Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Les Mérovingiens

    Période historique

    Époque mérovingienne ancienne va d’environ : 460/480 à environ 560 de notre ère

    Époque mérovingienne moyenne 560/570 à 630/640

    Époque mérovingienne tardive 630/640 à environ 720/721

    La royauté franque est issue d’une longue évolution, fruit de traditions qui assemblera des tribus en un peuple.La mythologie eut ici un rôle décisif dans la constitution de l’imaginaire historique. Les Francs instituèrent la royauté au début du Vie siècle.

    La société mérovingienne était hiérarchiquement constituée et se basait sur ce qu’on appelle la maisnie. Les nobles se trouvent alors out l’autorité officielle du roi, puis les hommes libres, les semis-libres et les serfs. Le latin était la langue administrative.

    Les Mérovingiens ayant profondément altéré le système fiscal mis en place à l’époque romaine basée sur une imposition directe qui permettait d’entretenir des structures « publiques » notamment une armée, au contraire du système mérovingien fondé sur des rapports de clientèle, le roi rétribuant ses fidèles grâce aux richesses issues des taxes indirectes. La fiscalité profite alors aux propriétaires terriens qui jouissent d’autant plus de ces revenus que leurs domaines est important.

    Une version de leur origine

    D’après le poète Virgile raconté par Saint Jérôme, « lorsque Troie fut prise les Francs la quittèrent. Ils eurent comme roi Frigas. Ils se séparèrent en deux groupes l’un se rendit en Macédoine, les autres qui étant avec Frigas avaient reçu le nom de Phrygiens, traversèrent l’Asie pour s’installer sur les rives du fleuve du Danube et près de a mer de l’océan, ils se divisèrent à nouveau en deux une moitié pénétra en Europe avec son roi Francien. Ayant traversé l’Europe ces derniers occupèrent les bords du Rhin, les autres étaient demeurés sur les bords du Danube. Ils se choisir un roi du nom de Tercoth qui donna son nom aux Turcs. C’est au contraire, à cause de Francien que les premiers prirent le nom de Francs. »

    Mérovée (ou encore Merowig, Mérovech), né vers 412 et mort en juillet 457, est considéré comme le second roi des Francs saliens. Son existence est entourée de tant d'obscurité que certains historiens en ont fait un roi légendaire. Il aurait régné de 448 à 457.

    Mérovée a donné son nom à la dynastie des Mérovingiens. Les rois mérovingiens n'ont jamais contesté son existence et se glorifièrent d'appartenir à sa lignée.

    Le nom de Mérovée peut se traduire « fameux au combat » ou « combattant réputé ». Il proviendrait du franciquemare, méere « réputation », « message » et vech « bataille », « combat ».

    Peu de documents attestent de l'existence de Mérovée. Grégoire de Tours dans ses Dix Livres D'Histoire lui concède une brève référence et en fait le descendant possible de Clodion le Chevelu : « Certains prétendent que de sa lignée est sorti le roi Mérovée [...] ».

    Certains historiens se réfèrent au vieil allemand supérieur pour faire de Mérovée un personnage mythologique qui serait le fils de la mer (mari en Franc), c'est-à-dire un dieu ou un demi-dieu que les Francs honoraient avant leur conversion au christianisme. Selon Godefroid Kurth, « Tous les peuples primitifs ont cru à l'origine surnaturelle de leur dynastie. Leurs rois étaient les descendants des dieux : c'était leur principal titre à l'obéissance des guerriers, c'était aussi le plus beau titre de noblesse de la nation elle-même ».

    Il a également été suggéré que Merowig soit une référence à la Merwede, une rivière néerlandaise dont le cours initial correspondait, si l'on en croit les historiens romains, à l'aire dans laquelle résidaient alors les Francs saliens. Là encore, l'étymologie ne semble pas corroborer cette thèse.

    Autre point de vue

    L'existence réelle de Mérovée ne serait pas à exclure. Une généalogie austrasienne réalisée entre 629 et 639 mentionne que « Chloio est le premier roi des Francs. Chloio engendre Glodobode. Ghlodobedus engendre Mereveo. Mereveus engendre Hilbricco. Hildebricus engendre Genniodo. Genniodus engendre Hilderico. Childericus engendre Chlodoveo... ». Pour le généalogiste Christian Settipani il s'agirait d'une liste de rois saliens dans laquelle les filiations auraient été établies postérieurement à sa constitution. La généalogie serait ainsi à corriger de la manière suivante: « Clodion engendre Clodebaud et Mérovée. Mérovée engendre Childéric... ».

    Priscus fait allusion à des événements qui se produisirent dans un royaume franc à l'époque de Mérovée : « Le prétexte d'Attila pour sa guerre contre les Francs fut la mort de leurs rois et la dissension qui s'éleva entre ses fils pour la suprématie. L'aîné décidé de s'allier à Attila, cependant que le second se tournait vers Aetius. Nous rencontrâmes ce dernier lorsqu'il vint en ambassade à Rome. Son visage était encore recouvert d'un duvet, et sa chevelure blonde était si longue qu'il en faisait des tresses. Aetius en fit son fils adoptif et, tout comme l'empereur, le combla de présent et le renvoya comme un ami et un allié ». Les historiens sont partagés sur la question de savoir si Mérovée est l'un des protagonistes de ce récit : certains comme Erich Zöllner pensent que comme le royaume des Francs rhénans se trouve sur le chemin d'Attila, au contraire de celui des Francs Saliens, ce passage concerne des rois des Francs Rhénans, d'autres comme Emile Demougeot pensent que Mérovée est le roi mort en 451 et son fils Childéric est le fils adoptif d'Aetius, enfin Christian Settipani estime que, si on considère que le fragment s'applique aux Francs Saliens, ce dont il n'est pas sûr, chronologiquement, Clodion est le roi mort en 451 et Mérovée est le fils allié de Rome.

    Qu'il soit l'un des princes francs mentionné par Priscus ou non, Mérovée se serait installé en Gaule belgique, dans la région du Brabant et aurait établi sa résidence à Tournai.

    En 451, les Huns d'Attila envahissent la Gaule romaine qu'il rencontre et bat au cours d'une bataille entre Corbie et Roye, dans la plaine du Santerre. Enfin, Mérovée aurait commandé les Francs qui s'étaient alliés aux Gallo-Romains et à d'autres Germains, lors de la sanglante bataille que le général Aétius gagna sur Attila en 451, aux champs Catalauniques (une plaine près de Châlons-en-Champagne et de Troyes).

    Grâce à cette union guerrière entre envahis et anciens envahisseurs, le « grand-roi » de l'Empire hunnique fut défait et se replia définitivement vers l'est de l'Europe : le terrible « fléau » était vaincu. Cette victoire scelle définitivement l'implantation de ces Germains francs, désormais solidement installés dans la Gaule du nord que l'Empire romain en pleine décadence leur abandonne : il n'en reste alors que le royaume de Syagrius.

    Les rois de la première dynastie franque sont appelés Mérovingiens, en l'honneur de ce roi, qui donne un territoire à son peuple et le fait entrer par la grande porte dans l'Empire romain. Son fils Childéric Ier lui succède en 457.

    « On rapporte également que Clodion, qui était alors un homme capable et très noble dans sa nation, a été roi des Francs ; il habitait dans la forteresse de Dispargum, qui est dans le territoire des Thuringiens. Dans ces contrées mais au midi, les Romains habitaient jusqu'au fleuve de la Loire. Au-delà de la Loire les Goths dominaient. Les Burgondes qui suivaient aussi la secte d'Arius habitaient de l'autre côté du Rhône qui coule près de la cité de Lyon. Quant à Clodion, il envoya des éclaireurs dans la ville de Cambrai, et quand tout fut exploré ; lui-même lui suivit ; il écrasa les Romains et s'empara de la cité où il ne résida que peu de temps, puis il occupa le pays jusqu'au fleuve de la Somme. Certains prétendent que de sa lignée est sorti le roi Mérovée, de qui Childéric fut le fils. »

    — Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, IX, 592 - traduction Robert Latouche

    Autre version

    « Je crois d'ailleurs à l'historicité du personnage de Mérovée. Sans doute, on aurait pu l'inventer pour rendre compte du nom dynastique. Sans doute, ceux qui lui refusent une existence historique peuvent arguer de ce qu'il n'apparaît nulle part dans l'histoire des Francs, excepté dans ce passage-ci, qui est emprunté à une légende mythologique. Mais ces raisons ne suffisent pas pour l'écarter. »

    — Godefroid Kurth, Histoire poétique des Mérovingiens, 1893, VI, p. 156

    La légende relatant la conception de Mérovée est la source du roman de Henry Lincoln Michael Baigent et Richard Leigh L'Énigme sacrée, paru en 1982. Les auteurs font l'hypothèse que l'origine mythologique de Mérovée est en réalité une référence à l'idée selon laquelle la dynastie des Mérovingiens est issue du sang de Jésus Christ.

    À l'époque où l'autorité de Rome n'est plus reconnue au Nord de la Gaule et que le préfet des Gaules se bat contre Wisigoths et les Vandales dans le Sud, Clodion le Chevelu en profite pour attaquer la ville de Tournai dans le Nord. Tournai se rend en une seule bataille. Clodion continu sa marche vers Cambrai puis vers la Somme. Malgré sa défaite à Hélesme contre le "dernier des romains", Aetius, ces évènements marqueront l'installation  définitive de la nation franque dans le Nord de la France. Il fit la paix avec Aetius et mourut en 448.

    Mérovée est le fils ou le neveu de Clodion le Chevelu. Il donnera son nom à la première dynastie des rois de France : les Mérovingiens.

    En 451, Attila franchit le Rhin pour envahir la Gaule. Il sera arrêté dans sa marche à Orléans par le romain Aetius et le Gaulois Mérovée. Attila se replie alors vers l'Est et s'arrête à Moirey, au lieu-dit des "Champs Catalauniques".

    Aetius fédère alors tous les peuples de Gaule : Francs occidentaux, Armoricains, Bretons, etc...

    La bataille commencera le 20 Juin 451 et tournera à l'avantage de Aetius. Il laissera fuir Attila qui mourra deux ans plus tard d'un saignement de nez. Devant le nombre important de mort, le roi (Mérovée ou Clodion) sera déchu, et c'est le fils de Mérovée, Childéric 1er, le père de Clovis qui prendra la relève.

    En 457, Childéric 1er succède à son père Mérovée. Il règne sans partage, ce qui lui vaut l'animosité de ses parents, des grands et de ses sujets.

    Il fuit son petit royaume de Tournais pour trouver refuge chez le roi de Thuringe.

    En 463, Childéric est rappelé au pouvoir. Basine lui donnera un fils : Clovis et trois filles : Lanthilde, Alboflède et Aldoflède.

    Il mourra en 481 et son fils Clovis lui succèdera.

    Fils de Childéric, Clovis 1er hérite de son père d'un petit royaume qui s'étend de la mer du Nord jusqu'à Cambrai.

    Il entre en lutte contre Syagrius qui dirige le pays situé entre la Somme et la Loire.

    Battu à Soissons en 486, Syagrius se réfugie à Toulouse. Quand à Clovis, il s'empare de la région entre la Seine et la Loire.

    En 496, Clovis livre bataille à Tolbiac contre les Alamans et il s'empare d'une partie de leur territoire. Après cette bataille, Clovis et trois mille de ses soldats se font baptiser le jour de Noël 496 par Saint-Rémi à Reims. Il devient ainsi le seul roi barbare reconnu par la chrétienté.

    Clovis cherche ensuite à étendre son royaume vers l'Est. Il combat avec succès les Thuringiens et les Francs Ripuaires. La toute puissance de Clovis inquiète alors les rois ariens qui se liguent contre Clovis. En 500 prés de Dijon, Clovis bat Gondebaud, roi des Burgondes qui s'échappe.  En 507 à Vouillé prés de Poitiers, Clovis vainc les Wisigoths, et c'est aussi à Vouillé qu'Alaric II, souverain Wisigoth, trouvera la mort.

    Clovis mourra un peu plus tard à Paris, en 511, alors que son royaume n'a pas encore atteint la Méditerranée.

    Il sera enterré à Paris dans la basilique des Saints-Apôtres qu'il a fait construire.

    A sa mort, le royaume Franc est divisé entre ses fils : Clotaire 1er Le Vieux hérite de la Neustrie, Thierry 1er de l'Austrasie, Childebert 1er de Paris et Clodomir de l'orléanais.

    ____________________________________________________

    Et si l’’on reparlait des Mérovingiens ?

    On a coutume de considérer les rois de France de la première race comme des princes débauchés, cruels, égorgeurs... Il est vrai qu’’à l’’époque les hommes, même chrétiens, étaient encore barbares, que, toujours en guerre, l’’on vivait partout dangereusement et que mourir était pour un prince de sang royal un sort plus enviable qu’’être tondu. En outre, le système de succession était si aberrant que tout frère ou neveu était un être de trop et que donc les exterminer était même devenu une condition de l’’unité du royaume hérité de Clovis !

    Disons tout de suite que nous sommes très loin du roi débile qui ne savait pas bien mettre sa couronne ou sa culotte dans la chanson populaire anti-royaliste qui date de la veille de 1789 et dont l’’auteur, ne pouvant citer nommément Louis XVI, se rabattit sur ce pauvre Dagobert dont il ne savait strictement rien, sans doute pour agencer ses rimes...

    Le vrai, fils de Clotaire II et de la bonne Gertrude, né en 604, eut la chance d’’hériter de son père (mort en 629) d’’un royaume unifié – tous les concurrents ayant été occis –, installé dans la paix et même dans une certaine prospérité économique. Dagobert devint donc assez vite roi du Regnum Francorum, c’’est-à-dire en fait seul roi de quatre royaumes (Austrasie à l’’ouest, Neustrie au centre, Bourgogne, Aquitaine) chacun jaloux de ses prérogatives. Très vite Dagobert s’affirma énergique et patient, ardent et perspicace à la fois.

    On comprend que, dans les conditions de son règne, il ait fallu au jeune roi montrer d’’exceptionnelles qualités pour s’’entourer d’’hommes capables de le servir et de le conseiller, tout en ayant comme lui le souci de l’’unité et de la continuité de la dynastie.

    Il faut aussi se souvenir de Pépin de Landen (†640), grand lettré, d’une des plus grandes familles d’’Austrasie, maire du palais d’’Austrasie, puis de Paris. Deux de ses filles furent portées sur les autels : sainte Gertrude et sainte Beggha, cette dernière ayant pour petit-fils Charles Martel.

    Saint Arnoul (†641), évêque de Metz, ancien précepteur de Dagobert, et bientôt son conseiller, reste aussi un nom illustre. Par l’’un de ses deux fils, dont l’’un fut un saint, il allait être un ancêtre de Charlemagne.

    Le fondateur de Saint-Denis

    On le voit : Dagobert, roi cynique et dévergondé (comme presque tous ses prédécesseurs) vivait au milieu de bien des odeurs de sainteté. « Il gardait la foi chrétienne, explique Ivan Gobry, qui lui inspira la source d’’un sage gouvernement de son royaume et un soutien convaincu aux forces spirituelles de la population. » C’’est ainsi qu’’il œœuvra pour un prodigieux développement de la vie monastique. Sa dévotion à saint Denis, éveillée dès l’’enfance, le poussa à vouloir édifier un monastère à l’’emplacement du tombeau du saint martyr et de ses compagnons Rustique et Éleuthère. Il y établit la “louange perpétuelle”, un office liturgique permanent. Émerveillé par le succès de cette pieuse entreprise, il choisit ce lieu pour y être inhumé de préférence à Saint-Germain-des-Prés où dormaient ses ancêtres. C’’est ainsi que Saint-Denis devint pour les siècles à venir la nécropole des rois de France.

    C’’est un peu partout en France que Dagobert fonda des monastères. Une floraison de saints alla de pair : saint Eustaise, saint Valéry, saint Léobard, saint Romaric, sainte Fare... Autour de ces maisons de prière et de labeur, vinrent s’’installer des ouvriers agricoles, des artisans, des familles. Des bourgades s’assemblèrent. « Quand nos rois, écrit Gobry, fondaient ou protégeaient les abbayes, ils ignoraient que, bien souvent, ils créaient de nouvelles villes ». Ainsi se dessinait déjà le paysage français.

    Dagobert décéda en 639. Il n’’avait régné sur le Regnum Francorum que dix ans, mais cela lui avait suffi à imprimer la marque d’’une volonté, dirait-on, presque nationale. La suite, n’’étant que mérovingienne, fut hélas moins brillante... La déchéance des rois de nouveaux désunis fit naître la légende ridicule des “rois fainéants”. En trois générations, de Clovis II (634-657), fils de Dagobert à Chilpéric III (743-755), ces rois furent très jeunes absorbés par les maires du palais, parfois avides et cruels, mais dont certains, après avoir fait tondre et enfermé au monastère ces fantômes royaux trop guidés par leurs caprices surent reprendre en mains ce qui allait devenir la France. Ainsi Pépin d’’Herstal, petit-fils de saint Arnoul et de Pépin de Landen, engendra Charles Martel, père de Pépin le Bref, qui offrit à la chrétienté Charlemagne.

    Michel Fromentoux L’’Action Française 2000– du 7 au 20 décembre 2006

    * Ivan Gobry : Dagobert 1er. Éd. Pygmalion, 223 p., 20 euros.

    Pour aller plus loin => les Mérovingiens de Jean Houdin, Ellipses 2014

    Sources :

    Les Mérovingiens Jean Heuclin Édition Ellipses

    Histoire de France :Les Mérovingiens 2ième partie

    L’Histoire n° 3 Mérovingiens les premiers rois du Moyen-Âge

    http://christophe.giordani.free.fr/histoire/merovingiens.htm

  • Macron va devoir payer l'ISF, il avait sous-évalué son patrimoine

    Les vérifications faites autour de la situation fiscale d'Emmanuel Macron après son entrée au gouvernement, en août 2014, ont révélé que le ministre de l'Economie devait payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les années 2013 et 2014 révèle Mediapart ce mardi. 
    Le rattrapage ne devrait pas dépasser les 10 000 euros. 
    Depuis «l'affaire Cahuzac», chaque membre du gouvernement fait l'objet d'une enquête sur sa situation fiscale. Au moment d'arriver à Bercy, Emmanuel Macron n'y a pas échappé. Le ministre estimait alors qu'il n'avait pas à payer l'ISF, dont le seuil est fixé à 1,3 million d'euros, mais aurait sous-évalué la maison de son épouse de 200 000 euros d'après les chiffres du Canard Enchaîné. Après un an et demi de discussion avec le fisc, Emmanuel Macron s'est donc résolu à payer l'ISF. 
    Il voulait supprimer l'ISF 
    Ces révélations arrivent alors que le locataire de Bercy a lancé son propre parti politique «En Marche» et que certains de ses proches le voient se lancer dans la course à l'Elysée en 2017. Du côté du cabinet d'Emmanuel Macron, on assure qu'il n'y a pas d'affaire et qu'il s'agit seulement d'une erreur d'estimation. 
    Alors qu'Emmanuel Macron enchaîne les initiaves sur des sujets qui bousculent la gauche et le gouvernement, le ministre s'en est justement pris à l'impôt de solidarité sur la fortune le 19 avril dans la revue spécialisée Risques : «Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Dès le lendemain, le Premier ministre l'avait recadré estimant que « supprimer l’impôt sur la fortune (...) serait une faute». Le tout accompagné d'un petit tacle : «Je demande à chaque ministre, puisqu’il reste encore un an, d’être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission».

  • Les limites de la culture du dialogue

    Dans le projet de loi El Khomri, dit loi « Travail » par le gouvernement, un des aspects essentiels est l’article 2, à savoir la priorité des accords d’entreprise sur les accords de branche.
    L’éditorialiste de La Croix (31 mai 2016) y voit un esprit de subsidiarité qu’il salue. Il n’en est rien. C’est même le contraire puisque c’est l’inversion « de la hiérarchie des normes ». Celle-ci consiste dans le fait que la national prime le sectoriel, et que le sectoriel prime le particulier c’est-à-dire les accords d’entreprise. En d’autres termes, aucun accord de niveau inférieur ne peut être plus défavorable aux salariés que l’accord situé au niveau supérieur.
    Si les syndicats CGT et Force Ouvrière s’opposent à cette inversion de la hiérarchie des normes, c’est, au-delà que toutes les raisons tactiques qui ne sont que l’écume des choses (prochaines élections prud’homales, enjeux internes pour Philippe Martinez de la CGT, etc.), que l’inversion de la hiérarchie des normes signifie le démantèlement de la protection des salariés et la destruction du code du travail. Dans les entreprises, les salariés sont en effet beaucoup moins forts qu’au niveau des branches. Si l’accord d’entreprise prime sur l’accord de branche, c’est un recul assuré pour la salariés aussi bien en matière de durée du travail (on va vers les 39 h payés 35) que sur les autres plans.
    Quand les journalistes des médias dominants (Libé, Le Monde, etc.) se satisfont de l’évolution de la France vers une culture proche de celle des pays anciennement sociaux-démocrates du nord de l’Europe en matière de négociation dans les entreprises, avec de plus en plus d’accords signés, ils n’évoquent pas l’essentiel : nombre d’accords sont des accords défensifs pour les salariés, ils entérinent des reculs sociaux en « limitant les dégâts ».
    Dans telle entreprise où un salarié avec 20 ans de maison recevait, s’il était licencié, 6 mois de salaire, il en touchera seulement 2 ou 1. Voilà ce qu’il en est de la culture du « dialogue social » et des « accords d’entreprise ».
    L’accord n’est pas un but en soi. La culture du « dialogue » ne peut remplacer pour les salariés la nécessité d’établir un rapport de force favorable à leurs intérêts et à leur dignité.

    Pierre Le Vigan : Emprise : Façonner le réel :: lien 

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyVEkuuEEthewbruz.shtml

  • Charles Gave chez Radio Courtoisie, 30 mai 2016 1ère partie

  • Le totalitarisme rampant

    Comme toujours lorsqu’on aborde un sujet trop souvent traité par les médias, il importe de le définir avec précision. Le totalitarisme n’est nullement propre à une idéologie : c’est le comportement de tout régime où l’on veut obtenir l’uniformité de comportement, de pensée et d’expression.
    Par définition donc, il s’agit d’un système où les maîtres de la vie politique et judiciaire imposent une réglementation sur tous les sujets, y compris l’exercice professionnel et la vie privée des individus, en plus d’un prêt à penser et de confusions sémantiques obligatoires, devenues des stéréotypes… du genre : « Seul le Blanc est raciste », ce qui fait hurler de rire qui a un peu fréquenté les études historiques.
    Par la volonté du gouvernement européen siégeant à Bruxelles et du fait de la complicité active de leurs confrères qui font semblant de gouverner à Paris, Berlin, Londres, Rome et autres lieux, l’Europe occidentale est entrée dans un totalitarisme, encore mollasse et sournois, mais qui envahit progressivement toutes les activités quotidiennes.
    Jamais le régime nazi (que l’auteur de ces lignes connaît un peu) n’a légiféré sur la vie privée, hormis la répression de l’inceste, la lutte contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail, l’interdiction de certaines unions (notamment avec ceux qui depuis 33 siècles pratiquent rituellement l’endogamie) et une stricte limitation de la vitesse des automobiles en ville, en une période où les « démocrates » préféraient ignorer les crimes et délits sexuels et ne s’intéressaient guère aux accidents de la circulation.
    De nos jours, les parents et grands-parents deviennent délinquants s’ils calottent un rejeton grossier, arrogant ou malfaisant. De la même façon, il est mal vu de forcer les (pas toujours) charmants potaches à travailler plus et mieux : leçons et devoirs sont devenus presque intolérables, et l’on va même jusqu’à adapter l’orthographe française au crétinisme et à la débilité ambiants.
    L’agriculture et l’artisanat sont victimes d’une foule de décrets bruxellois qui réglementent jusqu’aux insecticides et pesticides, voire la fabrication des fromages, pour complaire à quelques ânes bâtés de l’écologie mondaine… et lorsque les rats pulluleront de nouveau, l’on pourra étudier in vivo ces cas de peste qui n’existent plus que dans les zones les plus arriérées de la planète.
    De la même façon, l’on met une foule d’obstacles à l’obtention du gaz de schistes ou du pétrole de roches, par révérence aux multinationales qui ne veulent pas de cette concurrence, d’autant plus gênante que les coûts d’extraction sont moindres qu’on ne le pensait. Quant à la pollution des nappes phréatiques, c’est un argument stupide, bien digne des écologistes ignares : les zones d’extraction se situent à des centaines de mètres d’écart des nappes… au XVIIIe siècle, les mines de charbon étaient déjà réputées frelater les sources d’eau potable !
    Tout ce qui est utile aux véritables maîtres du jeu économico-politique devient ipso facto vérité évangélique : nécessité d’une immigration de masse avec, en corollaire, l’islam envisagé comme une religion de paix et d’amour ; réchauffement climatique ; notion de « rogue state » (État voyou… soit celui qui résiste à la globalo-mondialisation) ; la grande avancée technologique de la voiture électrique (sans trop se soucier de la fréquence du rechargement des batteries) ; le péril viral imminent, partant, la nécessité de donner de larges aumônes aux organismes quêtant pour l’Afrique (sans trop se soucier, là encore, de la véritable destination des sommes ainsi collectées) etc.
    Les grandes vérités, répétées jour après jour, sur tous les tons, par les médias, les politiciens et les manifestants des rues et des boulevards sont, bien sûr : la nécessité du métissage universel, le « péril fasciste » et la « dérive sécuritaire »… en résumé, la lutte (désespérée, mais très active) des maîtres contre le bon sens et la simple autodéfense des Nations européennes, menacées dans leur existence même.
    Les Européens se croyaient débarrassés du totalitarisme depuis la fin du fanatisme chrétien et de l’impérialisme communiste. Fatale erreur ! On leur impose le fanatisme et l’obscurantisme médiéval de l’islam, la sottise des écologistes aussi arrogants qu’ignares – et qui font un tort considérable à la véritable écologie –, une réglementation multinationale grotesque – qui fait reculer d’année en année l’idée d’une véritable union des Nations européennes –, un humanitarisme de pacotille – niais en apparence, très fortement mercantile dans sa triviale réalité – qui est une offense au principe même de la solidarité humaine.
    Notre époque est abjecte, non seulement par son hédonisme et sa platitude, mais aussi par la profonde médiocrité de sa propagande omniprésente, standardisée au point qu’on la retrouve quasi-identique dans tous les continents… « L’ennui naquit un jour de l’uniformité », a écrit notre La Fontaine. De la bêtise, de l’arrogance et de l’incompétence des maîtres, surgira l’insurrection dans chaque continent.
    Du totalitarisme globalo-mondialiste, naîtra l’Europe unie, la vraie : celle des Nations de souche européenne.

    Docteur Bernard Plouvier : EuroLibertés :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyVpVVFkkcBAlnult.shtml

  • L’histoire évolue en cycles

    En évoquant dans mon dernier article la période de 224 ans entre l’avènement de la première république (21 septembre 1792) et l’altération probable de ce système à partir de l’été ou de l’automne 2016, nombreux sont ceux qui n’ont pas saisi ce que à quoi je faisais référence.

    Idem lorsque j’ai parlé des 224 jours de différence entre la polémique de Nadine Morano débuté le 30 septembre 2015 et celle de Verdun, le 10 mai 2016.

    La découverte de Martin Armstrong

    Il s’agit simplement de la découverte capitale du conseiller financier Martin Armstrong qui a consacré des sommes colossales ces 30 dernières années pour constituer des modèles d’analyse des marchés par ordinateur relatifs aux  changements de cycle économique, etc.

    Sa découverte est très “simple”: tout ce qui existe dans l’univers est régi par des cycles et ces cycles ont Pi (3,14) pour nombre élémentaire.

    Il y a différents cycles dont celui de la guerre, du changement politique, des affaires, etc. Le cycle du changement politique s’étend sur 309,6 ans, soit 6 cycles de 51,6 ans, ce dernier étant divisé en 6 cycles de 8,6 ans. Les crises économiques sont régulées par des cycles de 8,6 ans (2008-2016 par exemple). Ces cycles continuent de se subdiviser, etc.

    Martin Armstrong n’est pas un esprit farfelu. Il a géré des fonds de plusieurs milliers de milliards de dollars et continue de conseiller de nombreux gouvernements, banques, etc. Il a régulièrement été consulté par le Congrès US et la Maison Blanche, ainsi que par le gouvernement chinois ou l’UE.

    Ce qu’a découvert scientifiquement Armstrong était su empiriquement par nos Anciens qui raisonnaient également en termes cycliques.

    Les cycles de la guerre et du changement politique

    Le 30 septembre 2015 était le “pic de confiance” dans le secteur public dans tout l’Occident. Cela veut dire qu’à partir de ce jour, le stato-socialisme entre en crise à mesure que les populations comprennent que les gouvernements sont la cause fondamentale des innombrables problèmes présents. Ce jour là, les événements qui se produisent indiquent une tendance forte. Dans ce cas : l’invasion de la Syrie par la Russie et, en France, la question suivante : “Qui est français ?” avec pour réponse “Les Blancs de religion chrétienne et de culture gréco-latine”. Cette réponse a pour conséquence inévitable une guerre ethnique et religieuse.

    Cette corrélation indique par ailleurs que la guerre ethnique et religieuse en France est liée à la guerre au Moyen-Orient et, plus largement, avec le monde musulman et la Russie.

    Il faut y ajouter le cycle de la guerre, les conflits entre états. Ces deux cycles – changement politique et guerre – convergent depuis 2014 et s’intensifient à partir de 2017. La dernière fois que ces deux cycles ont convergé, c’était à partir des années 1770, à la veille des révolutions américaine et française. C’est justement ce qui se passe en France : les deux cycles convergent pour ne plus véritablement se distinguer l’un de l’autre. Cela s’est matérialisé le 13 novembre avec l’État Islamique qui a frappé la capitale française.

    Le nombre de jours qui séparent les attaques de Charlie Hebdo (7 janvier 2015) et celles du Bataclan (13 novembre) était de 309,9 jours, soit 36 fois 8,6 jours. Ce qui indique qu’il s’agit de la même entité qui a commandé les attaques.

    Pour en revenir au premier cycle du changement politique français dont la nature “identitaire” a été portée à son insu par Nadine Morano le 30 septembre 2015, il doit se conclure le 2 août 2016. Un second cycle de 309,6 jours commencera après celui-ci, toujours sur le mode “identitaire”.

    On prêtera attention à ce qui pourrait survenir le 2 août prochain.

    Le fait que la polémique implique Verdun, le lieu d’affrontement paroxystique de la Première Guerre Mondiale, n’est pas anodin. Le fait qu’elle désigne les afro-musulmans et non pas les Allemands encore moins.

    Pour ceux qui veulent étudier les cycles évoqués précédemment et qui lisent l’anglais, voir une synthèse de Martin Armstrong en PDF.

    Pour ceux qui veulent visionner cet entretien de Martin Armstrong sous-titré en français :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=Krp79pAB3aQ

    http://borislelay.com/