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  • GPA, Grossesse pour achat

    Sur France inter :

    "[C'est] l'histoire d'un petit garçon de 3 ans qui n'est, littéralement, le fils de personne. Une colonne signée Philippe Ridet, le correspondant du Monde en Italie. Tout commence en Lombardie. Un couple hétérosexuel ne peut pas avoir d'enfant mais en veut absolument. Ils n'obtiennent pas l'adoption. Alors ils optent pour la GPA, une mère porteuse. Et ils se rendent pour le faire, en Ukraine, où la gestation pour autrui est autorisée. 30.000 Euros. Ni l'homme ni la femme venus d'Italie ne fournissent de gamètes. Mais elle fait semblant d'être enceinte pour son entourage - un coussin sur le ventre. A la naissance, la mère porteuse refuse de reconnaitre le bébé, un faux certificat de naissance est rédigé.

    Mais l'affaire se complique lorsqu'il faut déclarer le bébé (que la presse transalpine a baptisé Tommaso) à l'état civil en Italie. Pourquoi la mère est-elle allée accoucher à Kiev ? Comment a-t-elle pu prendre l'avion enceinte de neuf mois ? Expertise ADN, pot aux roses découvert, procès jusqu'à la cour de cassation. La décision tombe.

    Le couple a enfreint la loi italienne qui interdit formellement la GPA quel que soit le pays où elle est pratiquée. Et le dossier s'alourdit d'une fausse déclaration à l'Etat civil.

    Alors que devient le petit Tommaso ? La mère biologique n'a pas reconnu l'enfant, le père biologique est inconnu et le coupe de Lombardie est en infraction avec la loi, on ne l’autorise donc pas à adopter Tommaso. Il doit être adopté par une autre famille. En attendant, il n’est aujourd'hui le fils de personne."

    Si, il est l'enfant de ses parents biologiques, qui l'ont mis en vente.

    Marie Bethanie

  • Genre : en route vers la dictature ?

    Un énième rapport « relatif à la lutte contre les stéréotypes » a été remis au gouvernement.

    S’exprimant au nom du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH), ses auteurs promeuvent « la budgétisation sensible à l’égalité femmes-hommes, et en particulier le mécanisme d’"éga-conditionnalité" des financements publics », en vertu duquel ceux-ci seraient subordonnés « au respect de l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les stéréotypes de sexe ».

    « Les biens et services publics financés doivent bénéficier de manière égale aux femmes et aux hommes », soutiennent les rapporteurs, qui donnent en exemple la ville de Toulouse, dont la municipalité « s’est donné pour objectif d’opérer un rééquilibrage de l’attribution des subventions en faveur des associations sportives de femmes ». Selon eux, une telle démarche devrait inspirer l’ensemble des politiques publiques. Naturellement, la priorité est donnée à l’École : « à court terme », les collectivités locales finançant l’achat de manuels scolaires devraient veiller à ce que ceux-ci assurent, entre autres, « la valorisation des femmes dans l’histoire des savoirs ». L’enjeu serait « de faire coexister un moyen terme entre le respect du principe constitutionnel de la liberté d’expression [...] et le principe constitutionnel du respect de la dignité de la personne humaine ». Vraisemblablement aux dépens du premier de ces principes. « Hormis le début de caractérisation du sexisme ordinaire en droit du travail », déplorent les rapporteurs, « les propos, "blagues", ou comportements sexistes, ne sont pas visés en tant que tels par le droit ».

    La suite sur le Journal d’un eurosceptique désabusé

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Genre-en-route-vers-la-dictature

  • UMP et mariage : ne soyons pas dupes

    Suite au meeting de Sens Commun, Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif Pour Tous, déclare :

     « Les propos tenus cet après-midi lors du meeting du mouvement Sens Commun par Nicolas Sarkozy, favori dans la course à la présidence de l’UMP, montrent la plupart des ténors de l’opposition souhaitent son abrogation : de Jean-Christophe Fromentin à Marine Le Pen, en passant par Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton ou Nicolas Sarkozy.

    Mais ne soyons pas dupes. Il ne s’agit encore que de déclarations d’intention. Il est donc aujourd’hui de notre responsabilité, comme de celle de l’ensemble des citoyens mobilisés pour la famille, le mariage et la filiation Père-Mère-Enfant de poursuivre notre action jusqu’à l’obtention de l’abrogation de la loi Taubira. Nous sommes actifs et vigilants depuis 2 ans. Nous le restons. Encore un peu de patience pour rétablir les droits de l’enfant ! »

    Michel Janva

  • De la Démocratie

    La gouvernance de la cité, telle que la Grèce antique nous l’avait enseignée, était fondée sur un idéal, totalement occulté de nos jours. Les élites de l’époque, soucieuses de leurs responsabilités, considéraient que le fondement de la politique est éthique, en tant qu’elle n’est que la réalisation de la responsabilité de tous envers tous. Toute politique digne de ce nom devait donc s’accorder avec les valeurs et les règles éthiques, non pas laïques car ce serait un non sens, mais fondées sur une responsabilité supérieure ancrée dans le spirituel.

    La démocratie moderne, fille de la révolte des colons Anglais du continent américain et de notre sanglante révolution, celle des terroristes de 1793, a bien vite confondu démocratie et égalitarisme. Les philosophes de cette déviance nous ont fourni, grâce aux « lumières », une certaine vision du monde bâtie sur un syllogisme érigé en dogme. Leur pensée matérialiste, purement anthropologique, les a poussé à considérer l’intériorité humaine comme un champs à cultiver, dont la société pourra et devra engranger les fruits. Plus question du paramètre âme, cette dimension spirituelle qui dérange, car infinie. Ce terrain, disaient-ils, est passif, irresponsable par nature. Il faudra donc indiquer à l’être humain les comportements nécessaires à son bien être, pour son bonheur, tout en déniant prendre en considération les us et coutumes des uns et des autres. La liberté comme le bonheur ne peuvent ni ne doivent s’acquérir individuellement, car tout deviendrait alors chaotique, à les écouter. Il faut donc imposer au citoyen l’égalité, collectivement, par la force de la loi… comme celle du genre !!! et au besoin par la terreur.

    Il convient ainsi de supprimer toute variable source d’imprécision scientifique et d’incertitude dans la construction de cette nouvelle société, proclamée démocratique, de cette humanité nouvelle devenue totalement laïque. Car seule la certitude scientifique et son application technologique fourniront les moyens d’ordonner le chaos dû à une liberté incontrôlée et à une spiritualité incontrôlable, causes de déséquilibres. Tout devra être jugé en fonction de l’efficacité… et seule l’efficacité pourra en juger. Il ne peut donc exister qu’une seule fin, un seul but quantifiable, le bien être pour tous, global, uniformisé, robotisé. Le monde de la politique est complexe et évidement difficile à contrôler. Il va donc devoir disparaître, peu à peu remplacé par l’administration des choses, selon des méthodes éprouvées scientifiquement. C’est ainsi que les technocrates de Bruxelles gouvernent toute l’Europe en accord avec l’administration des choses, vue de Washington et le soutient du capitalisme mondialiste. Le pouvoir « démocratique » dans sa réalité est détenu par les seuls individus qui se disent compétents, économiquement corrects : les technocrates. Quant au profit il devient le suprême et nécessaire bonheur, mais seule une infime caste y aura accès. Ainsi la rapine, le vol, l’abus de biens sociaux et le mensonge sont devenus monnaie courante.

    Cette conception de la gestion du monde, planifiée, lisse, globale et souveraine devient une forme de totalitarisme, de dictature européenne et mondiale, une caricature de la Démocratie. Ainsi les syllogismes de la « déesse raison », ceux des philosophes des « lumières » ont poussé notre civilisation, notre société vers l’abîme de l’absurde. L’impératif de « l’efficiency » nord-américaine, du politiquement correct à la française, efface de la mémoire programmée les aspirations de l’être humain, les joies de la famille, les espoirs des communautés comme les réalités d’une nation, d’un pays et finalement de toutes ses composantes. [....]

    La suite sur le blog du Comte de Paris

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?De-la-Democratie

  • Jouyet le fusible qui aurait dû sauter

    141115-jouyetAu moment où ces lignes sont écrites, ce 15 novembre, la république française et son improbable président sont sans doute confrontés à des problèmes plus graves, en apparence, que le compte rendu d'un déjeuner chez Ledoyen. Cette élégante et coûteuse cantine, très commode pour les gens de l'Élysée qui ne doivent marcher, ou emprunter, un scooter que sur 100 mètres aura abrité ce qu'on appelle un dîner de sots. On doit le rappeler aujourd'hui, car une semaine après une tempête dans une coupe de champagne les bulles semblent retombées.

     

    Rappelons, sinon les faits, car tout cela se déroule dans un champ virtuel, du moins les annonces successives.

    Le 24 juin 3 convives, MM. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de la présidence de la république, François Fillon et Antoine Gosset-Grainville se retrouvent pour déjeuner dans le pavillon du bas des Champs-Élysées. Personne ne sait encore qui a payé l'addition, sans doute plus significative que les propos vraiment tenus. (1)⇓

    Le 6 novembre, soit quelque 130 jours plus tard, commencement de cette "affaire". L'hebdomadaire "L'Obs" publie des extraits d'un livre intitulé "Sarko s'est tuer". Écrit par deux journalistes du "Monde", il interprète de façon fort tendancieuse des paroles qui n'ont sans doute jamais été prononcées. Un peu plus tard ils révéleront que leur entretien avec Jouyet avait été enregistré et donc que les propos qui n'ont pas nécessairement été le 24 juin par Fillon l'ont été par son commensal.

    Ce volume de 356 pages a dû faire l'objet d'un service de presse aussi massif qu'inutile. Moins de 10 jours après sa publication 47 exemplaires "d'occasion comme neuf" étaient proposés sur le site Price Minister et 54 sur Amazon, à prix bradés, probablement revendus pour la plupart par des journalistes qui ne l'ont même pas ouvert.

    Le 7 novembre, l'homme de l’Élysée nie en bloc : pas d'évocation le 24 juin de l’affaire Bygmalion et d'une éventuelle implication de Nicolas Sarkozy, pas de demande à l’exécutif, de la part de l'opposant Fillon, d’intervenir pour faire tomber l’ancien président de la République etc.

    Le 8 novembre les deux auteurs du livre, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, cosignent dans "le grand journal du soir", auquel ils collaborent, tout en ayant paraît-il leurs entrées au Château, un article tout à fait péremptoire. Destiné à corriger la fâcheuse impression des atermoiements de Jouyet, il est titré, sur le mode indicatif, : "Fillon asollicité l'Élysée pour accélérer les poursuites judiciaires contre Sarkozy" (2)⇓

    Le 9 novembre au contraire de ses déclarations précédentes le même Jouyet affirme sa thèse, allant cette fois dans le sens du livre. Selon nous mensongère et essentiellement diffamatoire (3)⇓ sa version devient : "François Fillon m’a fait part de sa grave préoccupation concernant l’affaire Bygmalion. Il s’en est déclaré profondément choqué (…)Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l’UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy."

    Ce même 9 novembre, Bruno Lemaire intervient au "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro." Il rappelle un point essentiel de l'affaire : "Il paraît que Jean-Pierre Jouyet est le meilleur ami de François Hollande : qui se ressemble s’assemble. Ils ont en commun un goût immodéré pour le mensonge." Et, lui-même candidat à la présidence de l’UMP il en tire la première conclusion logique : "Il y a une certitude, c’est que le secrétaire général de l’Élysée a menti aux Français et il n’a pas d’autre choix que de remettre sa démission."

    Le 11 novembre au soir on apprend aussi par un entretien d'Antoine Gosset-Grainville publié par le Figaro daté du lendemain, que l'initiative de cette rencontre et de son hypothétique "négociation" revient à Jouyet.

    Le 12 novembre, le chef du gouvernement ne peut pas faire autrement que de monter au créneau pour soutenir Jean-Pierre Jouyet.

    À partir de cette date la vraisemblance devient évidence. Le cabinet noir élyséen a monté, de A jusqu'à Z une manœuvre florentine dont Hollande a le secret, c'est même son seul et vrai métier : frapper les deux têtes de la droite qui le dérangent le plus : Sarkozy et Fillon. Le vieux chiraquien Juppé jusqu'ici est ménagé, voire protégé, pour plusieurs raisons.

    À noter que, depuis lors, Le Monde en ligne est revenu, en fait, sur ses affirmations péremptoires. Mais, petite carence de la mise en page internet, le site du journal maintient le lien avec son article du 8 novembre : Fillon "a" et non "aurait". Le mal est fait. Ce 15 novembre, alors que l'affaire est passée par la case, toujours accidentée, d'un traitement judiciaire, on nous assure par sondage que "plus de la moitié des Français 56 % considèrent que l'avenir politique de François Fillon est compromis"(4)⇓

    Une chose est certaine. Jouyet, ridicule lui-même, ridiculise un peu plus son maître. Ce personnage a été recruté sur une erreur de distribution des rôles. Un insubmersible raille Mélenchon qui voit en lui la face "bourgeoise" du gouvernement actuel. À tant vouloir manipuler encore les diverses tendances de la gauche et du parti socialiste, Hollande est allé chercher un copain de régiment parfaitement inapte à cette fonction

    Les jours passent. On se retrouve devant un scandale gelé par une procédure judiciaire. La popularité de Hollande n'augmente certes pas. Et le mécontentement des Français ne recule pas non plus.

    Hollande se trompe s'il croit possible de maintenir en place cet homme de l'ombre, manifestement trop vaniteux, qui vient de s'exposer au grand soleil. Si ce fusible ne saute pas, le court circuit menace.

    JG Malliarakis

    Apostille

    1.  cf. Causeur le 12 novembre.
    2.  cf. Le Monde.fr | 08.11.2014 à 11 h 04 • Mis à jour le 09.11.2014 à 00 h 10Encore en ligne sous ce titre au moment où nous écrivons cette chronique.
    3.  Ayant mentionné un peu plus haut une thèse "diffamatoire", évoquons le concept ou plutôt ce type délit, trop souvent manipulé par les gros moyens de désinformation. Il est visé, dans le droit pénal français par les articles R621-1 à R622-2 du code pénal et par l'article 29 loi du 29 juillet 1881. L'application (loi, réglementation et jurisprudence) s'en révèle, à l'usage, extrêmement complexe. La diffamation n'est pas nécessairement la calomnie ; elle attente à la réputation ("fama" en latin) du diffamé. Mais en gros la question pour le diffamateur consiste à savoir s'il est en droit ou en capacité de "rapporter la preuve", ceci à l'appréciation de ce qu'on appelle la "justice" — c'est-à-dire, le plus souvent, à Paris, des magistrats de la XVIIe chambre correctionnelle. En très gros un homme de droite qui se respecte ne devrait pas plus faire confiance, dans ce genre d'affaires, aux tribunaux de la république qu'à la bonne foi du cabinet noir de l'Élysée. "Selon que vous serez puissant ou misérable" cela peut coûter très cher aux uns et rapporter gros à d'autres, professionnels de la chicane. Le plus lourd pour le condamné pourra résulter des obligations de payer des annonces au tarif de la publicité dans les journaux, voire sur les radios. 
    4.  Soulignons quand même la volatilité de ce genre d'appréciation. Et, d'autre part, si M. Fillon pouvait compter sur les 44 % restants il dépasserait tous ses concurrents…

    http://www.insolent.fr/

  • Les «écolo-guerriers» narguent l'Intérieur

    La mort de Rémi Fraisse est le prétexte idéal pour les groupuscules de gauche de tenter une convergence des forces et faire aboutir le Grand Soir. Révolutionnaires répertoriés ou "écolo-guerriers" d'opérette, leurs actions se font en toute impunité, puisque Beauvau ne veut pas les provoquer, tout en souhaitant "briser leur dynamique" (le Figaro). On se demande comment l'Intérieur compte s'y prendre, puisqu'il commence par désarmer les forces de l'ordre et leur interdit d'intervenir.

     "«Plus le vivier grandit, plus il permet à des éléments radicaux de se noyer dans la masse», assure un spécialiste à Beauvau."

    Si Beauvau avait la volonté politique de faire régner l'ordre en France en s'occupant de neutraliser définitivement les groupes d'extrême gauche, les meneurs des actions actuelles n'auraient pas le loisir de faire monter la mayonnaise et de de narguer l'Intérieur. Dur avec les faibles, faible face aux durs... 

    Marie Bethanie

  • Wahhabite connection : comment l’Arabie saoudite a déstabilisé le monde en exportant son islam radical depuis 40 ans. (1/2)

    Propos de David Rigoulet-Roze, enseignant et chercheur, consultant en relations internationales, spécialisé sur la région du Moyen-Orient (*), recueillis par Atlantico.

    Cette étude, en deux parties,  nous a été communiquée par un contributeur régulier et fidèle lecteur que nous remercions.

    ♦ Rôle de l’Arabie Saoudite dans la diffusion de l’islamisme salafiste et évolution de sa relation avec les Etats-Unis.

    L’Arabie saoudite a beau être l’allié traditionnel des puissances occidentales au Moyen-Orient, et notamment dans la lutte actuelle contre l’Etat islamique, le royaume est le principal soutien des mouvements fondamentalistes qui s’étendent dans le monde entier

    Atlantico :  L’Arabie saoudite est un allié de longue date des puissances occidentales, et joue en principe un rôle de “pivot” au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Pourtant, le pays est aussi le berceau du wahhabisme, l’islam influençant la plupart des mouvements djihadistes. Quelle est la nature du lien que le Royaume des Saoud entretient avec ces différents mouvements ?

    David Rigoulet-Roze : L’Arabie saoudite apparaît en effet comme un allié de longue date des Occidentaux en général et des Etats-Unis en particulier. L’expression de cette alliance tient d’ailleurs dans ce qui est passé à la postérité comme le de « Pacte du Quincy »[1].

    Le deal sous-tendant cette alliance pouvait se résumer de la manière suivante : le monopole américain sur le pétrole saoudien en contrepartie de la sécurité militaire assurée par les Etats-Unis. Il faut comprendre que se profile alors la Guerre froide et qu’il n’est pas question de permettre à l’Union soviétique de prendre pied dans la région qui contient les plus grandes réserves pétrolières avérées de la planète. A cet égard, les déclarations des responsables américains sont instructives dans la constante qu’elles révèlent par-delà les Administrations américaines. Comme le déclara en juin 1948, le secrétaire américain à la Défense de l’époque, John Forrestall : « L’Arabie doit désormais être considérée comme incluse dans la zone de défense de l’hémisphère occidental ». Avec le début de la Guerre froide, le nouveau président démocrate Harry Truman (1945-1952) se voulut plus explicite encore dans une lettre adressée à Ibn Saoud en date du 31 octobre 1950 : « Aucune menace contre votre royaume ne pourra survenir sans constituer un sujet de préoccupation immédiate pour les Etats-Unis ». Le changement d’Administration américaine avec le président républicain Dwight David Eishenhower (1952-1961) ne fit que confirmer ce grand deal. La « doctrine Ike » reposait plus que jamais sur l’idée cardinale selon laquelle on ne met pas en difficulté les alliés pétroliers du « Monde libre », ce qui revenait à leur assurer une sorte de garantie d’immunité, sinon d’impunité. C’est selon. Ces assurances américaines seront par la suite renouvelées par le président démocrate John Fitzgerald Kennedy (1961-1963) dans une lettre adressée à son successeur le roi Faysal, en date du 25 octobre 1963 : « Les Etats-Unis apportent leur soutien inconditionnel au maintien de l’intégrité territoriale de l’Arabie saoudite ». La base de cette alliance stratégique était encore résumée en ces termes à la fin des années 70 par Marshall Wylie, un diplomate américain : « Nous avons besoin de leur pétrole et eux de notre protection ». Cette alliance stratégique fut formalisée en ces termes par le président démocrate Jimmy Carter (1977-1981) dans son discours sur l’Etat de l’Union du 23 janvier 1980 : «Toute tentative, de la part de n’importe quelle puissance étrangère, de prendre le contrôle de la région du golfe Persique sera considérée comme une attaque contre les intérêts vitaux des Etats-Unis d’Amérique. Et cette attaque sera repoussée par tous les moyens nécessaires, y compris la force militaire ». On ne pouvait être plus clair. Le fait est qu’à l’époque, les Américains ne se préoccupaient pas véritablement du fait que le royaume saoudien n’était pas précisément un modèle de régime démocratique. Et ce, d’autant moins que les Etats-Unis allaient largement utiliser à leur profit les deux qualités essentielles faisant de ce royaume un partenaire stratégique indispensable, deux qualités qui se combinaient alors opportunément : la première résidait dans le fait que ce régime ultra-conservateur sur le plan politique et religieux était apparu en mesure de faire obstacle à la vague montante, dans les années 50-60, du « nationalisme arabe » à caractère républicain. Lequel s’exprima sous une forme résolument anti-colonialiste d’abord – notamment avec le panarabisme « socialisant » de Gamal Abdel Nasser en Egypte -, puis anti-impérialiste ensuite, ce qui ouvrait une « fenêtre d’opportunité » inespérée au développement de l’influence soviétique dans la région[2] ; la seconde résidait dans le fait que le royaume d’Arabie saoudite – ce « royaume des sables » transformé par les grâces de la géologie en caricature de « Pays de l’Or noir », faisant de lui la « banque du pétrole », puisqu’il était, et est toujours quoiqu’on en dise parfois, doté des plus grandes « réserves prouvées » aisément accessibles de la planète[3] ce qui lui confère le statu de swing-producer (« producteur-pivot ») de l’OPEP -, disposait des moyens financiers idoines pour ce faire, les fameux « pétro-dollars ». Ces derniers allaient lui permettre de financer sa politique « réactionnaire » au premier sens du terme, en favorisant hors du royaume – lequel se trouve être historiquement le « berceau » du wahhabisme[4] – le développement d’une idéologie islamiste rétrograde dont le salafisme[5] constitue en quelque sorte le produit d’exportation.

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  • Loi Taubira ? Sarkozy la girouette dit tout et son contraire…

    Samedi 15 novembre, Nicolas Sarkozy était le grand intervenant du meeting organisé par le collectif « Sens Commun », antenne de la Manif pour Tous au sein de l’UMP.

    Abordant la question de la loi Taubira, Nicolas Sarkozy assure qu’il faut « la réécrire de fond en comble ». Dans le public, la réplique fuse. « Abrogation ! Abrogation ! », scandent les militants. Et Sarkozy de s’adapter à son public du jour avec un aplomb d’arracheur de dents. « L’abrogation, si vous voulez… Cela ne coûte pas cher… », déclare l’ancien président. Comment faut-il comprendre cette petite phrase ? Faut-il en déduire qu’une promesse politique ne coûte pas cher ?

    Car le même Sarkozy a ensuite encore déclaré : « Je veux un mariage pour les homosexuels et un mariage pour les hétérosexuels qui tiennent compte de la différence, parce que ce n’est pas la même chose ».

    On pourrait résumer la pensée de Sarkozy plus simplement : « Je veux être Président et pour y arriver, je veux bien vous dire tout ce que vous voulez entendre… »

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  • Les indices d’un jeu d’échecs monétaire planétaire: Jacques Sapir décortique

    Un peu technique cet article, mais très intéressant pour ceux qui s’intéressent à la guerre économique qui est déclarée entre le monde occidental soumis sans partage au règne du dollar et le monde des BRICS qui sont en train de mettre sur pied une alternative à cette domination, avec peut-être un retour à l’étalon or.

    Cette étude démontrerait, (avec les réserves de l’auteur), que la Russie aurait anticipé les attaques des USA sur son économie. De telle sorte que les USA, dans cette analyse des fluctuations boursières, semblent davantage être sur la défensive qu’à l’offensive, ainsi qu’on peut l’observer par ailleurs.

    La Russie ayant monté une alliance pour faire concurrence à la suprématie du dollar, il était normal qu’elle ait anticipé la réaction américaine. Mais cette volonté de secouer le joug du dollar n’est-il pas la conséquence du non respect de l’engagement de l’OTAN, en compensation de la réunification de l’Allemagne, de ne pas s’étendre vers l’Est ? Et notamment une réponse aux manœuvres de déstabilisation  qui ont commencé en 2004 en Ukraine ? 

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