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  • La stratégie de l’Anaconda

    Pour le géopoliticien allemand Karl Haushofer les Anglo-saxons pratiquent la politique de l’Anaconda, consistant à enserrer progressivement sa proie et à l’étouffer lentement. – Article rédigé par Édouard Rix, pour la revue Réfléchir & Agir, automne 2012, n°42, pp. 45-47.

    Dans “Terre et Mer“, Carl Schmitt rappelle que les cabalistes du Moyen-Age interprétaient l’histoire du monde comme un combat entre un animal marin, une puissante baleine, le Léviathan, et un animal terrien, éléphant ou taureau, le Behemoth (1). Ce dernier essaie de déchirer le Léviathan avec ses défenses ou ses cornes, tandis que la baleine s’efforce de boucher avec ses nageoires la gueule du terrien pour l’affamer ou l’étouffer.

    Pour Schmitt, derrière cette allégorie mythologique se cache le blocus d’une puissance terrestre par une puissance maritime. Il ajoute : « l’histoire mondiale est l’histoire de la lutte des puissances maritimes contre les puissances continentales et des puissances continentales contre les puissances maritimes » (2), axiome que reprendront les géopoliticiens anglo-saxons.

    Le Sea Power de Mahan

    Premier d’entre eux, l’amiral Alfred T. Mahan (1840-1914), qui estime que la puissance maritime (Sea Power) s’est révélée déterminante pour la prospérité des nations. Pour lui, la Mer peut agir contre la Terre – alors que l’inverse n’est pas vrai – et finit toujours par l’emporter. Profondément persuadé que la maîtrise des mers assure la domination des terres, il énonce : « L’Empire de la mer est sans nul doute l’Empire du monde » (3).

    Dans The problem of Asia (1900), il applique à l’Eurasie son paradigme géopolitique, insistant sur la nécessité d’une coalition des puissances maritimes pour contenir la progression vers la haute mer de la grande puissance terrestre de l’époque, la Russie.

    En effet, sa position centrale confère un grand avantage stratégique à l’Empire russe car il peut s’étendre dans tous les sens et ses lignes intérieures ne peuvent être coupées. Par contre, et là réside sa faiblesse, ses accès à la mer sont limités, Mahan ne voyant que trois axes d’expansion possibles: en Europe, pour contourner le verrou des détroits turcs, vers le Golfe persique et sur la Mer de Chine.

    C’est pourquoi il préconise un endiguement de la tellurocratie russe passant par la création d’un vaste front des puissances maritimes, des thalassocraties, qui engloberait les USA, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon.

    Heartland contre World Island

    L’universitaire britannique Halford John Mackinder (1861-1947) s’inspirera de Mahan. Une idée fondamentale traverse toute son œuvre : la confrontation permanente entre la Terre du Milieu ou Heartland, c’est-à-dire la steppe centre-asiatique, et l’Île du Monde ou World Island, la masse continentale Asie-Afrique-Europe.

    C’est dans sa célèbre communication de 1904, « The geographical pivot of history » (Le pivot géographique de l’histoire), qu’il formule sa théorie, que l’on peut résumer ainsi : 1°) la Russie occupe la zone pivot inaccessible à la puissance maritime, à partir de laquelle elle peut entreprendre de conquérir et contrôler la masse continentale eurasienne; 2°) en face, la puissance maritime, à partir de ses bastions (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie et Japon) inaccessibles à la puissance terrestre, encercle cette dernière et lui interdit d’accéder librement à la haute mer.

    Pour lui, la steppe asiatique, quasi déserte, est la Terre du Milieu (Heartland), entourée de deux croissants fortement peuplés: le croissant intérieur (inner crescent), regroupant l’Inde, la Chine, le Japon et l’Europe, qui jouxte la Terre du Milieu, et le croissant extérieur (outer crescent), constitué d’îles diverses.

    Le croissant intérieur est soumis régulièrement à la poussée des nomades cavaliers venus des steppes de la Terre du Milieu. L’ère « colombienne » voit l’affrontement de deux mobilités, celle de l’Angleterre qui amorce la conquête des mers, et celle de la Russie qui avance progressivement en Sibérie.

    Avec le chemin de fer, la puissance terrestre est désormais capable de déployer ses forces aussi vite que la puissance océanique. Obnubilé par cette révolution des transports, qui permettra à la Russie de développer un espace industrialisé autonome et fermé au commerce des thalassocraties, Mackinder conclut à la supériorité de la puissance tellurique, résumant sa pensée dans un aphorisme saisissant : «Qui tient l’Europe continentale contrôle le Heartland. Qui tient le Heartland contrôle la World Island ».

    Effectivement, toute autonomisation économique de l’espace centre-asiatique conduit automatiquement à une réorganisation du flux des échanges, le croissant interne ayant alors intérêt à développer ses relations commerciales avec la Terre du Milieu, au détriment des thalassocraties anglo-saxonnes.

    Dans Democratic Ideals and Reality (1919), Mackinder rappelle l’importance de la masse continentale russe, que les thalassocraties ne peuvent ni contrôler depuis la mer ni envahir complètement. Concrètement, il faut selon lui impérativement séparer l’Allemagne de la Russie par un « cordon sanitaire», afin d’empêcher l’unité du continent eurasiatique.

    Politique prophylactique suivie par Lord Curzon, qui nomme l’universitaire Haut commissaire britannique en « Russie du Sud », où une mission militaire assiste les Blancs de Dénikine et obtient qu’ils reconnaissent de facto la nouvelle république d’Ukraine…

    Pour rendre impossible l’unification de l’Eurasie, Mackinder préconise la balkanisation de l’Europe orientale, l’amputation de la Russie de son glacis baltique et ukrainien, le « containment » des forces russes en Asie.

    Le Rimland de Spykman

    L’idée fondamentale posée par Mahan et Mackinder, interdire à la Russie l’accès à la haute mer, sera reformulée par Nicholas John Spykman (1893-1943), qui insiste sur l’impérieuse nécessité de contrôler l’anneau maritime ou Rimland, cette zone littorale bordant la Terre du Milieu et qui court de la Norvège à la Corée. Pour lui, « qui maîtrise l’anneau maritime tient l’Eurasie, qui tient l’Eurasie maîtrise la destinée du monde » (4).

    Alors que chez Mackinder le croissant intérieur est un espace de civilisation élevé mais fragile, car toujours menacé de tomber sous la coupe des « barbares dynamiques » du Heartland, chez Spykman le Rimland constitue un atout géopolitique majeur, non plus à la périphérie mais au centre de gravité géostratégique.

    Pour lui, la position des territoires du Rimland « par rapport à l’Équateur, aux océans et aux masses terrestres détermine leur proximité du centre de puissance et des zones de conflit; c’est sur leur territoire que se stabilisent les voies de communication; leur position par rapport à leurs voisins immédiats définit les conditions relatives aux potentialités de l’ennemi, déterminant de ce fait le problème de base de la sécurité nationale » (5). Après 1945, la politique extérieure américaine va suivre exactement la géopolitique de Spykman en cherchant à occuper tout le Rimland et à encercler ainsi le cœur de l’Eurasie représenté désormais par l’URSS et ses satellites. Dès le déclenchement de la Guerre froide, les Etats-Unis tenteront, par une politique de « containment » de l’URSS, de contrôler le Rimland au moyen d’une longue chaîne de pactes régionaux : OTAN, Pacte de Bagdad puis Organisation du traité central du Moyen-Orient, OTASE et ANZUS.

    Toutefois, dès 1963, le géopoliticien Saül B. Cohen proposera une politique plus ciblée visant à garder uniquement le contrôle des zones stratégiques vitales et à remplacer le réseau de pactes et de traités allant de la Turquie au Japon par une Maritime Asian Treaty Organization (MATO) (6).

    Le Grand Échiquier

    La géopolitique classique tenait l’Eurasie pour le pivot du monde. Avec la disparition de l’URSS en 1991, la superpuissance unique que constituent désormais les USA est devenu le pivot géopolitique mondial et l’arbitre du continent eurasiatique. L’on aurait pu s’attendre à un redéploiement stratégique de l’Amérique et à une rupture avec la vulgate mackindérienne. Il n’en a rien été.

    A tel point qu’aujourd’hui encore, le conseiller officieux de politique étrangère le plus écouté du président Obama se révèle être un disciple zélé de Mackinder. Il s’agit de Zbigniew Brzezinski, ami de David Rockefeller avec qui il cofonda la Commission Trilatérale en 1973, et ex conseiller à la sécurité nationale du président Carter de 1977 à 1980. Son œuvre théorique majeure, Le Grand Echiquier (1997), reprend la doxa géopolitique anglo-saxonne. En prélude, Brzezinski rappelle que « l’Eurasie reste l’échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale » (7).

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « On dénombre environ 75% de la population mondiale en eurasie, ainsi que la plus grande partie des ressources physiques, sous forme d’entreprises ou de gisements de matières premières. L’addition des produits nationaux bruts du continent compte pour quelque 60% du total mondial. Les trois quarts des ressources énergétiques connues y sont concentrées » (8).

    Pour que la suprématie américaine perdure, il faut éviter qu’un État ou un groupe d’États ne puisse devenir hégémonique sur la masse eurasiatique. Considérant que la principale menace vient de la Russie, Brzezinski préconise son encerclement – toujours cette stratégie de l’Anaconda – par l’implantation de bases militaires, ou à défaut de régimes amis, dans les ex- républiques soviétiques. Selon Brzezinski, l’effort américain doit porter sur trois régions clés. D’abord l’Ukraine, car écrit-il « Sans l’Ukraine la Russie cesse d’être un empire en Eurasie » (9).

    Il ajoute : « Pour Moscou, en revanche, rétablir le contrôle sur l’Ukraine – un pays de cinquante-deux millions d’habitants doté de ressources nombreuses et d’un accès à la mer Noire -, c’est s’assurer les moyens de redevenir un État impérial puissant » (10). Autre cible, l’Azerbaïdjan qui, « en dépit de ses faibles dimensions et de sa population limitée, recouvre une zone névralgique, car elle contrôle l’accès aux richesses du bassin de la Caspienne et de l’Asie centrale » (11).

    Brzezinski précise les enjeux : « Un Azerbaïdjan indépendant, relié aux marchés occidentaux par des pipelines qui évitent les territoires russes, permet la jonction entre les économies développées, fortes consommatrices d’énergie, et les gisements convoités des républiques d’Asie centrale » (12).

    A ces deux pivots géopolitiques sensibles, il ajoute l’Asie centrale musulmane qu’il s’agit de désenclaver afin de transporter vers l’ouest et vers le sud le gaz et le pétrole du Turkménistan et du Kazakhstan sans passer par la Russie, l’État-clé de la région étant l’Ouzbékistan. Ce dernier, « le plus dynamique et le plus peuplé des pays d’Asie centrale serait l’obstacle majeur à une restauration du contrôle russe sur la région. » (13). Il ne s’agit plus pour l’Amérique de pratiquer l’endiguement de la guerre froide mais le refoulement (roll back).

    Conclusion de Brzezinski : « Pour la première fois dans l’histoire, la scène principale du monde, l’Eurasie, est dominée par une puissance non eurasienne » (14), l’Amérique. Cependant « un scénario présenterait un grand danger potentiel » pour le Grand Jeu américain, « la naissance d’une grande coalition entre laChine, la Russie et peut-être l’Iran » (15). N’assiste-t-on pas à la naissance d’une telle coalition « anti-hégémonique » à l’occasion de la crise syrienne ?

    Notes:

    (1) Les noms de Léviathan et de Behemoth sont empruntés aux chapitres 40 et 41 du Livre de Job.

    (2) C. Schmitt, Terre et Mer, Le Labyrinthe, Paris, 1985, p. 23.

    (3) A.T. Mahan, The problem of Asia an its effect upon international policies,, Sampson Low-Marston, London, 1900, p.63.

    (4) N. Spykman, The geography of the peace, Harcourt-Brace, New-York, 1944, p. 43.

    (5) Ibid, p.5.

    (6) Saül B. Cohen, Geography and politics in a World divided, Methuen, Londres, 1963, 2e édition 1973, p.307.

    (7) Z. Brzezinski, Le Grand Échiquier, Bayard éditions, Paris, 1997, p. 24.

    (8) Ibid, p. 59.

    (9) Ibid, p. 74.

    (10) Ibid, p. 75.

    (11) Ibid.

    (12) Ibid.

    (13) Ibid, p. 160.

    (14) Ibid, p. 253.

    (15) Ibid, p. 84.

    http://fortune.fdesouche.com/335901-la-strategie-de-lanaconda#more-335901

  • Interview de Renaud Pascani, responsable du projet Entraide – Solidarité – Famille (ESF)

    Interview de Renaud Pascani, responsable du projet Entraide – Solidarité – Famille (ESF)

    au sein de l’association Solidarité Populaire du Réseau MAS,

    dans le numéro 46 de la revue Réfléchir & Agir

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    Ils sont jeunes et ils réinventent le nationalisme-révolutionnaire du XXIème siècle, celui qui s’ancre non pas dans l’intellectualisme, mais dans le réel. Ils ont compris que le préalable à la conquête du pouvoir est d’abord la conquête des esprits par le combat culturel, mais aussi la conquête des cœurs par le combat social.

    1. Qu’est-ce que le projet ESF ?

    Entraide Solidarité Famille, est un projet réalisé dans le cadre de l’association Solidarité Populaire (et fait partie du réseau MAS). Il vise à venir en aide aux familles d’origine européenne en situation précaire. C’est d’abord un groupe de militants, décidés à apporter une aide concrète et durable à une partie de la population trop souvent oubliée dans son propre pays.

    2. Comment en êtes-vous venus à réaliser un tel projet ?

    Nous sommes partis de plusieurs constats alarmants au sein d’une France, et plus généralement d’une Europe en pleine paupérisation. Premièrement, une situation économique et sociale extrêmement défavorable à ces familles, que nous constatons par des indicateurs variés comme la hausse du chômage, du prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que le coût du logement. Tous ces facteurs impactent directement des personnes qui peinent à s’en sortir à la fin du mois, malgré leur volonté de subvenir à leurs besoins. Deuxièmement, c’est le manque de solidarité que nous pouvons constater au sein de notre communauté, là où les extra-européens ont développé de véritables réseaux d’entraide. Je viens d’un quartier très populaire, et c’est effarant de voir le manque de liens entre les Blancs. Enfin, l’Etat français par sa politique immigrationniste suicidaire privilégie une minorité qui n’en est déjà plus une dans nombre de nos quartiers, ceci par le détournement par exemple des prestations sociales. Pour toutes ces raisons, il nous a semblé qu’il était plus que temps de développer notre propre maillage communautaire européen.

    3. Comment vous y prenez-vous ?

    Avant de décrire les modalités de notre action, il est important de décrire la philosophie de ce projet. Nous nous inscrivons dans une logique solidaire, et non pas d’assistanat. Si les familles que nous aidons peuvent être soutenues ponctuellement, elles auront aussi l’occasion de rendre la pareille à une autre famille, lorsqu’elles seront sorties de cette situation. C’est d’ailleurs une demande expresse de toutes les familles que nous suivons, de participer à un réseau, plutôt qu’une simple aide sans suivi. Cela m’amène au deuxième pilier de notre action, à savoir un véritable soutien et l’intégration à un réseau solidaire et réaliste. Nous sommes amenés à organiser des convois de premières nécessités : couches, nourriture, jouets etc. Ensuite nous proposons des solutions à moyen et long termes. Cela peut prendre des formes variées, comme un soutien de compétence (juridique, scolaire etc.), de financement de projet par le microcrédit ou encore de l’aide à la rénovation de bâtiment. Je prends ce dernier exemple car c’est le projet que nous menons actuellement. Nous aidons une famille qui a du quitter sous la pression une cité de banlieue parisienne pour élever leurs trois enfants dans un milieu décent. Malheureusement, la maison qu’ils ont achetée avec leurs maigres économies n’a pas d’isolation. Nous voulions à tout prix éviter que les parents et les enfants dorment dans des chambres avec des températures à un chiffre…

    4. Concrètement ça donne quoi avec cette famille ?

    Au niveau matériel, plusieurs convois chargés de biens de première nécessité, un camion de 20m3 de matériel pour le chantier d’isolation. Mais c’est aussi une aventure sur le plan humain, de nombreux bénévoles sont allés travailler sur ce chantier, et ont partagés des moments très conviviaux avec la famille. C’est aussi ça la solidarité et le social, des liens humains, et des bons moments passés ensembles. Tous les militants qui ont participé à ce genre d’intervention en ont gardé un souvenir ravi, moi le premier.

    5. Justement, tu abordes le terrain politique, qu’ y a-t-il de nouveau dans ce projet ?

    J’ai été militant dans plusieurs groupes avant d’en arriver là. Il y a eu une véritable prise de conscience de l’importance du social dans nos milieux. Casapound bien sûr, mais à mon sens l’exemple de plus probant est à chercher hors de nos frontières. Certains précurseurs ont conçu le social comme une nécessité humaine communautaire, mais aussi comme une arme politique. Je parle ici des Frères Musulmans (et plus tard du Hamas) dans leurs réalisations et leur conception du social. La pensée de leur fondateur (Hassan El-Banna) était impressionnante de clairvoyance pour l’époque. Il ne se leurrait pas dans une hypothétique conquête violente« par le grand soir » de l’État égyptien, ni même une ascension par les urnes qui ne constituaient qu’un point ultime de sa stratégie. Au contraire, il considérait que la lutte politique devait se mener par le bas avec le social. En développant un réseau d’entraide efficace et solidaire qui parait aux défaillances de l’État. L’objectif était de changer profondément les mentalités, afin d’intégrer à un réseau, l’individu, la famille, le peuple (par ses syndicats, associations, villes etc.) puis l’État lui-même. Nous avons pu constater l’efficacité de cette méthode ces dernières années par la montée en puissance des Frères Musulmans en Égypte ou du Hamas en Palestine par exemple. Certes, cette ascension a reposé sur le pilier de la religion, mais la nôtre s’appelle identité française et paneuropéenne, et elle est tout aussi forte. Nous avons laissé depuis trop longtemps le terrain social à l’extrême gauche, qui si elle n’est pas directement au pouvoir, possède une emprise déterminante sur nombre de structures capitales comme l’école ou les syndicats. Cette situation a mené notre continent à la ruine, et il est plus que temps de le réinvestir. C’est aussi une autre vision du militantisme, non plus axé sur la dénonciation ou la contestation, mais au contraire vers une démarche créatrice et positive. Cela suppose un véritable changement d’esprit, nous ne nous contentons pas de coller des affiches ou créer des pages web au contenu enflammé, nous agissons avec sérieux dans le réel pour et par notre communauté.

    6. Comment vous aider ?

    Il est possible de nous aider de plusieurs manières. Le nerf de la guerre reste les dons, qui rendent possible notre activité, mais pas seulement. Sur le plan humain, il est tout à fait possible de nous soutenir selon ses spécialités et envies. Les bonnes volontés peuvent prendre des formes diverses, comme le conseil spécialisé selon les compétences de chacun (bâtiment, juridique etc.) ou encore la participation aux chantiers. Que les lecteurs n’hésitent pas à consulter notre blog, ils peuvent nous joindre par ce biais, nous trouverons une modalité de participation à nos activités plaisante et utile à tout le monde. Dernier point et pas des moindres, n’hésitez pas à nous signaler une famille en précarité qui pourrait bénéficier de notre soutien. Nous les contacterons dans les plus brefs délais, et tâcherons de les aider du mieux que nous pourrons dans la limite de nos moyens et selon leurs besoins.

    Solidarité Populaire

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/04/12/interview-de-renaud-pascani-responsable-du-projet-entraide-s-5345078.html

  • Jacques Bompard félicite l’initiative « Un de Nous » de son succès au Parlement européen

    Dans un communiqué de presse, le député du Vaucluse Jacques Bompard a tenu à féliciter l’initiative européenne « Un de Nous », qui vise à interdire le financement de la recherche sur les embryons humains et qui était auditionné hier au Parlement européen.

    « Jacques Bompard se félicite de l’initiative « Un de nous » qui a permis de réunir près de deux millions de signatures demandant l’arrêt du financement européen, c’est à dire de la ponction du contribuable français, de la recherche sur l’embryon et de la promotion de l’avortement dans nos programmes d’aide humanitaire.

    Les débats furent vifs mais Jacques Bompard relève que la salle soutenait très majoritairement les défenseurs de la vie, qui ne se virent opposer que des anathèmes classiques . Madame Lunacek se résolut même à quitter la salle au milieu des discussions réalisant sans doute que l’opinion publique européenne ne soutiendrait plus les élucubrations dont elle avait déjà emplie son fameux rapport.

    Jacques Bompard tient à féliciter Grégor Puppinck pour son allocution introductive qui fit un lien efficace entre la barbarie des manipulations sur l’embryon et l’esclavage, mais également Bruno GollniSch qui a délivré un propos fort combatif. Jacques Bompard note la grande tension des adorateurs de la culture de mort pendant les débats et se réjouis que l’initiative soit désormais du côté de défenseurs du caractère sacré et indisponible de la vie. »

    http://medias-presse.info/jacques-bompard-felicite-linitiative-un-de-nous-de-son-succes-au-parlement-europeen/8668

  • Camille Galic à L’AF 2883 : « Je partage assez largement le pessimisme de Dame Agatha sur ce qu’elle appelle "notre époque dégénérée" ! »

    Camille Galic, directeur et rédacteur en chef de 1983 à 2010 de l’hebdomadaire Rivarol après s’être vouée dès sa prime jeunesse à la politique, a surpris son monde en publiant fin décembre une biographie d’Agatha Christie aux éditions Pardès, dans la collection « Qui suis-je ? ». Un virage assez curieux — à première vue en tout cas — pour qu’on lui demande de s’en expliquer.

     

    L’AF 2883 - On sent que ce qui vous lie à Agatha Christie va bien au-delà d’une simple passion pour les romans policiers...

    Camille Galic - J’écris dans le livre que je l’avais découverte jeune adolescente avec L’Homme au complet marron, qui se déroule pour l’essentiel en Rhodésie, et Rendez-vous avec la mort, situé à Petra en Jordanie, deux endroits qui me firent rêver. Mais c’est surtout à travers son autobiographie, terminée en 1965 mais publiée en 1980 quatre ans après sa mort, que je me suis aperçue que la romancière à l’imagination si fertile dans l’élaboration de ses intrigues policières valait qu’on s’intéresse à elle car c’était une personnalité aussi intéressante qu’attachante.

    D’une part, elle est pleine d’humour et pratique même l’art assez rare de l’autodérision comme le prouve son personnage d’Ariadne Oliver, son double, très sympathique mais parfois ridicule quand elle assaille Poirot d’hypothèses abracadabrantes. Et si elle multiplie les anecdotes sur ses débuts et ses affres de romancière, sa gourmandise ou son étourderie, elle reste extraordinairement réservée sur sa vie privée, se contentant de dire que l’année 1926 où elle perdit sa mère, où Christie lui annonça son intention de divorcer, et où se produisit sa mystérieuse disparition, dont elle ne souffle mot, fut « la plus pénible de sa vie ».

    D’autre part, elle reste modeste quant à son apport à la littérature, elle qui sera jusqu’à sa mort une lectrice « vorace » des grands poètes anglais, qui lui ont inspiré tant de titres de ses romans.

    Enfin et surtout, elle mériterait de figurer dans le « défilé des réfractaires » qu’a brossé Bruno de Cessole tant ses convictions seraient aujourd’hui qualifiées de rétrogrades et de sulfureuses. Elle est salutairement réactionnaire, en ce sens qu’elle voit clairement, dès les années 60, les fléaux qui s’abattront à la fin du siècle : l’hégémonie des nouvelles technologies, l’hyperconsommation qui conduit à l’endettement des ménages et l’hypersexualisation de notre société conduisant à la dissolution de la famille et à la multiplication des viols alors qu’on tympanise le public avec la libération de la femme.

    Comment expliquer le fait qu’elle n’ait connu aucun purgatoire alors même qu’elle semble si éloignée de la mentalité actuelle, notamment du politiquement correct ?

    Si la presse et les pseudo-intellectuels privilégient l’anachronisme pour condamner les opinions d’écrivains d’hier au regard des critères d’aujourd’hui, les lecteurs ne tombent pas dans ce travers. Ce qui les intéresse dans un livre, c’est l’intrigue, les personnages et l’univers dans lequel ceux-ci se meuvent. Or, les intrigues de Christie sont très astucieuses, ses personnages existent charnellement et son univers Old England, avec ses cottages, ses châteaux, ses presbytères, ses vieilles filles et ses avocats de village fait un peu figure de paradis perdu pour ceux qui subissent et la « dissociété », pour reprendre le mot de Marcel De Corte, et la société plurielle. C’est la raison pour laquelle, à mon avis, la vente des romans d’Agatha Christie n’a cessé d’augmenter depuis sa mort. Reste à savoir si l’universitaire Sophie Hannah, qui a été choisie pour ressusciter Hercule Poirot dans un roman à paraître en septembre, mais censé se dérouler vers 1930, restera dans la ligne « christienne » ou cédera à l’air du temps…

    La romancière déplorait l’emprise de « l’émotion » sur les media et donc sur l’opinion publique : cela rejoint le thème de votre livre, signé Claude Lorne, Les Médias en servitude, paru en 2012 chez Polémia...

    En effet, et cela m’a frappée. Elle-même avait été victime de l’acharnement de la presse après sa disparition, consécutive à la décision de son mari Archibald Christie de divorcer, et cette impression d’être un « renard traqué » explique sa méfiance, voire son hostilité, envers les journalistes. Mais, à mon avis, et au-delà de son cas personnel, elle voyait dans cette course au sensationnalisme, même de la part des journaux théoriquement les plus respectables, une autre preuve de notre décadence. Et cela s’est aggravé avec la prééminence des mass-media sur la presse écrite. Et le pire est que si les media surréagisent sous le coup de l’émotion provoquée par tel fait divers, les gouvernements suivent de manière moutonnière en faisant légiférer sur des sujets sans intérêt véritable. Souvenons-nous que l’extension de la loi Gayssot à l’homophobie fut adoptée à la suite de l’« ignoble agression » d’un inverti, en réalité tabassé… par son petit ami comme on l’apprit plus tard !

    Quel regard l’analyste politique que vous demeurez jette-t-elle sur la situation française ? 

    L’immense succès des Manifs pour tous et du Jour de colère, comme la bonne surprise des dernières municipales, montrent qu’un sursaut se dessine. Je voudrais croire qu’il sera durable et se généralisera et que seront dessillés les yeux de ceux qui se sont laissés prendre aux mirages du progrès indéfini, de la mondialisation et surtout de la « France black-blanc-beur » où envahisseurs et envahis sont censés "s’enrichir de leurs différences". Mais les ravages exercés ces dernières décennies sont tels en matière civilisationnelle, avec la faillite de l’Education nationale et des « élites » politiques et parfois -, hélas !, religieuses à la remorque des minorités dites visibles et sexuelles, la dégradation d’une institution judiciaire s’éloignant de plus en plus du droit pour privilégier une éthique d’ailleurs sélective, etc., qu’ils me paraissent irréparables. À vue humaine en tout cas.

    Vous voyez que je partage assez largement le pessimisme de Dame Agatha sur ce qu’elle appelle « notre époque dégénérée » !

    Propos recueillis par François MarcilhacL’AF 2883

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-Camille-Galic-a-L-AF

  • Belgique : Une couronne de fleurs géante pour dénoncer l'euthanasie des mineurs

  • Barbarie anti-française à Evry

    Ils ont détruit la vie d’une toute jeune fille et c’est la France qu’ils violaient.

    Dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, Evry, fief de Manuel Valls, a été le théâtre de la barbarie anti-française dans toute son horreur.

    Alors qu’elle sort du RER, quatre garçons interpellent une jeune fille de 18 ans et la conduisent dans un parc pour la frapper, la violer, lui cracher et lui uriner dessus… Elle est retrouvée le lendemain matin, immédiatement conduite à l’hôpital, puis entendue par la police. Ses descriptions et les caméras de surveillance permettront de retrouver ses bourreaux.

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  • Les veilleurs préparent discrètement leur avenir et celui de leur pays

    Axel Rokvam, fondateur du mouvement des Veilleurs, déclare à Valeurs Actuelles :

    "Je dois reconnaître que je suis incapable de dresser le bilan de près de 3000 veillées qui ont eu lieu en France depuis un an.Pourtant, s’il y en a toujours autant, c’est peut-être qu’elles sont utiles. La vérité d’une chose ou d’une personne se dévoile dans la patience et dans la persévérance. Or, patients et persévérants, les veilleurs le sont. Ils préparent discrètement leur avenir et celui de leur pays. Ils savent que la vertu naît dans l’ombre. Ils ne veillent pas pour proclamer que « la société est pourrie », mais pour chercher comment s’engager et changer leur vie dans les prochaines années. Ils ont à cœur d’organiser des veillées gratuites et ouvertes à tous.

    La constance du mouvement spontané des veilleurs depuis un an est donc une bonne nouvelle dans un monde en quête de racines, de justice, et d’une culture qui puise plus profondément que dans les valeurs avariées qu’on leur sert sur les écrans de télévision. A la faveur de la « loi Taubira », une nouvelle forme d’action culturelle est apparue dans la société française, et ceux qui le nient se marginalisent. Le chemin des veilleurs sera long. Georges Bernanos écrit qu’« une fois sorti de l’enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit retrouver une autre aurore. »"

    Michel Janva