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Blocage de l’A1, le symbole d’un pouvoir délétère et complaisant
Si une cinquantaine de personnes peuvent bloquer une autoroute et des milliers d'automobilistes plus d'une nuit entière alors que gendarmes et CRS qui leur font face restent statiques l'arme aux pieds, c'est que celles-ci savent que leurs agissements resteront impunis.
Depuis vendredi soir, une cinquantaine de gens du voyage ont bloqué l’A1 pour contraindre les autorités à accepter que le fils d’une des victimes de la fusillade, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens pour vol et voie de fait, puisse assister, sous escorte policière, aux funérailles de son père.
« Vers 21 h 30, les automobilistes ont dû s’arrêter sur l’autoroute avant Roye. Parmi ceux-ci, beaucoup de touristes étrangers rentrant chez eux. Belges, Britanniques et Hollandais ont été immobilisés toute une nuit dans leur véhicule en ce week-end de retour de vacances », communiquait le gestionnaire d’autoroute. Il y avait encore samedi matin plus de 2 kilomètres de bouchon et des familles entières avaient passé la nuit à tourner dans les villages alentour suite aux déviations mises en place.
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"Dans l’Europe actuelle, je ne vois aucune volonté de survie. Les murs ne suffiront pas"
La lecture de ces trois posts successifs sur le blog d'Yves Daoudal fait froid dans le dos :
"Un quart d’enfants musulmans à Strasbourg. Entre 65 et 70 % des enfants qui mangent quotidiennement dans les cantines municipales strasbourgeoises optent pour le menu standard, 25 % pour le menu hallal(...) selon Françoise Buffet, adjointe au maire en charge de la vie scolaire."
"Des communautés musulmanes qui ont déjà doublé. En raison du nombre élevé de réfugiés, les communautés musulmanes en Allemagne s’attendent cette année à une très forte croissance. « Le nombre de musulmans en Allemagne va grandir de façon considérable », a confié au Tagesspiegel Aiman Mazyek, président du Conseil central des musulmans en Allemagne. Il prévoit que « au moins 80 % » des réfugiés attendus cette année seront des musulmans. Et il a ajouté : » Dès à présent, nous avons des communautés qui avec les réfugiés ont doublé en un mois. »
"La vérité sur l'islamisation. Interview du politologue américain Edward Luttwak dans Il Giorno, traduit par Fdesouche :
L’Italie a le Pape. Et ce Pape croit qu’ils doivent accueillir tous les migrants. Depuis le début il a envoyé un mauvais message lorsqu’il fit un pèlerinage à Lampedusa. Et il ne se rend pas compte qu’il collabore, je suppose involontairement, à un suicide historique de l’Europe chrétienne. L’Italie devrait bombarder les navires vides des passeurs (…) et sans attendre l’autorisation de l’Onu. Elle en a la force mais pas la volonté (...)
Mais à l’invasion de la Libye s’ajoute l’invasion à travers les Balkans et celle-ci est encore plus imposante « parce qu’elle est tolérée, sinon encouragée par le président turc Erdogan qui œuvre pour l’islamisation progressive de l’Europe. L’immense majorité des migrants est musulmane. Et les communautés musulmanes, comme on sait, sont réfractaires à l’intégration (…). À la longue ce sera l’Europe chrétienne qui devra s’adapter à leurs valeurs et pas le contraire. Ce Pape ferait bien de réviser l’histoire. Luttwak rappelle la fin de la civilisation romaine : « Les barbares arrivèrent du nord maintenant ils viennent du sud. » (…) « Dans l’Europe actuelle, je ne vois aucune volonté de survie. Les murs ne suffiront pas. Il faut des interventions directes et la première à le faire, devrait être l’Italie."
Rappelons tout de même les propos exacts que le pape François a tenu devant le parlement européen le 25 novembre 2014 :
"De même, il est nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide. L’absence d’un soutien réciproque au sein de l’Union Européenne risque d’encourager des solutions particularistes aux problèmes, qui ne tiennent pas compte de la dignité humaine des immigrés, favorisant le travail d’esclave et des tensions sociales continuelles. L’Europe sera en mesure de faire face aux problématiques liées à l’immigration si elle sait proposer avec clarté sa propre identité culturelle et mettre en acte des législations adéquates qui sachent en même temps protéger les droits des citoyens européens et garantir l’accueil des migrants ; si elle sait adopter des politiques justes, courageuses et concrètes qui aident leurs pays d’origine dans le développement sociopolitique et dans la résolution des conflits internes – cause principale de ce phénomène – au lieu des politiques d’intérêt qui accroissent et alimentent ces conflits. Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets"
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Contre la frénésie du tout-béton.
Je parcours fréquemment les campagnes françaises, particulièrement entre la région parisienne et le pays gallo, et j'ai d'ailleurs fait une sorte de « tour de l'Ouest » au début du mois d'août, sur une douzaine de jours, dont il me faudra reparler au fil de quelques notes prochaines pour évoquer cette France pleine de ressources et pourtant souvent dévitalisée et « asséchée » par la République et la Société de consommation : il y a tant à dire, mais il y a aussi tant à faire, le désespoir n'étant, en ce domaine comme en d'autres, qu'une « sottise absolue » pour reprendre la juste formule de Maurras.
Ce qui me marque dans mes pérégrinations champêtres, c'est la frénésie, un peu calmée aujourd'hui mais toujours active néanmoins, pour le bétonnage ou l'artificialisation des campagnes : lignes de TGV (les LGV, lignes à grande vitesse) ; ronds-points ; routes élargies ou nouvelles ; zones pavillonnaires et centres commerciaux alors que les centres-bourgs se vident et que les cafés ferment ; etc. Une étude récente parlait de plus de 80.000 hectares de terres françaises sacrifiées au béton ou à d'autres matériaux de l'artificialisation chaque année ! Au moment même où il y a tant de maisons inoccupées dans nos villages ruraux ou, même, rurbains ! Cherchez l'erreur...
Dans le courrier des lecteurs du quotidien La Croix, une lettre publiée dans l'édition du 9 juillet dernier et écrite par M. Christian Guinard, résume bien ce que je pense sur cette question, et je me permets donc de la citer longuement, avec quelques commentaires :
« (…) Nos élus, de tous bords ou presque, croient encore que quand le bâtiment va, tout va. Ils appellent de leurs vœux des LGV ruineuses et non rentables ; des aéroports inutiles et dévoreurs d'espace ; des barrages qui ne serviront qu'à polluer un peu plus les eaux ; des canaux à grand gabarit qui ne feront le bonheur que de quelques engins de terrassement. Même constat pour les projets de routes et autoroutes alors que la majorité des besoins de déplacement des personnes réside aujourd'hui dans des transports ferroviaires à courte et moyenne distance dont les infrastructures sont à l'abandon. A croire que les décideurs de travaux ne se déplacent qu'en voiture ou en avion. »
On pourrait accompagner cette lettre de nombreux exemples, et les cas de l'aéroport annoncé de Notre-Dame-des-Landes peut être cité : pourquoi rebâtir une structure aussi lourde alors que Nantes a déjà un aéroport réputé et largement suffisant pour répondre aux défis de son développement et de sa réputation internationale ? De plus, pourquoi vouloir détruire le dernier bocage bien conservé de la région et une zone humide dont on connaît, au-delà de l'heureuse biodiversité, l'importance pour toutes les campagnes avoisinantes ? Sans oublier que cette construction entraînerait celle de nombreuses voies d'accès rapide qui, pour l'heure, ne sont pas financées et qui pourraient coûter près de 4 milliards d'euros, dont une grande partie serait payée par les contribuables de l'Ouest de la France... Surtout si c'est pour revendre cet aéroport, quelques années après sa construction, à des investisseurs chinois, comme c'est le cas pour celui de Toulouse actuellement ! Va-t-on refaire éternellement le même coup que pour les autoroutes françaises, que les usagers payent deux fois, l'une pour la construction, l'autre pour l'utilisation, et cela malgré les promesses des années 1960-70 d'une gratuité future qui n'est jamais advenue ?
La lettre se termine par un constat économique simple et vérifié par les expériences passées : « Ce n'est pas ainsi qu'on créera des emplois durables et non délocalisables. Ce serait plutôt en améliorant la qualité des bâtiments dont les mauvaises performances thermiques nous coûtent des milliards sous forme de pétrole ou de gaz.(...) ». Effectivement, au-delà même des aménagements permettant une meilleure pratique énergétique, conjuguant sobriété et efficacité, mieux vaut rénover, rehausser, restaurer que bétonner sans fin : il y a, là encore, de quoi faire et de quoi travailler des millions d'heures, tout en embellissant plutôt qu'enlaidir nos zones rurales et même urbaines. Cela ouvre, en définitive, bien des perspectives !
Je me souviens d'une famille royaliste de Touraine qui, non loin de Loudun, avait passé plus de vingt ans à relever un vieux château jusque là condamné à disparaître dans les ronces et bientôt dans l'oubli : elle en avait aussi profité pour rénover les bâtiments avoisinants, eux aussi en piètre état avant son heureuse intervention. De quoi rendre vie à un lieu et à ses environs, et fournir quelque travail aux artisans locaux... Ce qui est possible pour une vieille demeure féodale est tout à fait envisageable et même souhaitable pour des centres-bourgs aujourd'hui délaissés et qui, pourtant, disposent de nombreuses maisons d'habitation, souvent pourvues de petits jardins propices aux potagers et poulaillers ou, tout simplement, au repos et à la lecture tranquille...
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Le printemps orwellien des intellectuels français
Des philosophes reprennent son héritage, les publications sont nombreuses à faire référence à son œuvre, un comité de journalistes le choisit comme figure tutélaire... L'écrivain George Orwell connaît une fortune singulière dans la pensée française actuelle. Comment expliquer le succès de cet homme de gauche britannique mort il y a soixante-cinq ans?Orwell, on n’a plus que ce nom-là à la bouche. Figure cardinale pour des philosophes marqués par le socialisme révolutionnaire et indépendants de la gauche comme Jean-Claude Michéa, référence incontournable pour le controversé Laurent Obertone, auteur de La France Big Brother, fournisseur officiel de slogans-chiffons rouges de la Manif pour tous, emblème d’un comité de journalistes voulant davantage de pluralisme, c’est-à-dire de questionnements de l’idéologie libérale, Orwell est invité à toutes les tables.Preuve que l’orwellisme est décidément un parfum capiteux ces temps-ci, même les narines de la promo 2015-2016 de l’ENA l’ont senti. La troupe d’énarques porte désormais fièrement le nom de celui dont l’idéal politique, s’il était appliqué, ferait autant hurler les apprentis hauts-fonctionnaires de Strasbourg que leurs voisins députés européens.Pourtant, sur le papier, rien ne prédisposait George Orwell à tenir une telle place dans le paysage intellectuel français, encore moins sans doute à devenir l’enseigne de ce qu’on peut voir dans les exemples cités plus haut (oubliez les énarques ceci dit, ce qui ne devrait pas être trop difficile) comme un renouveau du souverainisme ou d’un conservatisme français. Des années après le rapt de Jaurès et Blum par un Nicolas Sarkozy plus proche des patrons du CAC 40 que des mineurs de Carmaux ou des grévistes de 1936, déleste-t-on à nouveau la gauche d’un de ses symboles? Certains s’étranglent en tout cas devant cette publicité inattendue de l’œuvre du Britannique.Pourtant, à bien tendre l’oreille aux passages des grands thèmes d’Orwell, on s’aperçoit que la proximité d’Orwell avec les tenants d’une politique républicaine populaire, située en dehors des clivages traditionnels, n’est pas si saugrenue.L’itinéraire accidenté d’un fils de bonne familleGeorge Orwell portait en fait le nom d’Eric Arthur Blair, et ce sera bien son seul point commun avec Tony. Il naît en Inde en 1903 dans une famille de la bonne bourgeoisie des colons anglais. Il intègre par la suite le très prestigieux Collège d’Eton, que fréquentent les enfants de l’aristocratie et des grandes fortunes du pays. Le futur auteur de 1984 y reçoit notamment l’enseignement d’un autre grand esthète de la dystopie: Aldous Huxley, qui écrira Le Meilleur des mondes.À LIRE AUSSINotre société est plus proche du «Meilleur des Mondes» que de «1984»LIRELa rivière Orwell dans le comté du Suffolk en Angleterre, où Orwell a puisé son pseudonyme | Adrian Cable via geograph.org.uk CC License byÀ la sortie de l’école, en devenant sergent en Birmanie, il enfile pour la dernière fois le masque d’un impérialisme qu’il ne tarde pas à jeter au loin. Son expérience dans la police impériale l’écœure vite et le rapproche des milieux anticolonialistes et marxisants. En 1934, il fait dire à son personnage John Flory dans Une histoire birmane que «le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l’homme d’affaires lui fait les poches». Ce dégoût est un point de non-retour dans la vie d’Orwell, qui revoit alors ses plans.C’est d’abord Londres puis Paris, villes où il entreprend de s’avilir, à l'instar d'Arthur Rimbaud, qui, un peu avant lui, s’était lancé dans «le dérèglement systématique de tous les sens», comme un projet littéraire sans doute mais aussi pour renouveler la forme d’une existence et s’extirper du cercle qui les a vus naître. De cette vie d’errance auprès des plus misérables, il tire la matière de son livre Dans la dèche à Paris et à Londres. -
La confession ratée de Nicolas Sarkozy
Décryptée par Jean-Pierre Maugendre :
"Dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles du 6 août 2015 Nicolas Sarkozy est interrogé par les journalistes Y. de Kerdrel et G. Lejeune. On peut penser que chaque mot de cet entretien, publié sous le titre : La confession, a été soigneusement soupesé ce qui donne à ce texte une incontestable autorité pour comprendre la pensée et les projets de l’ancien président de la République. Une bonne confession, cela se prépare !
L’aveu des péchés
La première étape de la confession est l’aveu de ses péchés précédé d’un examen de conscience sérieux. Or Nicolas Sarkozy n’a pas conscience d’avoir commis de faute. En effet : « Je ne dirai jamais que tout a été réussi. Et il nous faudra tirer les leçons de ce qui n’a pas bien fonctionné. » Trois années après son échec l’ancien Président de la République n’a pas eu le temps de faire son examen de conscience !D’ailleurs aurait-il péché que le mari de Carla Bruni ajouterait que ce serait moins que F. Hollande : « J’aimerais qu’on compare avec le bilan de mon successeur, après trois années de mandat ». Résumons cette première étape de la « confession » sarkozyenne : « Mon père, je ne suis pas un saint mais je n’ai pas eu le temps, depuis trois ans, de prendre du recul afin de savoir si j’avais fait des bêtises. En tout cas si c’était le cas, ces bêtises seraient moins graves que celles accomplies par mon successeur. J’ai peut-être une paille dans l’œil mais lui il a certainement une poutre ! »
Notons également qu’il est possible de pécher par omission. Trois mots sont « étrangement » absents de ce long entretien de six pages : Islam, France et Famille.
Le ferme propos
Sans reconnaissance de ses fautes le ferme propos de ne plus les renouveler devient, bien sûr, sans objet. Nous ignorerons donc si Nicolas Sarkozy renouvellerait le hold-up anti-démocratique qui consista à faire adopter par le Congrès en 2008 le traité sur la constitution européenne qui avait été refusé par référendum en 2005, s’il regrette d’avoir eu comme ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, figure emblématique de la gauche bobo, socialiste, homosexuel et pédophile revendiqué selon son autobiographie La mauvaise vie, s’il est toujours contre ce qu’il appelait la double peine c’est-à-dire le fait qu’un délinquant étranger soit immédiatement expulsé vers son pays d’origine, s’il estime encore judicieuse l’intervention militaire de la France en Libye, si la baisse continue des crédits de nos forces armées sous son quinquennat témoignait d’une bonne anticipation des conflits à venir, etc.
Les résolutions
Il ressort de cette « confession » que Nicolas Sarkozy croit sincèrement que la crise que nous vivons est d’abord économique et financière. Ce sont donc des mesures économiques qu’il préconise pour sortir de l’ornière : réforme du code du travail, simplifications normatives, etc. Enfin, bien sûr, notre pénitent impénitent ne peut s’empêcher de dire du mal de son voisin, en l’occurrence le Front national. Il rappelle sans donner aucune explication qu’il a interdit tout type d’accord avec ce parti, dénonçant, en fin d’entretien, le « programme économique de Marine Le Pen (…) le même que celui de Mélenchon ». Le débat est ouvert mais chacun peut lire dans le Programme politique du Front national au chapitre sur le Redressement économique et social § Retraites et dépendance : « L’âge légal (de départ à la retraite) sera progressivement ramené à 60 ans ». C’est un fait.
La pénitence et l’absolution
Il est à craindre, pour lui, que monsieur Sarkozy ne puisse bénéficier d’une absolution ni de son confesseur ni du peuple français. En effet son ferme propos de ne plus renouveler les erreurs passées semble bien incertain. Ainsi concernant l’Europe Nicolas Sarkozy déclare : « Le fonctionnement de la zone Euro comme celui de l’Europe doivent être intégralement repensés car il nous faut décider vite et réagir sans délai ». Le statut de province française de l’Union Européenne dont bénéficie encore notre pays qui n’est plus maître ni de sa monnaie, ni de sa justice, ni de l’élaboration de ses lois ni de ses engagements militaires convient tout à fait à l’ancien président de la République. Ce qu’il demande c’est uniquement que les gauleiters Juncker, Merkel et Schäuble décident plus vite.
Le futur candidat de 2017 dénonce le « déni de réalité ». Il affirme doctement « Du parler vrai naîtra la confiance ». Il discerne même : « L’inquiétude profonde des Français sur nos valeurs et notre identité » sans jamais cependant définir ces valeurs ni exposer par quoi elles pourraient bien être menacées.
Au final tout cela paraît bien nébuleux. Nicolas Sarkozy semble n’avoir qu’un objectif : conquérir le pouvoir. Pour le reste on verra après. Alors que nous sommes, même Manuel Valls s’en est aperçu, à l’heure d’une véritable « guerre de civilisation » cet entretien-confession apparaît d’une terrifiante inconsistance face aux enjeux contemporains. Nous vivons une crise majeure : intellectuelle, morale, spirituelle, démographique et civilisationnelle. Face à cela le camelot qui a déjà fait faillite une fois demande qu’on lui fasse de nouveau confiance sur un programme… qui reste à définir. [...]"
Michel Janva
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La repentance ça suffit !
Mauvaise nouvelle : la secte des repentants est de retour ! Elle se faisait plus discrète depuis quelque temps, élections obligent. Mais, une fois les électeurs rentrés à la niche, elle met un malin plaisir à réapparaître.
François Hollande a ainsi découvert que la France devrait avoir honte de la « sanglante répression » du 17 octobre 1961, comme elle devrait aussi se repentir de la traite négrière après que l’intéressé se fut rendu au Sénégal. Il paraît que les membres d’une communauté noire autoproclamée souhaiteraient en conséquence bénéficier d’un droit à réparation qui ne soit pas seulement morale. MGLe retour des flagellants
A la différence des flagellants d’hier, la secte des repentants ne s’inflige toutefois personnellement ni sévices ni privations ni mutilations.
Les repentants réservent cela aux autres, c'est-à-dire à nous les Français de souche. Eux se drapent dans la bonne conscience médiatique, et tout enduis de moraline, ils profèrent des jugements sans appel sur l’action passée de nos pères ou de nos ancêtres, en toute impunité. Car les repentants ne sont pas discrets : ils adorent jeter publiquement leurs anathèmes historiques.
La gauche repentante
La gauche anticléricale et anticolonialiste avait posé les fondements doctrinaux de la secte à la fin du XIXe siècle : en imposant une lecture idéologique de l’histoire de France, réduite aux grenouilles qui empêchaient les seigneurs de dormir, aux prisons de Louis XI, aux guerres de religion causées par les méchants catholiques, et à la Révocation de l’Edit de Nantes. En expliquant ensuite que c’était le patriotisme qui était coupable de la Grande Guerre.
Puis les Européens, et les Français en particulier, furent coupables du colonialisme, de la répression et de la torture en Algérie, du sous-développement et aussi du néocolonialisme. Ils furent aussi responsables de la faim en Afrique.La droite repentante
Pour ne pas être en reste, les intellectuels médiatiques nous expliquèrent bientôt que « l’idéologie française » était la matrice de tous les fascismes et que sous l’Occupation les Français étaient tous des salauds de pétainistes ou de collabos. Grand mufti de la repentance, J. Chirac inaugura sa présidence en déclarant que la France était coupable des arrestations et des persécutions antisémites commises lorsque notre pays était occupé par les parents de Mme Merkel, rompant ainsi avec la ligne gaullienne et mitterrandienne selon laquelle ni la France ni la République n’étaient responsables des agissements du régime de Vichy. D’autres repentants affirmèrent ensuite que la France était responsable, cette fois par abstention, des génocides au Rwanda.
Les repentants parlementaires ont alors voté différents textes mémoriels de repentance sur ce modèle : notamment pour nous accuser d’esclavage ou assimiler la traite négrière à un crime contre l’humanité.
Les repentants néolibéraux nous ont aussi expliqué que toutes nos difficultés tenaient à cette terrible exception française et surtout au fait que nous n’étions malheureusement pas nés anglais.
Et les écolos aussi
Les repentants immigrationnistes affirmèrent aussi que les Français étaient « tous des immigrés » et que finalement rien de bon ne s’était fait en France sans l’apport des étrangers ; et que, si les immigrés ne s’intégraient pas bien c’était, bien sûr, la faute de ces Français de souche décidément xénophobes et islamophobes bornés.
On n’oubliera pas aussi des repentants écologistes qui prétendent que, si la planète se réchauffe, c’est encore à cause des Européens qui roulent en auto et que ces derniers se rendent donc coupables de crimes contre l’humanité future, comme disait encore J. Chirac en 2002 au sommet de Johannesburg ; ou que, s’il y a « malbouffe », c’est à cause du productivisme agricole inventé par ces mêmes Européens.
Le retour des Albigeois
Bref, les repentants voient notre histoire, notre identité et finalement notre existence comme une succession de fautes ou de crimes inexpiables qui menacent au surplus la survie de la planète. Comme autrefois la secte des Albigeois, dont ils ont repris les délires mais pas le vœu de chasteté ni de pauvreté, les repentants affirment que notre monde – du moins celui des Européens de souche – serait le règne de Satan.
Car les repentants sont des imprécateurs : ils ne démontrent rien mais se contentent d’affirmer et de condamner.
Mais de quel droit ?
« La France se grandit toujours lorsqu’elle reconnaît ses fautes », déclarait sans rire F. Hollande le 25 septembre 2012 dans son message aux Harkis. C’est fou comme les repentants veulent faire grandir notre pays en l’accusant de toutes les fautes possibles pour son bien !
Mais la repentance est à la contrition sincère ce que le socialisme est à la charité : dans les deux cas nos bien-pensants disposent de valeurs qui ne leur appartiennent pas.
De quel droit, en effet, prononcent-ils des anathèmes sur l’action de nos ancêtres ? Qu’est ce qui les autorise à les juger et, plus encore, à les condamner à l’issue d’un procès instruit uniquement à charge ? En quoi un président de la République serait-il habilité à porter un jugement négatif sur notre histoire ? Serait-il donc un moraliste, un philosophe, un historien, un parangon de vertu, un saint laïc ?
Et comme il est facile de juger nos pères rétrospectivement, tout en étant confortablement installé au cœur du Système oligarchique et lorsqu’on connaît la suite des événements ! Comme il est facile de tancer ceux qui avaient peur ou qui avaient faim, quand on vit confortablement au XXIe siècle, sans avoir jamais rien risqué dans sa vie ni manqué de rien !
Sortons les repentants !
Et de quel droit les repentants disposent-ils ainsi de notre histoire, sans nous demander notre avis ? Car notre histoire nous appartient : elle participe de notre identité. La déconsidérer revient donc à nous dévaluer également.
La repentance exprime en réalité tout le mépris qu’a l’oligarchie d’en haut pour la France d’en-bas. Le discours repentant est d’ailleurs un signe de reconnaissance de l’oligarchie occidentale.On ne saurait donc que conseiller à tous ces repentants qui portent tellement notre histoire européenne comme un fardeau, de se taire ou bien d’aller se repentir ailleurs. Love it or leave it, comme disent les Anglo-Saxons !
Michel Geoffroy, 23/10/2012
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Immigration : Sarkozy doit clarifier sa position une fois pour toutes
L’affaire est trop grave pour que les Français se laissent prendre une fois de plus au tour du « Kärcher ».
La Hongrie prend des mesures radicales pour protéger sa population et Laurent Fabius crie au scandale. Tout homme normalement constitué, et avec un minimum d’instruction, pourrait à raison s’interroger sur la santé mentale du chef de la diplomatie française. Seulement voilà, Fabius n’est pas un dément, c’est juste un pur idéologue et même, avec ses amis Lévy et Cohn-Bendit, le fer de lance d’une idéologie fondée sur une haine viscérale de l’idée de nation et une volonté inébranlable de couper la France de ses racines chrétiennes et populaires. Or, comme tous les idéologues, lorsque les vents sont contraires, ils perdent pied avec la réalité et ne prennent même plus le temps de réfléchir aux conséquences électorales de leur politique. Fabius, Hollande et même Valls sont en train de tuer le Parti socialiste et peu leur chaut. Sous les ors de la République, il y a en cette fin de quinquennat quelque chose qui ressemble à un bunker et qui rappelle La Chute.
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Cellule 23 - Rage