L’actualité vue par Bruno Gollnisch :
- Les écoutes américaines,
- La Grèce défie l’Union européenne,
- Visite au Kazakhstan,
- La justice dans les affaires internes du FN,
- Coup de gueule du réac : les résultats du bac.
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L’actualité vue par Bruno Gollnisch :
Certains camarades nationalistes, français, belges, italiens et un américain, ont pu goûter ces derniers mois une petite tranche de vie au Liban et en Syrie.
Pendant presque deux décennies (de 1975 à 1990), Beyrouth a été ravagée par la guerre civile et à nouveau en 2006. Plusieurs quartiers de la ville en portent encore les traces et l’armée est omniprésente ; diverses rues sont interdites à la circulation, non pas comme à Paris, à Francfort, à Barcelone ou à Bruxelles afin de complaire aux « bobos » et persécuter les automobilistes ou au prétexte de « Je suis Charlie », mais tout simplement pour éviter les attentats à la voiture piégée, spécialité des sunnites de la région.
Il est à retenir que la moitié de la population du Liban vit dans la capitale, Beyrouth (2.150.000 habitants) ce qui explique en grande partie les embouteillages de 7h à 23h !
Réelle cité cosmopolite, carrefour multiculturel de la zone, croisement pluriethnique du Proche-Orient, ce centre marchand depuis des siècles véritable vitrine de la région , ne peut en aucun cas être un exemple d’importation chez nous, tel que le souhaiteraient des utopistes comme MM. Hollande, BHL, Cameron, Renzi et C°.
Evidemment et pour ceux d’entre nous qui en ont vu les coulisses, la vie des beyrouthins n’est pas « un long fleuve tranquille ». Beaucoup sont armés et les milices surveillent et défendent leur quartier.
Le nord-est du pays a aussi subi l’invasion de djihadistes étrangers appartenant à Jabhat Al-Nostra et l’EI, qui ont kidnappé 26 soldats et policiers libanais début août 2014 à Ersal. Trois ont été décapités et al-Nostra demande que tous les prisonniers islamistes détenus par la justice libanaise pour actes de terrorisme au Liban soient libérés. Et l’on sait maintenant qu’al-Nostra, sur le plan logistique, est aidé par l’armée israélienne qui opère des bombardements à l’intérieur de la Syrie elle-même pour aider les combattants takfiristes. De plus, les blessés d’al-Nostra sont soignés dans les hôpitaux israéliens, comme déjà filmé par les télévisions sionistes. De hauts gradés de Tsahal l’ont admis et reconnu.
A moins de 70 km de Beyrouth, le port de Tripoli (2ème ville du Liban) a été le théâtre d’affrontements armés entre le 20 et le 28 octobre 2014 ; de violents combats ont opposé l’armée libanaise aux miliciens islamistes de Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu, car l’armée est décidée à en finir avec la situation anormale à Tripoli » avait déclaré un officier. Ces combats ont fait de nombreuses victimes militaires et civiles et les bombardements de part et d’autre ont provoqué des dizaines d’incendies dans le centre-ville. On vous en a parlé ? NON ?
Eh bien à Beyrouth, la situation aussi est tendue…très tendue.
Parce que le pays du Cèdre n’a pas échappé au conflit régional et que les politiciens comme la société civile sont divisés entre défenseurs et opposants au régime de Damas.
Un état en déliquescence ?
Au Liban, il n’y a plus de président de la république depuis un an, en raison de l’incapacité du Parlement libanais à se mettre d’accord sur un candidat. Cet imbroglio dure depuis longtemps avec le refus de faire voter une loi électorale équitable (avec un scrutin proportionnel) et le refus en 2013 de tenir des élections législatives au prétexte d’insécurité, ce qui a conduit le Parlement à proroger sa législature à deux reprises.
Dans tous les organes constitutionnels on retrouve les logiques communautaires avec du côté sunnite la famille Hariri (soutenue par l’Arabie Saoudite) , les chiites avec H.Nassralah et le Hezbollah (soutenus par l’Iran) , les druzes avec leurs leaders Walid Joumblad d’un côté –président du PSP, vice-président de l’Internationale Socialiste, ami de F.Hollande, milliardaire- (ennemi de la Syrie) et opposé à Wi’am Wahhab – ex-ministre, député, tribun charismatique et fervent soutien de Bachar al-Assad-, les Kataeb des phalangistes chrétiens (proches d’Israël) qui viennent d’élire ce 14 juin leur 7ème président, Samy Gemayel, 34 ans (fils de l’ex-président du Liban Amine Gemayel) , sans oublier certaines factions palestiniennes ou juives.
C’est pourquoi, le général Michel Aoun, qui dispose de la plus forte représentation de députés chrétiens (le Courant Patriotique Libre) revendique la fonction de président de la république, fort de son alliance avec le Hezbollah et de sa récente réconciliation avec Samir Geagea, le chef des Forces libanaises. Le titre du 9 juin 2015 en 1ère page du quotidien « l’Orient-Le Jour » est limpide :
« le diktat du Hezbollah : Aoun ou personne ».
Malgré cette situation chaotique du pays, la société libanaise s’est habituée à une autogestion, notamment depuis la guerre civile de 1975-1990, car insatisfaite de l’ingérence communautariste et de la corruption de son Etat. En attendant mieux, les gens s’organisent comme ils peuvent dans le secteur privé comme dans le public, afin d’assurer le fonctionnement de l’économie et de l’administration.
Et c’est dans ce contexte pour le moins perturbé que les parlementaires français Bruno Le Maire et Alain Marsaud se sont rendu les 17 et 18 juin à Beyrouth à l’invitation de la section des Républicains du Liban. Lors d’un meeting à l’hôtel « The Smallville », B. Le Maire à confirmé son hostilité à Bachar al-Assad en affirmant qu’il faudrait aussi « aller bombarder Damas »…
Trois points cruciaux restent toujours à résoudre :
Comment faire face au danger de DAESH et du Front al-Nostra, pour épargner au Liban le sort de l’Irak et de la Syrie ?
Actions militaires à mener à Ersal, dans le nord-est des Monts du Liban et au Sud du pays?
Etablissements de camps de réfugiés (40% de la population libanaise) pour 1,3 million recensés et 500.000 clandestins ?
Avec la guerre en Syrie, le Liban est également touché, avec l’afflux des réfugiés depuis 4 ans. Au début, beaucoup de familles pauvres habitant près des frontières avaient accueilli leurs parents syriens. Mais dans ces villages, la population réfugiée a rapidement compté 4 à 5 fois plus que les libanais d’origine, ce qui a entrainé la mise en place de camps (notamment près de Arsal, Marj, Anjar et de Zahlé, entre autres) où se sont infiltrés des membres de Daesh et d’al-Nostra qui ont évidemment développé les combats sur le sol libanais.
« Nos amis et alliés ont fondé Daesh pour détruire le Hezbollah ».
C’est par cette déclaration que le général Wesley Clark a confirmé fin février 2015 les responsabilités des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, du Qatar et d’Israël dans le recrutement, la formation, l’armement et le financement des différentes composantes issues d’al-Qaïda en Irak et au Levant et ce, dès avril 2006 ! Depuis 9 ans les USA sèment le mensonge et la mort…
Certaines sources affirment aujourd’hui que les katibas de Daesh sont les mieux armées et les plus aguerries de tous le Proche et Moyen Orient, car avec la prise de Mossoul en juin 2014, les armements récupérés auprès des groupes ralliés de l’ASL et les approvisionnements largués par les avions de la coalition, les takfiristes possèdent plusieurs milliers de véhicules blindés, d’innombrables camions, des batteries d’artillerie de 155mm M-198, des milliers de mitrailleuses PKC, des missiles Milan, Tow, FN 6 et Stinger, ainsi qu’un matériel de transmissions plus performant que les armées syrienne et irakienne, avec en prime un « moral d’acier »…
Une anecdote, parmi d’autres : le 14 mai 2015, le général Thomas Weidley, n°2 du commandement US en Irak avait affirmé : « les extrémistes sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes pour lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés. » Effectivement, en un mois, ce sont plus de 170 raids aériens qui ont bombardé les colonnes islamistes. Mais le 19 mai 2015, la ville de Ramadi tombait aux mains des takfiristes de Daesh, parce que la 8ème division irakienne abandonnait à toute vitesse ses positions en emportant ses chars, ses véhicules blindés, et ses soldats, entassés pêle-mêle dans les camions…sans combattre !
La prétendue Coalition de 22 Etats affirme disposer d’un nombre supérieur d’hommes qui seraient mieux formés et équipés de meilleurs matériels que Daesh. Pourtan,t et depuis de longs mois, elle n’a pas fait reculer l’Emirat islamique parce que, bien au contraire, celui-ci ne cesse de conquérir de nouvelles routes et de carrefours stratégiques, comme Palmyre le 20 mai dernier.
De son côté le chef d’al-Nostra, Abou Mohammad al-Joulani, recruté, financé, armé et nourri par le Qatar, la Turquie, l’Arabie Saoudite et Israël, avait déclaré fin mai dans une interview à la TV satellitaire al-Jazira que « la doctrine de notre groupe ne prévoit pas d’attaque, ni d’agression de l’Occident » ( ???) …pour le moment. Par contre, mercredi 10 juin, il a ordonné le massacre de 32 druzes dans le village de Qalb Lozé (province d’Idlib) en Syrie. On vous en a parlé ?
Billard à trois bandes en Syrie.
Hormis les négociations entre les USA (5+1) et l’Iran sur le nucléaire, les pourparlers entre l’UE et la Russie concernant l’Ukraine et les relations entre l’Iran et la Russie, il est indéniable que l’Irak et la Syrie se retrouvent au centre du jeu.
Le dossier ukrainien absorbe beaucoup d’énergie pour la Russie et affaiblit sa marge de manœuvre en Syrie, car Poutine ne peut se battre sur deux fronts à la fois. Moscou pousse au dialogue national en Syrie, mais à deux conditions : primo, les instances gouvernementales devront rester en place, mais peut-être sans Assad ; secundo, la souveraineté et l’intégrité du territoire de la Syrie ne devront pas être remises en cause.
Il serait donc probable qu’un consensus se fasse jour entre russes et occidentaux pour une coopération contre le terrorisme et l’intégrisme religieux.
Fait nouveau, la Russie cherche de nouveaux partenaires dans la région tels Israël, la Turquie, l’Arabie Saoudite (présente au forum de St-Pétersbourg le 18/6) et l’Egypte du maréchal al-Sissi.
Le destin du président Bachar al-Assad tient donc uniquement à la solidité de ses alliances avec l’Iran et la Russie.
Par ailleurs, il est tout de même extraordinaire de constater aujourd’hui que plusieurs éditorialistes de la presse française admettent l’insanité de la politique menée par le gouvernement français –et l’ensemble de la communauté européenne- à l’égard de la Syrie depuis 4 ans. Ainsi on a pu lire des articles titrés « Il faut sauver le soldat Bachar. » dans certains hebdomadaires parisiens.
Les journalistes ouvriraient-ils les yeux alors qu’avant, le président syrien était pire que Lucifer….
Un accord USA-IRAN ou……rien.
Les cinq puissances du Conseil de Sécurité et l’Allemagne devraient prochainement lever l’embargo et les américains pourraient aussitôt restituer 25% des avoirs iraniens bloqués (soit 50 milliards USD). En même temps, Téhéran et Washington se partageraient le Moyen-Orient, sous la forme d’un Yalta régional. Parce que l’objectif stratégique des USA avec cet accord est de rétablir l’Iran dans le rôle qu’il exerçait à l’époque du Shah, c’est-à-dire celui de gendarme régional. En acceptant, Téhéran renoncerait à la doctrine anti-impérialiste de l’imam Khomeiny.
Mais pour que cet accord soit accepté par l’opinion publique mondiale, il faut aussi un cessez-le-feu général dans la zone et là, c’est plus compliqué, car impliquant deux objectifs yankees : d’abord une garantie de la sécurité de l’état hébreux et le contrôle des ressources énergétiques ensuite ; car ce n’est plus un secret que l’exploitation du pétrole et la découverte de nouveaux gisements de gaz dans la région, sont aussi à l’origine du conflit, et ce dès 1993.
Cela suppose une pacification de l’Irak, de la Syrie et du Liban.
Il faudrait donc que les parties admettent que les frontières ne puissent être modifiées que par la négociation et non par la force. Que les USA abandonnent leur stratégie du chaos appliquée depuis 1980 et que l’Iran renonce à ses critiques contre le « Grand Satan ».
Pour parvenir à ces accords, le président Obama a publiquement reconnu le bien-fondé des fatwas de l’imam Khomeiny et de l’ayatollah Khamenei qui tous les deux avaient condamné l’usage de la bombe atomique et des armes de destruction massive, comme contraire à l’Islam (il y a déjà plus de 30 ans) et ils avaient tous les deux interdit la recherche, le stockage et l’usage de ce type d’arme. Peu de médias en avaient fait état. Dès lors, les pourparlers étant recadrés, il s’agissait plutôt de l’utilisation du nucléaire civil à des fins militaires, tels que les moteurs atomiques dans les navires de guerre ou les technologiques nucléaires très avancées dont les USA veulent priver les autres pays.*
Conférence internationale pour la reconstruction de la Syrie.
Organisée par les chambres d’industrie de Damas, sous l’égide du Ministère de l’Industrie, elle a eu lieu les 10 /11 juin au Sham Hôtel, avec environ 400 participants de pays limitrophes et de Syrie, d’une délégation turque et 2 représentants belges, en l’absence d’autre pays européens.
Le ministre de l’Industrie, Kamaleddine Tou’meh a précisé que la situation de la Syrie n’a pas empêché le gouvernement d’appliquer les impératifs de l’économie nationale par l’application de mesures rationnelles qui ont permis l’équilibre entre les possibilités et les priorités, de combler les lacunes entre les ressources et les dépenses et entre les importations et les exportations.
Le ministre a fait valoir que le gouvernement a mobilisé toutes les énergies humaines du secteur public et du secteur privé afin de surmonter les obstacles qui entravaient les investissements intérieurs et extérieurs.
Dans son allocution, le ministre de l’industrie a fait part de son souci de développer le secteur privé en poursuivant la réforme économique et administrative en cours et la prochaine promulgation d’une législation adéquate.
Tout au long des différents contacts que nous avons pu prendre durant notre séjour à Damas, il en est ressorti que les entrepreneurs, les TPE ou les PME, observent avec attention les conséquences des accords USA-IRAN. Ce fut l’un des sujets les plus abordés, outre le contexte des futures élections au Liban (courant septembre 2015). Dans cette optique post-terrorisme, la plupart parlent de « pacification » et donc de reconstruction de la Syrie, pour laquelle le pays attend des participations étrangères dans les domaines les plus variés : infrastructures, santé publique, enseignement, épuration des eaux, immobilier, pétrole et gaz, électricité, informatique et télécommunications. L’ensemble étant chiffré à plus de 400 milliards de dollars.
A noter qu’un immense gisement de gaz aurait été découvert depuis quelques années entre Damas et Homs, et que ces réserves dépasseraient de loin celle du Qatar …
Durant notre séjour, nous avons été reçus avec l’extrême gentillesse des damascènes et nous n’avons pas vu ou entendu de tirs ou d’explosions dans la ville ou les banlieues. Par contre le mercredi 17 juin, la milice Jaïch al-Islam, dirigée par le pro-saoudien Zahrane Allouche, a bombardé les quartiers résidentiels et particulièrement la place Aarnous, faisant 11 morts.
Pieter Kerstens
Note : (écrit à Damas le 13 juin 2015)
Le port d'armes étant interdit en France, tout est sous contrôle. Récapitulatif non exhaustif de ces huit derniers jours :
Normand Baillargeon, préface de Propaganda, Edward Bernays
http://www.oragesdacier.info/2015/07/bernays-praticien-et-theoricien-des.html
René Galinier, 78 ans, a été condamné à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis pour avoir défendu son domicile. Les cambrioleuses n’ont pas été inquiétées, mieux, elles ont été indemnisées. Génération Identitaire s’est mobilisé contre ce déni de justice.
René Galinier, 78 ans, originaire de l’Hérault était un retraité sans histoires jusqu’à ce 5 août 2010. Tiré de sa sieste par des bruits suspects, il se retrouve face à deux silhouettes fouillant dans la chambre voisine. Homme ? Femme ? Armée ou non ? Impossible pour lui de le savoir. Il prévient alors les secours et se saisit de son fusil. Après sommations, il est contraint de tirer et blesse les deux cambrioleuses, Salina et Marina, deux jeunes Roms d’origine serbe qui se sont introduites chez lui par effraction.
La cour vient de le prononcer coupable et le condamne à 5 ans de prison, dont 4 avec sursis. Son crime ? Avoir voulu défendre sa famille et son foyer. Bien qu’elles aient reconnu l’effraction et leur volonté de voler, les deux Roms ne seront quant à elles pas inquiétées. Elles s’en sortent donc sans aucune sanction pénale malgré avoir fait intrusion dans une propriété privée… Mais il y a pire ; elles ont déjà reçu 25 000 € de dédommagement pour l’une et 40 000 € pour l’autre.
Pour le mouvement Génération Identitaire, cette justice à deux vitesses est inacceptable. Les militants identitaires lorrains ont manifesté leur opposition le 6 juillet dernier devant le tribunal de Metz au cri de « La Racaille en prison, Galinier à la Maison ! »
Les militants réclamaient la libération immédiate de René Galinier (victime de la délinquance immigrée) et la condamnation des deux délinquantes roms avec leur expulsion immédiate et la restitution des sommes qu’elles ont reçues à titre d’indemnisation. Ils se sont aussi élevés contre
Cette justice qui justifie les agressions et les cambriolages au nom d’une détresse sociale !
Françoise Grolet, Conseillère régionale FN et présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz était présente aux côtés des militants identitaires.
http://fr.novopress.info/190339/racaille-en-prison-galinier-maison-scande-generation-identitaire/
Nos gouvernants ne s’affolent pas. Ils ont la parade ! Ils savent parfaitement ce qu’ils feront lorsque la situation deviendra intenable ! Ils puiseront dans vos économies !
La dette de la France est insoutenable. Comme les taux d’intérêt avoisinent les 1 %, elle ne pose pour l’instant aucun problème mais fatalement dans un, deux ou trois ans, ces taux vont remonter. Le déficit augmentera, la défiance envers la France également. Un jour, personne ne nous prêtera plus sauf les fonds vautours et la France sera aux abois.
Mais nos gouvernants ne s’affolent pas. Ils ont la parade ! Ils savent parfaitement ce qu’ils feront lorsque la situation deviendra intenable ! Ils puiseront dans vos économies ! Les Français disposent de 12.000 milliards d’euros d’actifs financiers (comptes courants, divers livrets d’assurance-vie). Il suffira, pour l’État, de ne rien ponctionner en dessous de 50.000 euros, de prendre 5 % entre 50.000 et 100.000, 10 % entre 100.000 et 200.000 et 20 % au-dessus et le tour sera joué ! Plus de dettes ! La liberté retrouvée !
Ils frapperont dur car cette ponction ressemble à un revolver à un coup. On ne peut l’utiliser qu’une fois par siècle ! Le FMI a évoqué cette méthode dans une note confidentielle dévoilée par erreur et vite qualifiée de document de travail. Les économistes de haut niveau en parlent entre eux mais pas trop fort, de peur d’effrayer les futurs pigeons. Ils donneront de la voix pour appuyer cette mesure. Les « riches » seront vilipendés. Comment, ils possèdent plus de 100.000 euros ? Quels voleurs, tout de même ! Ils ont bien de la chance qu’on ne leur prenne pas tout ! Ils le mériteraient !
Reporté il y a un mois, le vote au Parlement européen sur le traité transatlantique (Tafta ou TTIP) a eu lieu aujourd'hui. Une majorité de députés européens ont accordé leur soutien au texte, sur lequel ils auront un pouvoir d’approbation – ou de veto – une fois sa rédaction achevée. 436 élus l'ont soutenu contre 241 et 31 abstention.
Les sociaux-démocrates, membres de la coalition majoritaire, ont approuvé le texte, alors qu’ils avaient été au cœur de la controverse qui avait conduit au report du vote il y a un mois.
La résolution adoptée exclut la culture ainsi que les services publics et audiovisuels du futur accord.
M. Colombani n'aime ni le peuple ni son expression quand elle lui apparaît ne pas « convenir » aux bonnes mœurs européennes et « démocratiques » qui sont celles défendues par les héritiers de Monnet et Schuman, c'est une cause entendue ! Il est vrai que ses illustres prédécesseurs n'avaient guère confiance en des peuples qui pouvaient « mal voter » et qu'ils pensaient qu'il valait mieux leur forcer la main, légalement, oubliant que face à Créon, il finit toujours par se lever quelque nouvelle Antigone qui en appelle à des lois supérieures aux seuls hommes de l'instant : De Gaulle fut, un temps, cette résistance à la Loi européiste au nom de l'histoire et d'une Europe plus grande et plus profonde, en somme plus enracinée et incarnée, que celle, étroite et mesquine, des banques et des actionnaires... Mais de Gaulle ne fut qu'un homme quand il eut fallu une dynastie pour assurer et pérenniser cette politique d'indépendance française et européenne !
Les Grecs sont aujourd'hui les cibles de M. Colombani qui leur attribue tous les maux de l'Europe et y voit les fourriers d'un fascisme imaginaire revêtu des oripeaux d'un marxisme nouveau et désuet : non, selon lui, ils ne sont pas des victimes mais des coupables politiques et des suspects idéologiques, ce que prouvent à l'envi la formulation de sa réflexion dans le Direct-Matin de lundi dernier. « Troisième illusion : la Grèce, un pays « humilié » par la « méchante » Europe. Le thème de l'humiliation a toujours été, dans l'Histoire, manié par des partis nationalistes et xénophobes. » Donc, la Grèce a cédé aux penchants nationalistes en voulant rompre avec une humiliation qui serait, si je comprends bien M. Colombani, plus fantasmée que réelle, et ce nationalisme serait d'autant plus dangereux qu'il se couvre du drapeau rouge des « damnés de la terre » : toujours l’ambiguïté (si j'en crois l'essayiste...) de ces révolutionnaires qui, face à la Révolution européenne incarnée par l'Union européenne, se feraient contre-révolutionnaires, c'est-à-dire réactionnaires et rejoindraient le camp des nationalistes, défenseurs d'une nation qui, toujours, dégage une odeur de soufre pour les partisans de la mondialisation contemporaine, mot trompeur, à mon sens, qui cache un véritable globalitarisme peu respectueux des nations et de leurs histoires respectives et combinées...
Le fait que le gouvernement de M. Tsipras compte en son sein des souverainistes de droite, des nationalistes hellènes, serait-il la preuve de ce nationalisme dénoncé par M. Colombani ? Pourquoi pas, mais il y en eut aussi dans un précédent gouvernement « modéré » grec, sans soulever alors l'indignation de M. Colombani : quatre ministres d'extrême-droite du parti Laos (qui signifie « Peuple » en langue grecque) entrèrent dans le gouvernement de M. Papademos, en novembre 2011, qui comptait 47 membres issus aussi du Pasok (parti socialiste grec) et de la Nouvelle Démocratie (droite libérale), au nom de l'union nationale, ce qui constituait une « première » depuis la chute de la Dictature des colonels en 1974... Comme quoi ! A l'époque, et il suffit de faire un petit tour de la presse européenne de l'époque, ce gouvernement grec était encensé par toutes les institutions et capitales de l'Union européenne, et personne, à part les partisans de l'actuel gouvernement Tsipras, ne trouvait à redire à la présence de l'extrême-droite dans les couloirs du Pouvoir à Athènes. Sans doute parce que ce gouvernement semblait, provisoirement, répondre aux exigences des créanciers de la Grèce... En ce sens, il apparaissait donc moins nationaliste, malgré la présence de ceux qui se réclamaient d'un ethno-nationalisme hellène...
Alors, si l'on considère que la simple primauté accordée à l'intérêt grec plutôt qu'à celui des financiers internationaux est du nationalisme, le gouvernement d'Athènes est bien nationaliste, et qu'il soit dirigé par un homme d'extrême-gauche n'y change rien, si ce n'est qu'il prouve à la fois la plasticité et l'adaptabilité du nationalisme à des situations locales et périodiques. En fait, ce que M. Colombani dénonce sous le terme de nationalisme, c'est la simple volonté politique d'indépendance nationale, rien de plus... En France, M. Chevènement fit souvent les frais médiatiques d'une telle « simplification » qui tend à confondre l'amoureux d'une France libre avec l'extrémiste chauviniste « va-t’en guerre » !
Réagir à l'humiliation de son pays par des puissances qui ne répondent de leurs actes devant aucun tribunal ni aucune assemblée est-il scandaleux ? Je ne le pense pas, même si je fais la part des choses et n'oublie pas que, moteurs de l'histoire, l'humiliation et son sentiment peuvent tourner, par le ressentiment qu'elle suscite, aux pires vengeances et atrocités. D'autre part, toute « punition » d'un peuple n'est pas forcément illégitime, mais, quoi qu'il en soit, elle se doit d'être limitée dans le temps et d’éviter toute démesure, qui est la pire des choses : le traité de Versailles, en 1919, a montré les risques d'une hubris moralisatrice et, conjuguée à une incompréhension totale des conditions historiques de l'Europe et à une idéologie irraisonnée, a mené plus sûrement à la guerre suivante que la crise de 1929 elle-même... Dans le cas grec, la « punition » pour les tricheries fiscales et économiques, surtout appliquée aux populations les moins aisées de la Grèce, a été d'une violence inouïe et, surtout, a été le moyen pour les créanciers et les institutions européennes de faire diversion pour ne pas reconnaître les erreurs commises par ces dernières et les fautes de ces derniers.
La réaction de fierté du corps civique grec (qui se reconnaît « nation », d'autant plus dans le malheur que l'Union européenne l'unifie par celui-ci...) est tout à fait compréhensible, et légitime, n'en déplaise à M. Colombani : que celui-ci y voie un risque de nationalisme peut, a contrario, nous permettre de redéfinir les conditions et les applications d'une réaction fondatrice, d'une forme de « nationisme » qui s'inscrive dans la durée tout en alliant enracinement et souplesse, pour faire face aux féodalités de la Gouvernance mondiale et aux risques d'une histoire qui ne s'arrête jamais...
(à suivre : l'interventionnisme de M. Colombani ; la définition possible d’un nationisme français)
« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu. »
Entretient d’Emmanuel Macron pour l’Hebdomadaire Le 1
http://www.contre-info.com/
Le nationalisme est un humanisme et cet humanisme est aujourd’hui garant de toutes les libertés, face aux énormes organisations économiques anonymes et à la tentation permanente d’hégémonie politique des Super-Grands.
La querelle des nationalistes et des cosmopolites, toujours la même, est celle qui tourne sans fin autour du fait national ; plus têtu que les internationalisme de toutes les couleurs, de toutes les odeurs, de toutes les idéologies.
Que partout l’émancipation se fasse vers le nationalisme et l’autorité de l’Etat, soit contre l’abandon de la souveraineté à l’intérieur et a l’extérieur, est un événement plus déterminant que toutes les Europes des désirs, des intérêts, des fantaisies.
C’est à ce point évident que Jacques Chirac, le premier ministre gaulliste-U.D.R. du mondialiste lunaire Valéry Giscard d’Éstaing, lors de la campagne pour l’élection législative de Châtellerault, en octobre 1975, avouait publiquement : « Dans les trente ans qui viennent, nous allons assister à un double phénomène : la montée des nationalismes et l’affermissement des régimes d’autorité. Nous avons pris d’autres options. Nous allons à contre-courant de l’histoire. »
Alors pourquoi cet examen de situation, exprimant pût abord une anticipation correcte du nouvel ordre mondial à naître, est-il aussitôt assorti d’une déclaration d’hostilité à cette évolution réaliste ? Tout en omettant de préciser pour quelle raison ; mais en convenant de façon implicite que vouloir le libéralisme à tout prix et le cosmopolitisme à tout va, c’est aller à l’encontre de la redécouverte par le genre humain des besoins profonds permanents d’enracinement, de différenciation, de discipline.
L’explication réside tout simplement dans l’équivalence de malhonnêteté d’esprit entre les adeptes de haut rang du centrisme politique, du centre, de gauche, de droite, et des malfaiteurs habituels de la délinquance de droit commun. Ce sont les uns et les autres d’habiles perturbateurs de toute société par envie ou pour épater ; outrepassant les règles de la vie sociale à leur point exclusif ; avouant seulement devant l’évidence de faits probants ; prétextant les avantages du changement des mœurs et des acquis justifiés de la nationalité ou de la propriété, sans jamais demander l’avis des victimes ; récidivant jusqu’à l’arrêt par événement soudain, décisif, funeste. La pagaille libéraliste et la chienlit anarchiste sont à la queue-leu-leu dans la contestation de toute espèce d’institutions politiques, sociales, culturelles, professionnelles, fondées sur l’expérience et le savoir.
À l’inverse du nationalisme et de l’autorité, qui vont dans le « courant de l’histoire » selon le porte-parole cité de la coterie politicienne centriste la plus cosmopolite jamais vu à cet endroit, « on » – c’est-à-dire la présidence de la République au nom de tous les Français – « a pris d’autres options », dont l’une est la plus contraire à une politique extérieure française indépendante, mais la plus conforme au « mondialisme » énoncé : l' »Europe », supranationale et libérale.
La « construction européenne » envisagée, implique forcément la réduction de la France à l’état d’une raison sociale commerciale ; sa disparition en tant que nation souveraine et, de ce fait, le contrôle de ses industries, la possession de sa terre, la maîtrise de ses lois, l’afflux de population étrangère. La seule consolation étant de subsister comme expression géographique – cependant en concurrence d’usage avec l’appellation géométrique d' »hexagone » – perdue dans une « grande surface » atlantique, dite « Europe », dominée par les membres apatride du conseil d’administration d’un gigantesque consortium de sociétés multinationales siégeant à New York.
A la rescousse de la démente politique gouvernementale dans la bataille du « Parlement européen », après le renfort déjà apporté par les affirmations européennes d’Edmond de Rothschild et de Daniel Cohn-Bendit, la variété atlantique d’extrême droite, qui se pare de la dénomination extravagante d' »opposition nationale et européenne », utilise le très mauvais argument contre-nationaliste et pro-américain de la solidarité occidentale, infirmé par tout ce qui s’est produit en Europe, en Asie, en Afrique depuis trente ans. Il est donc encore nécessaire de le répéter : c’est en restant Français, en cessant d’être « Américain », en refusant de devenir « Européens », que nous ne serons pas « Russes » demain !
La première urgence est d’œuvrer ardemment pour délivrer la France et les Français de la prédominance d’un cosmopolitisme idéologique et économique ; afin que notre pays puisse en particulier jouer le rôle d’une plateforme de départ pour le recouvrement de l’indépendance de l’Europe tout entière. Une telle formule, allant également à l’opposé de la bipartition Est-Ouest imposée par la complicité soviéto-américaine de la conférence de Yalta comme de la contrefaçon supranationale, mercantile et parlementaire, que tente de réaliser la coalition socialo-libérale du traité de Rome au détriment des États nationaux d’Europe occidentale, est à la source de notre définition d’une politique nationaliste du dehors.
Pierre Sidos, Le Monde du 1er Avril 1976, Libres opinions.
http://pierresidos.fr/2015/07/09/francais-nationalistes-ou-hexagons-atlantistes/