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  • Le mouvement « Les Mères Russes » apporte son soutien à la Journée de Retrait de l’Ecole (JRE)

    Le mouvement « Les mères russes » vient de faire savoir son soutien au mouvement français Journée de Retrait de l’Ecole (JRE) ainsi qu’au mouvement allemand « Parents Inquiets ». Des contacts sont pris en vue de coordonner une structure internationale pour la protection des enfants face aux entreprises mondiales de sexualisation des enfants dans les établissements scolaires.

  • Un étrange avion US à Téhéran : livraison d’uranium pour les ayatollah ? – par Laurent Glauzy

    L’information provient des articles duNew York Times intitulés Iran Gets an Unlikely Visitor, an American Plane, but No One Seems to Know Why (« L’Iran reçoit un visiteur inattendu, un avion américain, mais personne ne semble savoir pourquoi ») du 17 avril 2014 etPaper Shows U.S.-Flagged Plane in Iran Has Ties to Ghana (Le journal montre que l’avion portant le drapeau américain qui a atterri en Iran a des liens avec le Ghana) du 18 avril 2014. Quatre journalistes ont participé à sa rédaction, dont deux furent envoyés en Iran. Cette intrigue, ignorée de notre presse des caniveaux bien poussiéreuse, est donc prise avec le plus grand sérieux outre-Atlantique.

    Le 15 avril 2014 au matin, l’Iran a un étrange invité : un avion, propriété de la Bank of Utah, une banque de la secte mormone ayant treize filiales dans tout l’Utah. Portant une cocarde américaine, l’engin était immobilisé sur une partie visible de l’aéroport international de Mehrabad, à Téhéran.

    Cette observation est d’autant plus incompréhensible que les sanctions des États-Unis et de l’Union européenne à l’encontre de l’Iran - les mêmes qu’ils voudraient imposer à la Russie (nation n’ayant pas de banque Rothschild) - rendent improbables un tel évènement.

    Pour entrer sur le territoire iranien, le jet aurait eu besoin d’un permis de séjour délivré par l’Office of Foreign Asset Control, un service du département du Trésor américain où sont en vigueur les ITSR (Iranian Transactions and Sanctions Regulations), qui prohibent toute exportation américaine de nourriture, de services et de technologie vers l’Iran. L’éventualité qu’un jet américain atterrisse sur le territoire iranien est donc nulle. De plus, cet avion est un jet d’affaires Bombardier Challenger 600 de fabrication canadienne, équipé d’un moteur de la General Electric.

    Le département du Trésor, interpellé sur l’affaire par plusieurs journalistes, n’a pas souhaité réagir. Les autorités iraniennes demeurent tout aussi muettes. Le porte-parole de la délégation iranienne à l’ONU répond que « nous n’avons pas d’informations ». Quant aux sources internes de l’aéroport, elles affirment qu’à bord de l’avion, seuls des VIP étaient présents.

    La secte Illuminati des Mormons

    Du jet au Boeing 747, la Bank of Utah possède 1 169 avions. Sous le manteau protecteur du Trust, des magnats peuvent ainsi s’envoler avec la plus grande discrétion. C’est dire que le cas du Bombardier Challenger 600 est étonnant. Il faut également rappeler qu’en 2012, la banque britannique HSBC, qui avait signé un accord avec les autorités fédérales, fut accusée du transfert de milliards de dollars vers l’Iran. Les capitaux provenaient des cartels mexicains de la drogue. HSBC a dû payer une amende de 1,92 milliard de dollars.

    Les Mormons sont des gens minutieux, considérant même le thé comme une « boisson enivrante », prohibée par leur « prophète » maçonnique John Smith. Il est par conséquent inimaginable qu’ils aient loué le cœur léger, à de mystérieuses VIP, un avion que l’on retrouve en Iran.

    Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marziyeh Afkhan, déclara que tout l’équipage et les passagers du Bombardier Challenger 600 « étaient non américains » ; ils se seraient composés d’« une élite d’officiels ghanéens œuvrant pour des actions de coopération entre les deux pays ».

    Des journaux, comme le Christian Science Monitor, se contentèrent des déclarations du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le titre du quotidien est péremptoire : « Utah Plane in Iran Mystery Solved » (Le mystère de l’avion de l’Utah en Iran est résolu). Et pour cause : leChristian Science Monitor est l’œuvre, en 1908, de Mary Bakker Eddy, fondatrice de la secte maçonnique et templière de la Science chrétienne[1].

    En réalité, ces nouvelles révélations laissent imaginer un scénario bien plus important et tout à fait effroyable.

    Le président du Ghana

    Les journalistes du New York Times obtinrent un document confidentiel : il y est communiqué l’identité des passagers appartenant à une compagnie minière ghanéenne, Engineers and Planners, dont le siège est à Accra. L’administrateur délégué de cette société d’ingénieurs est Ibrahim Mahama, le frère du président du Ghana, John Dramami Mahama.

    En 2012-2013, dans les derniers mois à la présidence de la République islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad avait entrepris plusieurs visites diplomatiques en Afrique, dans le but de construire de solides bases relationnelles avec le riche continent oublié par les Américains, et maintenant en proie aux intérêts chinois. Le président de la République islamique visita aussi le Bénin (longtemps lié à la Corée du Nord de Kim II Sung), le Ghana et, enfin, le Niger. Le président irakien Saddam Hussein (1979-2003) voulait y acheter le Yellow Cake[2], produit final du procédé d’extraction de l’uranium avant transport et purification. Dans ce contexte, le voyage d’Ahmadinejad au Niger souleva des spéculations selon lesquelles il aurait cherché des gisements d’uranium pour le programme nucléaire de l’Iran.

    L’Académie de Quantico, base du FBI

    Une fois le scandale découvert, Engineers and Planners déclarait dans le journal Modern Ghana : « L’avion n’est pas associé, de façon directe ou indirecte, avec le Président, Son Excellence John Dramani Mahama, qui, incidemment, est le grand frère de notre administrateur délégué, M. Ibrahim Mahamana ». Le communiqué de presse était signé Adi Ayitevie, directeur exécutif de la société d’Accra.

    Qui est Adi Ayitevie ? D’après le réseau social professionnel Linkedin, il a travaillé plusieurs années pour une société dont le siège est au Maryland, la MNM Corporation, spécialisée notamment dans la communication haute-technologie et la sécurité des supports informatiques. La MNM Corporation a œuvré à la reconstruction de l’Académie de Quantico (Virginie), la base du FBI, une des artères du pouvoir américains.

    Par ailleurs, le Ghana est l’une des nations africaines à avoir d’excellentes relations avec Washington, à la différence par exemple de l’Ouganda ou du Nigeria. De plus, le Ghana est composé de 35 % de musulmans, ce qui peut faciliter les relations avec la République islamique de Téhéran. En somme, le pion ghanéen dans l’échiquier de Washington serait à privilégier pour négocier avec Téhéran. La présence de la Bank of Utah, propriétaire de l’avion, ne fait qu’abonder dans le sens de négociations secrètes entre Washington et Téhéran, deux nations ennemies sur le devant de la scène. De plus, comme cela est mentionné dans l’ouvrage Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan (2013), le Département d’État américain s’est toujours servi de sectes illuminati et templières pour établir des liens avec des pays sulfureux, à l’instar de la Chine. La banque mormone n’échapperait pas à cette logique.

    Le désert radioactif de Moab

    The Tulse Luper Suitcases, film extravagant du cinéaste Peter Greenaway, se déroule dans le désert de Moab, dans l’Utah, dans les années 1900, où une famille de Mormons d’origine allemande captura un protagoniste et le tortura en l’attachant nu à un poteau en lui étalant du miel. Curieusement, l’abeille et la ruche sont les symboles de l’Utah, héritage de la symbolique maçonnique laissé à la secte mormone. Le metteur en scène, obsédé par les nombres et la kabbale, a structuré son long métrage autour des 92 valises de Tulse Luper, le personnage principal. 92 étant le numéro atomique de l’uranium.

    Le désert de Moab regorge de ce minerai. Il est la plus grande zone d’extraction et d’exportation de l’uranium aux États-Unis. Dans le sol de cet endroit aride sont enfouis d’importantes richesses minières ayant attiré, dans les années 1890, des générations de mineurs siciliens et calabrais. Dans les années 1950, alors que les effets des radiations étaient encore peu connus, les extractions d’uranium étaient encore très courantes dans l’État mormon.

    Après le boom, c’est-à-dire avant les années 2000, la grande majorité des mines fermèrent en raison du faible prix de l’uranium. En 2010, il ne restait qu’un seul lieu d’excavation, qui a repris son activité en 2010.

    Les États-Unis arment-ils l’Iran ?

    D’où la réflexion du New York Times, qui se demande si de l’uranium made in USA, provenant de l’Utah, ne servirait pas à approvisionner l’Iran. Les puissants du Ghana ne seraient que des hommes de façade de cette opération folle. L’Iran répondrait ainsi à la méthode de Brzezinski.

    Zbigniew Brzezinski, considéré comme un des marionnettistes de l’ombre de la géopolitique de Washington, apparaît derrière chaque guerre américaine, y compris derrière les troubles de l’Ukraine, avec laquelle le pleurnicheur polonais rêve d’une revanche personnelle intra-slave contre la Russie.

    Brzezinski, qui avait disparu dans les années de Bush jr, un pédo-sataniste (cf. Frits Springmeier, Alex Jones) adepte du Bohemian Club (droit annuel de 35 000 dollars) est revenu avec Obama. Il n’est pas incorrect de penser que les problèmes d’Israël avec Obama dépendent aussi de lui. Dans un entretien de septembre 2009 pour le site Daily Beast, il suggéra que le président Obama aurait dû avertir Israël que l’US Air Force arrêterait chaque tentative d’attaque des sites nucléaires iraniens !

    Il pourrait s’agir d’un cas Liberty inversé. L’USS Liberty était un navire de recherche technique de l’US Navy que des Mirage III israéliens, associés à une vedette sans enseigne et sans cocarde, attaquèrent lors de la Guerre des Six jours, en 1967. Il est désormais établi qu’il s’agissait d’une tentative « sous faux drapeau » pour faire intervenir les États-Unis aux côtés d’Israël, contre l’Égypte, durant laquelle moururent trente-quatre Marines. Beaucoup de survivants de l’USS Liberty furent achetés par des promotions ou disparurent physiquement.

    La méthode Brzezinski, conforme à l’affaire du Liberty, viserait à empêcher Israël de mettre un terme aux ambitions nucléaires iraniennes. L’affirmation est bouleversante, parce qu’elle contredit tout ce que l’on présume de l’attitude des États-Unis concernant l’uranium iranien. Doter l’Iran de la bombe nucléaire pousserait Téhéran dans une guerre contre la Chine et la Russie. Armer l’Iran n’est donc pas une idée absurde : la présence d’armes thermonucléaires engendrerait une atmosphère de Guerre froide entre des États apparemment alliés.

    Autoriser l’Iran à posséder la bombe atomique permettrait aussi d’appliquer une pression sur le voisin pakistanais, musulman mais pas chiite. De plus, Islamabad est un allié que les États-Unis ont envie de lâcher et que Samuel Huntington (1927-2008), l’auteur du très célèbre Le Choc des civilisations, considérait comme appartenant à l’axe infâme du complexe sino-islamique.

    Si l’on reprend la logique selon laquelle les illuminati ont besoin d’une Troisième guerre mondiale entre les blocs sioniste et musulman (cf. lettre du 14 juillet 1871 du sataniste Pike au chef Carbonari Mazzini) pour organiser un chaos général et asseoir in fine l’antéchrist, un Iran détenteur de l’arme nucléaire engendrerait un retour à la Guerre froide qui déstabiliserait toute l’Asie, dirigée par des gouvernements paranoïaques. Un Iran nucléaire est une menace pour Israël et une ressource pour diviser et dominer le scène orientale. Pour ce rêve tordu à la Brzezinski, le pouvoir américain est en train d’employer un produit national, c’est-à-dire l’uranium de l’Utah.

    Who done it ?

    On peut se demander, comment cette mise en scène a été éventée, où et pourquoi ? Comme on le dit dans le langage des romans policiers : Who done it ? Le fait que cet évènement soit sorti dans le New York Times est significatif. En effet, ce quotidien appartient à la famille israélite Sulzerberger, qui entretient des relations avec Israël. En outre, les positions libérales du New York Times l’empêchent de souscrire servilement à la politique de Netanyahu. Ce n’est pas la première fois que le quotidien publie des scoops : il avait révélé que Ben Laden était en relation avec des trafiquants de diamants juifs.

    Donc, comment cette information est-elle parvenue au quotidien ? Est-ce grâce au renseignement israélien qui a mouchardé, ou bien sont-ce les reporters eux-mêmes qui, avec beaucoup de courage, ont trouvé cette piste grâce à des informations de passionnés de l’aviation ?

    L’article est accompagné d’une photographie de l’avion incriminé. Ce cliché a été pris soit de l’intérieur d’un autre avion, soit de l’extérieur, à savoir sur le tarmac. En tout cas, grâce à ce cliché, les journalistes ont pu reconstruire l’itinéraire de l’avion, pour aboutir à la secte des Mormons et à la société ghanéenne Engineers and Planners, celle du frère du président Mahama. Enfin, la Bank of Utah est une « state-government chartered » : semi-privée, elle appartient aussi à l’État de l’Utah.

    Cette intrigue internationale, qui est peut-être la plus grande de l’année, implique les plus hautes instances des États ghanéen et américain, par l’intermédiaire d’une secte maçonnique et d’une entreprise. Elle montre à n’en pas douter que les États-Unis ont des liens secrets avec Téhéran, comme s’il s’agissait de mener en coulisse le monde à une guerre certaine, correspondant parfaitement aux plans des Illuminati.

    Laurent Glauzy

    [1] (Cf. R. de Ruiter & L. Glauzy, Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan, 2013, p. 84.)
    [2] art. Niger et nucléaire : le crime silencieux d’Areva [Cf. Atlas de géopolitique révisée, 2012, pp. 378-380]

    http://www.contre-info.com/un-etrange-avion-us-a-teheran-livraison-duranium-pour-les-ayatollah-par-laurent-glauzy#more-32703

  • Livre de Patrick Pesnot : Les grandes mystifications de l’histoire

     

    Plus volatil que l’air, l’information est perméable, modulable et, plus encore, malléable. Qu’elle se nourrisse de témoignages, de récits écrits ou oraux, elle est à la source de l’histoire, de la vérité et du mensonge. Et que vaut la vérité quand le menteur la met lui-même en scène ? Telle pourrait être la question philosophique qui se dégage immédiatement à la lecture de cet instructif ouvrage de Patrick Pesnot.

    Chateau

    Après Les grands mensonges de l’histoire paru en 2013, l’auteur récidive sur un thème analogue : on veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, et ce que l’on croit être la vérité historique ne l’est pas forcément. Ainsi apprend-on comment les Américains ont justifié leur guerre en Irak (2003) avec la complicité des… Italiens ; comment la CIA a aidé Staline à se débarrasser des dirigeants d’États frères qui lui faisaient de l’ombre ; comment les rédacteurs de la Bible auraient emprunté à la légende mésopotamienne du roi Sargon pour écrire l’enfance de Moïse ; comment les Alliés ont failli ne pas débarquer le 6 juin 1944 ; comment l’incendiaire du Reichstag en 1933, Marinus van der Lubbe, aurait été manipulé et aurait donc vraiment commis cet attentat que Herman Göring présenta comme le « début de la révolte communiste », etc.
    Si beaucoup de questions restent encore en suspens, il n’en demeure pas moins que l’ouvrage, très documenté, très accessible et pédagogique, reste passionnant. Entre machiavélisme, manipulations, intoxications, fabrications de preuves et désinformation, il délivre des histoires dignes des grands récits d’espionnage. Un livre captivant sous toutes ses formes.

    Livre disponible à la vente, par exemple ici : 

    http://www.amazon.fr/gp/product/2755614625/ref=as_li_qf_sp_asin_il?ie=UTF8&tag=boulevard-voltaire-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2755614625

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuppuEEZlAWogkErRR.shtml

  • Les Cristeros : 4e au box office avec seulement 61 salles

    Lu sur Aleteia :

    "Trois jours après sa sortie, le film Cristeros est quatrième au box-office ! Un véritable exploit pour un film proposé dans seulement 61 salles, quand Godzilla arrive en tête avec dix fois plus d'écrans. Plus étonnant encore : sur  le site de référence en matière de cinéma, Allociné, où les spectateurs le classent pour l'instant, excusez du peu, "meilleur film de tous les temps" !

    L'avant première de Cristeros à Lyon avait déjà été victime de son succès : de très nombreux spectateurs avaient dû être refoulés faute de places...  À Lille et Versailles, elles ont également fait salle comble, rassurant ainsi les exploitants qui hésitaient encore. Résultat : alors qu'une semaine avant la sortie du film, seules 22 salles avaient accepté de le diffuser, le voilà finalement à l'affiche dans 61 salles. UGC a notamment décidé de programmer le film dans quasiment toutes ses salles en province. [...]"

    Michel Janva

    Cristeros : Hugues Kéraly sur RFI

    Hugues Kéraly, journaliste d’investigation spécialiste de l’Amérique latine, a mené l’enquête sur les Cristeros dès les années 70. Son livre « La véritable histoire des Cristeros » est publié aux Editions de l’Homme Nouveau.

    Hugues Kéraly était interrogé ce matin sur RFI. cet entretien est suivi d'un autre avec Mgr Ravel, à l'occasion du pèlerinage militaire international à Lourdes.

    Michel Janva

  • Des trisomiques rassurent une future mère enceinte d’un bébé atteint de la même maladie

    Français, Espagnols, Anglais, et d’ailleurs, quinze trisomiques du monde entier interviennent pour la rassurer :

    http://www.contre-info.com/

  • Des trisomiques rassurent une future mère enceinte d’un bébé atteint de la même maladie

    Français, Espagnols, Anglais, et d’ailleurs, quinze trisomiques du monde entier interviennent pour la rassurer :

    http://www.contre-info.com/

  • Éric Dardel et « L’homme et la terre » par Aristide NON-CONFORME

    Attention, géographe non conforme.

    Éric Dardel peut être présenté comme un mal aimé pour son temps, ou devrions-nous plutôt dire « un ignoré ». Né en 1899, mort en 1967, Éric Dardel fut un professeur d’histoire géographie qui appréciait la philosophie, mais fut également un homme de foi, vivant « authentiquement » son protestantisme. C’est donc tout naturellement qu’il édifia un ouvrage géographique imprégné de philosophie et d’humanité.

    Paru et aussitôt oublié en 1952, L’homme et la terre présente « des courants de pensée novateurs de la géographie contemporaine, celui de la phénoménologie, des perceptions et des représentations par les hommes de leur environnement terrestre » (septième de couverture).

    Pourquoi cet auteur fut-il oublié et en quoi est-il au final une des clefs de voûte de la pensée géographique actuelle ?

    La question peut se poser, compte tenu du fond et de la forme de ce livre.

    I - Un ouvrage de géographie ou de philosophie ?

    À vrai dire, pour y répondre, il faut admettre le fait qu’Éric Dardel se place, dans ce livre, autant en géographe qu’en philosophe et en expérimentateur d’existence.

    À ce sujet, on pourra noter que la géographie n’est absolument pas incompatible avec la philosophie.

    Kant en fut la preuve vivante puisqu’avant d’être le philosophe réputé que l’on connaît et que l’on étudie encore beaucoup aujourd’hui, il fut professeur de géographie physique (Physische Geographie, 1802, – condensé des quarante-neuf cycles de cours à la géographie physique qu’il a a donné entre 1756 et 1796).

    Par ailleurs, faut-il rappeler toutes les réflexions philosophiques qu’entoure la question de l’espace, notamment à travers les travaux de Leibniz pour qui « l’espace est quelque chose d’uniforme absolument; et sans les choses y placées, un point de l’espace ne diffère absolument en rien d’un autre point de l’espace (1) » (pour résumer : l’espace est un tout immuable qui existe indépendamment des choses et des hommes – et de leur point de vue -) et de Kant pour qui « l’espace n’est rien autre chose que la forme de tous les phénomènes des sens extérieurs, c’est-à-dire la condition subjective de la sensibilité sous laquelle seule nous est possible une intuition extérieure […] Nous ne pouvons donc parler de l’espace, de l’être étendu, etc., qu’au point de vue de l’homme (2) » (pour résumer : l’espace est construit subjectivement par l’homme, il est à travers le point de vue de l’homme).

    Dardel a un parcours philosophique fidèle aux grandes évolutions philosophiques de son temps. Il est à ce point héritier de Kant, et très proche de la pensée existentialiste et phénoménologique d’Heidegger surtout et de Merleau-Ponty.

    Les questions entre autre posées par ces philosophes sont les suivantes : comment se place l’homme dans l’inventaire fait de toutes les choses du monde ? Comment est-on soi-même ?

    En phénoménologie, l’homme n’est pas un spectateur extérieur du monde. L’homme est dedans, et ce dès qu’il le perçoit – la perception entraînant alors tout le registre de la sensibilité (que l’on retrouve beaucoup dans le style employé par Dardel dans son ouvrage).

    Éric Dardel, suivant ces préceptes, semble l’un des premiers à voir ce que la géographie peut tirer de la phénoménologie et de l’existentialisme, à entrevoir le lien qui noue toute personne avec son environnement, sur les relations existentielles que nouent l’homme et la terre.

    Cette approche permet à Dardel d’apporter une vision totalement novatrice, mais ignorée à l’époque, sur la géographie.

    La structure même de son livre permet d’entrevoir les grandes lignes de son approche, à savoir d’abord les différents types d’espace, puis le fait que la géographie n’est pas la nature, mais la relation entre l’homme et la nature, ce qui entraîne une relation à la fois théorique, pratique et affective (du terrestre dans l’humain, et non de l’humain au terrestre). C’est cette seconde partie qui est réellement le cœur de cette nouvelle approche géographique.

    Avec ce livre, Éric Dardel a posé les bases de la géographie des perceptions. Il se place comme le porte flambeau de la « géographie de plein vent », expression inventée par Lucien Febvre et qui s’oppose à la « géographie de cabinet », celle qui se fait dans les bureaux grâce à des statistiques, des comptes rendus de voyage, des cartes, etc.

    Cette géographie peut être aussi assimilée aux cours en plein air, la « géographie de terrain », du spécialiste de la géographie régionale André Cholley (1886-1968).

    En outre, pour reprendre un passage très percutant du géographe Claude Raffestin – auteur d’une étude toute en finesse de Dardel, de son œuvre et aussi et surtout du Pourquoi n’avons-nous pas lu Éric Dardel ? (3), – on peut dire que Dardel fut un véritable avant-gardiste victime de sa clairvoyance :

    « Le drame de Dardel est d’avoir été en avance d’un paradigme sur ses contemporains. Formé au paradigme du “ voir ”, il a écrit au moment où triomphait celui de l’« organiser» alors qu’il postulait celui de l’« exister ». Dardel n’assure aucune transition, il n’est pas à une charnière, il anticipe… et il est seul ou presque. Il est même d’autant plus seul que ses références géographiques le desservent en partie auprès des jeunes géographes et que paradoxalement celles de nature historique, philosophique et littéraire appartiennent dans les années cinquante à un courant qui s’estompe… mais qui réapparaîtra un quart de siècle plus tard, juste hier et aujourd’hui (4). »

    II - Quelle géographie ressort de l’œuvre de Dardel ?

    Et bien ce n’est pas à proprement parlé une géographie, mais des géographies.

    Ce qui importe le plus à Dardel, c’est « de suivre l’éveil d’une conscience géographique, à travers les différents éclairages sous lesquels est apparue à l’homme le visage de la Terre. Il s’agit donc moins de périodes chronologiques que d’attitudes durables de l’esprit humain vis-à-vis de la réalité environnante et quotidienne, en corrélation avec les formes dominantes de la sensibilité, de la pensée et de la croyance d’une époque ou d’une civilisation. Ces « géographies » se rattachent chaque fois à une certaine conception  globale du monde, à une inquiétude centrale, à une lutte effective avec le « fond obscur » de la nature environnante (5) ».

    Au fond donc, ce qui anime le projet de Dardel, c’est de montrer les relations multiples et complexes, mais hautement colorées, qui existent entre des peuples, des hommes, ou une personne, avec son environnement. Et cette relation est de l’ordre de l’affectif.

    Ainsi, lorsqu’il parle de « géographie mythique », il évoque une « relation existentielle [qui] commande quantité de rites et d’attitudes mentales (6) ».

    Pour cette géographie mythique, il emprunte beaucoup à Mircea Eliade et notamment son ouvrage Traité d’histoire des religions. Concrètement, donc, la terre, la mer, l’air, le feu, pour reprendre des thèmes chers à Gaston Bachelard, sont au cœur du processus d’échange et de cœxistence entre la terre en sens large et les hommes. D’ailleurs notons que les « hommes » pris en exemple sont souvent des peuplades aux rapports très privilégiés avec leur environnement, qui est souvent peu maniable (nordicité, aridité, forêt sempervirente).

    « Puisque la Terre est la mère de tout ce qui vit, de de tout ce qui est, un lien de parenté unit l’homme à tout ce qui l’entoure, aux arbres, aux animaux, aux pierres même. La montagne, la vallée, la forêt, ne sont pas simplement un cadre, un “ extérieur ”, même familier. Elles sont l’homme lui-même. C’est là qu’il se réalise et qu’il se connaît (7). »

    Le mythe joue un rôle primordial dans l’élaboration d’un dialogue entre cette nature, cet environnement, et les hommes. Ces mythes permettent d’ailleurs de faire le lien entre une Terre « berceau » ou « origine », et une Terre qui est présence actuelle.

    « La Terre se manifeste comme actualisation sans cesse renouvelée en vertu de la fonction éternisante du mythe (8). »

    Il n’y a donc pas de rupture, pas de discontinuité entre le mythe et le discours, entre le religieux et la logique (Raffestin, p. 476), mais bien une « totalité ». Dardel parle du mythe comme d’un absolu, absout du temps comme date et moment (9).

    III - Quel usage faire de ces propos avec la géographie ? Que peut en retenir la géographie ?

    L’aspect novateur des idées développées par Dardel est de mettre en avant la tension qui existe entre le vécu et le connu. Il amène dans la géographie l’importance, non pas du décryptage de la Terre, mais du décryptage des relations mutuelles entre la Terre et les hommes.

    Dardel oscille donc « entre géographie de plein vent et géographie scientifique ». Ici, la géographie de plein vent serait cette perception de la Terre et ses relations avec et en l’homme. La géographie scientifique serait surtout fondée sur une méthodologie et une problématique.

    On le sait bien aujourd’hui que la géographie est le fruit des évolutions épistémologiques de ce dernier gros siècle et demi (depuis le milieu du XIXe siècle).

    Dardel, qui fut redécouvert dans les années 70 – 80 par les géographes sensibilisés par les nouvelles thèses philosophiques, sociologiques et anthropologiques (pensons à Levi-Strauss et le structuralisme, Morin et l’approche systémique, Foucault et Derrida et le déconstructionnisme), a apporté le subjectivisme dans l’approche géographique. Cette dernière n’en était pas totalement à son premier coup d’essai puisque le géographe Armand Frémont avait déjà initié la géographie à l’« espace vécu » (La région, espace vécu, 1976). Mais, Dardel reste clairement en avance de vingt-cinq ans, soit une génération.

    Cette subjectivité permet à la géographie d’aborder aujourd’hui les questions de l’exister dans un espace donné, d’habiter un territoire, et de saisir les liens et les relations multiples qui existent entre les acteurs ou actants, et ces espaces donnés (et cela à toutes les échelles d’analyse).

    Enfin, il faut reconnaître à Dardel une plume qui se fait rare dans le monde de la géographie, et même de façon générale dans le monde scientifique. À croire que la rigueur scientifique ne peut s’exprimer que par une austérité du style.

    En somme donc, le plaisir de lire Dardel va de pair avec la richesse conceptuelle qu’il ressort de son livre.

    À lire.

    Aristide Non-Conforme

    Notes et ouvrages

    1 : G. W. Leibniz, Troisième écrit. Ou Réponse ou seconde réplique de M. Clarke, in Œuvres, Paris, Éditions Aubier-Montaigne, 1972, p. 416.

    2 : E. Kant, Critique de la raison pure, Paris, P.U.F., 1944, pp. 58-59.

    3 : Claude Raffestin, « Pourquoi n’avons-nous pas lu Éric Dardel ? », in Cahiers de géographie du Québec, 1987, vol. 31, n° 84, pp. 471-481. Disponible sur http://archive-ouverte.unige.ch/unige:4356.

    4 : Ibid., p. 473.

    5 : Éric Dardel, L’homme et la terre, p. 63.

    6 : Ibid., p. 65.

    7 : Ibid., p. 66.

    8 : Ibid., p. 69.

    9 : Ibid., p. 69.

    Quelques indications biographiques complémentaires

    Dardel est né le 21 février 1899 et est mort le 19 janvier 1967. Sa famille est originaire de la Suisse par son père, et de Strasbourg par sa mère. Il est donc issu d’une famille protestante.

    En 1925, il est reçu septième à l’agrégation d’histoire et géographie, est fut nommé successivement professeur aux lycées de Sens, de Rouen (où il côtoie Simone de Beauvoir puis Jean-Paul Sartre, mais, semble-t-il, « sans jamais vraiment les rencontrer »), de Janson de Sailly à Paris. Il fut également le meneur et premier proviseur d’un lycée à Montmorency (le lycée expérimental Jean-Jacques-Rousseau).

    Parallèlement à sa carrière d’enseignant, Dardel a participé, comme nous l’avons vu, au monde de la recherche. Il a publié dans les Annales de Géographie des articles consacrés à la pêche. Il en fera d’ailleurs sa thèse de doctorat ès-lettres : « La pêche harenguière en France, étude d’histoire économique et sociale », soutenue en 1941; une autre thèse secondaire suivra, consacrée à un « État des pêches maritimes sur les côtes occidentales de la France au début du XVIIe siècle d’après les procès-verbaux de visite de l’inspecteur des pêches Le Masson de Parc (1723-1732) ».

    Cependant, ses travaux ne lui permirent pas vraiment de faire carrière dans le monde universitaire. D’ailleurs, d’après Philippe Pinchemel – auteur de la biographie d’Éric Dardel qui figure à la fin de   L’homme et la terre – Éric Dardel était plus attiré par d’autres champs de recherche, comme l’histoire et la philosophie, ainsi que la théologie protestante (on notera un certain nombre de recensions d’ouvrages et d’articles consacrés à la religion). Ce sont vraiment les domaines de l’histoire des idées et des mythes qui ont animé l’essentiel de ses travaux.

    Les deux ouvrages publiés indépendamment de ses travaux sur la pêche sont en 1946, L’Histoire, science du concret, et en 1952,  L’homme et la terre, nature de la réalité géographique.

    Ce sont les géographes anglo-saxons qui ont, les premiers, retrouvé et cité L’homme et la terre.

    Concernant sa vie privée, il a épousé une des filles du missionnaire et ethnologue Maurice Leenhardt, avec qui il eut sept enfants.

    • D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 2 mars 2014.

    http://www.europemaxima.com/

  • INDONÉSIE / LA VICTIME D’UN VIOL COLLECTIF SERA BASTONNÉE CONFORMÉMENT À LA CHARRIA !

    Une veuve de 25 ans violée par huit «justiciers» comme punition pour sa liaison avec un homme marié, subira l’humiliation additionnelle d’être bastonnée en public.

    Les violeurs ont surpris le couple lorsqu’ils ont fait irruption dans la maison, située dans la province d’Aceh au nord du pays, et ils ont accusé la femme d’avoir eu des «relations sexuelles impropres» avec l’homme de 40 ans.

    L’homme a été ligoté et battu pendant que la femme était violée à répétition, puis le couple a été aspergé d’eau d’égouts.

    C’est seulement après que la femme terrifiée a été traînée au poste de police par ses agresseurs, et dénoncée pour avoir enfreint les règles strictes de la charia contre les relations sexuelles extra-maritales, qu’on a appris qu’elle avait été violée. Trois des justiciers ont été immédiatement arrêtés et accusés de viol, pendant que les autres prenaient la fuite, mais cela n’a pas empêché la police de décider que la femme serait punie par la bastonnade pour avoir contrevenu à la charia.

    «La femme et l’homme seront tous deux soumis à la bastonnade car ils ont contrevenu aux normes de la charia sur les relations sexuelles», a déclaré au Jakarta Globe M. Ibrahim Latif, directeur du bureau de la charia dans la province de Langsa. Il a ajouté que le fait que la femme avait été violée ne sera pas pris en considération dans la détermination de la peine pour le crime religieux qu’elle a prétendument commis.

    Il a indiqué que la femme et son compagnon ont avoué avoir eu des relations sexuelles à plusieurs reprises, même si l’homme est marié et a cinq enfants. En vertu de la charia, la femme et son amant risquent jusqu’à neuf coups de bâton chacun, et le châtiment sera administré dans un lieu public.

    Les trois violeurs arrêtés, y compris un garçon de 13 ans, auraient été passibles du même nombre de coups de bâton s’ils avaient été inculpés en vertu de la charia, mais ils ont plutôt été inculpés devant un tribunal pénal. Les cinq autres violeurs sont toujours recherchés. [ ]

    Source

    http://www.oragesdacier.info/