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  • Le retour au septennat : un projet salutaire

    Le retour au septennat, non renouvelable, dans un contexte politique difficile, est une mesure de bon sens, une mesure salutaire.   

    Jacques Mézard, sénateur PRG du Cantal, a porté dans la Chambre haute une proposition de loi constitutionnelle cherchant à « rétablir à sept ans la durée du mandat du président de la République et à le rendre non renouvelable ». Cette proposition fait suite à un autre projet de loi constitutionnelle du même type, déposé à l’Assemblée nationale début novembre, avec pour premier signataire le député UMP Jean-Pierre Decool. Ce projet de loi, qui n’a pas encore été examiné, était également signé par des gens aussi divers que Gilbert Collard, Nicolas Dupont-Aignan ou Lionnel Luca.

    Les origines du septennat, adapté à la philosophie politique française, remontent à la loi du 20 novembre 1873, qui confia pour sept ans le pouvoir exécutif au maréchal de Mac Mahon sous le titre de président de la République. L’amendement Wallon, voté le 30 janvier 1875, consacra durablement l’institution présidentielle et le principe du septennat.

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  • UMP : Minute appelle à voter Mariton

    Pour Minute, hors de question de se prononcer en faveur du favori. Les idées d'abord :

    M"Celui qui se définit comme libéral-conservateur part en effet d’un principe: « Si la droite, c’est d’accommoder les restes socialistes une fois qu’on est au pouvoir, ce n’est pas la peine. Quand une loi est mauvaise, il faut l’abroger. » Cela vaut pour le « mariage pour tous » comme dans les autres domaines. Notamment sur le Code de la nationalité, qu’il se refuse à rectifier à la marge: Mariton propose par exemple de « faire du droit du sang le principe directeur de la nationalité française, tout en permettant des naturalisations pour les étrangers bien intégrés ». Même chosepour le regroupement familial qu’il veut limiter… « en faisant en sorte que les aides sociales ne soient accordées qu’après un délai minimum de trois ans après l’entrée sur le territoire ». [...]

    C’est dans le domaine scolaire qu’Hervé Mariton frappe le plus fort. L’importation de débats sociétaux dans les écoles? Terminé! La mission quasi exclusive des enseignants? « La transmission des savoirs fondamentaux. » Il réclame même leretour des uniformes (ce qu’il appelle des « tenues homogènes au nom du principe de laïcité ») et demande clairement la fin du collège unique, avec le retour de l’apprentissage dès 14 ans. Entre autres mesures décapantes, il propose également le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois par tant en retraite, grâce à la redéfinition du périmètre de l’Etat – c’est pour son côté libéral – et à l’augmentation du temps de travail… des fonctionnaires! [...]

    Dans une récente réunion publique devant une trentaine de personnes dans une ville de 4000 habitants – preuve qu’en province, sa candidature suscite un intérêt –, Hervé Mariton a raconté que lors de la dernière présidentielle, il était le porte-parole de Nicolas Sarkozy sur deux dossiers, la famille et les transports. Or, a-t-il révélé, « je ne savais pas ce que pensait le candidat »! Il a confié s’en être entretenu récemment avec Valérie Pécresse qui lui a dit que c’était pareil pour elle! Conclusion de Mariton: «De l’improvisation style 2012, je n’en veux plus. » Il n’est pas le seul."

    Michel Janva

  • [ASSEMBLEE] Alain Tourret (PRG) : « L’IVG fait partie de notre patrimoine républicain. »

    Le député radical de gauche Alain Tourret, à l’occasion de la séance de questions au gouvernement, fustigeait ce martin le retour sur le devant de la scène du débat relatif à la dénaturation du mariage. Il dénonçait ainsi l’attitude d’ « une partie de la droite, revancharde par nature, réactionnaire par tempérament [qui] a, aiguillonnée par des factieux, décidé de remettre en cause cette loi témoignant du progrès humain. » [sic].

    La suite sur Le Rouge & le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?ASSEMBLEE-Alain-Tourret-PRG-L-IVG

  • TVL : JT du 18/11/2014

  • Selon le droit européen, l’abrogation de la loi Taubira est possible

    Outre l'argument spécieux du Conseil constitutionnel qui annulerait une abrogation de la loi Taubira, ses partisans estiment que cette annulation serait retoquée par les instances supranationales. Faux, selon Grégor Puppinck :

    "[...] c’est essentiellement une question de volonté politique de la part du Gouvernement français. S’il le souhaite, il le peut. Il aura des soutiens d’autres pays européens, et fera naturellement face à l’opposition d’un certain nombre  de gouvernements, mais la France pourrait y parvenir et même rassembler autour d’elle d’autres gouvernements européens qui lui seraient très favorables. [...]

    Le fait que le Conseil de l’Europe soit aujourd’hui divisé sur cette question signifie que les États ont encore une grande marge de liberté, mais que chaque action, chaque décision s’inscrit dans ce rapport de force et a une influence importante sur les débats.

    D’un point de vue plus juridique, il me semble que l’évolution des positions dominantes tend vers un statut quo, vers un terrain d’entente, qui consisterait d’une part pour les institutions européennes à renoncer d’imposer la légalisation du mariage entre personnes de même sexe au nom des droits de l’homme(parce qu’il apparaît bien au vue des référendums et des modifications constitutionnelles que c’est impossible), mais d’autre part, ces institutions ou les gouvernements semblent s’accorder pour généraliser le modèle des contrats d’unions civiles.

    Cela veut dire que d’un côté on renoncerait au mariage homosexuel pour toute l’Europe mais on obligerait les États à adopter des contrats d’union civile qui viseraient à donner des droits pratiques et concrets pour que les couples de même sexe puissent organiser leur vie, dans la légalité avec une certaine reconnaissance sociale. Cette tendance est maintenant confirmée dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, qui en juillet dernier, dans une importante affaire (Hämäläinen contre la Finlande) a affirmé très clairement que la Convention européenne des droits de l’homme ne contient pas de droit au mariage pour les couples de même sexe. La Cour a tranché le débat : il n’y a pas de droit au mariage pour les personnes de même sexe au titre de la Convention.

    Mais en même temps, elle a développé une autre jurisprudence selon laquelle il y aurait une forme de droit à la reconnaissance sociale de la relation qu’entretiennent des personnes de même sexe. L’idée que les couples de même sexe auraient « des droits à des droits », « des droits à un statut ouvrant des droits », permettant à ces personnes d’organiser leur vie ensemble.

    Cette approche est confirmée dans deux documents récents. Un document du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, qui regroupe les 47 Gouvernements du Conseil de l’Europe, qui, s’agissant de la Croatie a accepté que celle-ci constitutionalise le mariage hétérosexuel, tout en notant l’intention du Gouvernement de l’époque d’ouvrir le contrat d’union civile (décision du 12 mars 2014)

    De même s’agissant de la Hongrie, la Commission de Venise a adopté la même approche, en estimant qu’on pouvait avoir cette interdiction du mariage pour les personnes de même sexe d’un côté dans la Constitution tout en ayant à côté un contrat d’union civile (avis n° 621 de juin 2011).

    Voilà la situation. Si un prochain gouvernement devait revenir sur la loi Taubira, il y aurait toujours cette possibilité pour la France de proposer un contrat d’union civile : le Pacs.

    Finalement, une évolution de la loi Taubira dans ce sens, une abrogation, une modification, ou un remplacement de la loi Taubira resituerait la France sur le terrain médian ; la solution la plus consensuelle en Europe, qui serait un terrain solide et assez aisé à défendre. D’autant plus que le droit européen et la Cour européenne reconnaissent que les droits et obligations liés au mariage peuvent être parfaitement différents de ceux liés aux contrats d’union civile. Notamment en matière de filiation et c’est là le plus important. Cela veut dire que la Cour n’exigera pas qu’un contrat d’union civile englobe également les mêmes droits en matière de filiation que le mariage. Précisément parce que le droit au mariage garanti par la Convention européenne des droits de l’homme est un droit garanti en vue de la fondation d’une famille. Et la Cour reconnaît l’intérêt des États à vouloir préserver le mariage et la famille. [...]"

    Michel Janva

  • La gauche Macron : vous avez dit « thèse complotiste » ?

     « En ce qui nous concerne, si nous préférons le libéralisme économique au dirigisme, nous ne sommes pas les derniers à stigmatiser les dérives de la mondialisation et de la recherche du profit à tout prix, qui conduisent à la destruction des nations, des sociétés et des individus » (Bernard Mazin)

    Dans son excellente chronique du 31 octobre dernier sur les grandes manœuvres de la gauche, Michel Geoffroy estimait que la stratégie du PS était désormais « d’incarner une “nouvelle gauche moderne” […] une gauche Macron, qui “réforme” et donc rassure la finance et nos partenaires européens, d’autant qu’elle sera évidemment atlantiste » (*).

    Nos ennemis sont enclins à cataloguer les jugements comme celui exprimé par Michel Geoffroy, et plus généralement nos analyses sur la « super-classe mondiale » et sur la convergence entre la gauche et la fausse droite autour de l’idéologie cosmopolite et mondialiste, comme une forme de prurit complotiste à éradiquer d’urgence.

    Pourtant, ce n’est pas de nos rangs que viennent les appels à un gouvernement planétaire, mais bien des DSK ou autres Pascal Lamy. Quant à la dérive néo-libérale du PS, qui débouche sur la communion de l’UMP et du PS dans les mêmes valeurs, c’est essentiellement par une partie de la gauche qu’elle est montrée du doigt, plus que par la droite molle qui a compris qu’elle gagnerait à se montrer discrète sur ce terrain. Au niveau le plus rudimentaire, ce sont les écologistes et le Front de gauche qui se chargent de faire le travail. Mais des analyses beaucoup plus élaborées existent aussi, de Jean-Claude Michéa (1) à Jacques Julliard (2).

    Mais avant tout, ce qu’il y a de réconfortant avec nos adversaires, c’est qu’à chaque fois qu’ils essaient de faire passer nos opinions pour des billevesées sorties de cerveaux confus qui prennent leurs désirs pour des réalités, c’est précisément la réalité qui vient conforter la crédibilité de nos thèses.

    Ainsi, l’actualité vient à point nommé apporter de l’eau au moulin de Michel Geoffroy en ce qui concerne l’émergence de la « gauche Macron ».

    Notre sémillant ministre de l’Economie et des Finances, qui, peu de temps après sa prise de fonctions, avait occupé les écrans radars médiatiques par quelques « petites phrases » aussi approximatives que malencontreuses, vient une nouvelle fois de s’illustrer par des déclarations qui, n’en doutons pas, vont avoir pour effet de priver le PS de quelques voix supplémentaires aux prochaines échéances électorales.

    Inaugurant, le 10 novembre à Oran (Algérie), une nouvelle usine Renault, dont Le Monde relève au passage que c’est la 19e du constructeur automobile hors de France, M. Macron a en effet prononcé les paroles suivantes :

    « L’ouverture de cette usine est […] une très bonne nouvelle pour la France. Les voitures assemblées à Oran l’étaient auparavant en Turquie et en Roumanie, il n’y a donc pas de perte pour notre pays. Si Renault n’avait pas pris cette décision de relocalisation en Algérie, un autre l’aurait prise à sa place. »

    Mais ce n’est pas tout, car il a également déclaré :

    « On ne peut plus être présent en Algérie et dans les pays émergents comme on l’était au XXe siècle. Il faut désormais installer de la production si l’on veut profiter de la croissance de ces pays. La relation économique, ce ne sont plus juste des exportations. Pour gagner, il faut donner des gages. »

    Et encore ceci :

     « La France ne doit pas avoir peur de produire à l’étranger car cela crée de l’adhérence avec notre économie. Mais à la condition que nous gardions la propriété intellectuelle. »

    La dernière condition a tout de la clause de style, car chacun sait qu’au train – si l’on peut dire – où vont les choses et les transferts de technologie, nous achèterons un jour meilleur marché nos TGV fabriqués en Chine, et nous aurons peut-être enrichi quelques détenteurs de brevets, mais surtout créé quelques milliers de chômeurs français de plus.

    Les considérations du ministre sur le profit que la France est censée tirer de la croissance algérienne prêtent à sourire : on avait plutôt l’impression que depuis 40 ans c’est la France qui a été la vache à lait de l’Algérie, et de bien d’autres pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Quant aux « gages » dont il parle, nous gageons pour notre part qu’ils profiteront certainement aux actionnaires de Renault, mais certainement pas aux ouvriers français.

    On admirera le raisonnement consistant à dire en substance que si nous n’y allons pas, d’autres iront à notre place et surtout qu’il n’y a pas de perte pour notre pays, puisqu’il s’agit de véhicules qui étaient déjà assemblés hors de France !

    Ajoutons que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, également présent à l’inauguration, a pour sa part identifié « 21 projets qui devraient permettre de créer de l’emploi en Algérie, mais aussi en France », le dernier membre de phrase semblant être là pour faire de la figuration…

    Enfin, cerise sur le gâteau : Emmanuel Macron a profité de l’occasion pour écorner au passage Marine Le Pen, qui avait qualifié son déplacement de « provocation indécente », et qui s’est vue accusée de dire « des âneries » et de ne pas connaître l’entreprise. Le propos de cette chronique n’est pas de juger le programme économique du FN, ni pour en faire l’éloge, ni pour en mettre en évidence les faiblesses. Mais, outre qu’il est douteux que, secteur financier mis à part, le « banquier Macron » ait une meilleure connaissance des difficultés des entreprises que Marine Le Pen, son « coup de pied de l’âne » sera un coup d’épée dans l’eau.

    En effet, les propos d’Oran reflètent de façon évidente cet avènement d’une « gauche ouverte à la mondialisation, qui abandonne le peuple et les vieilles lunes socialistes sans aucun complexe » que décrivait Michel Geoffroy. Or, comment ce prêche en faveur de la « mondialisation heureuse » pourrait-il convaincre, alors qu’il est contraire à tout bon sens et cultive le déni de réalité ?

    La réalité, c’est parfois le romancier qui la décrit mieux en quelques lignes que ne le font des essais de plusieurs centaines de pages. Laissons donc la parole à Marc Dugain, qui, dans son dernier ouvrage de fiction politique (3), campe un personnage de conseiller stratégique – de « spin doctor » dans le jargon « globish » – d’un candidat à l’élection présidentielle, qui fait part de ses réflexions sur la mondialisation :

     « Il définissait la mondialisation comme une perte de contrôle des gens sur leur propre vie en contrepartie de l’opportunité de consommer moins cher. La mondialisation était selon lui peu ou prou la continuation du modèle colonial. Les nations développées continuaient à se procurer des matières premières et de la main-d’œuvre à bas prix. Le consommateur final y trouvait son compte même s’il rechignait à l’avouer. Les biens de consommation étaient à moitié prix de leur vraie valeur, celle qui résulterait d’un salaire juste. Pas celui perçu par des hommes et des femmes entassés dans des usines insalubres du Bengladesh ou alignés comme des pions dans d’interminables usines chinoises sous le regard implacable des membres du parti qui garantissaient l’ordre social aux manufacturiers étrangers. Chaque chose ayant son revers, ce qu’on gagnait au niveau des prix, on le perdait au niveau de l’emploi, et la cohorte des chômeurs était grossie par une immigration à laquelle on parvenait difficilement à offrir une qualification. Et pour maintenir une paix sociale rendue déjà très artificielle par un niveau de prix anormalement bas, on subventionnait les oubliés de la mondialisation en pompant largement dans la richesse d’entreprises d’avenir, pendant que celles du passé, celles qui vivaient exclusivement du différentiel du coût du travail, rechignaient à rapatrier leurs bénéfices dans leur pays d’origine, profitant allégrement de la mondialisation des capitaux et de la nature apatride de ces bénéfices. Et pendant ce temps déjà long à l’échelle d’une nation déclinante, l’endettement enflait inexorablement, menace vidant de leur substance tous les discours apaisants qui exhortaient à une croissance attendue avec la sérénité des défenseurs de la Ligne Maginot. Notre système de production, basé sur l’accumulation de biens plus ou moins inutiles, était […] à l’évidence obsolète, mais on n’en connaissait pas d’autre qui soit réaliste. L’idée communiste ruinée par la mégalomanie paranoïaque des dirigeants s’était évanouie et les nations qui l’avaient endurée s’étaient précipitées dans le seul modèle qui régissait désormais la planète : l’avidité. »

    En ce qui nous concerne, si nous préférons le libéralisme économique au dirigisme, nous ne sommes pas les derniers à stigmatiser les dérives de la mondialisation et de la recherche du profit à tout prix, qui conduisent à la destruction des nations, des sociétés et des individus.

    Lorsque Thomas Piketty, dans son ouvrage (4) de plus de 1000 pages qui, plusieurs mois après sa sortie, s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et figure toujours sur les présentoirs des grandes librairies, démontre que l’écart entre les plus hauts et les plus bas revenus ou patrimoines s’est accru de façon significative par rapport au début du XXe siècle, on peut souscrire à l’idée que cette situation est un facteur de tension sociale. C’est d’autant plus vrai que les revenus et le patrimoine des « ultra-riches » d’aujourd’hui reposent majoritairement sur des activités d’investissement financier et sur la recherche du profit maximum par les délocalisations et l’immigration. Nous sommes donc fondés à tirer le signal d’alarme sur la « décohésion sociale » qui découle de cet état de fait.

    En revanche, lorsque Thomas Piketty préconise de mettre en place un ISF mondial, ou au moins européen, pour assurer une redistribution aux moins favorisés de la richesse des « nouveaux rentiers », cela relève de l’utopie égalitaire que nous critiquons sans relâche.

    Les propos d’Emmanuel Macron relèvent de la même logique utopique. Alors, dans la mesure où les socialistes – mais aussi leurs complices UMP dans le Système – n’ont pas d’autre avenir à offrir que ce que nous décrit le personnage de Marc Dugain, tout porte à penser que leur stratégie de « nouvelle gauche moderne » les conduira droit dans le mur. Reste à savoir à qui profitera cet accident de la (dé)route.

    Bernard Mazin, 12/11/2014

     Notes :

    De la rédaction :

    (*) A gauche les grandes manœuvres ont déjà commencé. Mais la vieille droite regarde passer les trains

    De l’auteur :

    1. Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche / De l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu, Ed. Climats 2013.

    2. Jacques Julliard, Les gauches françaises / 1762-2012, Ed. Flammarion 2012.

    3. Marc Dugain, L’Emprise, Ed. Gallimard 2014, p. 46-47.

    4. Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, Ed. Le Seuil 2013.

    http://www.polemia.com/la-gauche-macron-vous-avez-dit-these-complotiste/

  • Michel Onfray et la mort de l'occident

  • Congrès du FN: Lyon capitale de la résistance nationale !

    Exemple du «mal absolu» pour Barack Obama, « crimes contre l’humanité » pour François Hollande …Les opposants occidentaux à Bachar-el-Assad ont dénoncé dimanche les crimes commis par …d’autres opposants à Bachar-el-Assad, en l’espèce les miliciens de l’Etat islamique (EI). Les fous d’Allah  ont filmé dimanche dans une vidéo mise en ligne sur internet (figurerait au nombre  des bourreaux au moins  un Français converti), la décapitation de 18 soldats syriens fidèles au régime laïc et d’un ex soldat américain reconverti dans l’humanitaire, Peter Kassig. En France même, la paix civile, la concorde nationale, le vivre-ensemble  seraient menacés par deux entités distinctes mais animées par les mêmes pulsions douteuses. Selon les résultats de l’enquête menée, avec l’aide de l’Ifop, par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) de Dominique Reynié,  proche de l’UMP,  ce visage de la haine serait incarné quasiment  à part égale par les sympathisants frontistes et les familles  musulmanes de France !  A quelques jours du Congrès à Lyon d’un FN en pleine ascension, M. Reynié ne se contente plus de fustiger « l’ethnosocialisme » du FN mais affirme que le Mouvement de Marine Le  Pen  « n’échappe pas à sa nature » antisémite !

     Rendue publique vendredi dernier dans Le Monde, cette enquête à la méthodologie suspecte et pour le moins sujette à caution, «visait à tester l’hypothèse soutenue en 2004 par Jean-Christophe Rufin dans son (mirobolant, NDLR) rapport sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, selon laquelle la part de l’extrême droite dans les violences antisémites reculait au profit  d’une frange issue de l’immigration ».

     Plus globalement est-il expliqué ici, cette «enquête montre une société traversée par de fortes tensions qui pourraient traduire la montée de logiques communautaristes  et qui se manifestent par le fait qu’entre un tiers et la moitié des sondés estiment qu’il y a  beaucoup de » racisme anti-musulman (56 %), anti-juif (36 %), anti-noir (35 %) et anti-blanc (33 %) ». Communautarisation qui va de pair avec l’immigration de peuplement qui la nourrit mécaniquement et qui est un facteur de tensions comme nous ne cessons de le dire. Les sociétés multiculturelles sont des sociétés multiconflictuelles.

     « Pour mesurer l’antisémitisme exprimé par les sondés, les enquêteurs ont construit un indicateur à partir de six propositions reprenant les préjugés les plus répandus » : « les juifs » utilisent le « génocide nazi » pour défendre leurs propres intérêts, « les juifs ont  trop de pouvoir dans les médias », dans «le monde de l’économie et de la finance», dans «le monde de la politique»,  « il existe un complot sioniste à l’échelle internationale»,«les juifs sont responsables de la crise économique actuelle ».

     Il apparaitrait ainsi que « seuls 17 % des personnes issues de famille musulmane ne partagent aucun de ces préjugés contre les juifs, contre 53 % dans la population globale. « Les musulmans sont deux à trois fois plus nombreux que la moyenne à partager des préjugés contre les juifs », note Dominique Reynié, et cela d’autant plus qu’ils se déclarent pratiquants ».

     Ainsi, 66 % des musulmans considéraient  que le sionisme est « une idéologie qui sert à Israël à justifier sa politique d’occupation et de colonisation des territoires palestiniens », 57 % qu’il s’agit d’une « organisation internationale qui vise à influencer le monde et la société au profit des juifs,  46 %  qu’il s’agit « d’une idéologie raciste ».

     « Mais en réponse à plusieurs questions, ils témoignent d’opinions moins hostiles aux juifs que les proches du Front National » est-il décrété.  Certes M. Reynié note que  « le fait de se déclarer proche d’un parti politique, quel qu’il soit, est un facteur favorisant les préjugés contre les juifs ». 63 % des personnes qui ne se considèrent proches d’aucun parti ne partagent aucun des préjugés proposés, contre 53 % seulement des autres ».

     Mais « parmi les personnes politisées, la plus forte proportion qui rejette les propositions antisémites se trouve chez les Verts (62 %), la plus faible au Front National (25 %). (…). C’est chez les proches du Front National et, presque dans la même mesure, de Marine Le Pen, que  l’on trouve, et de très loin, le plus d’opinions antisémites et xénophobes ». Plus d’un sur deux trouvent qu’il y a trop de juifs dans les médias et l’économie et éviterait d’élire un président juif, et 22 % préfère éviter  un voisin juif . Pour deux sur trois, un Français musulman  n’est pas aussi Français qu’un autre ».

     «Pour Dominique Reynié, l’enquête manifeste que l’opinion antisémite résulte (…) d’un jeu de représentations et d’opinions politiques articulées entre elles. L’antisémitisme s’inscrit dans un monde de défiance dominé par une culture autoritaire, hostile aux immigrés, autant qu’aux différences sous toutes les formes qu’elles peuvent prendre ».

      Bref, par son programme prônant notamment la défense de l’identité française, la restauration de notre souveraineté, de l’autorité de l’Etat et de nos frontières, le FN attirerait automatiquement un électorat sensible aux préjugés antisémites comme l’aimant attire la limaille de fer. Un raisonnement pour le moins spécieux.

     Dans un article paru sur son blogue dimanche et d’une tonalité générale très hostile à Marine Le Pen et au FN, l’ex magistrat Philippe Bilger avoue cependant que «les citoyens qui votent de plus en plus pour le FN sous l’égide de MLP, ne sont pas tous (sic) des imbéciles ou des malfaisants, comme Bernard-Henri Lévy a osé un jour les qualifier. Il s’agit de gens laissés au bord de la route républicaine, qu’ils y soient réellement ou que leur impression de déclassement les conduise à s’y croire (…). Le FN fait moins peur dorénavant que ses adversaires se proclamant républicains ne font honte ».

     Cette dernière remarque est particulièrement juste et la honte au pire, au mieux l’indifférence  est le sentiment que donnent aux Français les appels  aux manifestations prévues à Lyon contre le FN le 29 novembre à l’occasion de son congrès. C’est en effet l’extrême gauche la plus archaïque, la plus totalitaire, la plus déconnectée du peuple aussi, qui appelle à  « raviver l’espoir par la lutte antifasciste ».

     Peu ou prou ceux là même qui ont très maigrement rassemblé samedi quelques milliers de personnes à  Paris, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg pour manifester contre « l’austérité » , à savoir le Front de Gauche,  Europe Ecologie Les Verts, le NPA, des responsables de groupuscules communautaires ou associatifs, des syndicalistes de la CGT, Solidaires, FO, FSU, qui seront flanqués des habituelles bandes antifas et libertaires.

     Médiapart en dressait la liste comme d’autres médias d’extrême gauche, une cinquantaine de signataires ont lancé un « appel national » contre la tenue du  congrés frontiste et  pour l’organisation «d’universités populaires et de salons du livre antifascistes» dans la capitale des Gaules.

     Karim Ouchikh,  conseiller culture de Marine Le Pen, président  SIEL (Souveraineté Indépendance et Libertés) et administrateur du Rassemblement Bleu Marine,  l’expliquait dans Le Figaro, cet appel « scandaleux » lancé par «des intellectuels de second rang», s’apparente à une  «fuite en avant idéologique». «Vouloir dénoncer le fascisme aujourd’hui, alors que la France n’est absolument pas menacée par un tel péril, c’est vouloir détourner l’attention des Français des sujets essentiels qui les préoccupent».  

     «On a l’habitude avec la gauche car cette gauche s’illustre souvent par beaucoup de dogmatisme, de sectarisme et pas mal de simplisme. Bientôt, ces mêmes intellectuels, demanderont la constitution d’une brigade internationale mais le péril imaginaire du fascisme n’existe que dans l’esprit de ces idéologues de gauche dirigés dans une impasse.»

     Il est vrai que les signataires de cet appel anti FN symbolisent  assez bien la dégénérescence intellectuelle de la gauche de la gauche en France qui n’a plus de figures d’un certain niveau.

     Ici ont donc appelé  à cette mobilisation  contre l’opposition nationale à Lyon,  de vieux dinosaures sclérosés comme l’institut CGT d’histoire sociale et l’institut de recherches de la FSU, mais aussi  la très ronronnante  fondation Copernic, sorte de carrefour de la gauche anti libérale et/ou altermondialiste. Elle est  co-présidée actuellement par  l’enseignante d’extrême gauche et spécialiste de  Cuba   Jeanette Pienkny, dite  Janette Habel et  le syndicaliste de Solidaires Pierre Khalfa, membre d’un bon « fromage », le  Conseil économique, social et environnemental et du Conseil scientifique d’Attac.

     Aucune pointure n’a voulu apposer son nom sur ce manifeste, à l’exception peut être dans le domaine du polar -même s’il n’est pas du niveau d’un Manchette ou du regretté ADG-  du vieux bolcho aigri , spécialiste en procès stalinien à savoir  Didier Daenninckx. Citons encore par souci d’honnêteté l’historien Jean-Paul Gautier,  auteur de « Les extrêmes droites en France », couvrant la période de  l’après-guerre avec  Jeune Nation  jusqu’ au FN des années 2000. Le  livre d’un homme très hostile aux idées patriotiques mais qui est plutôt sérieux,  précis et documenté.

     Avec deux autres militants antinationaux présents sur cette pétition, le juriste Michel Briganti (membre de l’équipe d’animation du Centre de recherche, d’information et de documentation antiraciste, CRIDA),  et le journaliste André Déchot ( ras l’front), Gautier est  aussi le co-auteur  du beaucoup plus délirant et nettement  moins abouti livre à sensation,  « La galaxie Dieudonné ».

     Pour le reste,  surnagent au nombre des signataires,  comme l’écume sur un  mauvais bouillon,   le « producteur » (sic) Jean Bigot, quelques autres déplumés ex animateurs de ras le front qui ruminent leurs échecs (Françoise Pécoup, Patrick Le Tréhondat Patrick Silberstein,  Jacques Breitenstein), leur acolyte la pauvre Anne Tristan qui connu sa petite heure de gloire dans les médias il ya 25 ans  avec son livre de science-fiction «Au Front », un universitaire trotskyste (il en reste) Samy Joshua, le médiocre documentariste Daniel Kupferstein, un mauvais écrivain comme  Eliane Arav, le  piètre réalisateur Alain Nahum, un responsable de l’association coquille vide  Mémorial 98,  Albert Herszkowicz…

     Et  comment ne pas citer la présence aussi sur ce manifeste du sociologue Saïd Bouamama,  auteur avec le   rappeur Saïdou de la «chanson» « Nique la France », dont le titre résume parfaitement constate Bruno Gollnisch,  le projet de nos antifascistes en carton pâte. Les éternels idiots utiles du grand capital et supplétifs benêts du mondialisme…

    Qu’ils le veuillent ou non, Lyon sera bien la capitale de la résistance nationale en marche  les 29 et 30 novembre prochains. 

    http://gollnisch.com/2014/11/18/congres-du-fn-lyon-capitale-resistance-nationale/