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  • Le Moyen Age sans légendes noires

    Conférence sur le Moyen-Age : "Le Moyen Age sans légendes noires. Recherches sur l'islam, la féodalité et l'inquisition. Ils ne veulent pas retourner au Moyen Age, qu'ils renoncent aux femmes influentes, aux vacances, aux chèques, aux banques, à la démocratie et à la solidarité sociale."

    Le mardi 18 mars à 20h, proposée par ICHTUS avec Vincent Badré, 49 rue des Renaudes Paris 17ème. (Code B259).

    Cette conférence, ouverte à tous, fait partie d'un cycle de conférences sur l'Histoire de France, proposé le mardi tous les quinze jours, dans les locaux d'ICHTUS.

    Ce parcours proposé par, les mardis de 20h à 22h : 18 mars, 1er et 29 avril et 13 et 27 mai, vous propose de découvrir les étapes historiques de la mise au jour de la Doctrine Sociale de l'Eglise. Il n'est pas d'Histoire sans hommes et sans études de l'exercice de leur liberté. Aussi, ce parcours sera t-il organisé autour de l'action de grands personnages très connus, de l'examen des principaux points sensibles de l'Histoire de France et de l'étude des grands débats à propos de l'action humaine et chrétienne dans l'Histoire.

    Vincent Badré livre ainsi, en 6 séances de 2 heures, de manière chronologique, l'esprit chrétien dans l'Histoire de France :

    • (Antiquité : propagandes, anachronismes et enracinements historiques du judaïsme et du christianisme  : mardi 4 mars)
    • Moyen-Age : le Moyen Age sans légendes noires. Recherches sur l'islam, la féodalité et l'inquisition. 
      Ils ne veulent pas retourner au Moyen Age, qu'ils renoncent aux femmes influentes, aux vacances, aux chèques, aux banques, à la démocratie et à la solidarité sociale : mardi 18 mars
    • Renaissance et Ancien Régime : ombres et lumières de grands dissidents. Face aux déchirements religieux et politiques, le catholicisme est-il absolutiste et autoritaire ? : mardi 1er avril
    • Révolution : la philosophie des Lumières, les régimes révolutionnaires et la jeunesse spirituelle des résistants qui s'y sont opposés : mardi 29 avril
    • XIXe siècle : la foi dans la science ; l'esprit romantique et ses dérives ; l'esprit national et les prétentions de l'état ; l'esprit ultra-libéral et la renaissance des solidarités chrétiennes : mardi 13 mai
    • XXe siècle : la dissidence chrétienne au temps de la haine de la femme et des belles idées qui tuent : face au nazisme, au communisme et au post totalitarisme : mardi 27 mai

    PAF : 10€
    INSCRIPTIONS en ligne ICI
    INFOS : formation@ichtus.fr

    Michel Janva

  • Cinéma : entretien avec Arnaud Guyot-Jeannin

    ournaliste au Spectacle du Monde et sur Boulevard Voltaire, Arnaud Guyot-Jeannin dirige également « Le Libre Journal des enjeux actuels » sur Radio Courtoisie tout en animant une émission consacrée aux grandes figures du cinéma populaire français sur TV Libertés.com : « Nos chers vivants ». 

     

    L’Action Française - Dans l’avant-propos de votre livre Les Visages du cinéma : 35 portraits non conformistes [1], vous regrettez la disparition du « cinéma populaire français de qualité ». Pourquoi ?

    Arnaud Guyot-Jeannin - Depuis le milieu des années 80, le cinéma français s’est défrancisé. Les années Fric, Pub et Potes ont très bien symbolisé cette défrancisation. Elles ont correspondu à l’émergence de Canal Plus, de SOS-Racisme et du magazine cosmopolite Globe. C’est l’époque où Bernard Tapie anime sur TF1, une émission au titre emblématique, « Ambitions », revendiquant un capitalisme entrepreunarial sur fond de variétés musicales. Le pari est à l’audace bien sûr ! Or, c’est bien connu, le Capital n’a pas de patrie ! Parallèlement, Sylvio Berlusconi dirige la 5e chaîne, très représentative de la« télépoubelle », avec sa vulgarité spectaculaire-marchande où règne le strass, les paillettes et le sexe massifiés. Le relâchement osé, le festif dévoyé et le cynisme relooké sont aux avant-postes de la branchitude intégrée. L’hyperclasse globalisée fait de l’antiracisme son cheval de bataille face à la montée du national-populisme ! Une décennie plus tard, les années bling-bling hyperlibérales laissent place aux années libérales-libertaires, racoleuses par leur misérabilisme émotionnel, et non plus par leur cynisme matériel (même si en réalité l’un recouvre l’autre). Elles incarnent une microsociété spectaculaire bobo et culturo-mondaine, aux antipodes des soucis du peuple et de toute décence ordinaire.

    Je viens de décrire s’applique parfaitement au cinéma depuis trente ans. Le cinéma est le miroir de la société. Catherine Deneuve, Fanny Ardant, Emmanuelle Béart ou Carole Bouquet illustrent très bien cette avant-garde de jolies actrices bobos qui ne veulent pas être réduites à leur physique et témoignent alors pour des causes humanitaires. Syndrome navrant de notre hypermodernité cool (coule) ! Une hypermodernité bobo-homo-gaucho qui se trouve parfaitement en phase avec le système capitaliste qui veut abolir les différences sexuées, la famille traditionnelle, les peuples enracinés dans leur identité, la religion et la morale chrétienne, juive ou musulmane. La théorie du genre est déjà appliquée dans la réalité ciné-sociologique.

    Un type d’homme et de femme français ont disparu depuis environ trente ans. Nous nous rappelons avec nostalgie des acteurs tels que Louis Jouvet, Pierre Fresnay, Paul Meurisse, Jean Marais, Bernard Blier, Maurice Ronet, Jean Poiret, Michel Serrault ou Jean Yanne. Les médias essayent de trouver des remplaçants pour faire oublier la vacuité ambiante de notre cinéma hexagonal. C’est ainsi que Jean Dujardin est comparé à Jean-Paul Belmondo, Benoît Magimel à Alain Delon, Clovis Cornillac à Jean Gabin et Michaël Youn à Louis de Funès. De qui se moquent-t-ils ? Il faut dire qu’à partir du moment où Jamel Debouze, Gad Elmaleh et François-Xavier Demaison se réclament également du comique de De Funès- comme ce fut le cas dans une émission télévisée récente — il n’y a plus de limites à ce que l’imposture s’étende de façon abyssale. Nous avons changé de monde !

    Ces trente-cinq portraits rappellent qu’un acteur est aussi une personne à part entière : on les croit happés par un milieu que d’aucuns jugent superficiel, alors qu’ils peuvent attachés à leur foi et aux valeurs traditionnelles chrétiennes.

    Oui, mais c’est de moins en moins vrai ! Personne n’a le courage de dire que « c’était mieux avant », par peur de passer pour un vieux con. Cela dit, il y a des exceptions. A commencer par Louis de Funès justement ! Grand d’Espagne, Luis de Funès de Galarza était d’origine modeste et aristocratique. Catholique fervent, il était traditionaliste et hostile aux réformes conciliaires. Il avait légué une petite partie de sa fortune à la Fraternité Saint Pie X. Claude Rich qui avait joué dans Oscar, film d’Edouard Molinaro (1967) et ne s’était pas bien entendu avec Fufu, est aussi un homme de foi et de tradition, parlant aussi bien à ses anges gardiens qu’aux arbres. Il m’avait déclaré, lors d’un entretien publié dans Valeurs actuelles datant du 21 janvier 2006 : « Je ne suis pas un très bon chrétien. Je n’étudie pas beaucoup ma religion, mais je crois en l’amour de Dieu. De la même façon que l’on ne sait pas toujours pourquoi on aime une personne, j’aime Dieu. Je le fréquente tous les dimanches ». Une foi chrétienne qu’il prend donc très au sérieux. En témoigne encore l’entretien qu’il m’a donné le 10 avril 2012 sur les ondes de Radio Courtoisie à propos de Pierre Schoendoerffer - également très catholique - et de son rôle dans Le Crabe Tambour (1977). [...]

    Propos recueillis par François Marcilhac - La suite dans L’AF 2881

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Cinema-entretien-avec-Arnaud-Guyot

  • Les Socialistes Socialauds

    Les Socialistes Socialauds

  • A Montreuil, un square portera le nom du fondateur d'une revue homosexualiste et pédophile

    ... et des enfants y joueront. Dominique Voynet va inaugurer samedi à Montreuil, en présence de tout le gratin homosexualiste, un square Jean Le Bitoux, du nom du fondateur homosexuel de la revue Gai Pied. Média Presse Info fait à cette occasion un intéressant rappel historique :

    "Cette publication [dont le premier numéro a été imprimé par la LCR] s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. La révolution sexuelle est perçue comme un moyen de subvertir entièrement la société. Il y est question d’homosexualité mais aussi de pédophilie. Selon les termes de l’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu, le discours selon lequel « les enfants ont aussi droit à la sexualité » trouve à l’époque une niche « à l’ombre des mouvement alternatifs, de l’antipsychiatrie et du militantisme homosexuel. Du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) créé en mars 1971, au magazine Le Gai Pied lancé en février 1979, tous réclament, avec Michel Foucault, la reconnaissance des « sexualités périphériques ». » En 1975, Daniel Cohn-Bendit publie Le Grand bazar dans lequel un chapitre, « Little big men », est consacré à la« sexualité des enfants ». En 1976, René Schérer et Guy Hocquenghem dirigent un numéro de la revue Recherches sur l’enfance et l’éducation, « soutenu notamment par Michel Foucault et François Châtelet [et qui] marque sans doute l’apogée de ce type de discours » intellectuel sur la pédophilie et l’hébéphilie. En avril 1978, invité avec Guy Hocquenghem de l’émission Dialogues sur France Culture, Michel Foucault dénonce le cadre juridique qui « vise à protéger les enfants en les confiant au savoir psychanalytique », à nier l’existence de leur désir sexuel et à postuler la sexualité avec les adultes comme dangereuse pour eux.

    Gai Pied publiera des annonces explicites qui relèvent de la pédophilie.

    En 1987, Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur de l’époque, décide d’interdire Gai Pied Hebdo. Mais le lobby homosexuel mobilise ses relais politiques et François Léotard, qui est à l’époque ministre de la Culture, intervient pour sauver cette publication qui disparaîtra finalement en 1992.

    C’est dans les locaux de Gai Pied que se trouve le siège d’Act Up Paris."

    Louise Tudy

  • L'UDI croit encore au "front républicain"

    Quitte à faire gagner la gauche, Yves Jégo indique :

    "Au soir du premier tour, l'UDI va d'abord mettre une frontière infranchissable avec le FN".

    "Nous allons respecter à la virgule près le front républicain: partout où il y a un risque de maire FN, l'UDI s'engagera vis-à-vis de la liste d'en face, y compris une liste PS". "Si des alliés sont moins clairs que nous, nous quitterons ces alliances".

    Yves Jégo s'est déjà allié avec le PS en votant la loi Taubira. Le front de laa culture de mort existe bien.

    Michel Janva

  • « Scènes de guerre » à Behren-lès-Forbach : gendarmes blessés, pompiers attaqués, mairie prise d’assaut.

    5 gendarmes blessés. Aucune interpellation.

    « Une nuit de violences a laissé d’importants dégâts dans la cité de Behren-lès-Forbach (Moselle) près de Forbach. L’interpellation d’un jeune a provoqué un déchaînement de violences…

     D’après les premiers éléments rapportés par de nombreux témoins, de véritables scènes de guerre urbaine se sont jouées dans la nuit de lundi à mardi dans les secteurs de Forbach et de Behren-lès-Forbach. Les deux villes de Moselle-Est qui sont placées en Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) ont du faire face à un vrai déchainement de violence gratuite. Les habitants sont encore sous le choc. C’est avant tout la cité de Behren-lès-Forbach qui a été le théâtre de violences urbaines hallucinantes.(…) La mairie de Behren-lès-Forbach a été attaquée à coups de jets de pierres et cocktails Molotov.(…) Il n’y a eu aucune interpellation cette nuit suite aux violences. »

    Source et suite dans Lor’Actu

    Berhen-lés-Forbach, ville largement peuplée de musulmans, abrite au moins une mosquée radicale avérée, sur les trois mosquées qu’elle compte.

    http://www.contre-info.com/

  • Économie de l’ombre : Le trou noir de l’Union Européenne

    Sur le fond des derniers évènements en Ukraine, où la population est en train de défendre de manière peu civilisée sa volonté de devenir « un pays européen civilisé », je me suis intéressé à « l’économie de l’ombre » en Union Européenne. Les experts de Bruxelles ne cachent pas que l’économie de l’ombre est stable dans l’UE et son volume est estimé aujourd’hui à 2,2 trillions d’euros.

    L’économie informelle est très prospère en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays méditerranéens. La Grèce et l’Italie sont les leaders dans ce secteur. Les experts plaisantent en disant que si à Rome, les acteurs de l’économie de l’ombre étaient obligés de payer les impôts dont ils sont redevables, le problème de la dette d’Italie serait résolu. Ce secteur représente entre 21% et 30% en Italie, selon les estimations diverses.

    L’économie de l’ombre est surtout répandue dans le bâtiment, les services, l’agriculture et la pêche. Personne n’a jamais essayé de comprendre ce qu’il en est dans le secteur du spectacle et du divertissement. A l’exception des vedettes du show-biz qui paient régulièrement leurs impôts, la situation fiscale du reste du secteur reste floue.

    L’« économie de l’ombre » dans l’Union Européenne – c’est un espace vaste, dans lequel l’essentiel de la fraude, ce ne sont pas des infractions pénales graves. On n’y vend pas de la drogue, on ne s’y occupe pas de proxénétisme, on n’y effectue pas des braquages des banques.
    Ce secteur tire ses bénéfices essentiellement du contournement par des moyens divers de la régulation fiscale afin de ne pas payer les impôts. Ce moyen est utilisé non seulement par les hommes d’affaires riches, ou des personnalités politiques influentes.

    Les retraités, les femmes au foyer, et les fonctionnaires qui sont persuadés qu’ils touchent un salaire trop bas pour le travail qu’ils effectuent, se servent aussi de ce système. Le Portugal est deuxième en matière de contournement de la législation fiscale, derrière l’Italie.

    Toutefois ce sont les Grecs, qui occupent stablement la première place dans ce palmarès, l’économie de l’ombre occupant une place importante dans leur pays depuis quelques années. 40% de la production et des services en Grèce font partie de l’économie de l’ombre.

    Les anciens signataires du pacte de Varsovie qui ont été acceptés récemment au sein de l’UE, ont rapidement réalisé que l’économie de l’ombre présente de très bonnes possibilités pour augmenter le niveau de vie de leur population. C’est pourquoi les gouvernements de ces pays se sont rués vers le capitalisme, en évitant toutefois de payer les impôts.

    Il est difficile de calculer au centime près l’ampleur de l’économie de l’ombre dans l’UE. A Bruxelles, les fonctionnaires font des estimations en se basant sur la comparaison des revenus et des dépenses de la population des pays membres de l’UE. Si les dépenses dépassent les revenus, cela veut dire qu’une partie des revenus n’a pas été déclarée.

    Récemment, le journal français Le Monde a dévoilé la composition de l’économie de l’ombre dans toute l’Union Européenne. Selon les calculs du quotidien, en tout 66,5% des employés travaillent au sein de l’Union sans statut légal. Ils sont occupés dans le bâtiment, l’agriculture et les services (ménage, travaux domestiques). Les revenus qui ne sont pas déclarés aux services des impôts (issus du commerce au détail, les revenus des bars et des discothèques, les services de taxi, etc.) représentent les 33,5% restants.

    En prenant pour échantillon les activités en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne et en Roumanie, on peut découvrir que la prévalence de « l’économie de l’ombre » représente dans chacun de ces pays près de 35% pour le bâtiment, 25% pour le commerce de gros et de détail, et presque 20% pour le secteur hôtelier et la restauration.

    Les experts estiment que les liquidités sont le principal vecteur de développement de l’économie de l’ombre. Dans les pays développés, où les systèmes de paiement électronique sont mis au point, les transactions non déclarées sont beaucoup moins répandues. Les consommateurs règlent leurs achats à l’aide des systèmes électroniques de paiement.

    Quant à la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie, ce sont les pays, où la population préfère l’argent liquide, et de nombreux secteurs d’économie sont touchés par les « transactions au noir ».

    En Allemagne, avec un volume de PIB de 2,566 trillions d’euros, le volume de l’économie de l’ombre est estimé à 351,6 milliards d’euros (13,7%). En France, avec un PIB de 2,001 trillions d’euros, 220,2 milliards d’euros sont générés « au noir » (soit 11%).

    Quant à la Grande-Bretagne, avec un PIB de 1,728 trillion d’euros, 190 milliards d’euros représentent le secteur de l’ombre (soit 11%). En Italie, avec 1,589 trillion d’euros de PIB, ce secteur atteint 21,2% soit, 336,8 milliards d’euros.

    L’Europe est la plus grande économie mondiale. Et si Bruxelles ne trouve pas de remède pour vaincre ce fléau, l’économie illégale pourrait finir par provoquer l’effondrement de l’Union Européenne.

    Contre l’économie au black, le Portugal lance la tombola fiscale

    Pour inciter les Portugais à ne plus resquiller la TVA, le gouvernement va instaurer… une tombola. Chaque semaine, une facture gagnante sera tirée au sort. Pour participer ? Cesser de faire ses dépenses de consommation courante au black. Au Portugal, l’économie parallèle c’est plus du quart du PIB.

    Un café et bingo ? Au Portugal, aller prendre son petit noir matinal au bar du coin pour accompagner sa tartine ou son gâteau avant le bureau va bientôt pouvoir rapporter gros. Par exemple, une voiture. Pour tenter de limiter l’économie parallèle, le gouvernement a en effet imaginé tirer au sort des factures “gagnantes”. Pour participer à cette drôle de tombola, et c’est là l’astuce, il vous faudra demander au commerçant une facture et lui fournir votre numéro d’identité fiscale.

    Fractionner les factures pour multiplier les chances?

    La facture de la chance“, c’est le nom du tirage au sort, n’est pas une invention portugaise. Le principe existe déjà en Amérique Latine, au Brésil notamment, et en Chine. En Europe, cette pratique destinée à rendre les contribuables plus honnêtes vis-à-vis du fisc n’avait été mise en œuvre qu’en Slovaquie.

    Pour les consommateurs, l’opération n’est pas compliquée. Ils ne sont pas obligés de conserver copie de la facture puisqu’en principe, la caisse enregistreuse du commerce est dotée du logiciel qui permet de communiquer directement les données au fisc. Une obligation depuis le 1er janvier 2013 qui a obligé de nombreux petits commerces à faire un saut coûteux dans la modernité. A noter que si l’on veut être exclu du tirage au sort, il faut en faire expressément la demande aux impôts.

    Le gouvernement doit encore préciser le cadre du tirage au sort, en établissant un plancher minimum, 2 ou 5 euros de consommation par exemple -au comptoir il faudra boire deux cafés accompagnés d’une pâtisserie!-, ou en décidant de faciliter le cumul des sommes dépensées sur une seule facture. Sans doute sera aussi autorisé un fractionnement des grosses factures pour augmenter les chances du contribuable au tirage au sort…
    “Les Portugais adorent les jeux de hasard”

    Pour que les Portugais se prennent au jeu, il y aura soixante tirages au sort par an, soit un par semaine, plus des extras.

    Je ne pense pas que ça va changer les mentalités. Les gens vont adhérer sans doute, après tout, on leur fait miroiter un cadeau, et les Portugais adorent les jeux de hasard. Mais il n’y a pas de lien direct entre les prix qu’on peut gagner au tirage au sort et la lutte contre la fraude fiscale“, estime Marisa, employée administrative actuellement au chômage.

    Les lots attribués par tirage au sort ne seront jamais financiers, mais des biens de consommation et d’équipements. On évoque comme premier prix une voiture, et les bruits courts déjà selon lesquels il s’agirait de voitures de luxe…

    Mais il n’est pas prévu un tirage au sort pour l’essence et l’assurance !“, ironise un internaute. “À quoi servira une voiture, et de plus luxueuse, si on n’a pas de quoi l’utiliser ?“, se demande un autre. En effet, on estime qu’en raison de la crise environ un tiers des véhicules en circulation au Portugal sont immobilisés faute de pouvoir acheter l’essence et payer les autoroutes.

    Contourner la hausse de la TVA

    La toile relaie aussi le mécontentement de ceux qui y voient une de ces mesures symboliques destinées à faire oublier l’énorme ponction fiscale instaurée sous couvert d’austérité.

    Entre 2012 et 2013, la pression fiscale a augmenté de 35% au Portugal, le pays est champion d’Europe. Beaucoup s’interrogent aussi sur l’impact réel de ce type de jeu, et estiment que seul l’allégement de cette pression fiscale pourrait réduire les paiements au black. D’autres rejettent l’idée d’un clientélisme d’un nouveau genre, où celui qui consomme le plus peut gagner plus s’il a de la chance.

    Beaucoup de commerçants ont commencé à proposer ‘avec ou sans facture’ lorsque les taux de TVA ont augmenté. Et pour le directeur adjoint du magazine l’Expresso, spécialiste des questions économiques, “lorsque l’on sait que de nombreux produits se sont vus appliquer une TVA de 23% d’un jour à l’autre là ou elle était de 13 ou même 6 %, on peut comprendre la manœuvre. L’économie parallèle ne naît pas par hasard“.

    Le projet de loi qui doit être validé ce jeudi par le conseil des ministres est clair: il s’agit de “prévenir la fraude et l’évasion fiscale, en valorisant l’initiative des contribuables pour exiger des factures prouvant la réalisation d’une transaction tributaire sur le territoire national“.

    Avec cette mesure, le gouvernement espère faire rentrer dans les caisses entre 600 et 800 millions d’euros, ce qui est loin d’être négligeable.
    L’économie informelle ? 27% du PIB portugais

    Pourtant, ce n’est pas à ce niveau qu’à lieu la plus grande évasion fiscale, mais bien au niveau des grandes entreprises et des professions libérales, catégories exclues, comme les PME, du tirage au sort.

    Et la création de la “facture de la chance” intervient justement au moment ou le Portugal se fait épingler par la Commission européenne. Bruxelles, dans son rapport sur la lutte contre la corruption publiée le 2 janvier, estime “qu’il n’y existe pas de stratégie nationale en vigueur contre le fléau“.

    Interrogée à ce sujet Paula Teixeira da Cruz, ministre de la justice, met en avant les améliorations enregistrées par la Commission européenne:

    Nous sommes en train de doter la Police Judiciaire de nouveaux moyens. Quant à l’enrichissement illicite et la fraude de haut niveau, j’en fais une affaire personnelle et je suis particulièrement déterminée à lutter contre“.

    Selon un document portugais, seulement 8,5% des 825 enquêtes pour corruption entre 2004 et 2008 ont abouti à un procès. Et 6% des cas seulement se sont conclus par une condamnation. Le sentiment d’impunité pour les gros bonnets jamais épinglés n’encourage guère les Portugais à “moraliser” leur attitude.

    Quant à la “facture de la chance”, la ministre de la justice elle-même doute que cela puisse, à un niveau global, résoudre la question de la fraude. Mais la mesure à un pouvoir symbolique important.

    “Ce type de mesure à l’avantage d’inciter les citoyens à ne pas passer un pacte avec l’économie parallèle”, estime Paula Teixeira da Cruz.

    Reste que le débat sur l’aggravation de la situation économique et l’augmentation dans le même temps de l’économie parallèle n’a pas lieu au Portugal. Le poids de l’économie parallèle a augmenté de 4% entre 2011 et 2012, soit 27% du PIB du pays. Quelque 44 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État, soit pratiquement la moitié de ce que le Fonds monétaire international et l’Union européenne ont prêté au Portugal dans le cadre du programme d’ajustement économique.

    La Voix de la Russie et My Europe

    http://fortune.fdesouche.com/332395-economie-de-lombre-le-trou-noir-de-lunion-europeenne