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  • Le Jeu du prince

    Avertissement : Cet article est paru dans Le Lien Légitimiste n° 65 de septembre-octobre 2015 (page 5), dans la rubrique Les Libres Propos de Catoneo. Comme le signale l'intitulé de la rubrique, ces propos peuvent se démarquer de la ligne éditoriale du journal mais pas toujours. A la relecture, ce billet m'est apparu théseux, limite emmerdant au sens où l'entendait Hubert Beuve-Méry. Il entre en archives Royal-Artillerie avec les quatre autres déjà publiés sur le même thème¹ sur votre blogue préféré.

    Le jeu du prince se joue chez les royalistes et uniquement chez eux, les autres ne le connaissent pas, enfin, quelques-uns quand même peuvent nous surprendre à regretter la disparition du chef inaliénable de la Nation (sacré monsieur Macron, il leur a flanqué une belle frousse), mais généralement on ignore qu'il puisse s'agir d'un jeu. Celui-ci a de particulier qu'il se joue en solitaire et que son adversaire est l'avenir. Il se présente comme un échiquier sur lequel, au milieu de tous les autres, un pion est impossible à déplacer, le roi justement et il n'y a qu'une pièce du roi. Le reste est fait de tours, de chevaux, de soldats et de fous diagonaux. Chacun se reconnaîtra. Jouer contre l'avenir revient à jouer contre qui le gouverne, et quoi plus sûrement ne le fait que les lois. Les lois règnent sur l'avenir ; les rites et les règles sur le passé. Enfermé dans les Lois fondamentales du royaume, le roi du jeu n'a aucune liberté de mouvement au plan des principes qui commandent le choix qu'en firent les sages. Il ne saurait fuir, on ne peut l'inter-changer, l'escamoter au profit d'un choix plus commode, adapté aux temps, une figure plus aimable, plus capable, plus consensuelle, non ! C'est un roi dicté. Comme on le dirait chez les gueux : il faut faire avec !
    Les lois peuvent aussi ruiner l'avenir comme la Providence s'y essaie parfois. Que l'on se remémore la fin de l'Ancien régime et nous verrons qu'Elle préempta le meilleur pour laisser aux lois les trois autres, lois qui tranchèrent en faveur du plus faible comme si elles avaient souhaité que tout cela cesse ! Mais accuser les lois fondamentales d'aveuglement est une grande dispute que nous commencerons quand nous aurons terminé d'autres querelles qui minent le royalisme. Prenons-les pour le moment comme elles sont, fondamentales et sacrées.
    Le retour d'une monarchie sur les terres du vieux royaume disparu convoque bien plus de qualités chez l'impétrant désigné que n'en montrera jamais aucun honnête homme. Caractère trempé dans un tempérament d'exception, une éducation poussée, une formation spéciale à l'emploi futur sont indispensables. N'est pas roi qui veut, on l'oublie trop souvent, et dans les sphères dynastiques plus qu'ailleurs. S'il est impossible de déplacer ou de retirer le pion roi du jeu, gagner la partie revient à déplacer une grande part des responsabilités nées d'une restauration sur ses épaules. Dans le costume à la bonne taille, exprimant toutes les qualités de sa gouvernance, le prince régnant prendra toute la gloire des succès ; insuffisamment formé, trop dilettante voire sous-calibré dans la fonction, il demeurera le premier responsable d'une restauration échouée (pour la quatrième fois !). Vu d'où revient la France après deux siècles de chaos, on s'accorde à juger que les deux premiers titulaires d'une monarchie revenue doivent être irréprochables dans tous les compartiments du jeu, la compensation d'un défaut dirimant par le secours d'un Conseil privé exceptionnellement efficace ne pouvant intervenir qu'à compter du troisième.
    Alors il faut au prince se former à l'emploi et accepter le souci permanent d'éduquer sa progéniture à succéder, ce qui n'est pas particulièrement excitant dans une période préparatoire dont on ignore la durée qui peut être très longue. On souhaite pour ses enfants le bonheur et l'insouciance comme chez tout le monde, alors qu'on n'est plus tout le monde. A l'éducation heureuse il faut substituer le dressage. Ceux qui se disent héritiers des Quarante Rois ou ne consentent qu'à n'être seraient bien inspirés de jauger les prémices d'une usurpation par défaut de niveau et de mesurer les efforts supplémentaires pour y atteindre.

    Le dernier roi de France "sur-cultivé" fut le duc de Berry qui n'était pas particulièrement taillé pour le poste. Nous le disions plus haut. Bien que son précepteur, monsieur le duc de La Vauguyon, l'ait poussé en histoire, géographie, mathématiques, sciences, droit public, latin, grec, anglais, italien, allemand et escrime, sa pensée politique restera influencée par Fénelon à la demande de son père, et par les Lumières, la plus sûre façon de ruiner la charpente féodale qui tenait tout l'édifice. Ce bon roi Louis XVI, cultivé plus qu'aucun prince de son époque, n'était pas formé au métier de roi ; Choiseul du fond de son exil s'en désolera. Alors s'il faut assimiler les bases communes et engranger les connaissances les plus étendues comme tous les enfants de l'establishment, il sied quand on est prince d'apprendre en plus celles du gouvernement des hommes. Et ces matières sont des spécialités qui ne s'enseignent ni à l'université ni dans les écoles d'administration, mais dans le monde réel. C'est en ce sens que l'on promeut la supériorité de la monarchie qui tient son avantage de l'éducation précoce des princes à la fonction au sein de leur famille. C'est indéniablement spécial. Cet apprentissage particulier a aussi l'avantage de conférer progressivement une certaine autorité naturelle à l'élève qui se démarque de ses camarades d'étude quand il comprend le chemin d'exception sur lequel il avance.
    On peut citer quelques unes de ces spécialités : les finances internationales immergées brassent soixante-dix trillions de dollars par an et les produits dérivés dix fois plus, ce qui fait presque dix fois le PIB mondial ; on ne peut bouder ces réalités. Il faut en suivre l'impact économique, à défaut de ne pouvoir toujours le précéder. Les infra-stratégies des grandes puissances ne sont pas contenues dans les déclarations et programmes des gouvernements éphémères, ce sont des tendances de fond ; un prince ne peut les ignorer car tous les pays sont aujourd'hui interdépendants et les axes de plus grand effort des puissances sont rarement parallèles. Savoir sous quel angle les unes et les autres croiseront-elles le nôtre est primordial. Les marchés de denrées et matières premières règnent sur les conditions de vie des pays producteurs et touchent des milliards de gens, c'est une activité primordiale dans la globalisation capable de grands désordres, ses mécanismes doivent être maîtrisés pour en anticiper les effets, trop souvent nocifs. Il est d'autres domaines que l'on peut classer comme spécialités dans la formation au gouvernement des hommes, droit public international, géopolitique environnementale, gestion des démocraties ouvertes...
    Il n'est pas question ici de devenir expert dans ces choses supérieures, si l'on se souvient que l'expertise bouchent souvent la vision latérale par l'inclination naturelle à l'orgueil du savoir, mais on ne peut plus régner de nos jours sans être capable d'analyse des changements de son immédiat stratégique. Un chef d'Etat moderne ne peut plus déléguer le choix de ses orientations politiques à l'exégèse de ses conseillers. La décision est à prendre à la fin de l'exposé.
    Roi n'est pas une sinécure, et Louis XVI s'en plaignait quand dans son testament il interpellait son fils qui pourrait avoir le "malheur de devenir roi". Le seul apaisement est que nul n'y est contraint. L'op-out préalable, l'abdication existent. Prince n'est pas facile non plus, généralement certes, mais plus encore en situation d'accéder. Tant que les difficultés de la charge sont éloignées, les candidats se déclarent, pensant peut-être à une "rente" de situation en devenir et l'accès au balcon des acclamations, mais dans le tumulte probable de la restauration ils seront peu nombreux à briguer le poste jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Comme nous l'avons souvent dit sur Royal-Artillerie, nous le reconnaîtrons, le dernier debout à Paris au milieu des ruines fumantes de la démagogie écrasée sous le poids de ses mensonges et de son impécuniosité. Nul autre ne sera avant lui le premier à Reims à attendre l'onction car rien ne tombera du Ciel. Il faudra, messeigneurs, se construire à l'emploi pour se battre. Exercice passionnant quand on a de la marge.


    Le Lien Légitimiste
    2 Le Petit-Prix
    37240 La Chapelle Blanche Saint Martin

    (bimestriel exclusivement sur abonnement 30 €, service électronique à 10 €)
    (1) Quatre billets ont paru sur ce thème :
    - De l'Éducation des rois le 14.11.2008
    - Du bon sens capétien le 7.02.2012
    - Le Pentagone du prince le 7.09.2015
    - Spécialités du pentagone du prince du 5.10.2015

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • La France n'est pas une terre d'islam

    Faisant allusion à la célèbre citation de l'historien français Marc Bloch,

    "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération" (L'étrange défaite, 1940)

    Marion Maréchal-Le Pen a déclaré hier :

    "Qui n'a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n'est pas vraiment Français (...)

    Nous ne sommes pas une terre d'Islam, et si des Français peuvent être de confession musulmane, c'est à la condition seulement de se plier aux mœurs et au mode de vie que l'influence grecque, romaine, et seize siècles de chrétienté ont façonné. Chez nous, on ne vit pas en djellaba, on ne vit pas en voile intégral et on n'impose pas des mosquées cathédrales"

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pour les Français à nouveau tentés pas Nicolas Sárközy de Nagy-Bocsa…

    Nicolas Sarkozy a vanté son bilan en matière d’antiterrorisme : « J’ai été en charge de la sécurité de la France de 2002 à 2012. De 2002 à 2011, il n’y a pas eu un seul attentat en France. » Le président des Républicains choisit bien ses dates, puisque Mohamed Merah a perpétré ses attentats en mars 2012. C’est également sans compter les attentats en Corse.

    http://www.contre-info.com/

  • À la merci de l'islamisme turc

    Le battage insupportable autour de cette parlotte stérile, au nom ridicule de Cop21, a fait passer au second rang une rencontre infiniment plus importante pour l'avenir de nos pays, entre les dirigeants européens et le chef du gouvernement turc.

    Elle s'est conclue à Bruxelles en cette fin de semaine le 29 novembre. Elle n'a pu conduire à aucune solution concrète quant aux problèmes urgents à propos des flots incontrôlables de migrants, vrais ou faux réfugiés.

    En revanche des principes très graves ont été avalisés.

    Angela Merkel a caractérisé, sans peut-être s'en rendre compte, sa propre dérive personnelle. Celle, qui avait construit sa popularité en 2010 sur la répudiation du modèle multiculturel, a demandé tout simplement "que l'immigration illégale devienne légale". Sans doute croyait-elle définir la normalisation de la migration des peuples, expression par laquelle on désigne en allemand ce qu'on appelle en français les grandes invasions.

    Même l'éditorialiste du Monde l'a remarqué : la négociation se déroulait entre une Europe "désunie et velléitaire" et la Turquie. Elle a pris des aspects intolérables. Le gouvernement d'Ankara a littéralement tenté de tordre le bras à famille divisée des 28 États-Membres. Et, malgré toutes les réticences qu'exprimaient pour la plupart, ses interlocuteurs, il y est parvenu.

    "Le Monde" parle d'un "accord a minima et sans calendrier."

    Et certes, depuis 52 ans que le mirage de l'adhésion turque est agité, depuis bientôt 30 ans que la candidature officielle d'Ankara a été déposée, tout le monde devrait comprendre non seulement que la greffe ne peut pas être effectivement opérée, mais aussi que la conformité du régime turc avec les critères européens n'a cessé de se dégrader du fait de la lente mais comme inexorable poussée obscurantiste dans le centre de l'Anatolie et dans les faubourgs d'Istanbul, adossée à un régime de plus en plus autoritaire.

    L'erreur majeure imposée en 1993 par M. Juppé donnant, sans adhésion, le statut hybride de membre de l'Union douanière, fait de ce pays un partenaire incontournable. Sans avoir opéré les réformes exigées par l'Europe, ayant même reculé sur de nombreux terrains,non seulement il lui fait librement concurrence mais, mieux encore, il va obtenir de plus en plus de siéger dans ses conseils.

    La décision catastrophique de Mme Merkel en 2015 d'appeler ouvertement à un vaste remplacement de population permet au gouvernement turc de tirer parti des 2,2 millions de gens qui ont fui la guerre dans laquelle personne n'ose rappeler les responsabilités directes des nostalgiques de l'Empire ottoman au pouvoir à Ankara.

    Je rappelle à ce sujet que depuis l'été 2014 les révélations constantes des défenseurs turcs de la laïcité à propos des soutiens d'Erdogan aux djihadistes syriens en général et à Daech en particulier, sont passées sous silence dans notre pays.

    Nos dirigeants nous ont livrés de la sorte à la merci de cet État, qui retrouve le rôle qu'il joua pendant des siècles, et que l'on croyait pouvoir définitivement oublier, celui de l'ennemi prenant aujourd'hui le visage de l'islamisme.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Question turque et l'Europe" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondace en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Retrouver l'enregistrement de cette chronique sur le site de Lumière 101

    http://www.insolent.fr/

  • En 2005, le frère de Brahim et Salah Abdeslam détroussait les cadavres à Bruxelles

    Mohamed Abdeslam, le frère de Salah, a fait partie du gang des ambulanciers charognards, qui détroussaient des cadavres à Bruxelles. Le même Mohamed passait en boucle après les attentats sur toutes les télévisions pour défendre l’honneur de la famille.

    C’est décidément une bien belle famille que les Abdeslam. Avec deux frères impliqués dans les attentats meurtriers du 13 novembre et un troisième qui détroussait les cadavres qui étaient confiés à la société d’ambulances pour laquelle il travaillait. La police mettra à jour une véritable filière de détrousseurs de cadavres. Sept ambulanciers sont rapidement arrêtés et avouent avoir dépouillé entre 20 et 30 cadavres. L’information est relevée entre autres dans un article du site belge dh.be, qui vaut le détour.

    Le journaliste écrit benoîtement

    nous avions évoqué des dossiers liés à des stupéfiants et à des vols. Rien de bien grave en somme.
    Sauf qu’aujourd’hui, nous apprenons que Mohamed ne s’est pas rendu coupable de vols anodins.

    Bel état d’esprit… drogue et vol, pas de quoi fouetter un chat… le journaliste souligne d’ailleurs le laxisme de la justice belge, aussi effarant que celui que Taubira a élevé en France au rang des beaux-arts.

    La justice a été relativement clémente avec ces charognards puisque Abdeslam n’a pris que deux ans avec sursis. Un sursis dont ont bénéficié tous les ambulanciers qui ont été reconnus coupables sur toute la ligne.

    On appréciera au passage le « relativement », s’agissant de crimes particulièrement odieux…

    http://fr.novopress.info/195630/en-2005-frere-brahim-salah-abdeslam-detroussait-les-cadavres-bruxelles/

  • Zoom : Nicole Delépine - Tout ce que l’on vous cache sur la loi Santé de M. Touraine. (01-12-2015)

  • L’un des terroristes s’était entraîné légalement en France

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    L’un des assaillants du Bataclan s’était entraîné dans un stand de tir de la police
    L’enquête autour des assaillants du 13 novembre dernier n’en finit pas de livrer des surprises. Après nous avoir appris que certains des terroristes étaient arrivés par la filière syrienne d’immigration clandestine ou encore que d’autres étaient déjà connus des services de police pour différentes raisons dont radicalisation et tentative de départ vers la Syrie ou le Yémen, nous apprenons aujourd’hui que l’un d’entre eux s’était entraîné au tir de manière parfaitement légale. En effet, Samy Amimour, qui avait été placé sous contrôle judiciaire en 2012 après avoir tenté de rejoindre le Yémen, possédait une licence de tir de la Fédération française de tir pour la saison 2011/2012 et s’entraînait au stand de tir de l’Association nationale de tir de la police.

    Qu’est-ce que cela signifie pour les chasseurs et les tireurs sportifs ?
    C’est une nouvelle inquiétante pour tous les chasseurs, les tireurs sportifs et les citoyens soucieux de la liberté de posséder une arme. En effet, cette nouvelle pourrait avoir des répercussions graves pour ces catégories, tout d’abord en provoquant un tollé médiatique quant à la sécurisation des stands de tir, mais aussi en donnant du grain à moudre à l’argumentaire sécuritaire déployé derrière l’état d’urgence.
    En effet, certaines mesures de l’état d’urgence permettent à l’État de réquisitionner toutes les armes déclarées par les chasseurs et les tireurs sportifs bien que ces derniers aient plus souvent le profil de citoyens soucieux de leur sécurité, de leurs traditions et du respect des lois que le profil de bandits et de terroristes de cité armés jusqu’aux dents. Rappelons d’ailleurs que les restrictions autour de l’acquisition légale d’armes à feu sont nombreuses, et que les chasseurs et les tireurs sportifs sont soumis à un contrôle rigoureux de l’État. Néanmoins, ce nouvel élément pourrait pousser les pouvoirs publics à finir de désarmer légalement la population en utilisant l’état d’urgence.

    D’ailleurs, on parle de prendre certaines mesures à l’échelle européenne…
    En effet, la Commission européenne a déposé le 18 novembre des propositions pour durcir la législation en matière de détention d’armes. Ainsi, parmi les mesures proposées, on retrouve des amendements visant à rendre plus difficile l’acquisition d’armes à feu, augmenter la traçabilité des armes et échanger des informations à l’échelle européenne sur les détenteurs d’armes. En fin de compte, ce sont les citoyens soucieux du respect de la loi et de leur sécurité qui vont payer les politiques sécuritaires visant les terroristes et les criminels. Pendant que la population est désarmée par l’État, les criminels continuent à s’armer sur le marché noir.

    http://fr.novopress.info/