de leur désarroi. Jean-François Copé a lancé  un appel solennel duquel il ressort qu’il faut faire battre le FN en ne votant pas pour ses candidats. « Le FN est notre adversaire » a renchéri le député UMP Bruno Lemaire. «Le FN en tête c’est grave » a commenté la vice-présidente de l’UDI Rama Yade. Les ministres Hamon, Peillon, Vallaud-Belkacem, le porte-parole du PS David Assouline, Jean-Marc Ayrault, etc., ont appelé au Front républicain, à « tout faire pour empêcher  le FN de conquérir des villes ».

    Bruno Gollnisch a dit et répété que l’abstention serait la clé de ce scrutin. Et celle-ci a en effet atteint un niveau inégalé pour des élections municipales avec plus de 38%, encore en forte hausse par rapport à 2008 (33,46 %) et 2001 (33,5%).

    Une abstention qui répond à une certaine logique puisque les Français considèrent que l’Etat au sens large n’a plus les moyens de peser sur le cours des choses, tant il est vrai que les transferts de souveraineté opérée vis-à-vis de Bruxelles sont importants. Constat auquel s’ajoute le sentiment que les hommes politiques se désintéressent de leur sort, voire sont corrompus et malhonnêtes.

    Une grève du vote qui a plus touché les sympathisants du PS que ceux de l’UMP, très forte aussi dans les quartiers pluriels qui ont manifesté leur défiance vis-à-vis de la gauche. Nous le constatons de manière emblématique à Marseille mais aussi dans plusieurs villes d’Ile-de-France. Emmanuel Rivière, directeur du département opinion de TNS-Sofres, expliquait sur LCI qu’il s’agit d’ «une abstention sociologique des catégories populaires et des jeunes (…) et d’une abstention politique avec une très forte abstention dans les bastions de gauche».

    Une gauche qui paye  non seulement son incapacité à endiguer la crise sociale et économique, mais aussi les avancées sociétales dont elle s’enorgueillit, qui passent mal également auprès de cet électorat, tout comme les gesticulations médiatiques et les croisades de Manuel Valls de ces derniers mois…

    Les politologues ont insisté depuis le début de la campagne sur la notion d’«abstention différentielle ». «L’enjeu est de savoir qui (de la droite ou de la gauche) en souffrira le plus », analysait en mars Dominique Reynié, professeur à Sciences Po. Il est significatif que les villes qui ont le plus voté sont principalement situées dans le Sud-Est, là où les listes FN-RBM ont réalisé quelques-uns de leurs meilleurs résultats.

    A l’évidence l’électorat FN s’est mobilisé plus que les autres, conscient de l’enjeu, de la possibilité d’avoir des élus. Comme aime à la dire Bruno Gollnishch, on ne va pas au cinéma quand on passe toujours le même film, et là, le changement était bien à la clé ! Si nos compatriotes, les nombreux abstentionnistes déçus par l’UMPS, arrivent à s’en convaincre de manière encore plus massive, les bonnes nouvelles pour la France et les Français devraient se poursuivre dimanche prochain et aux élections européennes. Puissent les hirondelles FN annoncer la fin de l’hiver mondialiste !

    http://gollnisch.com/2014/03/24/les-hirondelles-fn-annoncent-printemps/