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  • "Je suis Charlie" : répétition générale avant 2017

    Un sondage de Marianne montre que Marine Le Pen pourrait attendre 30% des suffrages dès le 1er tour de la présidentielle de 2017. Dans Présent, Emmanuel Ratier explique que l'hystérie autour de Charlie n'est qu'une préparation à l'hystérie politico-médiatique qui sera mise en place en 2017 :

    "[...] Une étude de géographie politique montre que la carte des manifestations est exactement l’inverse de celle du vote Front national. Plus le vote FN est élevé, moins il y avait de manifestants. Pourquoi ? Parce que la classe politique UMPS (la fameuse « union nationale ») s’est livrée à une espèce de « répétition générale » (comme Mai 68 était la répétition générale de la révolution qui devait suivre). La caste, qui regroupe quelques milliers de personnes (dont pratiquement tous sont membres du « Siècle »), prépare, en manipulant les affects, l’émotion, l’inconscient et les vielles ficelles de l’antifascisme (Clémentine Autain ou Caroline Fourest ont expliqué vouloir défiler « contre tous les fascismes »), les gigantesques manifestations qui auront lieu en avril 2017 si Marine Le Pen est finaliste du second tour.Le Système fera tout pour se débarrasser d’un parti dangereux pour sa survie. On en arrive donc à défiler exactement contre ce pourquoi on était censé défiler : Valls nous parle de « l’apartheid », et culpabilise donc les Français, alors que c’est le terrorisme qui est en cause et que les Français n’ont jamais été consultés sur l’immigration. Najat Vallaud-Belkacem nous assure que la solution est dans la « laïcité ». Or, pour ne parler que de l’Europe, la « laïcité » est spécifique à la France et pratiquement à aucun autre pays. Parlez à un Américain de la laïcité, il ne comprendra même pas de quoi il s’agit. Or, en matière d’intégration ou de terrorisme, cela ne se passe pas plus mal chez nos voisins, dont aucune constitution n’est strictement laïque. [...]"

    Michel Janva

  • Mgr Reig Pla accuse le Nouvel Ordre mondial de promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre

    Cette dénonciation de la culture de mort dans son ensemble, et de ceux qui la fomentent et la servent, a paru sur Infocatolica. Mgr Reig Pla est coutumier de la parole claire et de la dénonciation sans compromissions. Il explique pourquoi Rajoy et l'Espagne ont renoncé à revenir même timidement sur le « droit à l'avortement », et pourquoi ils iront toujours plus loin pour promouvoir l'homosexualité et la « culture » LGBT. Je vous propose ici ma traduction de ce texte revigorant.
    Il y a quelques jours l'Eglise célébrait la solennité de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, patronne de l'Espagne. Dimanche prochain, en pleine Nativité, nous célébrerons la fête de la Sainte Famille et nous nous souviendrons également de la fête des Saints Innocents. A cette occasion me sont revenus en mémoire les belles paroles du saint pape Jean XXIII à notre patrie en 1960, que je transcrirai par la suite. Ce message du bon pape m'a fait penser à l'énorme multitude d'Espagnols, et des autres fils de nos nations soeurs, qui le 22 novembre dernier élevaient la voix pour demander la fin du grand massacre des enfants innocents à naître qui se produit depuis deux décennies en Espagne et dans le monde. Dans le respect de tous et par amour pour chacun, je crois qu’il est nécessaire, non seulement de décrire la réalité, mais aussi d'analyser les causes de ce qui se produit. Ce sera la seule façon possible de proposer des solutions vraies, et non seulement de poser des pansements pour maîtriser les symptômes d'une pensée débile, qui est comme une maladie et qui rabaisse le niveau éthique général de telle sorte qu’au nom d’un faux concept de tolérance on finisse par persécuter tout ceux qui défendent la vérité sur l'homme et ses conséquences éthiques (cf pape François, 20-6-2014).
    L’histoire que raconte la Bible
    Le livre de la Genèse (25, 19-34) raconte comment Esaü a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, à son frère jumeau Jacob. L’aînesse entraînait certains droits, et surtout, de la part du père, la transmission d’une bénédiction spéciale et de promesses (GN 28, 13 et ss.). Analogiquement, cette histoire s’est répétée une infinité de fois au long de siècles, tant pour ce qui concerne les personnes que pour les institutions et les nations.
    Un fait récent
    Récemment le président du gouvernement espagnol et du Partido Popular a retiré la réforme de la loi de l’avortement qui prétendait « limiter » quantitativement l’horrifique saignée des « enfants assassinés avant de naître » (pape François, 25-11-2014), certainement un crime abominable (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, 51), un holocauste continu de vies humaines innocentes (saint Jean-Paul II, 29-12-1997). Sur tout cela je me suis déjà exprimé dans un message du 24 septembre dernier : « Appeler les choses par leur nom. Une véritable tâche pour les catholiques. » Mais quels sont les véritables motifs de ce retrait ?

  • Puissant clip du chanteur vedette australien, Ramos Jakob, sur la tragédie des Chrétiens d’Irak: « Under fire »

    Under fire – Sous le feu

     

    Élu « vedette de l’année » 2013 en Australie, Ramos Jakob est d’origine chrétienne assyrienne d’Irak. Il chante la tragédie des chrétiens d’Irak, dans une puissante mise en scène. Il est l’auteur des paroles de sa chanson Under Fire, signalée sur l’Observatoire de la christianophobie. Son clip est en ligne depuis le 22 janvier de cette annéealors que la tragédie vécue par ce peuple n’intéresse plus grand monde.

    Les communautés chrétiennes assyro-chaldéennes en Australie, comptent plus de 60 000 personnes.  Le chanteur a su combiner la violence des danses guerrières rituelles aborigènes avec la violence subie par les chrétiens face à l’Etat islamique tout en dressant la Croix et arborant le célèbre signe par lequel les maisons assyriennes ont été marquées du « noun » qui les désigne à la vindicte islamique, que les danseurs de cette chorégraphie échevelée portent aussi sur  le dos de leurs vareuses militaires.

    Noun under fire

    Photo extraite du clip « Under fire »,

    avec le « noun » sur les pancartes, cette lettre arabe qui désigne les chrétiens à la vindicte de l’Etat Islamique

    http://www.medias-presse.info/under-fire-puissant-clip-du-chanteur-vedette-australien-ramos-jakob-sur-la-tragedie-des-chretiens-dirak/24184

  • Georges Orwell V/S Big Brother

    Georges Orwell (de son vrai nom Eric Blair) fut un homme engagé qui échappa pourtant à tout dogmatisme. Quand la majorité des intellectuels de son époque succomberont aux sirènes du totalitarisme, lui, restera un esprit libre (chose qui ne lui fut pas pardonnée). Socialiste convaincu, ses positions politiques s’inspirent plus de son expérience de l’existence que de lectures théoriques. 
    Quand pensée et action s’unissent 
    Né au Bengale en 1903, sa famille fait partie de ses fonctionnaires zélés qui firent la grandeur de l’empire Britannique. Envoyé suivre ses études en Angleterre, il retourne aux Indes pour devenir officier de police en Birmanie. Au bout de cinq ans de service, il rentre en Europe dégoûté à jamais de l’impérialisme. Lui qui avait déjà montré, pendant sa scolarité, son aversion pour toute forme d’injustice, réprouve l’étroitesse d’esprit de la petite caste coloniale et la misère dans laquelle elle maintient les peuples colonisés. Renonçant à toute forme de carrière, il veut se consacrer à l’écriture et se tourne vers le journalisme. Collaborant à la presse de gauche et libertaire, on l’envoie dans les bassins houillers du Nord de l’Angleterre pour faire un reportage sur les conditions de vies des mineurs. Il vécut ainsi plusieurs mois avec les ouvriers de Wigan et Sheffield dans la grisaille du pays houiller. `C’est une révélation pour lui, il tirera de son expérience son style saisissant de vérité et ses convictions socialistes. Il observe la dignité et la solidarité quotidiennes des travailleurs, ce « Common decency », cette civilité de tous les jours des humbles. Hautement moral, ce sentiment d’entraide rejette l’égoïsme du capitalisme marchand. Poursuivant sa vie de journaliste sans le sou pendant les années 30, il connaît la galère et se retrouve au bord de la misère. Il fréquentera même les hospices pour vagabond et multipliera les petits boulots pour survivre. 
    La Catalogne libre : le rêve en arme 
    Quand en 1936, la guerre civile éclate en Espagne, il se précipite à Barcelone pour s’engager dans les rangs républicains. Il se retrouve dans une capitale catalane en pleine ébullition révolutionnaire. Orwell rejoignit les miliciens du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste), il mit à contribution sa formation militaire britannique et forma les jeunes miliciens espagnols sans expérience, à la caserne Lénine. Avec eux, il monta vers les tranchées du front d’Aragon. Quand il descend pour une brève permission après un hiver en enfer, il découvre Barcelone plongé dans des combats fratricides entre d’un coté les milices du POUM et de la CNT-FAI anarchistes et les communistes soutenus par les agents soviétiques que Staline a envoyés en masse en Espagne. 
    Dégoûté, il remonte pourtant en première ligne pour fuir cette atmosphère étouffante. Le 20 Mai, Orwell est grièvement blessé d’une balle qui lui traverse la gorge. En convalescence, il apprend l’écrasement du POUM par les staliniens. Les responsables de l’organisation sont kidnappés et exécutés clandestinement par les communistes, les miliciens sont désarmés et versés dans la nouvelle armée républicaine dirigée par le Parti Communiste. Orwell doit quitter en secret l’Espagne pour échapper aux agents staliniens à sa poursuite. Pourtant, si l’aventure finit mal, il restera porteur d’un rêve d’émancipation de la Catalogne Libre. 
    Un homme libre contre le totalitarisme 
    A partir de son retour, son refus de tous les totalitarismes sera absolu et il les combattra par tous les moyens. Le Pacte germano-soviétique est pour lui la confirmation de la convergence des forces autoritaires. Il rejoint le camp des démocraties, avec le sentiment clair qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. Si le gouvernement de son pays était loin d’être parfait, la vieille tradition de liberté individuelle anglo-saxonne présentait infiniment plus de garanties pour son indépendance de pensée que les dictatures nazies ou soviétiques. 
    Durant la guerre, il met sa plume au service des alliés, il est annonceur à la BBC et couvrira comme reporter les derniers combats sur le front Ouest. Il écrit pendant cette période, la Ferme des Animaux, critique du stalinisme et dénonciation de la trahison par les communistes des révolutions russe et espagnole. Le livre ne trouvera pas d’éditeur sous la pression des autorités anglaises qui ne veulent pas froisser la susceptibilité du petit père des peuples qui est encore un allié des démocraties. Quand débutera la guerre froide, les choses vont bien changer, puisque le livre sera récupéré pour servir la propagande anti-communiste la plus primaire (La CIA financera même les adaptations cinématographiques de la ferme et de 1984). Ayant perdu sa femme, Orwell va se retirer dans une petite Île, au large de l’Écosse. Vivant la vie paysanne et élevant son fils adoptif, il réalise son rêve d’un retour à la terre hors des tumultes du monde moderne. Quand la maladie le rattrape, il s’épuise à boucler son dernier livre, 1984. Endurant stoïquement les pires souffrances, il termine son œuvre majeure avant de mourir de la tuberculose, le 21 janvier 1950. 
    L’autre socialisme 
    Orwell ne s’est jamais gêné pour attaquer dans ses écrits les intellectuels de gauche qui prônaient, dans leurs confortables salons, la dictature du prolétariat,mais qui pour rien au monde n’auraient pu supporter de vivre à leurs côtés. Cette « gauche tapette », comme il l’aimait l’appeler sur un ton moqueur, faisait fuir par ses discours vains et creux ceux que le socialisme aurait pu attirer. L’auteur de 1984 avait une vision concrète et pratique du socialisme : « Si quelqu’un commençait par demander qu’est-ce que l’homme ? Quels sont ses besoins ? Quelle est pour lui la meilleure façon de se réaliser ? on découvrirait que le fait d’avoir le pouvoir d’éviter tout travail et de vivre de la naissance à la mort dans la lumière électrique en écoutant de la musique en boîte, n’est nullement une raison de vivre de cette manière. L’homme a besoin de chaleur, de loisir de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, d’un travail créateur et du sens du merveilleux. S’il reconnaissait cela, il pourrait utiliser les produits de la science et de l’industrie en fondant toujours ses choix sur ce même critère : est-ce que cela me rend plus humain ou moins humain ». 
    Un socialisme qui chercherait, à défaut de pouvoir parfaire la société humaine, à la rendre meilleure ne serait-ce qu’en réduisant l’injustice et les inégalités, une société décente basée sur la recherche du bien commun. Orwell savait que si cette société n’arriver pas, l’humanité se verrait plonger dans la barbarie sans fin : « Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain éternellement » écrivait-il dans 1984. Il plaçait ses espoirs dans la prise de conscience des masses populaires, qui tôt au tard, se dresseront contre l’oppression.
     

  • Qui sont les activistes de LMPT ?

    Les mouvements qui étaient à l’origine de LMPT et ceux qui en sont nés ne se recoupent pas, à tout le moins pas parfaitement. A bien des égards, les derniers nous renseignent davantage que les premiers sur l’essence de ce « printemps conservateur » car ils en sont autant le produit que les acteurs et parce qu’ils concentrent, de surcroît, les plus jeunes des militants. Certains de ces mouvements ont été suffisamment visibles pour n’avoir plus à être présentés, de même que l’intensité de leur engagement ne prête plus à discuter. La diversité de leurs modes d’action demande cependant à être interrogée. 
         Roland-Garros, le 9 juin 2013 : un jeune homme, torse nu, s’élance sur le court central. Les anciens se souviennent que les castristes avaient inauguré cette forme de happening politico-sportif en enlevant pacifiquement le coureur automobile Fangio en 1958 à la veille du Grand Prix de La Havane. Le Mouvement du 26 juillet avait ainsi fait la une de la presse internationale. Cette fois, c’est au sein d’une démocratie réputée apaisée qu’une performance encore plus canularesque, mais à la visée non moins politique, perturbe la finale du célèbre tournoi de tennis. Sous le regard de millions de téléspectateurs, les Hommen viennent de s’illustrer. Leur groupe, calqué sur celui des Femen, en détourne les codes pour servir une cause opposée, tout en créant le buzz. Ainsi, trois semaines plus tard, le 29 juin, jour de la marche des fiertés LGBT, la Gay pride, ils apparaissent sur le parcours, exhibant du haut d’un balcon une banderole appelant à lutter contre la « dictature des minorités ». D’un thème récurrent à la droite de la droite, notamment sous la plume de Jean-Yves Le Gallou, un ancien du Club de l’Horloge, et volontiers traité de manière anxiogène, les Hommen réussissent de la sorte, par la satire, à faire un sujet de dérision au retentissement médiatique assuré. 
         Souvent présentées comme le pendant féminin des Hommen, partageant à l’évidence les mêmes préoccupations que les Veilleurs, dont l’écologie, les Antigones revendiquent néanmoins leur singularité. Ainsi que tient à le préciser l’une d’entre elles, Iseul : 
    Les Antigones n’ont pas d’affiliation politique ou confessionnelle. Cependant, notre position est à contre-courant de l’idéologie actuelle, elle dérange. Certains se sont empressés de vouloir nous discréditer en nous collant une étiquette de « réactionnaires » ou « d’extrême droite ». Nos prises de positions, nos actions et le nombre considérable de femmes qui veulent nous rejoindre seront notre réponse à ces allégations complotistes : nous sommes la voix de nombreuses Françaises qui veulent prendre leur place dans le débat public. 
    Gaël Brustier, Le Mai 68 conservateur
     

  • Gollnisch : « Je suis complotiste au sens zemmourien du terme »

    Le dernier sondage Ifop pour  Marianne  qui vient d’être rendu public par le magazine donne Marine Le Pen largement en tête du premier tour de la présidentielle,  quel que soit son adversaire. Marine rassemblerait entre 29% et 31% des intentions de vote. Un cas de figure confirmé par une autre enquête publiée aujourd’hui, CSA pour RTL, selon laquelle la présidente du FN devancerait largement les autres candidats  au premier tour avec un score oscillant entre 29% et 33% des suffrages. Nous l’avons écrit ici, il fallait être bien sot, adepte de la méthode Coué, en pleine pensée magique, bien peu au fait des peurs, des inquiétudes, mais aussi des souhaits et des espoirs des Français, pour croire que les récents attentats, et la  tentative de récupération assez éhontée de ceux-ci de la part du Système tout entier,  seraient à même de faire baisser les intentions de vote en faveur de l’opposition patriotique !

     Il fallait pourtant  les entendre ces dernières semaines les spécialistes, les politiques expliquant que le FN s’était tiré une balle dans le pied en refusant d’aller à la manifestation parisienne du 11 janvier (dont il avait été banni !), en ne communiant pas béatement dans le « je suis charlie », et qu’il serait sinon  rejeté, du moins sanctionné  par les Français au nom de l’unité, de la concorde nationale… Il est donc assez plaisant de voir à quel point l’esprit du 11 janvier  n’a pas détourné nos compatriotes des enjeux fondamentaux, consistant à porter au pouvoir une alternative aux politiques UMPS qui ont conduit la France au marasme social, économique, moral et identitaire.

     N’en déplaisent aux amis de Charlie Hebdo comme à ceux de la Commission européenne (ce sont parfois les mêmes), aux altermondialistes et  aux libéraux-libertaires de « droite » ou de « gauche », l’espoir du rebond, du salut est bien incarné par l’opposition nationale, populaire et sociale.

     Interrogé par le site planet.fr sur les événements de ces dernières semaines évoqués ici par nous,  Bruno Gollnisch a répondu à toutes les questions qui lui étaient  posées, sans langue de bois. Il nous a paru judicieux de  publier cet entretien (mis en ligne le 25 janvier par ce site) sur son blogue.

    Planet : Avez-vous défilé le dimanche 11 janvier ?

     Bruno Gollnisch : Non car je considère que l’émotionnel est le paravent des carences et des fautes criminelles de ceux qui étaient en tête de ce défilé. De toute façon le Front National n’étant pas le bienvenue, il était donc de notre responsabilité de ne pas créer d’incidents.

     Planet : Etiez-vous plus Charlie Martel que Charlie ?

     Bruno Gollnisch : Je n’aime pas le slogan Je suis Charlie qui relève d’un totalitarisme compassionnel. Nous sommes contraints, sous l’effet de l’émotion, de s’identifier à Charlie Hebdo. Ce journal ne représente pas mes valeurs, leurs provocations qu’ils étaient en droit de faire étaient outrancières, irresponsables, injurieuses, insultantes. Je ne les considère pas comme des martyres de la liberté d’expression car ils étaient pour la liberté d’expression de ceux qui pensent comme eux. Je n’ai pas oublié que monsieur Charbonnier, dit Charb, Dieu ait son âme, avait avec Cabu et Val réuni une pétition demandant l’interdiction du FN. C’est une conception assez policière de la liberté d’expression.

    Je trouve déplaisant dans cet unanimisme imposé de devoir s’identifier à Charlie Hebdo ou de paraître justifier cet abominable assassinat. Je réprouve sans réserve cet assassinat ignoble mais sans éprouver la nécessité de m’identifier à Charlie. Quant à Charlie Martel, c’est une boutade.

    Planet : Avaient-ils un peu de talent ou pas du tout ?

     Bruno Gollnisch : Oui indiscutablement. Cabu était parfois drôle mais le parti pris de dérision orienté de toutes les valeurs que je défends et des corps constitués me semble être un paradoxe. Que des policiers soient morts en tentant de protéger en vain Charlie Hebdo  qui passait son temps à conchier la police me paraît paradoxal.

    Planet : Comment jugez-vous les réponses apportées par François Hollande et son gouvernement après les attentats ?

     Bruno Gollnisch : Sur le plan politique pur, je le trouve habile. Jean-Marie, Marine Le Pen et moi-même étions persuadés qu’il allait connaître une hausse de popularité. Habile sauf sur cette union nationale qui nous excluait… Reste à savoir si cela sera va durer sur le long terme. Tout dépendra des mesures qui seront prises qui pour l’instant sont insuffisantes. Il est incontestable qu’en France on a laissé se développer un terreau hétérogène, par rapport au reste de la société, animé par une religion qui est conquérante. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, l’immense majorité des musulmans réprouve leurs actes mais on ne peut pas dire que ces actes n’ont aucun rapport avec l’Islam.

     Planet : Vous avez beaucoup étudié le Coran ?

     Bruno Gollnisch : J’ai surtout enseigné autrefois le droit comparé. J’ai donc fait un petit peu de droit musulman dans le cadre du droit comparé. Je possède quelques notions élémentaires mais je ne suis pas un expert. J’ai lu le Coran, comme les évangiles et le manifeste du Parti Communiste car ces textes déterminent l’Histoire humaine.

     Planet : Avez-vous été choqué par les thèses complotistes de certains élèves ?

     Bruno Gollnisch : C’est assez extraordinaire qu’on ait retrouvé la carte d’identité d’un des frères Kouachi dans la voiture. Que les jeunes, issus de l’immigration ou non, soient très sceptiques par rapport à ce qu’on leur raconte je trouve ça très sain. Récuser le discours dominant dont on voit qu’il a fait faillite ne me choque absolument pas mais je ne vois pas d’autre complot que celui des assassins.

    Il faut savoir aussi que quelquefois l’invraisemblable est vrai et ce qui prouve d’ailleurs que c’est vrai c’est que c’est invraisemblable. Il est invraisemblable de laisser une carte d’identité dans un véhicule. De la même façon, il est invraisemblable que le 11 septembre aux Etats-Unis on ait pu retrouver le passeport d’un des auteurs de ce forfait dans des tours en feu… Avec Jean-Marie Le Pen nous avons trouvé très surprenant la découverte de cette carte d’identité dans la voiture. Ce qui ne dénonce pas une manipulation des services secrets français.

    Le seul complot c’est sur la sureté intérieure et extérieure de l’Etat qui est l’appel à une immigration massive de personnes qui se trouvent en dehors de notre civilisation depuis 40 ans. C’est un complot contre la France. Je suis complotiste au sens zemmourien du terme : dénatalité, immigration massive, ouverture des frontières, libre échangisme, destruction de l’identité française, etc.

     Planet : La naturalisation de Lassana Bathily, l’employé de l’Hyper Cacher, vous semble justifiée ?

     Bruno Gollnisch : Oui, c’est un garçon qui a fait preuve de courage, cela ne me choque pas. Au Front National, notre slogan a toujours été la nationalité française s’hérite ou se mérit’.

    Planet: Comprenez-vous l’éviction d’Aymeric Chauprade (il évoque dans une vidéo une France en guerre contre des musulmans) de son rôle de conseiller pour les relations internationales auprès de Marine Le Pen ?

     Bruno Gollnisch : La crainte de Marine Le Pen était de se retrouver engagée avec les prises de position d’Aymeric Chauprade. Sa vidéo ne me choque pas. C’est un universitaire qui publie des thèses, des doctrines, des idées. S’il veut continuer à s’exprimer librement, je conçois qu’il ne soit plus le conseiller officiel de Marine et du FN. Concernant le grand remplacement, même si le terme n’est pas très bien choisi, il me semble qu’on assiste à une substitution de population progressive.

    Quant au choc des civilisations, dont j’ai discuté avec Chauprade, cette formule n’explique pas tous les conflits dans le monde mais un certain nombre quand même. En France, il y a un réel problème démographique, la natalité ne pourvoit pas au remplacement des générations et progressivement d’autres populations viennent se substituer à la population primitive.

     Planet : Pensez-vous, comme Manuel Valls, qu’il existe un apartheid en France?

    Bruno Gollnisch : Il y a des communautés hétérogènes qui vivent séparées du reste de la population. Le communautarisme progresse et détruit l’unité de la société française depuis 40 ans. Comme le disait Pétain : Français vous avez la mémoire courte. 

    http://gollnisch.com/2015/01/30/gollnisch-je-suis-complotiste-au-sens-zemmourien-du-terme/

  • Juncker s'assoit sur la souveraineté des peuples

    Interrogé dans Le Figaro, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, qui avait appelé à voter pour la coalition battue aux élections en Grèce, déclare :

    «on ne peut pas sortir de l'euro sans sortir de l'Union européenne»

    Puis à la question « comment l'Europe doit-elle traiter un pays qui décide démocratiquement de sortir du rang ? », réponse :

    « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    Michel Janva

  • De Charlie à SYRIZA : la grande désillusion de la gauche française

    La gauche française, depuis qu’elle ne fait même plus semblant de défendre les classes populaires, s’est enfermée dans la négation systématique du réel.

    La gauche française, depuis qu’elle ne fait même plus semblant de défendre les classes populaires, s’est enfermée dans la négation systématique du réel. Ce réel, elle ne peut s’empêcher de le repeindre en gris ou en rose au gré de son humeur. Rue de Solférino comme dans les studios de France 2, on ne cherche plus à comprendre le monde : on fantasme, on maquille, on délire dans l’entre-soi.

    Il y avait eu l’élection d’Obama, sauveur du monde en 2008, les Printemps arabes, victoire de la démocratie dans le monde musulman en 2011, et en 2013 le mariage pour tous, avancée sociétale que la France entière attendait depuis 2.000 ans. Avec les affaires Charlie et SYRIZA, on a renoué avec les grandioses illusions presque aussitôt déçues.

    Dans l’affaire Charlie, l’illusion ne fut pas dans la rengaine sur l’absence totale de lien entre les terroristes et l’islam, mais dans l’interprétation des manifestations de masse du 8 au 11 janvier.

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  • La Mafia rouge : la mafia de la pêche

    Vers la fin des années 1970, alors qu’une pénurie de viande sévit en URSS, le gouvernement décide de miser sur le poisson pour nourrir sa population. Une flotte de pêche nationale est créée et très vite, l’industrie génère des milliards de roubles, attirant inévitablement les esprits criminels. Une économie clandestine se développe au sein de l’industrie de la pêche, sous la surveillance d’un ministère des Pêches tout aussi corrompu.

     


    La mafia rouge : "Les dessous de la mafia de la… par stranglerman

    http://fortune.fdesouche.com/