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  • Au sujet de la question palestinienne (PartieII) L'incontournable analyse de Serge Ayoub

    Il n'est pas impossible que la plus grande polémique de cet été au sein de la mouvance n'est été autre que la prise de position d'Aymeric Chauprade concernant ce que devrait être l'engagement géopolitique de la France. Nous pûmes alors constater qu'il ne manqua pas de réactions au sein de la mouvance, certaines excessives, d'autres plus rationnelles. Ayant pris bien soin d'étudier les réactions des uns et des autres et sans arrières-pensées, je suis parvenu à l'intime conviction que la meilleure réaction, tant sur la forme que sur le fond, ne fut autre que celle de Serge Ayoub. Je me propose donc de reprendre son texte – en couleur rouge – paragraphe par paragraphe, avec à chaque fois un commentaire de couleur bleue. 

    J’ai lu l’article d’Aymeric Chauprade sur l’importance de la lutte anti-islamique comme axe géopolitique.

    Faut-il que notre milieu soit si mal formé pour qu’en lui servant une « doctrine » à ce point dépourvue de bon sens on obtienne immédiatement les félicitations d’une intelligentsia d’extrême droite avide de raccourcis vers une « victoire » dont elle entrevoit à peine les tenants et les aboutissants.

    Je vais pour ma part répondre à la « doctrine Chauprade » en plusieurs points. Ce sera l’occasion de rappeler au Front National, que je considère toujours comme le meilleur espoir d’une France libérée, par une critique positive, ce que sont les fondamentaux du patriotisme en matière de politique internationale.

    Il me semble important de rappeler que jusqu'en 1989, la mouvance fut essentiellement politique dans ses choix. Le problème était alors de savoir quelle devait être notre position par rapport au communisme sachant que le pacte de Varsovie à l'époque était autrement plus puissant qu'aucune des armées d'aujourd'hui. La levée du rideau de fer se traduisit par une involution au sein de la mouvance, l'islamophobie devenant le grand pole rassembleur. Rappelons que le Coran, au même titre que le nouveau testament, est ouvrage difficile, nécessitant à des fins de compréhension, lecture des ouvrages d'exégèse. Pas bien difficile dans ces conditions de comprendre que la plupart des islamophobes d'aujourd'hui méconnaissent l'islam. Cela n'a au fond que peu d'importance dans la mesure où les islamophobes ne le sont pas réellement, l'opposition à cette religion n'étant que le cache-sexe d'une détestation de type ethnique ou racial, bien sur prohibée par la loi : on fustige les musulmans alors qu'on en veut avant tout aux arabes. C'est en cela qu'Aymeric Chauprade, dans sa prise de position, a eu du succès : il a eu d'office des milieux sionistes bien sur, mais aussi de tous les arabophobes, racistes bas de gamme au même titre que les djamel ou mouloud délinquants des cités, n'ayant jamais discuté avec un arabe digne de ce nom.

    Je partage le point de vue de Serge Ayoub au sujet de ce qu'est le Front National aujourd'hui : avant tout l'espoir majeur pour notre avenir national, mouvement politique incontournable de notre temps, avec lequel il faudra faire, qu'on l'aime un peu, beaucoup ou pas du tout. Bien sur, il est des internautes sans nuances, davantage férus d'idéologie que de politique, n'acceptant que la perfection et, du coup, fustigeant toute forme d'engagement politique sensé. L'extrémisme déconnecté des réalités de ceux ci les pousse à considérer que le Front National est un plus grand danger que l'Ump ou le Ps : cela relève de la pathologie. L'adulte sait, contrairement à l'enfant, que la perfection n'est pas de ce monde et qu'il faut coller au réel, ce qui n'exclut pas la défense des nobles idéaux. Très facile de rester dans la théorie – attitude d'enfants gâtés formatés par le Système de consommation – alors que de l'idée à sa réalisation, il y a fossé ...

    1/ Non seulement le nationalisme progressiste arabe n’est pas mort, mais il a gagné en Syrie. Gagné contre ce double ennemi que désigne Chauprade : les USA (et leurs valets) et les djihadistes. Ce n’est pas peu de choses. Si Chauprade & cie arrivait au pouvoir, c’est donc par exemple sur le régime syrien qu’une diplomatie française souveraine devrait s’appuyer prioritairement pour lutter contre l’influence islamiste au Moyen-orient et favoriser l’émergence de mouvements politiques laïcs dans les pays voisins. Chauprade enterre un peu vite le nationalisme libanais et le général Aoun (un chrétien ), que notre diplomatie devrait soutenir officiellement, pour qu’il accède au pouvoir à la place de la mafia Hariri. Un peu vite oublié aussi le Fatah héritier de l’OLP. Pressé d’arriver à l’exposition des antagonismes binaires de sa version à peine déformée du choc des civilisations, Chauprade néglige cette Troisième voie.

    Je considère moi aussi qu'il vaut mieux éviter d'enterrer un peu trop vite telle ou telle doctrine, comme le fait Aymeric Chauprade au sujet des patriotisme ou nationalisme arabes. Rien ne nous empêche de considérer que patriotisme ou nationalisme reviendront en force dans le cadre des années ou des décennies à venir. Pour autant, sachant le développement capitaliste, je crois que les sociétés arabes, en retard économiquement sur les Occidentaux, risquent fort d'aspirer à n'être que des consommateurs jouisseurs, comme c'est le cas sous nos cieux. C'est d'ailleurs la réponse majoritaire que l'on obtint grâce aux micros trottoirs lors de ce que l'on a appelé bien faussement le printemps arabe. Si j'ai donc des doutes quant au patriotisme pour les arabes, je sais aussi qu'il n'est rien de plus opposé entre l'islamisme rigoriste et castrateur et la pulsion d'achat doublée de jouissance du consommateur capitaliste. Si même Aymeric Chauprade ne se trompait peut être pas en enterrant, même si c'est un peu vite fait, le nationalisme arabe, alors a fortiori, le développement capitalistique condamne ipso facto chez les arabes, l'islamisme sue le long terme.

    2/ »Butter les terroristes dans leur chiottes ». Avant toute réponse je me poserai cette question : citer Poutine pour faire passer une absurdité stratégique relève-t-il du sacrilège chez les pro-russes ?

    Reprenons une des bases de la guerre asymétrique pour le géo-politologue Chauprade : une guérilla se nourrit de la répression qu’on exerce contre elle. Ce fut le cas du FLN, des talibans, voire, si on pousse un peu, des chrétiens persécutés par Rome. Détruire l’EIL est-ce possible? Militairement, c’est accessible. Lutter contre l’islamisme djihadistes et le terrorisme à l’échelle planétaire est bien plus compliqué. Combien de nouvelles recrues dans le monde musulman à chaque mort en martyr d’un djihâdiste ? La satisfaction que Chauprade aura d’avoir éliminé une poignée de terroristes se paiera au prix fort. Une véritable doctrine stratégique doit être d’aider, en employant éventuellement des moyens conséquents, les États arabes à faire la loi chez eux, et ne jamais prétendre la faire à leur place. Si de surcroît, comme certains le pensent, il s’avère que l’EIL est une création des services spéciaux américains, alors sa destruction ne sera que du théâtre et son remplacement rapide par un groupe du même genre dans la région une presque certitude. 

    Le fait est que justement l'occident, avec lequel on voudrait nous faire nouer alliance, a fait ces dernières années, le choix de l'intégrisme musulman contre le laïcisme arabe. Ce pour Khadafi comme pour Assad. L'instrumentalisation du fait islamiste par les Américains, est fait suffisamment connu pour ne pas avoir besoin d'y revenir. Instrumentalisation du fait islamiste aussi en Afghanistan afin d'établir une position géographiquement proche de la Chine comme de la Russie. Soutien voilé à la Tchéchénie au nom du droit à la différence, alors qu'il s'agissait d'affaiblir la Russie.

    3/ « Les USA sont notre ennemi mais il faut les aider à bombarder les islamistes ». Est-il besoin de souligner l’incohérence de la proposition ? Les USA soutiennent le Qatar et les Saoudiens, arment des islamistes contre les régimes laïcs qui protégeaient les minorités que ces mêmes USA prétendent aujourd’hui protéger contre ceux qu’ils ont, indirectement voir directement armés. Si la diplomatie française veut avoir une chance au Moyen-orient, elle doit fuir le pompier pyromane. La Russie, oui. Les Chiites, oui. Les nationalistes arabes, évidemment. Les USA ? Le moins possible et uniquement parce que leur puissance de feu les rend incontournables.

    Ici, dans le cadre de ce paragraphe, Serge Ayoub extrapole ce qu'il a écrit dans le paragraphe précédent. Le problème, quant à la notion d'ennemi, est justement de savoir quel est le principal. On ne peut en permanence fustiger le Système en matière de politique intérieure, puis le soutenir dès lors où il s'agit de géopolitique. A mes yeux, l'ennemi majeur n'est autre que l'occident – celui d'aujourd'hui et non celui d'hier – qui cherche à nous faire peur à des fins de mobilisation, pour mieux asseoir sa domination tant intérieure qu'extérieure. Les Etats-Unis nous ont déjà fait le coup, ce à plusieurs reprises (1). Ensuite il est bon de noter que les combattants de l'Eiil seraient au nombre de 40 000, selon les Américains eux mêmes. Avouons que c'est bien peu à l'échelle planétaire et qu'il existe un énorme décalage entre la grande croisade mondiale déclenchée par les Usa, et la faiblesse numérique de l'ennemi incriminé.

    4/ « S’allier avec Israël ». Alors là Chauprade s’égare. Il faudrait qu’il puisse expliquer comment on fait simultanément une alliance avec les Chiites et Israël ? Comment tout simplement on mène une politique diplomatique efficace dans les pays arabes en étant ouvertement allié avec Israël ? Les USA peuvent se le permettre grâce à leur écrasante domination militaire et leur poids économique. Mais la France ? Vous imaginez vraiment, Aymeric Chauprade, que le Hezbollah, force chiite désormais incontournable au Liban, parlerait ou écouterait notre diplomatie si nous nous posions en croisé aux côtés d’Israël ? Quand bien même il voudrait le faire, il ne le pourrait sans s’aliéner sa base politique. Israël n’est pas que l’ennemi du fondamentalisme islamiste type Hamas. Il est l’ennemi des Palestiniens en tant que peuple et partant du monde arabe qui considère, plutôt à raison qu’à tort si on regarde l’histoire, l’État juif comme une colonie occidentale hostile.

    D'un point de vue structurel, Israël est de type demo-liberal, tout comme l'est la France d'aujourd'hui ou les Etats-Unis. Autrement exprimé, Israël incarne au Proche Orient très exactement le Système. Dans mes propos, comme d'ailleurs chez ceux de Serge Ayoub, aucune attaque quant à la religion juive ou au peuple juif. Simplement une analyse de type politique qui nous fait désigner Israël comme le bras armé du Système dans cette région. Autant de suite préciser que l'alliance s'avère tout simplement impossible, ne serait-ce que pour des raisons de cohérence.

    4bis/ « Nous sommes victimes de la stratégie israélienne d’excitation du fondamentalisme islamique pour s’allier l’Occident, donc nous sommes leur alliés. » La tactique du pigeon qui s’assume, serait-ce la stratégie que vous avez appris à Sciences Po, Aymeric Chauprade ? Ce n’est pas la mienne. Mais quand vous demandez au Gazaouites d’assumer leur bévue d’avoir accepté le pouvoir du Hamas, vous ne pensez pas demander à Israël d’assumer leur machiavélisme d’avoir joué le Hamas contre le Fatah ? Apparemment pas. Israël joue la politique du pire pour justifier les colonies et continuer à traiter les Palestiniens en méchants ennemis plutôt qu’en victimes de leur expansionnisme. Vous qui parliez de l’honneur de la France, comment pourrait-il être sauf si nous marchions dans une telle combine ? Comment les Arabes laïcs et modérés pourraient-ils s’appuyer sur notre diplomatie si nous validions une telle forfaiture et pratiquions un tel double-langage ? Comment nous opposerions-nous de manière cohérente à la stratégie de domination unipolaire des Américains, dont les liens avec Israël, soutenus par les énormes communautés juives et évangéliques américaines, sont quasi-indestructibles ?

    Une stratégie française au Moyen-orient doit commencer par la rupture avec les intérêts israéliens, au moins jusqu’à leur reconnaissance d’un État palestinien aux frontières acceptables et souveraines. C’est d’ailleurs la condition de l’acceptation d’Israël par ses voisins et de sa viabilité à long terme. Cette rupture est aussi pour nous un moyen de s’émanciper de la tutelle américaine en nouant avec l’Iran et la Syrie une relation directe. C’est ainsi que nous redeviendrons un pivot de la diplomatie mondiale dans la région. C’est une stratégie gaullienne. Ce doit être la stratégie de la France. 

    Serge Ayoub, via la question israeleo-palestinienne, pose un problème de haute importance, savoir ce que devrait être la politique étrangère française. De façon plus générale, force est de constater que la diplomatie européenne n'est aujourd'hui pas inaudible mais aphone. Tous les intervenants mondiaux savent pertinemment qu'il suffit que les Etats-Unis prennent une prise de position pour que les diplomates européens mettent leurs pieds dans les leurs. L'Europe puissance, dans laquelle la France jouerait un rôle majeur, se doit d'avoir une position qui soit la sienne et non celle rêvée outre-atlantique. Ajoutons aussi que les Usa jouent aux apprentis sorciers en instrumentalisant le fait islamiste : il va de soi que suite à cela, si les pays arabo-musulmans venaient à s'enflammer, les américains seraient bien protégés par la distance que leur procure l'océan atlantique, alors que les Européens seraient alors en première ligne.

    Dans l'état actuel, la troisième voie entre islamisme et américanisme n'est autre que le soutien massif apporté à des pays comme la Palestine, la Syrie et l'Iran et, bien évidemment, la Russie.

    5/ « Le principe de solidarité civilisationnel » est quant à lui une aberration néoconservatrice. Tout d’abord parce que notre civilisation découle du catholicisme romain européen, pas de la chrétienté au sens large et œcuménique du terme. Il y a pas de solidarité civilisationnelle non plus entre la France et le Brésil, ou entre la France et les chrétiens de Chine. Les barbaries que subissent les chrétiens d’Irak doivent être empêchées, en armant les Kurdes et en soutenant Bachar et l’État irakien, certes, de même que doivent être empêchés le plus possible les barbaries que subissent toutes les communautés, pas seulement chrétiennes. Mais l’intervention militaire est dangereuse, car elle nous ferait trop facilement basculer dans le statut de puissance impérialiste qu’une diplomatie pragmatique doit à tout prix éviter.

    Se rend t-on compte que la solidarité dont il est question n'est autre que celle d'avec le Système ? Obama comme Sarkozy ou Hollande en sont des représentants majeurs et j'imagine mal le grand écart qui serait de les fustiger en théorie tout en leur accordant un soutien majeur en matière de géopolitique. Se rend t-on compte que le suivisme ne pourra nous attirer, justement de la part des djihadistes, les mêmes punitions que connaissent les anglo-saxons, dont les Français seraient les principales victimes. Si le Système sait, qu'au final, tels les grognards de Napoléon, après avoir râlé, nous finissons toujours par suivre, il nous dédaignera. Notre engagement ne pèsera plus.

    6/ »Liquider les islamistes citoyens français ». Encore plus qu’une provocation, c’est une erreur. Tout d’abord Chauprade oublie que la France est un État de droit et que l’incitation au meurtre y est un délit, même quand elle vise une bande de perdus partis risquer leur vie gratuitement pour combattre, au milieu de mercenaires, au nom d’Allah, les intérêts de ceux qu’ils détestent le plus et croient naïvement combattre, les atlanto-sionistes. Aymeric Chauprade oublie aussi que la citoyenneté française protège non seulement les djihadistes, mais aussi les militants de son propre camp. Si j’étais cadre du FN et aux affaires, sachant que le pouvoir se perd plus facilement qu’il ne se gagne, j’éviterais de créer trop de précédents expéditifs en matière d’élimination d’opposants politiques. En revanche, rien n’empêche de déchoir ces Français coupables d’actions terroristes de leur nationalité, et de se prémunir ainsi de leur retour sur notre territoire. Après tout, ils ont choisi leur destin.

    C'est surtout à partir du vingtième siècle que l'idéologie prend le pas sur le patriotisme. Que l'on songe à la légion Condor ou aux brigades internationales, ils furent nombreux les Français ou les Européens à s'impliquer dans des conflits qui n'étaient pas spécifiquement français. Quant à la mouvance, elle a fourni combattants et martyrs, aussi bien dans le cadre des guerres du Liban ou de l'ex-Yougoslavie, pour ne citer que deux exemples. Aujourd'hui aussi dans le cadre des troubles ukrainiens. S'il n'est donc pas surprenant de voir des Français, avec ou sans guillemets, choisir le camp islamiste, il ne l'est pas non plus de constater que d'autres Français puissent choisir la voie islamophobe. Ce à quoi le gouvernement doit réfléchir puis agir, c'est à éradiquer toute structure islamiste sur notre territoire. Rappelons que mettre sa peau au bout de ses idées, est une des constantes de la mouvance.

    6/ »Protéger les juifs contre les arabes ». Les citoyens français quelle que soit leur confession doivent être protégés au même titre que tous les autres. Faire des lois ou prendre des mesures d’exception pour tenir compte des animosités de telle ou telle communauté ne fait que renforcer ces antagonismes communautaires. Serait-ce là votre but monsieur Chauprade ?

    Je doute, moi aussi, que ce soit ainsi que l'on mette fin en France à ce que l'on appelle l'importation du conflit israelo-palestinien. Au même titre que pour la politique étrangère où un alignement sur les Usa nous attirera, sans que nous en ayons bénéfice, les plus néfastes ennuis, un choix partisan de type communautaire en politique intérieure, dressant communautés les uns contre les autres, ne pourra qu'attiser des tensions dont nous n'avons nullement besoin. Le Système d'ailleurs, est le premier ravi et prend un malin plaisir à dresser les uns contre les autres, ce de façon à ne pas être par trop attaqué. Il dresse ainsi hommes contre femmes, jeunes contre vieux, chômeurs contre travailleurs, ce de façon à neutraliser l'ensemble.

    7/ »La remigration opérée selon les critères de nos choix internationaux… » et donc du choc de civilisation, n’aboutira qu’à un surcroît d’affaiblissement de la France.

    Nous sommes ici au cœur de l’argumentaire hasardeux de monsieur Chauprade : mener la politique extérieur de notre conflit de civilisation intérieur. Si je ne crois pas au choc des civilisations autrement que comme le théâtre dissimulant l’expression de rapports de puissance internationaux, j’accepte volontiers l’idée que l’immigration massive de musulmans en France pose un problème de civilisation. Sauf que la solution de Chauprade à ce problème est le meilleur moyen de faire de la France une nouvelle Syrie, un nouveau Liban, une nouvelle Yougoslavie. Anticipons la stratégie d’Aymeric Chauprade.

    On déclare la guerre militairement à l’extrémisme fondamentaliste sunnite, sous bannière pro-israélienne. Chauprade espère ainsi tacitement qu’une partie non-négligeable des musulmans présents en France le ressentiront comme une agression contre l’Oumma et déclareront une guerre terroriste au pays dans lequel ils vivent. D’où la riposte des patriotes qui en profiteront pour faire remigrer ces musulmans plus ou moins djihadistes. De deux choses l’une : ou les musulmans se laissent faire et la France s’isole pour plusieurs décennies pour avoir mené une politique d’épuration ethnique (c’est le terme qui sera employé par l’ONU, l’Union européenne et le reste du monde) ; ou c’est la guerre et dans ce cas la doctrine Chauprade n’aboutira qu’à un micmac militaire peut-être pire que le bourbier syrien dont Assad se sort tout juste. Un micmac qui nous apprendra vite que notre véritable ennemi est l’Occident anglo-saxon ligué contre les « démons résurgents du fascisme », comme ils se plaira à dire. Une guerre civile dans laquelle nous nous apercevrons vite aussi qu’Israël n’est pas un allié très fiable du parti fondé par Jean-Marie Le Pen (étonnant, non ?), surtout si les Américains leur demandent de « ne pas jeter d’huile sur le feu » en maintenant leur alliance avec une France gouvernée par le FN. Bref, pour ainsi dire, au XXIe siècle, la guerre civile ethnique ne se mène pas tout seul dans son précarré territorial. Ça n’existe plus. Ceux qui essayent se prennent des missiles, des révolutions oranges, des embargos, et pour finir, au mieux, des procès au TPI, au pire des fisn de vie à la Khadafi. Il faut compter avec les grandes puissances, la France existe dans le monde et ne peut en faire abstraction. D’ailleurs Chauprade, en cas de guerre civile, si les USA débarquent pour « remettre de l’ordre » et « protéger les minorités religieuses » au nom « des droits de l’homme », demanderez-vous à Marine de sortir la dissuasion nucléaire et de s’en servir pour sanctuariser notre territoire ? Ceux qui s’imaginent que les frontistes sont capables d’en arriver là sont des imbéciles.

    Si remigration il y a, ça ne peut être qu’au nom du Droit, parce qu’un État, de nos jours, ne se gouverne que par le droit. D’abord par le simple non renouvellement des cartes de séjour, mais surtout par l’instauration et l’application de la règle de la réciprocité en matière de double nationalité, nous obligerons tous les citoyens français qui se sentent des solidarités culturelles avec un pays d’origine étranger n’appliquant pas la double nationalité à choisir. Pour ceux, et ils sont nombreux, qui ont investi « au bled » dans une maison ou un commerce, le choix sera très probablement celui du retour. Pour ceux qui auront mis toute leur énergie à se construire un avenir en France, le renoncement à leur nationalité algérienne, marocaine ou autre sera sentimentalement difficile, mais raisonnable. Cette suppression de la double nationalité est responsable. Elle peut se défendre devant nos partenaires internationaux, d’autant plus si elle vise des ressortissants de pays qui appliquent le droit du sang. Cette première vague de remigration en appellera alors d’autres, selon le cercle vertueux du développement économique. Le Maghreb et l’Afrique bénéficieront de afflux d’une population formée, parlant une langue étrangère, et ambitieuse car habituée à un niveau de vie élevé. Evidemment la France doit accompagner cette remigration par des projets de développement économiques tout aussi ambitieux et équitables pour ces pays. Déchirer la dette de ces pays, construire des accords bilatéraux gagnant-gagnants de coopération et d’exploitation des matières premières, voilà qui peut compléter les bases d’une politique de remigration efficace. Ces bases sont d’ailleurs bien plus conformes à la doctrine traditionnelle du FN que cet élan néoconservateur de monsieur Chauprade. L’oppression religieuse de type néocroisé, le conflit et la guerre civile en revanche, peuvent faire partir beaucoup de monde, mais pas forcément ceux qu’on avait prévu. Expulser les fondamentalistes hystériques qui vomissent leur haine de la France quotidiennement, d’accord. Pousser les musulmans au djihâd pour mieux les expulser militairement, c’est jouer avec le feu.

    Je n'ai jamais cru à la théorie du choc des civilisations. Le sujet a d'ailleurs été abordé sur Voxnr (2) naguère. Cette théorie a pour fondement religieux la religion, partitionnant les régions du monde en fonction de l'orientation religieuse des uns et des autres. Or, force est de constater que dans nos contrées, la religion ne fait plus recette. D'où les églises vides. Déclarer que l'Europe est catholique, c'est déjà en partie ridicule puisqu'une partie des pays la constituant sont protestants, d'autre part parce que les Européens aujourd'hui ont perdu la foi, formatés par le matérialisme ambiant : ils ont donc aujourd'hui de toutes autres motivations. La mouvance fait régulièrement les comptes, sans consensus d'ailleurs quant au chiffre obtenu, sur le nombre d'arabo-musulmans présents sur notre territoire. Force est de constater – les faits et non les phantasmes ! - que s'ils étaient vraiment attachés à leur religion, c'est à un tout autre bordel que nous serions confrontés en France. On a évoqué l'importation du conflit palestinien en France : on oublie que les défilés pro-palestiniens furent squelettiques. A mon sens, celui qui fut à ce sujet le plus proche de la vérité fut le dirigeant du Hezbollah, déclarant qu'arabes et musulmans étaient bien plus intéressés par la coupe du monde de football (3) que par le fait palestinien. En ce sens, et c'est là désespérant, le Système touche les uns et les autres, indépendamment de la race, de la religion ou de la nationalité. Il vampirise tous ceux qu'il touche, leur subtilisant leurs âmes. On croyait en 1989 en avoir fini avec le communisme mais on s'aperçoit en le vérifiant que le capitalisme est tout autant matérialiste, si ce n'est plus. Peut être même en effet est-il encore plus dissolvant dans la mesure où il éradique la cohérence de toutes les nations qu'il frappe, ce que n'avait pas fait le communisme. Après tout, suite à la levée du rideau de fer, on a pu constater l'homogénéité ethnique à l'Est et le melting pot à l'Ouest. Quitte à choquer les incohérents, un raciste authentique, devrait donc préférer le communisme au capitalisme … Mais les enfants gâtés de la postmodernité veulent , le libéralisme sans l'immigration : incohérence ...

    Vieux rêve chez moi, scinder la mouvance en deux parties : en désignant l'ennemi majeur avec une démarche schmittienne. D'un côté les arabophobes et islamophobes, de l'autre les anti-système. Cela redonnerait de la cohérence à chacune des deux parties. A l'évidence Aymeric Chauprade appartient au premier camp. Et Serge Ayoub au second. On continuera à Voxnr donc, d'apporter notre soutien au second.

    Alain Rebours

    notes

    L'article d'Aymeric Chauprade : http://blog.realpolitik.tv/2014/08/la-france-face-a-la-question-islamique-les-choix-credibles-pour-un-avenir-francais/

    La réponse de Serge Ayoub : http://solidarisme.fr/16412-les-errements-de-la-doctrine-chauprade-par-serge-ayoub/

    (1) Bref exposé de la théorie des chiffons :

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEpupFppkxcOhuTUz.shtml

    (2) Le choc ? C’est du toc ! :

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EkFZkAAAZlhBbKDGHa.shtml

    (3) « Les Arabes s'intéressent plus à la coupe du monde de football qu'à la Palestine » :

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EupVuVyZyZHjPAJvPz.shtml

  • Seul Le Monde a le droit de faire des enquêtes

    Valeurs Actuelles a révélé que deux journalistes du Monde enquêtant sur Sarkozy avaient été reçus à l’Élysée, à la Chancellerie et…au Pôle financier.

    Pour Le Monde, c'est une atteinte à la liberté de la presse. Seul le Monde a le droit de faire des enquêtes :

    "Il n’existe pas de démocratie sans liberté de la presse. Il ne se conçoit point de presse libre et indépendante sans sources d’information, qu’elles soient officielles ou secrètes. La Cour européenne des droits de l’homme a sanctuarisé cette évidence. Et pourtant, l’hebdomadaire Valeurs actuelles a choisi, dans sa livraison du 16 octobre, de consacrer un article à nos collaborateurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme, chargés de l’investigation au Monde et auteurs de nombreuses révélations sur des affaires sensibles, notamment celles dans lesquelles le nom de Nicolas Sarkozy est cité."

    On apprécie ou pas Sarkozy, là n'est pas le sujet. Mais est-il permis d'enquêter sur les méthodes des journalistes ?

    Michel Janva

  • Brigitte Bardot réaffirme son soutien à Marine Le Pen

    Entre Brigitte Bardot et la famille Le Pen, il y a une longue et fidèle amitié. Les plus anciens se souviendront des photos en noir et blanc de Brigitte Bardot avec Jean-Marie Le Pen lorsque celui-ci organisait les caravanes de soutien à l’Algérie Française.

    brigitte-bardot-jmlp-nb-mpi

    Hier, dans l’émission « Un jour, une histoire », Brigitte Bardot accordait une interview exclusive à Laurent Delahousse. Elle y redit son soutien à Marine Le Pen.


    Brigitte Bardot : « J’aime beaucoup Marine Le Pen » par puremedias

    http://medias-presse.info/brigitte-bardot-reaffirme-son-soutien-a-marine-le-pen/15557

  • David Cherpen – 8e journée Nationaliste et Identitaire

    Dimanche 12 octobre – Rungis (Paris)

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Piero San Giorgio Ebola: Analyse de la situation et préparatifs simples à faire…

    Quelques protections simples en cas de propagation du virus Ebola, afin de ne pas céder à la peur ou à la panique.
    1. Observez la progression des cas.
    2. Faites un plan
    3. préparez le matériel nécessaire

    des sites excellents pour se tenir informé:
    http://www.infectiologie.com/site/ebo…
    https://www.internationalsos.com/ebol…
    http://www.mobs-lab.org/ebola.html

    Plus d’infos dans les livres « Survivre à l’effondrement économique » et dans « Rues Barbares ».

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Communautarisme : mais qu’est-ce que la Licra intouchable a fait au bon dieu ?

    « Non aux communautarismes, oui à l’universalité des  droits de l’homme » : c’est sous cette appellation que la Licra, l’officine antinationale  présidée par Me Alain Jakubowicz,  tiendra ses « universités d’automne» au Havre pendant trois jours à partir de demain. Une séquence médiatique qui permettra sans doute à son président  de se calmer  puisqu’il ne s’est toujours pas remis de l’affront que lui ont  infligé il y a une semaine, à  l’occasion de sa  visite à la section de la Licra-Marseille, le «Gouverneur du Rotary International District 1760  Pierre Weill, et le vice-gouverneur du Rotary Club Marseille, Bernard Bonnes ». Ces derniers, jugez en vous-même, lui ont fait savoir que sa présence n’était pas souhaité à un dîner organisé par le Rotary Club Marseille «pour ne pas heurter certains invités, et notamment le Consul de Syrie». Une humiliation inconcevable pour sa majesté et qui l’a fait savoir en ressortant la propagande la plus grossière. Il a conspué dans un communiqué ceux pour qui «il est préférable de dîner avec le Consul d’un État qui assassine ses citoyens, et avec lequel la France a rompu ses relations diplomatiques, plutôt qu’avec le Président d’une association antiraciste laïque et républicaine » (sic).

     « La Licra s’honore de ne pas participer à un tel dîner » poursuit-il…mais  alors pourquoi protester ne de pas y être convié ?  Il est vrai que la logique n’est pas toujours le fort de la Licra…

     Ni plus largement d’ailleurs la pertinence de ses analyses et  prophéties politiques. Interrogé dans Paris-Normandie  à l’occasion de son passage programmé au Havre,  Alain Jakubowicz a été questionné sur les succès électoraux de l’opposition nationale. Il affirmait que « le FN a su s’habiller d’une jupe, présenter un visage féminin et a mis un bémol à ses discours extrémistes. C’est l’effet Marine Le Pen mais rien de plus. Le fond idéologique demeure. Le moment de vérité viendra pour ce parti. La synthèse sera impossible entre ceux qui veulent un parti de gouvernement en lissant tout et d’autres composantes, autrement plus identitaires. Ils demeurent unis sur la base de ces succès électoraux. Le FN va se heurter à une contradiction. Il ne vaut comme parti de repli qu’à la condition d’être différent or il se normalise et va susciter le même rejet que les partis traditionnels ».

     En pleine méthode Coué ( ?), Me Jakubowicz n’a toujours pas compris (?) que toutes les « composantes » du FN font front commun  pour que nos idées arrivent au pouvoir. Et que l’opposition nationale  ne suscitera pas « le même rejet que les partis traditionnels » si elle continue, comme l’affirme Bruno Gollnisch,  à défendre, tête haute et mains propres,  un programme alternatif au mondialisme UMPS.

     A l’occasion de sa réunion au Havre,  la Licra a commandé un sondage (Opinion Way) au terme duquel il apparait que le communautarisme serait largement un fantasme zemmourien qui ne correspondrait pas à la réalité. Bref réponse « classique » au multiculturalisme, ledit communautarisme,  que les Français voient partout monter autour d’eux, et qu’ils s’appliquent d’ailleurs  à eux-mêmes en désertant quand ils le peuvent les « quartiers pluriels » où s’élaborent le « vivre-ensemble »,  n’aurait pas de réalité concrète.

     Ainsi, à la question «avez-vous le sentiment d’appartenir à une communauté spécifique du fait de vos origines», 17% des Français seulement répondent par l’affirmative. Et à la question «diriez-vous que vous appartenez à une communauté spécifique du fait de votre religion», 13% ont  répondu oui.  -et 75% de ces 13 %  parlent du catholicisme. Les Français sondés plébiscitent aussi  à plus de 90% les valeurs républicaines, y compris la laïcité.

     La montée des menaces d’une balkanisation généralisée de notre pays est cependant parfaitement perçue par les personnes interrogées. 77%  (86% en Île-de France…) estiment qu’il y a un danger de « repli communautariste » qui pour huit Français sur  dix, peut alimenter le racisme, diviser la société française, «favoriser la montées des extrémismes religieux et l’embrigadement .

     Pour combattre cette évolution, 45% des sondés souhaitent que les pouvoirs publics mettent plus de moyens de police et de justice, (37% plus de moyens dans l’éducation à la tolérance) alors que 22% des Français interrogés disent avoir été eux-mêmes victimes de racisme ou de discrimination.

     « Les gens estiment majoritairement qu’ils n’appartiennent à aucune communauté, mais ils trouvent quand même qu’on s’intéresse plus aux autres qu’à eux. Il faut vider cet abcès» a affirmé Alain Jakubowicz en prenant connaissance du fait  que  72% des personnes interrogées affirment aussi  que la France accorde «plus d’importance aux difficultés subies par certaines minorités». Un sentiment de partialité qui bénéficierait aux juifs et aux musulmans (cités par 13% des sondés à chaque fois), ainsi qu’aux «immigrés, étrangers et clandestins» (18% au total).

      De clandestins ou plus exactement de propagande sans-papiériste, il est beaucoup question ces derniers jours avec la promotion-bulldozer du nouveau film du duo Olivier Nakache et Eric Toledano,  « Samba». On y retrouve leur acteur fétiche d’«Intouchables »,   la-personnalité-préférée-des-Français-avec-Yannick-Noah, l’humoriste et acteur  Omar Sy. Dans «Samba», celui-ci incarne un touchant et sympathique clandestin confronté  en France à l’arbitraire et qui sera aidé par deux assistantes sociales au cœur gros comme ça…

     Jean-Marie Le Pen avait vu dans «Intouchables » ou le souriant Omar jouait le rôle d’un garde malade de banlieue rigolard  redonnant goût à la vie à un  François Cluzet tétraplégique, une métaphore sur l’immigration. Une France invalide, débile, handicapée, déclinante,  affaiblie qui ne peut trouver son salut dans ses propres forces mais seulement  dans le recours à  l’étranger.

     Malgré l’énorme succès du film, notait dernièrement Le Point, Hollywood a renoncé à l’adapter aux Etats-Unis (ou l’ami Omar fait aussi carrière) jugeant qu’il développait des stéréotypes racistes. En l’espèce le syndrome  Oncle Tom avec ce personnage de grand noir au service d’un blanc, évoquant aux Etats-Unis  la période de l’esclavagisme.

     Même mésaventure  souligne Le Point pour « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu», qui dépasse désormais les 12 millions d’entrées en France ». Un  film de Philippe de Chauveron qui narre le « destin » d’une «  famille française catho dont les quatre filles épousent respectivement un Chinois, un Arabe (musulman), un juif et un Ivoirien catholique ». Occasion d’une  accumulation de  clichés et de poncifs sur les communautés visées comme ressort comique. Une autre fable antiraciste…jugée raciste dans des pays anglo-saxons ou le communautarisme est la règle et le melting-pot un simple slogan…  

     « Les distributeurs sont tentés de  sortir (Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu)  aux États-Unis, face au raz-de-marée suscité par le film, mais ils refusent de prendre le risque d’une polémique quasi certaine. La raison invoquée ? Un humour jugé politiquement incorrect, traduisez limite raciste, dans un pays très sensible sur la question. « Ils ont une approche culturelle très différente de la nôtre, explique Sabine Chemaly, la directrice internationale des ventes de TF1, au coeur des négociations mondiales pour le film. Nos contacts l’ont trouvé politiquement incorrect. Jamais ils ne se permettraient aujourd’hui de rire sur les Noirs, les Juifs ou les Asiatiques. (…). La même réserve est observée en Grande-Bretagne, une situation de blocage qui devrait déboucher sur un remake classique et édulcoré, spécialement conçu et adapté à la culture anglo-saxonne ».

     Eric Zemmour, notait Guilaume Faye sur son blogue, «est un des rares à avoir tout compris sur les raisons du succès de ce film » en vérité assez médiocre. «  Dans sa critique, Une France rêvée qui n’existe pas,  il note : «le succès de ce film rejoint celui d’Intouchables (…) : la France se regarde complaisamment dans son miroir universaliste, le magnifique modèle de l’assimilation (…) . Mais ce miroir a été brisé, piétiné, saccagé. C’est bien parce que ce modèle français est mort qu’on l’exalte. Comme une irrépressible nostalgie. Comme un mythe des origines. La société française refuse de voir l’inéluctable ; espère encore naïvement qu’on peut revenir en arrière, effacer ses tragiques erreurs. C’était mieux avant, on veut – on peut – y retourner, tel est le message subliminal du film, qui emporte l’adhésion populaire. La France déteste l’avenir qu’on lui a imposé, et vénère le passé qu’on lui a arraché. » 

     M. Faye relevait de son côté qu’ « il s’agit toujours (comme dans les séries télévisées) de femmes françaises de souche qui épousent des hommes d’autres origines – et non pas le cas inverse – ce qui a une connotation symbolique très forte. Pourquoi n’ose-t-on jamais mettre en scène des femmes musulmanes qui épouseraient un Français de souche ? Car un message central de cette comédie correspond à un des piliers de l’idéologie dominante : l’apologie du métissage, sous la forme du mariage mixte, de préférence quand la femme est européenne ».

     « D’autre part, ce film de propagande est fondé sur un mensonge central, un retournement orwellien de la réalité, comme dans le cinéma soviétique : l’œuvre de fiction moralisatrice opère une distorsion du réel. Ce que vous voyez, croyez et vivez est une illusion, la réalité est tout autre ».

     « Le propos de ce film est d’être un hymne à la diversité, à l’intégration réussie, à la mixité bienheureuse. C’est-à-dire l’inverse même de la réalité et de l’expérience vécues par des millions de Français. L’idéologie délirante défendue dans cette comédie à message politique sous un habillage de divertissement est en fait celle du think tank Terra Nova qui inspire le PS : le communautarisme est compatible avec le vivre ensemble. Ce qui n’empêche pas Geoffroy Didier, représentant de la droite de l’UMP, de se féliciter de ce film culte »…à l’instar de l’officine de M. Jakubowicz.

     « C’était pas un déjeuner de famille, c’était une réunion de la Licra»  déclare un des personnages de ce film-culte, au nombre des « dialogues savoureux » pointés par les médias. « Savoureux » peut être mais assurément faux. En mars 2010, alors que la Licra et ses semblables fustigeaient Eric Zemmour pour ses  propos  sur le profil ethnique  de la majorité des  délinquants, la  Ligue de Défense Juive (LDJ) avait eu l’idée assez amusante de diffuser les photos des membres du bureau de la  Licra, composé uniquement de «judéo-chrétiens». « Pour une organisation antiraciste, la composition de ce bureau n’est-elle marquée par une sorte de ségrégation vis à vis des communautés arabe et noire ? » relevait malicieusement la LDJ, assortissant son commentaire de la célèbre  citation biblique : « Voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien »…

    http://gollnisch.com/2014/10/16/communautarisme-quest-ce-licra-intouchable-fait-au-bon-dieu/

  • Le soutien des banques anglo-saxonnes aux Nazis

    Dans son livre « Aggression », Otto Lehmann-Russbeldt nous raconte que « Le 4 janvier 1933, Hitler fut convié à une réunion à la Schroder Bank de Berlin. Les industriels et les banquiers les plus importants d’Allemagne réglèrent ses difficultés financières et lui permirent de faire face à la dette énorme qu’il avait contractée en relation avec le maintien de son armée privée. En échange, Hitler promit de casser le pouvoir des syndicats. Le 2 mai 1933, il remplit sa promesse. » 

         A la réunion du 4 janvier 1933, étaient présents les frères Dulles, John Foster Dulles & Allen W. Dulles de la firme juridique new-yorkaise, Sullivan & Cromwell, qui représentait la Banque Schroder. Les frères Dulles étaient souvent présents aux réunions importantes. Ils avaient représenté les Etats-Unis à la Conférence de Paix de Paris (1919) ; John Foster Dulles se tuera à la tâche en tant que Secrétaire d’Etat de Eisenhower, tandis qu’Allen Dulles dirigera la CIA pendant de nombreuses années. Les apologistes des frères Dulles ont rarement tenté de défendre leur apparition à la réunion qui installa Hitler comme Chancelier d’Allemagne, préférant prétendre que cela ne s’est jamais produit. Un biographe, Leonard Mosley, contourne cela indirectement dans « Dulles », en exposant : « Les deux frères avaient passé beaucoup de temps en Allemagne, où la firme Sullivan & Cromwell avait des intérêts considérables au début des années 30, ayant représenté plusieurs gouvernements provinciaux, quelques grands groupes industriels, un grand nombre de sociétés américaines qui avaient des intérêts dans le Reich et quelques riches particuliers. » 

         Allen Dulles accéda plus tard à la direction de la J. Henry Schroder Company. Ni lui, ni J. Henry Schroder ne seront soupçonnés d’être pro-nazi ou en faveur de Hitler ; le fait auquel on ne peut échapper était que si Hitler ne devenait pas Chancelier d’Allemagne, il y avait peu de chances que la Deuxième Guerre Mondiale – guerre qui doublerait leurs profits – devint réalité. 

         Voici ce que déclare la Grande Encyclopédie Soviétique : « La maison bancaire Schroder Bros. (c’était la banque de Hitler) fut établie en 1846 ; ses associés actuels sont les barons von Schroder, apparentés à des branches états-uniennes et anglaises. » 

         Le rédacteur en chef de la rubrique financière du « Daily Herald » de Londres écrivit, le 30 septembre 1933, un article sur « La décision de M. Norman d’accorder aux Nazis le soutien de la Banque (d’Angleterre). » John Hargrave, dans sa biographie de Montagu Norman dit ceci : 

         « Il est pratiquement certain que Norman, opérant depuis son fief de Threadneedle Street [N. de l’E. : c’est-à-dire, de la Banque d’Angleterre], fit tout ce qu’il put afin d’aider sur le plan financier l’hitlérisme à prendre le pouvoir politique et à le conserver. » 

         Le Baron Wilhelm de Ropp, un journaliste dont le plus proche ami était le Commandant F.W. Winterbotham, chef des Renseignements Aériens des Services Secrets Britanniques, fit venir à Londres le philosophe nazi Alfred Rosenberg et le présenta à Lord Hailsham, Ministre de la Guerre, à Geoffrey Dawson, rédacteur en chef de The Times, ainsi qu’à Norman, le Gouverneur de la Banque d’Angleterre. Après s’être entretenu avec Norman, Rosenberg rencontra le représentant de la Banque d’Angleterre. Voici ce qu’en dit Hargrave, « Au début de 1934, un groupe privilégié de financiers de la City se réunit dans le bureau de Norman, dont les murs étaient dépourvus de fenêtres : Sir Robert Kindersley, associé dans Lazard Brothers, Charles Hambro, F.C. Tiarks et Sir Josiah Stamp (un autre directeur de la Banque d’Angleterre). Le Gouverneur Norma disserta sur la situation politique en Europe. Une nouvelle puissance s’était établie, une très grande « force stabilisatrice » : l’Allemagne nazie. Norman recommanda à ses collègues d’inclure Hitler dans leurs plans en vue de financer l’Europe. Il n’y eut aucune opposition. » 

         Dans Wall Street and The Rise of Hitler, Anthony C. Sutton écrit: « Le baron nazi Kurt von Schröder servit d’intermédiaire pour faire passer en 1944 de l’argent d’ITT à l’organisation SS de Heinrich Himmler, alors que la Seconde Guerre Mondiale était en cours et que les Etats-Unis étaient en guerre contre l’Allemagne. » Kurt von Schröder, né en 1889, était un associé de la Maison bancaire de Cologne, J.H. Stein & Co, laquelle avait été fondée en 1788. Après la prise du pouvoir par les Nazis en 1933, Schroder fut nommé représentant allemande à la Banque Internationale des Règlements. La Commission Kilgore exposa en 1940 que l’influence de Schroder sur l’Administration d’Hitler était si grande qu’il obtint la nomination de Pierre Laval à la tête du gouvernement français durant l’Occupation nazie. La Commission Kilgore a donné la liste de plus d’une douzaine de titres importants que détenait Kurt von Schröder dans les années 1940, dont ceux de président de Deutsche Reichsbahn [les chemins de fer allemands], de président du Conseil du Reich aux Affaires Economiques, de dirigeant principal de la Schutztaffel, la SS, de conseiller à la Poste du Reich, de conseiller de la Deutsche Reichsbank et d’autres banques, ainsi que de groupes industriels de première importance. Schroder a siégé au conseil d’administration de toutes les filiales d’ITT (International Telephone & Telegraph) en Allemagne. 

    Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve fédérale

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/le-soutien-des-banques-anglo-saxonnes.html

  • Bataille de Kobané: «Pour la Turquie, Daesh n’est pas un ennemi»

    Et ce ne ce n’est pas une « théorie complotiste » mais tout ce qu’il y a de plus officiel.

    Entretien avec Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), décrypte la stratégie turque.

    Où se situe l’intérêt de la Turquie dans cette bataille de Kobané?

    Le président Erdogan a aujourd’hui deux véritables fixations: renverser Bachar al-Assad à tout prix et empêcher la montée en puissance des Kurdes en Turquie, mais aussi en Syrie et en Irak. La Turquie a échoué à s’opposer à l’autonomisation d’un Kurdistan irakien et refuse de voir la même chose se passer pour les Kurdes de Syrie et de Turquie, où ils représentent tout de même 20% de la population.

    Quelles relations entretiennent la Turquie et Daesh?

    Même s’il ne le dit pas clairement, Erdogan, qui est membre du bureau international des Frères musulmans, adhère à l’idéologie islamiste. Pour lui, l’organisation de l’Etat islamique n’est pas un ennemi. Par ailleurs, le trafic de Daesh enrichit les mafias turques. Jusque-là, les Kurdes de Kobané demandaient un droit de passage pour le pétrole des djihadistes. S’ils disparaissent, Daesh comme la Turquie sont gagnants. De son côté, l’organisation de l’Etat islamique n’a jamais menacé la Turquie, à l’inverse de la Jordanie ou de l’Arabie saoudite.

    La Turquie peut-elle être considérée comme un ennemi de la coalition?

    Elle est en tout cas en totale contradiction avec la politique de la coalition et avec l’Otan, dont elle est pourtant membre. Quand l’Occident refuse de négocier avec les djihadistes, la Turquie n’a, elle, pas hésité à échanger des petits chefs de Daesh contre des otages turcs kidnappés au consulat de Mossoul. Pour changer le rapport de forces, il faudrait que les Occidentaux utilisent les moyens de pression à leur disposition. Mais personne ne montre la moindre volonté de le faire.

    Source : 20 minutes

    http://www.contre-info.com/

  • Calais en état de siège : migrants, passeurs et collabobos main dans la main

    Il est temps que les pompiers pyromanes comprennent que la France est en état de siège, ce que la population ne tolérera plus longtemps.   

    Delphine Coulin, co-scénariste du film Samba, s’est exprimée au micro du « Grand Journal » pour témoigner de sa profonde colère et donner une leçon de « moraline » aux Calaisiens. La sublime « humaniste » s’est indignée : « Être sans papiers en France, c’est être menacé d’expulsion à chaque instant, pour un ticket de métro non composté par exemple. » Cela me semblait pourtant logique, que des personnes en situation illégale (des clandestins) soient expulsées. Il ne s’agit que de l’application de la loi. Il est, d’ailleurs, amusant de constater que pour cette gauche déphasée et traîtresse, s’abriter derrière le juridisme ne marche que pour assommer les « mal-pensants » de lois toujours plus liberticides, et jamais pour assurer la tranquillité des Français les plus modestes.

    Interrogée sur les manifestations des habitants de Calais, elle a répondu ceci : « Non, je ne comprends pas les habitants de Calais. Vous savez, depuis la Révolution, il y a toujours eu une France des droits de l’homme et une France plus rance. » Delphine Coulin pense que les Français qui ne tolèrent plus les violences, les vols, les dégradations, l’invasion des clandestins à Calais, appartiennent à une France « rance », cela a au moins le mérite d’être clair. Complice objective de la haute finance et humaniste de façade, cette femme vit à côté des réalités du monde, sans amour pour les siens, ni pour les migrants.

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