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  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (3/3) – (DAL)

    L’association Droit au logement (DAL) – L’aide au squat.

    L’association « Droit au logement » a été pendant 15 ans (1987-2001) à la fois le tenant et l’aboutissant de la plupart des opérations de squat à Paris. Le sigle DAL s’entremêla jusqu’à l’amalgame à l’histoire du squat pendant toute cette période.

    Le squatt collectif fut, et reste (plus sporadiquement), d’abord une opération de communication politique à grand spectacle dont l’objectif n’était pas, contrairement à ce qu’on faisait croire aux squatteurs, de reloger des familles misérables, mais d’attirer l’attention du public, par presse interposée, sur les intolérables carences des pouvoirs publics en matière de logement social. Curieusement, les municipalités visées par ces opérations de com’ étaient à peu près toujours de droite. Et particulièrement celle de Paris.

    Jusqu’à peu près en 1986, les squats parisiens existaient, certes, mais à l’état sporadique, et surtout sous un statut de totale marginalité : ils étaient peu connus du grand public et considérés comme un phénomène pathologique, réprouvé et combattu comme tel.

    Le regard porté sur les squats changea radicalement à partir de 1987. C’est à cette date que se constitue et que se médiatise immédiatement l’association « comité des mal logés » qui, trois ans plus tard, deviendra « DAL ». C’est dès cette époque qu’apparaît sur les écrans des « 13 heures » celui qui devait rester pendant 20 ans le grand ordonnateur des squats parisiens : Jean-Baptiste Eyraud.

    Impliqué très jeune dans l’extrême gauche maoïste, militant du groupe « Gauche prolétarienne », il est structuré par une idéologie où l’on reconnaît le point le plus achevé du collectivisme marxiste, celui où l’Etat ne règne pas seulement sur les moyens de production, mais englobe et régente la personne humaine dans sa totalité en la tenant sous perfusion.

    Sa tactique : le squat. Récusant toute légitimité au droit bourgeois et particulièrement à la propriété, tenant pour acquise sa propre légitimité (le bon vieux « A chacun selon ses besoins »), il se donne pour mission de prendre la tête d’une armée de familles mal logées pour les emmener à la conquête des logements vides dont ils avaient besoin, et, au-delà, du pouvoir à Paris.

    Ses troupes : un peu « attrape-tout » au début, les tacticiens de DAL comprirent rapidement le parti qu’ils pouvaient tirer des « demandeurs de logements d’origine africaine ». Cette catégorie présentait en effet un faisceau de qualités propices à son combat :

    – d’abord un profil objectivement défavorisé au regard du logement : minorité visible, généralement dotée de revenus faibles, souvent sans emploi, voire dépourvue de titre de séjour ;

    – en second lieu, une réactivité aisément mobilisable sur le thème du pays de cocagne (2), par ailleurs facile à convaincre que l’absence de suite réservée à ses demandes de logement procédait de motivations racistes. La troupe africaine se révéla donc à la fois docile, enthousiaste et très collective.

    Dans le décor ainsi planté se déroula, entre 1987 et 2001, une vaste guerre de positions. DAL et ses troupes occupaient de vive force les locaux vides qui étaient propriété de la Ville.

    La guerre qui s’ouvrit fut également celle des communiqués. Dûment formé aux techniques de l’agit-prop, Eyraud se révéla en outre un redoutable communicant. Chaque action de squat était accompagnée – et souvent précédée – de contacts avec la presse et la télévision. Il arriva (au 61 rue d’Avron, par exemple) que les caméras fussent en batterie avant même que les squatteurs – tous africains – n’arrivent. A l’arrivée, l’association poussait son avantage : elle feignait de « découvrir » que les appartements squattés étaient insalubres et périlleux, et de plus recouverts de peinture au plomb : ils présentaient donc un risque majeur pour les enfants ! Suite à quoi, DAL organisait des manifestations devant l’Hôtel de Ville ou des occupations du service du logement pour exiger le relogement des squatters. L’exigence de relogement était relayée au Conseil de Paris par toute l’opposition et soutenue par une presse quasi unanime.

    La presse parisienne, c’est-à-dire Le MondeLibération et Le Parisien, entonna, unanime, deux refrains :

    – le premier : « Dans la froide nuit d’hiver, des familles entières dorment sous les bâches » ;

    – le second : « La population du quartier, unanime, apporte son soutien aux squatters. Des mères de famille offrent des pâtisseries, préparent des thermos de café et distribuent du chocolat aux enfants. »

    Ce fut l’époque des pages de reportages mettant en scène (au sens propre) des enfants souriants et des mères de famille – presque toujours africaines – extasiées devant « leur nouveau logement ». Citation : « Ici, on a de l’espace, et une cuisine ! » ou « Maintenant j’ai même une chambre pour moi toute seule ! ».

    Les « vrais voisins » ne tardaient pas à faire l’opération vérité sur leur nouveau voisinage. Le squat, en effet, connaissait l’évolution naturelle des occupations illégales : il donnait asile aux activités « marginales » et aux comportements de toute sorte : cuisines collectives, activités de coiffure ethnique, puis trafics en tout genre, vacarme, mendicité agressive dans le voisinage, spectacle de délires alcooliques, bagarres. Les riverains de la rue du Dragon se souviennent encore de tout cela, comme ils se souviennent de la rixe mortelle ayant opposé deux SDF sur la voie publique contiguë. De même pour les riverains du squat de la rue du Rhin (XIXe) qui se constituèrent en association pour se plaindre de l’insécurité créée par les trafics dont le squat était l’épicentre.

    Encore un mot sur une des obsessions idéologiques portées par DAL, remise sur le tapis encore aujourd’hui par une gauche engluée dans son déni de la réalité : j’ai nommé la réquisition.

    Pris en tenaille entre le politiquement correct et l’électoralisme, les politiques décidèrent en 1994 de céder à la pression de DAL. Cela donna les résultats prévus : une catastrophe – catastrophe économique, sous la forme d’un effroyable, d’un honteux gâchis de fonds publics ; et catastrophe sociale, avec des relogements provisoires qu’il fallut recommencer 5 ans plus tard. Avant de loger qui que ce soit, il fallut réhabiliter les immeubles (impropres à l’habitation), tout en sachant que les travaux seraient en pure perte : les immeubles devaient être restitués au bout de cinq ans.

    Pour masquer le caractère de gabegie de cette opération, les pouvoirs publics inventèrent la notion de « mise en état d’habitabilité », pour faire croire que les travaux seraient peu coûteux. Bien sûr, il n’en fut rien. Les travaux furent réalisés dans des conditions expéditives. Mais avec quels résultats ! Lorsqu’on envisagea cinq ans plus tard la restitution des immeubles, les travaux étaient intégralement à recommencer.

    Mais dans ce royaume d’Ubu, les pouvoirs publics allèrent jusqu’au bout de leur logique : il fallait restituer les immeubles ; il fallut donc reloger les « bénéficiaires » dans le parc HLM.

    Cinq ans de provisoire, de logements précaires, de conflits, de dépenses « d’accompagnement social », des fortunes gaspillées pour faire deux fois des travaux inutiles. Tout ça pour remettre finalement les familles dans les logements sociaux « de droit commun » ; tout ça pour rien.

    Mentionnons que la presque totalité des familles bénéficiaires de ces réquisitions étaient issues de l’immigration.

    Les pouvoirs publics et les associations feignent aujourd’hui d’avoir oublié ces circonstances et on entend à nouveau les formations de gauche chanter les louanges de la réquisition.

    Autistes ? Pas seulement.

    S’ils feignent d’ignorer l’absurdité kafkaïenne du processus de réquisition tel que le prévoit la loi de la République, c’est surtout parce que ce n’est pas de la même réquisition qu’ils parlent : ce qu’ils appellent de leurs vœux, c’est purement et simplement la confiscation, dans laquelle l’Etat dépossède un propriétaire sans indemnité.

    Dans ces conditions, effectivement, la réquisition peut être un moyen de reloger à bon compte. Le seul inconvénient de ce processus commode, c’est que, quand on est arrivé là, on est déjà jusqu’au cou dans le totalitaire !

    Le triomphe de l’association DAL fut consommé quand la municipalité Delanoë arriva au pouvoir : ordre fut donné aux services de reloger par priorité les protégés de l’association.

    C’est ainsi que, de 2002 à 2006, les relogements réalisés par les services administratifs de la Ville de Paris (dits « relogements urgents ») bénéficièrent, à près de 90% (chiffre vérifiable) à des squatteurs, majoritairement originaires de l’Afrique subsaharienne.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Notes :

    (1) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
    (
    2) Thème facile à faire prospérer dans la mesure où il est la plupart du temps à la base de la décision de migrer. Ce thème a reçu, dans les mêmes années, le soutien de la thèse de « la dette imprescriptible » des pays colonisateurs à l’égard des ex-colonisés.

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other-33-dal/

  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (2/3) – (GISTI et MDM)

    Le GISTI et Médecins du monde
    Les associations « essentiellement immigrationnistes ».

    J’ai parlé de consanguinité à propos des associations d’influences. Cette tare familiale, nous l’avons rencontrée également avec les associations de combat, et particulièrement celles-là. Quand on considère les associations « essentiellement immigrationnistes », GISTI (Groupe d’information et de soutien des [travailleurs] immigrés) et MDM (Médecins du monde), on se trouve en présence d’organisations qui se révèlent bien plus que liées par un combat commun : carrément imbriquées.

    C’était déjà le cas en 2000, c’est resté le cas en 2012.

    A l’époque, comme aujourd’hui, les thèmes de combat des deux associations se recouvrent comme si l’une était le calque de l’autre.

    En 2010, par exemple, les lignes d’attaque qui figuraient sur le site de MDM concernaient notamment :

    – l’arrivée massive des Comoriens à Mayotte ;

    – la « jungle » des refoulés de Calais.

    Le GISTI, lui, fait ses titres sur (citations dont le style histrionique est révélateur) :

    – « Harcèlement policier des migrants à Calais constaté par le Défenseur des droits : l’insupportable déni du ministère de l’Intérieur » ;

    – « Mineurs isolés étrangers en danger à Mayotte : le Défenseur des droits réclame des mesures urgentes sans s’attaquer aux causes de leur délaissement »

    En 2011 et 2012, MDM s’intéresse :

    – aux roms ;

    – au saturnisme ;

    – aux étrangers en situation sanitaire précaire ;

    – aux conséquences des « révolutions arabes » ;

    – à Haïti.

    Le Groupe d'information et de soutien des immigrés ou GISTI, anciennement Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés

    Le Groupe d’information et de soutien des immigrés ou GISTI, anciennement Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés

    Le GISTI, quant à lui se penche sur :

    – les « Expulsions d’étrangers malades : le ministère de la Santé aux abonnés absents » ;

    – l’accueil des réfugiés suite aux printemps arabes ;

    – les roms ;

    – Haïti ;

    – et toujours Mayotte.

    Les deux organisations, lorsqu’elles évoquent les actions qu’elles entreprennent, mentionnent l’une et l’autre le réseau de « partenaires » avec lesquels elles conduisent ces actions.

    On ne s’étonnera pas de retrouver dans ces listes des référents toujours les mêmes. Ainsi, dans son rapport annuel, Médecins du monde cite les partenaires avec lesquels il travaille sur ses différents thèmes d’action :

    – sans-abri et mal-logés : Fondation Abbé-Pierre, Secours catholique, Emmaüs, Croix-Rouge, Restos du cœur, Samu social, DAL… ;

    – étrangers en situation précaire : CASP, Cimade, Gisti, LDH, Anafé, CFDA, Comede, participation à l’ODSE (Observatoire du droit à la santé des étrangers), au collectif MOM (Migrants outre-mer)… ;

    – soutien aux migrations, lutte contre la législation relative à l’immigration : CASP, Cimade, Gisti, LDH, Comede…

    On voit assez clairement que, dans le domaine des associations de « soutien aux migrants », on se trouve confronté à un bloc idéologiquement compact dont la diversité n’est qu’apparente et qui est animé par une équipe relativement restreinte de militants qui se connaissent tous et entretiennent des rapports quasi quotidiens.

    A la lecture de leurs programmes et de leurs proclamations, il serait intéressant de bâtir une synthèse intelligible et sans fard de leurs vrais objectifs : que veulent-ils ? Pour qui « roulent-ils » ?

    Après avoir considéré l’entrelacs de ces associations, regardons chacune d’entre elles en particulier.

    A/ Le GISTI

    L’initiative de la création du GISTI, au cours de l’année 1971, revient à une poignée de jeunes élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en fin de scolarité. Aujourd’hui, ces quatre précurseurs refusent que leur identité soit dévoilée. Quand on voit ce que leur créature est devenue, on comprend cela. N’empêche : on sait seulement que certains d’entre eux ont été appelés au premier gouvernement Mauroy en 1981.

    Décrit par les analystes comme une « Organisation militante située très nettement à gauche » (2), le GISTI s’est assigné comme objectifs la défense et l’aide juridique aux étrangers en France.

    Le GISTI naît dans le contexte des idées post-soixante-huitardes, « de la rencontre entre des travailleurs sociaux souvent trotskistes ou maoïstes » (3), des militants associatifs (tel qu’André Legouy, ancien aumônier des prisons, qui avait rencontré dans ce cadre les dirigeants du FLN à Fresnes) et de juristes.

    Le GISTI adopte une attitude « atypique » à l’époque, par rapport à celle des organisations d’extrême gauche : il revendique l’utilisation du droit positif alors que les organisations gauchistes le récusaient comme « outil bourgeois ». Mais il s’agissait – et il s’agit toujours – d’une simple instrumentalisation du droit à des fins subversives, et en aucun cas d’une adhésion au droit bourgeois. Il s’agit, selon les principes définis par Lénine puis Mao, d’utiliser la légalité de l’adversaire contre lui.

    Il faut mentionner que les « intellectuels » et les grands bourgeois, sans aucune prise avec la réalité et hyper protégés des dégâts qu’ils provoquent, en sont toujours là aujourd’hui.

    Au début des années 1980, le GISTI s’intègre à la Commission de sauvegarde du droit d’asile créée en 1977 dans le but de dénoncer la Convention européenne pour la répression du terrorisme. Cette posture prend aujourd’hui – janvier 2015 – un goût amer.

    Le GISTI participe au collectif pour l’abolition de la loi Pasqua puis au collectif « J’y suis j’y vote », tous deux initiés par la Ligue des droits de l’homme. En 1990, le GISTI participe au collectif pour l’abolition de la prétendue « double peine » initié par des délinquants condamnés dans des affaires de droit commun, objets de cette procédure et met en place avec le réseau d’information et de solidarité une permanence pour les demandeurs d’asile déboutés.

    L’éloignement des réalités, l’autisme intellectuel et l’outrance dans l’expression, coutumiers du GISTI, connaissent, en 1995, une illustration significative. Après la mort d’un enfant bosniaque suite à un tir des forces de police sur une voiture transportant des clandestins, le GISTI publie un communiqué de presse intitulé « Un enfant bosniaque victime de l’épuration ethnique à la française ». La présidente Daniele Lochak est condamnée par le Tribunal correctionnel de Paris pour complicité de diffamation.

    Le soutien aux étrangers en situation irrégulière devient un des thèmes de prédilection du GISTI. En particulier, l’association apporte son appui aux « occupants » de l’église Saint-Ambroise (Paris XIe) puis de l’église Saint-Bernard (Paris XVIIIe). L’association lance par la suite l’idée d’un appel à la désobéissance civile (4). En 1996, le GISTI change de nom et devient le Groupe d’information et de soutien des immigrés. Il entame une réflexion sur la liberté de circulation des personnes et l’ouverture des frontières.

    En résumé, à la question « Que veulent-ils ? » la réponse serait : « Le GISTI voudrait que les frontières soient abolies, que la notion “d’étranger” même disparaisse du vocabulaire, qu’aucun contrôle d’identité ne soit organisé, qu’en revanche “la communauté” (mais laquelle ?) procure un toit, des moyens de subsistance et des soins à toute personne qui en manifeste le besoin. »

    Exagération ? Polémique ? Rien de tel : parcourez le site du GISTI, tout y est.

    Que ces préconisations, présentées comme autant d’obligations impérieuses, ne soient simplement pas soutenables ne semble pas effleurer ces esprits d’élite. Que la perméabilité absolue de frontières défuntes autorise aussi bien l’immigration de masse que les périples mondiaux de terroristes de plus en plus nombreux et hostiles ne trouble pas ces intellectuels.

    En 2013, les principaux thèmes de combat de ces humanitaires en chambre étaient :

    –  Asile : dénonciation notamment en ce qui concerne la situation des irréguliers aux abords de Calais ;

    –  Europe : situation des Roms dans l’UE ; lutte contre la « directive retour » de l’UE, renommée par l’organisation, toujours friande de formules « de type Agit-prop », directive de la honte ;

    –  Mineurs et jeunes étrangers : protection des mineurs isolés (l’organisation souhaitant, au mépris de toute vraisemblance, faire croire que tout mineur se disant isolé l’est réellement), scolarisation en France des mineurs en situation irrégulière, règles relatives à la nationalité française, au séjour, à l’éloignement, à l’état civil, etc. ;

    –  Protection sociale : dénonciation des conditions, qualifiées de discriminatoires, d’accès au RSA pour les étrangers (les penseurs d’élite de l’association ignorent sans doute, ou feignent d’ignorer, que la vraie question pour la France sera, à moyenne échéance, celle de sa capacité à continuer à servir le RSA tout court. Il est vrai que, quand le pays, déjà écrasé de taxes, ne pourra plus verser le RSA à ses nationaux, il n’y aura plus de discrimination… Il est vrai que les membres du GISTI appartiennent à une classe sociale où on ne risque pas d’être concerné par le RSA) ;

    –  Sans papiers : lutte pour la régularisation par le travail, contre la recherche des étrangers en situation irrégulière (voilà une idée qui plaira sans doute aux services de police anti-terroristes qui ont subi, en janvier 2015, une avalanche de critiques sur leur inefficacité alléguée en matière de « suivi » des allées et venues des terroristes. Pour le GISTI, ils en font encore beaucoup trop).

    Bref, nous venons de décrire une association qui exhibe le mépris haineux qu’elle voue au pays où elle réside, qui place ses efforts et ses espoirs dans la destruction de ses institutions, dans son désarmement moral, dans la disparition de son identité, dans sa fusion dans un ensemble mondial aussi indistinct qu’indéfini. Et qui ne manque néanmoins jamais de réclamer, à cette communauté nationale qu’elle récuse, les moyens financiers de la combattre.

    B / Médecins du monde

    La présentation de l’association par elle-même (sur son site Internet) s’ouvre sur deux paragraphes :

    « Association indépendante, Médecins du monde agit au-delà du soin. Elle dénonce les atteintes à la dignité et aux droits de l’homme et se bat pour améliorer la situation des populations.

    « En 1980, une équipe de médecins bénévoles recueille sur le bateau Ile de lumière des boat-people vietnamiens au large de la mer de Chine. Ces médecins sont accompagnés de journalistes et de photographes. Ils veulent soigner, mais aussi témoigner des conditions de vie des plus exclus. »

    Belle et digne proclamation. Il faut cependant la décrypter.

    MDM est née d’une divergence au sein de l’association « Médecins sans frontières », entre ceux qui veulent continuer à

    Logo de Médecins du Monde

    Logo de Médecins du Monde

    mener réellement leur mission humanitaire, et ceux qui veulent l’instrumentaliser à des fins politiques.

    Ces derniers sont emmenés par Bernard Kouchner. Ce futur ministre multicartes, PS puis sarkozyste, ne peut se contenter de soigner les plus misérables d’entre les peuples, vocation sublime mais par trop discrète. Il veut le faire sous les caméras, devant les micros. Il veut médiatiser son action. Il veut « témoigner des violations des droits de l’homme sur le terrain ».

    Les purs de MSF ne l’entendent pas ainsi. Faire leur travail, aider les populations leur suffit. Alors Kouchner et une quinzaine de médecins attirés par l’action politique – à condition qu’elle soit très à gauche et très visible – font sécession et créent « MDM » en mars 1980. Ils se donnent tout de suite un slogan « Au-delà du soin ». Et, en effet, ils agiront « au-delà du soin » : sur le terrain politico-médiatique. Et leurs thèmes de travail ne tarderont pas à mettre en évidence de quel côté du politique ils placent leur action.

    Au fil des années, MDM concentrera de plus en plus son action sur la promotion des thèses internationalistes, puis mondialistes, et la contestation radicale des politiques de régulation des flux migratoires conduites par les Etats européens. Leur point d’appui reste le « droit aux soins », mais c’est pour y accrocher les revendications les plus extrêmes de ce qui ne s’appelle pas encore « l’altermondialisme ».

    Les thèses développées par MDM promeuvent, dans les faits, un droit de tirage illimité et perpétuel des peuples du tiers-monde sur « l’Occident », corollaire de la thèse de la dette imprescriptible contractée par les pays « riches » à l’égard des ex-colonisés. Les pays occidentaux sont donc sommés d’ouvrir toutes grandes leurs frontières aux démunis du tiers-monde.

    MdM, dont les militants salariés affirment sans rire que « l’association est apolitique », s’inscrit, sur ce plan, dans la ligne de l’ultra-gauche, jusqu’à s’aligner, dans les 10 dernières années, sur les positions du GISTI. L’association, essentiellement soucieuse de sa visibilité politique, recentre aussi son activité sur la contestation intérieure. Son site comporte d’ailleurs deux sections distinctes : « Monde » et « France ». L’important, de toute évidence, c’est le combat politique.

    Les principes philosophiques qui sous tendent son action sont exactement les mêmes que ceux qui meuvent le GISTI. La tonalité des interpellations des pouvoirs publics est tout aussi caricaturale et outrancière, avec une nuance nettement agressive quand « le pouvoir » est à droite.

    Cette posture se traduit dans les déclarations faites par l’association :

    • sur Mayotte

    « Médecins du Monde alerte sur la situation dramatique à Mayotte, à la suite de l’interpellation par la Halde des pouvoirs publics. La Halde confirme ainsi les discriminations et les atteintes graves au droit à la santé, dénoncées depuis plusieurs années par des associations comme MDM. A Mayotte, près d’un tiers de la population est privé de toute protection maladie et, à l’exception de certaines situations d’urgence, de tout accès aux soins. Médecins du monde alerte sur les conséquences sanitaires des politiques migratoires menées dans l’île » ;

    • sur Calais

    «  Le nombre de migrants a diminué au prix d’une politique répressive qui bloque l’accès aux soins des personnes sans-papiers. Harcèlement continu des forces policières, destruction systématique des abris, voire du matériel installé par les associations » ;

    • sur les Roms

    « Le 30 juillet 2010 à Grenoble, Nicolas Sarkozy annonce une politique d’expulsions systématiques à l’encontre des Rroms, les désignant comme responsables de problèmes sécuritaires. Un an après, les équipes de MDM qui interviennent à Marseille, Bordeaux, Lyon ou en Ile-de-France font face à une situation aggravée : expulsions multipliées, dégradation des conditions de vie des Rroms, qui vivent dans un climat de peur alimenté par des intimidations répétées, des procédures administratives de reconduites à la frontière irrégulières, des gardes à vue non justifiées. »

    MDM et la drogue

    Si ce thème s’éloigne un peu de la question immigrationniste, l’assistance apportée par MDM aux consommateurs de drogues mérite qu’on s’y arrête.

    Sous couleur d’éviter les pathologies induites, l’association conduit, dans les faits, une action qui aboutit à faciliter la consommation des stupéfiants. Ainsi, dans son rapport annuel, sous l’intitulé « La réduction des risques liée à l’usage de produits psychoactifs », MDM expose les modalités de l’assistance qu’il apporte :

    – « En squats, lors de soirées mais aussi et surtout au quotidien. La mission Rave Paris a réorienté une partie de ses activités vers les squats.

    – En teknivals où le dispositif est composé de trois pôles d’intervention :

    • Accueil (table de prévention, mise à disposition d’outils de prévention et de réduction des risques: kits d’injection, roule-ta-paille…) ;
    • Soins (espace infirmier et médical) ;
    • Réassurance (espace encadré d’apaisement, lieu d’accueil et de diagnostic des décompensations). »

    MDM proclame son indépendance

    MDM, dans ses documents de propagande, proclame son « indépendance ». Indépendance par rapport à qui ? On peut se le demander, d’autant que l’association précise, au paragraphe suivant ce qu’elle entend par là : « Choisir notre “dépendance” vis-à-vis des partenaires politiques et financiers. » On est déjà plus près de la vérité.

    Car une association qui aligne année après année des comptes de résultat de 67M€, financés à hauteur de 19M€ par des subventions publiques, de 32M€ par des « dons privés » (au nombre desquels une proportion importante de « dons manuels » (!) et 4M€ de subventions privées) est nécessairement dépendante. La question est de savoir de qui ?

    On peut aller un peu plus loin en examinant les comptes publiés chaque année par l’association. En quelque sorte, « ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’assoc elle-même ! » :

    – d’abord, par égard pour leur montant respectable : 67M€, ce n’est pas une PME ;

    – ensuite, parce qu’ils présentent des particularités qui retiennent l’attention.

    Passons sur un bilan qu’on peut qualifier de « confortable », l’association affichant notamment 18M€ de disponibilités en banque, plus 4M€ de valeurs mobilières de placement.

    Plus intéressant est le compte de résultats.

    Les deux principaux postes de ressources sont constitués par :

    – les produits de la générosité du public et notamment… les dons manuels pour 34M€ et

    – les subventions publiques pour 22M€.

    Bien sûr, la part des subventions publiques interpelle.

    Mais aussi : que recouvrent 34M€ de « dons manuels » ? Le don manuel, comme son nom l’indique, c’est de l’argent liquide, de la main à la main. Ce sont les chèques de quelques euros envoyées par les personnes âgées, sollicitées par les courriers de l’association ; ce sont aussi les pièces glissées par des anonymes dans les sébiles tendues par les bénévoles. Cela peut être n’importe quoi.

    La présentation des postes de charges est habile :

    Comme dans de nombreuses « grandes associations », l’essentiel des dépenses est consacré aux frais de fonctionnement mais ça ne se voit pas, et MDM fait tout pour le dissimuler (en faisant état sans vergogne dans sa communication d’un pourcentage de 6% de « frais de fonctionnement » !).

    Les charges de personnel représentent, certes, 18M€. C’est important, mais, en effet ce n’est pas le premier poste de dépenses.

    Le premier poste est intitulé « Autres achats et charges externes ». Il représente 33M€. Or, que trouve-t-on sous ce titre générique ?

    • Encore 8,7M€ de « personnel local »
    • 2M€ de « rémunération d’intermédiaires et honoraires » ;

    ce qui porte le total des rémunérations de toute nature à 29M€, soit 43% des charges de l’association.

    Mais les frais de fonctionnement ne se limitent pas à cela. Il faut y ajouter :

    • 4,4M€ de déplacements et de réceptions
    • 2,8M€ de publicité et publications (5)
    • 3,2M€ de locations
    • 2,6M€ de télécommunications et de frais postaux.

    Ainsi, ce n’est qu’après avoir payé ces 42 millions d’euros de frais fixes que l’on peut engager des dépenses qui correspondent au cœur de métier, et on trouve tout de même dans les charges :

    • 5M€ de médicaments
    • 1M€ d’aide alimentaire
    • 0,66M€ de « matériel de sanitation ».

    Que MDM fasse la morale à tout le monde, soit. Mais qu’elle clarifie auparavant les points obscurs de son organisation augmenterait son… crédit.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Notes :

    (1) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
    (2) Liora Israël, Faire émerger le droit des étrangers en le contestant, ou l’histoire paradoxale des premières années du GISTIPolitix, 2003.

    (3) Ibid.
    (4) Le GISTI « utilise » le droit contre son pays. Il ne se fait pas faute de renier ce même droit dès que l’occasion s’en présente.
    (5) On s’explique aisément un montant de près de 3 millions d’euros dépensés en publicité quand on se souvient que la campagne publicitaire de MDM intitulée « On est tous Médecins du monde » a été conçue par l’agence Saatchi & Saatchi, et comporte quatre visuels et deux spots diffusés sur Internet, à la télévision et au cinéma. De même en début 2015, MDM lance une campagne d’affichage « 4×3 » dans le métro parisien. Coût d’une semaine : 184.000 €.

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other-23-gisti-et-mdm/

  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (1/3) – (SOS Racisme)

     Le culte de « Big Other », la préférence pour l’autre, telle est l’idéologie qui nous gouverne, selon Jean Raspail.(1) « Big Other » a ses relais dans les médias. Il y a aussi les associations qui le servent et qui en… vivent. Julius Muzart présente ici un triptyque d’études démasquant le fonctionnement réel du DAL (Droit au logement), de Médecins du monde (MDM), du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés), de SOS Racisme.

    Edifiant. Polémia présente ici ces quatre études, exposées en trois articles édités ci-après, sous le présent titre commun : Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other »


    SOS Racisme

    Le pseudopode « antiraciste » et immigrationniste du PS

    Il y a quelques années, une pièce comique pastichait une Blanche Neige hystérique sous le titre « Elle voit des nains partout ».

    SOS Racisme, c’est « Ils voient des racistes partout ». Enfin… partout où ça les arrange, eux et le PS dont ils ne sont finalement qu’une officine.

    L’association SOS Racisme, c’est peu de chose et en même temps ça peut faire beaucoup de bruit. Peu de chose en termes d’effectifs. Bien que l’association soit d’une discrétion de violette à propos de « ses chiffres » (voir son site), les évaluations les plus sérieuses lui prêtent au mieux… 500 cotisants « à jour », probablement moins.

    En termes de budget, c’est la même chose : impossible de trouver des indications publiées et un tant soit peu fiables. Ce qui est certain, en revanche, c’est que SOS Racisme se nourrit largement de subsides publics. Et cela depuis sa création, en 1984, à l’initiative du PS. L’apparition de l’association a été rendue possible par la participation financière du FASILD, un établissement public d’Etat (2).

    Depuis lors, le mode de financement de l’association n’a guère évolué : c’est le contribuable qui paie, le contribuable ou quelques généreux donateurs bien pensants : l’affaire dite « de la MNEF », dans laquelle Julien Dray, « parrain » de SOS Racisme, avait été mis en cause, a révélé que la MNEF finançait des emplois de permanents chez SOS Racisme.

    Mais d’une manière générale le fonctionnement de l’association est essentiellement assuré par les subventions :

    • de l’Etat ou d’institutions sous le contrôle de l’Etat. Selon le « Rapport de vérification et de contrôle » pour l’année 2009 publié au Journal officiel, le contributeur le plus important de SOS Racisme est le Fonds d’aide et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) avec 348.000 euros, suivi du ministère de l’Education nationale (!) avec 80.000 euros, du ministère de la Jeunesse et des Sports pour 46.000 euros, et du Conseil de développement de la vie associative avec 30.000 euros ;
    • de la Mairie de Paris avec 40.000 euros ;
    • du Conseil régional d’Ile-de-France avec 35.000 euros.

    Soit un total de 579.000 euros de subventions publiques directes.

    Le principal donateur privé de SOS Racisme était, en 2009, Pierre Bergé, avec un don de 100.000 euros.

    Le montant total des cotisations d’adhésion, quant à lui, s’élève à 18.669 euros, soit 2,06% des ressources de l’association.

    Si l’on rapproche ces deux séries de chiffres, on peut en tirer deux enseignements particulièrement intéressants :

    1° D’abord, qu’un organisme associatif (un de plus) entièrement dévoué à un parti politique est financé pour les 2/3 de ses ressources par l’argent du contribuable ;

    2° Ensuite, suivez-moi bien :

    • 669 euros divisés par le montant de la cotisation (38 euros), cela fait en tout 491 adhérents pour toute la France…
    • Si on rapporte le montant des subventions publiques à l’effectif des adhérents, on constate que SOS Racisme perçoit une moyenne de subventions publiques de 579.000 : 491 = 1179 euros par adhérent. De quoi faire rêver la plupart des associations françaises.

    De toute manière, avoir un nombre limité d’adhérents-cotisants, SOS Racisme n’en a cure : son activité n’exige pas beaucoup de main-d’œuvre pour produire de gros effets médiatiques. C’est en cela que SOS Racisme, ça peut être beaucoup.

    Quels sont, en effet, ses modes d’action ?

    • D’abord de publier des communiqués et de faire du battage dans la presse sur tous les sujets exploitables sur le thème du racisme ou plutôt de toute présomption directe ou indirecte de racisme ;
    • Ensuite, d’intenter des procès tous azimuts à toute personne, physique ou morale, soupçonnée – voire soupçonnable – de propos, d’écrits, d’image ou de pensée raciste ou « discriminatoire ».

    Evidemment, le racisme selon l’association est une notion bien circonscrite, qui tient en quelques postulats (totalement partagés par le milieu de « l’antiracisme politique ») :

     Le fauteur de racisme ne peut être que blanc. Par définition, une personne de couleur ne saurait être raciste ;
     Une personne de couleur ne peut être que victime ;
     Lorsque ces postulats sont battus en brèche par les faits, SOS Racisme récuse la notion de « racisme anti-blanc » en affirmant que cette notion même étant « une récupération d’extrême droite » (3), elle ne peut avoir d’existence. CQFD. Même quand la preuve est rapportée de tabassage accompagné d’injures anti-blanc : ce ne pouvait pas être du racisme anti-blanc puisque cette agression raciste a été dénoncée par l’AGRIF et que l’AGRIF est « d’extrême droite ».

    Ainsi, à la faveur d’un sophisme parfait, une notion varie non pas en fonction de ses caractères intrinsèques mais en fonction de celui qui les décrit. Et si les victimes sont défendues par « les mauvais avocats », elles sont disqualifiées, dégradées de leur qualité de victimes, soupçonnées même. Et on les enjoint de la boucler. En revanche, lorsqu’il s’agit de déceler et de dénoncer un acte pouvant s’apparenter de près ou de loin à une discrimination commise par « les suspects habituels », l’association peut compter sur la diligence des militants de sa « maison mère », quitte à ce que leurs dénonciations s’apparentent à du grand n’importe quoi.

    Au soutien de la formule « ils voient du racisme partout », la plupart des services administratifs peuvent citer des exemples vécus d’initiatives cocasses de la « Santa Hermandad » de l’Inquisition antiraciste.

    Un seul suffira à illustrer le propos.

    Le service d’accueil des demandeurs de logement de la Ville de Paris reçut un jour la visite d’une huissière de justice mandatée pour constater la réalité d’un fait de racisme officiel et écrit. Au pied d’un formulaire de demande de logement, l’œil exercé des antiracistes avait décelé le mot « SENEGAL » (4). Militants en campagne aussitôt : sur le ton « on vous l’avait bien dit, il y a discrimination dans l’attribution des logements : on repère les demandeurs selon leur origine ! ». Et on dépose une plainte au pénal. Le service expliqua à l’huissière – qui avait le sens de l’humour – que l’agent de guichet qui avait recueilli la demande s’appelait Geneviève Sénégal, et que, conformément aux directives, son nom figurait sur l’acte qu’elle avait établi.

    Nous avons vu que l’outil essentiel de l’association, c’était sa visibilité médiatique. C’est évidemment une arme à double tranchant : en cherchant l’exposition, l’association expose aussi ses travers et ses ombres. Comme le remarque un dicton « Quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres ». Car lorsque l’association se rend coupable d’actes moralement ou pénalement contestables, la réalité des faits se retrouve assez facilement sur la place publique.

    Or s’agissant de SOS Racisme, l’association s’est, depuis sa création, révélée assez généreuse en matière de faits divers. Des esprits chagrins ont pu y voir le signe d’un état d’esprit assez particulier, surtout pour une association « donneuse de leçons de morale ». Ce fut notamment le cas dans une affaire où SOS Racisme fut prise en flagrant délit d’exercice d’influence sur témoin.

    En mai 1999, Mounir Oubajja, 18 ans, était abattu par un chauffeur routier qui avait tiré en croyant qu’on était en train de lui voler sa voiture. Ce fait divers tragique était aussitôt présenté comme un meurtre raciste, emblématique des problèmes des banlieues. Le caractère raciste semblait ne faire aucun doute puisque « trois jeunes » ayant assisté à la scène affirmaient, par écrit, avoir entendu le tireur proférer des injures racistes.

    Cependant en décembre 2000, lors du procès du tireur, Joel Elie, devant la Cour d’assises de Nîmes, les trois témoins se montrent beaucoup plus évasifs. Ils finissent par avouer que leur version des faits leur a plus ou moins été dictée par Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme (5), venu « enquêter » dans la cité quelques jours après le meurtre.

    Une affaire d’abus de biens sociaux

    En 2009, six membres de l’association SOS Racisme, dont le président Dominique Sopo, sont placés en garde à vue à la brigade financière dans le cadre de l’enquête sur des mouvements de fonds suspects au bénéfice de Julien Dray. Dominique Sopo, Cindy Léoni, Nathalie Fortis, chargée de relations presse de SOS Racisme, et Thomas Persuy, directeur administratif et financier de l’association, s’en sortiront moyennant un simple rappel à la loi de la part de l’autorité judiciaire.

    Rappelons ce que signifie le rappel à la loi : l’autorité judiciaire constate l’existence de faits pénalement répréhensibles mais considère que la gravité relative des faits ou la personnalité des « mis en cause » rendent inadaptée une sanction pénale.

    Trois ans après l’affaire Dray, la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) et SOS Racisme sont attaqués sur le plan pénal et le plan prud’homal par une ex-salariée pour « détournement de fonds sociaux et publics, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol ».

    Charlotte Allégret a été vice-présidente de la FIDL, responsable des étudiants de SOS Racisme et membre du bureau national aux questions d’éducation, puis salariée « permanente » de la FIDL entre 2005 et 2010. Elle raconte ses déboires à SOS Racisme dans un article du Nouvel Observateur du 1er février 2012 : « Le cauchemar d’une ex-militante ».

    La suite donnée par les juges à cette affaire est édifiante : 12 avril 2013, SOS Racisme et la FIDL ont été condamnés par le tribunal des prud’hommes à verser à Charlotte Allégret 3750 € de rappels de salaires du 1eravril au 14 juin 2010, 1909 € de préavis et 12.000 € d’indemnités pour licenciement abusif et harcèlement moral. Ah ! les braves gens ! Et que leurs leçons de morale sont crédibles !

    Sur le plan pénal, Charlotte Allégret a par ailleurs déposé plusieurs plaintes contre X en juin 2010 auprès du Tribunal de grande instance de Paris. Ce n’est que le 24 janvier 2012 qu’une information a été ouverte pour détournement de fonds sociaux et publics, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Notes :

    (1) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
    (2) Cf. Philippe Juhem, thèse de science politique « SOS Racisme : Histoire d’une mobilisation “apolitique” ».
    (3) Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme : « Nous ne pouvons accepter la notion de racisme anti-blanc parce qu’elle est une thèse défendue depuis longtemps par l’extrême droite. » Est-il besoin de préciser que ce type de raisonnement relève pleinement d’une des catégories répertoriées d’arguments fallacieux (ou sophismes) : l’argument « ad hominem » formulé contre la personne qui soutient une thèse et non pas contre la thèse elle-même. On emploie généralement ce type d’argument quand on n’en possède pas de solides contre la thèse elle-même…

    (4) S’agissant d’une donnée personnelle, le nom a été modifié. Mais la réalité était très proche de l’illustration choisie.
    (5) Le même Samuel Thomas qui récuse la notion de racisme anti-blanc « parce qu’elle est défendue par l’extrême droite »… Dans les deux cas, c’est faire montre d’un « sens de la vérité » très circonstanciel.

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other-13-sos-racisme/

  • Marion Maréchal-Le Pen se rêve en rassembleuse des «patriotes de droite»

    Dans son fief du Vaucluse, ce dimanche, la cheffe de file du Front national en Paca s'est lancée dans la campagne pour les élections régionales.

    Erreur

    Dans le Sud-Est, les bises vont par trois : Marion Maréchal-Le Pen ne s’y trompe pas, honorant à chaque stand des joues rosies par le soleil. C’est dans le Vaucluse, sa terre d’élection, que la députée a lancé dimanche sa campagne régionale. Pour l’occasion, un petit village de toile a poussé sur l’hippodrome du Pontet, dont la tribune est pavoisée de bleu-blanc-rouge. Musique «live», merguez et produits du pays – dont un rosé cuvée «Marion» : le rassemblement ressemble à une version miniature des «Bleu-Blanc-Rouge», sorte de fête de l’Huma sauce frontiste dont la dernière édition a eu lieu en 2006.
    Sur son matériel de campagne, la candidate s’affiche toutes dents dehors, devant un champ de lavande et sous le slogan «La France plein sud». Déjà plus jeune députée de la Ve République, Marion Maréchal-Le Pen aspire à devenir la plus jeune présidente de région. Trop jeune ? «Je revendique [mon âge] comme un gage de liberté, a-t-elle répondu dans un discours ramassé, face à quelque 1500 personnes. Je ne suis pas prisonnière des logiciels passés, des arrangements secrets, des lobbies.»
    Mettre en difficulté l’UMP
    La candidate n’a pas détaillé son programme, qui sera publié à la rentrée. Mais elle a fait valoir, à travers ses grandes priorités, sa sensibilité personnelle. Libérale, lorsqu’elle juge que «la politique doit être la moins contraignante possible pour être efficace» : «Je ne dis pas que nous allons créer des emplois, mais que nous allons tout faire pour aider à cette création», ajoute-t-elle. Identitaire, quand elle évoque «le remplacement continu d’une population par une autre, qui importe avec elle sa culture, ses valeurs, sa religion». Et de conclure, très applaudie : «Pas question que la Riviera devienne la favela.» Vient enfin la petite touche «tradi» quand, décrivant la Provence comme «terre de résistance», Marion Maréchal-Le Pen évoque les invasions sarrasines, l’occupation allemande et les soldats de la Révolution française.
    Ce dimanche, la plupart des notabilités frontistes de Paca sont présents et s’affichent aux côtés de leur championne. A commencer par les têtes de listes départementales, comme Stéphane Ravier, sénateur et maire du 7e secteur de Marseille (Bouches-du-Rhône) ; Marc-Etienne Lansade, maire de Cogolin (Var) ; Amaury Navarranne, proche de Bruno Gollnisch et ancien membre du mouvement radical Œuvre française (Hautes-Alpes) ; Jeannine Douzon (Alpes-de-Haute-Provence) ; et bien sûr Olivier Bettati, ancien membre de l’UMP dont on a appris jeudi qu’il mènerait la liste FN dans les Alpes-Maritimes.
    «Avec Bettati, j’essaie de mettre un peu de difficultés dans une UMP déjà très fracturée, explique Marion Maréchal-Le Pen. Bettati a du réseau, il n’a perdu aux sénatoriales que de trois voix. Or, les Alpes-Maritimes seront un département décisif, où il nous faudra récupérer les voix des patriotes UMP.» De son côté, l’intéressé se défend de tout opportunisme : «A l’UMP, les bobos ont pris le pouvoir, explique ce Niçois volubile. Chez Marion Maréchal-Le Pen, je retrouve le RPR des années 1980. Elle a souhaité que ses listes rassemblent toutes les droites, j’incarnerai donc la droite décomplexée.»
    Proche du Bloc identitaire 
    De fait, la photo de famille des têtes de liste frontistes est une sorte de panaché droitier. «Le FN devient la maison commune des patriotes de droite», revendique la candidate. Dimanche, ne manquait à ce nuancier que la présence de Philippe Vardon, ex-membre du mouvement Bloc identitaire, qui pourrait figurer sur la liste des Alpes-Maritimes. Bien implanté à Nice et désireux depuis longtemps de se rapprocher du Front national, Philippe Vardon s’était jusqu’à présent vu refuser l’entrée du mouvement lepéniste en raison d’un profil trop sulfureux. Une barrière que Marion Maréchal-Le Pen semble décidée à lever : «Les identitaires ont été dupes en croyant à une Europe des régions, mais ils ont beaucoup évolué. On peut se retrouver sur l’essentiel aujourd’hui, et ils représentent une force politique non-négligeable à Nice.»
    Autre absent de la journée, Jean-Marie Le Pen, actuel président du groupe FN au conseil régional de Paca. Tout à sa bataille contre la direction du parti, le patriarche a jugé mardi dernier que sa petite-fille n’a «ni l’expérience ni le gabarit» pour diriger la région. De quoi laisser craindre d’autres incursions du trublion dans la campagne à venir ? «Je ne pense pas qu’il en ait l’intention», a simplement répondu Marion Maréchal-Le Pen, peut-être rassurée par un sondage Ifop publié mercredi. Selon celui-ci, la liste FN devancerait d’une courte tête celle de Christian Estrosi au premier tour (32% contre 29%). Mais elle s’inclinerait de peu au second contre celui-ci (33% contre 35%).

    Dominique Albertini

    Libération :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFyEkkEEVOWjJRwIZ.shtml

  • Paris : le maire Hidalgo donne 110 000 € à une association LGBT proposant des « massages »

    « Le maire PS Anne Hidalgo a attribué 110 000 € au Centre lesbien, gay, bi et trans (LGBT), aujourd’hui dirigé par Flora Bolter, Olivier Guérin et Jean-Charles Colin.
    58% de son budget est assuré par les contribuables (soit 168 200 €), outre des locaux à prix très préférentiels.
    Une convention triennale vient d’être signée, ce qui lui assure la reconduction automatique de cette subvention pour au moins trois ans. Il est précisé dans le dossier de subvention que des « massages » sont dispensés dans les locaux. »

    On imagine bien l’allure des massages…

    Lu dans Faits et Documents n°390

    http://www.contre-info.com/

  • Les Grecs rejettent massivement le plan d’aide des créanciers

    Les Grecs ont dit « oxi » (non) dimanche 5 juillet à la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays. Selon les projections du ministère de l’intérieur publiées à 20 heures, deux heures après la fermeture des bureaux de vote, le non l’emporterait à 61 %.

    « Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ? », telle est la question à laquelle ont répondu près de 10 millions de Grecs. Le gouvernement du premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras (Syriza), avait appelé à voter non.

    Rassemblement à Syntagma, onde de choc en Europe

    Des centaines de partisans du non ont commencé à se rassembler pour manifester leur joie à partir de 20 heures. Convergeant vers la place Syntagma, face au Parlement, ils scandaient des slogans contre l’austérité et la politique de Bruxelles, comme le relatent notre journaliste et notre photographe sur place

    Alexis Tsipras devrait prendre la parole dans la soirée, mais c’est son médiatique ministre des finances, Yanis Varoufakis, qui l’a devancé devant les caméras. Celui qui avait mis sa démission dans la balance s’est réjoui de la victoire massive du non. Il s’est dit prêt à coopérer avec ses partenaires européens pour essayer de trouver un compromis dès lundi. A ses yeux, le non est : [....

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Grecs-rejettent-massivement-le

  • Le Monde : journal de référence...

    Arnaud Leparmentier est Directeur adjoint des rédactions du Monde. Le 30 juin, il avait publié ce tweet, aujourd'hui supprimé :

    CJLVd2NWsAA3tL3.jpg-largeC'est non à 61%.

    Et voici ce que pronostiquaient les sondages :

    Capture d’écran 2015-07-06 à 07.26.14

    Michel Janva

  • Plus de la moitié des radars ne sont pas sur des routes dangereuses

    Une enquête du magazine Auto-Plus révèle que plus d’un radar sur deux n’est pas placé dans une zone à risques. Ils seraient placés selon une logique de rentabilité et non de sécurité.

    Près d’un radar sur deux ne serait pas placé sur une route dangereuse. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le magazine Auto-Plus. Elle est publiée alors que le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures de sécurité routière.

    Le diagnostic établi par le magazine, en comparant la carte des accidents et celle des radars fixes, est sans appel: 52 % des radars seraient placés sur des routes sur lesquelles il n’y a pas eu d’accident depuis 2012, détaille Laurent Chiapello d’Auto-Plus. Par exemple, à Aytré, en Charente-Maritime, sur la nationale 137, un radar a été posé à un emplacement où aucun accident corporel n’a été répertorié pendant l’année 2012. «À quelques kilomètres de là, en revanche, trois accidents corporels ont été signalés sur un périmètre réduit, donc un véritable point noir de la sécurité routière, et là, pas de radar», poursuit le journaliste.

    Les radars en zone dangereuse rapportent moins d’argent

     

    Selon la publication, les radars ont été installés sur des sites jugés plus rentables, pour «remplir les caisses de l’Etat». Les radars placés dans une zone à risque rapportent en effet beaucoup moins d’argent. Un radar placé sur un axe dangereux flashe en moyenne 4.774 fois par an (chiffres de 2014), contre 12.000 pour un radar installé sur une route où il ne serait pas indispensable. Soit trois fois moins. Un écart de taille qui rapporterait «près d’un million d’euros par an et par cabine», selon Auto-Plus.

    Dans la catégorie des emplacements les moins pertinents, ce sont les radars discriminants qui font gagner le plus d’argent à l’Etat. Ces radars capables d’identifier les différentes catégories de véhicules et de flasher en conséquence seraient au nombre de 2 188 sur les routes de France. Ils seraient placés dans 56 % des cas sur des tronçons non dangereux, comme à Port-Marly dans les Yvelines. A titre de comparaison, 45 % des cabines classiques sont placées sur des routes peu dangereuses.

    Cette enquête intervient aussi alors que la signalisation des panneaux radars change demain. Selon un arrêté publié aujourd’hui au Journal officiel, les nouveaux panneaux vont indiquer la présence de radars susceptibles de contrôler la vitesse sur toute la longueur d’un tunnel, d’un chantier ou d’un pont. «L’objet de cette signalisation est d’avertir les usagers que la vitesse peut être contrôlée sur toute la longueur de la zone dans laquelle ils circulent par un ou plusieurs dispositifs de contrôle automatisé», a précisé l’arrêté.

    Source : Le Figaro

    http://www.contre-info.com/plus-de-la-moitie-des-radars-ne-sont-pas-sur-des-routes-dangereuses#more-38622