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  • L’Âge du Bronze européen

     Recension : Britta Verhagen, Götter am Morgenhimmel, Grabert-Verlag, Tübingen, 1983, 319 p.

    Britta Verhagen s’efforce, dans son nouvel ouvrage, de comprendre, de retracer les grandes lignes de la religiosité propre aux hommes de l’Âge du Bronze nord-européen. Cette “civilisation” préhistorique sans villes et sans constructions de pierre a été, affirme Britta Verhagen, une ère où la richesse matérielle était abondante. Les fouilles prouvent que, dans le Nord de l’Europe, régnait, dans les mœurs, une sorte de bon goût, un sens aigu pour les formes épurées, pour une sorte de noble simplicité, pour l’harmonie et l’équilibre des formes. Le mode de vie était manifestement “acculturé”. Les soins corporels mobilisaient beaucoup d’attention : les tombes, qui contenaient sans nul doute des biens périssables, nous ont révélé des objets d’usage quotidien qui ne sont réapparus que beaucoup plus tard : vêtements cousus et brodés, chaussures de cuir, boutons avec boutonnières, épingles de sûreté, étuis peints ou “pyrogravés”, boîtes de métal contenant des bijoux ou du matériel de couture. La décoration de ces objets était sobre, jamais surchargée.

    Comme le prouvent les travaux les plus récents de l’archéologie (Colin Renfrew, etc.), l’Europe du Nord-Ouest constitue le berceau territorial des Pré-Indo-Européens. Ceux-ci se sont par la suite divisés entre Indo-Européens de l’Ouest et Indo-Européens de l’Est. Britta Verhagen analyse les cycles mythologiques, interprète les représentations rupestres dans une vaste zone géographique qui part de l’Europe Occidentale et s’étend jusqu’en Asie centrale. Elle cherche ainsi à distinguer les acquis culturels et religieux provenant de l’Âge de la Pierre de ceux qui remontent à l’Âge du Bronze et de ceux qui sont plus récents. Pour l’Âge du Bronze, les résultats de ses recherches bouleversent les idées établies : on ne trouve ni ce monothéisme solaire qui se passe d’images anthropomorphiques du divin ni le Valhalla des Vikings avec ses Ases et ses Vanes. L’image centrale de cette religiosité est celle d’un homme jeune, debout sur un char solaire ou dans un esquif dont la figure de proue est un cygne ; il est entouré de femmes vêtues de blanc, ses habits sont bleus, il porte une couronne de rayons lumineux, des boucles d’oreilles en trois éléments, des spirales de bronze sur la poitrine. Cette figure semble faire rayonner autour d’elle une puissante lumière. Elle doit avoir été le symbole, non seulement de l’Europe septentrionale de l’Âge du Bronze mais aussi de contrées plus vastes et d’âges plus proches de nous.

    Le dieu grec Hermès était, à l’origine, un dieu chargé de soutenir le monde comme plus tard en Germanie l’arbre Irminsul ou, ailleurs, les Menhir. Dans un guide pour l’église de Fulda en Allemagne, on lit qu’un type particulier de colonne symbolise le Christ qui porte le cosmos. Britta Verhagen pense pouvoir trouver des analogies entre la religiosité de cet âge immémorial et celle qui subsiste encore de nos jours.

    Le “père sacré” des origines, figure commune à tous les peuples indo-européens, apparaît souvent, en tant que “père tutélaire”, chez de nombreux peuples : c’est Mannus chez les Germains, Manu chez les Arya des Indes, Manes chez les Phrygiens et chez les Égyptiens ; Narmer-Menses, quant à lui, était l’unificateur de la Haute et de la Basse Égypte ; il y avait en outre Minos en Crète. Quant au Christ, dans la Wessobrunner Gebet, il est appelé manno.

    À plusieurs reprises, Britta Verhagen critique la vision conventionnelle de l’ex oriente lux. Elle écrit : « Cette Europe Septentrionale est la seule région où l’on voit surgir les tombes mégalithiques à partir de coutumes funéraires plus archaïques. C’est très vraisemblablement le résultat d’une évolution ininterrompue depuis les pratiques funéraires de l’Âge de la Pierre moyen ». L’archéologue allemande, pour prouver sa thèse, se penche sur les seules cultures mégalithiques encore subsistantes (du moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale) d’Asie du Sud-Est et de Polynésie.

    Le sens, qui préside à l’érection de ces pierres gigantesques, est dérivé d’un culte des morts et des ancêtres. Le mégalithe assure la vie éternelle du défunt. Il est son souvenir tout en étant le mort lui-même, présent dans le paysage sous la forme d’une masse de pierre. Là, très souvent, il reçoit des offrandes de la part de ses descendants. Nous avons hérité de cette pratique d’ériger des pierres tombales. Britta Verhagen scrute attentivement le monde des récits mythologiques : « Un grand nombre de chants de l’Edda sont les restes de drames très anciens qui se lisent comme la structure dramatique d’un texte moderne. Ces textes ont sûrement, jadis, été joués. Ultérieurement, ils sont devenus les “mystères” évoquant la vie, la geste des héros solaires ».

    L’Âge du Bronze Nordique ne connaissait ni le culte d’Odin-Wotan ni celui de Thor. Les signes solaires de Posides (le dieu jeune, cf. supra), avec ses chevaux et ses cygnes, dominent incontestablement la scène. Nulle part, on ne repère la trace des loups et des corbeaux d’Odin. À la suite des migrations successives des Indo-Européens, c’est ce culte du jeune dieu de la lumière et de la justice qui essaime de par le monde.

    Et non celui d’Odin, dieu-loup borgne, chevauchant son coursier à huit pattes, coiffé de son chapeau mou. Odin-Wotan est en fait une divinité hivernale qui fit son apparition, en Europe du Nord, après un formidable bouleversement climatique : quand les hivers rudes et les tempêtes violentes ont houspillé le temps ensoleillé qui régnait auparavant sur le Royaume d’Atlas (un des noms que la figure divine primordiale a reçu dans la mythologie grecque).

    Comment le Nord de l’Europe est-il passé du culte de l’Âge du Bronze à celui des Germains et des Vikings ? Britta Verhagen pense que la transition s’est opérée au moment du retour des Cimmériens (fixés sur les rives de la Mer Noire) vers 500 av. notre ère. Ce retour vers l’Europe Centrale s’est effectué lors d’une détérioration du climat et a provoqué, peut-être, une première mutation consonantique des langues germaniques (ou, plutôt, pré-germaniques). Ainsi, Odin vieillit de 1.000 ans, comme le croit aussi le mythologue danois Dan Hemming, qui voit en Odin la figure divinisée d’Attila, roi des Huns.

    ► Dr. Wollatz, Vouloir n°5, 1984.

    http://www.archiveseroe.eu/age-du-bronze-a118582482

  • Invasion migratoire : Polémia vous révèle ce que les médias vous cachent sur l’Allemagne (2e partie)

    La presse allemande

    Polémia poursuit sa revue de presse sur l’invasion migratoire telle qu’elle est perçue par la grande presse germanique.

    La chancelière voit sa popularité toujours en baisse : des troubles surgissent dans les grandes villes et de violents débats s ‘expriment dans les instances politiques. Voici donc à nouveau quelques titres de la grande presse allemande des 8-14 et 15 octobre que nous devons, tout comme la première partie, à un contributeur que nous remercions vivement.
    Polémia

    DIE WELT :

    L’appel de bienvenue de Merkel se propage jusqu’en Afrique de l’Ouest (14 oct.)
    La « Willkommenskultur » allemande produit son effet au Mali, même chez ceux qui jusqu’ici ne voulaient pas partir. Les images, à la télévision, de gens sympathiques offrant des cadeaux de bienvenue attirent les migrants. Un visa pour l’Allemagne s’achète.

    Destitution du gouvernement : Merkel se bat contre sa propre fraction (14 oct.)
    Lors d’une réunion mémorable du groupe CDU/CSU [au Bundestag], il y a eu un violent débat sur la politique des réfugiés. Certains députés ont exigé de Merkel la fermeture des frontières. La chancelière se bat pour préserver son autorité.

    Strobl, vice-président de la fraction CDU/CSU [au Bundestag] exprime sa confiance en Merkel (14 oct.)
    Malgré les critiques portées contre sa politique des réfugiés, la chancelière Merkel continue de jouir de la confiance de la fraction CDU/CSU, selon les mots de Thomas Strobl. Nouvelle bagarre à Hambourg. D’autres nouvelles dans le fil d’actualités.

    L’UE promet de l’argent pour les réfugiés – et ne paye pas (14 oct.)
    Mauvais payeurs : plusieurs pays de l’UE avaient promis de débloquer rapidement des milliards pour faire face à la crise des réfugiés. Pourtant, les sommes convenues n’ont toujours pas été versées.

    La disparition des frontières menace l’existence de l’Allemagne (14 oct.)
    La CSU exige des mesures efficaces pour limiter l’immigration. Le ministre de la Justice de Bavière redoute que l’Allemagne ne perde sa souveraineté. L’Etat fédéral doit agir, dit-il, menaçant.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article147567638/CSU-will-das-Recht-auf-Familiennachzug-beschraenken.html

    La CSU veut restreindre le droit au regroupement familial (14 oct.)
    Un demandeur d’asile reconnu a le droit inconditionnel de faire venir sa famille en Allemagne. La CSU veut changer cela : « Sinon, il faudra multiplier les chiffres actuels par un facteur trois ou quatre ».

    La « Willkommenskultur » a mis le feu à l’Espace Schengen (14 oct.)
    La Grande-Bretagne essaie de maintenir les réfugiés à proximité de leur patrie abandonnée. La France défend l’Europe en Afrique du Nord. Seule, l’Allemagne « exhale » sa « Willkommenskultur » et met ainsi l’UE en danger.

    « Ici, on nous traite comme des insectes »(14 oct.)
    Chaque jour, des centaines de réfugiés attendent devant le LAGeSo [Landesamt für Gesundheit und Soziales, Office des affaires sociales et sanitaires] de Berlin pour s’enregistrer. On peut voir ici à quel point l’administration est dépassée. Il manque même les tickets de file d’attente. Une Syrienne raconte.

    7 réfugiés sur 10 interrompent leur formation (14 oct.)
    On a, en Allemagne, un besoin urgent de professionnels. Les réfugiés pourraient être une solution, disent certains experts. Les premières expériences réalisées dans l’artisanat avec des stagiaires laissent cependant extrêmement perplexe.

    Un expert des questions sociales s’attend à des augmentations d’impôt massives (15 oct.)
    L’Allemagne est le « seul pays d’immigration sans règle », déplore l’économiste Raffelhüschen. Les réfugiés s’intégreront au système des prestations sociales – pas au marché du travail. Cela aura des conséquences.

    « Il n’est pas question de discuter qui doit s’aligner sur qui » (15 oct.)
    Le ministre des Affaires sociales de Bavière reproche à l’Etat fédéral de ne pas tenir ses engagements. Les réfugiés devraient en supporter les conséquences, s’ils venaient à fouler au pied les valeurs de la société allemande – comme l’égalité homme-femme.

    HANDELSBLATT :

    « Fermez les frontières! » (14 oct.)
    La chancelière Merkel défend sa politique des réfugiés devant la base est-allemande de la CDU. Dans la ville saxonne de Schkeuditz, les militants écoutent d’abord avec recueillement, puis s’en prennent frontalement à la présidente de leur parti.

    Celle-ci riposte.

    Tusk, président du Conseil de l‘UE : subordonner les aides à la Turquie à la réduction du nombre de réfugiés(14 oct.)
    Le président du Conseil de l’UE, Tusk, a subordonné un accord avec la Turquie à la réduction du nombre de réfugiés. Dans une lettre aux chefs d’Etat et de gouvernement, il met par ailleurs en garde contre une vague plus importante encore, au printemps.

    Crise des réfugiés dans la capitale : recherche désespérément sénatrice en charge de l’intégration (14 oct.)
    A Berlin, une dispute violente a éclaté, en lien avec la crise des réfugiés. La CDU reproche son échec au SPD, son partenaire dans la coalition [Land et ville]. Au centre des critiques : Dilek Kolat, sénatrice en charge de la politique d‘intégration.

    PEGIDA, NPD, AfD : la grande peur devant l’Allemagne du côté obscur (14 oct.)
    Dans le contexte de la crise des réfugiés, les manifestations de PEGIDA prennent un tour de plus en plus radical – principalement en Allemagne de l’Est. L’AfD et le NPD s’en mêlent aussi avec entrain. Des politiciens parlent d’un développement très inquiétant.

    Le patron de l’institut Ifo [Leibniz-Institut für Wirtschaftsforschung an der Universität München e.V.], Hans-Werner Sinn, à propos des flots de réfugiés : ce qui vient d’arriver là, nous aurons du mal à l’intégrer (14 oct.)

    Nombreux sont les jours où les réfugiés affluent par milliers. C’est un défi majeur pour tout le pays – mais, selon de nombreux économistes, c’est également une grande chance. Est-ce que cet afflux pourrait même accélérer la croissance économique ? Un entretien avec Hans-Werner Sinn, patron de l’institut Ifo de Munich.

    L’héroïne tragique (15 oct.)
    On pardonne beaucoup à sa patronne, mais rarement qu’elle touche à l’essentiel. Il en est ainsi de Merkel et de sa politique des réfugiés. A l’Est, désormais, la CDU lui tourne le dos – par peur de perdre le pouvoir.

    FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG :

    Le SPD dans la tourmente (8 oct.)
    Après l’interview de la chancelière chez Anne Will, le SPD se déchire sur la conduite à tenir dans la crise des réfugiés. Il pourrait se trouver à l’aube d’une épreuve de vérité analogue à celle qui frappe l’Union.

    Sévère critique à la chancelière lors du congrès de la CDU en Saxe (14 oct.)
    A Schkeuditz, en Saxe du Nord, la critique de la base de la CDU à l’égard de la politique des réfugiés d’Angela Merkel a été particulièrement audible, mercredi soir. Nombreux sont ceux qui ont exprimé publiquement leur souhait d’une nouvelle présidente.

    Le maire de Magdeburg quitte le SPD (14 oct.)
    Lutz Trümper, le maire de Magdeburg, ne veut pas que le SPD le prive de sa liberté de parole sur la question des réfugiés. C’est pourquoi il quitte le parti – non sans conserver son mandat.

    La majorité des Allemands ne veut plus aucun réfugié supplémentaire (14 oct.)
    Tendance claire dans la crise des réfugiés : deux tiers des Allemands ne croient plus à la promesse de Merkel que « Nous allons réussir ». Ils ne sont plus qu’un sur cinq à croire que l’Allemagne peut encore accueillir d’autres demandeurs d’asile. Les partis de l’Union perdent les faveurs des électeurs.

    Demandeurs d’asile : Tusk ne veut d’accord avec la Turquie que si le nombre des réfugiés diminue (14 oct.)
    Le président du Conseil de l’UE met en garde contre une hausse supplémentaire de l’immigration vers l’Europe. Il considère qu’il est du devoir du gouvernement d’Ankara d’agir.

    La polémique, violente, enfle au sein de l’Union – malgré une nouvelle loi sur le droit d’asile (15 oct.)
    Ce jeudi, le Bundestag délibère sur la nouvelle loi sur le droit d’asile, qui est censé limiter le flot des réfugiés. La polémique au sein de l’Union se propage malgré les changements législatifs prévus.

    Une association d’enseignants demande une limitation de la proportion de migrants (15 oct.)
    L’association des philologues met en garde contre la présence d’un trop grand nombre de réfugiés dans les classes. Dès 30% d’enfants non germanophones, on observerait une baisse de performance.

    SÜDDEUTSCHE ZEITUNG :

    Crise des réfugiés : le ministre de la Justice de Bavière considère que l’Etat est menacé dans son existence(14 oct.)
    Bausback, ministre de la Justice de Bavière, craint que les Länder ne soient bientôt plus en mesure de faire face au flot de réfugiés. Il a déclaré à la Frankfurter Allgemeine Zeitung qu’il voyait l’Etat [Staat] menacé dans son existence si l’Etat fédéral [Bund] n’agissait pas.

    DIE ZEIT :

    Des bénévoles du « Tafel » chahutés par des xénophobes (15 oct.)
    Les « Tafeln » [NDT : Organisation caritative] nourrissent 150.000 réfugiés. Récemment, des bénévoles ont été insultés à cause de leur engagement, a déclaré leur président. Des racistes ont demandé que les repas soient réservés aux seuls Allemands.

    FOCUS :

    Rude automne pour la chancelière : un destin à la Schröder menace-t-il désormais Merkel ? (15 oct.)
    A la CDU et à la CSU, nombreux sont ceux qui tiennent la politique des réfugiés d’Angela Merkel pour une faute. Cette question n’est pas l’unique point de discorde au sein de l’Union. Gerhard Schröder a perdu sa place à cause de telles confrontations. Est-ce ce qui attend Merkel ?

    Duel à distance avec Merkel : Horst Seehofer s’exprime au Landtag [de Bavière] sur la crise des réfugiés (15 oct.)
    Le patron de la CSU, Horst Seehofer, fait une déclaration sur la crise des réfugiés dans le cadre de l’heure des questions d‘actualité au Parlement de Bavière. Le ministre-président va-t-il à nouveau faire feu contre la politique de la chancelière Angela Merkel ? Discours à suivre sur le fil d’actualité.

    Polémia
    15/10/2015

    Voir : Invasion migratoire : Polémia vous révèle ce que les médias vous cachent sur l’Allemagne (1re partie)

    http://www.polemia.com/invasion-migratoire-polemia-revele-ce-que-les-medias-cachent-sur-lallemagne-2e-partie/

  • Invasion migratoire : Polémia vous révèle ce que les médias vous cachent sur l’Allemagne (1re partie)

    La presse allemande.

    ♦ Les médias de propagande présentent Merkel comme un ange et Orban comme un diable. Mais Orban a le soutien de son Parlement et de son peuple. Merkel est contestée par les Allemands et sa majorité. Quoique conformiste, la presse allemande commence à faire émerger les critiques.

    La baisse de la cote de popularité de la chancelière et la disharmonie des responsables politiques allemands sur le dossier des réfugiés fait l’objet de nombreux commentaires dans les journaux allemands.
    Voici, à titre d’exemples, quelques titres de la grande presse allemande des 11 et 12 octobre 2015.
    Polémia


    Dans le quotidien Die Welt :

    Merkel fuit ses responsabilités
    La politique d’immigration sans limites et pour une large part sans contrôle de Merkel est un aveu d’impuissance. Lorsque le dernier gymnase sera plein, tous les citoyens allemands en prendront conscience.

    L’alliance des xénophobes se constitue
    L’AfD, le NPD, les néo-nazis et les micro-partis de droite s’allient dans le combat contre les réfugiés. L’alliance des xénophobes se renforce – et embringue de plus en plus souvent des citoyens intègres.

    Angela Merkel a un plan. Mais lequel ?
    La chancelière a dit clairement ce qu’elle ne voulait pas : être dégueulasse avec les réfugiés, afin qu’ils arrivent moins nombreux. Mais comment veut-elle ralentir le rythme des arrivées ? Jusqu’à maintenant, ses propositions n’ont pas convaincu.

    Madame Merkel, accueilleriez-vous des réfugiés chez vous ?
    Malgré le fait que les musulmans soient majoritaires parmi les demandeurs d’asile, Angela Merkel ne voit aucune menace de l’islam en Allemagne. Pour ce qui est des expulsions, la chancelière admet un manque de rapidité et de cohérence.

    Le pire résultat de sondage depuis les élections pour l’Union
    L’Union perd les faveurs des électeurs et tombe à son plus bas niveau depuis les élections au Bundestag. Presque la moitié des sondés désapprouvent la politique de Merkel vis-à-vis des réfugiés.

    Dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung :

    Les sondages ne sont pas ma référence
    Dans une interview, la chancelière déclare s’en tenir résolument à sa ligne dans la crise des réfugiés. Elle ne peut donner la date de fin de cette vague migratoire. Elle se montre indifférente aux critiques

    Qu’est-ce que c’est que ce pays, Frau Merkel ?
    L’UE est submergée par les réfugiés. Mais chaque espace a ses limites. Angela Merkel devrait le dire clairement, au lieu de susciter de faux espoirs. L’état d’urgence ne doit pas devenir un état permanent.

    Mensonge aux temps de l’immigration
    L’immigration est-elle utile à l’Allemagne. Beaucoup d’études l’affirment. Mais de nombreux chercheurs préfèrent plaire plutôt que dire la vérité.

    Polémia 12/10/2015

    http://www.polemia.com/invasion-migratoire-polemia-vous-revele-ce-que-les-medias-vous-cachent-sur-lallemagne/

  • Refaire la démocratie

    Article paru dans L’Action Française n°2918 du 15 octobre 2015

    Claude Bartolone vient de faire paraître un rapport sur la réforme des institutions. Il est très content de lui. On se demande pourquoi.

     

    C’est un rapport de neuf cent soixante pages, intitulé Refaire la démocratie (comme on “fait France”), et ce n’est que le tome I. Bientôt le tome II, comme l’affirme le site de l’Assemblée nationale, s’essayant avec délices au suspense. Bartolone est, selon le rapport, un héros de la démocratie contemporaine : « Il s’agit de la première mission de réflexion sur les institutions d’importance qui n’a pas été réunie par un président de la République mais par le Parlement lui-même. Cette genèse a permis au groupe de travail d’organiser ses travaux avec une grande liberté et de produire une réflexion originale dans l’histoire de la Ve République. » Le travail a été acharné : « Au cours de ces dix mois de travaux, le groupe de travail a organisé dix-sept réunions et entendu trente et une personnes. » Total respect.

    À qui la faute ?

    On est presque dans la précipitation, mais c’était par volonté de bien faire. Car pourquoi vouloir réformer les institutions ? « Nos compatriotes, à l’aube de ce nouveau siècle, pour l’écrasante majorité d’entre eux, ne partagent nullement » le sentiment que leur « volonté politique est pleinement représentée et que cette volonté soit en mesure d’agir sur l’avenir collectif de la nation » À qui la faute ? Aux élus irresponsables (Cahuzac, par exemple), à la disparition de la responsabilité politique (que Sarkozy appelait de ses vœux, mais qui a disparu de sa réforme constitutionnelle), aux médias hystériques (« l’hystérisation du débat public par certains médias au détriment de l’information ») ; mais aussi, tout simplement, parce que le monde a changé : Europe politique, immédiateté numérique, la société de 2015 n’est plus celle de De Gaulle. Et dans ce nouveau monde, il faut une nouvelle république.

    La République est malade

    On peut douter que la France ait réellement besoin d’une VIe République après les cinq premières, mais les constats et certaines solutions sont intéressants si on en fait la mesure de la faillite actuelle de Hollande, de ses gouvernements, de son administration et des partis : le malade s’est diagnostiqué lui-même. Inflation législative, règles obscures, émergence d’une classe politique déconnectée des réalités, tout y passe – et les propositions abondent. Par exemple, contre la professionnalisation de la vie politique, exiger le non-cumul des mandats (mais le rapport préconise de les limiter à trois…) et introduire de la proportionnelle aux élections législatives (pas avant 2017) ; réinventer, une fois de plus, le référendum, auquel aucun grand parti n’a cependant jamais eu recours [....]

    Pour lire la suite, achetez le numéro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Refaire-la-democratie-article-paru

  • Irak: Les chasseurs russes de l’armée irakienne bombardent l’EI

    Un Su-30 a détruit trois abris de l'EI dans la province Salah-ad-Din, selon les médias.

    Les chasseurs Su-30 que la Russie a fournis à l'Irak frappent les positions des combattants du groupe wahhabite-takfiriste l'Etat islamique, annoncent les médias locaux se référant au service de presse de l'armée irakienne Media War Cell (MWC).

    Selon MWC, un chasseur de type Sukhoï a détruit trois abris de combattants de l'EI dans la province Salah-ad-Din et une colonne automobile.

    L'assistant du président russe Vladimir Kojine a auparavant déclaré que la Russie continuerait sa coopération militaro-technique avec l'Irak. Il s'agit en premier lieu de la livraison d'armes d'infanterie légère, de véhicules blindés, d'avions, a-t-il précisé. Le montant des livraisons s'élève à plusieurs centaines de millions de dollars, selon lui.

    Par ailleurs,des sources de sécurité en Irak ont fait part de la destruction d’un drone appartenant au groupe terroriste wahhabite-takfiriste EI ou Daech.

    Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, le commandement des opérations de Bagdad a annoncé, dans un communiqué, que les forces de sécurité avaient réussi, vendredi, à abattre un drone de Daech, dans la région d’Al-Karama, dans la province d’Al-Anbar, à l’ouest du pays.

    Il a également rapporté que dans le cadre d’une autre opération, les forces de sécurité irakiennes étaient parvenues à tuer pas moins de 15 terroristes à Al-Karama. Elles ont aussi démoli deux véhicules transportant des armes et des équipements militaires appartenant au groupe terroriste Daech.

    Pour ce qui est de l'opération de libération à Al-Anbar, les forces de sécurité et les forces populaires irakiennes ont réussi à libérer la région al-Tamim au Sud de Ramadi qui était sous l’occupation des daechistes.

    Les forces irakiennes ont également pris en main le contrôle des dépôts d’aliments appartenant au ministère du commerce. Elles ont hissé le drapeau irakien sur les bâtiments administratifs de cette région.

    Les militaires irakiens ont également tué 15 terroristes lors d’une opération dans la région d’Albu Faraj. Dix véhicules des terroristes ont été détruits.

    source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVpZVlFyfiTxOJhp.shtml

  • La littérature jeunesse décryptée

    Le 30 septembre 2015, Anne-Laure Blanc, spécialiste de la littérature jeunesse et auteur d'Une bibliothèque idéale - Que lire de 5 à 11 ans ? a donné une conférence sur les ouvrages dédiés aux moins de vingt ans. Cette rencontre a été organisée par SOS Éducation, association loi 1901 d'intérêt général et indépendante qui milite pour une école de qualité. La conférence est relayée dans le cadre d'une série de vidéos réalisées par le Collège latin, école préceptorale et hors-contrat située à Paris.

    Anne-Laure Blanc y expose l'histoire de la littérature jeunesse et donne des clés concrètes pour sélectionner les ouvrages. Les bons titres, les âges cibles, l'influence des éditeurs, le vocabulaire... tout y est décortiqué et analysé. Une conférence à voir et à revoir par quiconque veut transmettre l'amour de la lecture aux jeunes générations.

    Michel Janva

  • Famille et tribu

    Comme l’avaient vu Herbert Spencer ou Werner Sombart, toute société humaine oscille entre la priorité donnée à la vie économique ou à la vie militaire. Le fait que le militaire domine n’engendre pas nécessairement la guerre. Sparte était moins aventureuse qu’Athènes en la matière. Ce sont des civils qui ont poussé à la deuxième guerre mondiale et non les militaires de carrière soucieux de préserver l’instrument militaire. Dans le cas du 3ème Reich, c’est le haut état-major militaire qui s’opposa le plus aux projets aventureux d’Hitler d’où des remaniements successifs dans la haute hiérarchie militaire.
    La prédominance de l’économie ou de l’armée a par contre des répercussions importantes sur l’éthique sociale dans son ensemble ou dans l’équilibre entre l’élément masculin et l’élément féminin. La prédominance de l’économie se traduit par la prédominance de la femme dans la famille, comme le montre le modèle américain. La prédominance de la femme entraîne une prédominance de la logique de la famille sur la logique de la tribu, et entraîne un affaiblissement du lien social au profit de l’individualisme.
    Il semble en effet, selon les travaux des éthologues (science du comportement) que les hommes établissent des liens d’amitiés non sexuels qui sont nécessaire pour chasser de façon efficace et donc en petits groupes masculins. Les hommes, lorsque les femmes leur en donnent la liberté, se regroupent volontiers en groupes masculins pour faire du sport, de la politique, de la religion ou de la philosophie (l’église comme la maçonnerie sont des sociétés à dominante masculine) ou d’autres activités analogues. Les femmes mettent la priorité sur la famille et non sur la tribu. Dans une société totalement militarisée, l’homme domine le système social, y compris familial (patriarcat). Dans une société vouée de façon unidimensionnelle à l’économie, c’est la femme qui est dominante car c’est le comportement de consommation qui est la « cause finale » de toute activité professionnelle. C’est le cas dans l’Occident actuel.
    Il semble qu’une société équilibrée doit éviter la domination totale d’un sexe comme de l’autre, ce qui signifie dans notre société actuelle, qu’il faudrait revaloriser la fonction militaire. L’indifférence sur l’avenir de la tribu, propre à une société totalement centrée sur la famille, pèse sur l’avenir collectif : affaiblissement démographique, immigration envahissante, disparition de l’esprit de défense menacent la survie collective sans que l’opinion publique de la société marchande, dominée par l’élément féminin de façon trop exclusive, ne s’émeuve.
    Le déclin des formes sociales plus masculines, église, armée, syndicats, partis, clubs, est concomitant d’un individualisme exacerbé, propre à une « société de consommation » dominée par l’élément féminin. La femme, toujours selon les éthologues, est moins portée à la formation de liens sociaux du type de la « bande d’amis » car elles n’ont pas été particulièrement programmées par l’évolution pour la chasse collective mais plutôt pour la cueillette individuelle. Les rivalités individuelles sont beaucoup plus affirmées dans une société féminisée où la solidarité masculine est en déclin avancé.
    Les formes extrêmes de société, militarisation et masculinisation totale (fascisme et communisme), marchandisation et féminisation totale (Occident anglo-saxon libéral ou social-démocrate) semblent être moins bien adaptée à la survie à long terme du corps social. Elles se traduisent aussi par des coûts psychologiques importants, l’insatisfaction touchant d’ailleurs les deux sexes, de façon plus ou moins accentuée.
    Il est difficile de rétablir un équilibre une fois qu’il a été rompu. Les sociétés militaires sombrent dans la défaite militaire ou dans l’implosion provoquée par l’inefficacité économique ou à l’inverse par l’effet du luxe sur les mœurs. Les sociétés de consommation, centrées exclusivement sur l’économie, peuvent sombrer par déclin économique (mauvaise gestion des équilibres à long terme provoqué par la prédominance des managers sur les « vrais » propriétaires) ou par dissolution du corps social.
    L’exemple de la Suisse montre à travers l’initiative populaire sur la suppression de l’armée (2001) que celle-ci n’a pas qu’une fonction étroite, fonctionnelle, de défense. En Suisse, une très grande majorité des citoyens s’est prononcée, femmes et hommes, pour le maintien de l’obligation militaire qui ne touche que les hommes. Ces derniers voient dans les tranches annuelles de périodes militaires tout au long de la vie, des périodes de sport et de camaraderie ressenties comme un enrichissement. Les femmes elles-mêmes ne se sont pas opposées à cette vision. La démocratie a des fondements historiques indiscutablement militaires. L’équilibre entre l’armée et l’économie caractérise les régimes démocratiques alors que les sociétés marchandes sont en réalité non démocratiques mais oligarchiques.
    Il est de l’intérêt de tous qu’un équilibre soit rétabli entre l’armée et l’économie, entre la tribu (la nation) et la famille, entre le monde masculin et le monde féminin. Cela passe par l’abandon de l’armée de métier, propre aux sociétés marchandes anglo-saxonne et par une revalorisation matérielle mais surtout psychologique de la fonction militaire.
    Yvan Blot, 26/08/2009

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2332

  • Bismarck

    ♦ Recension : Lothar Gall, Bismarck, le révolutionnaire blanc, Fayard, Paris, 1984, 845 p.

    Auteur d’une biographie de Benjamin Constant, d’un essai sur le libéralisme et d’une approche du “problème Bismarck” dans l’historiographie depuis 1945, Lothar Gall nous propose cette fois une biographie impressionnante d’un des hommes d’État les plus fascinants du XIXe siècle. Le lecteur francophone lira avec profit ce monumental ouvrage (845 pages !), qui présente un acteur essentiel de l’histoire européenne et de l’histoire des relations franco-allemandes depuis 1870. Créateur de l’Empire allemand sur les ruines du Second Empire français de Napoléon III (”Napoléon le petit”, écrivait avec acrimonie Victor Hugo de son exil), Bismarck reste une figure aussi mystérieuse que méconnue du public français.

    Otto Eduard Leopold von Bismarck-Schönhausen fut hobereauprussien. De par ses origines, il fut et reste symbole négatif pour la plupart des Français : celui du pangermanisme, de l’impérialisme allemand du XIXe siècle. Mais cette image, plus proche de la caricature que de la réalité historique, ne doit pas cacher son rôle essentiel dans l’édification d’une monarchie préoccupée, même si ses raisons n’étaient pas celles du mouvement socialiste, d’assurer aux travailleurs allemands la sécurité sociale et un bien-être supérieur à celui des autres travailleurs européens. La “paix sociale” est une construction bismarckienne très en avance sur son temps. Il fallut attendre 1920 en Italie et 1936 en France pour voir d’autres États européens engager des politiques similaires.

    Pourtant, la somme de Gall appelle quelques remarques critiques. La Nation allemande reste marquée par le système institutionnel, par les partis et les groupes sociaux nés sous Bismarck. C’est la raison essentielle pour ne pas considérer, écrit Gall, l’ère historique bismarckienne comme définitivement close. Gall, en désignant Bismarck ”révolutionnaire conservateur”, engage une polémique. Selon certains critiques allemands, comme Hans Georg von Studnitz, l’analyse de Gall serait mutilée par le mental néo-allemand, formé sous l’ égide des “rééducateurs” américains d’après 1945. Certes, notre époque n’a plus le goût des biographies apologétiques, mais l’esprit critique, pour être juste et efficace, ne doit-il pas s’abstraire du Zeitgeist [esprit du l'époque] et se replacer résolument dans le contexte qu’il étudie ?

    Produit du XIXe siècle, le Reich de Bismarck n’est ni plus ni moins “moral” que le “British Empire” de Disraëli, que l’Italie de Cavour ou la France de Napoléon III. Gall critique le style politique de Bismarck sur trois plans. D’abord, il l’estime “privé de principes”, “amoral” et exclusivement préoccupé d’accroître sa puissance. Pourquoi adresser tel reproche à Bismarck seul ? Par-delà cette attaque ad hominem, n’est-on pas en droit de repérer un vœu anti-politique proprement idéologique (libéral ou “gauchiste”), typique de l’historiographie culpabilisante ouest-allemande ? Persuadés que la politique s’accomplit selon un “Plan” (?), divin ou “rationnel”, les adeptes de cette méthode historique sont mal à l’aise devant la politique du “risque calculé” pratiquée par Bismarck et éloignée des préoccupations fumeuses des idéalistes de toutes espèces.

    La masse d’informations réunies par Gall est impressionnante et instructive ; on attend tout de même encore la biographie qui correspondrait aux critères de la Realpolitik bismarckienne. Un axe de recherches que nous suggérons : le rôle des formations politiques confessionnelles dans la diplomatie européenne. Mettre l’accent sur le Kulturkampfde Bismarck contre les agents allemands du Vatican, qui mettent, tout comme leurs héritiers d’aujourd’hui, des intérêts partisans et des dogmes saugrenus (tels l’infaillibilité pontificale) au-dessus des nécessités vitales des peuples. En 1911, Arthur Böhtlingk (in : Bismarck und das päpstliche Rom) avait amorcé pareille approche. Il faudrait continuer.

    ► Ange Sampieru et Michel Froissard (pseud. RS), Vouloir n°6, 1984.

    http://www.archiveseroe.eu/bismarck-a118589182