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  • Face aux nouvelles menaces planétaires, que pèse encore l’armée française ?

    Le gouvernement Hollande semble découvrir les menaces mortelles qui pèsent sur notre pays…
    Avec la disparition de l’URSS et de la menace communiste sur l’Europe, nos politiques, de droite et de gauche, s’étaient délicieusement coulés dans la vision fukuyamienne de la « fin de l’histoire » : paix universelle, règne sans fin d’un marché émancipateur des peuples, mondialisation heureuse, bisounoursisme à tous les étages. Certes, le budget de notre outil de défense croît régulièrement chaque année, mais il s’agit d’une croissance en trompe-l’œil. Depuis 1990, en euros constants, le budget de l’armée a en fait baissé de 20 %. Si l’on observe les 15 meilleures années de cette période en termes de croissance économique, on constate que le PIB français a crû en moyenne de 2,8 % alors que le budget de notre défense n’augmentait quant à lui que de 0,3 %. En 2014, la France ne consacrait plus à son outil de défense que 2,2 % de son budget, un minimum historique, contre 3,5 % pour les États-Unis et 4,5 % pour la Russie.

    Coupes massives dans les effectifs de l’Armée depuis 2008…
    La loi de programmation militaire (LPM), décidée, en 2013 par François Hollande fixait un objectif de 34 500 postes à supprimer entre 2014 et 2019, s’ajoutant aux 45 000 déjà supprimés au cours de la précédente LPM du quinquennat Sarkozy. En tout, une saignée de quelque 80 000 postes. En termes de destruction de notre défense nationale, « Républicains » et socialistes font donc rigoureusement la paire. Dans son livre La Dernière Bataille de France, le général Vincent Desportes se livre à un réquisitoire sans appel.

    Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus… Les armées françaises n’ont jamais été aussi fragiles (…) Un avion sur deux ne peut décoller, un navire sur deux ne peut prendre la mer, un char sur deux ne peut plus rouler, quatre hélicoptères Tigre sur cinq ne peuvent prendre l’air.

    Mais en avril dernier, le président Hollande annonçait que 18 500 postes seraient finalement maintenus
    Soit malgré tout un bilan net de 61 500 postes supprimés. Les socialistes se montrent en cela les dignes héritiers du Front populaire de 1936, qui n’avait eu de cesse, trois années avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, de casser notre outil de défense. Souvenons-nous de ce cri du cœur de Léon Blum, le 7 mars 1936, dans le quotidien l’Humanité : « S’il s’agit de détruire l’armée française, j’en suis ! » On connaît la suite…

    http://fr.novopress.info/

  • Le frère d’Hasna Ait Boulahcen voudrait se venger

    Depuis ce jeudi, Hassan Ait Boulahcen, le frère d’Hasna Ait Boulahcen, cette femme morte lors de l’assaut par les forces de l’ordre françaises de l’appartement de Saint-Denis près Paris, a disparu de Maasmechelen où il habite.

    Hassan Ait Boulahcen a un lien direct avec Abdelhamid Abaaoud, puisqu’il est son cousin. Abbdelhamid Abaaoud, dont le corps a été identifié grâce à ses empreintes après l’assaut de l’appartement, est présenté par les autorités comme étant celui qui a coordonné les attentats de Paris. Alors que la traque se poursuit pour retrouver plusieurs suspects, les mouvements des proches des terroristes sont également surveillés par les enquêteurs.

    C’est dans ce cadre qu’il a été remarqué qu’Hassan Ait Boulahcen, le frère de la kamikaze présumée, avait disparu de son domicile situé à Maasmechelen en Belgique, près de la frontière Néerlandaise. Le véhicule d’Hassan Ait Boulfahcen, une camionnette blanche lettrée d’une société de nettoyage à son nom, a également disparu. Lors de leur enquête, les policiers ont été informés que l’homme pourrait avoir décidé de se venger contre les forces de l’ordre françaises de la mort de sa soeur qui est intervenue lors de l’assaut de l’appartement. Des témoignages inquiétants, mais qui restent à vérifier, sont parvenus à la police concernant cette disparition. 

    En effet, des personnes ont dit que ce jeudi, ils ont vu Hassan Ait Boulahcen monter dans plusieurs véhicules avec, au total, sept ou huit individus qui semblaient bien décidés. On ignore si cette camionnette blanche lettrée à son nom fait partie du convoi. Ces derniers auraient ensemble pris la direction de la France. Les autorités prennent ces déclarations au sérieux étant donné le contexte actuel.

    Le parquet fédéral a lancé un message pour prévenir tous les policiers du Royaume de ces déclarations et du fait que cet homme est à rechercher.

    Hasna Ait Boulahcen, présentée comme kamikaze, n’est s’est finalement pas fait exploser lors de l’intervention de ce mercredi. Par contre, elle est bel et bien décédée.

    Source

    http://www.contre-info.com/le-frere-dhasna-ait-boulahcen-voudrait-se-venger#more-40024

  • Le frère d’Hasna Ait Boulahcen voudrait se venger

    Depuis ce jeudi, Hassan Ait Boulahcen, le frère d’Hasna Ait Boulahcen, cette femme morte lors de l’assaut par les forces de l’ordre françaises de l’appartement de Saint-Denis près Paris, a disparu de Maasmechelen où il habite.

    Hassan Ait Boulahcen a un lien direct avec Abdelhamid Abaaoud, puisqu’il est son cousin. Abbdelhamid Abaaoud, dont le corps a été identifié grâce à ses empreintes après l’assaut de l’appartement, est présenté par les autorités comme étant celui qui a coordonné les attentats de Paris. Alors que la traque se poursuit pour retrouver plusieurs suspects, les mouvements des proches des terroristes sont également surveillés par les enquêteurs.

    C’est dans ce cadre qu’il a été remarqué qu’Hassan Ait Boulahcen, le frère de la kamikaze présumée, avait disparu de son domicile situé à Maasmechelen en Belgique, près de la frontière Néerlandaise. Le véhicule d’Hassan Ait Boulfahcen, une camionnette blanche lettrée d’une société de nettoyage à son nom, a également disparu. Lors de leur enquête, les policiers ont été informés que l’homme pourrait avoir décidé de se venger contre les forces de l’ordre françaises de la mort de sa soeur qui est intervenue lors de l’assaut de l’appartement. Des témoignages inquiétants, mais qui restent à vérifier, sont parvenus à la police concernant cette disparition. 

    En effet, des personnes ont dit que ce jeudi, ils ont vu Hassan Ait Boulahcen monter dans plusieurs véhicules avec, au total, sept ou huit individus qui semblaient bien décidés. On ignore si cette camionnette blanche lettrée à son nom fait partie du convoi. Ces derniers auraient ensemble pris la direction de la France. Les autorités prennent ces déclarations au sérieux étant donné le contexte actuel.

    Le parquet fédéral a lancé un message pour prévenir tous les policiers du Royaume de ces déclarations et du fait que cet homme est à rechercher.

    Hasna Ait Boulahcen, présentée comme kamikaze, n’est s’est finalement pas fait exploser lors de l’intervention de ce mercredi. Par contre, elle est bel et bien décédée.

    Source

    http://www.contre-info.com/le-frere-dhasna-ait-boulahcen-voudrait-se-venger#more-40024

  • Gabriele D’Annunzio : «Entre la lumière d’Homère et l’ombre de Dante»

    « En quelque sorte, un dialogue d'esprit, une provocation, un appel... »

    Friedrich Nietzsche

    Ex: http://scorpionwind.hautetfort.com/

    Né en 1863, à Pescara, sur les rivages de l'Adriatique, D'Annunzio sera le plus glorieux des jeunes poètes de son temps. Son premier recueil paraît en 1878, inspiré des Odes Barbares de Carducci. Dans L'Enfant de volupté, son premier roman, qu'il publie à l'âge de vingt-quatre ans, l'audace immoraliste affirme le principe d'une guerre sans merci à la médiocrité. Chantre des ardeurs des sens et de l'Intellect, D'Annunzio entre dans la voie royale de l'Art dont l'ambition est de fonder une civilisation neuve et infiniment ancienne.

    Le paradoxe n'est qu'apparent. Ce qui échappe à la logique aristotélicienne rejoint une logique nietzschéenne, toute flamboyante du heurt des contraires. Si l'on discerne les influences de Huysmans, de Baudelaire, de Gautier, de Flaubert ou de Maeterlinck, il n'en faut pas moins lire les romans, tels que Triomphe de la Mort ou Le Feu, comme de vibrants hommages au pressentiment nietzschéen du Surhomme.

    Il n'est point rare que les toutes premières influences d'un auteur témoignent d'une compréhension plus profonde que les savants travaux qui s'ensuivent. Le premier livre consacré à Nietzsche (celui de Daniel Halévy publié en 1909 ) est aussi celui qui d'emblée évite les mésinterprétations où s'embrouilleront des générations de commentateurs. L'écrivain D'Annunzio, à l'instar d'Oscar Wilde ou de Hugues Rebell, demeurera plus proche de la pensée de Nietzsche,- alors même qu'il ignore certains aspects de l'œuvre,- que beaucoup de spécialistes, précisément car il inscrit l'œuvre dans sa propre destinée poétique au lieu d'en faire un objet d'études méthodiques.

    On mesure mal à quel point la rigueur méthodique nuit à l'exactitude de la pensée. Le rigorisme du système explicatif dont usent les universitaires obscurcit leur entendement aux nuances plus subtiles, aux éclats brefs, aux beaux silences. « Les grandes idées viennent sur des pattes de colombe » écrivait Nietzsche qui recommandait aussi à son ami Peter Gast un art de lire bien oublié des adeptes des « méthodes critiques »: « Lorsque l'exemplaire d'Aurores vous arrivera en mains, allez avec celui-ci au Lido, lisez le comme un tout et essayez de vous en faire un tout, c'est-à-dire un état passionnel ».

    L'influence de Nietzsche sur D'Annunzio, pour n'être pas d'ordre scolaire ou scolastique, n'en est pas pour autant superficielle. D'Annunzio ne cherche point à conformer son point de vue à celui de Nietzsche sur telle ou telle question d'historiographie philosophique, il s'exalte, plus simplement, d'une rencontre. D'Annunzio est « nietzschéen » comme le sera plus tard Zorba le Grec. Par les amours glorieuses, les combats, les défis de toutes sortes, D'annunzio poursuit le Songe ensoleillé d'une invitation au voyage victorieuse de la mélancolie baudelairienne.

    L'enlèvement de la jeune duchesse de Gallese, que D'Annunzio épouse en 1883 est du même excellent aloi que les pièces de l'Intermezzo di Rime, qui font scandale auprès des bien-pensants. L'œuvre entière de D'Annunzio, si vaste, si généreuse, sera d'ailleurs frappée d'un interdit épiscopal dont la moderne suspicion, laïque et progressiste est l'exacte continuatrice. Peu importe qu'ils puisent leurs prétextes dans le Dogme ou dans le « Sens de l'Histoire », les clercs demeurent inépuisablement moralisateurs.

    Au-delà des polémiques de circonstance, nous lisons aujourd'hui l'œuvre de D'Annunzio comme un rituel magique, d'inspiration présocratique, destiné à éveiller de son immobilité dormante cette âme odysséenne, principe de la spiritualité européenne en ses aventures et créations. La vie et l'œuvre, disions-nous, obéissent à la même logique nietzschéenne,- au sens ou la logique, désentravée de ses applications subalternes, redevient épreuve du Logos, conquête d'une souveraineté intérieure et non plus soumission au rationalisme. Par l'alternance des formes brèves et de l'ampleur musicale du chant, Nietzsche déjouait l'emprise que la pensée systématique tend à exercer sur l'Intellect.

    De même, D'Annunzio, en alternant formes théâtrales, romanesques et poétiques, en multipliant les modes de réalisation d'une poésie qui est , selon le mot de Rimbaud, « en avant de l'action » va déjouer les complots de l'appesantissement et du consentement aux formes inférieures du destin, que l'on nomme habitude ou résignation.

    Ce que D'Annunzio refuse dans la pensée systématique, ce n'est point tant la volonté de puissance qu'elle manifeste que le déterminisme auquel elle nous soumet. Alors qu'une certaine morale « chrétienne » - ou prétendue telle - n'en finit plus de donner des lettres de noblesse à ce qui, en nous, consent à la pesanteur, la morale d’annunzienne incite aux ruptures, aux arrachements, aux audaces qui nous sauveront de la déréliction et de l'oubli. Le déterminisme est un nihilisme. La « liberté » qu'il nous confère est, selon le mot de Bloy « celle du chien mort coulant au fil du fleuve ».

    Cette façon d’annunzienne de faire sienne la démarche de Nietzsche par une méditation sur le dépassement du nihilisme apparaît rétrospectivement comme infiniment plus féconde que l'étude, à laquelle les universitaires français nous ont habitués, de « l'anti-platonisme » nietzschéen,- lequel se réduit, en l'occurrence, à n'être que le faire valoir théorique d'une sorte de matérialisme darwiniste, comble de cette superstition « scientifique » que l'œuvre de Nietzsche précisément récuse: « Ce qui me surprend le plus lorsque je passe en revue les grandes destinées de l'humanité, c'est d'avoir toujours sous les yeux le contraire de ce que voient ou veulent voir aujourd'hui Darwin et son école. Eux constatent la sélection en faveur des êtres plus forts et mieux venus, le progrès de l'espèce. Mais c'est précisément le contraire qui saute aux yeux: la suppression des cas heureux, l'inutilité des types mieux venus, la domination inévitable des types moyens et même de ceux qui sont au-dessous de la moyenne... Les plus forts et les plus heureux sont faibles lorsqu'ils ont contre eux les instincts de troupeaux organisés, la pusallinimité des faibles et le grand nombre. »

    Le Surhomme que D'Annunzio exalte n'est pas davantage l'aboutissement d'une évolution que le fruit ultime d'un déterminisme heureux. Il est l'exception magnifique à la loi de l'espèce. Les héros duTriomphe de la Mort ou du Feu sont des exceptions magnifiques. Hommes différenciés, selon le mot d'Evola, la vie leur est plus difficile, plus intense et plus inquiétante qu'elle ne l'est au médiocre. Le héros et le poète luttent contre ce qui est, par nature, plus fort qu'eux. Leur art instaure une légitimité nouvelle contre les prodigieuses forces adverses de l'état de fait. Le héros est celui qui comprend l'état de fait sans y consentir. Son bonheur est dans son dessein. Cette puissance créatrice,- qui est une ivresse,- s'oppose aux instincts du troupeau, à la morale de l'homme bénin et utile.

    Les livres de D'Annunzio sont l'éloge des hautes flammes des ivresses. D'Annunzio s'enivre de désir, de vitesse, de musique et de courage car l'ivresse est la seule arme dont nous disposions contre le nihilisme. Le mouvement tournoyant de la phrase évoque la solennité, les lumières de Venise la nuit, l'échange d'un regard ou la vitesse physique du pilote d'une machine (encore parée, alors, des prestiges mythologiques de la nouveauté). Ce qui, aux natures bénignes, paraît outrance devient juste accord si l'on se hausse à ces autres états de conscience qui furent de tous temps la principale source d'inspiration des poètes. Filles de Zeus et de Mnémosyne, c'est-à-dire du Feu et de la Mémoire, les Muses Héliconiennes, amies d'Hésiode, éveillent en nous le ressouvenir de la race d'ordont les pensées s'approfondissent dans les transparences pures de l'Ether !

    « Veut-on, écrit Nietzsche, la preuve la plus éclatante qui démontre jusqu'où va la force transfiguratrice de l'ivresse ?- L'amour fournit cette preuve, ce qu'on appelle l'amour dans tous les langages, dans tous les silences du monde. L'ivresse s'accommode de la réalité à tel point que dans la conscience de celui qui aime la cause est effacée et que quelque chose d'autre semble se trouver à la place de celle-ci,- un scintillement et un éclat de tous les miroirs magiques de Circé... »

    Cette persistante mémoire du monde grec, à travers les œuvres de Nietzsche et de D'Annunzio nous donne l'idée de cette connaissance enivrée que fut, peut-être, la toute première herméneutique homérique dont les œuvres hélas disparurent avec la bibliothèque d'Alexandrie. L'Ame est tout ce qui nous importe. Mais est-elle l'otage de quelque réglementation morale édictée par des envieux ou bien le pressentiment d'un accord profond avec l'Ame du monde ? « Il s'entend, écrit Nietzsche, que seuls les hommes les plus rares et les mieux venus arrivent aux joies humaines les plus hautes et les plus altières, alors que l'existence célèbre sa propre transfiguration: et cela aussi seulement après que leurs ancêtres ont mené une longue vie préparatoire en vue de ce but qu'ils ignoraient même. Alors une richesse débordante de forces multiples, et la puissance la plus agile d'une volonté libre et d'un crédit souverains habitent affectueusement chez un même homme; l'esprit se sent alors à l'aise et chez lui dans les sens, tout aussi bien que les sens sont à l'aise et chez eux dans l'esprit. » Que nous importerait une Ame qui ne serait point le principe du bonheur le plus grand, le plus intense et le plus profond ? Evoquant Goethe, Nietzsche précise : « Il est probable que chez de pareils hommes parfaits, et bien venus, les jeux les plus sensuels sont transfigurés par une ivresse des symboles propres à l'intellectualité la plus haute. »

    La connaissance heureuse, enivrée, telle est la voie élue de l'âme odysséenne. Nous donnons ce nom d'âme odysséenne, et nous y reviendrons, à ce dessein secret qui est le cœur lucide et immémorial des œuvres qui nous guident, et dont, à notre tour, nous ferons des romans et des poèmes. Cette Ame est l'aurore boréale de notre mémoire. Un hommage à Nietzsche et à D'Annunzio a pour nous le sens d'une fidélité à cette tradition qui fait de nous à la fois des héritiers et deshommes libres. Maurras souligne avec pertinence que « le vrai caractère de toute civilisation consiste dans un fait et un seul fait, très frappant et très général. L'individu qui vient au monde dans une civilisation trouve incomparablement davantage qu'il n'apporte. »

    Ecrivain français, je dois tout à cet immémorial privilège de la franchise, qui n'est lui-même que la conquête d'autres individus, également libres. Toute véritable civilisation accomplit ce mouvement circulaire de renouvellement où l'individu ni la communauté ne sont les finalités du Politique. Un échange s'établit, qui est sans fin, car en perpétuel recommencement, à l'exemple du cycle des saisons.

    La philosophie et la philologie nous enseignent qu'il n'est point de mouvement, ni de renouvellement sans âme. L'Ame elle-même n'a point de fin, car elle n'a point de limites, étant le principe, l'élan, la légèreté du don, le rire des dieux. Un monde sans âme est un monde où les individus ne savent plus recevoir ni donner. L'individualisme radical est absurde car l'individu qui ne veut plus être responsable de rien se réduit lui-même à n'être qu'une unité quantitative,- cela même à quoi tendrait à le contraindre un collectivisme excessif. Or, l'âme odysséenne est ce qui nous anime dans l'œuvre plus vaste d'une civilisation. Si cette Ame fait défaut, ou plutôt si nous faisons défaut à cette âme, la tradition ne se renouvelle plus: ce qui nous laisse comprendre pourquoi nos temps profanés sont à la fois si individualistes et si uniformisateurs. La liberté nietzschéenne qu'exigent les héros des romans de D’annunzio n'est autre que la liberté supérieure de servir magnifiquement la Tradition. Ce pourquoi, surtout en des époques cléricales et bourgeoises, il importe de bousculer quelque peu les morales et les moralisateurs.

    L'âme odysséenne nomme cette quête d'une connaissance qui refuse de se heurter à des finalités sommaires. Odysséenne est l'Ame de l'interprétation infinie,- que nulle explication « totale » ne saurait jamais satisfaire car la finalité du « tout » est toujours un crime contre l'esprit d'aventure, ainsi que nous incite à le croire le Laus Vitae:

    « Entre la lumière d'Homère

    et l'ombre de Dante

    semblaient vivre et rêver

    en discordante concorde

    ces jeunes héros de la pensée

    balancés entre le certitude

    et le mystère, entre l'acte présent

    et l'acte futur... »

    Victorieuse de la lassitude qui veut nous soumettre aux convictions unilatérales, l'âme odysséenne, dont vivent et rêvent les « jeunes héros de la pensée », nous requiert comme un appel divin, une fulgurance de l'Intellect pur, à la lisière des choses connues ou inconnues.

    Luc-Olivier d'Algange

    source: Le cygne noir numéro 1

    http://vouloir.hautetfort.com/archive/2015/11/13/gabriele-d-annunzio-entre-la-lumiere-d-homere-et-l-ombre-de-5715529.html

  • « Supercapitalisme / Le choc entre le système économique émergent et la démocratie » Par Robert Reich

    Et si le capitalisme d'aujourd'hui signait l'arrêt de mort à petit feu de la démocratie ? Selon l'auteur, Robert Reich, ancien ministre du Travail du président Bill Clinton, le capitalisme du milieu du XXe siècle s'est transformé en « capitalisme global », qui a lui-même évolué en « supercapitalisme ». Dans un environnement devenu fortement concurrentiel, à la fois vis-à-vis des clients et des investisseurs, les entreprises ont perdu leur pouvoir de fixer leurs prix. Elles doivent s'engager en permanence dans une chasse aux coûts – notamment salariaux – et dans une maximation du profit par tous les moyens. Non pas pour obtenir plus de concurrence mais pour s'en protéger le plus possible ! Mais alors que ce supercapitalisme permet d'agrandir encore le gâteau économique, la démocratie, entendue comme celle qui se soucie de l'ensemble des citoyens, est de moins en moins effective.
    Cet ouvrage explique clairement comment les écarts grandissants de richesse entre les individus, le poids de l'insécurité du travail, l'accélération du réchauffement climatique, sont les conséquences logiques du supercapitalisme. Il démontre comment les entreprises sont de plus en plus tenues, pour conserver leurs positions concurrentielles, d'exercer très fortement leur influence sur les décisions politiques par la voie du lobbying ; comment l'individu est écartelé entre ses exigences et ses valeurs de citoyen, et ses impératifs de consommateur et d'investisseur. Ce livre montre aussi comment les outils traditionnellement utilisés par les démocraties pour réguler les problèmes de société (redistribution, services publics efficaces…) sont en déroute.
    Offrant une série de recommandations, avec in fine la suppression de l'impôt sur les sociétés, pour que les citoyens puissent de nouveau pleinement participer au processus démocratique, l'auteur met en avant la responsabilité de l'individu et réclame la fin du mythe de l'entreprise « citoyenne et socialement responsable » en soutenant que les deux sphères du business et de la politique doivent rester distinctes. Une analyse limpide et dérangeante qui en appelle à la responsabilité de tous. Regrettons que l'auteur limite son analyse à la démocratie, comme alpha et omega de la vie politique.
    Georges Lenormand, 23/05/08
    Robert Reich, « Supercapitalisme : Le choc entre le système économique émergent et la démocratie », Vuibert, 2008, 288 p., 29 €

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1675

  • Crèches interdites : « Moins de christianisme, plus de laïcisme, la pire réponse aux attentats »

    L’abbé Pierre-Hervé Grosjean réagit aux recommandations sur la laïcité de l’Association des maires de France.

    Notre pays vient d’être marqué par les attentats les plus dramatiques de son histoire. Les barbares de l’Etat Islamique ont déclaré la guerre à la France. Ils rassemblent dans une même haine notre culture, notre liberté, notre art de vivre, notre démocratie… mais aussi, si nous prenons le temps de lire leur revendication, la foi chrétienne qui est indissociable de l’histoire et de l’identité de notre pays. Paris, « capitale qui porte la bannière de la croix en Europe » était visée, au cœur d’un pays de « croisés ». Les mots sont clairs.

    Moins d’une semaine après, l’AMF - Association des Maires de France - que préside M.Baroin, sort un « Vade mecum sur la laïcité », qui se veut être le fruit d’une réflexion suite aux attentats de janvier. Or que propose ce document comme réponse à ces attaques islamistes ? Concrètement, s’il fallait résumer, ça tiendrait en quelques mots : « Moins de christianisme, plus de laïcisme ! ».

    Ainsi l’AMF veut faire disparaître une fois pour toute les crèches de Noël dans tout les bâtiments publics (p.16). Ces crèches constituent sans doute un danger pour le « vivre ensemble »… Mais comme les derniers jugement rendus au tribunal ont reconnu que ce n’était pas le cas, l’AMF veut une nouvelle loi ! L’AMF insiste par ailleurs pour que les élus adoptent une neutralité personnelle radicale lors des offices religieux (p.14). Un élu qui fait le signe de croix ferait donc trembler la république ? Mais l’AMF ne s’arrête pas là. A la même page, voici déjà un autre danger à contrer : les « entorses à la laïcité » quand les élus soutiennent des manifestations traditionnelles, mais qui ont gardé un sens spirituel : processions, baptême de navires, etc… Même si tout cela est accompagné de festivités ou de propositions culturelles ! Pensez à la Fête des Lumières du 8 décembre à Lyon…Voilà… traquez le religieux, traquez ces vieilles traditions chrétiennes, même populaires et culturelles. Et encore, je vous passe les consignes sur la programmation musicale (p.14 : pas trop d’œuvres d’inspiration chrétienne…) ! [....]

    La suite Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Creches-interdites-Moins-de

  • Le 15 octobre le général de Villiers avait prévenu les élus

    Le 15 octobre, le général de Villiers, chef d'Etat-Major des Armées, était interrogé par la Commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale. Extraits :

    "[...] Le contexte sécuritaire est marqué par la gravité, l’urgence et la complexité des crises géopolitiques, ainsi que par un niveau de menace inédit depuis de nombreuses années. Ce contexte mouvant conditionne les missions de nos armées, celles d’aujourd’hui et aussi celles de demain. Les menaces augmentent et se rapprochent. Daech au Levant, AQMI au Sahel, Boko Haram au Nigeria : nous n’avons pas le droit de détourner le regard. Demain il sera trop tard ; nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !

    Pour bien comprendre les ressorts de cette violence, je voudrais vous présenter les quatre lignes de forces qui sont à mes yeux la toile de fond des crises, et qui mettent au défi l’efficacité de nos propres forces.

    Le lien de plus en plus étroit entre sécurité extérieure et sécurité intérieure constitue une première ligne de force. Cette tendance se confirme. Les crises extérieures ont des répercussions directes sur le territoire national et sur l’espace européen : le retour de combattants français à l’étranger et, dans un autre registre, l’ampleur du phénomène des migrants en sont les deux illustrations les plus criantes. Dans tous les cas, les menaces et les défis sont transfrontaliers. Je constate qu’aujourd’hui, certains États se comportent parfois comme des bandes armées alors que certaines bandes armées prétendent constituer des États et agissent comme tels. Les menaces de la force et de la faiblesse décrites dans le Livre blanc de 2013 sur la défense et la sécurité nationale sont toujours présentes, mais la menace du non-droit progresse, à l’image du phénomène Daech. Il y a donc un lien de plus en plus fort entre la défense de l’avant, ce que nous faisons en opérations extérieures, et la sécurité de l’arrière, c’est-à-dire la protection de nos concitoyens sur le théâtre national.

    Le phénomène du terrorisme international dessine une deuxième ligne de force. Incarné par Al-Qaïda, Daech et leurs affidés, il renvoie à la radicalisation djihadiste et répond à une stratégie délibérée : la recherche de la rupture par une surenchère de terreur. Sa propagande, véhiculée par les réseaux sociaux est offensive et de grande « qualité » technique. Son bilan est efficace et, ne nous leurrons pas, elle exerce une attractivité certaine sur une partie de notre propre population, notamment sur notre jeunesse. En cela, elle menace notre société et elle place la violence au cœur de notre démocratie. La menace est sérieuse. Il suffit de regarder quelques faits pour s’en convaincre :2 700 comptes Twitter pro-Daech en langue française relaient la propagande djihadiste, et environ 20 % des combattants dits étrangers, présents aujourd’hui même au Levant, sont francophones, parmi lesquels on dénombre environ cinq cents Français.

    Une troisième ligne de force peut être observée : l’avance technologique, qui nous donnait d’office l’ascendant, se réduit sous l’effet des modes d’action qui visent à la contourner. Ces modes d’action limitent les avantages liés à la technologie. Il s’agit des cyber-attaques, des engins explosifs improvisés, des snipers, des attaques suicides, des actions dans les champs de l’influence et de la perception. Nous les avons affrontés en Afghanistan, au Mali, et maintenant nous les affrontons au Levant.Qui peut dire qu’ils ne viendront pas demain jusqu’à nous ? La technologie reste indispensable, mais elle n’est pas suffisante. Nous réfléchissons à la façon d’adapter nos équipements à cette tendance.

    [...] En agissant au Sahel et au Levant, en y combattant les groupes armés terroristes, en y recueillant des renseignements sur les intentions hostiles de nos ennemis, nous luttons contre l’installation et le développement de sanctuaires à partir desquels ces derniers pourraient venir nous frapper. En agissant au Sahel et au Levant, en contribuant à un environnement plus sûr, nous luttons également contre la misère et la terreur qui poussent des millions d’hommes, de femmes et d’enfants à fuir leurs pays dans l’espoir d’une vie meilleure. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Action Française [Lille] Cercle

    Après la vente devant Science-Po à midi, une dizaine de jeunes se sont réunis pour réfléchir sur la police politique.