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  • Sarko et le voile

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  • « Pour faire passer nos idées, quel meilleur terrain de jeu que la rue ? »

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    Comment est né votre mouvement, Les Gavroches ?

    Nous avons créé Les Gavroches dans le grand élan de mai 2013 autour de la Manif pour tous. Cette mobilisation sans précédent a provoqué l’éveil de notre engagement pour le bien commun.

    Nous avons eu beaucoup de plaisir à arpenter la rue, à y exposer nos idées, à nous servir d’elle comme terrain d’action politique. Alors, nous avons cherché à y inventer de nouvelles formes d’expression car notre combat ne pouvait s’arrêter là. Nous avons voulu inscrire ce réveil des consciences dans la durée.

    C’est-à-dire ?

    Concrètement, Les Gavroches entendent agir avec ces deux objectifs en ligne de mire. Le premier consiste à participer au désenclavement sociologique en faisant partager nos convictions. En effet, trop peu de Français se sont sentis concernés par le combat autour du mariage pour tous. Nous avons donc l’envie de partager le goût de la chose publique, l’intérêt pour les enjeux de société. Notre amitié avec Camel Bechickh de Fils de France s’inscrit dans cette optique : patriotes, hommes de bonne volonté quelles ques soient vos origines, unissez-vous !

    Le second est d’inscrire notre action dans le cadre du roman national français. Notre lutte n’est pas la défense frileuse de valeurs qui n’appartiendraient qu’à nous. Elle s’inscrit dans une lutte qui traverse les siècles, une lutte qui s’oppose à ceux qui veulent détruire notre nation, « ce seul bien de ceux qui n’ont rien », comme le disait Jaurès.

    Soyez plus précis…

    Nos combats se concentrent autour de quatre thèmes. La défense de la personne vulnérable. Dès nos premiers pas, nous nous sommes engagés contre l’euthanasie. Nous avons cherché à ouvrir le débat sur la fin de vie dans la rue, à sensibiliser l’opinion par des campagnes sur les réseaux sociaux… Mais surtout, nous avons contribué à la rédaction d’une tribune demandant des états généraux de la fin de vie afin qu’un grand débat national ait lieu auprès de tous.

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  • Note de lecture : bal tragique à la Concorde

    Et si … Et si, lors du 14-Juillet, pendant le défilé, trois hélicoptères s’écrasaient accidentellement sur la tribune présidentielle, tuant d’un coup le président de la République, celui des deux chambres, le Gouvernement et une partie de l’opposition ? 

    C’est la thèse d’un roman écrit il y a exactement trente ans par un/des inconnus (le livre est signé SPQR, probablement rédigé par un haut fonctionnaire). Avec le recul, cet ouvrage est passionnant tant il permet de voir les grands changements et les permanences du pays depuis 30 ans.

    Première surprise et de taille : pas un mot sur l’Europe et les devoirs envers elle. La France d’avant Maastricht était indépendante à un point que l’on ne peut imaginer aujourd’hui. A peine parle-t-on des partenaires américains et de l’OTAN… La France a encore des frontières avec une police qui fait son travail et arrête des suspects (le livre est ponctué d’interpellations de terroristes venu profiter du chaos français).

    Seconde surprise, à l’époque, ce sont les immigrés qui rasent les murs… et quelques vilains français qui les agressent (ce qui, de manière est aussi la vision manichéenne générale des défenseurs de sans-papiers illégaux voyant dans le Français un raciste-né). Les immigrés semblent se concentrer essentiellement dans les 18e, et 20e arrondissements de Paris. A peine si Lyon et Marseille sont évoqués…. Le Grand Remplacement n’avait pas encore eu lieu. 

    Troisième surprise, il y a encore une armée nombreuse et des serviteurs de l’Etat fidèles et désintéressés… 

    Quatrième surprise – qui n’en n’est pas une –, à l’époque déjà, les chambres haute et basse du Parlement manquent quelque peu d’efficacité et de sens de la Patrie… Sans doute est-ce en grande partie l’explication de l’évolution du pays entre hier et aujourd’hui… Sans doute est-ce aussi que le problème vient des gouvernants, à la fois au niveau de l’exécutif que des parlementaires... 

    Enfin l’inquiétude sous-jacente du livre n’est pas dans l’unité nationale qui parait évidente, mais dans la continuité de l’Etat… Les temps changent. 

    Ce roman est passionnant par la précision des portraits et des décors. L’auteur est issu de cette caste de hauts fonctionnaires et les connait tous (à part probablement Le Pen qui est dépeint « à gros traits »). Il multiplie les focales allant du sommet de l’Etat jusqu’au PMU de quartier en passant par les réseaux d’espionnage / terroristes de différents pays. 

    Si d’aventure vous tombiez sur ce roman un jour de pérégrination, dans une brocante ou une braderie. Achetez-le vite, vous ne serez probablement pas déçus.

    http://www.oragesdacier.info/

  • Japon : Qu’est-il advenu des richesses pillées pendant la Seconde guerre mondiale ? 2/2

    A Manille, le Lis d’Or construit même des cavernes au trésor dans le donjon de l’ancien fort Espagnol de Santiago, au sein des anciens quartiers généraux Américains (Fort McKinley, aujourd’hui Fort Bonifacio), sous la cathédrale de la ville, ainsi qu’à tous les autres endroits que les Américains ne penseraient jamais à bombarder. Vers la fin de la guerre, Chichibu et Takeda fuirent vers le Japon en sous-marin.

    Peu de temps après la libération des Philippines, des agents spéciaux Américains commencèrent à découvrir un certain nombre de ces cavernes au trésor. La figure clé de ces découvertes fut un Philippino-Américain né à Luzon entre 1901 et 1907 et portant le nom de Severino Garcia Diaz Santa Romana (etc…), et ayant travaillé pour le chef des services de renseignements de MacArthur, le général Willoughby, au milieu des années 1940.

    Lors de son service en tant que commandant aux Philippines, il a un jour pu observer le déchargement de lourdes caisses de bois par un navire Japonais, avant de voir ces mêmes caisses être placées dans un tunnel dont l’entrée fut ensuite dynamitée. Il s’est immédiatement douté de ce qu’il se passait. Après la guerre, Santa Romana fut rejoint à Manille par le capitaine de l’OSS (prédécesseur de la CIA) Edward Lansdale. Lansdale devint plus tard un personnage important de la Guerre Froide du fait de ses manipulations des gouvernements et armées des Philippines et de l’Indochine Française. Il devint ensuite major de la Royal Air Force avant de prendre sa retraite.

    Ensemble, Santa Romana et Lansdale torturèrent le chauffeur du général Tomoyuki Yamashita, dernier commandant Japonais aux Philippines, le forçant à divulguer les endroits dans lesquels il avait conduit Yamashita au cours des derniers mois de la guerre. A l’aide de troupes d’ingénieurs de l’armée Américaine, ils rouvrirent une douzaine de sites dans la vallée au nord de Manille. Ils furent impressionnés par la quantité de lingots présents dans les tunnels, et firent part de leur découverte à leurs supérieurs.

    Lansdale fut envoyé à Tokyo pour en faire part à Macarthur et Willoughby qui ordonnèrent à leur tour à Lansdale de se rendre à Washington pour en informer Clark Clifford, responsable de la sécurité nationale sous Truman. En conséquence, Robert Anderson, sur les conseils du membre du Secrétariat de la Guerre Henry Stimson, retourna à Tokyo avec Lansdale et, selon les Seagrave, s’envola ensuite secrètement vers les Philippines avec MacArthur pour inspecter personnellement un certain nombre de ces cavernes. Selon eux, la valeur des trésors découverts à Luzon, ajoutée à ceux découverts dans d’autres cachettes au Japon, s’élevait à plusieurs milliards de dollars.

    De retour à Washington, il fut décidé par d’importants membres du gouvernement, probablement Truman, de garder ces découvertes secrètes et de transférer les butins découverts vers de nombreux fonds secrets destinés à financer les activités de la CIA. L’une des raisons à cela aurait été de maintenir la stabilité du prix de l’or et de conserver le système d’échange de devises basé sur l’étalon or ayant été mis en place à Bretton Woods en 1944. De la même manière que le cartel des diamants en Afrique du Sud, les conspirateurs de Washington se sont demandé ce qu’il se produirait si ce nouvel or était soudainement injecté sur les marchés du monde.

    Ils réalisèrent également que la participation de la maison Impériale au pillage de l’Asie pourrait détruire l’histoire officielle voulant que l’Empereur du Japon soit un biologiste pacifiste. Washington a donc conclu que, bien que le Japon, ou du moins l’Empereur, ait disposé d’assez de fonds pour indemniser les prisonniers de guerre Alliés, le traité de paix devrait être rédigé de manière à ce que la richesse du Japon puisse demeurer secrète.

    Le traité a donc laissé de côté toute possibilité pour les prisonniers de guerre Américains de réclamer compensation. Afin de garder secrètes les découvertes de Santa Romana et de Lansdale, MacArthur décida également de se débarrasser de Yamashita, ayant accompagné Chichibu à de nombreuses condamnations de sites. Après un procès précipité pour crime contre l’humanité, Yamashita fut pendu le 23 février 1946.

    Sur les ordres de Washington, Lansdale supervisa la fouille de nombreuses cavernes creusées par le Lis d’Or, fit l’inventaire des quantités de métal qu’elles contenaient, et les fit transférer vers la base navale Américaine de Subic Bay et la base aérienne de Clark Field. Selon Seagraves, deux employés de Stimson, accompagnés d’experts financiers appartenant à la nouvellement formée CIA, ordonnèrent à Santa Romana de déposer l’or découvert auprès de 176 banques de 42 pays. Ces dépôts furent ouverts sous son propre nom afin de conserver le secret quant à la propriété réelle du butin.

    Une fois que l’or fut placé dans leurs coffres, les banques délivrèrent des certificats encore plus négociables que n’importe quelle monnaie, puisqu’ils étaient réellement soutenus par de l’or.

    Grâce à cette source monétaire aux allures inépuisables, la CIA influença les politiques du Japon, de la Grèce, de l’Italie, de la Grande Bretagne et de beaucoup d’autres pays du globe. Par exemple, les réserves monétaires de ce qui fut appelé le ‘M-Fund’ (après le général major William Marquat de la troupe de MacArthur) furent utilisées pour financer le réarmement du Japon après l’éclatement de la guerre de Corée, dans la mesure où même les Japonais refusaient alors de dépenser de l’argent en ce sens. Ces fonds servirent également à financer les attaques des contre-révolutionnaires contre le gouvernement du Nicaragua, une affaire qui à elle seule pourrait faire l’objet de plusieurs volumes. Toute personne ayant été impliquée dans l’affaire des fonds secrets de la CIA a vu sa carrière ruinée.

    Santa Romana mourut en 1974, laissant derrière lui de nombreux testaments, dont un testament olographe, faisant mention de Tarciana Rodriguez, une Philippine qui était également la trésorière de quelques-unes de ses nombreuses sociétés, et Luz Rambano, sa concubine, en tant qu’héritiers principaux. Ces dernières tentèrent donc de récupérer cet or puisqu’il avait après tout été placé auprès de nombreuses banques sous le nom de Santa Romana, et qu’elles possédaient tous les documents dont elles avaient besoin pour ce faire.

    Grâce à l’avocat de San Francisco Melvin Belli, Rambano porta plainte contre John Reel, ancien PDG de Citibank à New York et actuel président du NYSE, l’accusant de ‘conversion erronée’, ou si vous préférez, d’avoir vendu 20 millions de dollars de l’or de Romana et utilisé les recettes de ces ventes à des fins personnelles. Les Seagrave décrivent de manière saisissante les réunions extraordinaires qui eurent lieu entre Rambano et Reed ainsi que leurs avocats dans la salle de réunion de Citibank à New York. Reed finit par avouer que l’or avait été transféré sur un compte Cititrust aux Bahamas.

    Santa Romana et Lansdale ne sont jamais parvenus à découvrir l’intégralité des sites recelant les trésors du Lis d’Or. Au fil des années, de plus en plus de chercheurs de trésor se sont mis à creuser des trous dans la vallée de Luzon, sous prétexte d’être à la recherche des restes de membres de leur famille ou de leurs épouses. Dans le village de Bambang, dans la vallée de Cagayan de la province Nueva Viscaya – l’un des endroits dans lesquels Takeda dit avoir été le plus actif -, il est normal de voir de vieux ‘touristes’ Japonais armés non pas de clubs de golf mais de détecteurs de métaux sophistiqués.

    Cette région des Philippines est l’une des régions dans lesquelles était retranchée la Nouvelle Armée du Peuple, et ne dispose d’aucune attraction touristique notable. De nombreux locaux se sont mis, contre un petit pécule, à indiquer aux touristes les plus crédules vers où chercher.

    Vingt ans après que Santa Romana cessa ses recherches, une seconde (et violente) chasse à l’or commença, avec à sa tête Ferdinand Marcos. Marcos fit la découverte de plus de 14 milliards de dollars d’or – dont six milliards de dollars dans l’épave du navire Japonais Nachi dans la baie de Manille, et 8 milliards dans le tunnel connu sous le nom de ‘Teresa 2’, 50 km au Sud de Manille, dans la province de Rizal. En 2001, une crise politique éclata aux Philippines après que Francisco Chavez ait déclaré qu’Irene Marcos-Araneta, la plus jeune des filles de Marcos, possédait des biens d’une valeur de 13,2 milliards de dollars sur un compte en Suisse.

    L’existence de ce compte fut rendue publique après qu’elle tenta de le transférer depuis l’Union de Banques Suisses vers la Deutsche Bank de Düsseldorf. Marcos, ayant supervisé l’ouverture d’au moins six sites et utilisé ses employés pour voler les trésors découverts par les paysans locaux, mourut en exil en 1989. En 1998, la Cour Suprême d’Hawaii décréta le remboursement de la somme de 1,4 milliards de dollars en faveur d’un Philippin à qui Marcos avait dérobé un Bouddha en or qu’il avait découvert, et que Marcos s’est également fait une joie de torturer pour avoir osé protester.

    Derrières les découvertes de Marcos se cache Robert Curtis, chimiste, métallurgiste et ingénieur minier du Nevada, que Marcos avait employé pour fondre son or de manière à ce qu’il puisse remplir des critères de pureté internationaux et être vendu sur les marchés. Curtis se prouva également être le seul à pouvoir décrypter les cartes codées ayant été retrouvées en la possession de l’ancien valet de Takeda, un jeune Philippin de la ville de Bambang. Les Seagrave décrivent dans le détail les activités de Curtis, ainsi que la fois où l’homme de main de Marcos, le général Ver, lui a permis d’échapper de justesse à la mort après qu’il ait découvert le trésor de ‘Teresa 2’.

    Les ouvrages des Seagrave sont structurés et détaillés, mais ils ne sont pas entièrement fiable en tant que documents historiques. Les auteurs ont tendance à exagérer les rôles des brigands Japonais et des anciens militaires Américains à chaque fois que les opérations des politiciens, des banquiers et de la CIA paraissent suffisamment pétrifiantes. Ils connaissent bien les Philippines, mais ne sont pas des experts de l’histoire du Japon et ne savent pas lire le Japonais.

    L’ouvrage est truffé d’erreurs qui pourraient aisément être corrigées par étudiant en Japonais de deuxième année – par exemple, le bateau qu’ils appellent Huzi devrait être romanisé sous le nom Fuji ; le plus important port de la mer du japon est Maizuru et non Maisaru ; tairiki n’est pas un mot Japonais, mais tairiku ronin signifie ‘aventurier continental’ ou ‘opportuniste Chinois’ ; et le nom Ichivara est une absurdité (il s’agit sûrement en réalité du nom Ishihara).

    Les auteurs semblent conscients de leur souci de crédibilité, puisqu’ils ont également publié deux CD-Roms contenant plus de 900mb de documents, de cartes et de photographies réunies au cours de leurs recherches. Ils peuvent être commandés sur leur site internet (www.bowstring.net), et sont inestimables, tout particulièrement pour les documents qu’ils contiennent au sujet des opérations menées par le gouvernement des États-Unis à l’encontre de l’ancien avocat général Norbert Schlei.

    Schlei a autrefois représenté une soixantaine de Japonais auxquels le gouvernement Japonais avait offert des billets à ordre afin de garder secret le M-Fund après que l’ancien premier ministre Tanaka fut condamné pour corruption. Le gouvernement jugea ces billets à ordre d’être des contrefaçons, et la carrière de Schlei fut ruinée. Gold Warriors, est cependant très certainement le meilleur guide disponible sur le scandale de l’or de Yamashita, et ses auteurs jouent la carte de la transparence en offrant à leurs lecteurs leur matériel de recherche.

    La note d’auteur de l’ouvrage des Seagrave s’achève ainsi : ‘Par mesure de précaution, si quoi que ce soit devait se produire, nous avons fait en sorte que cet ouvrage soit disponible sur un certain nombre de sites internet. Si nous venions à être assassinés, nos lecteurs n’auront aucune difficulté quant à savoir qui sera le responsable’. Malheureusement, la liste des meurtriers potentiels dont le livre fait mention s’étend à quelques milliers de généraux, espions, banquiers, politiciens, avocats, chercheurs d’or et voleurs de plus d’une douzaine de pays. Je souhaite une longue vie aux Seagrave. Sachez en passant que d’importantes quantités d’or pillées par les Japonais sont encore aujourd’hui enterrées aux Philippines.

    24HGold

     

    http://fortune.fdesouche.com/293980-le-pillage-de-lor-de-lasie#more-293980

  • Japon : Qu’est-il advenu des richesses pillées pendant la Seconde guerre mondiale ? 1/2

     

    [...]Durant la Seconde guerre mondiale, les Japonais auraient massacré environ trente millions de Philippins, Malais, Vietnamiens, Cambodgiens, Indonésiens et Birmans, dont 23 millions étaient d’ethnie Chinoise. Après le conflit, pourquoi les États-Unis ont-ils employé des politiques différentes envers le Japon et l’Allemagne ? Pourquoi le traité de paix a-t-il été rédigé ainsi ?

     

    De nombreuses hypothèses ont fait leur apparition au fil des années, certains ayant dit que le Japon aurait simplement été trop pauvre pour rembourser ses victimes, que de telles politiques auraient permis d’empêcher un tournant communiste au Japon, ou encore que l’empereur du Japon avait été poussé à faire la guerre par une cabale de militaristes…

     

    L’explication offerte par le livre des Seagrave est considérablement plus sinistre que toutes ces explications potentielles. Elle concerne ce qu’auraient fait les États-Unis après avoir découvert l’étendue et la forme des pillages ayant été menés par le Japon, et la très faible influence de leurs victimes.

     

    [...] Après la défaite du Japon, le gouvernement Américain a cherché à disculper l’Empereur et sa famille de toute responsabilité de guerre. Dès 1948, il a tenté de placer au pouvoir d’anciens dirigeants de guerre (ministre des munitions au cours de la seconde guerre mondiale, Nobusuke Kichi occupa par exemple le poste de premier ministre de 1957 à 1960). Les États-Unis ont également classé confidentielles les archives relatives au Japon d’après-guerre, décision allant à l’encontre de leurs propres lois.

     

    Plus important encore, John Foster Dulles, représentant du président Truman au Japon chargé de mettre fin à l’occupation, rédigea le traité de paix en 1951 de manière à empêcher toute demande de compensation de la part des anciens prisonniers de guerre et victimes du Japon, à la fois auprès du gouvernement Japonais et des corporations du pays ayant profité de l’esclavage tout au long de la guerre. Il a pris cette décision dans le plus grand secret, et a forcé les autres Alliés à accepter son texte (à l’exception de la Chine et de la Russie, qui ne l’ont pas signé).

     

    L’article 14(b) du traité, signé à San Francisco le 8 septembre 1951, spécifie que : ‘Excepté mention contraire, les pouvoirs Alliés font grâce au japon de toute demande de réparation, et annulent toute plainte ayant été portée par les pouvoirs Alliés et leurs citoyens contre les décisions prises par le Japon durant la guerre, ainsi que toute demande de dédommagement relative aux coûts de l’occupation’.

     

    Le 25 septembre 2001, trois anciens ambassadeurs Américains au Japon – Thomas Foley, ancien orateur de la Chambre des Représentants, Michael Armacost, président de l’institution Brookings, et Walter Mondale, vice-président de Carter – ont écrit une lettre commune au Washington Post condamnant le Congrès pour avoir ne serait-ce que pensé aider d’anciens travailleurs forcés Américains à contourner les termes du traité.

     

    Aussitôt que la guerre prit fin, les Américains commencèrent à découvrir les trésors de guerre des Japonais. Le général MacArthur, en charge de l’occupation, aurait rapporté la découverte d’un très important butin d’or, d’argent, de pierres précieuses, de timbres postes étrangers, de plaques gravées ainsi que… de devises illégales au Japon. Ses représentants ont été chargés d’arrêter Yoshio Kodama, ayant vendu de l’opium en Chine durant la guerre, et supervisé les cargaisons de métaux industriels tels que le tungstène, le titane et le platine en partance pour le Japon.

     

    Tout au long du XXe siècle, le Japon était de loin le plus important producteur d’opium d’Asie, tout particulièrement du fait de ses colonies de Corée puis de Manchourie, saisie en 1931. Kodama fournissait de l’héroïne et des liqueurs à la Chine occupée en échange de pièces d’or, de bijoux et d’objets d’art, que les Japonais fondaient ensuite pour en faire des lingots.

     

    Après la défaite, Kodama rentra au Japon immensément riche. Avant d’être envoyé en prison, il offrit une partie de son butin aux hommes politiques conservateurs Ichiro Hatoyama et Ichiro Kono, qui utilisèrent ces recettes pour financer le jeune parti libéral, précurseur du parti ayant été à la tête du Japon quasiment sans interruption depuis 1949.

     

    A sa sortie de prison en 1949, Kodama devint membre de la CIA et devint agent chef au Japon pour la société Lockheed Aircraft. Il fut chargé de faire chanter les hommes politiques pour qu’ils achètent des avions de chasse Lockheed F-104 et des avions F-104. Grâce aux richesses issues de son pillage, ses contacts avec le milieu contrebandier et sa position en tant que partisan du militarisme, Kodama devint le parrain de l’élaboration du parti unique pro-Américain au Japon.

     

    Il n’était pas le seul à profiter des conséquences de la guerre. L’une des hypothèses les plus controversées des Seagrave est que le pillage de l’Asie aurait eu lieu sous la supervision de la maison Impériale, ce qui contredit l’idée américaine voulant que l’Empereur ait été un pacifiste et rien de plus qu’un figurant dans la guerre.

     

    Selon lui, après l’invasion de la Chine par le Japon le 7 juillet 1937, l’Empereur Hirohito aurait nommé l’un de ses frères, le Prince Chichibu, à la tête d’une organisation secrète appelée kin no yuri (‘le Lis d’Or’), et dont l’objectif était de s’assurer que les activités de contrebande étaient menées en bonne et due forme et qu’aucune cargaison n’était détournée par des officiers militaires ou autres personnes extérieures telles que Kodama. Placer un Prince à la tête d’une telle organisation permettait de garantir à ce que tout le monde se plie aux ordres, et à ce que l’Empereur devienne immensément riche.

     

    L’Empereur a également employé le Prince Tsuneyoshi Takeda, l’un de ses cousins, dans l’armée Kwantung en Manchourie, puis en tant qu’officier de liaison personnel dans les quartiers du général Hisaichi Terauchi à Saigon, afin qu’il supervise les pillages et s’assure à ce que le butin soit exporté vers des régions du Japon contrôlées par Terauchi. Bien qu’affecté à Saigon, Takeda travailla quasi-exclusivement aux Philippines en tant qu’adjoint du commandant Chichibu. Hirohito nomma le Prince Yasuhiko, son oncle, au poste de commandant adjoint de l’armée d’occupation de la Chine centrale.

     

    C’est lui qui mena l’assaut final à Nanking, alors capitale de la Chine, entre les 2 et 6 décembre 1937, et donna l’ordre ‘d’exécuter tous les captifs’. Les Japonais pillèrent 6000 tonnes d’or du trésor de Chiang Kai-shek ainsi que des domiciles des dirigeants de la Chine Nationaliste. Les trois Princes étaient diplômés d’université, et tous trois survécurent à la guerre. Chichibu mourut en 1953 de tuberculose, mais les deux autres eurent le temps de devenir très vieux.

     

    Entre l’hiver 1941 et le printemps 1942, avec la prise par le Japon de l’ensemble de l’Asie du Sud, dont les Philippines et l’Indonésie, la mission du Lis d’Or redoubla d’importance. En plus des actifs monétaires des Hollandais, des Anglais, des Français et des Américains dans leurs colonies respectives, le Lis d’Or s’est emparé d’autant de richesses Chinoises qu’il a pu en trouver, a pillé les temples Bouddhistes, dérobé les Bouddhas d’or de Birmanie, vendu de l’opium aux populations locales et volé des pierres précieuses à tous ceux qui en possédaient.

     

    L’or ainsi récolté était ensuite fondu sous forme de lingots auprès d’un atelier de fonte dirigé par des Japonais à Ipoh, en Malaisie, qui étaient ensuite marqués en fonction de leur poids et pureté. Chichibu faisait l’inventaire du butin et le faisait transporter par bateaux maquillés en navires-hôpitaux vers le Japon. Il n’existait alors aucune route terrestre entre la Corée et le Japon, à l’exception d’une très courte période à la fin de l’année 1944.

     

    Beaucoup d’or et de pierres précieuses furent perdus lors de conflits sous-marins avec les États-Unis. Dès le début 1943, il n’était plus possible pour le Japon de traverser le blocage des Alliés autrement que par voie sous-marine. Chichibu transféra donc ses quartiers depuis Singapour jusqu’à Manille, et demanda à ce que les cargaisons soient désormais envoyées vers les ports des Philippines. Lui et son personnel s’attendaient à ce que la guerre prenne fin sur simple signature de contrat, et s’imaginaient que les États-Unis rattacheraient les Philippines au Japon en récompense pour avoir mis fin à la guerre.

     

    A partir de 1942, Chichibu supervisa la construction de 175 sites de stockage ‘impériaux’ destinés à dissimuler le butin du Japon jusqu’à ce que la guerre prenne fin. Les travailleurs forcés et prisonniers de guerre creusèrent des tunnels, et s’y retrouvèrent souvent enterrés vivants aux côtés de quelques officiers et soldats Japonais lorsque les sites étaient rebouchés afin de garder leur localisation secrète. Chacune de ces cachettes était piégée, et les cartes du Lis d’or furent soigneusement codées pour dissimuler toute information relative à leur localisation et leur profondeur.

    à suivre

  • Eric Zemmour à Montpellier : « Je ne suis pas Charlie »

    L’essayiste et journaliste Eric Zemmour était au Mas Saporta ce jeudi à Montpellier, pour un dîner-débat autour de son livreLe Suicide français, organisé par l’association Tradition et Progrès. Un dîner-débat improvisé en deux semaines puisqu’il devait se dérouler originellement à la Faculté de droit de Montpellier (*) mais l’administration de l’université, qui avait reçu l’année dernière Jean-Luc Mélenchon, a refusé de recevoir Eric Zemmour en prétextant, entre autres, qu’après « les événements du 11 janvier, il est exclu d’accueillir une conférence aussi polémique d’autant plus que monsieur Zemmour n’est plus le bienvenu sur bon nombre de médias », une interprétation particulière de « l’esprit du 11 janvier ».

    « Selon Zemmour, aujourd’hui, pour l’idéologie dominante, “ les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils veulent dire. Quand vous entendez à la télévision qu’il faut défendre la liberté d’opinion, ça veut dire qu’il faut l’interdire.” »

    Interrogé par le public, Eric Zemmour a déclaré qu’il n’était pas Charlie : « Charlie Hebdo est le très bon exemple de la grande force des adeptes et des apôtres de l’idéologie dominante post-soixante-huitarde. Les attentats des 7 et 9 janvier sont quand même la faillite de tout le discours de ces trente dernières années. Voilà des gens qui ont été élevés en France, qui sont issus de l’immigration, du regroupement familial, de l’école, du vivre-ensemble, de l’intégration, etc., et qui tuent en plein Paris des Français. C’est un échec total pour l’idéologie dominante. Eh bien vous aurez remarqué que, par un effet fantastique de manipulation des esprits, on a commencé par manifester pour la liberté d’opinion et puis ça s’est fini par “il faut lutter contre l’islamophobie”. Les victimes de ces attentats ont servi à légitimer la lutte contre l’islamophobie, moi je dis chapeau… ».

    Pour Zemmour, « on passe désormais à une nouvelle étape qui est la construction des mosquées. Si Coulibaly et Kouachi ont fait un carnage c’est parce qu’il n’y avait pas assez de mosquées. Et tout ça en trois mois ! Aujourd’hui, vous avez un premier ministre qui dit “Je suis d’accord pour un financement public des mosquées”. (…) Ça prouve que finalement “Seule la force prime le droit”, comme le disait le chancelier Bismarck. “Je suis Charlie” a été un sas de décompression sémantique et rhétorique pour passer définitivement du monde de la liberté démocratique, même si elle est illusionnée, au monde de l’interdiction de toute liberté au nom du “vivre-ensemble”. »

    Très critique sur les questions migratoires, Eric Zemmour fait un constat amer :

    « On a un peuple français qui est en train de se fracturer, le peuple français n’existe plus et il y a deux peuples au moins sur le territoire français, qui ont des cultures différentes, des histoires différentes, ils n’adorent pas les mêmes dieux, ils n’ont pas les mêmes conceptions de l’existence des femmes, de la philosophie, etc. (…) Du moment où il n’y a plus de peuple français sur le territoire de la France (…) on a des zones en France qui petit à petit s’autonomisent ; tout le monde voit bien ce qui est en train de se passer. Des zones qui ne sont plus la France. Si Richelieu fait le siège de La Rochelle et extermine 90% des habitants, c’est parce que les protestants se sont autonomisés, se sont organisés en république protestante à l’image de la république des Pays-Bas, ils font venir des armes d’Angleterre. Pour Richelieu, ce n’est pas possible, c’est un Etat dans l’Etat, c’est un pays étranger dans la France. Aujourd’hui, nous en sommes là, nous sommes avec des La Rochelle qui se multiplient un peu partout en France. Petit à petit, des régions entières s’autogèrent, s’autoréglementent, qui s’autofinancent avec le trafic de drogue, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Des régions qui s’organisent autour d’une nouvelle règle qui est le Coran, qui halalisent” des quartiers entiers. D’ailleurs, chose que j’ai découverte en écrivant Le Suicide français, on appelait La Rochelle, sous Richelieu, la Mecque du protestantisme. »

    Selon Zemmour, aujourd’hui, pour l’idéologie dominante, « les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils veulent dire. Quand vous entendez à la télévision qu’il faut défendre la liberté d’opinion, ça veut dire qu’il faut l’interdire, en tout cas pour tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Mais on n’a même plus besoin d’avoir recours à la censure puisque depuis trente ans, on a tellement détruit les fondements de l’apprentissage culturel, intellectuel. Comme le niveau baisse tout le temps et le savoir diminue tout le temps, l’esprit critique est de moins en moins développé. C’est miraculeux qu’on ait une partie de la jeunesse qui se révolte contre cet ordre dominant. Pour une fois mon pessimisme est pris en défaut. Je suis ébahi par cette jeunesse. Au début je les prenais pour des benêts, je me disais que c’était irrécupérable, mais il y a eu une sorte d’instinct de survie de la jeunesse qui se révolte contre ces papys soixante-huitards. »

    Eric Zemmour, Extraits d’une conférence donnée à Montpellier le 9/04/2015

    Note de la rédaction :

    (*) Il est intéressant de relever que, en une période de socialisme tendance social libéral, l’Alma Mater refuse une conférence qui pourrait susciter un débat et qu’elle se soumette à la doxa médiatique. Le totalitarisme s’installe.

    Source Lengadoc-info.com (11/04/2015)

    http://www.polemia.com/eric-zemmour-a-montpellier-je-ne-suis-pas-charlie/

  • Les racines de la France sont catholiques depuis le baptême de Clovis

    Extrait de la tribune de Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles :

    "(...) L’islam prétend enraciner le multiculturalisme confessionnel dans notre pays. Or, le nombre ne saurait suppléer l’absence de racines historiques. Les confessions sont évidemment égales devant la loi, laïcité oblige ; elles ne le sont pas à l’aune de la mémoire. Quinze siècles d’accointances intimes avec la catholicité ont profilé notre paysage intérieur, façonné notre spiritualité, notre sentimentalité, notre sociabilité, notre esthétique, notre ludisme, notre scansion du temps, notre érotisme même (...)

    La séparation des Églises et de l’État a émancipé le citoyen de la tutelle d’un cléricalisme tantôt gallican, tantôt vaticanesque : c’était opportun et nul ne le conteste. Reste l’héritage d’une architecture mentale bâtie, étayée, enluminée par la catholicité romaine. L’âme de la France plane au-dessus des clochers de Notre-Dame qui a solennisé les hautes heures de son histoire, y compris le Te Deum de la Libération avec de Gaulle et Leclerc. L’“identité” de la France est insaisissable si l’on occulte la symbolique liée à la cathédrale de Reims, à la crypte de Saint-Denis — et à ces monastères bénédictins et cisterciens qui ont transmis le savoir et défriché nos arpents (...)

    J’ai le plus sincère respect pour la piété d’un musulman ou d’un hindouiste : toute invocation d’une transcendance vaut mieux que le culte du fric et de l’egoMais ces confessions n’ont aucun ancrage dans notre inconscient collectif, aucune résonance dans nos coeurs. En accréditant sournoisement l’illusion d’une équivalence, nos dirigeants assèchent les sources de notre patriotisme et humilient les fidèles catholiques (...)

    Il y a beaucoup de musulmans en France, ils ont droit au respect de leur foi et à la possibilité d’exercer dignement leur culte. Mais on ne décrète pas des racines : les nôtres sont catholiques au sens large depuis le baptême de Clovis, point final."

    Philippe Carhon

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