Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 19

  • Un ex-musulman persécuté en Angleterre

    Nissar Hussain, 49 ans, ex-musulman converti à l'anglicanisme, subit des persécutions pour 'apostasie' depuis de nombreuses années. Il ne vit ni en Irak, ni en Syrie, ni en Arabie : il vit à Bradford en Angleterre.

    Père de six enfants Nissar Hussain a été violemment agressé (nécessitant une intervention chirurgicale) par un groupe qui l'a frappé avec un manche de pioche. Cette agression fait suite àune longue lignée d'incidents (photos) depuis la conversion de sa famille au christianisme il y a plus d'une décennie. 

    "Nous sommes sous la matraque et désignés comme blasphémateurs." "La communauté musulmane nous considère comme des citoyens de seconde classe."

    Au sein de la communauté musulmane, il y a les les agresseurs et ceux... qui ferment les yeux.

    M. Hussain a déclaré qu'il avait reçu peu d'aide de la police ou des églises. La police a cru qu'il ne s'agissait que d'une querelle de voisinage, alors que la victime est persécutée pour avoir commis, dans l'islam, le crime d'apostasie.Non seulement il a perdu 3 voitures, mais ses enfants ne pevent pas jouer dans le jardin. Il a dû abandonner son travail d'infirmier à cause du stress.

    A

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un ex-musulman persécuté en Angleterre

    Nissar Hussain, 49 ans, ex-musulman converti à l'anglicanisme, subit des persécutions pour 'apostasie' depuis de nombreuses années. Il ne vit ni en Irak, ni en Syrie, ni en Arabie : il vit à Bradford en Angleterre.

    Père de six enfants Nissar Hussain a été violemment agressé (nécessitant une intervention chirurgicale) par un groupe qui l'a frappé avec un manche de pioche. Cette agression fait suite àune longue lignée d'incidents (photos) depuis la conversion de sa famille au christianisme il y a plus d'une décennie. 

    "Nous sommes sous la matraque et désignés comme blasphémateurs." "La communauté musulmane nous considère comme des citoyens de seconde classe."

    Au sein de la communauté musulmane, il y a les les agresseurs et ceux... qui ferment les yeux.

    M. Hussain a déclaré qu'il avait reçu peu d'aide de la police ou des églises. La police a cru qu'il ne s'agissait que d'une querelle de voisinage, alors que la victime est persécutée pour avoir commis, dans l'islam, le crime d'apostasie.Non seulement il a perdu 3 voitures, mais ses enfants ne pevent pas jouer dans le jardin. Il a dû abandonner son travail d'infirmier à cause du stress.

    A

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La responsabilité de Valls, Ayrault, Sarkozy dans la montée de l'islamisme (Radio Montréal)

  • Génocide arménien et populicide vendéen

    Avant le terme gréco-latin génocide, datant de la Seconde Guerre mondiale, le ternie populicide, cent pour cent latin, a été conçu par le Comité de Salut public français. Il fait donc partie des valeurs de la république française qu'on ne rappelle jamais aux enfants des écoles. Rappelons le contexte de sa concrétisation. Les Vendéens, catholiques et monarchistes s'il en est, avaient perçu la décollation du Roi Louis XVI comme un crime. Ils étaient de plus choqués par l'arrestation de leurs prêtres réfractaires envoyés en camp d'extermination à Brouage et remplacés par des prêtres jureurs. De plus, des agents de conscription de la république voulaient les envoyer faire la guerre au profit du régime impie. Ils molestèrent ces envoyés du diable, allèrent se chercher des chefs et se soulevèrent en masse dès 1793, cumulant les victoires. C'est alors que le Comité de Salut public décida le populicide des Vendéens. Il s'agissait de massacrer tous ces brigands (sic), hommes, femmes et enfants, d'exterminer le bétail et de brûler les récoltes. Ont participé à ce péché originel de la république des officiers illustres, comme Turreau, Hoche, Kléber, Marceau, dont les noms ornent l'Arc de Triomphe et les avenues issues de la place de l'Étoile à Paris. Cette politique de la terre brûlée accomplie et les brigands exterminés (on parle de trois cent mille morts), on voulait repeupler la Vendée avec de "bons" citoyens. Tel fut le premier génocide des temps modernes, péché originel de la république française qui n'a jamais été expié.

    Des autochtones de l’Asie mineure

    Le génocide arménien se présente différemment. Les Arméniens, comme les Grecs et d'autres chrétiens des premiers siècles, sont des autochtones de l'Asie mineure où ils se sont installés bien avant notre ère. Les musulmans sont des envahisseurs : Arabes au VIIe siècle, Turcs à partir du Xe siècle, puis Kurdes venus du Zagros et Tcherkèsses, etc. sédentarisés. Les Turcs s'installent et prennent le pouvoir en Asie mineure, puis conquirent l'Europe balkanique et danubienne. Ils encercleront Vienne sans arriver à la conquérir. Le 29 mai 1453, ils s'emparent de Constantinople, dernier îlot de l'Empire byzantin et procèdent à un massacre dé la population. Mais, petit à petit, les chrétiens rescapés s'organisent et le Padisah reconnaît deux Patriarches chrétiens. Le patriarche orthodoxe pour les chrétiens occidentaux, te patriarche arménien pour les chrétiens orientaux. Au sein de l'Empire ottoman, les chrétiens représentent 25 % de la population. Citoyens de deuxième ordre, considérés comme dhimmis ou rayas, n'ayant pas le droit de monter à cheval, ils peuvent néanmoins devenir artisans, musiciens, médecins, fonctionnaires, officiers ou même ministres.

    Massacres précurseurs

    Au XIXe siècle, l'Empire ottoman va de défaite en défaite. Les populations musulmanes (essentiellement Turcs et Kurdes) sont mécontentes et jalouses des richesses des chrétiens, qui sont des travailleurs sérieux, et plus particulièrement des Arméniens. La fin du XIXe siècle marque l'accélération des massacres de chrétiens et plus particulièrement des Arméniens par les Turcs et les Kurdes en Cilicie et dans le Sud-Est. En novembre 1914, l'Empire, très influencé par les Allemands, entre en guerre aux côtés des empires centraux et le Padisah Resad émet un firman aux termes duquel tous les chrétiens de l'Empire devraient être massacrés. Les Kurdes du Sud-Est en profitent pour attaquer les bourgades chrétiennes, mais, ne recevant du pouvoir central ni argent ni munitions pour parachever cette extermination, ils finissent par conclure des trêves avec les chrétiens.

    L'armée russe fait, au cours de l'hiver 1914-1915, une percée spectaculaire jusqu'au Lac de Van et jusqu'à à Bitlis, terres peuplées essentiellement d'Arméniens. Il y a en effet des centaines de villages arméniens avec leurs églises autour du Lac de Van (comme l'atteste la carte de Guréghian). Voyant ces soldats chrétiens arborant des bannières orthodoxes, les chrétiens laissent paraître une allégresse qui va leur coûter cher. Le Comité Union et Progrès qui a le pouvoir sur l'Empire ottoman, est composé de Turcs originaires des Balkans, parfois convertis du judaïsme et qui professent une sorte d'islamisme totalitaire. Il décide l'extermination des Arméniens qui aura des répercussions sur les autres chrétiens : assyriens (essentiellement), chaldéens, grecs, maronites, roums-catholiques, roums-orthodoxes, syriaques catholiques, syriaques orthodoxes, etc.

    Le génocide systématique

    La nuit du 23 au 24 avril 1915, une rafle capture des centaines d'Arméniens à Istanbul. A partir de la lettre à Talaat Pasha, la rafle va s'étendre à toute l'Asie mineure et au Nord de la Syrie. Elle est suivie d'exécutions pour la plupart des hommes. Les vieillards, les femmes et les enfants sont emmenés à pieds en cadrés par une soldatesque cruelle qui achève les traînards à la baïonnette. Les femmes enceintes qui accouchent en chemin doivent le faire sur le bord de la route caillouteuse et voient leurs nouveau-nés assassinés à la baïonnette et les placentas exposés. Ces convois sont conduits en direction du Sud-Est : Alep, Urfa (Edesse), Mardin, et même jusqu'à Deyr-i-Zor en Syrie sur les bords de l'Euphrate, ce qui représente plus de mille kilomètres de calvaire.

    Lorsque la colonne de captifs arrive dans les aires peuplées de Kurdes, les soldats turcs vendent Jes jeunes femmes et les fillettes aux Kurdes qui en feront des prostituées, des épouses surnuméraires, des concubines captives ou des esclaves. Pour cette raison, un nombre important de Kurdes ont des bisaïeules ou des trisaïeules arméniennes. J'en ai rencontré dès mes premiers voyages à partir de 1957, mais, à l'époque, personne n'ébruitait ce métissage et sa descendance. Depuis quelques temps, les média ont abordé ce problème. Un nombre important de personnes élevées dans l'islam se découvrent une ancestralité chrétienne et rencontrent des problèmes d'identité. Mais le retour au christianisme est interdit par les lois islamiques et il correspond en Turquie à une récession sociale, puisque dans ce pays qui fut chrétien, il n'y a plus qu'un chrétien pour mille habitants.

    En souvenir de ce chemin de croix de mille kilomètres subi par les Arméniens, un mémorial sis à Deyr-i-Zor en Syrie sur les bords de l'Euphrate avait été érigé. Il a été dynamité récemment par les djihadistes de l'Etat islamique. Cette obsession de détruire les tombes et les mausolées chrétiens, donc de profaner les sépultures n'est pas l'apanage exclusif de cet Etat islamique extrémiste puisqu'on peut l'observer en Algérie et en Europe, pays peuplés par des musulmans jugés modérés par les média.

    D’autres génocides de chrétiens

    Le génocide systématique va durer aussi longtemps que la Première Guerre mondiale. Ainsi en 1918, lorsque l'Empire ottoman capitule, l’ensemble de l'Asie mineure a été "nettoyé" de ses Arméniens. Dans le Sud-Est, les Kurdes, qui jalousaient les chrétiens et leurs terres, s'en sont pris à tous les chrétiens. Les moines syriaques orthodoxes du monastère Mor Gabriel ont été assassinés et leur monastère occupé par les Kurdes. Les Assyriens (nestoriens, Église de l'Orient), très nombreux dans le Sud-Est, ont dû abandonner leur patriarcat de Qoçannès, leurs églises des bords du Zab et des régions de Gawar et Çemdinan. Un groupe part en direction de l'Iraq. Un autre groupe part en direction du Nord-Est. Ils seront harcelés dans les défilés et les gorges par les Kurdes qui massacrent enfants, femmes vieillards, adultes, prêtres et évêques et finalement le patriarche pris dans le guet-apens que lui a tendu le kurde Simko. Les rescapés du groupe Nord-Est finiront en Iran, dans les régions de Salmas et Ormia, à nouveau massacrés comme tous les chrétiens par les Kurdes, les Azéris et les Turcs appuyés par l'armée ottomane.

    Après ces massacres, chrétiens divers et Arméniens pourront s'établir en Iran, notamment en Azerbaijan de l'Ouest où l'on trouve des monastères arméniens comme Saint Thaddée et Saint Stefan. En 1923, les Assyriens voudront revenir en Asie mineure du Sud-Est, mais Mustafa Kemal, qui tolère les chaldéens rescapés, s'oppose au retour des Assyriens et les fait massacrer par la jeune armée turque qui égale en cruauté l'armée ottomane. C'est cet épisode qu'on appelle le génocide assyrien.

    L’après génocide

    Après la capitulation de 1918, l'armée française occupe la Cilicie et le Sud-Est vidés de leurs Arméniens et protège les rares rescapés. Mais cette armée, battue à Maras, par les insurgés turcs et kurdes kémalistes se replie sur le territoire syrien en abandonnant les chrétiens rescapés (qu'elle accueillera plus tard en Syrie). Mustafa Kémal Ataturk entérinera l'interdiction de retour imposée aux Arméniens qui ont quitté la Turquie et imposera aux Grecs et aux Arméniens rescapés du génocide de s'installer à Istanbul où ils redeviennent très actifs dans l'artisanat et le commerce, mais sont exclus de tous les emplois publics. Grecs et Arméniens acquièrent le statut de minoritaires. Petit à petit, les Grecs quittent Istanbul et vont en Grèce. Lors de mon premier séjour en 1956, ils étaient plus de cinquante mille. Ils ne sont plus que deux mille. Les Arméniens, plus résistants aux vexations, et peu tentés par l'exil en Arménie, alors soviétique, sont restés et sont actuellement au nombre de soixante mille. Mais si, à Istanbul, en 1956, outre le turc moderne, on entendait encore parler grec, arménien et français, en 2015, le turc, encore plus modernisé (ôz turkçé), est concurrencé par le Kurde-kurmanjî et le français disparaît au profit de l'anglais.

    La reconnaissance et la réparation des génocides

    Cent années ont passé depuis la lettre à Talaat Pasa préconisant le massacre de tous les Arméniens. Il en a ainsi disparu un million cinq cent mille dans des circonstances atroces. Les gouvernements turcs successifs n'ont pas reconnu ce génocide et préfèrent parler de guerre civile. Mais on peut remarquer que les gouvernements français n'ont pas reconnu le génocide vendéen, péché originel de la république française, et préfèrent rendre obligatoire l'enseignement de la Shoah en culpabilisant le gouvernement de Vichy et le peuple français ayant subi l'occupation, nonobstant sa participation à la résistance (j'en suis). En fait, les horreurs du génocide vendéen évoquent celles du génocide arménien. Seul le nombre des victimes diffère. Trois cents mille Vendéens pour un million cinq cents mille Arméniens.

    La France a reconnu le génocide arménien par une loi. L'Europe et l’ONU s'en mêlent et ont également reconnu le génocide arménien. Les Arméniens réclament des réparations. Lors de mes voyages récents dans le Sud-Est, j'ai constaté que certains Kurdes reconnaissaient leurs torts. Les uns parlaient d'indemniser ; les autres évoquaient l'éventualité d'un retour des Arméniens et d'une restitution des terres volées, mais pas la restitution des maisons, car la polygamie et la natalité ont fait que les Kurdes sont extrêmement nombreux, soit plusieurs dizaines de millions en Turquie. Outre les villages arméniens, ils ont annexés presque tous les villages chrétiens du Sud-Est. Y a-t-il de la place pour les Arméniens ? Les Arméniens souhaitent-ils reconstruire leurs églises et leurs villages rasés et se réinstaller dans un milieu musulman hostile et rival ? Des syriaques orthodoxes partis dans les années 1980 ont réussi ce retour dans leurs villages du Turabdîn qu'ils ont reconstruits, église comprise, comme Kafro. (Il existe un mémorial du génocide syriaque à Bruxelles.) Les Arméniens ont été tués ou chassés il y a un siècle. Combien d'entre eux sont prêts à revivre une expérience de retour dans des terres déjà surpeuplées ? La réponse appartient aux Arméniens, si l'Occident veut bien les aider.

    Jean-Claude C. Chabrier Rivarol du 5 novembre 2015

    Bibliographie minimale : outre des ouvrages fondamentaux écrits par des chercheurs (dont celui de Raymond Kevorkian) et des dizaines d'ouvrages disponibles (dont celui de Bernard Antony, tout récent), on pourra consulter : Jean V. Guréghian, Les monuments de la région Mouch-Sassoun-Van en Arménie historique, Paris, Sigest, 2008. Ceux qui, comme moi, voudront vérifier ce qui reste des centaines d'églises et de villages arméniens sis autour du Lac de Van trouveront, soit rien parce que tout a été passé au bulldozer, soit des villages occupés par des Kurdes qui se prétendent autochtones. On trouvera dans Jean-Claude C. Chabrier, Chrétientés violentées : Serbie Turquie Iran Iraq Syrie Liban Monde Musiques Album, Paris, arabesques-C.H.R.I.S.T.O.S, 2014 (en vente à nos bureaux 30 euros franco), des renseignements sur ce qui reste de communautés et monuments arméniens. Enfin, on peut envisager la visite d'Anï ou du Musée du Génocide à Erevan. Sur le génocide vendéen, on peut lire les ouvrages de Reynald Sécher, etc.

  • Une force illégitime...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique décapante de Richard Millet, cueillie sur son site officiel et consacré à l'invasion migratoire en cours. Ecrivain, Richard Millet vient de publier Tuer (Léo Scheer, 2015), ouvrage dans lequel il revient avec beaucoup de profondeur, après La confession négative (Gallimard, 2009), sur l'expérience fondatrice qu'il a connue au travers sa participation aux combats de la guerre du Liban...

    Une force illégitime

    L’actualité, c’est-à-dire le Spectacle, abonde en déclarations et évènements dont l’accumulation suscite une zone d’incertitude entre le mensonge, l’oubli et l’indifférence, sur laquelle se fonde la politique, autre nom du Spectacle. Ainsi a-t-on peu commenté le chiffre donné par Bruxelles, la semaine dernière, à propos du nombre de migrants appelés, d’ici 2017, à aborder aux rives heureuses de l’Europe : 3 millions – le double, probablement, comme tout chiffre donné par les « instances officielles », et sans préciser s’il tient compte de ceux qu’on commence à appeler les « réfugiés climatiques », auquel  cas le chiffre devrait être multiplié par trois ou quatre, ce qui, une fois encore, me fait songer que les espaces déserts du Massif central ne resteraient plus dépeuplés.

    Trois millions de migrants : trois millions de musulmans, majoritairement, qu’appelle la pompe aspirante de la grande culpabilisation occidentale, alliée aux « besoins » du capitalisme mondialisé, et qui s’ajouteront à leurs coreligionnaires déjà présents sur le théâtre des opérations, le nombre faisant déjà partie de la guerre (comme on le voit à Calais, ces jours-ci, où les « migrants » attaquent les forces de l’ordre) et celle-ci s’étendant à présent du Proche-Orient et de l’Afrique à l’Europe prétendue vieille, à propos de laquelle la Propagande préfère s’en prendre aux Européens de souche ou récemment assimilés qui n’« accueillent » pas assez volontiers les migrants et refusent de s’en laisser conter sur l’alliance objective entre l’Etat islamique, ses parrains (turcs, qataris, saoudiens) et les nations occidentales qui semblent avoir intérêt à ce que l’Etat islamique dure, lequel Etat avait, on l’oublie, récemment promis cette invasion aux « Croisés »…

    Les conséquences de ce peuplement forcé sont incalculables, l’immigration extra-européenne contribuant déjà, depuis quarante ans, à la destruction des nations qui ont donné le meilleur de la civilisation ; des nations qui ne sauraient être considérées du point de vue ethnique comme les Etats-Unis d’Amérique, quel que soit leur degré d’avilissement et de tiers-mondisation (comme on peut le constater avec le patron de Google venu faire l’aumône de 83 millions d’euros à des start-up françaises, générosité intéressée qu’on croyait réservée à l’Afrique). La question du nombre est ici démoniaque, car une force illégitime que le « sens de l’histoire » tente de faire passer pour irrésistible. J’élève là-contre une voix solitaire, refusant de voir la culture (et non « ma » culture) sacrifiée à ce nombre qui arrive avec ses lois, son code civil, son refus de s’assimiler. Je refuserais de voir, comme au Canada, pays insignifiant à tout point de vue, et non pas une nation mais un conglomérat multiculturel, un ministre de la défense sikh arborant barbe et turban. Pourquoi pas une ministre des affaires sociales en burqa ou un secrétaire d’Etat mélanésien avec un os dans le nez ! Rien de plus contraire à l’essence d’un pays comme la France et des nations européennes. Ce serait aussi illégitime que de voir James Bond (le personnage créé par Ian Fleming étant, comment le nier, un Blanc) incarné par un acteur noir, comme le bruit court à ce sujet. Non que j’attache de l’importance à James Bond ; mais il ne viendrait à l’idée de personne de faire incarner Porgy et Bess par des chanteurs blancs. James Bond est un des marqueurs du Spectacle comme il y en a du cancer. Le cancer du multiculturalisme est particulièrement à la hausse, tout comme celui de la confusion qui fait prendre Hollande pour exégète de Clausewitz, Jérôme Garcin pour un écrivain et André Glucksmann, qui vient de mourir et dont il ne restera rien, pour un penseur : le seule penseur considérable de notre temps, avec Emmanuel Levinas et Gilles Deleuze, c’est René Girard, mort la semaine dernière, et dont l’œuvre continue à agir…

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 10 novembre 2015)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/11/18/une-force-illegitime-5718285.html

  • Douze thèses pour un gramscisme technologique

    Journée d’étude sur la réinformation, organisée le 25 octobre 2008 par la Fondation Polémia Communication et Conclusion de Jean-Yves Le Gallou

    L’intitulé de cette communication me conduit à l’introduire par un double rappel historique.

    D’abord par l’évocation d’Antonio Gramsci, référence intellectuelle du parti communiste italien dans les années 1920, surtout connu par ses  « Ecrits de prison », œuvre dans laquelle il s’interroge sur l’absence de la révolution mondiale prônée et annoncée par Marx et sur le maintien des institutions capitalistes. Pour Gramsci, la suprématie de la bourgeoisie s’explique certes par la force mais aussi et surtout par le consentement du prolétariat ; consentement obtenu par « l’hégémonie culturelle ». Selon Gramsci, pour imposer ses vues et sa direction à la société, une oligarchie dominante doit d’abord faire prévaloir ses valeurs et sa conception du monde.

    Cette conception métapolitique a été reprise, dans les années 1965/1985, par le courant de la Nouvelle Droite pour qui la bataille des idées primait sur la bataille politique. « Le Figaro Magazine », à l’époque de Louis Pauwels, fut le fer de lance médiatique de cette stratégie avant d’être « normalisé » par le pouvoir publicitaire qui en a fait un produit tristement banal.

    Il m’a paru intéressant de porter ce type de regard métapolitique sur la situation actuelle et d’examiner les différents moyens que les nouvelles technologies peuvent offrir dans la lutte contre l’idéologie dominante.

    Cela sera l’occasion de développer douze thèses pour un gramscisme technologique.

    1re thèse : Les instruments utilisés pour influencer l’opinion n’ont jamais été aussi puissants.

    D’abord, parce que le temps passé devant la télévision représente aujourd’hui en France près de 20% de la vie éveillée de nos compatriotes (40% du temps hors transports et travail), et que les producteurs d’émissions de télévision se servent de l’information pour faire passer leurs opinions et du divertissement pour promouvoir leurs valeurs (ou antivaleurs).

    Ensuite, parce que les crédits consacrés à la communication et à la publicité n’ont jamais été aussi importants et représentent aujourd’hui plusieurs points du produit intérieur brut (PIB). Or publicité et communication ne se contentent pas de promouvoir des produits commerciaux ou politiques, elles véhiculent aussi des images et des valeurs. Télévision, publicité et communication sont d’ailleurs d’autant plus efficaces pour influencer l’opinion qu’elles agissent davantage au travers de l’émotion qu’au travers de la raison.

    Enfin, pour compléter le dispositif du totalitarisme soft, l’école et l’entreprise sont aussi mobilisées au service du conformisme dominant.

    2e thèse : Ces moyens d’influence ont été utilisés par les élites dominantes pour imposer une idéologie de rupture avec les traditions du passé.

    Au début du XXe siècle, de bons auteurs s’inquiétaient de La Révolte des masses (Ortega y Gasset), mais c’est à La Révolte des élites que nous assistons depuis quarante ans. Pour Christopher Lasch, ce sont les élites économiques, médiatiques et politiques qui imposent aux peuples une idéologie de rupture avec le passé.

    Pour Polémia, http://www.polemia.com/search.php, « la tyrannie médiatique » impose le carré carcéral de l’idéologie dominante et ses 4 dogmes :

    – les bienfaits de la mondialisation ;
    – la rupture avec la tradition ;
    – la gauche présentée comme ontologiquement meilleure que la droite ;
    – l’antiracisme et la culpabilisation des peuples.

    3e thèse : L’idéologie politiquement correcte n’est pas seulement dominante, elle est aussi devenue idéologie unique.

    « La plus grande ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas », dit-on. La force de l’idéologie politiquement correcte est d’avoir imposé l’idée que les débats idéologiques étaient dépassés. Mais comme l’a finement observé Dominique Venner dans « Le Siècle de 14 », nous ne vivons pas dans une société a-idéologique mais dans une société saturée d’idéologie, d’une idéologie unique.

    C’est pour cela qu’il n’y a plus de débat idéologique dans les grands médias puisque seuls peuvent s’exprimer – y compris dans les pages « opinions » des quotidiens – ceux qui respectent les canons de l’idéologie unique.

    Depuis 1968, en quarante ans, sur fond de répression judiciaire et de bannissement intellectuel, politique ou médiatique, la liberté d’opinion et la diversité d’expression n’ont cessé d’être réduites.

    4e thèse : L’apparition et le développement d’Internet change la donne dans la bataille des idées.

    La « révolte des élites » a été imposée aux peuples par l’intermédiaire des grands médias centraux : télévisions, radios et grands journaux ; leur mode de fonctionnement est vertical : l’information part d’un émetteur et descend vers un récepteur.

    Internet inverse le rapport de force entre le centre et la périphérie. Sur Internet chacun est à la fois récepteur et émetteur.

    Le monopole de la presse est ainsi brisé. Jean-Paul Cluzel, président de Radio France, en fait le constat désabusé dans « Les Echos » du 14 octobre 2008 : « Sur les sites Internet, les internautes, les jeunes en particulier, trouvent une information brute qui leur paraît plus objective et plus honnête. »

    Plusieurs caractéristiques d’Internet contribuent à briser le monopole de l’idéologie unique diffusée par l’hyperclasse mondiale :

    – d’abord, Internet permet l’extension de la parole privée qui, par nature, est plus libre que la parole publique ; l’usage du pseudonyme peut encore renforcer cette attitude ; et les tabous qui s’imposent dans la vie quotidienne existent moins, voire pas du tout, sur Internet ;

    – ensuite, Internet permet une propagation virale des messages ; propagation qui peut être extrêmement rapide et qui contraint de plus en plus souvent les médias centraux à diffuser des informations initialement occultées ;

    – enfin, les moteurs de recherche n’ont pas – pas encore en tout cas – de conscience politique, ils sont neutres : un fait ou une analyse non conformes ont donc une bonne espérance de vie et de développement sur Internet.

    5e thèse : Internet est un instrument de mobilisation de la majorité silencieuse contre les élites, c’est un outil incomparable de démocratie directe.

    L’usage et les conséquences politiques d’Internet mériteraient d’être analysés de manière approfondie, notamment au regard des expériences étrangères, mais le temps ne m’a pas permis de procéder à cette étude.

    S’agissant de l’expérience française, trois leçons peuvent néanmoins être retenues, à titre d’hypothèses provisoires :

    – Lors d’élections présidentielles ou législatives, le jeu d’images (des hommes ou des formations politiques) imposé par les grands médias centraux reste déterminant ;

    – Lors d’un référendum, l’ensemble des prises de position politiques, patronales, syndicales, intellectuelles et culturelles s’exprimant dans les grands médias peut en revanche être battu en brèche par les opinions dissidentes, relayées sur Internet. C’est ce qui s’est passé le 29 mai 2005, lors du référendum sur la Constitution européenne ;

    – Lors d’actions locales, Internet peut faire éclater la contradiction entre la « révolte des élites » favorables aux ruptures et au déracinement et l’opinion majoritaire qui n’en veut généralement pas. Cela peut servir pour pousser à refuser telle subvention à un groupe de « rap » ou condamner telle attitude trop complaisante à l’égard d’un campement de nomade illégal : car alors le décideur ne reçoit pas seulement les instructions – tacites ou explicites de prétendues « autorités morales » – il est aussi soumis à la pression en sens contraire de la majorité silencieuse.

    C’est l’un des grands mérites du mouvement des Identitaires que d’avoir théorisé, mais aussi mis en pratique, cette démarche.

    6e thèse : Internet est un moyen de s’affranchir de la tyrannie médiatique et de construire sa réflexion et/ou son action de manière indépendante.

    L’idéologie unique ne s’impose pas seulement par sa pression omniprésente sur les esprits ; elle s’impose aussi par l’élimination pure et simple de la concurrence : dans les grands médias centraux, les pensées (et les actions) dissidentes sont traitées soit par le silence soit par la diabolisation ; le dilemme  pour les non-conformes est alors le suivant : ne pas exister médiatiquement ou parvenir à l’existence audiovisuelle comme agent du « mal », éventuellement repenti.

    Ce phénomène est d’autant plus pervers qu’il structure la représentation et l’action de la dissidence qui se trouve ainsi sommée de choisir entre la pasteurisation de son expression (qui lui fait perdre tout intérêt) et la provocation (qui donne une vision caricaturale des hommes et des idées, surtout quand elle est amenée à être répétée).

    Internet permet de construire la représentation de la pensée et de l’action dissidentes autrement que dans une stricte dépendance à l’égard des médias centraux. Internet rend possible une démarche intellectuelle et/ou pratique indépendante de la pression médiatique.

    7e thèse : Internet est un moyen de contourner le silence médiatique et de redonner le goût de l’action.

    Les adversaires de l’idéologie unique sont parfois démotivés : l’« aquabonisme » contribue à la démobilisation. A quoi bon réfléchir ou agir si nul n’en a connaissance ? A quoi sert-il de produire un texte, s’il n’est pas édité ? A quoi sert-il de conduire une opération, si elle n’est pas rapportée ?

    Internet permet de contourner le silence des grands médias centraux : l’auteur d’un texte devient son propre éditeur ; l’organisateur d’une action devient son propre narrateur ; et si ce qui a été dit ou fait le mérite, la diffusion en sera largement assurée par la propagation virale.

    Certes, cela joue plus à l’échelle des réseaux de proximité que sur un ensemble national ou mondial. Mais une multitude de petites actions valent mieux qu’une… grande inaction ; et de petits tréteaux locaux valent mieux que l’attente eschatologique de la représentation quinquennale du grand spectacle présidentiel.

    D’autant que de petites victoires peuvent construire et structurer des réseaux ensuite disponibles pour d’autres batailles.

    8e thèse : Internet est un moyen de contourner la diabolisation.

    Je voudrais ici évoquer avec prudence un sujet que je connais mal et sur lequel, là aussi, la réflexion devrait être approfondie : le web 2.0, les réseaux sociaux, type « Facebook ».

    Il est certes facile d’en discerner les limites et/ou les inconvénients :

    – faire accéder tout le monde à la « peopolisation » et à ses travers : mais à tout prendre les valeurs véhiculées par une peopolisation de base ont bien des chances d’être plus saines que celles portées par la peopolisation des élites décadentes ;

    – permettre une grande visibilité et donc une grande traçabilité de la vie des participants, en raison de leur sortie de l’anonymat ; mais, a contrario, le web 2.0 donne accès à des profils locaux, intellectuels ou professionnels susceptibles d’être facilement joints (et donc éventuellement mobilisés) par courriels.

    Toute médaille à son avers : et toute personne incluse dans un réseau social peut ensuite, par petites touches, faire connaître ses préférences personnelles, même lorsqu’elles sont dissidentes, avec un moindre risque de diabolisation parce qu’alors les idées (ou les actions) sont incarnées par une personne, et qu’il est plus difficile de diaboliser son prochain que son lointain.

    L’enracinement local a toujours été un moyen de limiter la « diabolisation ». Il en va dans le monde virtuel d’Internet comme dans la vie réelle.

    9e thèse : Accroître le contenu disponible sur Internet en mobilisant toutes les générations et en mettant en ligne davantage d’essais et d’articles de revue.

    La présence et les modes d’expression sur Internet varient naturellement selon l’âge. Mais toutes les générations sont susceptibles d’être mobilisées par le cyber militantisme.

    Il y a d’ailleurs un message à faire passer aux hommes de l’écrit traditionnel : Internet n’est pas le concurrent mais le complément du livre ou de la revue.

    L’édition classique garde sa place parce qu’elle est plus confortable à la lecture, qu’elle est plus adaptée à des textes longs et reste encore souvent jugée plus valorisante. En l’état actuel des choses, Internet n’a pas vocation à remplacer l’essai ou l’article de fond imprimé.

    Pour autant, il est dommage que bien des textes intéressants, importants, voire fondamentaux, ne soient pas disponibles sur Internet. Les arguments malthusiens – à savoir protéger les ventes payantes – couramment utilisés contre la mise en ligne ne sont pas recevables :

    – d’abord, parce qu’en matière d’essais et de revues d’idées, il n’y a pas de modèles économiques purement commerciaux qui soient viables ;

    – parce que la visibilité sur Internet permet souvent d’accéder à de nouveaux clients, y compris payants ;

    – parce que la mise à disposition d’un texte sur Internet lui permet de trouver une nouvelle vie ainsi qu’une diffusion nouvelle ;

    – enfin, parce que la mise en ligne de textes supplémentaires augmente le volume de contenus des sites et contribue ainsi à améliorer leur référencement.

    Il y a donc, pour la bataille des idées, un champ d’expansion à investir : la mise en ligne de textes écrits aujourd’hui en jachère, au regard de la diffusion numérique 

    10e thèse : Livrer la bataille de l’information équitable.

    A la différence des vérités de nature religieuse et des vérités d’ordre scientifique, il n’est en matière d’information et de réinformation que des vérités relatives. Dans l’absolu, une information brute n’existe pas, elle est toujours « anglée ».

    Dans la bataille des idées et de l’information, notre objectif n’est pas d’imposer notre point de vue mais simplement de le faire entendre. Bref de réintroduire de la pluralité dans un monde dominé par l’idéologie unique. Beaucoup d’actions – individuelles à effectuer depuis son ordinateur – sont possibles dans ce domaine : nourrir de commentaires les articles des grands journaux, ou compléter l’encyclopédie collaborative Wikipedia. Ces opérations doivent être conduites avec nuance et intelligence : il s’agit non de substituer une opinion à une autre mais de réexposer des faits dans leur pluralité ou de réparer des omissions.

    Ainsi, sur Wikipedia, l’action la plus utile n’est pas de chercher à changer, à la marge, les rubriques les plus controversées et donc les plus verrouillées (au risque de s’épuiser dans d’incessants allers et retours) ; l’opération la plus performante sera de faire connaître des auteurs ignorés ou incomplètement présentés, des thèses, des théories aujourd’hui non rubriquées ou insuffisamment développées. Il y a tant de vide (et de cases vides) à combler !

    De même, il est possible de « nourrir » le site de vente de livres Amazon de critiques d’ouvrages qui paraissent recommandables. Là aussi cette démarche doit être conduite dans un esprit de réinformation (donner à connaître) et non de propagande (assener une vérité).

    11e thèse : Développer les synergies et explorer la possibilité d’un site de réinformation professionnel.

    L’architecture d’Internet se prête à une logique de gratuité, de bénévolat et de coopération. Des sites sources alimentent des sites majeurs qui sont eux-mêmes  relayés par une multitude de sites rediffuseurs, spécialisés ou localisés.

    Ces différents sites doivent pouvoir entretenir sans complexes des liens entre eux sans se laisser frapper de sidération par la crainte de la diabolisation par contamination ; certes, dans ce domaine, un minimum de prudence n’est pas interdit, mais un naturisme décontracté et assumé est préférable à un excès de pudibonderie !

    Ce n’est pas à l’idéologie dominante de nous dicter notre carnet de relations ou nos liens numériques ! Ici, la résistance morale doit être au service de l’efficacité.

    Reste que les sites majeurs nécessitent des moyens toujours plus importants. De même, un portail européen identitaire comme le suggère Javier Ruiz Portella sur http://www.elmanifiesto.com/impose de trouver des moyens pour constituer une revue d’articles produits de l’espagnol, du français, de l’italien, de l’anglais et de l’allemand.

    Or dans la bataille de l’information sur Internet, les tenants du politiquement correct avancent eux aussi leurs pions : des journaux en ligne tels que Backchich-info, Mediapart ou Rue 89 apparaissent.

    Il est clair qu’il y aurait la place – et certains y pensent – pour un « Rue 89 de droite ». Mais est-ce possible ?

    Pour faire fonctionner un vrai journal généraliste capable de couvrir sérieusement et régulièrement l’actualité il faudrait au moins une dizaine de permanents, donc de salariés.

    Y a-t-il pour un tel projet un modèle économique viable ? Sachant qu’il ne faut compter ni sur l’abonnement payant (ce n’est pas l’esprit des internautes), ni sur la publicité commerciale classique (privative de liberté), ni sur les marchés de complaisance (ni souhaitables, ni possibles).

    Quelles ressources peut-on alors envisager ? Le mécénat, les dons et les abonnements volontaires, d’une part ; les liens Google commerciaux, d’autre part ; les ventes de produits dérivés (livres notamment) enfin.

    Un équilibre économique et commercial est-il possible dans ces conditions ?
    Je l’ignore mais je pense que la question mérite d’être posée et étudiée. Et je propose de faire avancer l’idée d’un fonds de développement des médias identitaires ou d’un fonds de développement de la réinformation. 

    12e thèse : Utiliser le développement de la radio numérique.

    La radio numérique terrestre va arriver. Même si cela peut entraîner des coûts supplémentaires elle offre, à terme, une triple opportunité, en particulier pour Radio Courtoisie, dont toute l’action, et pas seulement le Bulletin de réinformation, est une action de réinformation. C’est notamment :

    – l’opportunité d’une extension de la couverture territoriale de la radio permettant de toucher à terme plus de 80% de la population ;

    – la faculté pour l’auditeur d’écouter la radio en tout lieu (voiture, train, métro) grâce à un terminal de poche ;

    – la possibilité, toujours pour l’auditeur, d’interrompre puis de reprendre une émission.

    Conclusions

    Je ne suis pas naïf.
    Je ne crois pas à la martingale toujours gagnante.
    Je connais les tentatives de censure et de répression sur Internet.
    Je n’ignore pas que ce bel outil peut aussi servir d’alibi à la passivité de l’homme-tronc derrière son écran.
    Et je vois chaque jour les puissants investir la Toile où ils ont, là comme ailleurs, l’avantage de l’abondance financière.

    Pour autant, alors que depuis quarante ans la pression de l’idéologie dominante, l’idéologie perroquet, n’a cessé de se renforcer, Internet peut bouleverser la donne :

    – d’abord, parce que c’est un instrument qui retire du « temps de cerveau disponible » (Le Lay) aux grands médias : c’est toujours ça de pris !

    – ensuite, parce que c’est une arme utilisable du faible au fort ;

    – enfin, parce que c’est une arme au service des minorités agissantes qui sont aussi celles qui font l’histoire.

    Je souhaite donc que le camp libertaro-identitaire ou communautaro-conservateur l’utilise encore davantage, toutes générations confondues.

    Je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle entre l’arrivée d’Internet dans les années 1995 et la montée progressive des mouvements populistes en Europe : en Suède, en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Flandre, en Suisse, en Autriche, en Italie et même plus récemment en Grande-Bretagne et en Irlande.

    Je ne peux m’empêcher d’interpréter non plus, de manière optimiste, les résultats des dernières élections autrichiennes. Les 16/18 ans sont ceux qui passent relativement le moins de temps devant la télévision et le plus de temps sur Internet : or ils ont voté à plus de 50% pour deux partis populistes qui incarnent la liberté et les valeurs traditionnelles de l’Autriche. Ne boudons pas les bonnes nouvelles !

    de Jean-Yves Le Gallou

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1763

  • Des islamistes radicaux ont accès aux pistes de l'aéroport de Roissy

    Lu ici :

    "Mercredi 19 novembre, deux perquisitions administratives ont été menées à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, au sein des sociétés Air France Cargo et Fedex. Dans les locaux de la compagnie aérienne, les enquêteurs, qui ont fouillé un millier de casiers, ont découvert que plusieurs employés, fichés "S" pour des soupçons de radicalisation islamistes, disposaient comme les autres d'un badge d'accès à la piste.

    Vu le contexte, le badge de ces personnes leur a été retiré. On compte environ 10.000 fichés "S" en France, certains pour des soupçons de radicalisation islamistes, d'autres pour des liens présumés avec le hooliganisme ou des mouvances extrémistes."

    Michel Janva

  • Anthropologie politique. Une société anti-humaine. L'enracinement territorial

    Tout homme a des racines territoriales, en ce sens qu'il s'identifie à un territoire qui fait partie de son patrimoine moral. Il connaît les lieux de ce territoire, il est attaché à sa physionomie, son histoire et les personnes qui y habitent.

    Le déracinement n'est pas d'aujourd'hui et on a connu, depuis l'Antiquité, des migrations plus ou moins importantes, suivies d'un ré-enracinement, c'est-à-dire de l'appropriation d'un nouveau territoire par les déracinés qui ont donc fait muter leur identité en adoptant une nouvelle terre. Cette terre, avec le temps, pouvait devenir une patrie, c'est-à-dire la terre des pères. Ainsi, les Celtes quittant l'Europe orientale et l'Asie centrale pour l'Europe de l'Ouest se sont-ils déracinés pour s'installer dans des espaces nouveaux dont ils firent leur patrie. Ils les façonnèrent, mais aussi leur culture évolua selon les lieux. C'est pourquoi les Celtes ne sont pas les mêmes selon qu'ils aient vécu en Gaule, sur l'île de Bretagne, en Hispanie ou en Italie du Nord. Les hommes présents avant eux sur ces lieux et les particularités géographiques de leurs nouveaux États ont contribué à les façonner, autant qu'ils les façonnèrent.

    Un phénomène comparable, mais de plus grande ampleur, peut être observé avec la construction des Etats-Unis au XIXe siècle, État né très largement des migrations venues de toute l'Europe, en somme de déracinés qui se sont approprié la terre américaine et en sont devenus les patriotes.

    L'enracinement n'est pas réduit à l'image du clocher et des pâturages. On peut parler, en France ou en Belgique, de ré-enracinement pour les ouvriers du XIXe siècle qui, déracinés de leurs campagnes, jetés dans l'univers déshumanisé des centres industriels, se les sont appropriés, les ont justement humanisés en leur donnant une identité. Il y a, dans ces centres ou anciens centres ouvriers, encore aujourd'hui, une architecture, une culture spécifiques, fruit de la vie de ces hommes pour lesquels ces lieux sont devenus la patrie, la terre des pères.

    L'enracinement est une donnée de nature, en ce sens que l'on naît forcément quelque part et que l'on vit, soit dans ce lieu, soit dans un autre, avec le désir d'y faire souche. Si l'on veut quitter sa terre, ce n'est pas pour devenir un apatride, mais pour faire souche quelque part. En somme, on se sent toujours d'un lieu, ou l'on aspire à se sentir d'un lieu, en somme à avoir une pierre ou reposer notre tête… C'est pourquoi, outre le donné de nature, on peut dire que l'enracinement est un besoin vital. Il ne peut pas y avoir de communauté humaine solide sans la stabilisation du peuplement sur un territoire. Cette communauté ne s'exprime pas seulement par des rapports économiques, mais aussi par des échanges culturels, spirituels, amicaux ou matrimoniaux. Pour que ces échanges soient possibles il faut qu'il y ait, à un moment ou un autre cet enracinement qui façonne l'identité, c'est-à-dire qui contribue autant que ma famille, ma foi et mon métier à dire « qui je suis ».

    Aujourd'hui, en Europe et plus spécialement en France, il est permis de parler de déracinement perpétuel. Celui-ci est d'autant plus préoccupant. En effet, jusqu'au milieu du XXe siècle, les historiens ethnologues pouvaient écrire que les bassins de peuplement français et européens étaient demeurés sensiblement les mêmes depuis la préhistoire. Il n'y avait pas eu de bouleversement humain majeur malgré les invasions, les migrations ou les catastrophes demeurées marginales par rapport au total du peuple. Les hommes avaient changé mais ils étaient, majoritairement, toujours là où s'étaient installés leurs ancêtres dans la nuit des temps.

    Actuellement, la nécessité de quitter sa région ou son pays pour ses études ou pour sa carrière professionnelle entraîne un chamboulement de ces équilibres humains. La tendance s'est inversée et, du moins en France, les jeunes hommes ayant effectué toute leur vie sur un seul territoire sont devenus la minorité, tandis que les autres se sont déracinés pour leurs études ou leur métier. Ce ne serait pas bien grave dans les relations humaines si ce déracinement était suivi d'un ré-enracinement. Mais la multiplication des mouvements géographiques au cours de la vie rend plus difficile le ré-enracinement. En outre, souvent la nouvelle installation se fait dans un territoire déjà bâti et saturé de constructions correspondant à un patrimoine tout à fait étranger, comme les barres HLM où s'entassent des millions de pauvres, sans possibilité pour eux de s'approprier les lieux par la construction.

    Par ailleurs, l'affaiblissement de la structure familiale qui crée des bataillons d'orphelins sociaux, amoindrit encore plus les possibilités de ré-enracinement. En effet, il est plus difficile pour l'homme seul d'être identifié par ses semblables dans un territoire nouveau, et il lui est plus difficile d'y tisser ses liens sociaux. L'isolement social et familial diminue la capacité d'insertion territoriale et donc d'identification. L'orphelin, en somme, à l'échelle d'une région ou d'une ville, devient un apatride.

    Ce sentiment est encore renforcé par l'état actuel des lois de succession, où le partage équitable entre héritiers et le versement de droits à la puissance publique, rend souvent nécessaire la vente de la maison parentale, perçue comme la maison de l'enfance ou des ancêtres, sans qu'il y ait possibilité de racheter un bien dans le même lieu ou dans le voisinage, faute de réunir le capital suffisant à cause de l'éclatement du patrimoine hérité et de sa diminution par la fiscalité.

    On peut dire que tout est fait, dans notre monde, pour créer des générations entières d'apatrides déboussolés et donc d'autant plus fragiles devant l'oppression qu'ils ont moins de repères où se réfugier pour mieux résister.

    Comme pour la famille, ce mal frappe en premier lieu les populations socialement les plus fragilisées, car disposant du moins de ressources financières ou d'assise territoriale pour rester en un lieu sur plusieurs générations ou pour se l'approprier en cas de migration.

    Cet isolement territorial est doublé d'un isolement dans l'emploi.

    A suivre…

    Gabriel Privat

    Du même auteur :

    -          Publié le jeudi 17 septembre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. La Famille

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/1573-anthropologie-politique-une-societe-anti-humaine-l-enracinement-territorial