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  • Un site sur l’islamisation fait fermer un réseau social français salafiste djihadiste

    C’est le site de l’observatoire de l’islamisation qui a mené son enquête sur un réseau social français, ouvertement salafiste et djihadiste: mon-islam.com. Ce réseau social musulman, qui se présentait comme le 1er de France, revendiquait 9.915 membres. On pouvait y trouver des centaines de vidéos soutenant les djihadistes au Mali et en Syrie. Sur la page d’accueil, l’année 2014 était barrée pour laisser place à celle de 1435. Sur le profil des membres, les symboles étaient plus qu’explicites: drapeaux du djihad, du Hamas ou d’Arabie Saoudite. Le site proposait aussi une section questions/réponses où les fidèles pouvaient approfondir leur connaissance du djihad ou des bienfaits de la lapidation. Mohammed Merah est cité comme un djihadiste exemplaire.

    Il est difficile de dire si ce site n’était pas dans le collimateur des autorités françaises…peut-être était-il hébergé à l’étranger. Dans  ce cas, il est impossible de le faire fermer.  Pourtant, après la minutieuse enquête de l’observatoire de l’islamisation, le webmaster du réseau social a tenté de faire le ménage pour effacer toute trace des vidéos compromettantes mais c’était sans compter les captures d’écran. Par la suite, les propriétaires du site ont tout simplement décidé de le fermer pour éviter sans doute d’avoir des ennuis, le tout dans la journée.

    site islam

    site islam 2

    Pour retrouver l’enquête entière de l’observatoire de l’islamisation: http://www.islamisation.fr/archive/2014/06/03/mon-islam-com-le-reseau-social-francais-de-10-000-membres-a-5383371.html#.U489TpSzN08.twitter

  • UMP: La cuisine électorale est lancée! Interview impertinente d'Hervé Mariton!

  • Les miraculeux emplois verts s’effondrent en Allemagne…

    L’énergie renouvelable était censée créer des dizaines de milliers d’emplois verts. Pourtant, malgré des centaines de milliards d’euros de subventions, le nombre d’emplois diminue rapidement. Sept emplois sur dix ne resteront que si les subventions continuent d’affluer.

    Les subventions des énergies renouvelables n’ont pas conduit à une augmentation significative et durable de l’emploi. Selon des chiffres récents du gouvernement allemand, le nombre brut d’emplois dans les énergies renouvelables est de 363.100 en 2013 et a diminué d’environ 7%. En comptant les salariés des organismes publics et des institutions académiques, les énergies renouvelables ont créé du travail à environ 370.000 personnes.

    Angela et le vent

    Cela signifie que seulement 0,86% environ des 42 millions de travailleurs en Allemagne sont employés dans le secteur fortement subventionné des énergies renouvelables. Une grande partie de ce travail est limité à la maintenance et à l’exploitation des installations existantes.

    Le « miracle de l’emploi vert » s’éteint. Développement de l’emploi dans l’industrie de l’énergie renouvelable en Allemagne.

    D’autres suppressions d’emplois attendues

    Dans le cœur de l’industrie, pour la production des systèmes d’énergies renouvelables, seulement 230.800 personnes occupaient un emploi l’an dernier : une baisse de 13% dans l’année, principalement due à l’effondrement de l’industrie solaire allemande.

    Il n’y a pas d’amélioration en vue, selon le rapport récent du gouvernement fédéral qui dit : « Dans l’ensemble, une nouvelle baisse des emplois sera probablement observée dans le secteur des énergies renouvelables dès l’année prochaine. »

    La grande majorité des emplois de ce secteur est encore tributaire des subventions,15 ans après le début des subventions à l’énergie verte par le biais de la loi sur les énergies renouvelables (Erneuerbare-Energien-Gesetz, l’EEG).

    Presque aucun emploi des énergies vertes n’est financièrement indépendant

    Selon les chiffres officiels du gouvernement fédéral, 70% de l’emploi brut était dû aux énergies renouvelables (EEG) l’année dernière. Bien que ce soit une légère baisse par rapport à 2012, sept emplois sur dix dans le secteur de l’énergie-écologique sont encore subventionnés par la loi sur les énergies renouvelables (EEG).

    Environ 137.800 personnes travaillent dans le secteur de l’éolien, seul secteur de l’éco-énergie, hors géothermie, qui ait augmenté l’emploi. Environ 56.000 salariés dans le secteur photovoltaïque dépendent du paiement par l’EEG.

    Les investissements chutent de 20%

    Les subventions à la production d’électricité verte ont été payées pendant près de 15 ans et totalisent une somme en centaines de milliards, qui doit être encore payée pendant plus de 20 ans par les factures des consommateurs d’électricité. Cette année seulement, les consommateurs doivent subventionner la production d’électricité verte à hauteur d’environ 20 milliards d’euros. Un effet durable sur le marché du travail n’a rien d’évident.

    Le rapport « L’emploi brut dans les énergies renouvelables en Allemagne en 2013 », commandé par le ministère fédéral de l’économie et de l’énergie, a été rédigé conjointement par les instituts du DLR, DIW, STW, GWS et Prognos. Selon les chercheurs, la cause de la baisse de l’emploi est due à la baisse des investissements en énergie verte.

    Les investissements dans les énergies renouvelables en Allemagne ont chuté de 20%, à 16,09 milliards d’euros l’année dernière. Par rapport à l’année précédente, environ la moitié seulement des panneaux solaires a été installée en Allemagne. Les investissements dans les usines de biomasse et dans le solaire thermique ont chuté également.

    « Il ne reste rien du miracle de l’emploi »

    Les chercheurs ne s’attendent pas à ce que la production de systèmes de haute qualité en énergie verte conduise encore à un boom de l’emploi en Allemagne. Pour cette année et la suivante, ils s’attendent plutôt à une nouvelle baisse de l’emploi. Par la suite, les secteurs de basse technologie tels que « l’entretien de fonctionnement » ainsi que la fourniture de combustibles de biomasse sont attendus pour « stabiliser l’emploi ».

    « Il y a quelques années, le secteur des énergies renouvelables a été un miracle pour l’emploi en Allemagne, maintenant il ne reste rien de tout cela », a déclaré Oliver Krischer, le chef adjoint des Verts au Bundestag.

    Ce politicien vert est sceptique sur les tentatives du gouvernement fédéral qui visent à réduire la dépendance de la subvention aux énergies vertes : « Les freins à l’expansion des énergies renouvelables par le gouvernement conservateur-libéral précédent frappent maintenant fortement le marché du travail », a déclaré Krischer: « À cause de la réforme des énergies renouvelables (EEG) en cours par les syndicats et le SPD, l’industrie jeune et innovante des énergies renouvelables va perdre davantage d’emplois. »

    Au bout du compte, il ne reste aucun emploi

    Le rapport du gouvernement fédéral estime explicitement que l’« emploi brut » est créé principalement par des subventions vertes. Les mêmes subventions, cependant, ont conduit à la hausse des coûts et des pertes d’emplois dans de nombreux autres domaines, comme l’industrie lourde et le commerce ainsi que chez les opérateurs de centrales conventionnelles. Pour une analyse nette, les emplois qui ont pu être empêchés ou détruits en conséquence devront être déduits du nombre brut des emplois verts.

    Les chiffres officiels de l’effet net sur l’emploi des énergies renouvelables en Allemagne devaient être à l’origine présentés en juillet, selon le ministère de l’économie fédérale. Toutefois, la présentation a été retardée jusqu’à l’automne.

    Des chercheurs comme le président de l’institut IFO de Munich, Hans-Werner Sinn, croient que l’effet net des subventions pour les énergies renouvelables sur le marché du travail est égal à zéro : « Celui qui prétend que des emplois nets ont été créés doit prouver que le capital investi pour la production d’énergie dans les nouveaux secteurs est plus faible que dans les anciens. Il n’y a aucune indication dans ce sens. » « Il n’y a pas d’effet positif net sur l’emploi par les énergies renouvelables (EEG) », a également déclaré Sinn. « Grâce à des subventions pour des technologies inefficaces, pas un seul nouvel emploi n’a été créé, mais la richesse a été détruite. »

    Source : Die Welt 26 mai 2014 cliquez ici Traduction : Jean-Pierre Cousty pour Contrepoints.

    Et pourtant chez nous, il y a trois semaines :

    Après les 100.000 emplois promis dans les énergies renouvelables, Ségolène Royal précise que l’éolien en mer en génèrera 10.000.

    La ministre du développement durable a annoncé ce 7 mai que GDF Suez et Areva avaient gagné l’appel d’offres sur l’éolien offshore. Elle promet 10.000 emplois dans cette « filière d’avenir ». cliquez ici

    Question : Qui a dit « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » ?

    Réponse : Henri Queuille qui a dit aussi : « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. »

    Source Vu de France cliquez ici Daniel Wetzel, depuis l’Allemagne

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-miraculeux-emplois-verts-seffondrent-en-allemagne_109083.html#more-109083

  • Le traité transatlantique TAFTA, un piège mortel pour l’Europe

    Après un étrange et durable mutisme, la grande presse commence enfin à s'intéresser à l'accord en gestation pour un Grand Marché Transatlantique (GMT). Difficile d'ailleurs de continuer à se taire à quelques mois de la date théorique de conclusion d'un accord dramatiquement historique pour l'Europe puisque ce traité, quel que soit le nom dont on l'affuble, Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA) ou Transatlantic Trade and Investment Partnership (l'HP), est un Accord de Partenariat Transatlantique (APT) dont l'entrée en vigueur est prévue pour 2015, étape supplémentaire et décisive dans la marche forcée au Nouvel Ordre Mondial dans laquelle nous voici entrainés bien malgré nous.

    Il ne s'agit, ni plus ni moins que de soumettre les nations composant l'Union européenne et les États-Unis à une standardisation des normes et législations de nature à faciliter un libre-échangisme absolu sous peine de lourdes sanction financières pour les États contrevenants.

    Normes tarifaires, sociales, sanitaires, environnementales, agricoles, liées à la sécurité alimentaire, aux médicaments, rien n'échappera au grand nivellement aligné sur le mieux-disant ultra-libéral et dans le strict intérêt financier des entreprises multinationales. L'hyper-classe joue gros puisque l'enjeu n'est rien moins que la formation d'un bloc euro-atlantique de 800 millions de consommateurs - parmi les plus riches de la planète - et, à terme, l'imposition des normes américaines à l'ensemble du monde.

    D'ailleurs, l'opacité des négociations témoigne à elle seule du mauvais coup en préparation car, comme à chaque trahison des intérêts des peuples européens, la plus grande discrétion a prévalu jusqu'à ces dernières semaines. Un petit groupe de hauts fonctionnaires européens jamais élus par quiconque, sous la férule de Karel De Gucht, commissaire européen au commerce (accusé de fraude fiscale pour une opération financière menée avec son épouse et leur ayant rapporté 1,2 million d'euros), négocient en direct avec les représentants des plus grandes entreprises transnationales américaines et un certain nombre d'organisations au nombre desquelles le Dialogue économique transatlantique (Trans-Atlantic Business Dialogue, TABC), le Transatlantic Policy Network (TPN), le Transatlantic Business Concil (TBC) et l'Association européenne des patrons Business Europe à laquelle appartient le MEDEF. Ces négociations devraient durer jusqu'à fin 2014 et sans doute jouer les prolongations à mesure des divergences et aménagements du traité.

    Cet accord lourd de menaces pour notre économie et nos emplois ne représente cependant rien de bien nouveau sous le soleil puisqu'un projet d'accord multilatéral sur l'investissement (AMI) avait été négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le tumulte causé par la révélation du projet fit reculer ses instigateurs mais la résurgence du projet prouve bien que ses promoteurs ne désarmèrent jamais et poursuivent inlassablement la même finalité et les mêmes lubies depuis une vingtaine d'années. Le projet d'accord de partenariat transatlantique (APT) négocié en catimini depuis juillet 2013 par les États-Unis et l'Union européenne, n'a donc rien d'une nouveauté et se contente, ni plus ni moins, de reprendre l'essentiel de l'accord mort-né. Il envisage la soumission des législations, normes et politiques nationales aux seules règles du libre-échange, sans frein d'aucune sorte. Un demi-siècle après le « jouissons sans entrave » des soixante-huitards, voici donc le « commerçons sans entraves » de ses héritiers. Il s'agit en effet, pour faire simple, de l'ultime étape du libéralisme économique absolu entre deux blocs liés par un traité bilatéral qui, s'il venait à être entériné, sonnerait le glas du multilatéralisme auquel la France a toujours été attachée. Un accord dont le contenu reprend des règles fixées par les grands décideurs des entreprises multinationales au seul bénéfice desdites multinationales. C'est l'éviction formalisée du politique au profit des marchands.

    Peu importe pour ses concepteurs la couleur politique des gouvernements élus ici ou là à la tête des nations européennes puisque, comme nous allons le voir leur pouvoir résiduel ne pourrait en aucun cas s'opposer aux mesures de libéralisation intégrale des échanges entre elles et les États-Unis. Qu'ils soient qualifiés de droite ou dits de gauche, du centre ou d'ailleurs et quel que soit le jeu des alternances de façade, aucun d'entre eux ne pourrait s'opposer à la loi économique des groupes industriels et bancaires multinationaux, ni légiférer la moindre mesure défavorable à leur business sans subir de lourdes pénalités financières.

    Nos éminences verbeuses en seraient alors réduites, plus encore qu'aujourd'hui, ce qui n'est pas peu dire, à un pauvre jeu de rôle destiné à duper les derniers naïfs, espèce en voie (trop) progressive de disparition si l'on en juge à l'augmentation continue de l'abstentionnisme.

    Des arguments fallacieux au service d’une manipulation de grande ampleur

    Selon ses concepteurs, le traité transatlantique est supposé induire une harmonisation des normes en vigueur, supprimant ainsi les discordes commerciales et les diverses contraintes de type juridique, normatif ou politique et avancer tout au contraire vers une convergence des normes dont l'essentiel nous serait imposé par le moins disant, c'est-à-dire les États-Unis. Il s'agirait, selon eux, d'unir l'hémisphère occidental dans un cadre politique commun et d'aboutir ainsi à la formation d'un bloc euro-atlantique.

    Comme chaque fois qu'il s'agit de dépouiller un peu plus les nations européennes de leur souveraineté et de les assujettir à des pactes et traités décidés sans elles, les technocrates à leur origine usent et abusent d'arguments fallacieux destinés à endormir nos concitoyens. Il s'agit toujours bien entendu de les frapper à leur point le plus sensible : le porte-monnaie.

    Ainsi, sans apporter le moindre début de démonstration, les promoteurs de l'accord nous affirment qu'il rapporterait entre 86 et 119 milliards d'euros par an à l'économie européenne et de 65 à 90 milliards au États-Unis. Comment ? Par quels moyens ? Selon quels mécanismes ? Nous n'en saurons rien.

    Plus étonnant encore, dans la série « demain on rase gratis », les revenus des ménages européens    augmenteraient de 545 euros par an d'ici 15 ans (2027). On s'inclinera ici devant la précision horlogère, à l'euro près, d'éminents spécialistes n'ayant jamais anticipé la moindre crise économique et incapable de prévoir la conjoncture à un ou deux ans. Rien de neuf puisque déjà en 1988, l'OCDE promettait cinq millions d'emplois grâce à la mise en place du grand marché européen prévu pour 1992. On sait ce qu'il en est advenu et d'ailleurs aucun traité européen ou autre n'a jamais soutenu la croissance, ni maintenu l'emploi, bien au contraire...

    De fins analystes évoquent également quelques dixièmes de point de PIB supplémentaires, à terme entre 0,27 et 0,48 % et même de 0,01 à 0,05 point par an dès les premières décennies. Et, comble du comble, les même bonimenteurs et là cela devient franchement hilarant, promettent un surcroît de richesse de trois centimes par jour et par habitant en 2029. Voir ces analystes, incapables de prédire l'inflation de l'année prochaine, ni la moindre déflation économique des trois années à venir, nous assurer avec autorité un enrichissement de nos concitoyens de trois centimes par jour dans quinze ans ne manque vraiment pas de sel.

    Le règne de big brother

    L’affaire Snowden a révélé l'ampleur de l'espionnage pratiqué par l'agence nationale de sécurité américaine (National Security Agency, NSA) sur l'ensemble du monde. La classe politique avait alors feint une indignation, assez molle d'ailleurs et peu crédible, faisant mine de découvrir ce que nul n'ignorait dans les milieux du renseignement. Si leur indignation était sincère, ils s'arcbouteraient aujourd'hui avec la dernière énergie contre la prétention des géants américains d'Internet d'imposer dans l'accord transatlantique une libre captation au profit des États-Unis des données numériques personnelles de centaines de millions d'Européens. À l'aune de cette volonté d'éradiquer les derniers remparts de la protection des données privées, les révélations effarantes de Snowden et ce que prévoit l'accord en matière d'échanges de données privées feront bientôt passer « Le meilleur des mondes » pour une bien innocente fable. Big Data, instrument de Big Brother, au service de l'Empire, permet aujourd'hui, techniquement parlant, la traçabilité absolue de l'ensemble des données et échanges numériques dans le monde. Si TAFTA venait à être signé, que vaudraient alors les actions de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) dont les pitoyables moulinets ne serviraient sans doute même plus à donner le change. Leurs anodines déclarations lors de la révélation du piratage mondial mené par la NSA n'ont certes pas de quoi rassurer. Se contentant d'évoquer une « exigence de transparence au niveau des États » et une charte mondiale informatique et libertés, la commission n'a visiblement pas les moyens d'intimider les négociateurs du traité transatlantique...

    Un recul sans précédent du système de protection sociale

    L'accord transatlantique entend statutairement abaisser le niveau des normes et règles constituant autant d'entraves à la liberté absolue du commerces. Constitutionnelles, légales, réglementaires, chaque texte protecteur représente un obstacle à la boulimie des grands groupes industriels et leur soif de profits. Le contrat à durée indéterminée, le Code du travail, le SMIC, l'interdiction du travail le dimanche et l'ensemble du système de protection sociale français représentent, à des niveaux divers, autant de handicaps que les ploutocrates rêvent d'abolir au plus vite. Il suffit d'entendre les discours de leurs affidés pour s'en convaincre. Les déclarations d'un Pascal Lamy, par exemple, ancien directeur de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) valent, à ce titre, beaucoup plus instructives que de longs discours.

    Selon le troublant José-Manuel Barroso, le controversé président de la Commission européenne, « 80 % des gains économiques attendus de l'accord viendraient de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Va pour la bureaucratie mais la remise en cause du « fardeau réglementaire » devrait inquiéter au plus haut point l'ensemble de nos concitoyens et tout particulièrement les acteurs du dialogue social. Il apparaît clairement que les négociations devraient aboutir à une harmonisation progressive des réglementations, des règles et des normes vers le moins-disant américain. Cette orientation régressive explique évidemment les récentes reculades du modèle social français. De l'Accord national interprofessionnel (ANI) à la remise en cause récurrente du salaire minimum (SMIC), le dénigrement permanent du droit du travail français, la remise en cause du repos le dimanche et tant d'autres reculs dans le domaine du dialogue social, de son financement et de ses prérogatives, l'ensemble des modifications dans ce domaine procèdent de la régression et de l'abaissement, conformément à des directives dont la classe politique se garde bien de révéler l'origine. La passivité inquiétante de nos contemporains connaitra-t-elle des limites avant le parachèvement du grand dépouillement ?

    Un abaissement généralisé des normes

    La négociation en secret d'un traité de libre-échange avec les États-Unis réduisant drastiquement le pouvoir des gouvernements européens au profit des multinationales aura pour conséquence immédiate l'abaissement des barrières non tarifaires (BNT) qu'il s'agisse des normes écologiques et sanitaires européennes en vigueur. Cette dérégulation engendrera immédiatement l'arrivée massive sur le marché européen des tous les pires produits à bas coût de l'agro-business américain. Ce sera l'invasion dans nos étals par le bœuf aux hormones, les carcasses de viande aspergées à l'acide lactique dont l'excès dans l'organisme provoque une altération métabolique irréversible du système nerveux central. Puis ce seront les volailles lavées à la chlorine (eau de Javel), méthode interdite en Europe depuis 1997 mais que tente de nous imposer Bruxelles pour complaire à ses interlocuteurs nord-américains. En France, le choix a toujours été fait d'assurer plutôt un contrôle strict tout au long de la chaîne d'élevage et de production plutôt que de pratiquer cette désinfection agressive et toxique mais moins coûteuse au stade final de la production. Le consommateur européen se verra aussi imposer, sous peine de sanctions financières, le porc à la ractopamine, substance interdite dans 160 pays dont la Chine, la Russie et l'ensemble des pays européens.

    En ce qui concerne les barrières tarifaires, les négociateurs du projet d'accord se gardent bien d'évoquer les conséquences de la suppression des droits de douane, notamment sur l'agriculture française. Si l'on tient compte d'un euro surévalué d'environ 15 % par rapport au dollar, il s'ensuivra, mécaniquement, une chute des exportations, un effondrement de la rémunération des agriculteurs et l'industrialisation accélérée de l'agriculture française et européenne. Sans parler de l'arrivée massive en Europe du soja et du blé américains. Pour le reste de l'activité, ce sont d'ailleurs la plupart des productions européennes qui, par instinct de survie, se verront contraintes à la délocalisation.

    Demain, si par malheur l'accord de partenariat transatlantique venait à être ratifié, ses clauses permettraient aux entreprises multinationales et même à n'importe quelle société privée de traîner devant un tribunal d'exception les États ou collectivités territoriales dont la législation évoluerait dans un sens jugé défavorable à leurs intérêts ou limitant leurs bénéfices. Comble de l'arbitraire, les différends seraient arbitrés de façon tout à fait discrétionnaire par des juges et experts choisis en dehors de toute juridiction publique nationale ou régionale. Les jugements rendus, condamnant les États contrevenants à des dizaines, voire des centaines de millions de dommages et intérêts, ne pourraient donner lieu à aucun appel. La haute finance débridée, libérée de toute contrainte, pourrait ainsi achever de mettre à genoux les nations pour le profit que quelques dizaines d'entreprises multinationales.

    Les collabos de tafta

    Un projet d'une telle ampleur bénéficie forcément de soutiens puissants, lovés au plus haut niveau du système politique, médiatique, économique et bancaire sans lequel il ne pourrait imposer son implacable dictature aux gouvernements et peuples européens. Ces soutiens bénéficient de réseaux et de zélés propagandistes dont les boniments se veulent rassurants. Ainsi, le quotidien La Tribune titrait le 28 avril 2014 « Le plus gros risque serait de ne pas conclure ». Que pouvait-on attendre d'autre de ce journal économique successivement passé des mains d'Alain Weill au groupe LVMH, champion mondial incontesté du produit de luxe ? La Tribune demeure la gazette préférée des thuriféraires du capitalisme le plus débridé et ne manque jamais une occasion de prêcher à temps et contretemps un ultra-libéralisme favorable aux grands intérêts. La même feuille récidivait le 21 mai dernier en titrant « Les Français approuvent le partenariat transatlantique... sur le principe », laissant ainsi entendre qu'il ne subsiste que quelques réserves de pure forme.

    Outre-Manche, le Premier ministre britannique David Cameron affirmait, sans d'ailleurs rien justifier, ni démontrer, que TAFTA permettrait de créer deux millions d'emplois aux États-Unis et dans l'Union européenne. Même si cela ne semble pas en rapport direct avec le sujet, il reste quand même permis de douter de la sagacité et de la clairvoyance du chef de gouvernement d'une nation dont la capitale est à ce point submergée qu'elle ne compte plus qu'environ 40 % de Britanniques de souche. Quel crédit peut-on accorder à des oracles de cet acabit ? Inutile de préciser, mais précisons-le quand même, qu'Angela Merkel, ultra-libérale et chantre de la régression sociale, applaudit des deux mains et s'avoue très favorable au traité. Quant à notre pauvre président, François Hollande, lui qui n'avait jamais pris la peine d'évoquer le sujet du traité en dépit de ses promesses pré-électorales de transparence, ni même de sourciller lors de la réintégration de la France dans l'Otan, il en appelle tout simplement à l'accélération du processus de validation du traité. Le 11 février 2014, surpassant ainsi les eurolâtres les plus béats et les mondialistes patentés, il déclarait, lors de sa visite à Washington que « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation des peurs, des menaces, des crispations ».

    Après les révélations de Snowden sur le flocage mondial mené par la NSA, un président normal et surtout normalement courageux eut dû mettre immédiatement un terme à tout échange sur le sujet et claquer dignement la porte au nez des margoulins yankees.

    L’avant-dernière étape avant l’instauration du nouvel ordre mondial ? 

    Après la signature des différents traités transnationaux dont celui d'Europe-Canada, le traité transatlantique, s'il venait à être validé, entraînerait à terme l'unification législative, normative et commerciale de nations représentant 40 % du PIB mondial, ce qui constituerait une ligne de fracture divisant le monde en deux gigantesques blocs. L'addition du périmètre de l'accord transatlantique avec celui de l'accord trans-Pacifique représenterait alors 70 % du commerce mondial. À ce niveau de concentration, qui pourrait à moyen terme renâcler à l'annonce de l'adoption du dollar comme monnaie unique, éventuellement précédée d'une monnaie "transatlantique" provisoire ? Les États-Unis, surendettés au-delà du raisonnable et en perte de vitesse économique, en butte à, l'agressivité concurrentielle du bloc asiatique et notamment de la Chine, jouent le tout pour le tout dans cet accord transatlantique destiné à dépecer l'Europe pour, croient-ils, sauver ce qui peut l'être de leur suprématie. Le messianisme fou de certains gambade déjà dans l'après-TAFTA, lorsque s'imbriqueront entre eux les accords signé entre les USA et l'Amérique du Sud, l'accord avec le Canada, l'accord trans-Pacifique, celui de l'Union africaine et quelques autres. L'avènement de la gouvernance mondiale et le culte du Veau d'or ne seront alors plus bien éloignés et les peuples asservis n'auront plus alors qu'un seul maître, impitoyable et planétaire : l'argent.

    Arnaud RAFFARD de BRIENNE Rivarol du 30 mai 2014

  • Alain Soral : commentaires de l’actualité – Mai 2014

    Alain Soral commente l’actualité politique française et internationale, puis présente les nouveautés, éditées et distribuées par Kontre Kulture, pour le mois de mai 2014.

    Commentaires de l’actualité :

    Hommage à l’employé de la librairie Decitre ; soutien à Marion Sigaut, lâchée par Nicolas Dupont-Aignan ; vidéos du mois : pourquoi c’est si lent ?! ; Finkielkraut académicien ; Poutine contre le Nouvel Ordre mondial ; la lutte contre la « haine » : vers la dictature.


    Conseils de lecture :

    Source: KontreKulture

  • Pierre Cassen condamné à 20 000 euros pour "racisme"

  • Pierre Cassen condamné à 20 000 euros pour "racisme"

  • [Lu sur Internet] “L’extrémiste de droite” Fabrice Robert : ennemi public numéro un des Algériens en France ?

    06/06/2014 – ALGER (via Algérie patriotique)
    C’est peu dire que la campagne du Bloc identitaire demandant l’interdiction des drapeaux algériens en France lors de la Coupe de monde de football et le communiqué du BI félicitant Anne Hidalgo pour son refus de mettre en place des écrans géants pour diffuser des matchs à Paris ne plait guère à la presse algérienne qui a décidé de s’en prendre à Fabrice Robert (photo). Extraits

    C’est incroyable ce que le président du groupe extrémiste français Le Bloc identitaire, Fabrice Robert, nourrit une haine viscérale envers les Algériens, au point d’en devenir leur ennemi public numéro un. Cet extrémiste de droite s’est encore une fois distingué par son racisme primaire en félicitant la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour avoir «refusé l’installation d’écrans géants pour suivre la Coupe du monde de football».

    Auparavant, dans une interview à un média de même obédience, Novopress en l’occurrence, qui se donne pour mission «un travail de réinformation», le président du Bloc identitaire avait émis le souhait de voir les Algériens «aspergés de gaz lacrymogène, arrêtés massivement, placés en garde à vue, recevoir des coups de matraque», en s’étonnant que «le président François Hollande» leur épargne une telle répression. Fabrice Robert fait un abcès de fixation sur la Coupe du monde de football et multiplie les provocations à l’égard de la communauté algérienne installée en France.

  • Une pensée pour trois rédacteurs du journal Présent (Présent 8120)

    Une pensée pour les rédacteurs du journal Présent (Présent 8120)06/06/2014 – PARIS (Présent) – Des prières pour nos malades -Nos lecteurs s’inquiètent depuis plusieurs semaines de la « disparition » de trois signatures. Attentifs, ils nous envoient des décomptes. « Je ne vois plus la signature d’Olivier Figueras depuis 4 mois ; celle de Jeanne Smits depuis 3 mois ; celle de Rémi Fontaine depuis 2 mois… » Les mots de démission, de licenciement, sont prononcés. Le moment est venu de rompre la discrétion qu’ordinairement un journal observe vis-à-vis de ses rédacteurs. La situation se résume en deux mots : « longue maladie ».

    Une fois que ces mots sont dits, qu’ajouter sinon que vous pouvez écrire à nos malades pour les réconforter dans leur inactivité forcée et souffrante ; et – surtout – que vos prières sont nécessaires. Les malades en ont besoin, la rédaction aussi. Elle est éprouvée par ces absences, elle lutte chaque jour pour que le journal soit de qualité, malgré la multiplication des tâches.

    C’est cela, du « sain et légitime communautarisme », si Rémi Fontaine me permet de lui emprunter ce concept, lui dont les analyses sur notre petite chrétienté manquent, comme manquent celles de Jeanne Smits sur la vie, celles d’Olivier Figueras sur la géopolitique mondiale. Vous ne lirez pas leur signature de sitôt, vous ne les verrez pas, tenant comptoir, vendre livres ou journaux à la fête de Radio Courtoisie le 15 juin prochain. Mais ils sont dans nos cœurs.

    Samuel Martin
    Rédacteur en chef

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