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  • La Lettre d’Allemagne – N°7

    Dernières nouvelles : notre correspondant de Hambourg nous donne deux informations de ce  jour :

    – Selon Die Welt, la Bavière aurait pris toutes les dispositions pour fermer les frontières en quelques heures. 25.000 migrants marchent vers la frontière macédonienne depuis Athènes (FAZ). La route est pourtant fermée …
    – Sur NDR Info (*) on évoquait ce matin l’état de préparation de l’Italie, face à la vague de migrants qui s’annonce, depuis la côte africaine et, de nouveau, albanaise : c’est de là, en effet, que devraient tenter de joindre l’Europe occidentale les migrants bloqués en Grèce.
    La fermeture du col du Brenner – cette fois-ci, c’est l’Autriche qui ferme … – devrait logiquement détourner le flot vers Nice : bienvenue en France, pourront dire en chœur messieurs Cazeneuve et Estrosi.


    Trois élections

    A bientôt deux semaines de trois élections capitales aux parlements du Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de Saxe-Anhalt, la position de la chancelière fédérale sur la scène intérieure est plus compliquée que jamais.

    Au pays de Bade, le Vert, conservateur et catholique Winfried Kretschmann pourrait ravir ce bastion de la CDU – elle préside à Stuttgart depuis 1952 – à la barbe de Guido Wolf, homme-lige de Merkel, tandis que le SPD cherche désespérément à maintenir une distance de sécurité vis-à-vis de l’AfD (Alternative für Deutschland) : les derniers sondages placent CDU et Verts au coude-à-coude à 30%, le SPD à 15% et l’AfD à 10%, le parti Libéral (FDP) et le parti de Gauche (Die Linke) se battant pour éviter la disparition (seuil à 5%).

    Kretschmann a visiblement séduit nombre de sympathisants de la CDU, en montrant plus d’empressement que Wolf à soutenir la politique de Merkel sur les migrants. C’est donc plutôt à l’AfD qu’il faut chercher les sympathisants disparus du SPD. Une chose est certaine : la seule coalition bicolore possible sera verte et noire (couleur de l’Union CDU/CSU). En théorie, une coalition tricolore est possible, mais hautement improbable et clairement instable. Le SPD devrait, selon toute vraisemblance, se contenter d’être la première force d’opposition dans la nouvelle assemblée.

    En Rhénanie-Palatinat, le SPD, actuellement aux affaires, devrait céder sa place à la CDU de Julia Glöckner, vice-présidente du parti. Les deux formations politiques y totalisent environ 70% des intentions de vote, et seront contraintes à la « Grande Coalition », aucun supplétif habituel – Verts ou FDP – n’alignant des effectifs suffisants pour aider l’un des deux gros à atteindre la majorité absolue. L’AfD devrait, là aussi, faire son entrée au Landtag, à un niveau comparable aux Verts.

    Mais c’est en Saxe-Anhalt que s’annonce le coup de tonnerre, avec une AfD qui pourrait tutoyer la barre des 20%, et un SPD, là encore en difficulté, qui voit se profiler le spectre d’une quatrième place à 15%. L’érosion lente mais régulière de la CDU, qui reste la première force politique du Land, à 30%, et la bonne tenue de Die Linke, qui se maintient au-dessus de 20%, compliquent singulièrement la situation : on ne peut aujourd’hui exclure l’absence de majorité de gouvernement au soir de l’élection, si les Verts ou le FDP parviennent à franchir le seuil des 5% et à entrer au parlement d’un Land que l’on présente volontiers comme la « Silicon Valley » de l’Allemagne. La « Grande Coalition », de toute façon inéluctable, ne suffirait pas alors à assurer la majorité absolue. Elle se trouvera confrontée à une opposition encore jamais vue – 40% – de partis « hors-système ».

    Ce que les Allemands vont découvrir à cette occasion, c’est aussi que la « Grande Coalition » devient leur horizon politique pour l’instant indépassable – à l’exception notable du Bade-Wurtemberg, où la CDU va être victime d’un hold-up politique. Et leur inquiétude devant l’incapacité de l’exécutif fédéral à juguler le flot des migrants ne devrait pas s’en trouver apaisée.

    Angela Merkel sortira affaiblie de ces élections : directement, à Stuttgart, où Wolf devrait prendre acte de la perte d’un quart de son électorat en cinq ans, comme à Magdeburg, et indirectement, du fait du recul général de son partenaire de coalition, le SPD de Sigmar Gabriel. On voudra bien se souvenir ici que les plus fervents soutiens de la chancelière se trouvent aujourd’hui au SPD et chez les Verts, bien plus qu’au sein de son propre parti. La montée, lente mais régulière de l’AfD, à l’ouest, et son enracinement – qui reste à confirmer, mais qui constituerait une nouveauté par rapport à la séquence éphémère des « Republikaner » des années 1990, en lien avec les migrations générées par les soubresauts de l’ex-Yougoslavie – au sein d’une couche moyenne négligée et méprisée, sera également comptée à son passif.

    Il reste pourtant à la chancelière une petite chance de renverser la tendance et de faire mentir les sondages, avec le sommet UE/Turquie du 7 mars prochain : nul doute qu’elle s’y emploiera activement à obtenir d’Erdogan qu’il tienne ses engagements – cela ne devrait pas convaincre grand monde. Bien plus sûrement, elle devrait profiter de la fermeture des frontières sur ses marches méridionales : en réalité, les effets en sont déjà perceptibles en Bavière. Elle pourra alors remercier le chancelier autrichien et le premier ministre hongrois… et voler au secours de son nouvel ami d’Athènes.

    François Stecher
    26/02/2016

    Note :

    NDRLa Norddeutscher Rundfunk est un organisme de droit public basé à Hambourg, membre de l’ARD. Il s’agit du service public audiovisuel pour les Länder de Basse-Saxe, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Schleswig-Holstein et la ville-État de Hambourg.

    Revue de presse

    • Crise des réfugiés / Allemagne

    FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) – 22.02.16 – Collier, économiste spécialiste du développement
    « La politique des réfugiés de Merkel est condamnable »

    L’économiste doute de la volonté de s’intégrer des réfugiés. Il dit que l’Allemagne ne sauve pas les bons.
    http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/paul-collier-ueber-angela-merkels-fluechtlingspolitik-14068937.html

    FAZ – 24.02.16 – Crise des réfugiés
    77% des migrants arrivés en janvier n’avaient pas de papiers d’identité
    L’immense majorité des réfugiés qui arrivent en Allemagne n’a pas de papiers valides. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, il y a une bonne raison à cela.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-77-prozent-der-migranten-im-januar-ohne-ausweispapiere-14087731.html

    FAZ – 25.02.16 – « Une hypothèse purement technique »
    Le gouvernement table sur 3,6 millions de réfugiés d’ici 2020
    Personne ne peut oser aujourd’hui un pronostic sérieux. Ainsi, le gouvernement fédéral table globalement sur un demi-million de réfugiés par an. Actuellement, les « remigrants » afghans sont récompensés avec 700 euros.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/deutschland-rechnet-mit-3-6-millionen-fluechtlinge-bis-2020-14089561.html

    FAZ – 24.02.16 – Jugement après les agressions de Cologne
    Ne pas perdre la vue d‘ensemble
    Il faut saluer le premier jugement en lien avec la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. Pourtant, la crise des réfugiés ne sera réglée ni par des sanctions pénales ni par un effort sur les expulsions. Un commentaire.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/urteil-nach-koelner-uebergriffen-den-blick-fuers-ganze-nicht-verlieren-14088091.html

    Die Welt – 25.02.16 – Délits et crimes de migrants
    Un accident provoqué par un raton-laveur est-il plus important qu’un coup de pied donné à une femme enceinte
     ?
    La police de la Hesse renonce à diffuser des rapports sur la criminalité des réfugiés « faute d’intérêt manifesté par le public ». Au lieu de quoi on rend compte d’incidents de moindre importance. Le ministre de l’Intérieur est en difficulté.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152633768/Waschbaer-Unfall-wichtiger-als-Tritt-gegen-Schwangere.html

    • Elections, sondages & opinions

     Die Welt – 21.02.16 – Politique des réfugiés
    Wolf et Klöckner perdent patience avec Merkel
    Les candidats têtes de liste de la CDU dans le Sud-Ouest redoutent de perdre des voix du fait de la politique des réfugiés de Merkel, et l’expriment ouvertement dans une déclaration commune. Le SPD et les Verts prennent la défense de la chancelière.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152482809/Wolf-und-Kloeckner-verlieren-ihre-Geduld-mit-Merkel.html

    Die Zeit – 22.02.16 – Politique des réfugiés
    Les candidats têtes de liste de la CDU demandent un contingent journalier
    Julia Klöckner et Guido Wolf prennent position contre la politique des réfugiés d‘Angela Merkel. Sigmar Gabriel, patron du SPD, leur reproche d’affaiblir l’autorité de la chancelière.

    http://www.zeit.de/politik/2016-02/fluechtlingskrise-julia-kloeckner-guido-wolf-tageskontingente-merkel

    FAZ – 22.02.16 – Sondages sur les élections aux Landtage
    Seule l’AfD progresse
    Les élections aux Landtage pourraient se transformer en vote de protestation. Selon un très récent sondage, en Saxe-Anhalt l’AfD distance le SPD. A Mayence et Stuttgart, l’écart diminue.
    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/umfragen-zu-landtagswahlen-nur-die-afd-legt-zu-14083860.html

    Die Welt – 22.02.2016 – Sondage électoral
    L’AfD dépasse le SPD pour la première fois en Saxe-Anhalt
    Environ trois semaines avant les élections au Landtag de Saxe-Anhalt, l’AfD devance le SPD. Même dans le Land le plus peuplé [ndT : Rhénanie du Nord-Westphalie], la droite populiste progresse et serait actuellement la troisième force politique.

    http://www.welt.de/politik/article152484764/AfD-ueberholt-in-Sachsen-Anhalt-erstmals-die-SPD.html

    Die Welt – 22.02.16 – Sondage électoral
    Gabriel et le SPD seront les grands perdants
    Les sondages en vue des trois élections au Landtag laissent entrevoir un avenir sombre aux « partis populaires » [ndT : on désigne ainsi la CDU/CSU et le SPD]. Le SPD, en particulier, devrait accuser des pertes douloureuses. La veste électorale qui menace endommagera la stabilité du pays.

    http://www.welt.de/debatte/kommentare/article152518617/Gabriel-und-die-SPD-werden-die-grossen-Verlierer-sein.html

    FAZ – 23.02.16 – Escalade à Clausnitz
    Là d’où le politique se détourne, le tribalisme devient la norme
    Qui crie devant un bus de réfugiés « Nous sommes le peuple » ? Il ne faut pas croire que les gens qui expriment ainsi leur rancune ordinaire sont à moitié aussi stupides qu’ils en donnent l’air.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/clausnitz-zeigt-dass-tribalismus-alltag-wird-14084630.html

    Die Welt – 24.02.16 – Tendance électorale
    La cote de Merkel bondit
    Est-ce que cela s’annonce bien ? La chancelière fédérale Angela Merkel peut à nouveau se réjouir d’un surcroît de sympathie. Cependant, l’AfD progresse également. De nombreux citoyens considèrent avec pessimisme l’avenir de l’Union européenne.

    http://www.welt.de/politik/article152585697/Merkels-Beliebtheit-steigt-sprunghaft-an.html

    Handelsblatt – 24.02.16 – Protestation contre les demandeurs d‘asile
    Le nombre des extrémistes de droite augmente
    Le débat sur la politique des réfugiés prend un tour de plus en plus émotionnel. Le Verfassungsschutz met en garde contre un extrémisme de droite en augmentation. Ce qui préoccupe avant tout, c’est qu’il gagne les couches moyennes.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/asylprotest-zahl-der-rechtsextremisten-nimmt-zu/13009954.html

    Die Welt – 24.02.16 – Femme et chef d’entreprise à Cologne
    « Je suis une migrante et me fais traiter de nazie »
    Emitis Pohl, chef d’entreprise de Cologne, a fui l’Iran à l’âge de 13 ans. Après les agressions de la Saint-Sylvestre, cette musulmane demande une ligne claire contre les réfugiés criminels. A cause de cela, elle récolte la haine.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152594591/Ich-bin-Migrantin-und-werde-als-Nazi-bezeichnet.html

    FAZ – 25.02.16 – Critique télé : Maischberger
    Les politiciens et le citoyen majeur
    On peut parfois apprendre des choses d‘un Talkshow. Par exemple, chez Sandra Maischberger, est apparu clairement pourquoi la crise des réfugiés pourrait conduire à une crise politique intérieure.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-maischberger-politiker-und-der-muendige-buerger-14089560.html

    FAZ – 25.02.16 – Etude à Dresde
    « Pegida et l‘AfD sont les mêmes »
    Celui qui manifeste avec Pegida vote visiblement pour l’AfD : l’Alternative für Deutschland trouve de plus en plus les faveurs des partisans du mouvement de protestation, selon une nouvelle étude. La droite populiste parvient ainsi à se répandre dans toute l’Allemagne.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/studie-aus-dresden-pegida-und-afd-sind-dasselbe-14090416.html

    Die Welt – 25.02.16 – Bade-Wurtemberg
    Kretschmann se fait huer lors du « tour des éléphants »
    Echange de coups entre candidats têtes de liste aux élections au Landtag du Bade-Wurtemberg : le ministre-président Winfried Kretschmann voulait démystifier l’AfD. Mais de nombreux auditeurs lui sont tombés dessus.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152619483/Kretschmann-wird-bei-Elefantenrunde-ausgebuht.html

    Die Welt – 26.02.16 – SPD en Saxe-Anhalt
    Tout, mais pas quatrième derrière l’AfD !
    A l’occasion de l’élection au Landtag de Saxe-Anhalt, le SPD, parti de la coalition gouvernementale, doit redouter une débâcle. Pour la tête de liste Katrin Budde, le rêve d’accéder à la présidence du Land menace de se briser, par la faute de l’AfD.

    http://www.welt.de/politik/article152670892/Alles-nur-nicht-auf-Platz-vier-hinter-der-AfD.htmlt

    • Crise des réfugiés / Europe centrale & balkanique

    FAZ – 23.02.16 – Crise des réfugiés
    La Slovénie engage l’armée pour sécuriser la frontière
    Le parlement slovène autorise l’engagement de soldats pour surmonter la crise des réfugiés. En cas de nécessité, l’armée pourra utiliser la force.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/armee-sichert-slowenien-grenze-in-fluechtlingskrise-14085467.html

    Die Welt – 24.02.16 – Réfugiés
    La route des Balkans est fermée, la situation en Grèce s’exacerbe
    Les Etats des Balkans ferment leurs frontières, ne laissant plus passer que les Syriens et les Irakiens. Le reflux vers la Grèce s’amplifie. Athènes met en garde : d’ici une semaine on ne pourra plus accepter personne.

    http://www.welt.de/politik/ausland/article152583535/Balkanroute-dicht-Lage-in-Griechenland-spitzt-sich-zu.html

    FAZ – 24.02.16 – Référendum
    Les Hongrois devraient s’exprimer par référendum sur les contingents de réfugiés
    En Hongrie, on devrait se prononcer par référendum sur le système des contingents de réfugiés. Dans le même temps, l’Autriche et quelques Etats balkaniques accroissent la pression sur l’Union européenne.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/volksabstimmung-ungarn-sollen-ueber-fluechtlingskontingente-abstimmen-14088178.html

    Die Welt – 24.02.16 – Conférence des Balkans
    L’Autriche veut en finir avec le « laissez passer » des réfugiés
    Les pays de la route de l’Ouest des Balkans considèrent qu’ils sont contraints de prendre des mesures nationales. Lors de la réunion de Vienne, c’est surtout l’Autriche qui annoncé de telles mesures, qui mettent l’Europe sous pression.

    http://www.welt.de/politik/ausland/article152599903/Oesterreich-will-das-Durchwinken-von-Fluechtlingen-beenden.html

    Handelsblatt – 25.02.16 – Politique des réfugiés en Europe
    La grande illusion des Autrichiens
    Le cavalier seul de l’Autriche et des Etats balkaniques dans la crise des réfugiés accélère la chute de l’Europe. Sans la Grèce et l’Allemagne, il n’y a pas de solution.

    Un commentaire.
    http://www.handelsblatt.com/politik/international/fluechtlingspolitik-in-europa-die-grosse-illusion-der-oesterreicher/13014942.html

    FAZ – 25.02.16 – Controverse sur les réfugiés
    La Grèce ne veut pas être transformée en « entrepôt à humains »
    Le conflit diplomatique entre la Grèce et l’Autriche s’est encore exacerbé. Athènes rappelle son ambassadeur. Le pays craint un gigantesque reflux si les réfugiés ne peuvent plus gagner l’Europe du Nord par la route des Balkans.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/streit-um-fluechtlinge-griechenland-will-kein-lagerhaus-fuer-menschliche-seelen-werden-14090411.html

    Die Welt – 25.02.16 – Crise des réfugiés
    Tsipras menace de bloquer politiquement l‘UE
    Alexis Tsipras a mis l’UE en demeure de mettre en œuvre les mesures pour contenir le flot des réfugiés. Il n’acceptera pas, dit-il, de voir la  Grèce se transformer en « dépôt pour êtres humains ».

    http://www.welt.de/politik/ausland/article152622575/Tsipras-droht-mit-Blockade-der-EU-Politik.html

    Die Welt – 25.02.16 – Conférence de Vienne
    L’UE menace d’exploser à la tête de Merkel, à la joie de Poutine
    Il est possible que les Etats européens partisans du « non » parviennent à contenir le flot des réfugiés, sauvant ainsi l’avenir de la chancelière. Pour autant, le comportement à courte vue de Merkel a plongé l’UE dans une crise existentielle.

    http://www.welt.de/debatte/kommentare/article152613746/Die-EU-fliegt-Merkel-gerade-um-die-Ohren-zur-Freude-Putins.html

    FAZ – 25.02.16 – Premier ministre Orban
    « Le ton employé en Allemagne est agressif »
    Le premier ministre hongrois considère que la sécurité de l’UE est menacée. Il fulmine contre la politique allemande. Et n’a aucune compassion pour la Grèce.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-viktor-orban-sieht-eu-sicherheit-bedroht-14089716.html

    FAZ – 25.02.16 – Crise des réfugiés
    Scènes d’un couple qui se brise
    Depuis que le chef du gouvernement autrichien Faymann a pris un autre chemin, Merkel n’est plus que pour le SPD et les Verts la chancelière des cœurs. Le destin de sa politique des réfugiés se décidera lors du sommet avec la Turquie.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-szenen-einer-gescheiterten-ehe-14091046.html

    Die Welt – 25.02.16 – Crise des réfugiés
    « L’UE va vers l‘anarchie »
    La réunion des ministres de l’Intérieur, à Bruxelles, montre une Union à la croisée des chemins. L’Autriche menace Athènes d’une exclusion de l’Espace Schengen ; les Grecs se sentent abandonnés et se voient comme « le Liban de l’Europe ».

    http://www.welt.de/politik/ausland/article152638620/Die-EU-steuert-in-die-Anarchie-hinein.html

    • Divers

    Die Welt – 19.02.16 – « La semaine d’Eckhard Fuhr »
    Maintenant, c’est le loup qui menace nos réfugiés
    A Munster, un loup rôde autour d’un hébergement. Peut-on persuader une mère syrienne de ne se faire aucun souci, parce que le méchant loup ne serait qu’un personnage de conte de fées ? Est-ce qu’on connaît Le Petit Chaperon rouge en Syrie ?

    http://www.welt.de/debatte/kolumnen/Fuhrs-Woche/article152431207/Jetzt-bedroht-auch-der-Wolf-unsere-Fluechtlinge.html

    Die Welt – 24.02.16 – Viande de porc
    Un favori des Allemands en crise
    Que ce soit pour des raisons de santé ou religieuses, la consommation de viande de porc régresse rapidement. Sa réputation dans les grosses agglomérations est ruinée. Cela touche durement les paysans.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article152610533/Ein-Favorit-der-Deutschen-in-der-Krise.html

    Hamburger Abendblatt – 25.02.16 – Impureté
    Des substances nocives dans la bière – 14 marques appréciées concernées
    Une étude a mis en évidence la présence d’herbicides dans différentes bières. Jever est sévèrement touché, Beck’s s’en sort particulièrement bien.

    http://www.abendblatt.de/ratgeber/article207087985/Forscher-finden-Unkraut-Vernichtungsmittel-Glyphosat-in-Bier.html

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n7/

  • Agressions de Cologne : « oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences »

     Je viens d’entendre, dans la revue de presse de France-Inter, quelques phrases qui me sont allés droit au cœur et à l’intelligence. La journaliste radio citait une chronique parue sous la signature de Fawzia Zouari dans l’excellent magazine Jeune Afrique.

    Cet article, en voici ce qui m’a paru essentiel. Mais vous pouvez le trouver in extenso ici  :

    « Hier porté au pinacle, l'écrivain et chroniqueur algérien Kamel Daoud est désormais cloué au pilori.

    Pourquoi ? Parce qu’il a osé affirmer que les viols perpétrés à Cologne par des immigrés issus du monde arabo-musulman sont la conséquence logique d’une tradition portée sur la répression sexuelle et génératrice de frustration chez les jeunes. Que n’a-t-il dit ! Culturalisme radical, clichés orientalistes, islamophobie, en a conclu un collectif d’intellectuels dans les colonnes du quotidien français Le Monde (...)

    Contents, les intellectuels de Paris, vous qui observez nos sociétés de vos balcons et les jugez à l’aune de vos théories ? Je vous défie de démontrer le contraire de ce qu’affirmeKamel Daoud, qui, lui, vit sur le terrain, observe quotidiennement un monde où les femmes doivent arriver vierges chez leurs maris et où les célibataires sont rendus fous par la misère sexuelle, subit cette loi qui ne permet ni à l’homme ni à la femme d’avoir des relations physiques hors mariage. De quel droit lui déniez-vous la liberté de dénoncer un puritanisme réel et le courage de souligner les travers des siens ? 

    Il faut un « débat apaisé et approfondi », allègue ce collectif bon teint. C’est-à-dire ? Renoncer à franchir la ligne rouge en soutenant, comme le fait Daoud, que, oui, il existe une psychologie de la foule arabe ; oui, nous trimbalons une mentalité millénaire qui définit la femme comme un appât et une honte ; oui, il y a chez nous un rapport pathologique à la sexualité ; oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences ; oui, certains nouveaux arrivants en Europe doivent se faire à l’égalité des sexes et à la laïcité ! »

    Voilà qui mouche ces pseudo intellos donneurs de leçons, ces idiots utiles, que dis-je, ces crétins complices des sinistres barbus nazislamistes. Et Fawzia Zouari enfonce le clou :

    « N’en déplaise à nos avocats autoproclamés, de plus en plus d’intellectuels arabes refusent la vision d’un Orient lisse et innocent aussi erronée que celle d’un Orient obscurantiste et haineux. Ils ne veulent plus jouer les admirateurs béats de leurs propres traditions et de leur religion. Ni devenir les otages d’un monde occidental traumatisé par l’accusation d’islamophobie et plombé par les scrupules d’une gauche qui va jusqu’à leur dénier le droit d’aimer dans l’Occident l’espace de liberté et d’émancipation auquel ils aspirent (...) »

     Et elle conclut :

    « Kamel Daoud dérange le confortable angélisme sur l’islam et les musulmans. (…) Il s’inscrit dans une autre lignée de musulmans : celle des écrivains rebelles et des penseurs du doute qui travaillent à desserrer l’étau du dogme et à faire naître l’individu musulman. Celle que nos signataires du Monde viennent d’acculer au silence. Voilà comment on fait de l’islamisme comme Monsieur Jourdain de la prose… »

    Fawzia Zouari

    http://www.jeuneafrique.com/mag/304007/societe/polemique-kamel-daoud-a-raison/

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agressions-de-cologne-oui-il-y-a-178099

  • Donald Trump. Qu'il accède rapidement à la Maison Blanche

    Quel que soit le jugement porté sur « le Donald » et ses idées, l'Europe si elle voulait échapper à l'atlantisme qui l'étouffe, devrait fortement souhaiter son élection à la présidence américaine. Article mis-à-jour au 24/02

    Note au 24/02/2016
    Depuis la première publication de cet article le 16/12/2015, Donald Trump s'est révélé être un personnage très doué. Il paraît désormais capable, volontairement ou non, de bousculer le Système incarné dans le monde par l'Amérique. Ses succès électoraux répétés montrent qu'il recueille de plus en plus d'appuis dans un corps politique populaire qu'il est difficile de caractériser précisément, mais qui paraît très éloigné des soutiens traditionnels du Parti Républicain. Au contraire, ses électeurs paraissent proches sur beaucoup de points des électeurs votant pour Bernie Sanders.

    Nous attendrons les résultats des élections présidentielles proprement dites pour hasarder un essai d'analyse du phénomène Trump et des raisons de son succès. Disons seulement, à la date du 24/02, que, surtout s'il gagne le “Super Tuesday” , The Donald confirmerait d'une façon extrêmement puissante la probabilité qu'il soit désigné comme candidat républicain. Nous suivrons évidemment attentivement le suite des évènements.

    Concernant les Démocrates, il paraît encore peu probable que Bernie Sanders soit nommé leur candidat, tellement fortes sont les pressions du Système pour éliminer (y compris peut-être physiquement, un accident est vite arrivé) un candidat si loin de représenter les intérêts que sert encore Hillary Clinton. Disons seulement que si Clinton réussissait, à coup de corruptions et de chantages, à éliminer Sanders, elle trouverait en Trump un adversaire tout à fait capable de la ridiculiser.
    Dans le camp des Républicains, il semble, quelques semaines avant le début des primaires, que Donald Trump recueille une majorité de suffrages. Ceci n'a rien d'étonnant lorsque l'on constate l'inexistence de ses concurrents, dont en ce qui nous nous concerne nous avons peine aujourd'hui à retenir le moindre nom. Tous sont les représentants d'une Amérique néo-conservatrice, militariste, dominée par les puissances financières, n'ayant que du mépris pour les autres Etats du monde, les Etats européens en premier lieu.

    Mais à supposer que ce soit les Démocrates qui l'emportent, leur championne très probable, Hillary Clinton, ne se distinguera en rien des plus dangereux des Républicains. Au contraire, s'appuyant sur son expérience politique, elle les dépassera en militarisme, provocations à l'égard de la Russie, mépris de l'Europe, haine des milieux politiques américains dits alternatifs qui sauvent actuellement l'honneur de l'Amérique. Du fait de son nom, Clinton, comme du fait de son sexe, elle pourra donner quelques illusions sur son ouverture d'esprit, notamment dans les milieux européens atlantistes. Ils déchanteront vite.

    Une présidence Hillary Clinton maintiendrait en fait l'Europe pendant des années au niveau qui est le sien aujourd'hui, celui de sous-colonie américaine. De plus, elle enfermerait l'Europe dans une hystérie anti-russe dont pour le moment, certains gouvernements européens cherchent à se dégager.

    Cependant  Donald Trump à la Maison Blanche ne serait-il pas pire encore pour les Européens? Au pouvoir, «  The Donald » n'échapperait sans doute pas malgré son bagout, aux forces de l' « Etat profond » qui le contraindraient à rester dans la ligne des intérêts américains les plus obtus. A moins que...

    ...A moins que, emporté par son hubris, il n'émette quelques propositions de bon sens qui seraient utiles non seulement à l'Amérique mais aux Européens, se rapprocher de Moscou et de Pékin par exemple. Tout Démocrate qu'il soit, Obama s'est révélé jusqu'à ce jour incapable de le faire, poussant le monde aux bords d'une 3e guerre mondiale. Un Donald pourrait peut-être y réussir.
    ...A moins que aussi, dans le chahut permanent qu'il provoquerait s'il restait fidèle à son tempérament, de véritables mouvements de contestation sur un mode Occupy Wall Street amélioré ne puissent réapparaître et se faire entendre de tous ceux, aux Etats-Unis comme en Europe, qui rejettent en entier ce qu'ils nomment le Système.

    Notes
    * Sur Donald Trump et l'immigration provenant des pays du Moyen-Orient, voir notre article 

    http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2007&r_id=

    * Le point de vue du World Socialist Web Site. L'élection de Trump ouvrirait  les yeux de ceux qui l'ignoreraient encore sur ce qu'est en fait le système américain.

    http://www.wsws.org/en/articles/2015/12/10/pers-d10.html

    * Sur Hillary Clinton, un jugement que nous ne sommes pas loin de partager

    http://lesakerfrancophone.net/hillary-clinton-la-candidate-de-wall-street/

    * Sur France Inter, au 7/9 du 18/12, Bernard Guetta, chargé de la chronique Géostratégie, s'est permis de comparer Trump à Poutine, en disant qu'au fond rien ne séparait les deux hommes. Il est honteux de constater que sur une radiodiffusion nationale, un chroniqueur important se permette de lancer des attaques ad hominem aussi vicieuses, sans que personne ne réagisse. Mais ceci pourrait s'expliquer par la découverte horrifiée que l'éventualité évoquée à la fin de notre article, un rapprochement entre Trump devenu Président des Etats-unis, et Vladimir Poutine, ne serait pas impossible.

    Jean Paul Baquiast 16/12/2015
     
  • « Targeter », « value », « input » : j’ai découvert la novlangue d’HEC

    Imaginez l’étonnement d’un étudiant qui, après deux ou trois ans d’études axées sur la pratique typiquement française de la dissertation, assiste pour la première fois à un cours dans l’enceinte d’HEC.  
    Tandis que des concepts et des mots étrangers valsent rapidement sur un Power Point squelettique, vaguement assorti de schémas aussi complexes qu’inutiles, il craint de ne pas tout comprendre. Mais la voix rassurante de son professeur résonne aussitôt : « Vous avez tous un login ? Je vous forwarde les slides à la fin de l’heure. » 
    On croirait à une blague si l’emphase et le sérieux n’accompagnaient pas doctoralement ces mots.
    Dire qu’une entreprise se « rationalise over-time » est-ce plus convaincant ou plus consistant qu’une entreprise qui se rationaliserait au cours du temps ? Vaut-il mieux « targeter » que cibler ? Pourquoi faut-il « implementer » une stratégie, plutôt que de la mettre en œuvre ? Est-ce plus efficace d’« incentiver » des employés que de les stimuler ou de les motiver ? L’externalisation s’avère-t-elle plus coûteuse que l’« outsourcing » ? La « willingness to pay » du consommateur a-t-elle plus à nous dire que sa propension à dépenser ? 
    En somme, ces signifiants sont-ils plus simples, plus courts, plus percutants ? Quelle est la plus-value sémantique ou fonctionnelle de ce patois managérial qu’HEC semble avoir pour mission de répandre ? 
    Camoufler un discours vide 
    Voici ce que dira un professeur de stratégie, par ailleurs consultant chez McKinsey, au sujet d’une chaîne de cinéma : « Cette entreprise a tout intérêt à se rationaliser over-time en targetant de nouveaux prospects. » Cette phrase est vide de sens dans la mesure où elle peut s’appliquer à n’importe quel contexte. 
    Bien plus qu’une prosternation ridicule et puérile devant la langue originelle du management, cet abandon systématique du français manifeste donc la volonté de saupoudrer un discours superficiel d’une couche de modernité et de précision. Mais ce n’est pas tout. 
    Assommer d’un argument d’autorité
    Les écoles de commerce n’ont pas vocation à garantir le respect scrupuleux des usages linguistiques, et rien n’est plus normal que de familiariser les futurs managers aux tournures langagières de l’entreprise. Néanmoins, plus qu’une langue vouée aux échanges commerciaux, ce jargon dissimule des enjeux de puissance où l’anglicisme inutile fuse comme un argument d’autorité qui donne nécessairement raison à celui qui l’emploie. 
    Tel le « novlangue » inventé par Georges Orwell dans son roman « 1984 », il se compose de notions toutes faites, aboutissant à un appauvrissement de la pensée. Des expressions comme « business model », « dead line », « stakeholders », « process », « short term », « value », « data », « focus », « checker », « suppliers », « business unit », « input », affluent par milliers de la bouche des consultants : autant de termes péremptoires qui n’appellent aucun examen critique du signifié. 
    Sur le « marché linguistique », pour employer une expression propre à Bourdieu, certains ont le monopole d’un certain jargon investi d’un pouvoir magique qui assure leur domination. L’anglo-saxon donne l’illusion d’un surplus sémantique et culturel auquel seront sensibles le locuteur et son destinataire. 
    Celui qui parle se sentira valorisé par l’emploi de termes neufs et opaques ; celui qui l’écoute acquiescera pieusement. 
    Se rassurer par un discours d’appartenance 
    On fait finalement dire aujourd’hui dans un dialecte mystificateur ce qu’on pourrait tout aussi bien désigner dans un français correct. Si l’anglais est utilisé dans les échanges commerciaux, pourquoi ne pas utiliser simplement cette langue dans la majorité des enseignements, plutôt que d’employer un français maltraité ? 
     
    Peut-être parce que ce langage utilisé pour enseigner la finance, le contrôle de gestion, la comptabilité, la communication ou encore la stratégie a précisément pour objectif de donner aux futures élites économiques les moyens de se retrouver entre elles autour d’un même système de signes, qui définit leur appartenance à une identité commune. 
    Une méthode appliquée par les élites 
    Les résultats sont visibles au plus haut sommet de la sphère politique et du CAC 40. La plupart des anciens d’HEC délaissent ou malmènent le français avec un sens aigu de la communication. 
    François Hollande, en pleine campagne, se laisse tenter par une obamisation de sa candidature en choisissant un slogan foudroyant : « H is for Hope ». Il rejoint ainsi le tout aussi persuasif « Yes we Kahn » de l’ancien directeur du FMI, passé par la même école. Ou encore certaines déclarations récentes de Nicolas Sarkozy sur la fermeture éventuelle d’une centrale nucléaire : « Si Fessenheim avait été insecure, je l’aurais fermée. Fessenheim est secure, on la laissera ouverte ». What else ?
    Source

    http://www.oragesdacier.info/2016/02/targeter-value-input-jai-decouvert-la.html

  • 14 juillet 1789 - L'An I du Veau d'or :

    Mgr GAUME, p. 18-193
    LA RÉVOLUTION, RECHERCHES HISTORIQUES

    …"Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? Elle vous dira : "Je ne suis pas ce que l'on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l'ombre, ni l'émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d'une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades ni le pillage, ni l'incendie ni la loi agraire, ni la guillotine ni les noyades. Je ne suis ni Marat ni Robespierre, ni Babeuf ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes oeuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers, et moi je suis un état permanent.
    "Je suis la HAINE de tout ordre religieux et social que l'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et DIEU tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l'Homme contre les droits de DIEU ; je suis la philosophie de la REVOLTE, la politique de la REVOLTE, la religion de la REVOLTE ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l'homme au lieu de la volonté de DIEU ! en un mot, je suis l'anarchie ; car JE SUIS DIEU DÉTRÔNÉ ET L'HOMME A SA PLACE. Voilà pourquoi je m'appelle REVOLUTION ; c'est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut".

    Les Martyres des Lucs sur Boulogne :

    Le 28 février 1794, aux Lucs sur Boulogne, 110 enfants âgés de moins de 7 ans sont massacrés. Ils sont proposés pour la béatification- (Extrait de l’ouvrage du Père Marie Auguste Huchet de 1983 intitulé : "Le massacre des Lucs-sur-Boulogne et le martyrologue du curé Barbedette".)

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  • Edelman : la défiance dans les médias est plus accentuée en France que dans le reste du monde

    Source : OJIM
    Depuis 2001, l’agence de communication et de gestion des relations publiques Edelman (une des plus grosses du monde) mène une enquête annuelle sur l’état de la confiance de l’opinion publique dans le monde. Les conclusions de son enquête pour 2015 sont à présent disponibles et sont intéressantes autant par les chiffres bruts que par leur évolution sur les dernières années, notamment lorsqu’on s’intéresse à la France. En substance, la population de l’hexagone se montre de plus en plus méfiante vis-à-vis des médias et des politiciens…

    Le premier point que soulève l’enquête réside dans la différence de comportement existant entre le public informé (il s’agit en gros des diplômés de 25 à 65 ans, dans le dernier quartile de revenus, et qui indiquent clairement se tenir informés) et le reste de la population : l’enquête montre que les premiers accordent plus facilement leur confiance aux « vecteurs » d’information (les médias et les politiciens), et cette différence est en France parmi les plus grandes observées. Autrement dit, il y a un décalage important entre le public informé (ou qui se déclare tel) qui conserve un niveau de confiance élevé dans les informations qui lui sont délivrées, et le reste du peuple, qui n’y croit pas.

    Pire : l’enquête montre en plus que cette confiance s’érode nettement d’année en année et que l’écart de comportement observé entre le public informé et le reste de la population s’accroît, plaçant même la France dans les pays où le décalage croît le plus.
    Le constat est sans appel : alors que le reste du monde semble accorder un regard confiant envers ses institutions et ses médias, les Français, au contraire, montrent tous les jours plus de défiance vis-à-vis d’eux. Mais peut-on réellement les blâmer ? …
    La perte de crédibilité des journalistes provient probablement d’un mélange de plusieurs facteurs, qu’on peut analyser comme suit.
    D’une part, à force sans doute de copier-coller de l’AFP qui donnent un aspect unanime aux informations dans tous les organes de presse qui se prétendent concurrents, cette notion même de concurrence et donc de recherche de l’information la plus juste s’est progressivement évanouie. Les Français comprennent confusément qu’il s’agit d’une concurrence de pacotille puisque justement, beaucoup de médias dépendent de subventions (et donc du contribuable pour vivre).
    Les médias actuels sont l’exemple type d’une industrie en économie administrée, même s’ils ne veulent pas l’admettre, ce qui biaise énormément la concurrence. Il devient d’ailleurs difficile de ne pas voir au moins une corrélation entre la baisse de crédibilité et la baisse de lectorat (la bonne question étant de savoir laquelle des deux entraîne l’autre).

    D’autre part, l’aspect « milieu fermé » du journalisme joue beaucoup. Les analyses, les éditos « enflammés », les buzz médiatiques semblent un peu tous formatés sur le même moule. Or, de la même façon que l’ENA a largement contribué à une pensée unique en politique, les écoles de journalisme et Science Po ont certainement concouru à formater le discours médiatique, voire à l’orienter carrément. Par exemple, on ne compte plus les études qui montrent assez clairement le franc biais à gauche du journalisme français. Le traitement francophone du réchauffement climatique est presque caricatural : force est de constater que le discours sceptique a été longtemps et systématiquement tourné en dérision dans les médias français traditionnels, qui ont clairement fait le choix de n’accorder de crédit qu’à la thèse d’un réchauffement climatique anthropique.
    On assiste par exemple à l’habituelle déferlante annuelle d’articles sur « l’année la plus chaude jamais enregistrée », sans aucune remise en perspective des informations fournies : non seulement, l’année 1998 a été plus chaude que l’année 2015, non seulement, le terme « enregistré » est trompeur, mais l’effet El Niño de 2015 est considéré comme plus fort que celui d’alors, pour un résultat moindre ce qui tend à confirmer qu’on est loin de maîtriser réellement les phénomènes derrière les températures mondiales, et, par voie de conséquence, encore moins de pouvoir prétendre les corriger, dans quelque sens que ce soit. Cet exemple du réchauffement n’est évidemment pas le seul, mais illustre assez bien le propos : la concurrence a, pour ainsi dire, disparu.

    En outre, difficile de ne pas factoriser aussi le décalage perçu par les individus entre ce qu’ils découvrent par les réseaux sociaux et ce que les médias leur relatent. Ainsi, le journalisme traditionnel semble toujours en retard sur les informations des réseaux sociaux. Ceci est parfaitement logique, le journalisme ne pouvant s’affranchir de recouper, vérifier et mettre en contexte les informations, ce qui demande du temps dont les réseaux sociaux ne s’embarrassent pas. À ce décalage s’ajoute cependant celui, moins évident à justifier, de l’intérêt porté par les uns à des sujets dont les autres ne s’occupent pas forcément, voire oublient carrément.
    On peut illustrer ceci avec deux faits diamétralement opposés : le premier, ce fut la noyade du petit Aylan dont la médiatisation a été essentiellement obtenue par le journalisme traditionnel, les réseaux sociaux servant très largement d’amplificateur de l’information. Inversement, les attaques à caractères sexuels de Cologne ont été d’abord relatées par ces réseaux sociaux et il a fallu un buzz médiatique sur les principales plateformes pour qu’enfin, les médias traditionnels s’occupent du phénomène, avec un temps de retard très au-delà de ce que l’habituelle vérification et collecte d’informations justifiaient.

    Bref : décalage des traitements, milieu fermé, ersatz de concurrence, ces éléments jouent très naturellement contre le journalisme traditionnel, et en France particulièrement où la remise en question n’a toujours pas eu lieu, même après les événements de plus en plus marquants dans le pays.

    Une presse de plus en plus coupée du peuple, des politiciens qui se nourrissent, à l’ancienne, des analyses de cette presse qu’on sent maintenant bien trop déconnectée… Tout ceci ne peut pas bien se terminer.

    Source h16free in #Médias Alain Vizet

    http://fr.novopress.info/198821/edelman-defiance-les-medias-accentuee-en-france-reste-du-monde/#more-198821

  • Adrien Abauzit sur Radio Courtoisie : Crise migratoire et collaboration de la classe politique

  • Sondage, sondage, dis-moi si Christian Estrosi est le plus beau

    Les « puissants » disposent de plusieurs méthodes pour savoir ce que l’on pense en bien – forcément – d’eux. Tout d’abord, la méthode dite de la marâtre. Il s’agit, pour cela, de se procurer tout simplement, auprès d’une bonne fée, un miroir magique. Ce n’est pas donné mais, au final, c’est assez efficace. Le puissant, chaque matin, après s’être rasé, avoir noué le nœud de sa sempiternelle cravate bleue et ajusté ses poignets mousquetaire comme Fernandel avant de chanter« Un dur, un vrai, un tatoué », interrogera ledit miroir selon la formule consacrée et bien connue des fans de Walt Disney : « Miroir, miroir, dis-moi que je suis le plus beau. » Résultat assuré tant que Blanche-Neige ne vient pas l’embêter. Qu’elle apparaisse, il devient imbuvable et fera tout pour lui empoisonner la vie.

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