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C’est officiel : la France envisage d’enfreindre les Droits de l’Homme
La France a écrit au Conseil de l’Europe pour l’alerter qu’elle risque de déroger à la Convention européenne des Droits de l’Homme.C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats. Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. "Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme", peut-on lire sur le site du Conseil. Une procédure nécessaire pour se prémunir d’un éventuel procès auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH).Mise à jour 27/11/2015 à 12h42 : La France a formellement informé le Conseil de l'Europe "de sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l'homme".L’article 15, où la possibilité d’une dérogation. La Convention européenne des Droits de l’Homme, dont le Conseil de l’Europe est le garant, oblige ses signataires à respecter une liste de droits fondamentaux : droit à la vie, interdiction de la torture, interdiction de l'esclavage et du travail forcé, droit à la liberté et à la sûreté, droit à un procès équitable, pas de peine sans loi, droit au respect de la vie privée et familiale, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d'expression, liberté de réunion et d'association, droit au mariage, droit à un recours effectif ou encore interdiction de discrimination.Mais l’article 15 de cette convention prévoit aussi une possibilité de déroger à certains de ces droits. Les pays signataires peuvent ainsi "prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l’exige […] et ce uniquement en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation".La France a fait une demande officielle. Pour éviter tout procès devant la CEDH, la France doit, pour déroger à ses obligations, faire une déclaration qui motive ses raisons. En clair, elle doit officiellement se déclarer en guerre ou expliquer quel est le "danger public" qui menace "la vie de la nation". Ce qu’elle a fait dans un courrier du 24 novembre : "la menace terroriste en France revêt un caractère durable, au vu des indications des services de renseignement et du contexte international (…) De telles mesures (celles de l’état d’urgence ndlr) sont apparues nécessaires pour empêcher la perpétration de nouveaux attentats terroristes. Certaines d’entre elles […] sont susceptibles d’impliquer une dérogation aux obligations" de la CEDH. C’est on ne peut plus clair : la France informe officiellement qu’elle risque d’enfreindre certains Droits de l’Homme avec les mesures récemment votées pour lutter contre le terrorisme. Et même qu’elle l’a déjà fait.De quelles mesures parle-t-on ? L’état d’urgence, récemment élargi et prolongé pour trois mois, donne en effet le droit aux autorités françaises d’enfreindre certaines libertés. Premièrement, le ministère de l’Intérieur a désormais la possibilité d’ordonner des perquisitions, de jour comme de nuit, sans passer par une autorité judiciaire. Durant ces perquisitions, les policiers peuvent notamment fouiller et copier toutes les données informatiques qu’ils souhaitent. Ce qui, en temps normal, est jugé contraire au droit à la vie privée. Autre mesure concernée : l’élargissement des assignations à résidence à n’importe quelle personne pour laquelle il y a "des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". En temps normal, une telle mesure pourrait être jugée arbitraire est contraire à la liberté de circulation.La France risque-t-elle un procès à la CEDH ? Il revient désormais au Conseil de l’Europe et à la CEDH de vérifier la conformité de la dérogation déposée par la France. Car cette dérogation ne peut pas s’appliquer à tous les droits. Ainsi, elle ne peut pas se faire à l’encontre du droit à la vie, de l’interdiction de la torture, l’interdiction de l’esclavage, ou du principe de légalité des peines (il faut enfreindre la loi pour être condamné).En outre, une dérogation doit respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Or ce pacte, qui dépasse le cadre européen, prévoit d’autres droits intangibles, comme la liberté de pensée, de conscience, et de religion. En outre, la dérogation s’applique uniquement s’il y a vraiment "menace sur la vie de la nation". S’il s’avère que des perquisitions sont menées sans lien avec les attentats et/ou qu’elles s’avèrent discriminante contre une religion, la France pourrait, en théorie, être inquiétée.D’autres pays ont-ils déjà dérogé ? Cette invocation de l’article 15 est loin d’être une première. Le Royaume-Uni avait également dérogé aux Droits de l’Homme en 2004, après les attentats de Londres. L’Irlande avait, elle aussi, déposé une dérogation en 1957 et 1970 pour lutter contre les terroristes de l’IRA (l’armée républicaine irlandaise). La Turquie, qui a signé la Convention européenne, avait elle aussi dérogé à la Convention européenne en 1996, à la suite d’affrontements entre les forces de l’ordre et le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan. -
I Media S2e34 - Les médias dans la tourmente de l’après attentats.
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Immigration : et pendant ce temps, la Grande invasion continue…
Sur l’île grecque de Lesbos, les canots pneumatiques continuent de déverser leur flot de clandestins à un rythme soutenu. Si la voie maritime semble moins « à la mode » depuis que des cohortes innombrables ont choisi de passer par l’Europe centrale au départ de la Turquie, la Méditerranée reste un point d’entrée essentiel pour l’immigration clandestine. Lesbos, île grecque à quelques encablures des côtes turques est en première ligne pour les « migrants » du Moyen-Orient et d’Asie Centrale (Syrie, Irak, Afghanistan…), tandis que la voie « Sud », au départ de la Libye est privilégiée par les candidats venus de toute l’Afrique, que les mauvaises conditions météo ne suffisent pas à décourager.
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« (Leur) Europe, c’est fini » ?
Israël, qui de toute façon est assez peu réceptif (litote) aux suggestions de la communauté internationale, a annoncé dimanche la suspension des contacts avec l’Union européenne dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien. Cela ne remet pas en cause la présence du Premier ministre israélien à Paris dans le cadre de l’ouverture de la COP 21 et c’est une mesure surtout symbolique, les conversations étant au point-mort. Des discussions seront maintenues avec les Etats de l’UE jouissant d’un poids important comme la France ou l’Allemagne, a cependant précisé Tel-Aviv. Une mesure de rétorsion pour punir l’UE de vouloir étiqueter les produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires occupés –voir notre blogue. Les produits concernés représentaient en 2014 environ 1% du total des échanges commerciaux entre l’Europe et Israël, selon la Commission européenne. Moins symbolique, plus concret et à dire vrai plus inquiétant, se tenait à Bruxelles hier la réunion des 28 chefs d’État européens au sujet de la Turquie. En présence de son Premier ministre Ahmet Davutoglu, ce rendez-vous a confirmé les engagements pris lors du sommet de Malte, dont nous nous faisions aussi l’écho il y a quelques semaines.
L’Union européenne a annoncé le versement de trois milliards d’euros à la Turquie pour, de manière très hypothétique, qu’elle lutte contre une immigration clandestine, aujourd’hui torrentielle, qu’elle laisse se déverser vers l’Europe. Il s’agira surtout avec ce pactole, a-t-il été précisé, de financer la scolarisation des enfants ou encore de faciliter l’accès au marché du travail des réfugiés sur le sol turc.
Il n’y pas que dans le domaine de la lutte contre le terrorisme islamique que la Turquie atlantiste de M. Erdogan fait preuve, au bas mot, d’une réelle ambiguïté alimentant les soupçons de double ou de triple jeu. D’ores et déjà M. Davutoglu a ainsi affirmé qu’aucune garantie ne sera apportée par le gouvernement turc sur la moindre baisse du nombre de « réfugiés » et autres « migrants » passant en Europe depuis la Turquie…
L’Europe et la Turquie «partagent la même destinée» avec l’Union européenne a scandé le Premier ministre turc à Bruxelles, tandis qu’un nouveau chapitre d’adhésion de ce pays non européen… à l’Union européenne a été également ouvert -Ankara avait demandé l’ouverture de cinq autres chapitres, mais s’est heurté à la ferme opposition de Chypre…
C’est un spectacle toujours assez sidérant que de voir cette UE trahir les souhaits des peuples dont elle prétend avoir la charge et vouloir faire le bonheur, en ne prenant aucune des mesures fermes que les Européens réclament pour lutter vraiment contre l’immigration. Tout en poursuivant, souligne Bruno Gollnisch, une politique d’adhésion à petit pas de la Turquie, selon la technique dite du voleur chinois, adhésion là aussi dont les Français, comme leurs voisins, ne veulent pas.
Dans ce climat de peur et d’anxiété sur l’avenir de notre continent et de sa civilisation, le journalistePierre Haski s’est livré sur le site de l’Obs à une recension de la troisième édition, les 18 et 19 novembre, des « Journées de Bruxelles». Elles sont organisées par ce même magazine et les quotidiens belges, le Soir et De Standaard.
Elles avaient pour thème «Europe: dernière chance» et la question de « L’irruption du terrorisme au cœur du continent, pour la deuxième fois de l’année après Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher à Paris en janvier, n’a fait que renforcer la force du titre de ces Journées » a relevé M. Haski. «Tant l’Europe est apparue à côté de la plaque aux yeux de ses citoyens : échec du renseignement, manque de coordination face à une menace commune, tolérance ou laxisme vis-à-vis de foyers de radicalisation islamiste…»
« Un Européen convaincu, l’Italien Walter Veltroni, ancien maire de Rome et figure de la gauche transalpine », a souligné que «la peur est aujourd’hui dominante dans les opinions publiques,avec comme conséquence la montée des demandes identitaires (…) Pour Walter Veltroni, il faudra donc choisir : Soit le repli identitaire, soit les Etats-Unis d’Europe.»
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, comme « l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, président du groupe libéral (ALDE) au Parlement européen, ont martelé eux aussi lors de ces Journées que « la solution, c’est l’Europe.» « Le changement climatique, le crime organisé, le terrorisme ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Lerétablissement des frontières comme le préconise Marine Le Pen créera plus de problèmes qu’il n’en résoudra.»
A quoi il est facile de rétorquer qu’au-delà même des arguments, ô combien cohérents et légitimesavancés par le FN pour un retour aux pleines souverainetés nationales, à l’Europe des patries libres, de la libre coopération, c’est l’étalage d’impuissance de cette Europe bruxelloise qui achève de la décrédibiliser.
«L’Europe, c’est fini, on a raté le coche, c’est trop tard» a d’ailleurs affirmé un autre européiste historique, l’ex Premier ministre Michel Rocard. « Sombre », il a « constaté que le monde se refait dans la force, mais que l’Europe a baissé les bras. Les dépenses de défense sont au plus bas depuis cent cinquante ans, les citoyens de l’Union européenne sont joyeux de ne plus s’occuper des problèmes du monde. A ses yeux, l’Europe s’est dotée d’un système d’institutions paralytiques, des institutions qui tuent le leadership. Il a plaidé à l’opposé pour un civisme mondial autour des grandes questions comme le climat, la laïcité, etc ».
Un improbable, nébuleux civisme mondial comme palliatif à une construction européenne défaillante sous la coupe de la technocratie euromondialiste? Quel plus bel exemple d’aveuglement et d’hémiplégie intellectuelle ? L’avenir, la renaissance de la France, de l’Europe européenne ne passera par eux, et ce qui est nouveau c’est que désormais cette certitude s’impose dans les esprits et est en passe de devenir majoritaire.
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« (Leur) Europe, c’est fini » ?
Israël, qui de toute façon est assez peu réceptif (litote) aux suggestions de la communauté internationale, a annoncé dimanche la suspension des contacts avec l’Union européenne dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien. Cela ne remet pas en cause la présence du Premier ministre israélien à Paris dans le cadre de l’ouverture de la COP 21 et c’est une mesure surtout symbolique, les conversations étant au point-mort. Des discussions seront maintenues avec les Etats de l’UE jouissant d’un poids important comme la France ou l’Allemagne, a cependant précisé Tel-Aviv. Une mesure de rétorsion pour punir l’UE de vouloir étiqueter les produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires occupés –voir notre blogue. Les produits concernés représentaient en 2014 environ 1% du total des échanges commerciaux entre l’Europe et Israël, selon la Commission européenne. Moins symbolique, plus concret et à dire vrai plus inquiétant, se tenait à Bruxelles hier la réunion des 28 chefs d’État européens au sujet de la Turquie. En présence de son Premier ministre Ahmet Davutoglu, ce rendez-vous a confirmé les engagements pris lors du sommet de Malte, dont nous nous faisions aussi l’écho il y a quelques semaines.
L’Union européenne a annoncé le versement de trois milliards d’euros à la Turquie pour, de manière très hypothétique, qu’elle lutte contre une immigration clandestine, aujourd’hui torrentielle, qu’elle laisse se déverser vers l’Europe. Il s’agira surtout avec ce pactole, a-t-il été précisé, de financer la scolarisation des enfants ou encore de faciliter l’accès au marché du travail des réfugiés sur le sol turc.
Il n’y pas que dans le domaine de la lutte contre le terrorisme islamique que la Turquie atlantiste de M. Erdogan fait preuve, au bas mot, d’une réelle ambiguïté alimentant les soupçons de double ou de triple jeu. D’ores et déjà M. Davutoglu a ainsi affirmé qu’aucune garantie ne sera apportée par le gouvernement turc sur la moindre baisse du nombre de « réfugiés » et autres « migrants » passant en Europe depuis la Turquie…
L’Europe et la Turquie «partagent la même destinée» avec l’Union européenne a scandé le Premier ministre turc à Bruxelles, tandis qu’un nouveau chapitre d’adhésion de ce pays non européen… à l’Union européenne a été également ouvert -Ankara avait demandé l’ouverture de cinq autres chapitres, mais s’est heurté à la ferme opposition de Chypre…
C’est un spectacle toujours assez sidérant que de voir cette UE trahir les souhaits des peuples dont elle prétend avoir la charge et vouloir faire le bonheur, en ne prenant aucune des mesures fermes que les Européens réclament pour lutter vraiment contre l’immigration. Tout en poursuivant, souligne Bruno Gollnisch, une politique d’adhésion à petit pas de la Turquie, selon la technique dite du voleur chinois, adhésion là aussi dont les Français, comme leurs voisins, ne veulent pas.
Dans ce climat de peur et d’anxiété sur l’avenir de notre continent et de sa civilisation, le journalistePierre Haski s’est livré sur le site de l’Obs à une recension de la troisième édition, les 18 et 19 novembre, des « Journées de Bruxelles». Elles sont organisées par ce même magazine et les quotidiens belges, le Soir et De Standaard.
Elles avaient pour thème «Europe: dernière chance» et la question de « L’irruption du terrorisme au cœur du continent, pour la deuxième fois de l’année après Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher à Paris en janvier, n’a fait que renforcer la force du titre de ces Journées » a relevé M. Haski. «Tant l’Europe est apparue à côté de la plaque aux yeux de ses citoyens : échec du renseignement, manque de coordination face à une menace commune, tolérance ou laxisme vis-à-vis de foyers de radicalisation islamiste…»
« Un Européen convaincu, l’Italien Walter Veltroni, ancien maire de Rome et figure de la gauche transalpine », a souligné que «la peur est aujourd’hui dominante dans les opinions publiques,avec comme conséquence la montée des demandes identitaires (…) Pour Walter Veltroni, il faudra donc choisir : Soit le repli identitaire, soit les Etats-Unis d’Europe.»
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, comme « l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, président du groupe libéral (ALDE) au Parlement européen, ont martelé eux aussi lors de ces Journées que « la solution, c’est l’Europe.» « Le changement climatique, le crime organisé, le terrorisme ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Lerétablissement des frontières comme le préconise Marine Le Pen créera plus de problèmes qu’il n’en résoudra.»
A quoi il est facile de rétorquer qu’au-delà même des arguments, ô combien cohérents et légitimesavancés par le FN pour un retour aux pleines souverainetés nationales, à l’Europe des patries libres, de la libre coopération, c’est l’étalage d’impuissance de cette Europe bruxelloise qui achève de la décrédibiliser.
«L’Europe, c’est fini, on a raté le coche, c’est trop tard» a d’ailleurs affirmé un autre européiste historique, l’ex Premier ministre Michel Rocard. « Sombre », il a « constaté que le monde se refait dans la force, mais que l’Europe a baissé les bras. Les dépenses de défense sont au plus bas depuis cent cinquante ans, les citoyens de l’Union européenne sont joyeux de ne plus s’occuper des problèmes du monde. A ses yeux, l’Europe s’est dotée d’un système d’institutions paralytiques, des institutions qui tuent le leadership. Il a plaidé à l’opposé pour un civisme mondial autour des grandes questions comme le climat, la laïcité, etc ».
Un improbable, nébuleux civisme mondial comme palliatif à une construction européenne défaillante sous la coupe de la technocratie euromondialiste? Quel plus bel exemple d’aveuglement et d’hémiplégie intellectuelle ? L’avenir, la renaissance de la France, de l’Europe européenne ne passera par eux, et ce qui est nouveau c’est que désormais cette certitude s’impose dans les esprits et est en passe de devenir majoritaire.
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Les candidats d'Ile-de-France face à La Manif Pour Tous : les vidéos
Pour ceux qui n'ont pas pu suivre le direct, voici les interventions d'hier, lors du meeting de La Manif Pour Tous :
- introduction de Ludovine de La Rochère
- Intervention de Wallerand de Saint Just :
- Intervention de Valérie Pécresse :
- Intervention de Nicolas Dupont-Aignan :
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Pascal Gannat (FN) veut lui aussi supprimer les subventions au Planning familial
Contrairement à Wallerand de Saint-Just qui s'est défaussé à propos des subventions au Planning familial, reniant ainsi lâchement des années d'engagement pro-vie, contrairement à Pascal Gannat, tête de liste FN pour les Pays de Loire, qui a lui courageusement défendu leur suppression, confirmant ainsi que cela ne fait pas "seulement débat dans la tête de Marion Maréchal Le Pen" :
"Tête de liste FN aux régionales pour les Pays de la Loire, Pascal Gannat (photo) a annoncé ce samedi à Nantes que s’il était élu à la tête de la région,il supprimerait les subventions au Planning familial. Une proposition qui, si elle rejoint celle faite par Marion Maréchal Le Pen pour la région PACA, va à l’encontre de la position de Marine Le Pen, pour qui cette volonté n’est « pas dans les projets du Front national » (...)
Opposé à subventionner le Planning familial, il est partisan d’aider les associations qui viennent en aide aux femmes et aux jeunes filles en difficulté. En guise de « scud » à l’égard de Bruno Retailleau, il rappelle enfin que sur les 250 textes LGBT qui ont été adoptés par le Parlement européen, 37% d’entre eux ont été votés par 90% des députés français du PPE – dont les Républicains font partie…"
Dans cet important débat, vous pouvez soutenir Marion Maréchal le Pen en lui écrivant ici et Pascal Gannat ici.
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« Une barbarie peut en cacher une autre » de Jure Georges Vujic
Jure Georges Vujic est un écrivain franco-croate, avocat et géopoliticien, diplômé de la Haute Ecole de guerre des forces armées croates. Directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb, il contribue aux revues de l’Académie de géopolitique de Paris, à Krisis et à Polémia. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de la géopolitique et de la politologie.
♦ Les derniers attentats parisiens constituent une étape supérieure dans la surenchère de la terreur et révèlent l’impact psychologique de cette nouvelle stratégie de la tension employée par l’Etat islamique en France et en Europe.
En efffet, alors que les attentats contre Charlie Hebdo étaient ciblés contre la rédaction du journal, les attentats de ce week-end touchent au cœur de la population, avec plusieurs frappes simultanées et essentiellemenp dirigées contre la population civile. La spirale attentat-répression et les bombardements aériens en Syrie n’empêcheront pas, hélas, la prolifération du terrorisme islamiste en Europe qui manipule et infiltre les vagues migratoires, alors que les technocrates bruxellois s’offusquent à la vue du moindre barbelet aux frontières européennes. On s’achemine tout droit vers le scénario d’une transposition pure et simple sur le sol européen d’une guerre civilisationnelle et ethno-confessionnelle longtemps programmée dans les laboratoires de l’oligarchie mondialiste.
En écoutant les réactions des officiels de l’Establishment qui fustigent la « barbarie » de l’Etat islamique, comment ne pas constater l’impuissance politique et morale de l’Occident á se confronter aux véritables causes de cette « barbarie » au lieu de persister dans l’erreur et d’assainir les symptômes. En effet, persister dans l’alignement sur une politique belliciste atlantiste néocoloniale au Moyen-Orient en s’appuyant sur l’Arabie Saoudite wahhabite, principale exportatrice du fondamentalisme islamiste, est bel ei bien une posture schizophrène et suicidaire. En effet, une barbarie peut en cacher une autre, et la « barbarie » bestiale et meurtrière de l’Etat islamique sert trop souvent de repoussoir compassionnel à une autre « barbarie civilisationnelle », celle d’un Occident matérialiste et mondialisé, qui souffre d’une perte de sens identitaire, historique et ontologique.
Cette barbarie intérieure, intime, indolore et sournoise qui, derrière le drapeau de la civilisation matérielle, marchande et libérale et les tintamarres républicains et les mélopées pleurnichardes de la Marseillaise, semble encore une fois prêcher par déraison. C’est pourquoi il faudra traquer et châtier sans scrupules les auteurs de ces abominables massacres. Mais il faudra aussi garder à l’esprit la responsabilité des chiens de garde et des porte-paroles de cette barbarie civilisationnelle et mondialiste qui depuis des décennies plonge les peuples européens dans l’irénisme pacifiste et humanitariste, ceux qui depuis apprennent à nos jeunes générations à baisser sa garde, à avoir honte de soi, de sa propre culture, de sa nation, ceux qu’on assomme depuis la décolonnisation à coups de marteau culpabilisateur. Il faut se souvenir de cette phrase de Lacordaire : « Les peuples s’éteignent et disparaissent dans l’agonie insensible d’un repos confortable. D’autres disparaissent dans l’ivresse des fêtes en chantant des hymnes à la victoire et l’éternité » : c’est pourquoi l’hyperfestif et la liberté illimitée de jouir comme mode de vie occidental est soluble dans l’humanitarisme compassionnel qui n’a jamais rien résolu.
Rendons-nous une fois à l’évidence, au nom de la civilisation occidentale, rationaliste et marchande, au nom de la sacro-sainte démocratie de marché, une nouvelle barbarie indolore et insidieuse s’est installée chez nous, dans nos têtes, notre habitus mental. C’est pourquoi il ne suffit pas de s’en référer pathétiquement à la défense de « notre façon de vivre » comme si notre culture europénne millénaire était réductible aux images d’Epinal, d’un parisianisme bobo de pacotille, à l’hystérie ostensible de la consommation, la permissivité et l’hédonisme généralisés, le cynisme moqueur qui se rit de tout, tout ce qui fait les matrices sociétales et idéologiques de l’Occidentisme post-moderne. Le politologue américain Benjamin Barber décrit ce « village mondial » anglo-saxon et occidental comme une civilisation McWorld, une sorte d’oumma anglo-saxonne en tant que contre-monde en opposition au Califat de l’Age l’or, une sorte d’oumma originelle et fantasmagorique. J’écoutais le témoignage d’un passant à proximité des lieux d’attentats dire que « c’est la faute au communautarisme » et que « la France était avant tout une nation à laquelle il faudrait croire et adhérer ». Oui, mais avant d’adhérer à la nation, il faudrait préalablement qu’il existe un sentiment partagé d’appartenance à une communauté nationale, une volonté de vivre ensemble un certain « projet commun » dans les sens Renanien du terme. Or c’est cela qui fait défaut : le marché, la consommation, la laïcité, l’égalitarisme républicain, le multiculturalisme ne constituent plus les vecteurs de référence des deuxièmes voire des troisièmes générations d’immigrés le plus souvent plongées dans le désarroi social dans les banlieues et cités-dortoirs des grandes villes françaises. Le mode intégrationniste français ou communautariste anglais ont failli partout en Europe et il va falloir reconstruire sur de nouvelles bases cuturelles et sociales le lien d’appartenance nationale.
La civilisation occidentale n’est pas synonyme de la culture européenne. L’Occident matérialiste et marchand ayant proclamé le nouveau règne de l’individu-Roi, du fondamentalisme séculier, a chassé et banni le culturel européen, l’organique, l’enraciné et le différencié, le point de référence et de liaison social, politique et identitaire. De l’autre cȏté en évacuant le fondement culturel la référence historique et le principe territorial, un autre islam hybride a-culturel a-historique et globalisé s’est autogénéré tel un rejeton du globalisme, dans la fantasmagorie d’un retour á l’âge d’or du Califat. Entre ces deux hydres globalistes, il sera extrêmement difficile de réinstaller en Europe des valeurs stabilisatrices fondées sur le civisme, la loyauté, le respect de la souveraineté mais il faut pourtant s’y attacher. Les institutions qui permettent de vivre dans la paix, la liberté et la sécurité exigent la loyauté (pas nécessairement aveugle), et la loyauté exige en retour un sens de l’identité. D’autre part, comment ne pas s’interroger sur les appels pathétiques à la guerre totale contre le terrorisme de l’Etat islamique, comme si l’on faisait la guerre aux menaces terroristes asymétriques et à un ennemi invisible et intérieur, de front avec des moyens de guerre conventionnels. Le démantèlement des réseaux islamistes, des centres logistiques et des réseaux financiers supposera l’engagement de forces et d’actions spéciales en profondeur dont l’envergure et la nature dépassent les législations européennes pointilleuses quant à la défense des droits de l’homme et des immigrés sans oublier les relais médiaques « antiracistes ».
La « culture globale » dominante est une mono-culture capitaliste marchande qui broie les identités et les cultures enracinées, y compris musulmanes. Le fondamentalisme islamiste sectaire et violent se présente alors en tant que réponse-réaction à cette culture dominante unique. La mondialisation facilite la diffusion de modes de représentation adaptés à la logique du marché et non à la dynamique des peuples. De la transmission générationnelle nous sommes passés à une transaction commerciale de la culture, du moins dans la culture dominatrice, la culture dite « occidentale ». Cette incidence est à l’origine de la crise de sens que nous connaissons et subissons. C’est pourquoi il est vain et illusoire d’en appeler au rassemblement fraternel sous l’égide de la liberté, l’égalité et la fraternité, car l’espace public n’est plus le fruit d’une transmission et d’une représentation générationnelles communes mais est déterminé par la capacité discriminatoire d’un compte en banque et de l’appartenance à une des tribus privilégiées de l’Establishment dominant. D’autre part, parallèlement à cette perte de repères d’identité et d’anomie sociale, le continent européen est voué au constat d’une population autochtone en cours de remplacement accéléré. Et c’est la raison pour laquelle le combat contre l’hydre islamiste et l’occidentisme marchand supposera indéniablement une réappropriation de la souveraineté sur le sol et les frontières européennes.
Jure Georges Vujic, 17/11/2015
Jure Georges Vujic est l’auteur d’un essai Nous n’attendrons plus les barbares, Editions Kontre Kulture, 5 juin 2015, 171 pages.
http://www.polemia.com/une-barbarie-peut-en-cacher-une-autre-de-jure-georges-vujic/
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Leur mauvais catéchisme ? Les Français en ont marre !
La France a rendu ce matin un hommage « national et solennel », dans la cour des Invalides, en présence notamment de la présidente du FN, aux 130 morts et quelques 350 blessés dénombrés lors des attaques des membres de l’Etat islamique le 13 novembre. François Hollande a prié tous les Français à souscrire à cet hommage de la nation en arborant à leur domicile le drapeau tricolore. Vœu qui a été approuvé par Marine Le Pen et auquel seule l’extrême gauche a manifesté son hostilité, ou à tout le moins, une certaine réserve. Notamment Jean-Luc Mélenchon qui s’est fendu d’une explication de texte sur nos couleurs devant symboliser dans son esprit la république universelle, hors-sol et non un « nationalisme » honni…
Autre symbole, et non des moindres dans notre Europe helléno-chrétienne, combattu par les internationalistes, les extrémistes laïcards, celui des crèches dans les lieux publics. Le 18 novembre, l’Association des Maires de France (AMF), présidée par un ex ministre de Nicolas Sarkozy, leRépublicain François Baroin (fils d’un ancien grand maître du Grand Orient), publiait un petit guide, baptisé «Laïcité. Le vade-mecum de l’AMF». Dans celui-ci il était indiqué que «la présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas, du point de vue de l’AMF, compatible avec la laïcité», sachant que «la jurisprudence administrative est, encore à ce jour, discordante sur ce sujet». L’AMF explique avoir interpellé le très antichrétien Bernard Cazeneuve, afin d’obtenir une «clarification législative» qui semble «souhaitable». La Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP) a précisé pour sa part, dans un communiqué, avoir saisi le Conseil d’Étatde cette question.
Rappelons que cette année la FNLP, officine humaniste d’obédience trotskyste (lambertiste), avait été soutenue par les élus « de droite » du Conseil régional de Picardie qui avaient voté, suivant en cela le souhait de l’exécutif socialo-écolo-communiste, une subvention pour l’organisation d’un congrès d’une antenne départementale (Oise) de la Libre Pensée. Seuls les conseillers régionaux frontistes avaient dénoncé la collusion avec cette «secte» comme l’a dit Mylène Troszczynski,conseillère régionale et députée européenne FN. «Cette subvention est le dernier affront que vous allez faire à la Picardie (…), vous allez à l’encontre des racines chrétiennes de la Picardie et de la France.»
Nous l’avons dit ici, toutes les mairies FN ont installé une crèche dans leur commune, dirigeants frontistes qui défendent le principe de laïcité, mais qui n’ignorent pas ce fait incontestable : le christianisme est l’expression fondatrice de la culture française. Ce qui est une évidence pour l’écrasante majorité des Français, lesquels comprennent mal que M. Baroin et ses amis s’acharnent contre la présence de crèches qui ne heurtent aucunement leurs convictions, qu’ils soient croyants ou non. A l’évidence, nos compatriotes s’inquiètent beaucoup plus légitimement de l’explosion du nombre de mosquées contrôlées par les salafistes sur notre territoire, ce dont l’AMF, malgré son attachement autoproclamé à la laïcité, ne juge pas utile d’évoquer…
Nous citions l’année dernière le sociologue et essayiste québécois, Mathieu Bock-Côté qui soulignait qu’au Québec on est passé dans l’espace public de la mention «Joyeux Noël» à «Joyeuses fêtes», puis à… « Joyeux décembre », afin de ne pas heurter la communauté mahométane. «Les symboles de Noël ne sont pas attaqués d’abord en tant que symboles religieux, mais en tant que symboles identitaires de la majorité chrétienne dont il faudrait contester les privilèges symboliques. C’est en fait la querelle du multiculturalisme qui se révèle (…). On veut déconstruire la culture nationale pour mieux accueillir ceux qui arrivent.»
Ajoutons d’ailleurs qu’en France, certes, des islamistes réclament ici ou là la disparition, dans les écoles, les bâtiments publics, des sapins, des crèches, du passage du Père Noël dans les maternelles… Pour autant, cette offensive contre les symboles associés à cette période de la Nativité et/ou d’éléments de très anciennes coutumes christianisées, émane aussi, principalement, de politiciens, de réseaux, de coteries du Système. Bref, constate Bruno Gollnisch, de tous ceux qui tentent d’imposer l’idée que la France est une page blanche, réductible au catéchisme des droits de l’homme abstrait, sans racines, et que la construction, à des fins idéologiques, de la société multiculturelle, impose de gommer notre identité.
http://gollnisch.com/2015/11/27/leur-mauvais-catechisme-les-francais-en-ont-marre/