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Un ancien ministre de Margaret Thatcher appelle les Britanniques à sortir de l'Union européenne
Et il ne s'agit pas de n'importe quel ministre. Il s'agit de Nigel Lawson, ancien ministre de l’économie et des finances de Margaret Thatcher et son appel est publié dans le Daily Telegraph. Extrait de la traduction trouvée sur le site de l'UPR :
"Le Premier ministre a clairement échoué à accomplir ses objectifs, et le moment est venu pour nous de quitter l’UE.
Dans 4 mois, les Britanniques seront vraisemblablement appelés à prendre la décision la plus importante de leur vie pour l’avenir de notre pays.
Ce n’est pas une décision par rapport à l’Europe en elle-même. C’est une décision pour savoir si nous voulons rester dans une institution profondément troublée et dévoyée connue sous le nom d’Union Européenne. Et personne n’aurait pu être plus clair sur la définition de ce problème que David Cameron, dans son discours à Bloomberg il y a trois ans, quand il s’était engagé à garantir une « réforme fondamentale et de grande portée » de l’UE. Il y a visiblement échoué.
Il s’était personnellement engagé à mettre fin à l’effet cliquet tristement célèbre, en assurant que «le pouvoir refluerait vers les États membres, et ne resterait pas éloigné d’eux ». Il a visiblement échoué sur ce front aussi :pas un seul pouvoir n’a été rendu au Royaume-Uni ; et la doctrine du prétendu « acquis communautaire », qui pose que les pouvoirs une fois transférés à l’Union Européenne ne peuvent plus lui être retirés, reste encore fermement en place.
Il avait également promis que tout ce qu’il voulait obtenir dans ses négociations impliquerait « un changement complet et approprié des traités », sans lequel ces décisions ne pourraient pas être juridiquement contraignantes. Aucun changement de traité n’a été obtenu.
Le Premier ministre ne peut pas être tenu pour responsable de son échec lamentable à atteindre ses objectifs. L’Union Européenne s’oppose de façon inflexible à tout autre changement qu’une intégration toujours accrue. Ce qui est en revanche inacceptable, c’est qu’il présente comme des succès les prétendues concessions qu’il a obtenues, alors que celles-ci vont du totalement inapproprié au complètement absurde (...)
Lorsque j’étais Chancelier, j’étais devenu de plus en plus conscient du fait qu’en termes économiques, l’appartenance à l’UE nous faisait plus de mal que de bien. Et encore était-ce avant l’arrivée de l’union monétaire européenne, qui est arrivée après que je quitte mes fonctions, et qui a eu un effet tellement désastreux sur l’économie de l’UE.
Mais il n’est pas surprenant que cela n’apporte aucun avantage économique puisque l’Union Européenne n’a jamais été un projet économique. Ça a toujours été un projet politique, avec un objectif politique que nous, au Royaume-Uni, ne partageons pas. Telle est la raison fondamentale, qui prime sur toutes les autres, pour laquelle nous devons voter en faveur de la sortie.
Cet objectif est la création d’une union politique en bonne et due forme, les États-Unis d’Europe.
Voilà le but de cette « union toujours plus étroite ». Comme la Déclaration solennelle de 1983 sur l’Union Européenne l’a explicité, il ne s’agit pas simplement d’une union des peuples d’Europe. Il s’agit carrément d’une union politique des États membres. Voilà aussi le but de l’union monétaire. Le père de l’Union monétaire européenne fut Jacques Delors, un ancien président de la Commission européenne (...) Il avait très bien compris que l’on ne peut pas avoir d’union monétaire viable sans union fiscale, et pas d’union fiscale sans union politique. C’était tout le but de la manœuvre. D’où la proposition, formulée dans le rapport de la Commission européenne de juin 2015, surnommé « Rapport des cinq présidents », de mettre en place un seul ministre et un seul ministère des finances pour l’ensemble de la zone euro d’ici à 2025.
Ce n’est clairement pas bon pour nous, et nous devons sortir. Sinon, même si nous avons une clause de retrait théorique de l’union politique, nous serons tout de même obligés d’accepter les lois de l’Union Européenne conçues avec cet objectif à l’esprit.
On me demande : « Quelle est donc pour vous l’alternative à être dans l’Union européenne ? » Une question plus insensée est difficile à imaginer.L’alternative à être dans l’Union européenne est de ne pas être dans l’Union européenne. La plupart des pays du monde ne sont pas dans l’Union européenne – et la plupart des pays du monde se portent mieux que l’Union européenne.
S’agissant des détails, nous abrogerions la loi de 1972 sur les Communautés européennes, qui établit la primauté du droit communautaire sur le droit britannique. Le marais de la réglementation européenne, – dont la plus grande partie est coûteuse, inutile et indésirable -, deviendrait la réglementation britannique, que nous serions alors libre d’accepter, d’abroger ou de modifier en fonction de notre intérêt national.
Et nous continuerions à commercer avec les pays de l’UE, comme le reste du monde le fait aujourd’hui, et selon toute probabilité dans le cadre d’un accord de libre-échange bilatéral, dont ils ont beaucoup plus besoin que nous.
Par-dessus tout, nous redeviendrions une démocratie indépendante, avec une perspective véritablement mondiale plutôt qu’étroitement européenne. Nous prospérerions, nous serions libres, et nous nous tiendrions debout. C’est tout ce sur quoi porte ce referendum."
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Réédition de « la Pré-Kabbale » d’Alain Pascal
sous-titré « les ésotérismes contre la tradition chrétienne », cet ouvrage introuvable depuis des années était très attendu par ceux qui suivent le travail d’Alain Pascal.
Il s’agit du premier tome de sa série intitulée « la guerre des gnoses », mais il peut se lire de façon indépendante, comme les autres, et regorge d’informations. Même si l’on peut être en désaccord avec certaines thèses émises dans cette œuvre dense, elle constitue un bel outil de travail (notamment avec ses index des noms et index des mots-clef et sa table des matières détaillée).
Il vient donc d’être publié aux Éditions des Cimes. 320 pages, 23 euros. On peut se le procurer ici, et tous les livres d’Alain Pascal en cliquant ici.
La 4e de couverture :
« En remontant aux sources anti-chrétiennes et anti-occidentales de la philosophie moderne imposée par la Franc-Maçonnerie, l’auteur de La Trahison des Initiés n’écrit pas une nouvelle histoire des religions et de la philosophie, mais recherche dans les conflits des premiers siècles l’origine de l’erreur et de la folie modernes.
Cet ouvrage dénonce derrière le gnosticisme et son pendant philosophique, le néo-platonisme plotinien, une pré-Kabbale, mouvement à la fois religieux, philosophique et politique ignoré par les historiens conformistes. Née de l’ésotérisme juif, codifiée par le Talmud, la pré-Kabbale sert de trame à une guerre des gnoses qui explique les persécutions et les hérésies, puis la chute de l’Empire romain d’Occident et la lutte des initiations dans les premiers monastères.
En reprenant l’ésotérisme juif des Esséniens, de Simon le Magicien et de Philon le Juif, les gnostiques, certains apologistes et les ésotéristes soi-disant chrétiens perdent l’Intelligence du christianisme et véhiculent sans le dire ou sans le savoir un ésotérisme oriental qui échoue dans sa guerre contre la tradition chrétienne en Occident, mais aboutit à l’islam en Orient.
La filiation entre le gnosticisme et la gnose naturaliste des loges et celle entre la philosophie gnostique et la philosophie moderne étant mises en évidence, la gnose fournit le trait d’union entre hier et aujourd’hui, l’actualité étant le thème constant de la discussion.
Après avoir défendu la tradition chrétienne et son héritage païen occidental, Alain Pascal invite tous les Européens non pas à la repentance, mais à se « croiser » avec les catholiques et les orthodoxes pour défendre la civilisation occidentale contre la résurgence moderne de la gnose dans le cosmopolitisme, philosophie du mondialisme voulu pr la Finance apatride. »
http://www.contre-info.com/reedition-de-la-pre-kabbale-dalain-pascal#more-41159
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Agriculture : « mensonge et compromis, les deux mamelles de la France »
La FNSEA pourrait avoir la décence de ne pas présenter d’excuses pour un fait que l’ensemble des acteurs agricoles devraient soutenir.
La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a présenté des excuses pour les insultes jetées « en touffe » au Président, lors de sa visite du Salon de l’agriculture. « Ça n’est pas respectable, ni pour la fonction, ni pour la personne », a dit Xavier Beulin, le patron du syndicat agricole français. Le Salon a, en effet, résonné des quolibets comme « connard », « fumier » ou le classique – mais néanmoins efficace – « bon à rien » !
Il n’y a que l’oligarchie dominante pour s’offusquer d’une telle grossièreté, elle qui, depuis près de soixante ans, insulte les agriculteurs en leur faisant miroiter de fausses promesses, de faux marchés et de faux profits. La Ve République aura vu et provoqué la mort du petit exploitant agricole face aux grosses exploitations, en favorisant très largement les grandes surfaces et en s’intéressant plus à la politique agricole commune qu’aux producteurs français. -
Banquet des 65 ans de Rivarol
On nous transmet la video d’annonce du banquet des 65 ans de l’hebdomadaire Rivarol, qui défie toujours la pensée unique :
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La Zone Grise: Daech, le vivre-ensemble ou les Croisades
Dabiq, le fanzine de l’Etat Islamique, a dévoilé cette année un concept important pour comprendre leur stratégie: la Zone Grise. La Zone Grise est un éditorial de 10 pages décrivant la zone « entre chien et loup » que beaucoup de musulmans occupent aujourd’hui dans le monde. C’est la zone entre le bien et le mal, entre le Califat et les Nations. C’est la zone du non-choix, de l’hésitation, de la compromission quotidienne, des petits arrangements avec soi-même.
Et c’est la zone qui met mal à l’aise tout le monde. Trois théories s’opposent:
Théorie n°1: La Grande Clarification
George Bush et Daech sont d’accord: « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes »
C’est la théorie de la Grande Clarification. Chacun dans son camp. On se met sur la gueule et que le meilleur gagne. Tactique gagnante du FLN en Algérie (les « gentils » pied-noirs se sont fait virer tout aussi bien que les « méchants », et tous les « collabos » pourchassés, assassinés) ou encore d’Isabelle la Catholique en Espagne (Reconquista qui n’a pas fait dans le détail, les juifs d’Espagne faisant partie du nettoyage)
Théorie n°2: Le vivre-ensemble ™
Vous en êtes convaincu, Daech est un dévoiement de l’Islam, les terroristes ne sont que des déséquilibrés, la République est la plus forte, « United We Stand », Esprit Charlie, es-tu là ?, etc.
Sans le savoir, vous êtes partisan de la Grande Clarification, car pour vous il est évident que les musulmans de France ont déjà choisi leur camp, celui de la France, du Progrès, des Lumières.
Michel Houellebecq a lui décrit une fin alternative pour cette théorie dans son livre « Soumission ». La conséquence logique si le pari sur le « ralliement » des masses musulmanes s’avérait faux.
Théorie n°3: Business as usual
L’important, c’est le Business. Chercher les ressources là où elles sont, mettre des gouvernements favorables aux multinationales, effacer les frontières. La Zone Grise ? Il n’y a pas de zone, pas de communauté, pas de Nation, mais que des individus nomades consommateurs.
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Entretien avec Sergei Munier, combattant volontaire du Donbass
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Le vendredi 4 mars à 20h, La Traboule accueille le prochain Cercle de Précy.
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Trêve syrienne : les Russes en force, les Turcs sous pression
Beaucoup de personnes se demandent pourquoi l’axe Russie-Damas-Iran-Hezbollah a accepté un cessez-le-feu en Syrie alors qu’il était en phase de reconquête.
Il y a plusieurs raisons à cela et de fins observateurs les ont déjà données : négocier en position de force, remettre Assad au centre du jeu (plus personne ne demande son départ), couper l’herbe sous le pied aux Saoudo-turcs…Pour ma part, l’un des éléments qui me paraît le plus important est, selon une antique tactique russe, le saucissonnage de la rébellion.
L’opposition à Assad est en ruines et divisée comme jamais entre ceux (minoritaires mais médiatiques) qui ont accepté la trêve et ceux, les djihadistes (majoritaires), qui la refusent. Désormais, toute ambiguïté est levée et le « camp du Bien » ne trouvera rien à y redire : ceux qui continuent le combat contre Assad sont des terroristes qu’il faudra traiter comme tel.
On imagine l’immense malaise dans les salles de rédaction de la mafia médiatique occidentale… Déjà, des craquelures apparaissent dans des publications pourtant peu favorables à la position russe (Politico, Boston Globe, même Fox News qui nous fait un timide pas de danse).
Cette trêve permet ainsi de mettre le camp du Bien face à ses contradictions et de révéler au grand jour qui est qui en Syrie et qui soutient qui. Or, il n’aura fallu qu’un jour à la Turquie pour se faire prendre le doigt dans le pot de confiture !
Déjà terriblement isolée par une politique dont tout le monde reconnaît maintenant le caractère désastreux et sous forte pression économique de la part de Moscou, la Turquie d’Erdogan a tout perdu en Syrie. Non seulement il n’est évidemment plus question de renverser Assad depuis l’intervention automnale russe, mais il n’est même plus possible de faire quoi que ce soit contre les Kurdes ni d’avoir une quelconque voix au chapitre sur le futur syrien depuis la bourde du 24 novembre. Un flop retentissant dont il n’est pas sûr qu’Erdogan se remettre…
Or, à peine le cessez-le-feu entré en vigueur, voilà que le sultan semble avoir fait une nouvelle ânerie. Tell Abyad, tenue par les YPG kurdes, a été bombardée depuis le territoire turc. L’armée turque s’est empressée de nier toute implication (on a connu Ankara moins beaucoup timide il n’y a pas si longtemps…), mais l’important est que les Russes se sont aussitôt tournés vers les Américains pour leur demander des explications.
Et là, plus de faux fuyant possible. Si leur allié turc rompt la trêve si difficilement obtenue et dont les Etats-Unis sont l’un des garants, ils se verront dans l’obligation d’agir. Pour Moscou, mettre Washington en face de ses énormes contradictions et enfoncer un coin peut-être définitif entre l’OTAN et la Turquie n’est pas le moindre des avantages de cette cessation des hostilités.
Observatus geopoliticusSource: Chroniques du Grand jeu
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVyllkAEASDeZMTWD.shtmlLien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, islamisme 0 commentaire -
« Viol islamique de l’Europe » : la couverture politiquement incorrecte d’un magazine polonais
Source : OJIM
La couverture de l’hebdomadaire polonais wSieci paru le 15 février dernier en a fait bondir plus d’un : une femme blanche et blonde vêtue d’un drapeau européen en guise de robe, avec des mains basanées, probablement nord-africaines ou moyen-orientales, l’attrapant par les cheveux, les poignets, les hanches et le décolleté.
En titre : « Viol islamique de l’Europe » avec, en sous-titre, « Notre rapport : ce que les médias et les élites bruxelloises cachent aux citoyens de l’Union ». Cette couverture renvoie à deux articles : « L’enfer de l’Europe », d’Aleksandra Rybińska, et « L’Europe veut-elle se suicider ? », de Bronisław Wildstein. Il s’agit de deux journalistes conservateurs, aux vues plutôt proches du parti Droit et Justice (PiS) de Kaczyński, actuellement au pouvoir, qui publient régulièrement dans cette revue conservatrice et globalement plutôt favorable au PiS. wSieci (un nom qui signifie « Dans le réseau », écrit en un seul mot) est un hebdomadaire jeune, qui a fait son apparition en 2012. En décembre 2015, il s’est vendu en moyenne à plus de 84 000 exemplaires, ce qui en fait le quatrième hebdomadaire d’actualité en Pologne (le numéro 1 des hebdomadaires d’actualité s’est vendu le même mois à 142000 exemplaires en moyenne). Il a été créé par un groupe de journalistes conservateurs qui ont aussi développé un des plus grands sites d’information de droite en Pologne : wPolityce.pl. Cet hebdomadaire est un habitué des couvertures « chocs » ou « polémiques ».
La couverture du numéro paru le 15 février a suscité comme on pouvait s’y attendre des réactions négatives dans plusieurs médias internationaux. De manière récurrente, les auteurs des articles traitant ce sujet ont parlé d’un hebdomadaire « ultra-conservateur », « d’extrême droite », « xénophobe » ou « raciste », et ils ont cité les comparaisons avec la propagande fasciste ou nazie d’avant-guerre qui circulaient sur les réseaux sociaux. Cela a été le cas par exemple du site de blogs Big Browser du journal Le Monde, du site Au Féminin, de RT en français, du Huffington Post UK, du journal italien Corriere della Sera et du média public allemand Deutsche Welle. Ce dernier média a toutefois rappelé l’existence d’autres couvertures récentes dans le même style, comme celle du magazine Focus en Allemagne. Le site Breitbart s’est quant à lui fait qualifier d’extrême droite par le Washington Post pour avoir parlé de cette couverture de manière simplement descriptive. Une description de Breitbart reprise par le Daily Mail chez nos voisins britanniques. Côté critiques, les auteurs contestent le message véhiculé en couverture de wSieci qui ferait, d’après eux, référence aux multiples agressions de la Saint-Sylvestre à Cologne. Ils en profitent pour véhiculer l’information fausse lancée par des médias belges sur le fait qu’il n’y aurait que 3 réfugiés parmi les inculpés de Cologne. Ce mensonge, qui avait été rapidement démenti par le procureur de Cologne, est donc utilisé pour discréditer les allégations supposées de l’hebdomadaire polonais. Cette stratégie a été adoptée, entre autres, par Direct Matin, le Washington Post, le journal espagnol El Mundo…Le premier des deux articles auxquels la couverture de wSieci renvoie, « L’enfer de l’Europe » (intitulé « Viol islamique » dans le sommaire du numéro), est une liste non exhaustive des nombreux viols et agressions perpétrés depuis la mi-2015 par des demandeurs d’asile ou immigrés de fraîche date contre d’autres « migrants » dans les centres d’accueil et aussi contre des autochtones en Allemagne, au Danemark, en Suède et en Norvège, avec également un rappel des agressions contre les automobilistes, les chauffeurs routiers et les habitants à Calais. En introduction, la journaliste Aleksandra Rybińska affirme que l’on assiste au choc de deux civilisations qui se sont combattues pendant quatorze siècles, et que les musulmans qui viennent en Europe portent dans leur conscience collective le conflit avec le monde européen. Le deuxième article, « L’Europe veut-elle se suicider ? » (« Le suicide de l’Europe » dans le sommaire du numéro), est de la plume de Bronisław Widlstein, un grand nom du journalisme en Pologne et aussi de l’opposition étudiante au régime communiste à la fin des années 70, exilé en France dans les années 80 et revenu en Pologne en 1989. Wildstein rappelle qu’en invitant les immigrés en situation irrégulière à venir en Allemagne, Angela Merkel a violé les traités européens avec le soutien de Bruxelles. Wildstein pose la question de la survie de l’Europe et reproche aux élites européennes de refuser toute discussion sur les implications sociales d’un tel afflux d’immigrants de culture étrangère à la nôtre. Selon les auteurs des deux articles, le principal problème c’est le nihilisme européen et le relativisme des habitants du continent par rapport à leurs propres normes et valeurs traditionnelles, ce qui les rend incapables d’imposer leurs modes de conduite aux nouveaux arrivants : « Les arrivants comprennent que l’Europe contemporaine est un lieu où les croyances et normes anciennes sont mortes. Dans cette situation, ils se réfèrent à la civilisation qu’ils connaissent, c’est-à-dire la leur. ».
La couverture de l’hebdomadaire porte donc un double sens. Il ne s’agit pas que des viols d’européennes par des immigrants, mais du viol d’une Europe quasi-consentante par le monde islamique. Rien à voir en tout cas avec la propagande fasciste ou nazie d’avant-guerre. La couverture de wSieci reflète la liberté de ton et la diversité d’opinions de rigueur dans les médias polonais. Des médias où la « pensée unique européenne », la « bien-pensance » et le « politiquement correct » ne représentent qu’un courant parmi d’autres.