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  • Massacres du 13 novembre (2) La France désarmée. Pour des solutions radicales – par Guillaume Faye

    FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    Voici la seconde partie de l’article sur les attentats islamiques du 13 novembre. La thèse défendue est : la France est désarmée pour des raisons morales (A), politiques et stratégiques (B) ; les attentats sont terribles mais moins graves que leur cause : l’islamisation par l’immigration invasive incontrôlée, dont la conséquence peut-être la disparition à terme de notre civilisation (C). Enfin, nous verrons quels remèdes drastiques seraient théoriquement nécessaires. (D)

    A. Désarmement moral et psychologique

    Les capacités de résilience de la société française aux agressions des terroristes et tueurs moudjahidines sont faiblardes. Les nouvelles générations se sont déshabituées de la guerre. Leur désarroi mental est préoccupant. Après les attentats du 7 janvier et du 13 novembre, on n’a vu que des bougies, des fleurs, des ”soutiens psychologiques”, des scènes de larmoiements, des minutes de silence. De plus, on remarque une montée de la peur collective (baisse de fréquentation des lieux publics, inquiétant pour l’économie), ce que recherchaient les djihadistes.

    « Nous répondrons à la haine par la fraternité », a dit François Hollande, ajoutant : « nous répondrons à la terreur par la force du droit, au fanatisme par l’espérance que constitue la vie elle-même ». Ce chewing-gum rhétorique, qui s’étale aussi sur les chaines audiovisuelles du ”service public”, dans les colonnes du Monde, de Libération, et de l’Obs, fait éclater de rire les moudjahidines de l’islam. Plutôt qu’à une ardeur guerrière, une soif de vengeance, une colère, on a assisté à la peur, aux pleurs, au désir de pardon. Bref, au pacifisme des couards contre le bellicisme des agresseurs. C’est forcément perdant. Fin septembre 1914, pendant la fameuse ”bataille des frontières”, 50.000 jeunes français (et belges, ne l’oublions pas) furent tués en moins de deux jours. Cela n’a pas donné lieu à des ”soutiens psychologiques”, mais à la victorieuse bataille d’arrêt de la Marne. Hélas, c’était une guerre stupide et tragique entre Européens… Passons. Ce qu’il faut signifier par là, c’est que nous n’avons plus la capacité d’affronter la guerre ; et pourtant, elle est une composante éthologique de l’humanité.

    La faiblesse psychologique de nos compatriotes nous indique qu’ils sont ”sensibles”. Cette sensiblerie est un sentiment vulgaire et passif, qui s’oppose à l’ ”émotion” (du latin emovere, sortir, se mouvoir hors de soi), sentiment noble et actif, qui provoque le désir de résistance et de combattre l’ennemi. Tout cette gauche guimauve et ramollo qui n’arrête pas d’encenser la Résistance (1940–1944) n’en possède nullement l’esprit. Elle retrouve celui de la collaboration : excuser et approuver l’envahisseur, refuser de désigner l’ennemi, se soumettre. (1)

     

    La ”Marseillaise”, chantée partout – en général horriblement faux – sonne comme une gesticulation qui n’impressionne pas l’ennemi. De même, la Tour Eiffel parée d’un éclairage tricolore est un simulacre de défense qui demeure dans l’ordre du symbolique et du spectaculaire ; mais pas du concret.

    B. Désarmement politique et stratégique

    Pour l’idéologie dominante – mais pas pour le pays réel – ce n’est pas le terrorisme islamique (musulman) qui est le plus dangereux, non, c’est le populisme, la ”xénophobie” et l’ ”islamophobie”, incarnés, entre autres, par le Front national. Selon le catéchisme de l’extrême gauche, c’est l’islamophobie qui provoquerait la violence et le terrorisme islamiques. CQFD

    Remarquons cette pusillanimité : pour couvrir le catastrophique surcroît de dépenses que vont entrainer les mesures policières et militaires de protection (le terrorisme s’ajoutant maintenant à la criminalité de cette communauté bien connue), le gouvernement abandonne de fait le bien timide ”pacte de stabilité”, qui visait à diminuer le déficit budgétaire (72 milliards prévus en 2016) ; il lui préfère, dans sa rhétorique usant d’un jeu de mots infantile, le ”pacte de sécurité”, avec l’assentiment désolé de Bruxelles. C’est un bon prétexte pour laisser filer encore un peu plus les dépenses et la dette, drogues de la gauche. Alors que pour couvrir ce surcroît de dépenses, il suffirait de tailler dans les budgets déments en faveur de l’immigration : aide médicale d’État (AME), financement de l’aide aux ”migrants” et faux demandeurs d’asile, etc. Mais ce chapitre est tabou, intouchable. Ainsi la facture et le coût global du ”problème islam” et de l’immigration musulmane s’alourdit encore pour la France.

    Les discours martiaux de MM. Hollande et Valls, comme le choix d’un ”état d’urgence” qui n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, viennent bien trop tard et ne résoudront rien. De toutes façons, les moyens manquent pour qu’ils soient efficaces, compte tenu du nombre croissant de djihadistes non repérés et de leurs soutiens dans la jeune population islamisée.

    La droite LR (ex-UMP) continue de tenir un discours aveuglé, inspiré par le magistère moral et idéologique de la gauche. Christian Estrosi, candidat contre Marion Maréchal-Le Pen aux régionales en Paca, a déclaré que cette dernière « fait des musulmans les boucs émissaires de ce que nous subissons aujourd’hui (ce politicien sans convictions veut des voix des musulmans de sa région, c’est clair). Je ne peux pas accepter qu’on considère les musulmans comme des citoyens de seconde zone ». Il reprend la langue de bois : ” pas d’amalgame” ; et puis l’antienne : « Le terrorisme islamique n’a rien à voir avec la religion musulmane ». Des tueurs musulmans massacrent au nom de l’islam mais l’islam n’y est pour rien, on est bien d’accord.

    Les tueurs répertoriés, tous ”Beurs” francophones, ”Français” ou ”Belges” de papier étaient connus de la police et des services anti-terroristes. Tous étaient des délinquants de droit commun, condamnés plusieurs fois mais jamais mis en prison. On marche sur la tête. Des voyous en liberté et impunis (”antiracisme” oblige) : il existe peut-être un petit lien avec la justice française, victime d’un entrisme gauchiste bien connu, dirigée par Mme Taubira, incompétente et prétentieuse Garde des Sceaux, poétesse bas de gamme sur twitter, détestant la France de souche, protectrice des délinquants de son camp, nommée à ce poste uniquement pour plaire à l’extrême-gauche et pour éviter qu’elle ne se représente au premier tour de la prochaine présidentielle.

    Dans une déclaration dramatisée à la télévision dans la nuit du 13 au 14 novembre, M. Hollande a parlé de ”terroristes”, vocable neutre, sans jamais oser nommer l’agresseur par son nom. Jamais le terme de djihadiste, jamais la moindre allusion à l’islam invasif. Refuser de désigner l’ennemi, c’est une posture de vaincu. Seul M. Valls a osé du bout des lèvres, mais il est vrai qu’il est dans un calcul électoral post-Hollande et anti-Hollande. Ce faux dur se positionne en Zorro. Cela dit, M. Valls est un faux dur, un acteur surexcité, mais, au fond, un matamore mou.

    L’immigration massive, à 90% musulmane, est responsable du chaos qui commence et prend un tour sanglant. La droite et la gauche l’ont autorisée et encouragée depuis plus de 30 ans. On s’étonne des conséquences, on se réveille trop tard. Comme un cocaïnomane qui finit par prendre conscience qu’il a de graves ennuis de santé.

    MM. Hollande et Valls ont dit qu’ils seraient « impitoyables ». C’est un pur discours de communication électorale en vue des prochaines échéances régionales et présidentielle. Ces attentats sont une chance extraordinaire pour François Hollande. Ils peuvent le faire réélire à l’Élysée, en dépit de sa nullité dont il est conscient mais dont il se moque. Il espère, en effet, que sa posture de Chef d’État protecteur et martial l’amènera au second tour en 2017. Face à Marine Le Pen qu’il est sûr de vaincre grâce à l’apport des voix centristes.

    M. Hollande entame un marathon diplomatique théâtral pour construire autour de sa petite personne une « grande coalition internationale » contre Dae’ch. Ce qui était une idée du méchant Poutine…Malheureusement pour lui, la Turquie d’Erdogan vient de torpiller cette trouvaille improvisée, en abattant un Su 24 russe. Les attentats du 13 novembre ont conféré à Hollande une stature de chef de guerre, de père protecteur et il a gagné 7 points dans le sondage Ifop du 22 novembre, et 17 points dans un autre sondage, ce qui montre l’incroyable versatilité de l’opinion française. Il est heureux, chanceux, et pense à son second mandat, son unique préoccupation. Versatilité aussi de la politique française : la ligne de Fabius contre Bachar El Assad et les Russes a été (heureusement) discrètement écartée.

    De plus, pour être sérieux et vouloir entamer une collaboration militaire efficace avec les Russes, il faudrait peut-être lever les sanctions économiques stupides et contre-productives (en outre illégales en droit international) contre la Russie. Mais la diplomatie française étant aux ordres de Washington, cette solution de bon sens est improbable. À ce propos, ne négligeons pas l’écrasante responsabilité américaine dans la naissance de Dae’ch. La seconde guerre d’Irak (2003 – 2011) a causé 500.000 morts irakiens. Ce fut un facteur de déstabilisation de tout le Moyen-Orient et du monde musulman. C’est en Libye, pays en pleine décomposition, que Dae’ch s’installe en ce moment, et d’où partent des milliers de migrants envahisseurs pour l’Europe, grâce à l’intervention militaire de l’agité Sarkozy qui a renversé l ‘autocrate Kadhafi sans en mesurer les conséquences.

    Cela dit, comme l’écrit la remarquablement lucide Ayaan Hirsi Ali, musulmane somalienne de nationalité néerlandaise enseignant aux États–Unis : « pourtant, même si l’EI est totalement détruit, l’extrémisme islamique ne disparaîtra pas pour autant. La destruction de l’E.I. ne fera même qu’accentuer la ferveur religieuse de ceux qui, en Europe, souhaitent l’établissement d’un califat » (2) Cette dernière phrase, capitale, doit être méditée. La vraie guerre qui nous concerne ne se passe pas au Moyen-Orient, mais ici même, au cœur de l’Europe.

    C. L’immigration de colonisation musulmane, vraie cause des attentats et encore plus dangereuse

    Les attentats ne sont qu’un révélateur, une conséquence symptomatique d’un mal. Le plus grave, c’est l’islamisation et l’invasion, qui risquent de détruire le substrat de notre civilisation. Les attentats ne sont qu’un moyen de terroriser, de sidérer. Mais, comme nous le verrons plus bas, ils peuvent être contre-productifs pour les djihadistes.

    L’attaque du 13 novembre fut la plus meurtrière action terroriste jamais vue en France (130 morts, 683 blessés). Mais, comme un communiqué menaçant de Dae’ch l’a confirmé : ce n’est qu’un début. Même si les commanditaires sont en Syrie, les exécutants étaient des jeunes djihadistes maghrébins nés et habitant en France ou en Belgique, les deux pays européens les plus envahis par l’immigration musulmane – la Suède étant en train de suivre.

    On note la « montée de la méfiance envers les musulmans et les Arabes » selon les propos effrayés de Mathieu Hanotin, député socialiste de Seine Saint–Denis, cité par Le Monde. Les attentats peuvent provoquer un rejet exaspéré de l’islam et de l’immigration musulmane massive par une population qui y était largement indifférente ou qui se taisait. Alors qu’une islamisation douce, démographique, pacifique n’aurait provoqué aucune réaction…

    De plus, ces attentats ont coïncidé avec la ”crise des migrants” où l’Europe larmoyante est incapable d’empêcher la pénétration de centaines de milliers de ”réfugiés” (à 70% faux réfugiés en provenance du Moyen-Orient, du Maghreb et d’Afrique et à 90% musulmans, dont un certain nombre de djihadistes infiltrés). On est effrayé par une telle impuissance qui réjouit d’autant plus Dae’ch (et ses alliés dissimulés, la Turquie du néo-sultan totalitaire Erdogan et les financiers princiers qataris et saoudiens) que ces masses migrantes sont des envahisseurs colonisateurs, vivier d’une minorité djihadiste active.

    Les huit assaillants du 13 novembre et leurs complices était des ”Beurs” francophones musulmans radicalisés. Les cibles étaient –pardon de parler clairement – ethniquement et sociologiquement définies : des jeunes ”bobos” (bourgeois-bohèmes) français de souche à 90%, des night clubbers jalousés et ”pervertis” des Xe et XIe arrondissements. Pas question d’aller frapper, par exemple, les terrasses du Trocadéro (XVIe) où la clientèle chic comporte de nombreux ressortissants arabes fortunés, issus notamment des pétromonarchies du Golfe pourvoyeuses de financements occultes. De plus, le Bataclan était réputé pour certaines accointances ”sionistes”…

    Plus grave que le terrorisme est la guerre psychologique et subversive que mène en France l’islam salafiste depuis une vingtaine d’année, dans un esprit de conquête territoriale et d’intimidation, contre laquelle les pouvoirs publics n’ont rigoureusement rien fait. Quartiers entiers investis où sont harcelés les Français de souche, revendications religieuses (salles de prières, menus hallal, femmes voilées, etc.) dans les écoles, les entreprises, (RATP, SNCF, Air France, etc.) les administrations, installation au grand jour d’une contre-société communautariste musulmane exclusive, prolifération des mosquées – déjà 2.400, plus qu’au Maroc – la liste est interminable. Sans oublier l’entrisme dans la police et l’armée.

    La frustration sociale ou ethnique personnelle n’est pas la motivation première des jeunes djihadistes, contrairement à ce que rabâchent les sociologues télévisuels. Les plus déterminés ne sont pas des déclassés sociaux. Ils appartiennent aux classes moyennes ; l’économie criminelle et souterraine (trafics de drogue, etc.) leur fournit des revenus importants. Leur motivation, implicitement ou explicitement raciste et anti-européenne, surgit d’une sorte d’éveil affectif que leur a apporté l’islam, dont le simplisme consubstantiel est la force. Vengeance, revanche et conquête sont leur aliment intérieur. Comme les dogmes du marxisme-léninisme et du trotskisme furent la source où s’abreuvaient les terroristes gauchistes des années 70, les prescriptions de l’islam et de son Qoran inspirent les innombrables candidats au djihad violent ou à la conquête douce, démographique et territoriale. Sauf que le marxisme est un jeune cadavre en décomposition et l’islam un vieillard en pleine forme.

    On ne compte plus dans les médias les articles, les interviews, les témoignages sur les ”gentils musulmans ” qui déplorent le terrorisme issu de leurs rangs. C’est soit l’arbre qui cache la forêt, soit des larmes de crocodile. Aucun journaliste du système n’osera enquêter dans les banlieues sur le vrai sentiment des ”jeunes”. Ce serait dévastateur. Il ne faut pas dire la vérité. On a trop peur.

    L’énorme communauté musulmane présente en France, dont la jeunesse est de plus en plus radicalisée et hostile à la France, travaillée au corps par les sites Internet, constitue une menace évidente. Une bombe dans notre arrière-cour. Les autorités et l’idéologie dominante se bouchent les yeux. Mais la bombe explosera, nécessairement. La mèche est allumée et s’approche de la charge.

    Dans la nuit du 17 au 18 novembre, la police (RAID et BRI) menait à Saint-Denis (93), commune communiste de non-droit, une perquisition robuste ; depuis le carnage du vendredi 13, le gouvernement ose enfin procéder à quelques perquisitions administratives (le fameux ”état d’urgence”), une goutte d’eau dans la mer. Bilan de la nuit : trois morts dont une jeune musulmane. Ailleurs, les policiers ont saisi de grandes quantités d’armes de tout type, dont des… lance-roquettes ! C’est dire le nombre d’armes de guerre en circulation (aussi faciles à se procurer que du cannabis).

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  • Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie

    Professeur émérite à l'Université de Paris XII, Rémy Prud'homme déclare auFigarovox :

    "[...] La distinction entre réchauffement et réchauffisme est plus importante. Le réchauffement est un phénomène physique, l'élévation des températures sur la terre, qui a été de 0,6-0,8 degrés au cours du XXème siècle, avec alternance d'augmentations et de diminutions, et qui est un objet d'études scientifiques. 

    Le réchauffisme est un phénomène social qui s'est construit à partir du réchauffement, et qui comprend une explication, des projections de castastrophes, la désignation d'un coupable - le CO2 - promu au statut d'ennemi public n°1, la mise en œuvre de politiques révolutionnaires.Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie identifiés par Hanna Arendt: un système monocausal, une révérence/référence à la science, le contrôle par des Etats, la lutte contre un ennemi unique, l'adhésion des masses. Bien entendu, le réchauffisme n'a pas le bilan abominable des idéologies analysées par Arendt: d'où l'appellation de mini-idéologie.

    Selon vous la climatologie est encore une science en formation, aux contours incertains...

    Le climat est un objet scientifique très complexe, largement ignoré jusque dans les années 1980. Pour que l'étude de cet objet devienne une science comme les autres, il faut beaucoup de temps (un demi-siècle, peut être) et beaucoup d'indépendance. La climatologie n'a eu ni l'un ni l'autre. Le thème a été pris en main par des organisations internationales et des des politiciens, qui ont créé une organisation à leur main chargée de «montrer le caractère anthropique du réchauffement»; trois ans plus tard, le GIEC remettait sa copie; la science avait parlé. [...]

    La COP21 sera évidemment un échec. L'objectif visé, décrété par le G8, est de diminuer de 50% les rejets de CO2 du globe d'ici 2050; c'est ça ou la fin du monde, comme on nous l'a assez seriné. La quasi totalité des pays en développement, qui rejettent actuellement bien plus de CO2 que les pays développés, ont affiché par écrit leur intention d'augmenter de beaucoup plus de 50% leurs émissions de CO2 d'ici 2030. Il sera amusant de voir comment les politiciens, les diplomates, et les médias vont s'y prendre pour présenter cet échec comme un grand succès. 

    Comment expliquer les anathèmes lancés sur ce qu'il est convenu d'appeler les «climato-sceptiques»? Le débat est-il encore possible? 

    Ces anathèmes sont faciles à comprendre. Les climato-crédules sont absolument persuadés de connaître, de détenir, et de défendre le Vrai et le Bien, et que leur croyance est la clé de la survie de l'humanité. Tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont donc dans le Faux et le Mal, et menacent la survie de l'humanité. Les réchauffistes se font donc un devoir moral de maudire et de faire taire les sceptiques. C'est la logique de l'inquisiteur. Ce n'est pas par méchanceté, qu'il torture le mécréant. C'est par bonté, pour le sauver des flammes éternelles.Evidemment, cette attitude ne prédispose pas au débat. Le climato-crédule n'éprouve pas le besoin de débattre, puisqu'il sait ; il éprouve au contraire l'envie de censurer, pour empêcher le doute et le mal de se répandre. [...]

    Pour chacun des rapports quinquenaux du GIEC, le pluriel est de mise. Il y en a en effet trois. Le rapport proprement dit, en trois volumes de 1500 pages chacun, assez indigeste, et que presque personne ne lit, qui est principalement écrit par des scientifiques (même si ceux-ci sont choisis par les gouvernements, et si des militants peu ou pas scientifiques se glissent parmi eux). Un rapport résumé, d'une centaine de pages, préparé conjointement par des bureaucrates et des scientifiques. Et un résumé pour décideurs d'une trentaine de pages, pratiquement rédigé uniquement par des diplomates et des militants, qui est le seul document effectivement lu. Dans ce texte, ce sont les gouvernements qui se parlent à eux-mêmes: ils s'écoutent en effet. Il arrive que ce résumé pour décideur contredise le rapport technique. C'est ainsi, par exemple, qu'un rapport technique écrit que l'aggravation des événements extrêmes n'est généralement pas prouvée ; son résumé sur décideur en parle comme d'une certitude, et c'est ce que médias et gouvernements en retiennent.

    [...] Le réchauffisme est une idéologie née, développée et répandue dans les pays riches: États-Unis, Royaume-Uni (Margaret Thatcher fut le premier leader politique converti), Allemagne, France, pays scandinaves. Le spectacle des G8 qui se réunissent, et qui décident - vous avez bien lu: décident - pas seulement pour leurs propres pays, mais bien pour l'ensemble de la planète, la réduction de moitié des émissions de CO2, sent son néo-colonialisme à plein nez. Pendant trop longtemps, le fossé entre pays riches et pauvres a été terrible, effrayant, et croissant. Depuis une trentaine d'années, il a enfin commencé à se combler. Aujourd'hui, les pays pauvres se développent plus vite que les pays riches. Contrairement à ce que beaucoup (le pape par exemple) pensent et disent, la misère, la faim, l'illettrisme, la maladie, la mort reculent partout, y compris au Bangladesh, en Inde, en Afrique. Au cours des 20 dernières années, la mortalité infantile (bon reflet des revenus, de leur répartition, de l'hygiène, de l'accès aux soins, de l'éducation des femmes, de la production de nourriture) a diminué de 70% en Afrique et de 50% en Asie. Si tout s'explique par le réchauffement, comme on veut nous le faire croire, alors: vive le réchauffement! Bien entendu, le combat contre la pauvreté, qui reste encore dramatique pour bien trop de millions de personnes, est loin d'être achevé, et doit rester notre première préoccupation. Il est la priorité des pays pauvres, bien avant le combat contre le CO2. La volonté des pays riches de réduire à tout prix les rejets de CO2 partout est donc en conflit avec la volonté des pays pauvres de se développer. Ce conflit est particulièrement aigu en matière d'électricité. Sans électricité, pas de développement. Et en Afrique ou en Inde, sans centrales à charbon, pas d'électricité. Au nom du CO2, les pays riches prétendent empêcher les pays pauvres de construire des centrales à charbon. Ils ont tous interdit à leurs agences d'aide, et aux banques de développement internationales qu'ils contrôlent, de prêter un sou à cet effet. Et en prime les ONG environnementales des pays riches s'opposent souvent aux barrages hydro-électriques. Laissons la parole à un Africain, Donald Kaberula, président de la Banque Africaine de Développement: «Les gouvernements occidentaux sont hypocrites; eux qui se sont enrichis avec les combustibles fossiles, disent maintenant aux pays africains: vous n'avez pas le droit de construire des barrages, ni des centrales à charbon, contentez-vous de ces renouvelables hors de prix. Les pays africains ne les écouteront pas». Avec d'autres mots, l'Inde dit exactement la même chose. On a là les germes d'un véritable et dramatique conflit qui va éclater dans les prochaines semaines à la COP21 à Paris."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html