ls seraient donc finalement sympathiques les grands intellectuels républicains estampillés « dignes d'intérêt » par le média conforme. En ces heures sombres où les grandes institutions internationales, planétariennes pour ne pas dire cosmopolites défaillent, comme il serait bon de se lover dans la boîte crânienne des Finkielkraut, Bruckner, Elisabeth Lévy, afin d'apaiser nos petites angoisses de petits Français rabougris terrorisés par la terreur islamique, l'antisémitisme en provenance des oueds, l’homophobie du Palestinien au regard torve, l'intolérance principielle de cette fraction d'immigrés qui ne parvient pas à trouver quelque plaisir et à abreuver sa soif de spiritualité en regardant les 12 coups de midi de Jean-Luc Reichmann tous les jours sur TF1. Diable ! Des invertis sans ailes seraient jetés du haut d'obscurs immeubles quelque part en Syrie comme en témoigneraient des photos jaunies à l'heure du Smartphone renforcé. Voilà la Patrie en danger, la France oui, bande d'inconscients islamo-fascistes ! Oh douleur, la France meurtrie dans ses valeurs de fraternité et de liberté ! On suffoque dans les loges, le sentiment patriotique serait-il si érodé que cela en France ? Les Français auraient mal compris le message de leurs élites. Allez, lève la tête petiot, agite les drapeaux, mange du Justin Bridou, fais péter la sono, érige la Croix de Lorraine, écoute, tu as le droit, les grands patriotes de Valeurs actuelles tous les soirs sur France Info, abonne-toi à Causeur, offre des petits Rafales Majorette à tes gosses élevés au sauciflard, passe une journée au Parc Astérix avec les chances inadaptées pour la France, tu peux même voter Marine, l'héroïne de tes neurones fatigués. Voyez comment vous pouvez, vous tous, être fiers de la Patrie de Gambetta, Zay, Blum, De Gaulle, Boudarel, Enrico Macias, Simone Veil et François Hollande.
Sérieusement, avec l'hérésie républicaine qui gouverne chimiquement (par la bêtise ou par tribalisme) et mécaniquement (par la laisse et le collier étrangleur) l'esprit de tous journaleux » n'importe quelle personnalité interviewée par ces imbéciles peut obtenir son certificat de patriotisme. Sous le prisme médiatique, Simone Veil devient ainsi une fief d'une certaine idée de la France à l’instar de Rocard, Chirac, Giscard, Juppé, le rabbin Sitruk et machin, les époux Klarsfeld, Roger Auque, le père biologique de Marion Maréchal, Yannick Noah, de même que DSK et n'importe quel dentiste sioniste abonné aux moyens courriers. A l'aune du patriotisme républicain, répétons donc que tout le monde peut s'enorgueillir au bon moment de cette étiquette recherchée en périodes de crise. C'est complètement gratuit mais ça n'a pas de prix. Après tout, tous les pédomanes prétendent aimer les enfants... Pourquoi les cosmopolites n'aimeraient-ils pas la patrie ?
Le cas Hollande ou la grosse singerie d’un bouffon
C'est bien parce que l'actuel président de leur république est un homme terriblement niais, si nigaud que cela en est indécent, qu'il est l'homme par excellence de la démonstration du criaillement pseudo-patriotique utilisé à des fins bassement politiciennes. Cet homme aux bourdes innombrables, préférant profiter de sa position "royale" pour faire le coq devant de fades actrices sur le déclin plutôt que de se battre pour la patrie dont il se contrefiche, ne peut plus tromper personne. François Hollande est par excellence l'homme à la tête enfarinée. Cet homme paresseux, facile railleur de la vieille pauvresse édentée, hypocrite de la pire espèce faisant passer Bernard Kouchner pour un homme de cœur, est un menteur invétéré dont la carrière entière témoigne de la nullité affligeante, de la médiocrité sanieuse, du cynisme il est un acteur semblable à tous les prochains présidentiables triés sur le volet par l’engeance judéo-maçonnique. Un crétin qui fut trop longtemps un élève studieux, qui en a aujourd'hui gardé les oripeaux, mais qui derrière la série de représentations laborieuses qu'il enchaîne pour faire le job ne recherche que les plus goûteux plaisirs de la chair le maintenant oniriquement en vie. N'ayant jamais cru en rien sinon aux bonnes notes et à ses revenus, François Hollande, usé par toutes ces années de duplicité et de dissimulation, a fait preuve, encore une fois, d'une rare fourberie lors de sa causerie du 14-Juillet.
Crâneur comme jamais, fier-à-bras grotesque, faquin absurde se considérant carrément comme audacieux, cet individu incontestablement perdu sur son trône en toc a cru bon, lui aussi, à son tour, d'exalter un prétendu patriotisme qui lui va bien. Là fit-il la preuve encore une fois de son incompréhension profonde de tout ce qui peut dépasser son petit être rabougri. Bref, en jouant la carte du "patriotisme", les traits naturels de ce triste sire, en particulier l'égoïsme et l'insouciance, ressortent comme si le véritable patriotisme rejetait cette tentative hasardeuse de greffe foireuse. Le lissage du maquillage, de l'éclairage et de la valse des caméras n'y faisait rien le 14 juillet dernier. Le patriotisme du bestiau, c'est celui de la propagande républicaine et universelle au service des intérêts oligarchiques. Un patriotisme doublement instrumentasse. Non seulement permet-il de mener des actions militaires à l'étranger précisément pour une ou plusieurs causes ne servant pas les intérêts de la France, mais il invite également, ce patriotisme de propagande, nos concitoyens à se montrer indulgents envers un pouvoir qui fait n'importe quoi. En résumé, il bâillonne le petit peuple se croyant solidaire envers un pouvoir enfin "patriote"... Ce patriotisme en plastique n'est qu'un ersatz de la grosse comédie patriotique néoconservatrice américaine suivant le traumatisme piloté du 11 septembre 2001 et qui ne servit qu'à vitrifier l'Irak et en particulier à exterminer les nationalistes "baassistes" de la région.
Les flonflons patriotiques contre les nations
Finalement, la pendaison de Saddam Hussein fut une action patriotique américaine même si les bourreaux qui ont mis la main à la pâte n'étaient pas yankees, tout comme la mort de Tarek Aziz dans une geôle patriotique doit être considérée comme un trépas patriotique. Hollande a lu l'argumentaire fourni par la CIA. Qui sait, demain priera-t-il peut-être républicainement en sécrétant deux larmes en public pour acquérir le soutien décisif du peuple attendri ? En tout cas, les flonflons patriotiques sont joués et l’on a sorti de la musette les petits fanions puant la naphtaline. Ecoutons l'ami Bézu et son nouvel air d'accordéon après avoir désigné Daech (on dirait un nom de lessive facile à retenir) comme l'ennemi absolu : « Ce que cherche ce groupe (les hommes de Daech), c'est nous diviser, faire qu'il y ait une guerre de religion, faire que nous puissions entre Français nous soupçonner. Nous devons être unis. Qu'est-ce que nous portons ensemble ? La patrie, c'est être sûr que nous portons les mêmes valeurs, les mêmes idéaux. » Des propos qui devraient effrayer ou écœurer les véritables patriotes qui n'ont pas oublié la panthéonisation de Jean Zay, déserteur et amateur d'Espéranto pour tous pour le résumer en deux mots.
Hollande appelle à l'unité autour de l'idéologie cosmopolite, métisseuse, mondialiste, immigrationniste, laïque, féministe, xénophile, homophile, pornocrate contre le Pack Daech 3 en 1 l'intolérance gonflée à bloc par le média mondial et des officines pas très démocratiques. C'est grosso modo, d'ailleurs, ce qu'est devenu le ''programme" du Front national de Marine Le Pen qui présente les homosexuels et les juifs comme les premières victimes de l’intolérance et des figures de proue du patriotisme français. Poursuivons notre analyse du discours de ce champion de l'imposture. Plus loin, le marieur d'invertis ose prétendre qu'il percevrait « l'âme française » même si la puissance de l'expression est immédiatement tempérée par cette autre célèbre assertion gaullienne bafouillée par notre animal : « une certaine idée de la France ». Comme si l'histoire d'une nation millénaire ne suffisait pas à nourrir l'imaginaire des patriotes... Mais on connaît l'entourloupe depuis 1789 et cette défense de la république qu'"ils" appellent patriotisme. Evidemment, un tel menteur, un tel flûtiste, paresseux, qui ne comprend rien aux idées et aux principes et qui est incessamment alimenté en verbes par son oreillette volubile, un tel naquet devait nécessairement s'emmêler les pinceaux au cours de son allocution. Esclave depuis des décennies de la pensée ethnomasochiste, l'homme ne pouvait que se contredire dans la même minute, comme s'il était malade d'un toc idéologique : « Lorsqu'on met en cause l'âme française, on reste devant un corps vieilli. » Grandiose n'est-il pas ?
Tout le monde il est patriote
Le 13 juillet, pour répondre à Sarkozy qui, la veille, avait malmené Hollande en lui demandant, comme un médecin le ferait à un malade psychiatrique, de se "ressaisir", Manuel Valls (qui est au patriotisme ce que Michel Boujenah est à l'humour) définissait dans ce climat qui lui est consacré le patriotisme de notre temps, et le principe premier de sa vitalité : « Le président, est concentré (plus que jamais en effet). C'est le rôle de la France de trouver un compromis (Valls évoque la crise grecque). Et on viendrait affaiblir cela [...]. C'est comme cela qu'on aide son pays, c'est comme cela qu'on est un vrai patriote. » On remarquera au passage qu'il est toujours risible d'entendre un sioniste patenté parler de patriotisme et de donner des leçons en la matière aux autres, qu'ils soient sionistes, opportunistes surdoués, ou de simples citoyens tout nigauds, quand il ne s'agit pas de véritables nationalistes (comme les militants de l'Œuvre française persécutés par ce grand patriote de l'Entité), car, là, l'indécence est inacceptable, on ne peut rire de tout et l'imbécillité au pouvoir au service de l'Etranger finit par rendre nauséeux n'importe quel dur à cuire. D'autant plus que cette instrumentalisation politicienne du patriotisme finira par éroder le sentiment pur auquel il renvoie. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier puisque les politiciens de notre époque n'hésitent plus, éhontés, à évoquer publiquement cette instrumentalisation ! Nicolas Sarkozy, euphorique durant la campagne précédant l'élection présidentielle de 2007, avait initié ce mouvement en affirmant (devant des journaleux qui, bien sûr, ne relevèrent pas l'inanité du programme) qu'il fallait discourir vigoureusement, à droite, et parler de la France non par conviction, sincèrement, bref par patriotisme, mais pour attirer les électeurs vers le mouvement politique qu'il représentait alors. En somme, Sarko parlait tambouille politicienne, marketing politique à la télé, devant des millions de téléspectateurs satisfaits comme s'ils se contentaient d'un discours et seulement d'un discours, comme s'ils l'appréciaient comme ils avaient apprécié la veille le film débile en prime time sur TF1. (Aurait-on imaginé François Hollande, en 2012, déclarer qu'il fallait parler parfois en vrai socialiste de gauche pour leurrer, duper et garantir la défaite de la vraie gauche économique ?). Le 18 juin dernier, Juppé a agi de la même façon devant la tombe de De Gaulle. S’inspire-t-il de la campagne de Sarkozy de 2007 en suivant bêtement un mode d'emploi écrit par un tiers ? Mystère. Ce que nous savons cependant, c'est que Juppé; à l'instar de bien d'autres, prend les Français pour de grosses buses, à moins qu'il ne se rende pas compte, lui non plus, de la maladresse de son propos où la confusion entre beaux sentiments et machiavélisme et sociologisme s'avère patente. « Face à un monde bouleversé où le vivre-ensemble fait question, ose-t-il, le message de De Gaulle reste fort et actuel, c'est l'amour la France, qu’il éprouvait, presque charnellement. Ce sentiment patriotique porté par le général, les Français en ont besoin. » Mais est-ce le peuple français qui a besoin de cette fade copie de patriotisme républicain ou l'Engeance aux manettes qui préfère un ersatz de sentiment national dévitalisé et inoffensif au tison ardent qu'est le nationalisme intransigeant ?
Un secteur commercial à investir ?
A la manière d'un plantigrade d'Alaska attendant que le saumon épuisé se jette dans sa gueule par inadvertance en remontant le cours de la rivière avant de crever, le Front national mariniste gobe le petit électeur se voulant patriote selon les standards du patriotisme autorisé. Comme l'ursidé gavé et ne cherchant qu'à s'engraisser avant l'hiver, l’imposteur se nourrit de l'électeur qui rapporte automatiquement de l'argent sous ce régime républicain du fric et du mensonge. L'électeur est croqué, il n'est que denrée, et il importe surtout de ne pas le réveiller mais plutôt de surfer sur ses chimères. L'important pour le marinisme, c'est de préserver ce petit coin de pêche que le pouvoir lui a prêté, de préserver cette activité de pêche rentable, de bouffer « tant qu'il y en a ». Il ne faut donc pas attendre de la part de la petite chaloupe de la Trinité qui a mis à la flotte le patriarche un quelconque sursaut politique, intellectuel et moral allant contre ses plus élémentaires intérêts mercantiles.
François-Xavier Rochette Rivarol 23 juillet 2015