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  • Julius Evola : Psychanalise de la "contestation"

    Un des signes de l'affaiblissement de la culture actuelle est l'attention qu'on accorde à ce qu'on appelle le mouvement contestataire en général, et, en particulier, comme ne soit pas important, au contraire : mais il ne l'est que factuellement, comme signe des temps, et c'est uniquement en ces termes qu'il devrait être envisagé.
    Le « virus » des courants en question est une réaction violente contre les aspects négatifs du monde actuel ; mais ce qui est encore plus caractéristique, c'est qu'il ne s'agit dans tout cela que de manifestations instinctives désordonnées et anarchisantes, qu'on ne justifie en aucune manière en indiquant ce au nom de quoi on nie et on conteste. Même s'il n'était pas évident qu'elle obéit à des influences marxistes ou communistes, le fond « existentiel » de cette jeunesse contestataire n'en serait pas moins suspect. Un de ses dirigeants, Cohn-Bendit, a déclaré que ce pour quoi il lutte, c'est l'avènement d'un « homme-nouveau » : mais on a oublié de dire ce qu'est cet « homme-nouveau », et, si jamais il devait avoir pour modèle l'immense majorité des contestataires actuels dans leur individualité, leur comportement et leurs choix électifs, il n'y aurait qu'à dire : non merci, on s'en passera.

    En raison de l'absence d'une vraie contrepartie et la prédominance d'un fond irrationnel, on peut dire, sans être malveillant, que le mouvement contestataire mériterait une étude existentielle et psychanalytique plus qu'une analyse culturelle. Il nous semblait que c'était là le cadre que s'était tracé M. Moreno, dans une brochure récemment publié aux Éditions RAI sous le titre de Psychodynamique de la contestation, puisque cet auteur est un spécialiste dans le domaine des recherches psychologiques modernes. Mais, à la lecture, il apparaît qu'il manque au fond à ces recherches les principes nécessaires pour parvenir à des résultats sérieux et plausibles.
    Quand, dans cette étude de Moreno, comme caractéristiques principales du mouvement contestataire contemporain, on indique l'anti-autoritarisme et, en conséquence, la défense de l'instinct contre toute forme de « répression » (particulièrement dans le domaine sexuel), puis l'anarchisme, on ne va pas au-delà de ses aspects les plus évidents et tapageurs ; on ne touche pas encore le domaine des impulsions profondes et inconscientes dont s'occupe la psychanalyse. On n'entre dans ce domaine que lorsque, après avoir défini comme « patriarcal » (en se référent à l'exercice correspondant d'une autorité) le type de système qu'on conteste, on fait intervenir le fameux complexe d'Œdipe. Pour la psychanalyse freudienne, et, comme on le sait, c'est un de ses dogmes, chacun de nous souffrirait de ce complexe, conçu comme un sombre héritage ancestral revivifié par certaines expériences infantiles présumées ; la révolte qu'il comporte contre le père va jusqu'à la volonté de le supprimer. L'explosion collective de ce complexe latent serait une des racines souterraines de la contestation actuelle.
    Tout ceci n'est guère convaincant. Il faudrait d'abord démontrer que le « système » actuel est marqué par l'idée du « père » et de son autorité. Or, tout au plus, cela pouvait être le cas en partie, pour l'Europe jusqu'à la première guerre mondiale, mais, dans le monde actuel, ce qui règne, c'est la démocratie, le socialisme, l'égalitarisme, le socialitarisme, et ainsi de suite, qui ont tous le signe contraire, car, comme quelqu'un l'a affirmé à juste titre, toutes ces formes politico-sociales ont un caractère « féminin » et « maternel ». Ce qui, en revanche, a le signe masculin et paternel, c'est cet État monarchique, aristocratique et hiérarchique dont il est actuellement difficile de trouver encore quelques traces. Mais, pour réfuter et expliquer tout à la fois la thèse œdipienne, on peut se référer avant tout à la théorie psychanalytique, car elle reconnait l'« ambivalence » du complexe d'Œdipe : celui qui en est atteint déteste le père tout en l'admirant et en l'enviant ; il veut l'éliminer seulement pour prendre sa place et jouir de ses privilèges.

    Or, ce qui est remarquable, c'est que cet aspect est absent de l'arrière-plan de la « contestation ». Le « père » n'est nullement « admiré » et « envié ».
    On ne veut pas prendre sa place. Toute forme d'autorité fait voir rouge à la nouvelle génération. C'est donc là que ressort l'autre caractéristique, celle que nous avons déjà signalée, l'aspect purement, hystériquement anarchique, auquel, au fond tout le reste sert ici de prétexte.
    Ceci témoigne, du point de vue humain général, d'un phénomène régressif. Il conviendrait d'avoir une bonne fois pour toutes les idées claires sur cette « répression » tant critiquée. Platon a dit qu'il vaut mieux que celui qui ne dispose pas en lui d'un principe souverain l'ait au moins en dehors de lui. Tout ordre normal comporte certaines limitations, qui ne visent pas tant à contraindre qu'à soutenir celui qui n'est pas capable de se donner une loi, une forme, une discipline. Naturellement, un système peut entrer en crise et se scléroser ; ces limitations peuvent alors prendre un aspect étroit, simplement « répressif », pour tenter de contenir encore, dans une certaine mesure, le désordre et la dissolution. Mais, dans ce cas, pour passer à la "contestation", il faudrait se justifier, c'est-à-dire montrer qu'il ne s'agit pas là d'une simple aversion pour toute discipline intérieure, mais bien de l'élan vers une vie plus authentique. Mais, actuellement, on est loin de pouvoir constater quelque chose de semblable.
    Il est à constater au contraire que les individus s'identifient à la partie instinctive, irrationnelle et informe de l'être humain (à son "sous-sol"), partie qui, dans tout type humain supérieur, n'est pas "refoulé" de manière étroite, mais tenue à une certaine distance et freinée. Les liens du mouvement contestataire avec la soit-disant révolution sexuelle dans ses aspects les plus troubles et hybrides, la connivence avec des "petits chefs", des drogués et d'autres individus du même genre, sont significatifs, tout comme le spectacle qu'offrent certains secteurs dans lesquels un système "répressif" est de plus en plus supplanté par le système "permissif".

    Que fait-on de ce nouvel espace, de cette nouvelle liberté ? Il y a de plus en plus de symptômes qui montrent que toute la "révolte" est conditionnée par le bas, contrairement à cette révolte, au fond aristocratique, qui pouvait encore caractériser certains individus de la génération précédente, à commencer par Nietzsche, par le meilleur Nietzsche. Ce sont justement certaines phrases de Nietzsche (auteur qui n'est jamais mentionné par les contestataires actuels, qui se sont entichés de Marcuse et compagnie, parce qu'ils sentent instinctivement que sa révolte, beaucoup plus vaste, est de nature différente, aristocratique) qu'il convient de citer ici.
    Zarathoustra dit : "Tu te dis libre ? Je veux connaître ta pensée maîtresse, mais non pas apprendre que tu as échappé à un joug. Es-tu quelqu'un qui avait le droit de s'échapper d'un joug ? Il en est qui perdent leur dernière valeur en rejetant leur sujétion. Libre de quoi ? Qu'importe à Zarathoustra ? Mais ton œil clair doit m'annoncer : libre pour quoi ?" Et Zarathoustra d'avertir que le solitaire qui n'a aucune loi au-dessus de lui, qui n'a que sa liberté informe, court à sa perte.
    Quand on veut déterminer l'origine de la force motrice et de la "psychodynamique" du mouvement contestataire, on voit donc qu'elle est bien située dans cette zone obscure de l'être humain au fond subpersonnelle et infra-intellectuelle, élémentaire, sur laquelle la psychanalyse a concentré l'attention ; ce sont des manifestations régressives et explosives de ces couches, analogues aux nombreuses fissures d'un monde en crise. Reconnaître les aspects contestables et méprisables de ce monde n'y change rien. Quand un mouvement révolutionnaire manque de valeurs authentique restauratrices et n'est pas porté par un type humain représentant une légitimité supérieure, il faut s'attendre à passer un stade encore plus critique et destructif que celui dont on est parti.
    Puisque les présente notes s'inspirent de la brochure de Moreno, nous ferons remarquer, pour finir, que ce professeur de psychiatrie, après avoir mentionné l'interprétation œdipienne purement freudienne de l'arrière-plan inconscient de la contestation, la critique et la rejette partiellement, et considère qu'on devrait plutôt faire appel à une théorie de C. G. Jung. Comme on le sait, la conception de Jung est quelque peu différente de celle de Freud. Il a repris de Platon le concept d'"archétype" et l'a transposé du plan métaphysique sur celui de l'"inconscient collectif". Dans l'inconscient collectif vivraient encore à l'état latent, dans les profondeurs de l'individu, certaines structures dynamiques, les "archétypes", qui pourraient réapparaître dans certaines conditions critiques, individuelles ou collectives, transportant les personnes. Il y aurait plusieurs archétype de ce genre, liés à certaines "figures" symboliques. L'un d'eux serait le puer aeternus, incarnation de l'aspect préconscient et originel de l'âme collective qui, comme l'enfant, est "devenir en puissance", et, par conséquent, principe de renouvellement, de revitalisation de tout ce qu'un individu ou une culture a rejeté ou refoulé.
    Or, à la lumière de la psychanalyse, selon Moreno, le mouvement contestataire témoignerait de l'irrésistible émergence de cet archétype, du puer aeternus, dans la nouvelle génération, qui ne se reconnait plus dans les symboles surannés que lui impose le "système". Somme toute, son jugement final est positif.
    Pour suivre Moreno dans cette construction tirée par les cheveux, il faudrait d'abord que nous prenions au sérieux la "mythologie" de Jung, que nous rejetons au contraire tout autant que celle de Freud, pour des raisons que nous avons eu l'occasion d'exposer ailleurs. Au fond, cette lubie du puer aeternus ne nous semble pas très différente de la fétichisation de la jeunesse, autre phénomène régressif contemporain : le jeune, voix de l'avenir, détenteur de valeurs nouvelles et authentiques, à qui on devrait tout permettre, et de qui on devrait apprendre, au lieu de l'éduquer et de le former. D'autre part, une fétichisation de l'enfant lui-même était déjà partie des anticipations anti-autoritaires de la pédagogie de Montessori et d'autres, et elle s'est poursuivie avec la découverte de l'enfant "créateur", "artiste", et ainsi de suite. Avec Jung, le puer est passé au rang d'archétype, et, comme on l'a vu par l'interprétation de Moreno, au rang d'archétype révolutionnaire positif. L'image au fond sympathique que Freud avait brossée de l'enfant, en le présentant au contraire comme un "pervers polymorphe", a donc été invertie. Pour notre part, nous sommes prêt à accepter qu'il y ait un puer aeternus en acte dans le subconscient des contestataires (selon les vues de Moreno), mais seulement en prenant l'enfant comme tel, démythifié, et, donc, en nous référant à un état de nature ou à un infantilisme fort ennuyeux. Puer aeternus ou non, il conviendrait donc de l'envoyer au lit, tout virulent et tyrannique qu'il soit, si nous ne vivions pas dans un monde défaitiste.

     

    Julius Evola – Phénoménologie de la subversion, 1984
    Troisième partie : La soit-disant contestation globale,
    Chap. II : Psychologie de la "contestation"
    Édition de l'Homme Libre, 2004, p. 129-135.

    http://frontdelacontre-subversion.hautetfort.com/archive/2013/08/09/psycanalise-de-la-contestation-julius-evola-5138344.html#more

  • De la désobéissance civile à l'espérance, selon Philippe de Villiers


    M
    Minute a lu le livre de Philippe de Villiers qu'il estime être

    "un ouvrage majeur, le plus important des livres politiques qu’il nous ait été donné de lire. Philippe de Villiers livre un témoignage effrayant sur ses décennies de fréquentation de la classe politique française. Au-delà de cela, le moment étaitsurtout venu, pour lui, de délivrer un message d’espoir ou plutôt, d’espérance."

    Contrairement à l'ouvrage pessimiste d'Eric Zemmour, le livre du créateur du Puy du Fou est rempli d'espérance. En voici un extrait :

    « Un jour, on retrouvera les étymologies : la patrie, la terre des pères, renvoie à la paternité. La nation – natio : naissance – renvoie à la maternité. On a voulu fabriquer une société de frères sans père ni mère. Il faudra bien reconnaître, face à la guerre contre la famille et contre la famille des familles – la communauté nationale –, l’objection de conscience, le refus de l’impôt quand on ne voudra plus payer de sa vie la mort des autres. Les premiers objecteurs iront en prison. Puis les murs de la prison tomberont, on ne peut pas emprisonner tout un peuple. Car ceux qui luttent contre la vie et brisent les attachements vitaux ont choisi de ne pas survivre. Ils feront place nette. Ils n’auront pas de successeurs. Les derniers survivants seront les enfants des cercles de survie, les évadés de l’ordre marchand. »

    « Heureusement, dans un vieux pays, rien n’est irréversible. Il y a comme une mémoire quasi minérale du sol natal : le déracinement déracine tout, sauf le besoin d’enracinement. Nos âmes expirantes retrouveront un jour les sagesses instinctives. Il faudra refaire des tissus, refaire des paysans, des esprits indépendants, comme on replante des fleurs après l’hiver. »

    Michel Janva

  • Overdose : Hollande rejeté par 77% des Français et Valls rejeté par 62%

    77% des Français pensent que François Hollande est un mauvais président de la République et 62% pensent de même du premier ministre Manuel Valls, d’après un sondage Odoxa paru mardi.

    A la question « Diriez-vous que François Hollande est un bon président? », 77% des sondés ont répondu non, 21% oui et 2% ne se sont pas prononcés. Comment expliquer ces 22% de sondés qui sont satisfaits de François Hollande ? Probablement des gens qui vivent d’une façon ou d’une autre des privilèges du régime socialiste ?

    En effet, même chez les sympathisants de gauche 48% pensent que François Hollande n’est pas un bon président. Chez les sympathisants de droite, 96% pensent qu’il est mauvais.

    A propos de Manuel Valls, 62% des sondés considèrent qu’il est un mauvais premier ministre.

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  • Pour le FN, "le gouvernement lutte contre les chômeurs"

    Pour le parti de Marine Le Pen, l'exécutif remet en cause la qualité de "demandeur d'emploi" sous prétexte de contrôle renforcé contre la fraude.

    Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, affirme qu'"à défaut de lutter contre le chômage, le gouvernement lutte contre les chômeurs" par la mise en place d'un "dispositif de flicage" contre les personnes à la recherche d'un emploi, dans un communiqué publié lundi. "Le gouvernement de Manuel Valls a décidé de remettre en cause la qualité de demandeur d'emploi sous prétexte de contrôle renforcé contre la fraude" mais "la mise en place de ce dispositif de flicage ne vise en réalité qu'un objectif : procéder à des radiations administratives massives afin de maquiller le bilan économique et social calamiteux de l'État PS", affirme Nicolas Bay. Selon lui, "en stigmatisant ainsi les chômeurs, Manuel Valls et son ministre de l'Économie Emmanuel Macron tentent de masquer l'échec absolu de la politique d'austérité généralisée".

    "L'UMP (Les Républicains, NDLR) comme le PS étant incapables d'apporter des réponses crédibles et durables au chômage de masse qui frappe les Français, le recours aux petites tactiques administratives pour harceler les demandeurs d'emploi et ainsi truquer les chiffres du chômage est devenu la méthode habituelle du gouvernement", affirme-t-il également. Pôle emploi a lancé lundi son nouveau dispositif de contrôle des chômeurs avec 200 agents chargés de vérifier qu'ils sont bien en recherche active, afin de remobiliser ceux qui peinent dans leurs démarches, la CGT-Chômeurs dénonçant un "flicage".

    source, Afp via le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuuFuZpuyVhiImqNvT.shtml

  • Finlande : plus de 100 000 signatures pour sauver le mariage

    Dans la foulée des happenings de ce week end, l'initiative citoyenne pour le retour au mariage homme-femme et la filiation père-mère-enfantvient de passer la barre des 100 000, le double du minimum requis !

    Si l'on rapporte à la population française, c'est comme s'ils avaient atteints les 1 320 000 signataires ! Bravo les Finlandais. Espérons qu'ils n'aient pas l'équivalent du CESE pour jeter tout cela à la poubelle.

    Michel Janva

  • Catholiques et écologie : en France, les lignes bougent !

    Quatre exemples : Grenoble, Taulignan, Nantes, Paris, Périgueux...

    Ce n'est qu'un début : 

    Les lignes bougent dans les milieux catholiques français sous l'impulsion du pape François. Un peu partout, des mouvements, des communautés, des paroisses s'ouvrent à la responsabilité sociale, économique et écologique indiquée par Laudato si et le discours de Santa Cruz. 

    Nous sommes nombreux à prendre la route pour en faire l'expérience. C'est mon cas (parmi d'autres) depuis deux mois et dans les semaines qui viennent... Dans quelques jours, à Nantes, les AFC organisent une soirée-débat* avec Guillaume de Prémare et moi sur le thème Cathos, écolos, résister au meilleur des mondes. Trois jours après, à Paris, la paroisse Notre-Dame des Champs organise avec les jeunes un après-midi de travail et de témoignage, auquel elle m'invite à dire comment la parole de saint Jean-Paul II fut à l'origine de ma conversion et de ma découverte de la responsabilité écologique. Puis l'abbaye de Chancelade, dans son nouveau cycle Gardiens de la terre, m'invite à parler à Périgueux* sur le thème :Pour une croissance d'une autre nature, en écho à l'encyclique 'Laudato si'. Etc...  

    J'étais à Grenoble le 23 septembre, pour donner la conférence de rentrée du Centre théologique de Meylan ; et à Taulignan le 26 (chez les dominicaines de la Clarté Notre-Dame), pour donner la conférence de la journée de rentrée de l'association Oeko-Logia. Deux moments de bonheur catholique. 

    A Grenoble, la grande salle du Centre théologique était pleine à craquer (il a fallu ouvrir la salle voisine avec un relais sono) :

    http://www.christophedelaigue.fr/2015/09/le-pape-francois...

    Toutes les sensibilités du monde catho  grenoblois se côtoyaient : c'était l'effet François, ce vent de renouveau qui abat les vieilles cloisons ! La veille, Mgr de Kerimel nous avait reçus à dîner en compagnie d'Eric Piolle, l'atypique maire écolo, et de cinq jeunes couples catholiques grenoblois : occasion d'échanger sur des sujets brûlants, et d'entendre l'un des jeunes couples témoigner de sa volonté de « faire l'effort » de s'ajuster au cap économique et social indiqué par le Magistère – alors que ce cap, disaient-ils, « bouscule ce que nous pensions jusque là dans ces domaines »...Bel exemple de loyauté, loin des sophismes de ceux qui s'évertuent à démontrer que le pape n'a pas dit ce qu'il a dit (et qu'on n'a donc pas à le suivre) !  

    A Taulignan, le si maternel monastère des dominicaines contemplatives accueillait la journée de l'association Oeko-Logia, proche de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon tenue par Fabien Revol. Là aussi, beaucoup de monde et très divers... La matinée était consacrée à une « prière itinérante dans la nature », marche de deux heures entre les vignes, les lavandes, les bosquets de chênes et l'horizon bleu des petites montagnes, ponctuée de chants et de lectures bibliques. Plusieurs prêtres y participaient, dont le vicaire général du diocèse de Valence ; étaient là aussi, venus en voisins (l'écologie est oecuménique) un pasteur réformé et une moniale orthodoxe. L'après-midi : conférence et débat, très vivant, sur l'enracinement de la responsabilité écologique dans la foi au Christ, l'Ecriture et l'eschatologie, et sur les perspectives d'action dans la vie quotidienne et autour de la COP 21 – au sens de la« saine pression sur les responsables économiques et politiques » que préconise François.

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