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Tepa - La dictature de la peur et de l'émotion- Meta TV 2/3
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Tepa - La dictature de la peur et de l'émotion- Meta TV 1/3
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Le sens de l’existence : fidélité, liberté, honneur, excellence
Ce sens est défini par les quatre mots-clés qui sont : les racines, la mission, la tenue et l’exploit. Hayek montre bien que nous n’avons créé ni notre langage, ni notre raison, ni note civilisation. Comment un individu pourrait-il créer ce qui le précède ? Nous avons donc, que cela plaise ou non, un héritage qui est constitutif de notre être. Sans cet héritage, comme on l’a vu avec les « enfants sauvages » perdus en forêt et élevés par des animaux, notre personnalité et notre raison même seraient inexistantes. — Par Ivan Blot, homme politique, philosophe, écrivain, essayiste.
On peut considérer que puisque nous avons un héritage, nous devons en remercier nos ancêtres et notre nation et ne pas être ingrats. Qui dit héritage dit histoire et l’homme pleinement homme a une « conscience historique » à l’inverse de l’animal.
Les racines de l’existence, la fidélité
Qui dit héritage et histoire dit donc « fidélité ». Les mots « foi » et « fidélité » ont une commune origine. Un homme « sans foi ni loi » est un homme à qui l’on ne peut pas faire confiance. Du point de vue éthique, la fidélité est donc une vertu fondatrice.
Mais il y a plus, car les traditions qui constituent notre héritage contiennent un savoir, une sagesse énorme sélectionnée par des siècles de pratique de millions d’hommes. Se priver de cet héritage en voulant faire table rase (tabula rasa) est donc un acte absurde et suicidaire. La sagesse des traditions est plus grande que celle de l’individu limité dans le temps et dans ses capacités rationnelles individuelles. L’orgueil individuel est donc stupidité. Les tentatives de tout refaire à nouveaux frais et d’éradiquer les traditions s’appellent historiquement des « révolutions ». Les révolutions permettent à la barbarie présente dans le cerveau primitif de l’homme de réapparaitre. C’est pourquoi elles mènent au sang et aux meurtres. L’homme a toujours le choix entre sauvagerie, barbarie et civilisation et la tâche de préserver et d’accroitre la civilisation n’est pas une tâche anodine, elle est vitale. Le rejet des traditions est en effet mortel, mort lente ou rapide selon les cas.
Ce qui fait la différence entre l’animal et l’homme, ce sont donc les traditions, elles-mêmes évolutives par petites touches à travers les événements historiques. Au mot racine, on peut donc associer le mot FIDÉLITÉ, condition même de la pérennité de la vie et de l’apparition de l’existence comme mode de vie spécifiquement humain.
La mission de l’existence, la liberté
Comme tous les philosophes existentiels l’ont compris de Pascal à Kierkegaard, de Nietzsche à Heidegger, l’homme peut mener une vie sans existence authentique et se laisser balloter de plaisirs fugaces en plaisirs fugaces. Il peut aussi refuser cette vie limitée au « divertissement » (Pascal) et mener une existence éthique (Kierkegaard). Il peut, comme l’écrit Heidegger, être simplement jeté dans le monde (il l’est toujours d’ailleurs au départ) ou « missionné ». C’est la conscience et le sentiment d’avoir une mission à réaliser sur terre qui distingue le plus l’homme de l’animal. Pour choisir cette mission, l’homme peut tenir compte ou non de ses racines, voire les rejeter au prix d’une énorme perte d’information. C’est en cela que l’homme est doué de LIBERTÉ.
Mais la liberté conduit, comme l’a écrit le tragédien grec Sophocle, sur le chemin du bien comme sur le chemin du mal. On peut choisir une mission de rebelle (Al Capone) ou de révolutionnaire (Pol Pot, Fouquier-Tinville). On peut aussi choisir une mission humanitaire et croire naïvement que le bien naît seulement du bien à l’encontre d’Héraclite qui proclamait l’unité des contraires. La réalité est que la paix créé la guerre et que la guerre créé la paix. C’est pour cela que le Christ dans Sa sagesse affirme ce qui peut paraitre scandaleux : « Je suis venu apporter non la paix mais l’épée ». On peut enfin estimer que la mission est de faire fructifier l’héritage de sa civilisation au lieu de la renier et s’engager sur la voie du dépassement de soi-même vers le bien, par des actes créateurs, où l’homme devient « co-créateur » du monde (Nicolas Berdiaeff). Le fait d’avoir une mission donne du sens à l’existence et la rend plus belle, ce qui n’exclue pas le tragique. Elle permet de s’élever sur le chemin qui va de la bête vers le héros. L’existence peut être comme disait De Gaulle : « sans caractère, morne tâche d’esclave, avec lui, jeu divin du héros ! »
La tenue, l’honneur
La mission, qui est liberté, vous contraint à la tenue, qui est devoir et discipline. La tenue est ce qui vous empêche de déchoir. Elle est associée au sens de L’HONNEUR. Le héros qui a le choix entre se planquer ou affronter un ennemi supérieur en nombre, a de la tenue, il est honorable. C’est pourquoi la condition militaire a toujours été honorée dans l’histoire. Il fallait autrefois faire le métier des armes pour pouvoir être anobli. Le proverbe « noblesse oblige » exprime ce sens de l’honneur. La noblesse ne mendie pas des « droits » mais revendique au contraire des devoirs. Elle permet ainsi à l’homme de sortir de lui-même, de cet égocentrisme de petit enfant car à l’intérieur de l’homme privé de lumière extérieure, il n’a que de la boue, comme l’a justement écrit feu le philosophe Jean-François Mattéi (si l’on entend par « boue » les pulsions incontrôlée du cerveau reptilien).
Nietzsche a écrit : « l’homme est une corde tendue entre la bête et le surhomme » où le surhomme selon lui, devait remplacer Dieu, qu’il croyait mort dans la conscience des hommes. En effet, sans l’idéal apporté par la « mission », la tenue disparait et l’homme régresse vers l’animalité ou vers la barbarie. Mais il est difficile à l’individu isolé, très faible qu’on le veuille ou non, de tenir son poste et sa mission, et de conserver la tenue, sans institutions extérieures pour le pousser à s’élever. L’homme a besoin de traditions, et dans ces traditions, il y a les institutions. C’est pourquoi, lorsque un peuple est vaincu, le vainqueur retire souvent au vaincu ses institutions et traditions propres. Il lui brise ainsi les reins.
L’exploit, l’excellence
Pourvu d’une mission, marque de liberté, et d’une tenue, donc du sens de l’honneur, la personne est appelée à accomplir des exploits. Cela peut être des actes héroïques mais cela peut aussi être des actes créateurs (les symphonies de Beethoven). Les actes en question sont aussi des actes d’amour : l’amour créé du nouveau, des êtres ou des œuvres. Sans amour, l’homme est condamné à la stérilité, dans tous les sens du terme, stérilité biologique ou stérilité culturelle. Pour qu’il y ait exploit, il est nécessaire de rechercher l’excellence, vertu majeure des anciens Grecs. Tout se tient : pas d’excellence sans tenue, capacité de se dépasser. Pas d’excellence sans une mission inspiratrice. Pas d’excellence sans puiser dans l’héritage immense des racines, des traditions. Racines, mission, tenue et exploits forment le quadriparti de l’existence. L’existence est plus que la vie.
Ivan Blot
Source : Institut Iliade
http://reconquetefrancaise.fr/le-sens-de-lexistence-fidelite-liberte-honneur-excellence/
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Royalistes, AU TRAVAIL !
LA CELLULE D’ÉTUDE, INSTRUMENT DE RECONQUÊTE
Quelle action politique pour notre XXIe siècle ? Loin des solutions faciles et artificielles, l’UCLF prône le travail, la persévérance, l’exemple ; bref : l’effort sur soi. En effet, peut-on sérieusement désirer réformer la société ― donc les autres ― sans commencer par se réformer soi-même ? Effort dans l’étude de ce qu’est la monarchie traditionnelle, pour mieux la faire connaître. Effort dans la prise de responsabilités au sein de la Cité, pour donner l’exemple d’une bonne autorité et la faire aimer. Efforts qui sont autant de conditions à la reconquête des esprits et des cœurs.
Quel est le programme politique des légitimistes ?
Avant de répondre il faut préciser deux points :
Ni l’Union de Cercles Légitimistes de France, ni Vive le Roy (sa bibliothèque), ne constituent des partis politiques. Le mot même de parti est aberrant si l’on pense que l’objet de la politique est le bien communde la Cité et non celui de l’une de ses parties. Nous nous demandons toujours par quelle alchimie mystérieuse, au soir des élections, à 20h00 très précisément, le candidat d’un parti se transmute en un instant ― du moins l’assure-t-il ― en « président de tous les Français » !!! Est-ce crédible ?
La démocratie fausse sournoisement les cartes car, avec son égalitarisme, tout un chacun est appelé à donner son avis sur des décisions politiques qui demanderaient à des experts des années de travail. La situation est analogue à celle d’un malade, qui au lieu de consulter un médecin, confierait sa santé à une assemblée égalitaire où la voix du spécialiste pèse autant que celles des ignorants ! En fait, c’est pire que cela : nous confions la santé de notre société à l’opinion, jouet de la propagande des idéologies et des féodalités financières. Si nous sommes royalistes, c’est justement pour ne plus faire de politique à un niveau qui n’est probablement pas le nôtre, pour que cet art difficile soit pris en main sérieusement par des ministres choisis par le roi pour leurs compétences, comme cela était le cas dans l’Ancienne France.
Dans ces conditions, il nous est impossible de proposer un programme politique à la manière d’un parti : nous n’avons ni une connaissance exhaustive de la situation, ni forcément le ou les remèdes, et nous nous méfions des « ya qu’à ».
En revanche, nous avons des principes d’action qui sont ceux de la monarchie traditionnelle. Entre autres :
- Restauration de l’autorité (de Dieu par le sacre et autres manifestations publiques, du roi, et de ses représentants, du prêtre, du père de famille), et reconnaissance publique de la dignité de toute personne qui travaille pour le bien commun.
- Promotion de la famille.
- Décentralisation, toujours dans l’esprit de responsabiliser les hommes pour les faire participer au bien commun : autonomie des provinces qui la désirent, constitution de corporations pour les métiers qui le souhaitent...
Mais alors, quelle action concrète proposez-vous ?
Tout d’abord soulignons que notre objectif n’est pas de faire une « contre-révolution », mais le contraire d’une révolution, autrement dit : partir de la situation actuelle et réformer progressivement la société, l’infléchir par le biais de lois, d’incitations, d’aides ...
Cependant, soyons réalistes : nous n’en sommes pas encore là.
Les sciences humaines nous révèlent l’instabilité d’un gouvernement qui n’a pas l’assentiment des élites du pays et celui d’une portion critique de population favorable.
Or l’esprit égalitaire a tout infecté, pire ! la démocratie a entretenu les intelligences dans l’illusion que le “TOUT, TOUT DE SUITE” était possible par le vote, sans autre effort que des campagnes électorales bien menées.
L’histoire montre qu’aucune lutte démocratique n’a jamais donné aux tenants du Droit naturel (catholiques, monarchistes... ) l’accès au gouvernement : nombreux sont ceux qui ont perdu leur âme et celles de leurs enfants pour ne l’avoir pas compris, et cela dans des conditions autrement plus favorables qu’elles ne le sont aujourd’hui (rappelons nous la triste affaire du Ralliement de l’Église à la République de Léon XIII).Aussi, est-il intéressant de nous pencher sur la façon dont la Révolution a triomphé en 1789.
À cette date les esprits étaient mûrs : ils avaient été travaillés pendant tout le siècle par ce que Augustin Cochin appelle les « sociétés de pensée » qui avaient envahi tout le Royaume.
Pendant un siècle nos adversaires avaient distillé sans relâche, au sein de petits groupes, la passion de l’égalité et l’horreur de l’autorité. Ce travail, s’il était secret ou au moins discret, fut titanesque tant par l’intensité que par la durée. Nombre de ceux qui l’avaient initié sont morts sans en avoir vu les fruits.C’est donc le chemin de la conquête des intelligences et des cœurs que les légitimistes proposent. Cette solution est certes austère, mais réaliste, honnête et s’impose comme un devoir :
- À la passion de l’égalité opposons la raison, d’où la nécessité de l’étude.
- À la haine de l’autorité opposons l’amour en commençant par nous réformer nous-mêmes : là où nous vivons, prenons des responsabilités, donnons l’exemple d’une autorité bienveillante, ferme mais humble, soucieuse du bien commun, et elle même soumise à son autorité immédiate.
Pour utiliser la raison il faut apprendre ; pour aimer la monarchie et la faire aimer, il faut la connaître ; l’étude est donc incontournable.
L’UCLF propose la multiplication de cellules d’étude sur tout le territoire.Il s’agit ni plus ni moins que de rendre la monarchie traditionnelle familière et désirable à nos contemporains, de leur en montrer l’harmonie, la beauté, la bonté, la nécessité par la raison et par l’exemple.
Qu’est-ce qu’une cellule d’étude ?
Contrairement à une société de pensée dont l’objet est d’élaborer une vérité commune aux membres, la cellule d’étude a pour objet la soumission au réel par l’étude de ce qui est : le meilleur service que nous pouvons rendre à la vérité est de ne pas la travestir.
Il s’agit de former des royalistes autonomes et responsables, capables d’apporter des réponses à des situations concrètes à la lumière de bons principes.
Au début, deux ou trois personnes suffisent à former une cellule ; plus tard, on peut élargir le groupe par cooptation à six ou dix mais pas plus. Au delà, certaines personnes ont du mal à prendre la parole.
Le responsable de la cellule est de préférence le fondateur (ou la fondatrice) ou l’autorité désignée par le président de cercle (quand celui-ci existe déjà).
Lorsque les membres sont suffisamment formés (au moins 2 ans si les réunions sont régulières), ils quittent la cellule pour en former de nouvelles ou agir dans le cadre d’un cercle.
En quoi consiste une réunion de cellule ?
Une fréquence d’au moins deux réunions par mois est nécessaire pour obtenir des résultats satisfaisants
Une séance dure aux environs de 2 heures (bien essayer de s’en tenir à cette durée car des séances trop longues risquent de décourager certains membres).
Même si plusieurs membres de la cellule ne sont pas croyants, il est bon de se reconnaître soumis au principe d’autorité, en commençant la réunion par une prière à Dieu, Source de l’autorité. De même, il est souhaitable de placer la cellule sous la protection d’un saint patron.
En première partie (environ 15 à 20 min) on peut faire une petite revue de presse ou/et communiquer des informations, de préférence locales (Les membres de la cellule vivent dans un milieu bien concret).
La seconde partie consiste à faire la lecture commentée d’un texte. Pour des débutants, on peut tout à fait se contenter d’une lecture simple.
Le site viveleroy.fr rassemble des documents facilement imprimables à partir de votre navigateur et qui sont autant de supports à l’étude en cellule. Mieux ! l’UCLF propose un programme d’étude en trois cycles à cette page.
S’efforcer d’entretenir une ambiance amicale et sereine : chasser l’orgueil, pas de compétition, mais le souci permanent d’expliquer ou de chercher si on n’a pas immédiatement la réponse. Quand cela est nécessaire, il ne faut pas hésiter à se reprendre mutuellement, tant sur la forme que sur le fond, en veillant à donner les explications avec tact et charité, et toujours en respectant l’autorité.
La méthode est-elle efficace ?
Depuis vingt ans, cette méthode a fait ses preuves : si elle est peu valorisante dans un premier temps et demande de la persévérance, elle est formidablement efficace. Les progrès sont sensibles dès la première année. Elle permet en outre de nouer de solides amitiés.
Plusieurs textes du site Vive le Roy ont ainsi été écrits par des membres de cellules.Les cellules d’étude légitimistes ont d’abord été cantonnées dans l’Ouest, berceau de leur fondation. L’outil internet permet maintenant leur essaimage à l’ensemble du pays. La multiplication des études augure donc des fruits abondants d’ici à quelques années...
... à la Grâce de Dieu.
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« La peur comme argument »
Reprenant à son compte une campagne initiée par la gauche britannique, le Premier ministre britannique David Cameron s’est emparé d’un nouveau thème : la lutte contre les discriminations. Il entend remédier à la sous-représentation des minorités ethniques dans les universités – les statistiques du même nom sont autorisées au Royaume-Uni - en les obligeant à publier les profils de leurs candidats à l’admission. C’est -à-dire le le sexe, dénommé «genre» en novlangue politiquement correct, l’ethnie et l’origine socio-économique des postulants. Une démarche démagogique et simpliste ? Le Figaro rapporte ce jugement de «Wendy Piatt, la directrice générale duRussel group, un réseau de 24 universités d’élites britanniques», qui souligne assez logiquement que «les inégalités sociales existent déjà avant qu’un enfant ne débute sa scolarité», sachant que «les établissements ont déjà investi beaucoup de temps, d’efforts et de ressources pour renforcer la mixité des étudiants.» Mais ce combat là n’est pas celui qui inquiète le plus les grands médias, qui s’inquiètent de la permanence de la fièvre anti bruxelloise chez nos voisins d’outre-Manche. Pressé par l’électorat conservateur et eurosceptique, David Cameron avait promis lors de la campagne qui avait vu son élection à la tête du gouvernement d’organiser un référendum sur une sortie de l’Europe. Une perspective de «Brexit» (pour «British exit») contre laquelle s’était dressée la City et certains milieux d’affaires.
En octobre dernier, dans son discours de clôture du congrès annuel des tories, David Cameronavait dénoncé une UE «trop autoritaire, trop interventionniste», affirmant qu’il n’avait «aucun attachement romantique à l’Union européenne et à ses institutions». Il avait redit sans surprise son souhait d’un «Royaume-Uni plus grand est un pays puissant dans le monde, avant d’ajouter, sur un mode plus ambigu, que « cela devrait aussi signifier puissant en Europe», « le plus grand marché unique du monde». Il promettait aussi de «batailler durement dans cette renégociation, de manière (…) à obtenir un meilleur arrangement».
Qui pourrait l’en blâmer ? N’est-ce pas ce qu’un peuple est en droit d’attendre d’un gouvernement en charge de la défense de ses intérêts ? Pourtant, l‘ancien diplomate Christian Lambert le soulignait sur le site des quatre vérités, « Dès que l’un des 28 pays de l’UE s’efforce de préserver ses intérêts par une politique de fermeté et de bon sens, il est dénoncé par Bruxelles comme fasciste. Et la presse de gauche le stigmatise sans concession. La Hongrie de Viktor Orban est ainsi mise à l’index, comme la Pologne et son nouveau gouvernement, pourtant démocratiquement élu… »
Certes M. Cameron ne suscite pas au sein du microcosme autant de rejet que les dirigeants des deux pays précités. Il est vrai aussi que sa sincérité est mise en doute. Il n’a pas dissipé les doutes du camp eurosceptique qui craint une capitulation du Premier ministre conservateur, dissimulée derrière quelques concessions symboliques, de façade, obtenues de « l’Europe ». Au nombre de celles-ci (leur application réelle est d’ailleurs sujette à caution par les souverainistes anglais), figurent la possibilité de stopper certains projets législatifs de la Commission européenne. Ou encore un meilleur contrôle de l’immigration intra européenne, notamment des travailleurs de l’Est. Cette «migration » là n’apparait pourtant pas la plus problématique lorsqu’on se promène dans les villes du royaume de sa très gracieuse majesté…
Dans le climat de fronde contre les oukases européistes, l’économiste Jacques Sapir a accordé un long et intéressant entretien accordé au Figaro le 29 janvier, à l’occasion de la sortie de son dernier livre «Souveraineté, Démocratie, Laïcité »…Il ne ménage pas, comme à son habitude ses critiques contre la pensée unique bruxelloise, les partis du Système, des républicains à Mélenchon, lamarchandisation des corps, les réformes désastreuses de l’Education dite nationale…
Il n’épargne pas non plus totalement le FN, citant au nombre de ses critiques «un discours (frontiste) qui n’assume pas toutes les conséquences de sa revendication d’une souveraineté monétaire en matière d’organisation de l’économie », la «préférence nationale dans les emplois du secteur marchand», «le rapport (du FN) à la laïcité et à l’islam», ses désaccords avec «les positions de type identitaires…» Autant de sujets sur lequel l’argumentation de l’économiste n’apparait pas forcément comme la plus solide, la plus étayée, la plus convaincante.
Pour autant, M. Sapir rappelle aussi, à notre sens très justement, le terrorisme intellectuel qui règne en France autour de la question de la monnaie unique. Si «les Français sont effrayés (par la fin de l’euro), il faut bien dire que tout est fait actuellement pour les effrayer. On ne compte plus les déclarations à l’emporte pièce, que ce soient celles de hiérarques du parti dit socialiste ou des amis de Monsieur Sarkozy, qui ne sont faites que dans le but d’effrayer le chaland. A cela il ne peut y avoir qu’un seul remède, c’est le débat démocratique.»
« Dans ce débat, on pourra montrer pourquoi l’euro provoque aujourd’hui une crise à l’échelle du continent européen, pourquoi les solutions que l’on veut y apporter ne sont pas viables, et pourquoi les Français ont tout à gagner d’une dissolution de l’euro. Dans ce débat, les Français pourront mesurer le nombre d’économistes qui se sont prononcés contre l’euro. Ils pourront voir que la rigueur intellectuelle et l’honnêteté sont du côté des opposants à l’euro et que les partisans de la monnaie unique n’ont que la peur comme argument. Les partisans de l’euro sont enfermés dans un discours de nature religieuse, voire sectaire, qui leur impose de présenter la fin de l’euro comme l’équivalent d’une mort. Ce discours ne pourrait résister à un débat réel. Mais c’est aussi pourquoi je pense l’élite actuellement au pouvoir, qu’elle soit celle dite socialiste ou qu’elle soit celle que l’on trouve chez certains ex-UMP, ne veut sous aucun prétexte d’un débat démocratique sur l’euro.»
Un débat démocratique, un débat de clarification nécessaire aussi, qui lui, a cours au FN, et dans lequel Bruno Gollnisch prendra toute sa part.
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Des tonnes de viande halal périmées chez un grossiste à Vénissieux
A défaut de trouver des caches d’armes, certaines perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence peuvent amener à des découvertes tout à fait explosives.
Les faits remontent au 25 novembre mais la révélation est tombée samedi 30 janvier. La police du Rhône a trouvé cinq tonnes d’ailes de poulet marinées, piquantes et surtout… périmées depuis fin juillet 2015. De plus, les aliments en provenance d’Espagne, avec le label halal, n’étaient même pas conservés à la température conforme aux normes.
La société Halal Tradition située à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, avait déjà été condamnée en 2013 à une amende de 10 000€ pour le même méfait. En mars 2015, 73 cartons de viande dont la date était dépassée avaient également été découverts lors d’un contrôle de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), rapporte le quotidien lyonnais Le Progrès.
Le propriétaire a reconnu avoir acheté la viande en limite de date puis l’avoir revendu à des commerçants dans plusieurs départements. Il comparait au tribunal le 7 juin pour infraction à l’hygiène et pour l’installation un système de vidéosurveillance sans autorisation.
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1453 : Fin de la guerre de Cent ans
Pas à pas, Charles VII force l'Anglais à rentrer chez lui. Tandis qu'il lui reste à reconquérir la Guyenne, la rencontre finale a lieu sur la Dordogne le 17 juillet.
Sa victoire lui permettra de mettre fin à la guerre de Cent ans.
Cette année-là, la trente et unième de son règne, Charles VII, cinquante ans, en reprenant la Guyenne, mettait fin à la guerre de Cent ans. On a trop souvent médit de ce roi, le taxant d'ingratitude à l'égard de sainte Jeanne d'Arc, laquelle, le retirant du fin fond du gouffre, lui avait permis d'être sacré à Reims le 17 juillet 1429 et de reprendre ainsi, fort de sa légitimité affirmée et affermie, la lutte contre les Anglais toujours trop présents sur le sol de France.
L'oeuvre de Jeanne
On ne saurait nier que l'arrestation de la Pucelle par les ennemis avait jeté dans les armées royales un découragement profond, d'autant plus cruel pour le roi que le procès qu'intentait à Jeanne une assemblée ecclésiastique, avec la complicité de l'évêque félon Cauchon et de l'université de Paris, donc avec les apparences de la légalité, le visait personnellement. À cela s'ajoutait le fait que Paris était toujours aux mains de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, allié des Anglais.
Charles VII avait peu de moyens pour mener la grande politique qu'il eût fallu. Il n'en continua pas moins l'oeuvre de Jeanne, laquelle n'avait pas apporté le salut mais seulement remis en place l'instrument du salut. Le reste devait encore être gagné : "Aide-toi, le Ciel t'aidera"...
Le roi reconquit bientôt les territoires du Nord. Son rapprochement, tant souhaité par l'héroïne, avec le duc de Bourgogne, effaçant quelque peu dès 1435 (traité d'Arras) une animosité sanglante de trois générations entre descendants de Charles V, fut un succès pour l'unité nationale.
Car tout en forçant pas à pas, mais prudemment, l'Anglais à rentrer chez lui, Charles VII s'appliquait à restaurer la France ruinée par la douloureuse incapacité de son père Charles VI. Les décennies d'après 1430 virent un remarquable redressement des finances grâce à l'aide avisée du financier berrichon Jacques Coeur, nommé grand argentier en 1440, puis membre du conseil du roi deux ans plus tard. On ne peut ici passer sous silence le rôle de la riche belle-famille du roi, son épouse Marie d'Anjou, sa belle-mère Yolande d'Aragon, ni celui d'Agnès Sorel, splendide maîtresse de Charles VII...
Pour accomplir un véritable redressement il importait que fût rétablie l'intégrité du territoire national. Paris avait été repris sans trop de difficultés en 1436. Furent peu à peu libérés Dieppe, Eu, Aumale... Puis en 1449, Charles VII put commencer une grande offensive sur la Normandie qui aboutit à la victoire de Formigny (15 avril 1450). En vrai Capétien, entrant dans Rouen - c'était tout un symbole ! - il accorda des lettres de rémission et déclara maintenir les libertés et franchises des villes.
Parvenu dans la ville même du procès et de l'immolation de 1431, il put enfin entreprendre de faire éclater la vérité sur Jeanne : il s'empressa alors de confier à Guillaume Bouillé, membre de l'université de Paris, le soin de faire interroger les témoins. Un procès de réhabilitation qui devait aboutir entièrement dès 1456.
La bataille de Castillon
Restait à reconquérir une province où les Anglais se croyaient chez eux depuis trop longtemps : la Guyenne. Le 17 juillet 1453 la rencontre finale eut lieu à Castillon sur la Dordogne entre 6 000 soldats français commandés par le maître de l'artillerie Jean Bureau et 4 000 soldats anglais commandés par John Talbot. Les Français perdirent une centaine d'hommes, les Anglais 4 000... Comme à Formigny, le canon joua un rôle décisif. Aussitôt après, les villes gasconnes se rendirent, dont Bordeaux le 17 octobre.
C'en était fini pour longtemps des prétentions de la Maison anglaise de Lancastre au trône de France. La guerre dite de Cent ans était close. Crécy, Poitiers, Azincourt étaient effacés ! Seule la ville de Calais restait anglaise.
Charles VII, la paix rétablie, entreprit avec une autorité non de contrainte mais d'attraction de limiter les pouvoirs des grands féodaux en créant les parlements locaux (cours de justice). Il créa les premiers offices, embryon de la fonction publique, soutint la prospérité économique et orienta le commerce extérieur en direction de la Méditerranée (la Renaissance n'était pas loin...). Comme l'écrit le duc de Lévis Mirepoix, Charles VII, qui devait mourir en 1461, « a rendu le sang libre aux veines de la France et rétabli dans ses destinées le beau royaume blessé que Jeanne d'Arc avait remis entre ses mains ». Le turbulent dauphin Louis allait hériter d'une heureuse situation quand il deviendrait Louis XI.
L'Histoire n'est jamais de tout repos. 1453 vit la délivrance de la France, mais en même temps, de l'autre côté de l'Europe, la prise de Constantinople par les Turcs...
Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 1er au 14 avril 2010
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Pour le roi à venir | Par Pierre Hillard.
"Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation."
L’assassinat du roi Louis XVI était une rupture nécessaire afin d’instaurer un contre-modèle au baptême de Clovis. En remplacement du lieutenant du Christ, intermédiaire entre le Ciel et ses sujets, le nouveau système issu de 1789 instaurait un paradigme rompant ce lien au profit d’un nouveau Décalogue – les droits de l’homme, fruit du maçonnisme -, principe inspiré du judaïsme talmudique dans le cadre d’un noachisme ou « catholicisme d’Israël » en formation, selon l’expression du rabbin Elie Benamozegh.
Cette bascule fondamentale prit du temps. La Renaissance et la Réforme préparèrent les esprits en faveur de la promotion de l’homme appelé à être son propre maître, sa propre loi, son propre juge. Cet esprit naturaliste s’épanouit au siècle des Lumières, contaminant jusqu’au sommet du royaume les élites du pays. Louis XVI n’échappa pas à cette refonte des mentalités. Cet homme intelligent et cultivé, comme l’ont prouvé les travaux de Paul et Pierrette Girault de Coursac, était aussi le fruit de plusieurs générations d’esprits contaminés par un idéal philosophique d’inspiration maçonnique. Comme le rappelle Mgr Delassus dans La Conjuration antichrétienne, l’aumônier du roi Louis XVI, l’abbé de Vermondans, était officier du Grand Orient de France.
De profondes réformes politiques s’avéraient nécessaires et le monarque en était parfaitement conscient. Cependant, le passé pesait lourd en la personne du père de Louis XVI, lui-même héritier des idéaux de Saint-Simon et de Fénelon. Ce dernier était d’ailleurs le précepteur du duc de Bourgogne, arrière-grand-père de Louis XVI. Ces personnages défendaient une monarchie idéalisée mettant à l’honneur une féodalité aristocratique toute-puissante encadrant et soumettant le pouvoir royal. Les Parlements, représentant cet idéal dont le pouvoir judiciaire et législatif avait bloqué une grande partie du règne de Louis XV, avaient finalement été cassés et réorganisés par ce roi quatre ans avant sa mort en 1774. Leur rappel par le jeune Louis XVI permit le retour d’une féodalité aristocratique toute-puissante et revancharde qui bloqua toute réforme souhaitée par le monarque. Dans sa préface accordée à Herbert Van Leisen, Mirabeau et la révolution royale, Jacques Bainville n’hésite pas à écrire : « […] On s’explique ainsi ce que la politique de Louis XVI eut de décousu et d’irritant, de déconcertant et de contradictoire. Ce fut aussi puérilement réactionnaire que puérilement progressif. »
Outre ces principes contraires aux intérêts de la monarchie, Louis XVI était marqué psychologiquement par sa mère, Marie-Josèphe de Saxe. Celle-ci était la fille d’Auguste III de Pologne, qui fut le parrain de Jacob Frank, juif faussement converti au catholicisme, et dont l’idéal à la tête de sa communauté était la « rédemption par le péché » (le frankisme). Cette perversion de l’âme doublée de l’esprit des Lumières propre au XVIIIe siècle contamina la cour de Pologne dans laquelle baignait la mère de Louis XVI. Malgré sa droiture d’intention, cette femme transmit à ses enfants une mentalité libérale conduisant à un amoindrissement de l’idéal monarchique hérité du baptême de Clovis et rappelé par sainte Jeanne d’Arc lors de la fameuse « triple donation » (Christ vrai roi de France). Tout ce passif entrait en opposition avec les grâces accordées lors du sacre à Reims, provoquant une forme de court-circuit dans le psychisme et l’âme de Louis XVI.
Le martyre du roi épura tout cet héritage toxique et, le 21 janvier 1793, ce fils de Saint Louis alla droit au Ciel. Alors que la France s’enfonce dans les tourments conduisant à la mort de sa civilisation, que les cœurs haut placés soient assurés du renouveau en se rappelant cette phrase d’espoir du pape saint Pie X, le 29 novembre 1911 : « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation. »
Pierre Hillard
19 janvier 2016
Docteur en science politique et essayiste
Billet initialement publié sur Boulevard Voltaire. -
Quel avenir pour le CNIP ?
Bruno North a été élu à la tête du CNIP. Minute s'interroge :
"[...] Quelle ligne politique North suivra-t-il ? Maintiendra-t-il ce qu’il reste du CNIP dans le giron des Républicains ? Le rapprochera-t-il du Front national avec lequel il avait engagé des pourparlers ainsi que l’a relaté notre confrère du « Monde », Olivier Faye : « M. North a en effet rencontré le secrétaire général du parti d’extrême droite, Nicolas Bay, et le directeur de cabinet de Marine Le Pen, Nicolas Lesage, au lendemain des élections régionales. »
La photo que nous publions ci-dessus est en tout cas stupéfiante, surtout quand on se remémore le scandale qu’avait créé la révélation de relations amicales entre des jeunes de l’UMP et des jeunes du FN : on y voit North (au centre) bras dessus bras dessous avec le sénateur Roger Karoutchi (à sa droite), qui est un proche de Nicolas Sarkozy, et avec Daniel Philippot, le colistier de Marion Maréchal !"