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  • Christiane Taubira s'est opposée à la mise sur écoute des prisons

    Il existe un aspect peu connu de la construction  de la loi liberticide sur le renseignement adoptée le 24 juin dernier, qui permet au premier ministre de place sur écoute quiconque sur simple décision administrative. C'est que ces possibilités d'écoutes ne s'appliqueront pas dans les prisons françaises là où l'islamisme radical se développe si facilement...

    Et on doit cette exception à ...Christiane Taubira :

    "Guillaume Larrivé a vu rouge. Alors que côté opposition, il a été, avec Eric Ciotti, l'un des plus grands défenseurs du texte sur le renseignement voulu par le gouvernement, le député Les Républicains de l'Yonne a décidé de s'abstenir mardi matin et de ne pas voter le texte dont il est co-rapporteur, pour son application. Il s'insurge en effet que le renseignement pénitentiaire ait été sacrifié sur l'autel de la commission mixte paritaire et que «le statu quo demandé par Christiane Taubira sur le sujet l'ait emporté" (source)

    "Paradoxe suprême de la loi sur le renseignement adoptée le 24 juin : un usage potentiellement généralisé des interceptions pour traquer et prévenir le terrorisme, mais pas dans les prisons, là même où Chérif Kouachi achève de se radicaliser... Christiane Taubira, la garde des Sceaux, s'est opposée à ce que le service du renseignement pénitentiaire puisse procéder à la sonorisation des parloirs et des cellules" (source)

    Les violeurs, assassins et terroristes n'ont jamais connu un ministre de la justice aussi attentionné à leur égard.

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « La repentance n’a strictement rien à faire en politique »

    Entretien avec Alain de Benoist, intellectuel, philosophe et politologue, mené par Nicolas Gauthier.

    ♦ Peu de temps avant son décès, François Mitterrand avait eu ces mots définitifs vis-à-vis d’un Jean-Pierre Elkabbach éberlué : « La France n’a pas à s’excuser. » Il parlait des fameuses « heures les plus sombres de notre histoire ». Aujourd’hui, la mode est à la « repentance ». Qu’est-ce que cela signifie ?

    « Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide

    Réduite à sa plus simple expression, la repentance peut se résumer ainsi : des gens s’excusent de méfaits qu’ils n’ont pas commis pour complaire à d’autres qui ne les ont pas subis. Ceux qui se repentent n’ont commis aucun tort, ceux qui reçoivent la demande de pardon n’en ont subi aucun. Tout cela est donc parfaitement ridicule. La repentance consiste, en fait, à faire un choix sélectif dans notre histoire, et à n’en retenir que certaines périodes, toujours les mêmes (esclavage, colonisation, etc.), considérées comme « sombres » au regard des idées actuelles pour s’en repentir officiellement. Une très imaginaire culpabilité collective héréditaire s’ajoute à cet anachronisme majeur qui consiste à « rétrojecter » dans le passé des jugements de valeur qui n’appartiennent qu’à notre époque. Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide.

    Mais le procédé n’est évidemment pas innocent. D’un côté, il s’agit de convaincre nos compatriotes qu’en se retournant sur leur passé, ils ne découvriront que de l’horreur. Corollaires : l’identité est forcément douteuse, le nouveau est forcément meilleur. De l’autre, à une époque où le statut de victime se révèle extrêmement rentable, il s’agit d’assurer aux descendants de victimes présumées divers avantages, qui vont de la bonne conscience à la supériorité morale en passant par les « lois mémorielles » et les réparations financières. L’enjeu de ces invocations du passé se situe donc dans le présent : les « heures sombres » sont alléguées ou instrumentalisées pour légitimer ou délégitimer des opinions actuelles. Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale, déclarait ainsi récemment qu’« accueillir les immigrés est une sorte de réparation pour les dommages que nous avons accomplis pendant des années […] Nous devons l’hospitalité aux migrants pour ce que nous avons fait dans le passé dans leur pays. » Le problème de l’immigration est ainsi traité sous l’angle de l’expiation. Ce qui permet à des groupes de pression minoritaires d’exciper de leur qualité de victimes par procuration pour s’ériger en justiciers du présent.

    Le pape Jean-Paul II, en son temps, a lui aussi fait repentance pour certains crimes commis par l’Eglise au cours de son histoire. On peut dire à sa décharge que le catholicisme est une religion qui exige que ses fidèles confessent régulièrement leurs péchés…

    Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la dialectique du péché, de la repentance, de l’expiation, de la réparation, de la téchouva et du pardon appartient au langage religieux. Elle n’a donc strictement rien à faire en politique. La collectivisation du repentir ne doit en revanche pas nous faire oublier que la civilisation européenne est la seule à ce jour qui se soit mise en question jusqu’à intérioriser sa propre critique. Comme le disait Jean-François Mattéi, « La raison n’a pas à demander pardon pour répondre à ses critiques car elle comparaît toujours devant son propre tribunal ».

    N’y a-t-il pas un risque, pour ceux qui refusent la repentance, de tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire de nier purement et simplement l’existence de zones d’ombre dans notre histoire ?

    C’est en effet un risque symétrique. Tous les pays du monde ont eu leurs heures sombres et leurs périodes lumineuses. Dans un Etat normal, on apprend aux jeunes à être fiers de leur pays en leur inculquant le souvenir de ce que celui-ci a fait de plus grand. Cela ne signifie pas que le reste n’a pas d’existence, mais que l’on a conscience que l’estime de soi commence par l’estime de ce dont on a hérité et qui contribue à nous définir. Il n’y a sans doute pas à être fier de l’esclavage, mais il n’y a pas non plus à être fier du sac de Béziers, de la Saint-Barthélemy, des dragonnades, du génocide vendéen ou de la répression de la Commune. Toute la question est de savoir si l’on veut ou non inculquer aux Français la fierté d’eux-mêmes plutôt que la honte ou le doute de soi.

    Quant au reste, il est inutile, et même nuisible, d’entretenir ad æternam les guerres civiles. L’Histoire est un tout, et l’on ne va pas loin en égrenant comme des perles de chapelet l’inusable séquence Clovis-Charles Martel-Jeanne d’Arc en croyant ainsi répliquer ainsi à ceux pour qui l’Histoire de France commence en 1789. Le passé n’est pas un patrimoine « muséifié » ni une essence immuable, mais une substance narrative complexe dont le récit, sans cesse revisité, permet à un peuple de se raconter sa propre histoire. Vouloir d’un côté identifier l’« anti-France », s’en tenir de l’autre à « la France, pays des droits de l’homme », c’est pareillement mutiler notre histoire. Marc Bloch disait très justement qu’être vraiment français, c’est être capable de vibrer au souvenir du sacre de Reims aussi bien qu’à celui de la Fête de la Fédération. C’était aussi l’avis de Charles Péguy – et c’est le mien.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier, 30/06/2015

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/la-repentance-na-strictement-rien-a-faire-en-politique/

  • France : vol de 150 détonateurs et d’explosifs sur un site militaire

    Terroristes ou bandits ? Les gendarmes enquêtent… Il est très inquiétant que l’armée française se fasse voler du matériel aussi sensible. Le manque d’effectifs lié à Vigipirate est-il pour quelque chose dans cette affaire ?

    Trouvé sur Valeurs Actuelles : Selon des sources concordantes, près de 150 détonateurs, une dizaine de pains de plastic ainsi que des grenades ont été volés dans la caserne du Bouches-du-Rhône, à Miramas. C’est hier lundi que des militaires s’en sont aperçus, mais la date de l’infraction n’est pas connue. Selon Europe 1, neuf bâtiments ont été forcés. La radio précise que cette caserne n’est pas entourée de mur et se présente davantage comme une plateforme logistique. Les individus seraient repartis « en perçant et en soulevant le grillage ». Frédéric Vigouroux, le maire de la ville a confié à France Bleu Provence : « Je n’ai eu que très peu d’informations mais c’est très inquiétant. Tous les services de l’Etat sont focalisés sur le dossier ».

    http://www.contre-info.com/

  • Laïcité : le méchant Ménard, la gentille Hidalgo

    Le maire de Paris est dans le camp du bien, puisque socialiste, quand celui de Béziers est dans celui du mal, puisque soutenu par le FN.

    Elle est maligne, Anne Hidalgo ! D’habitude, elle annonce publiquement qu’elle va commémorer le ramadan dans sa mairie un mois auparavant, afin que les Parisiens sensibles au dialogue interreligieux et aux charmes du multiculturalisme puissent communier ensemble autour d’un cocktail d’amande et de lait.

    Et cette année, pas de publicité, seulement des invitations à la carte. Piégés, les affreux islamophobes qui voulaient manifester, et qui guettaient fébrilement l’annonce depuis plusieurs semaines ! Ils n’auront eu que quelques heures, ce lundi, pour confectionner banderoles et pancartes, et tenter d’effectuer quelques rappels sur les principes laïques devant une mairie qui sera sans doute bien protégée.

    Grand silence, également, des grands prêtres de la libre-pensée, dont on se souvient de l’activisme quand le très méchant maire de Béziers avait osé installer une crèche dans le hall de sa mairie.

    Lire la suite

  • Pour Marine Le Pen la dissolution de l’union monétaire a commencé

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    La victoire du Non au référendum grec ce soir est la victoire du peuple contre l’oligarchie de l’Union Européenne ! C’est un Non de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix, via l’austérité la plus inhumaine et la plus contre-productive. C’est un Non de liberté face à la propagande abjecte.

    Ce Non est donc une excellente nouvelle, qui montre que les peuples n’entendent pas se faire piétiner sans réagir par les tenants fanatiques de l’Union Européenne. C’est aussi l’espérance pour le contribuable français de ne plus avoir à sortir une nouvelle fois le chéquier pour verser quelques milliards supplémentaires dans le trou sans fond de la dette grecque et de l’euro.

    Même si elle enrage de voir son idéologie défaite, l’Union Européenne, ainsi que ses soutiens français du PS et de l’UMP, doit respecter le vote des Grecs et cesser son chantage mesquin.

    Ce Non du peuple grec doit permettre un changement d’approche salutaire. Les pays européens doivent profiter de cet événement pour se mettre autour d’une table, constater l’échec radical de l’euro et de l’austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l’emploi et au désendettement.

    Ce soir un pays brise ses chaînes, un pays dit Non à l’eurostérité ! L’heureux effet boule de neige mènera demain d’autres pays vers cette même libération.

    La dissolution de l’union monétaire a commencé

    http://www.medias-presse.info/pour-marine-le-pen-la-dissolution-de-lunion-monetaire-a-commence/34820

  • 12 millions de réfugiés syriens

    Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas, décrit la situation alarmante en Syrie :

    Chemin du Calvaire

    Il semble que la crise syrienne soit le drame humain le plus cruel depuis la deuxième guerre mondiale…Voici des chiffres dramatiques:

    • 4/5 des syriens vivent sous le seuil de pauvreté.
    • le nombre des réfugiés à l’intérieur et à l’extérieur de Syrie s’élève  à 12 millions.
    • 5,6 millions d’enfants ont été affectés par cette guerre dont trois millions sans école.
    • Plus de deux millions de logements démolis ou endommagés.
    • 6,2 millions de syriens auront du mal à se nourrir.
    • 300 000 blessés de guerre sont mortsdans les jours suivants  par manque de soins médicaux, l’exode des médecins et la pénurie de médicaments. Ce nombre dépasse le nombre des victimes ( 220 000 )
    • 91 églises et 1400 mosquées démolies.

    Ces chiffres sont  provisoires, car la guerre continue  et reste toujours sans issue. Sur le plan pastoral: baisse de la pratique religieuse jusqu’à 60% : 35 baptêmes en 2011..six en 2014. La peur, la violence et l’intolérance accélèrent l’exode même par voie clandestine, quitte à mourir noyés en quête d’un refuge quelconque loin de cet enfer.

    Chemin d’espérance

    Devant l’impasse et l’angoisse il fallait proposer un autre chemin…C’est ainsi que l’Eglise de Damas décide de passer à l’action en proposant deux chantiers:

    1) Au plan humanitaire:

    Mise en place de sept comités d’aide sociale qui couvrent l’ensemble des secteurs de  la ville et les proches banlieues. Ces équipes recensent les besoins et veillent sur la distribution des aides  à domicile dans la discrétion pour éviter les queues devant le bureau social et respecter l’anonymat des pauvres. Une belle initiative de solidarité menée par des pauvres  réfugiés qui veillent sur d’autres plus  pauvres. Deux équipes veillent sur le soutien scolaire et les malades chroniques et les personnes âgées…

    2) Au niveau ecclésial:

    Grâce à des prêtres héroïques, dans deux quartiers nous avons lancé l’aménagement d’un sous-sol et un appartement en lieux de culte. La cathédrale étant loin des fidèles, il fallait s’implanter à proximité des gens. Au moment où on détruit des églises et où on chasse les chrétiens, voici des chrétiens démunis  et en danger qui s’organisent pour construire deux petites chapelles.. Chacun donne ce qu’il peut ou offre son travail..D’autres prient un chapelet aux intentions de ces deux nouvelles églises…Un mouvement de joie et d’espérance envahissent les cœurs et les esprits. L’une des chapelles sera dédiée aux Martyrs de Damas. Il est vrai que ces chantiers n’avanceraient pas  beaucoup sans soutien financier de l’extérieur, mais le fait de réunir les fidèles autour de ces initiatives en ces jours douloureux, est en soi générateur d’Espérance Chrétienne et de Renouveau Spirituel.

    Devant la  guerre et la violence, Jésus nous dit  » Je suis la Porte » (Jn 10,9) et « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6)"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le «non» des Grecs à leurs créanciers n’est plus un avertissement, c’est une menace

    Les premiers dépouillements indiquent que le «non» aux propositions communautaires pourrait l’emporter nettement ce soir en Grèce. En limiter la portée aux seules propositions européennes du 25 juin serait une grave erreur
    Vétéran des luttes syndicales et politiques au sein de la gauche radicale, Alexis Tsipras sait, de longue date, pratiquer le combat du faible au fort. Le fait d’avoir organisé un référendum à la hâte, pour demander à ses concitoyens d’approuver ou non les propositions faites par les créanciers européens de son pays le 25 juin dernier, entre dans cette stratégie. Le Premier ministre grec, au pouvoir depuis janvier en coalition avec une formation nationaliste proche de l’extrême droite, cherchait un contrepoids politique pour faire chuter l’alliance des intérêts économiques communautaires opposés aux propositions de son gouvernement. Pari gagné ce soir, avec la victoire du «non» qui semble se dessiner. Vers 20h, sur la base de 15% des dépouillements, celui-ci atteignait presque 60% des voix. Plusieurs sondages réalisés à la sortie des urnes vont dans le même sens. L’avertissement hellène semble par conséquent bien parti pour se transformer en menace.
    Menace? Le mot n’est pas exagéré. Et ceci pour au moins trois raisons.
    La première est le sentiment d’urgence à haute teneur anxiogène que ce vote va à l’évidence accélérer en Grèce d’abord, et au sein de la zone euro. Alors que les banques grecques sont fermées depuis une semaine, et que les distributeurs de billets ne délivrent que soixante euros par jour aux détenteurs de cartes hellènes, ce «gel» bancaire n’est pas tenable. Tous les commerçants qui, en Grèce, exigent désormais d’être payés en espèces le disent ouvertement aux touristes, en pleine saison estivale: impossible pour eux de continuer ainsi. Idem pour les entreprises grecques liées par contrat à des fournisseurs ou clients étrangers. Alexis Tsipras lui-même a promis de se rendre dès lundi à Bruxelles pour en ramener un accord «sous quarante-huit heures». Son ministre des finances, le tonitruant Yannis Varoufakis, a évoqué la réouverture des établissements bancaires mardi. Soit, mais comment? La menace d’un «bankrun», cette ruée des clients vers leurs comptes en euros, devient plus que jamais d’actualité.
    La deuxième raison de s’inquiéter est politique. Les dirigeants de l’eurozone auront beau, dès ce dimanche soir, dire que les Grecs n’ont pas voté contre la monnaie unique – ce qui est absolument vrai – ils ne s’en retrouvent pas moins poussés contre le mur par ce vote hellène qui, à la différence de ce qui s’est passé au Portugal, en Irlande ou en Espagne, rompt avec l’obligation tacite pour les pays débiteurs de se soumettre aux conditions de leurs créanciers. Les Grecs, et c’était le calcul de Tsipras, ont renversé le sablier. Les 240 milliards d’euros qui leur ont été prêtés depuis 2010 sont partis en fumée. Or dans cette stratégie du faible au fort, les voici en train… d’exiger de leurs créanciers de nouveaux délais, voire une annulation partielle de créances, considérée il est vrai par de nombreux économistes comme la seule issue possible. Un scénario totalement contraire aux règles de base d’une monnaie unique gérée en commun. Comment convaincre demain les Allemands et les pays nordiques de remettre au pot puisque celui-ci s’avère bel et bien percé? Et quelles seront, en Espagne où le parti Podemos proche de Syriza vient engranger de très bons résultats électoraux, les conséquences de ce «non grec»?
    La troisième raison est sans doute la plus inquiétante: avec ce vote, les Grecs lancent un défi aux institutions communautaires et soufflent à nouveau sur les braises d’une intransigeance souverainiste partout à l’œuvre sur le continent. Il ne s’agit plus d’un grain de sable dans une machine huilée. Il s’agit d’une grenade dégoupillée, d’autant plus dangereuse que son caractère explosif s’enracine dans la misère sociale, le chômage de masse, et l’impression de gâchis terrible que les fonds européens colossaux déversés en Grèce laissent aujourd’hui. Ce gâchis, il faut sans cesse le répéter est très largement dû aux dysfonctionnements des élites politiques hellènes, voire carrément à leur malhonnêteté depuis l’entrée du pays dans l’euro, en 2001. Il aurait pu aussi, sans doute, être évité si les plans mis en œuvre par l’UE n’avaient pas été si lents, si incomplets, si centrés sur l’austérité à tout prix dans un pays dépourvu de toute base industrielle pour redémarrer et se relancer. N’empêche: le résultat est là. La «fierté» retrouvée des Grecs, que le premier ministre Alexis Tsipras appelait de ses vœux, est comme une mèche allumée que personne ne sait, à Bruxelles, Paris ou Berlin, comment éteindre ce soir.

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFyEZEpkyNzONhoMA.shtml

  • Jean-Philippe Chauvin : La crise grecque : la faute au "national-populisme" ? Ma réponse à Jean-Marie Colombani.

    Ainsi les électeurs grecs ont dit « Oxi » aux exigences de leurs créanciers européens et internationaux, malgré des sondages qui, la veille encore de ce dimanche électoral, annonçaient encore une victoire possible du « Oui » au référendum hellène, ce qui confirme ma vieille formule « Sondage n’est pas suffrage »… Cette réponse des Grecs ne plaît pas vraiment aux européistes, furieux de voir une fois de plus les peuples leur échapper et oser remettre en cause leurs présupposés : l’un des plus virulents est Jean-Marie Colombani qui, après bien d’autres, crache son venin dans la presse, ce matin dans Direct Matin, et révèle, en même temps, la cécité de cette « classe dominante » qui ne peut, ne sait, ne veut plus voir ce qui se passe en bas de l’échelle sociale, en Europe, préférant vanter les mérites d’une mondialisation « heureuse » (sic !), véritable utopie criminelle pour qui n’y consent pas, et d’une « Europe obligatoire » et, souvent, punitive.

    M. Colombani avance trois arguments, parfois de mauvaise foi, celle-ci étant la marque d’une colère mal maîtrisée et bien mauvaise conseillère, en définitive, et ceux-ci se voulant dénonciateurs de trois illusions, trois « mythes » propres à M. Tsipras et à ses soutiens, selon l’essayiste libéral. Il me semble intéressant de les évoquer et d’y répondre, en royaliste politique :

    1. « Première illusion : celle qui consiste à plaquer nos propres catégories politiques sur celle de la Grèce. La gauche française par exemple, mais elle n’est pas la seule, pense que Syriza est une partie de la gauche. Or, il s’agit d’une extrême gauche virulente alliée à une extrême droite qui ne l’est pas moins. (…) Pour constituer une majorité à l’Assemblée, Alexis Tsipras avait besoin d’un allié. Des petits partis pro-européens étaient disponibles. Il est allé chercher les « Grecs indépendants », mouvement xénophobe et antisémite. Curieusement, cette alliance, qui cache une idéologie commune, le national-populisme, est passée sous silence. » Ainsi M. Colombani s’inquiète-t-il de convergences stratégiques entre des « extrêmes » quand le règne des partis dits « modérés » qui, lui, s’applique depuis les origines de la construction européenne dans les institutions de l’Union elles-mêmes et, souvent, dans nos nations démocratiques, ne semble guère l’émouvoir : or, n’est-ce pas cette collusion apparente et sans doute bien réelle au sein de « l’Europe légale », quand sociaux-démocrates et libéraux de tout poil se partagent les postes et votent ensemble dans un Parlement européen qui apparaît moins comme une ecclésia que comme une chambre close, pour ne pas dire maison…, qui choque les citoyens, eux qui forment « l’Europe réelle », se sentant et se pensant « trahis » par l’absence de véritable alternative économique et politique ? Le « Tous pourris », qui n’est pas vraiment une politique mais bien plutôt une sorte d’abandon démocratique auquel je refuse de me laisser aller, ne prend-il pas ses sources dans cet « entre soi » des partis dits « raisonnables » ? Qui a découragé les citoyens de faire de la politique si ce n’est ce système de copinage politicien permanent, malgré les querelles électorales ? Que ceux qui n’en sont pas soient désormais applaudis par les électeurs, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs, me semble plutôt logique. Qu’ils soient extrémistes, ce qui n’est pas toujours rassurant, peut-il étonner ces oligarques qui, dans leurs propos mêmes, sont parfois d’une violence, d’une arrogance, d’un mépris qui ne sont guère à l’image de leur « modération » supposée et autoproclamée ? Quand on entend les mots d’un Juncker ou d’un Martin Schulz, tous deux d’étiquette opposée mais de pensée similaire, on est en droit légitime de se demander qui sont vraiment les extrémistes ! L’article de M. Colombani lui-même n’est pas exactement une preuve de « mesure » ni d’équilibre, et son hubris (encore un mot grec : vais-je être taxé de « helléno-populisme » ?) n’est guère rassurante…

    Quant au « national-populisme », il est devenu une explication un peu facile aux velléités d’indépendance nationale mêlées de souhaits de justice sociale au sein des Etats : or, l’Union européenne ne sera viable et solide que si elle s’appuie, non sur les idéologies du Marché et de la libre concurrence, mais sur les réalités et les diversités nationales et populaires, et si elle respecte la libre souveraineté des Etats, leur indépendance qui, comme le faisait remarquer justement Maurras, est « la plus précieuse des libertés humaines », la condition première (mais pas toujours suffisante car il faut aussi un Etat digne de ce nom et de ses devoirs) de l’existence des libertés publiques et privées des citoyens.

    Quant aux royalistes français, ils n’oublient pas que, à de multiples reprises dans l’histoire de notre pays, ils ont noué alliance avec des mouvements ou des personnes fort éloignés de leurs idéaux dans le seul but de servir le pays et ses habitants, y compris avec ceux qui apparaissaient leurs plus violents contradicteurs. Déjà, dans les années 1908-1909, le républicain Georges Clemenceau s’inquiétait de l’alliance apparemment contre-nature des Camelots du Roi avec les anarchistes, et un autre Georges, Bernanos, racontait quelques temps après que, enfermés ensembles en prison, monarchistes et syndicalistes révolutionnaires entonnaient, successivement, le « Vive Henri IV » (chant traditionnel des royalistes) et « l’Internationale », tandis que d’autres se retrouvaient au sein du fameux « Cercle Proudhon » qui horrifie tant les Colombani de toutes les époques !

    Cela étant, je rappelle que, justement, je n’ai guère d’accointances idéologiques avec les marxistes grecs ni avec les helléno-nationalistes, et que le « national-populisme » ne peut être, à long terme, une situation heureuse : mais je n’hésite pas, sans doute au grand dam des Colombani à triste figure, à écouter les autres et à prendre la main qui se tend de l’autre côté de la barricade sans y perdre mon âme et mes idées. National-populisme ? Plutôt un « nationisme » (selon l’expression de Pierre Boutang, monarchiste gaulliste des années 60) raisonné et actif, en attendant le Prince capétien qui incarne la nation et ses peuples sans avoir besoin d’être ni nationaliste ni populiste...

    (à suivre, ce soir ou demain : mes réponses aux deux autres arguments de M. Colombani )

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other »

    Le culte de « Big Other », la préférence pour l’autre, telle est l’idéologie qui nous gouverne, selon Jean Raspail.(*) « Big Other » a ses relais dans les médias. Il y a aussi les associations qui le servent et qui en… vivent. Julius Muzart présente ici un triptyque d’études démasquant le fonctionnement réel du DAL (Droit au logement), de Médecins du monde (MDM), du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés), de SOS Racisme.

    Edifiant. Polémia présente ici ces quatre études, exposées en trois articles édités ci-après, sous le présent titre commun : Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other »


    C’est devenu – hélas ! – un lieu commun : entre le pays réel et l’élite autoproclamée qui le gouverne, le divorce est aujourd’hui consommé.

    Entre la société civile qui travaille, aspire à la paix, à la sécurité, à un avenir heureux pour ses enfants, et les pouvoirs apparents ou réels qui décident à sa place, on cherche en vain aujourd’hui une communauté de pensée, d’intérêt et même de langage.

    Eh bien, dans le monde associatif de notre pays, il en va de même que dans la société en général.

    Il y a, en France, peu d’institutions qui bénéficient d’un capital de sympathie comparable à celui de « l’association. » A juste titre.

    L’association, c’est à la fois l’expression et l’outil de la liberté, l’école de l’initiative, le support de toutes les formes de créativité et de l’ouverture désintéressée vers autrui. Du moins en ce qui concerne la très grande majorité des 1,3 million d’associations actives en France.

    Mais le monde associatif présente également certains aspects plus troubles. C’est le cas, par exemple, quand des associations oublient que leur caractère devrait demeurer non lucratif.

    Les associations « agents d’influence »…

    C’est le cas également quand une partie du monde associatif se met au service exclusif d’un parti politique, et en devient le porte-parole occulte, ou quand il se met au service d’une ligne idéologique et se mue en « agent d’influence ».

    Les exemples foisonnent dans notre pays. Les associations que l’on pourrait appeler « d’influence et de combat » sont sur tous les fronts : en premier lieu l’éducation, mais aussi le « social », le domaine culturel, et, bien sûr, la question de l’immigration.

    Leur outil principal : médiatisation et désinformation

    Sous le couvert d’objectifs humanitaires ou de l’ « antiracisme », plusieurs associations se consacrent, depuis une quarantaine d’années, aux combats idéologiques et à l’action d’influence politique, avec, comme outil principal, la médiatisation et la désinformation.

    Pour le plus grand profit des formations politiques de gauche ; pour le plus grand profit, aussi, des acteurs de la mondialisation économique.

    Accessoirement, pour le plus grand profit… des associations concernées elles-mêmes, dont les liens avec les pouvoirs qu’elles servent ne sont pas seulement intellectuels : en France, 20% seulement des associations monopolisent la totalité des subventions publiques.

    Nous nous sommes donc efforcés d’y regarder de plus près, en premier lieu en ce qui concerne les associations d’influence et de combat immigrationnistes.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Note :

    (*) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé

    Voir aussi :

    Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (1/3) – (SOS Racisme)
    Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (2/3) – (GISTI et MDM)
    Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (3/3) – (DAL

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other/

  • À l’Éducation nationale, les cancres boursiers passent devant les bons élèves

    Les ravages de l’égalitarisme relèvent de l’innommable.

    Pour les élèves sortant tout juste du collège, l’affectation dans un lycée ou dans un autre constitue un moment décisif et hautement compétitif – une dure et néanmoins saine initiation à cette société hyper-concurrentielle où ils atterriront bientôt.

    Jusqu’à une date récente, l’affectation reposait sur deux critères majeurs : les notes et la localisation géographique du domicile familial. Cette époque semble, hélas, révolue. Un troisième critère s’est imposé en 2008 : les revenus du foyer. Selon un proviseur dont Le Figaro rapporte les propos, un élève boursier avec 10 de moyenne en 3e peut ainsi passer devant un « nanti » qui a 16 lorsqu’il s’agit d’intégrer les établissements les plus prestigieux. On mesure, là, le degré de faillite extrême où notre pays est parvenu.

    Les ravages de l’égalitarisme relèvent de l’innommable. Sous l’impulsion de la gauche comme de la droite (faut-il rappeler qui était au pouvoir en 2008 ?), éprises toutes deux de cette chimère qu’est la mixité sociale, on s’est attaqué au caractère salutairement concentrationnaire de la géographie scolaire. Il était pourtant indispensable, pour former l’élite, que certains grands lycées rassemblent en leur sein une excellence homogène, immêlée d’une médiocrité nécessairement pernicieuse et, osons le dire, intellectuellement contaminante.

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